Une compilation de textes d'Abdu'l-Baha, de Shoghi Effendi
et de la Maison Universelle de Justice,
préparée par le Centre International d'Enseignement
Traduit de l'anglais par Ariette ALAI
1.
Extraits des Ecrits et Paroles d'Abdu'l-Baha
D'aucuns pourraient objecter que les peuples, les races, les tribus et communautés
de ce monde diffèrent par leurs coutumes, leurs goûts, leurs caractères, leurs
inclinations et leurs idées, que les opinions et les pensées sont opposées les
unes aux autres; comment, dans ces conditions, est-il possible qu'une réelle unité
se manifeste et que vienne à régner, dans l'âme des hommes, un accord parfait
?
Nous dirons, en réponse, qu'il y a deux sortes de différences. La première est
cause de destruction; elle est comme l'antipathie existant entre des nations en
guerre et des tribus en conflit, qui cherchent à détruire l'adversaire, à déraciner
ses familles, à le priver de répit et de bien-être, et à déclencher le carnage.
La seconde, qui est signe de diversité, est l'essence même de la perfection et
la cause d'apparition des bienfaits du Très Glorieux Seigneur.
Observe les fleurs d'un jardin : elles sont toutes différentes par l'espèce à
laquelle elles appartiennent, par leur couleur, leur grandeur et leur forme; pourtant,
si elles sont rafraîchies par les pluies d'un même printemps, revivifiées par
le souffle d'un même vent, revigorées par les rayons d'un même soleil, cette diversité
accroît leur charme et ajoute à leur beauté.
Ainsi, lorsque cette force unifiante qu'est l'influence pénétrante de la parole
de Dieu entre en action, les différences entre coutumes, manières, habitudes,
idées, opinions et inclinations embellissent le monde de l'humanité. Cette diversité
témoigne de la dissemblance et de la variété - naturellement créées - des membres
et des organes du corps humain; chacun de ces organes contribue en effet à la
beauté, à l'efficacité et à la perfection de l'ensemble. Lorsque ces divers membres
et organes sont soumis à l'influence de l'âme souveraine de l'homme et que le
pouvoir de l'âme se répand à travers les membres et les vaisseaux du corps, alors
la différence accroît l'harmonie, la diversité renforce l'amour et la multiplicité
devient le facteur le plus important de la coordination.
Comme ce serait disgracieux si toutes les fleurs et les plantes, les feuilles,
les fruits, les branches et les arbres de ce jardin avaient tous la même forme
et la même couleur ! La diversité des teintes, des tailles et des formes enrichit
et agrémente le jardin dont l'effet se trouve, du même coup, rehaussé. De la même
manière, lorsque les divergences de vues, de tempérament et de caractère se seront
rassemblées sous le pouvoir et l'influence d'une seule et même action centrale,
la beauté et la gloire de la perfection humaine se révéleront et se manifesteront.
Rien, hormis la céleste puissance de la parole de Dieu, qui régit et transcende
les réalités de toutes choses, n'est capable d'harmoniser les pensées, les sentiments,
les idées et les convictions si diverses des enfants des hommes. En vérité, c'est
le pouvoir pénétrant de toutes choses, l'élément moteur des âmes, le lien et le
régulateur du monde de l'humanité.
Dieu soit loué, aujourd'hui la splendeur de la parole de Dieu a illuminé tous
les horizons; des âmes issues de toutes les sectes, races, tribus, nations et
communautés se sont réunies à la lumière de la Parole, se sont rassemblées, unies
et accordées en parfaite harmonie. Oh ! Combien de réunions d'âmes provenant de
diverses races et sectes ! Tous ceux qui y participent sont frappés d'étonnement
et pourraient supposer que ces personnes sont toutes du même pays, qu'elles appartiennent
à la même nationalité, à la même communauté, qu'elles sont animées de la même
pensée, professent la même croyance et la même opinion alors qu'en fait, l'une
est américaine, l'autre africaine, l'une vient d'Asie, et l'autre d'Europe, l'une
est native de l'Inde, une autre du Turkestan, l'une est arabe, une autre tadjik,
une autre encore est persane ou grecque. En dépit d'une telle diversité, ces hommes
évoluent dans l'harmonie et l'unité, l'amour et la liberté les plus parfaits;
ils n'ont qu'une seule et même voix, une seule et même pensée, un seul et même
but. En vérité, cela est dû au pouvoir pénétrant de la parole de Dieu !
(Sélections des Ecrits d''Abdu'l-Baha, Bruxelles : M.E.B., 1983, pp. 289-291)[1]
***
Vous devez essayer de créer de l'amour entre vous; et cet amour ne peut se produire
que si vous êtes reconnaissants envers les blancs, et si les blancs sont affectueux
avec vous, et s'efforcent de faciliter votre avancement et rehausser votre honneur.
C'est cela qui causera l'amour. Les différences entre les noirs et les blancs
s'effaceront complètement; en effet, toutes les différences ethniques et nationales
disparaîtront.
(The Promulgation of Universal Peace Talks delivered by 'Abdu'l-Baha during His
Visit to the United States and Canada in 1912 Wilmette: Baha'i Publishing Trust,
1982, p. 46)[2]
***
2. Extraits de Lettres de Shoghi Effendi
Qu'il n'y ait aucun doute quant au but qui anime la loi universelle de Baha'u'llah...
Elle n'ignore pas, ni ne veut supprimer, la diversité due aux origines ethniques,
au climat, à l'histoire, aux langues et aux traditions, aux manières de penser
et aux coutumes qui différencient les nations et les peuples du monde. Elle en
appelle à une loyauté plus large, à une aspiration plus vaste que celles qui ont
jamais animé la race humaine. Elle insiste sur la nécessité de subordonner les
impulsions et les intérêts nationaux aux revendications impérieuses d'un monde
unifié. Elle refuse une centralisation excessive, d'une part, et rejette toute
tentative d'uniformité, de l'autre. Son mot d'ordre est l'unité dans la diversité...
(28 novembre 1931, dans L'ordre mondial de Baha'u'llah : lettres sélectionnées
Bruxelles : M.E.B., 1993, pp. 36-37)[3]
***
Une telle Foi ne connaît pas de division de classe ou de parti. Elle subordonne,
sans hésitation et sans équivoque, tous les intérêts particuliers, qu'ils soient
personnels, régionaux ou nationaux, à l'intérêt supérieur de l'humanité, fermement
convaincue que dans un monde de nations et de peuples interdépendants, l'avantage
d'une partie s'obtient le mieux par celui de l'ensemble, et qu'un bénéfice durable
ne peut être conféré aux parties composantes si l'intérêt général du tout est
ignoré ou négligé.
(11 mars 1936, dans L'ordre mondial de Baha'u'llah : lettres sélectionnées Bruxelles
: M.E.B., 1993, pp. 191-192)[4]
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3. Extraits d'une Lettre écrite au nom de Shoghi
Effendi
Il était aussi très heureux d'apprendre qu'il y a maintenant de nouvelles Assemblées
dans la Fédération de Malaisie, et il espère que la Cause fera de rapides progrès
dans cette partie du monde. Il y a tant de races et tant de nationalités, et l'avenir
est infiniment brillant quand nous pensons à ce que vont apporter ces âmes à la
vie internationale baha'ie en devenant des adhérents fermes de notre Foi glorieuse.
(7 Mai 1954, à un individu)[5]
***
4. Extraits de lettres écrites au nom de la Maison
Universelle de Justice
En poursuivant ce travail personnel d'enseignement (en Yougoslavie), il n'y a,
naturellement, aucune objection à ce que les baha'is exposent les enseignements
de la Foi concernant la protection des minorités, ou la valeur que les différentes
caractéristiques de chaque nation et peuple ont pour l'enrichissement de l'humanité
toute entière.
(2 juin 1972, à un individu)[6]
***
En réponse à votre lettre... demandant conseil sur la participation des amis aux
festivals culturels ou religieux d'autres religions ou communautés, la Maison
Universelle de Justice nous a demandé de vous donner cette réponse :
Naturellement, les baha'is devraient être encouragés à préserver leur identité
culturelle héréditaire, aussi longtemps que ces activités ne vont pas à l'encontre
des principes de la Foi. La continuation de telles caractéristiques culturelles
est une expression d'unité dans la diversité. Bien que la plupart de ces célébrations
aient sans doute pour origine des rites religieux de l'ancien temps, les croyants
ne devraient pas être dissuadés de participer à celles dont le sens religieux
a au cours du temps, été remplacé par des pratiques d'une orientation purement
culturelle.
Par exemple, Naw-Rùz était, à l'origine, un festival religieux zoroastrien, mais,
graduellement, sa connotation zoroastrienne a presque été oubliée. Les iraniens,
même après leur conversion à l'Islam, l'ont observé comme festival national. Maintenant
Naw-Rùz est devenu un jour saint baha'i et est observé de par le monde entier,
mais, outre l'observance baha'ie, de nombreux baha'is iraniens continuent de suivre
leurs traditions culturelles anciennes en rapport avec cette fête. De la même
manière, il y a un certain nombre de coutumes nationales dans chaque partie du
monde qui ont une connotation plus culturelle que religieuse.
En décidant de participer ou non à de telles activités traditionnelles, les baha'is
doivent se méfier de deux extrêmes. Le premier est de se dissocier inutilement
des pratiques culturelles inoffensives et ainsi de s'éloigner de leurs familles
et amis non-baha'is; l'autre est de continuer la pratique des observances abrogées
des dispensations précédentes et ainsi saper l'indépendance de la Foi baha'ie
et créer des distinctions indésirables entre eux-mêmes et leurs amis baha'is.
A ce sujet il y a une différence entre ce que les baha'is font entre eux et ce
qu'ils font en compagnie de leurs amis et parents non-baha'is. Par exemple, dans
une lettre écrite au nom du Gardien on peut lire les conseils suivants :
Concernant la célébration par les croyants des fêtes chrétiennes : il est sûrement
préférable et même hautement recommandé que les amis, dans leurs relations entre
eux, arrêtent d'observer des fêtes comme Noël et le Jour de l'An, et aient leurs
célébrations de cette nature plutôt pendant les jours intercalaires et Naw-Ruz.
De plus, il n'y a pas d'objection à ce que les baha'is assistent aux cérémonies
du mariage religieux de leurs amis ou relations familiales, ou prennent part aux
réjouissances qui accompagnent généralement ces événements, pourvu qu'ils n'enfreignent
pas les lois baha'ies. Par exemple, si la consommation de boissons alcoolisées
fait partie de telles réjouissances, les baha'is, naturellement, seront obligés
de s'abstenir de prendre de telles boissons.
Il y a certaines cérémonies religieuses auxquelles les baha'is ne doivent pas
participer, de façon à sauvegarder l'indépendance de la Foi. A ce sujet, le Bien-Aimé
Gardien a donné le conseil suivant à un croyant : " En ces jours les amis devraient,
autant que possible, démontrer par leurs actions, l'autonomie de la Sainte Foi
de Dieu, et son indépendance par rapport aux coutumes, rituels et pratiques d'un
passé discrédité et abrogé " En observant ces principes, la Maison de Justice
conseille aux baha'is de garder un équilibre entre leur attachement à la Cause
et leur obéissance à ses lois d'une part, et leur rôle dans la société
d'autre part. Quand une personne devient baha'ie, elle acquiert, comme vous le
savez, une plus large loyauté envers les Manifestations de Dieu. Ayant trouvé
cette nouvelle manière de vivre, elle devrait être attentive à ne pas s'isoler
de sa famille et ses amis, et devrait montrer beaucoup de respect envers sa religion
antérieure. Naturellement, les baha'is devraient éviter d'accomplir des actes
qui pourraient faire supposer leur appartenance à une autre religion, ou qui seraient
contraires aux principes baha'is. Il y a une nette distinction entre participer
à des festivités et des événements culturels, et célébrer des cérémonies et des
rites religieux.
On doit aussi se rappeler que l'éloignement des baha'is des coutumes et traditions
qui ont été établies dans des communautés depuis des siècles, prend du temps et
se fait graduellement. Donc, alors que l'Assemblée Spirituelle Nationale devrait
éviter d'être rigide à ce sujet, elle ne devrait pas non plus transiger quand
les intérêts de la Foi, son intégrité et son indépendance sont en jeu.
(26 mai 1982, à une Assemblée Spirituelle Nationale)[7]
***
L'attitude générale de la Foi envers les pratiques traditionnelles de différents
peuples est exprimée dans la déclaration suivante de Shoghi Effendi, publiée dans
L'ordre mondial de Baha'u'llah pp.36-37 :
" Qu'il n'y ait aucun doute quant au but qui anime la Loi universelle de Baha'u'llah...
Elle n'ignore pas, ni ne veut supprimer la diversité due aux origines ethniques,
au climat, à l'histoire, aux langues et aux traditions, aux manières de penser
et aux coutumes qui différencient les nations et les peuples du monde... Son mot
d'ordre est l'unité dans la diversité, ainsi qu''Abdu'l-Baha lui-même l'a expliqué
: "Observez les fleurs d'un jardin... La diversité des tons, des tailles et des
formes enrichit et pare le jardin, rehaussant l'impression qu'il produit." "
Cependant, ceci ne signifie pas que toutes les traditions et les pratiques doivent
être préservées dans la société baha'ie future. Il y a certaines pratiques qui
sont en contradiction avec les lois baha'ies, tels que la polygamie ou l'usage
de boissons alcoolisées lors d'occasions spéciales comme la naissance d'un enfant,
le mariage, les funérailles et les cérémonies d'initiation. De toute évidence,
de telles pratiques devraient être abandonnées, et les amis devraient faire tout
leur possible pour modifier leurs vieilles habitudes et suivre le chemin de Baha'u'llah.
De plus, la pratique de l'excision, ou circoncision féminine, qui fait partie
des rites d'initiation parmi certaines tribus, est contraire à l'esprit des enseignements
baha'is...
(19 juillet 1984, à une Assemblée Spirituelle Nationale)[8]
***
Il est tout à fait évident, d'après de nombreux passages dans la révélation de
Baha'u'llah, que Son message est à l'intention de toute l'humanité et que chaque
nation et chaque race de la société humaine devrait Le regarder comme une manifestation
de Dieu dont les Enseignements ont pour but leur élévation et leur bonheur.
Il a écrit que " Les appels et le Message que Nous avons donnés n'ont jamais eu
pour but d'atteindre ou de favoriser un pays ou un peuple seulement ". Les gens
qui viennent de minorités ayant été opprimées et soumises peuvent avec profit
contempler les Paroles de Baha'u'llah dans lesquelles Il déclare que " Celui qui
est la Beauté ancienne s'est laissé charger de chaînes pour que l'humanité soit
libérée de son esclavage, et il a accepté d'être emprisonné dans cette puissante
forteresse pour que le monde entier parvienne à la vraie liberté ".
La communauté baha'ie devrait se considérer comme ayant été chargée par Baha'u'llah
de délivrer Son message à l'humanité entière, en obéissance à Sa recommandation
: " Proclame la Cause de Ton Seigneur à tous ceux qui sont dans les cieux et sur
la terre ". De telles considérations devraient guider la communauté baha'ie canadienne
en désabusant le peuple indigène de l'idée fausse que la Foi baha'ie représente
un des " agents extérieurs " qui sont perçus comme n'ayant pas à coeur le meilleur
intérêt de la communauté indigène.
Votre lettre soulève la question de la diversité culturelle dans la communauté
baha'ie. La Foi cherche à maintenir la diversité culturelle tout en promouvant
l'unité de tous les peuples. Certainement, une telle diversité accroîtra la richesse
de la vie humaine dans une société mondiale paisible. La Maison de Justice soutient
l'idée que dans chaque pays les traditions culturelles du peuple devraient être
observées dans la communauté baha'ie tant qu'elles ne sont pas contraires aux
Enseignements...
Naturellement, partout un grand nombre d'éléments culturels disparaîtront inévitablement
ou fusionneront avec ceux de leurs sociétés, et cependant l'ensemble accomplira
cette diversité promise au sein de l'unité du monde. Nous pouvons nous attendre
à une large diversité culturelle pendant la longue période qui précédera l'apparition
d'une union mondiale des nations, dans l'Age d'Or du nouvel ordre mondial de Baha'u'llah.
Beaucoup de sagesse et de tolérance seront nécessaires et beaucoup de temps passera
jusqu'à l'avènement de ce grand jour.
Une communauté baha'ie dans une zone indigène de... cherchant à maintenir les
traits distinctifs de la culture indigène, doit, sans aucun doute, se trouver
à plusieurs occasions confrontée avec la question de savoir si oui ou non elle
doit participer aux activités traditionnelles, tels que les festivals, qui peuvent
être considérés avoir eu, il y a longtemps, une origine religieuse...
Quand une Assemblée spirituelle doit faire face à la question d'un conflit possible
entre les pratiques tribales et la loi baha'ie, elle devrait faire une distinction
entre les aspects de la vie de la communauté tribale qui sont liés aux lois fondamentales
(comme la monogamie) et les choses de moindre importance, dont les amis peuvent
et devraient se détacher graduellement. De plus, la Maison de Justice a conseillé
que les institutions de la Foi devraient prendre garde de ne pas pousser les amis
à écarter arbitrairement les traditions locales qui sont inoffensives et sont
souvent des caractéristiques pittoresques de peuples et tribus particuliers.
Si un nouveau baha'i cesse soudainement de suivre les coutumes de son peuple,
il est possible que celui-ci puisse se méprendre sur la vraie nature de la Foi
baha'ie, et que les baha'is puissent être jugés comme s'étant retournés contre
les traditions de ce pays. Cependant les baha'is devraient être vigilants, avec
l'aide des institutions de la Foi, afin d'éviter une implication par mégarde dans
des événements qui, à première vue, paraissent être de nature purement culturelle
et traditionnelle, mais qui en fait sont une couverture à des réunions orientées
politiquement. L'éloignement des baha'is des coutumes et traditions qui ont été
établies dans des communautés depuis des siècles, prend du temps et se fait graduellement.
Alors qu'une Assemblée devrait éviter d'être rigide à ce sujet, elle ne devrait
pas non plus transiger quand les intérêts de la Foi, son intégrité et son indépendance
sont en jeu.
(25 juillet 1988, à une Assemblée Spirituelle Nationale)[9]
***
La Maison Universelle de Justice a reçu votre lettre... débattant des difficultés
affrontées par le peuple noir d'Amérique, en particulier dans la communauté baha'ie...
Même si tout ce que vous décrivez est exact, vous partagez avec vos compagnons
de religion le trésor unique d'avoir reconnu la Manifestation Suprême de Dieu,
Baha'u'llah. Ce fait vous donne la force, à vous et à eux, d'engager un nécessaire
développement de transformation spirituelle, un processus qui est lent et qui,
quelquefois, peut être douloureux. La contribution la plus significative qu'une
personne peut faire pour le progrès d'une telle transformation est, tout d'abord,
de s'attaquer à ses propres déficiences spirituelles, puis tenter avec amour,
patience et confiance, d'encourager les autres dans leurs efforts pour adhérer
aux principes de la Cause. Cependant, un tel encouragement est plus efficace non
pas uniquement par les mots, mais spécialement dans la mesure où votre propre
" ...vie intérieure et votre comportement privé reflètent dans leurs aspects divers
la splendeur de ces principes éternels proclamés par Baha'u'llah ".
Concernant les relations entre les races, dans The Advent of Divine Justice, Shoghi
Effendi a indiqué clairement l'attitude et les actions qui rendront capables les
amis, noirs ou blancs, de traiter ce problème profond et apparemment intraitable.
Vous pourriez souhaiter lire quelque chose à propos de la vie de la Main de la
Cause Louis Gregory afin de voir comment l'amour illimité d''Abdu'l-Baha l'a transformé
de telle façon qu'il devint à son tour un instrument puissant de la transformation
des autres, le rendant capable de triompher des préjudices raciaux à une des périodes
les plus tristes et les plus terribles de la discrimination raciale dans l'histoire
des Etats-Unis. Regardez avec les yeux d'équité combien de choses ont changé en
mieux depuis cette époque, et soyez confiant que l'exemple de M. Gregory, s'il
est suivi, peut apporter des changements plus grands que ceux déjà atteints.
Il n'y a aucun moyen par lequel quelqu'un peut se retirer de son propre milieu
ethnique et trouver la paix en construisant une muraille autour de lui. Le but
est l'unité. Dans cette nouvelle période de l'histoire de l'humanité, alors que
la terre avec toute la diversité des peuples est devenue un unique voisinage,
chaque baha'i doit faire face résolument au défi de l'achèvement de l'unité et
de la construction de la paix. La Maison de Justice a pris note que l'Assemblée
Spirituelle Nationale des Etats-Unis a lancé une campagne d'unité raciale, qui
elle l'espère, ira loin dans la suppression du fléau des préjudices raciaux du
peuple d'Amérique. Elle espère que vous prêterez votre coopération et votre énergie
à ce travail, qui a des ramifications non seulement pour le peuple d'Amérique
mais, potentiellement, pour la planète toute entière.
(2 septembre 1992, à un individu)[10]
(c) LIBRAIRIE BAHA'IE - 45, rue Pergolèse -75116 Paris - FRANCE
ISBN 2-9506563 , 74 octobre 1996