Médiathèque baha'ie

Envol vers l’excellence

par Maboubé Maher-Hielscher



«Je veux travailler à l’établissement et à l’évolution constante de la civilisation.»

Table des matières

1. Dieu, la religion et les manifestations de Dieu
2. Le Bab, la Porte
3. Baha'u'llah, la Gloire de Dieu
4. Abdu'l-Baha, le serviteur de Baha
5. Shoghi Effendi, le Gardien de la foi baha'ie
6. L'ordre administratif baha'i
7. Vivre ma vie: Comment ? Pourquoi ?
8. Appliquer les enseignements baha'is aux problèmes de notre époque
9. L'acquisition des vertus et la transformation personnelle
10. Ma vie au quotidien
11. Quels sont les devoirs d'un baha'i ?
Citations

© Service de distribution baha'i - Québec (ISBN: 0-88867-133-4)

Note de l'éditeur

Ce cahier, préparé par Maboubé Maher-Hielscher et édité par le Comité baha'i de littérature et de productions françaises, se veut un outil de formation pour les adolescents et les jeunes.

" Envol vers l'excellence " offre, dans un seul ouvrage, une présentation générale de la foi baha'ie ainsi qu'un aperçu de divers aspects de la vie baha'ie avec lesquels tout baha'i doit se familiariser. Il suggère aussi de nombreux écrits baha'is qui sauront inspirer le lecteur et susciter chez lui un questionnement intéressant.

De plus, " Envol vers l'excellence " inclut des exercices qui s'avéreront sans doute aussi utiles aux adolescents et aux jeunes qu'à leurs éducateurs. On aura avantage à recourir aux plus récentes éditions des écrits baha'is pour approfondir certaines questions et réaliser les exercices. Un outil de référence précieux sera " Être un jeune baha'i dans un monde en mutation ", une compilation publiée en 2001 par Les Publications Baha'iCanada.

Le Comité baha'i de littérature et de productions françaises

Avant-propos

Le but de cet ouvrage est d'aider les adolescentes et adolescents, et les jeunes:
- à puiser des connaissances dans les écrits sacrés baha'is afin de les mettre en application dans leur vie ;
- à prendre la responsabilité de leur progrès spirituel en s'appuyant sur les écrits baha'is ;
- à servir la Foi ;
- à établir des objectifs personnels et à les réaliser ;
- à trouver, dans les Écrits, un guide qui les encourage à entreprendre des études et à acquérir une formation dans l'intention de servir l'humanité ;
- ENFIN, À TRAVAILLER À L'ÉTABLISSEMENT ET À L'AMÉLIORATION CROISSANTE DE LA CIVILISATION.

Un aspect important du rôle de l'éducateur baha'i est d'amener les adolescents et les jeunes à lire les écrits baha'is afin de se familiariser avec ce langage qui peut parfois sembler difficile à comprendre. Mais, avec le temps, une étude systématique et approfondie et des explications claires, les adolescents et les jeunes développeront la capacité de lire des textes de plus en plus complexes et d'en saisir la richesse.

Les parents et les éducateurs partagent la responsabilité d'encourager les adolescents et les jeunes à acquérir des capacités spirituelles et à les transformer en actes capables de vraiment faire d'eux des êtres nobles. Si nous n'appliquons pas les enseignements baha'is dans notre vie, l'étude et la lecture quotidiennes des Écrits saints ne nous seront d'aucun profit.

Abdu'l-Baha affirme:
" L'atteinte de tout objectif dépend de la connaissance, de la volonté et de l'action. Sans ces trois conditions, il ne peut y avoir ni exécution ni accomplissement. "
(Abdu'l-Baha, Les bases de l'unité du monde, p. 138)

Dans un ouvrage intitulé La foi baha'ie, l'émergence d'une religion mondiale, les auteurs résument ainsi le processus éducatif qui assure la croissance spirituelle de l'être humain:

"La vie devrait être considérée comme un processus éternel de joyeuse découverte et de croissance spirituelle: au cours des premières étapes de sa vie sur terre, l'individu passe par une période d'entraînement et d'éducation qui, si elle est réussie, lui fournira les outils de base intellectuels et spirituels nécessaires pour poursuivre sa croissance. Lorsqu'une personne parvient, à l'âge adulte, à la maturité physique, elle devient responsable de ses progrès à venir qui dépendent désormais entièrement de ses propres efforts. Au travers des luttes quotidiennes de l'existence matérielle, elle approfondit progressivement sa compréhension des principes spirituels sous-tendant la réalité, et cette compréhension lui permet d'avoir de meilleurs rapports avec elle-même, avec les autres et avec Dieu."
(La foi baha'ie, l'émergence d'une religion mondiale, p. 126)

Voici quelques suggestions qui permettront une meilleure utilisation de cet ouvrage:
- Monter de courtes pièces de théâtre portant sur la Foi.
- Égayer les sessions d'étude par de la musique, des chansons, des chorégraphies ou toute autre forme d'expression artistique.
- Organiser des séminaires sur différents thèmes liés à la Foi.
- Proposer des jeux, des quizs, des mots croisés sur l'histoire de la Foi ou sur d'autres sujets pertinents.
- Consulter sur les diverses façons d'enseigner la Foi, en mettant en valeur des approches personnalisées.
- Guider les participants dans l'élaboration de plans d'enseignement pratiques, et les aider à les réaliser.
- Encourager la recherche dans les écrits baha'is. Les questions soulevées à la fin de chaque chapitre aideront à développer cette capacité.

Il reviendra à l'éducateur d'adapter le contenu du présent ouvrage à la capacité et à l'intérêt des étudiants. Des suggestions de lectures complémentaires pourront être offertes afin d'approfondir des sujets tels que:
- Les fonctions de l'Assemblée spirituelle locale
- La consultation
- Comment organiser une Fête des dix-neuf jours ou un jour saint baha'i ?
- Comment préparer une causerie ?
- Comment animer une rencontre ?
- Comment se préparer à faire face aux difficultés de la vie ?
- Comment bien choisir son métier ou sa profession ?
- Comment choisir un(e) partenaire pour la vie ?

Goûter la beauté des écrits baha'is, saisir la grandeur de cette Foi, voilà, je l'espère, ce qui permettra à nos jeunes de TRAVAILLER À L'ÉTABLISSEMENT ET À L'AMÉLIORATION CROISSANTE DE LA CIVILISATION.

Les paroles suivantes de Shoghi Effendi vous inspireront sans doute autant qu'elles m'ont inspirée:
"Ces enfants baha'is ont une telle importance pour l'avenir ! Ils vivront dans une époque où ils se heurteront à des problèmes auxquels leurs aînés ne se sont jamais heurtés. Seule la Cause peut les préparer à répondre adéquatement aux besoins d'une humanité lasse de la guerre, désillusionnée et malheureuse. Leur tâche sera donc très grande et pleine de responsabilités, et on ne mettra jamais trop de soins à éduquer et à préparer ces enfants."
(Shoghi Effendi, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 72.)


Maboubé Maher-Hielscher


1. DIEU, LA RELIGION ET LES MANIFESTATIONS DE DIEU QU'EST-CE QUE LA RELIGION ?

Le mot "religion" vient du mot latin "relegere" qui signifie "recueillir, rassembler", ainsi que de "religare" qui veut dire "relier". La religion permet à l'humanité d'acquérir les vertus divines, elle est la meilleure source d'éducation spirituelle.

"La religion [...] est le principal moyen d'établir l'ordre dans le monde et d'assurer le contentement paisible de tous ceux qui l'habitent [...] Si la lampe de la religion est voilée, la confusion et le chaos s'ensuivront, et les lumières de l'équité, de la justice, de la tranquillité et de la paix cesseront de briller."
(Baha'u'llah, dans Shoghi Effendi, "L'Ordre mondial de Baha'u'llah", p. 178)

"La religion devrait unir tous les coeurs et faire disparaître les guerres et les dissensions de la surface de la terre. Elle devrait faire naître la spiritualité et donner la vie et la lumière à chaque âme. Si la religion devient une cause d'inimitié, de haine et de division, mieux vaudrait qu'elle n'existât pas. Abandonner une telle religion serait un véritable acte religieux. Car il est clair que le but d'un remède est de guérir, mais si le remède ne fait qu'aggraver le mal, mieux vaut le laisser de côté. Toute religion qui n'est pas une cause d'amour et d'unité n'est pas une religion."
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 113-114)

La religion est semblable à une lumière pour l'humanité ; elle est le guide par excellence pour le progrès spirituel et matériel de tous les êtres humains ; elle est une source d'unité, et son objectif est la transformation morale et matérielle de la société, comme le précise cette citation:

"[...] le but de chaque Révélation n'est-il pas de réaliser une transformation dans le caractère même de l'humanité, une transformation qui se manifestera dans ses conditions intérieures et extérieures ? Car si le caractère de l'humanité n'était pas transformé, le caractère vain des manifestations universelles de Dieu serait évident."
(Baha'u'llah, Le livre de la certitude, p. 115 [traduction révisée])

Dieu nous a créés pour le connaître. Notre raison de vivre est donc de connaître Dieu, ce qui est la source du bonheur éternel. Dans la courte prière obligatoire, Baha'u'llah affirme:

"Je témoigne, ô mon Dieu, que tu m'as créé pour te connaître et pour t'adorer. J'atteste en cet instant mon impuissance et ton pouvoir, ma pauvreté et ta richesse. Il n'est pas d'autre Dieu que toi, le Secours, l'Absolu."

DIEU ET SES MESSAGERS - LA RÉVÉLATION PROGRESSIVE

On peut comparer Dieu au soleil et chaque éducateur divin à un rayon du soleil. On ne peut approcher Dieu ; on ne peut accéder à sa présence. Dieu est comme le soleil qui nous donne lumière et chaleur. La chaleur du soleil est si intense qu'elle consumerait quiconque s'en approcherait, mais, sans soleil, rien ne survivrait sur terre. De même, sans Dieu, nous serions des êtres sans vie, des âmes mortes. C'est la raison pour laquelle, d'âge en âge, pour se faire connaître et nous guider, Dieu envoie ses Messagers qui apportent de nouveaux enseignements, selon les besoins de l'époque à laquelle chacun d'eux apparaît. On peut comparer les différentes religions aux sept jours de la semaine. Comme chaque jour de la semaine, chaque religion a son propre nom. Tout comme la lumière de chaque jour émane du même soleil, la lumière de chaque religion provient d'une même source: Dieu.

LES GRANDES RELIGIONS ET LEURS FONDATEURS

- L'hindouisme: Krishna (environ 3000 av. J.-C)
- Le judaïsme: Moïse (environ 1440 av. J.-C)
- Le zoroastrisme: Zoroastre (environ 650 av. J.-C)
- Le bouddhisme: Bouddha (environ 560 av. J.-C)
- Le christianisme: Jésus-Christ
- L'islam: Muhammad (622)
- La foi babie: Le Bab (1844)
- La foi baha'ie: Baha'u'llah (1863)

"Gardez-vous, ô croyants en l'unité de Dieu, de faire des distinctions entre les manifestations de sa Cause ou quelque discrimination entre les signes qui ont accompagné et proclamé leur Révélation. Là se trouve, en vérité, la vraie signification de l'unité divine, si vous êtes de ceux qui peuvent comprendre cette vérité et y croire. Soyez assurés, de plus, que les oeuvres et les actes de chacune de ces manifestations de Dieu, de même que ce qui est propre à chacune et quoi qu'elles puissent manifester à l'avenir, sont tous d'ordre divin et reflètent tous la volonté et le dessein de Dieu. Celui qui fait la plus légère différence entre les personnes, les paroles, les messages, les actes et les manières des manifestations du Tout-Puissant a, en vérité, refusé de croire en Dieu, répudié ses signes et trahi la cause de ses Messagers."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 41)

QUELLE EST LA MISSION DES MANIFESTATIONS DE DIEU ?

La mission particulière de chaque messager divin diffère selon les besoins de chaque époque. Aucun Messager n'est supérieur à un autre. La base spirituelle de toutes les religions est similaire, leur vérité est une. On ne peut pas dire qu'il y a plusieurs vérités, mais plutôt que notre connaissance de la vérité évolue continuellement. Chacun des messagers divins apporte les enseignements qui conviennent à une humanité en progrès constant.

Ces messagers divins nous apprennent à aimer Dieu et sa création. Selon les enseignements baha'is, le vrai croyant est celui qui révère tous les Prophètes que Dieu a envoyés. Pour demeurer fidèle à l'Alliance de Dieu, ce croyant doit obéir aussi aux enseignements de Baha'u'llah, la manifestation de Dieu pour aujourd'hui, annoncée dans tous les Livres saints.

Quand la religion perd sa pureté d'origine en raison de l'orgueil, de l'ignorance et du fanatisme des hommes, quand il devient impossible d'en retracer la source pure, alors une nouvelle manifestation de Dieu apparaît pour guider l'humanité et continuer la tâche des Manifestations précédentes.

"Et comme il ne saurait y avoir de lien direct entre le seul vrai Dieu et sa création, et que rien de commun ne peut exister entre l'éternel et le transitoire, le contingent et l'absolu, Dieu a ordonné qu'en tout âge et en chaque ère prophétique, une âme pure et sans tache soit manifestée, dans les royaumes du ciel et de la terre. À cet être subtil, éthéré et mystérieux, il a assigné une double nature: l'une, physique, appartenant au monde de la matière, l'autre, spirituelle, née de la substance de Dieu lui-même."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 45)

On peut dire qu'un germe d'amour apparaît dans notre coeur lorsque nous reconnaissons la manifestation de Dieu pour notre temps et que nous mettons ses enseignements en application dans notre vie. C'est ainsi que peut s'opérer la transformation intérieure.

LES ENSEIGNEMENTS DE CES ÉDUCATEURS SPIRITUELS

Ces éducateurs spirituels apportent aux hommes des enseignements spirituels qui sont éternels. Ces lois spirituelles sont l'amour, la générosité, l'humilité, la bonté, et bien d'autres. Toutefois, pour ce qui est des aspects de la vie pratique, comme les pratiques qui entourent le divorce, l'héritage, l'organisation des affaires humaines, l'alimentation, etc., les lois sont modifiées selon les besoins de l'époque.

"Le Médecin omniscient tient sous son doigt le pouls de l'humanité. Il diagnostique la maladie et, en sa sagesse infaillible, il prescrit le remède. Tout âge a son problème propre, toute âme son aspiration particulière. Le remède qui convient aux afflictions du temps présent ne saurait être celui que réclameront les maux d'un âge ultérieur. Soyez ardemment imprégnés des besoins de l'âge dans lequel vous vivez, et que toutes vos délibérations portent sur ce que cet âge exige et requiert."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 140)

QUEL EST LE BUT DE LA RELIGION ?

"Ô vous, enfants des hommes, l'objet fondamental de la foi de Dieu et de sa religion est de sauvegarder les intérêts de l'espèce humaine, d'établir son unité et de développer entre les hommes l'esprit d'amour et de fraternité."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 141)

"Le bien-être de l'humanité, sa paix et sa sécurité ne pourront être atteints tant que son unité ne sera pas fermement établie. Telle est la puissance de la lumière de l'unité qu'elle peut illuminer toute la terre."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 189)

"Sache que ce qui vient en premier, le plus important dans la religion, est la connaissance de Dieu. Elle atteint sa perfection dans la reconnaissance de son unicité divine qui, à son tour, se réalise en proclamant que son sanctuaire saint et exalté, le siège de sa transcendante majesté, est sanctifié de tout attribut. Et sache que, dans ce monde de l'existence, la connaissance de Dieu ne pourra jamais être atteinte si ce n'est par la connaissance de celui qui est l'Aurore de la réalité divine."
(Le Bab, Sélections des écrits du Bab, p. 107)

Le but de la religion est d'éduquer l'humanité, d'établir la paix et l'unité. Dieu a toujours envoyé ses grands éducateurs et continuera de le faire pour guider l'humanité. Ils sont comme les enseignants des différents niveaux scolaires: ils enseignent selon la capacité de compréhension et les besoins des individus. Les pays étant de plus en plus liés les uns aux autres grâce aux progrès des communications, de la technologie et de la science, il est urgent d'élargir notre compréhension de la famille humaine, de préparer le chemin vers l'unité des nations, afin de parvenir à la paix. Une prise de conscience universelle est nécessaire, qui fait appel à la responsabilité de chaque individu sur cette planète.

* Lecture

"Il est clair et évident, écrit [le Bab] dans le Bayan persan, que l'objet de toutes les Révélations antérieures a été de préparer la voie à l'avènement de Muhammad, l'Apôtre de Dieu. Ces Révélations, y compris celle de Muhammad, ont eu, à leur tour, pour objectif la Révélation proclamée par le Qa'im. Le but qui sous-tend cette Révélation comme celles qui l'ont précédée a été, de même, d'annoncer l'avènement de la foi de celui que Dieu rendra manifeste. Et cette foi ¯ la foi de celui que Dieu rendra manifeste ¯ à son tour, de concert avec toutes les Révélations qui l'ont précédée, a pour objet la Manifestation destinée à lui succéder. Et celle-ci, non moins que toutes les Révélations antérieures, prépare la voie à la Révélation qui est encore à venir. Le processus du lever et du coucher du Soleil de vérité continuera indéfiniment de cette façon ¯ ce processus n'a pas eu de commencement et n'aura pas de fin."
(Le Bab, dans Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 113)

"Il n'y a pas de paradis plus merveilleux pour une âme que d'être exposée à la manifestation de Dieu en son jour, d'entendre ses versets et de croire en eux, d'atteindre sa présence qui n'est rien d'autre que la présence de Dieu, de naviguer sur la mer du royaume céleste de son bon plaisir, et d'avoir sa part des fruits de choix du paradis de sa divine unicité."
(Le Bab, Sélections des écrits du Bab, p. 71)

* Complétez les citations suivantes.

"[...] le but de chaque Révélation n'est-il pas de réaliser une ......................... dans le ......................... même de l'humanité, une transformation qui se manifestera dans ses ......................... intérieures et extérieures ? Car si le caractère de l'humanité n'était pas ........................., le caractère vain des ......................... universelles de Dieu serait évident."
(Baha'u'llah, Le livre de la certitude, p. 115 [traduction révisée])

"Gardez-vous, ô croyants en l'unité de Dieu, de faire des ......................... entre les manifestations de sa Cause ou quelque discrimination entre les ......................... qui ont accompagné et proclamé leur ......................... Là se trouve, en vérité, la vraie signification de l'.................................................., si vous êtes de ceux qui peuvent comprendre cette vérité et y croire."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 41)

* Cochez les bonnes réponses.

1. La vraie religion de Dieu est

___a. l'instrument le plus parfait pour instaurer l'ordre dans le monde.
___b. l'instrument le plus parfait pour la quiétude de tous les êtres.
___c. la cause de disputes entre les nations.
___d. le système divin pour éduquer l'humanité.
___e. l'instrument qui pousse les croyants au fanatisme.

2. Dieu

___a. est la seule source de toutes les religions.
___b. peut être compris par tous.
___c. envoie des Messagers avec de nouveaux enseignements selon les besoins de l'époque.
___d. a toujours envoyé des Messagers, et Baha'u'llah est le plus récent des Messagers qu'il a envoyés.
___e. ne veut pas que tous les êtres humains deviennent des croyants.

3. Les messagers de Dieu

___a. sont des porte-parole envoyés par Dieu afin de communiquer avec l'humanité.
___b. ont chacun un rôle différent à jouer dans l'évolution de l'humanité.
___c. sont unis dans leur mission.
___d. sont comme les enseignants de différentes niveaux à l'école.

* Questions

1. Quel est le but de la religion ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Quelle différence existe-t-il entre les messagers de Dieu ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Quand Dieu envoie-t-il un Messager ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________



2. LE BAB - LA PORTE

Nom: Siyyid 'Ali-Muhammad.
Naissance: le 20 octobre 1819 à Shiraz, dans le sud de la Perse (Iran) .
Titres: Le Mihdi, le Promis, le Premier Point, le Qa'im, l'Essence des essences.
Mort: le 9 juillet 1850, à Tabriz.

Le Bab suivait avec ferveur les enseignements de Muhammad. Il déclara sa mission à l'âge de 25 ans, le 23 mai 1844.

Le Bab naquit à Shiraz, en Iran, le 20 octobre 1819 et fut appelé Siyyid 'Ali- Muhammad. Son père, qui était un marchand notable, mourut peu de temps après. On le confia alors à son oncle maternel. L'éducation qu'il reçut, selon un historien, fut "élémentaire et tous les signes de grandeur et de science peu communes qui parurent en lui étaient innés et venaient de Dieu (1)". À l'âge de 15 ans, il commença à faire du commerce. Vers 22 ans, il épousa Khadijih Bagum. De ce mariage naquit un fils qui mourut en bas âge. Le 23 mai 1844, alors qu'il avait 25 ans, le Bab annonça sa mission.

* LA DÉCLARATION

Siyyid 'Ali-Muhammad déclara qu'il était le Promis, le Point premier, le Qa'im, l'Essence des Essences, le porte-parole de Dieu annoncé par tous les Prophètes. Son premier disciple fut Mulla Husayn Bushru'i. Les dix-huit premiers disciples du Bab furent connus sous le nom de "Lettres du Vivant", le Bab étant lui-même la dix neuvième Lettre. Mulla Husayn, Quddus et Tahirih, trois de ces Lettres du Vivant, jouèrent un rôle important dans la mission du Bab. Afin de répandre la nouvelle de son avènement, le Bab envoya les dix-huit "Lettres du Vivant" dans les diverses régions de la Perse et du Turkistan. Pendant ce temps, il fit le pèlerinage à La Mecque, où il déclara publiquement sa mission. Partout en Perse, des gens de toutes les couches sociales répondirent avec enthousiasme à ses enseignements, ce qui provoqua l'hostilité et la haine de certains musulmans orthodoxes. Des milliers de babis furent persécutés et un grand nombre subirent le martyre. Malgré cela, le mouvement babi continua de progresser à travers le pays. Tous les efforts des mullas (2) pour empêcher l'expansion de la nouvelle foi suscitèrent encore plus d'intérêt et multiplièrent le nombre des nouveaux adeptes.

* LE BUT DE LA DÉCLARATION DU BAB

Dieu l'a choisi pour préparer l'humanité à la venue de "celui que Dieu rendra manifeste", celui "qui était la seule source de son inspiration et le seul objet de son amour (3)".

(1) Note de J.E. Esslemont dans Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 29.
(2) Membres du clergé musulman.
(3) Le Bab, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p 36.

* LE MARTYRE DU BAB

Le 9 juillet 1850, à l'âge de 31 ans, le Bab fut exécuté sur la place publique à Tabriz.

Deux événements très importants se produisirent juste avant et peu de temps après le traitement humiliant subi par le Bab, événements qui jettent une vive lumière sur les circonstances mystérieuses entourant la première phase de son martyre. Le farrash-bashi [Serviteur en chef] avait brusquement interrompu la dernière conversation confidentielle que le Bab poursuivait avec son secrétaire, Siyyid Husayn, dans une salle de la caserne et, écartant ce dernier, il le tançait vertement quand le prisonnier s'adressa à lui en ces termes: "Tant que je ne lui aurai pas dit tout ce que je désire, aucune puissance terrestre ne pourra me réduire au silence. Le monde entier serait-il armé contre moi qu'il serait encore impuissant à m'empêcher d'aller jusqu'au bout de mon dessein." Au chrétien Sam Khan - colonel du régiment arménien chargé de procéder à l'exécution - qui, saisi de crainte à l'idée de provoquer la colère de Dieu par son acte, suppliait qu'on le libérât de cette tâche imposée, le Bab donna cette assurance: "Suivez les instructions reçues, et si vos intentions sont pures, le Tout-Puissant pourra certainement vous délivrer de votre angoisse."
(Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 50)

Un jeune disciple dévoué, Mirza Muhammad-'Aliy-i-Zunuzi, surnommé Anis, supplia le Bab de lui permettre de mourir avec lui. Le Bab acquiesca à sa demande. Le régiment de soldats arméniens reçut l'ordre de tirer sur le Bab et Anis, qu'on avait suspendus par des cordes à un mur. Comme on l'a vu dans l'extrait précédent, le colonel chargé de ce régiment ne voulait pas tuer le Bab, et cette première tentative pour l'exécuter ne réussit pas. En effet, les balles ne firent que couper les cordes qui retenaient le Bab et son compagnon, et ces derniers étaient toujours vivants. Une fois que la fumée provoquée par les tirs se fut dissipée, la foule, abasourdie, vit que le Bab avait disparu: seul Anis se tenait près du mur. On retrouva le Bab à l'endroit même où on était allé le chercher pour l'exécuter, donnant ses dernières instructions à son secrétaire. Il s'adressa alors à l'officier et lui dit qu'ayant maintenant achevé sa mission, il était prêt à mourir. Le régiment arménien refusa de tirer de nouveau. Un autre régiment, des soldats musulmans cette fois, fut donc convoqué sur les lieux. Le Bab adressa ses dernières paroles à la foule:

"Ô génération entêtée ! [...] Si vous aviez cru en moi, chacun de vous aurait suivi l'exemple de ce jeune homme dont le rang est supérieur à celui de la plupart d'entre vous, et se serait sacrifié volontairement sur ma route. Le jour viendra où vous me reconnaîtrez ; ce jour-là, j'aurai cessé d'être avec vous."
(Le Bab, dans Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 51)

* LA MISSION DU BAB

"[...] il apparut tout à coup dans le monde ; et bien qu'il ne fût qu'un simple négociant, il réduisit au silence tous les 'ulamas [Docteurs de la religion musulmane] de la Perse. Tout seul, d'une façon qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, il défendit la Cause parmi les Persans qui sont renommés pour leur fanatisme religieux. Cet être illustre se leva avec une telle force qu'il ébranla les piliers de la religion, de la morale, des moeurs, des habitudes et des coutumes de la Perse et institua des lois, des coutumes et une religion nouvelles. Bien que les grands personnages de l'État, et presque tout le clergé ainsi que les hommes publics, se fussent ligués pour l'arrêter et l'anéantir, seul, il se maintint et secoua toute la Perse."
(Abdu'l-Baha, Les leçons de Saint-Jean-d'Acre, p. 33)

Le Bab et Baha'u'llah, deux manifestations de Dieu, furent les cofondateurs de la foi baha'ie. Ces paroles de Baha'u'llah témoignent de cette vérité:
"Le fait qu'un intervalle si court ait séparé cette merveilleuse et très puissante Révélation de ma propre Révélation antérieure est un secret qu'aucun homme ne peut percer, et un mystère tel qu'aucun esprit ne peut le sonder. Sa durée avait été ordonnée à l'avance [...]"
(Baha'u'llah, dans Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 88)

* LES ENSEIGNEMENTS DU BAB

"Ô mes amis bien-aimés ! Vous êtes en ce jour les porteurs du nom de Dieu. Vous avez été choisis comme dépositaires de son mystère. Il appartient à chacun d'entre vous de manifester les attributs de Dieu et de démontrer, par vos actes et par vos paroles, les signes de sa justice, de sa puissance et de sa gloire. Les membres de votre corps doivent témoigner de la noblesse de vos intentions, de l'intégrité de votre vie, de la réalité de votre foi et du caractère exalté de votre dévotion."
(Le Bab, dans Muhammad-i-Zarandi, La chronique de Nabil, p. 81-82)

Voici, en résumé, ce que le Bab a dit à ses disciples:
- d'être vigilants quant à l'apparition de "celui que Dieu allait rendre manifeste",
- de se détacher des choses de ce monde,
- que l'instruction élémentaire devait être généralisée,
- que la mendicité était strictement interdite,
- qu'ils devaient se distinguer par la courtoisie et l'amour fraternel,
- qu'ils devaient cultiver les arts et les métiers utiles,
- qu'ils devaient aider les pauvres, grâce à l'établissement d'un fonds commun,
- que les femmes devaient acquérir une plus grande liberté,
- que le motif des actions des croyants devait être l'amour pur, sans espoir de récompense ni crainte de punition.
Il a aussi inauguré un nouveau calendrier que Baha'u'llah a confirmé et que les baha'is utilisent aujourd'hui.

* QUELQUES EXTRAITS DES ÉCRITS DU BAB

"Je suis, je suis, je suis le Promis ! Je suis celui dont vous invoquez le nom depuis mille ans, celui dont la mention vous a fait vous lever, dont vous avez ardemment désiré l'avènement, priant Dieu d'avancer l'heure de sa Révélation. En vérité, je dis: Il appartient aux peuples de l'Orient et de l'Occident d'obéir à ma parole et de promettre fidélité à ma personne."
(Le Bab, dans Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 21)

"[...] sache que le fait d'être un érudit ou d'être un disciple n'est pas en soi une source de gloire. Si tu es un érudit, ta connaissance devient un honneur, et si tu es un disciple, ton adhésion au commandement devient un honneur, mais seulement si elles se conforment au bon plaisir de Dieu. Et prends bien garde à ne pas prendre le bon plaisir de Dieu pour une vaine chimère ; il est semblable au bon plaisir de son Messager."
(Le Bab, Sélections des écrits du Bab, p. 113-114)

"Il n'y a pas de paradis plus merveilleux pour une âme que d'être exposée à la manifestation de Dieu en son jour, d'entendre ses versets et de croire en eux, d'atteindre sa présence qui n'est rien d'autre que la présence de Dieu, de naviguer sur la mer du royaume céleste de son bon plaisir, et d'avoir sa part des fruits de choix du paradis de sa divine unicité."
(Le Bab, Sélections des écrits du Bab, p. 71)

"Gloire à toi, ô Dieu ! Tu es le Dieu qui a existé avant toutes choses, qui existera après toutes choses et qui durera au-delà de toutes choses. Tu es le Dieu qui connaît toutes choses et qui a la suprématie sur toutes choses. Tu es le Dieu qui traite toutes choses avec miséricorde, qui juge entre toutes choses et dont la vision embrasse toutes choses. Tu es Dieu, mon Seigneur, tu es conscient de ma condition, tu observes mon être intérieur et extérieur.
Accorde-moi ton pardon ainsi qu'aux croyants qui ont répondu à ton appel. Sois ma seule aide contre les maux de quiconque puisse désirer m'infliger du chagrin, ou me vouloir du mal. En vérité, tu es le Seigneur de toutes choses créées. Tu suffis à chacun alors que, sans toi, nul ne peut se suffire à soi-même."
(Le Bab, Sélections des écrits du Bab, p. 172)

* Lecture 1

(adaptée et traduite de H.M. Balyuzi, Khadijih Bagum, The Wife of the Bab)

Le Bab et Khadijih Bagum étaient à peu près du même âge. Après la mort de son père, le Bab vécut dans la maison de son oncle maternel, maison voisine de celle du père de Khadijih. Ainsi furent-ils des compagnons de jeux dès leur plus tendre enfance. Plus tard, quand le Bab partit pour Bushihr, Khadijih Bagum fit un rêve dans lequel elle voyait son jeune compagnon dans une plaine verdoyante remplie de fleurs, faisant face à La Mecque et priant. Il portait un manteau sur lequel étaient brodés, en fils d'or, les versets du Qur'an. Son visage était radieux. Elle raconta ce rêve à sa mère ainsi qu'à la mère du Bab. À cette époque, le Bab avait à peine 16 ans.

Quelques années plus tard, quand le Bab revint à Shiraz, sa mère et sa grand-mère rendirent visite à la mère de Khadijih Bagum et, en sortant, elles embrassèrent la jeune fille. Ce jour-là, la mère du Bab était venue la demander en mariage pour son fils. Le mariage eut lieu deux mois plus tard dans la maison de l'oncle du Bab. Ils vécurent dans cette habitation destinée à être le lieu de la déclaration du Bab à Mulla Husayn.

Peu de temps après leur mariage, Khadijih Bagum devint enceinte. Son accouchement fut extrêmement difficile, et sa vie était en danger. Le Bab écrivit alors une prière sur un miroir et donna l'instruction à sa mère de le tenir devant son épouse. L'enfant naquit, mais sa vie fut très courte ; son nom était Ahmad. Pendant les brèves années de sa vie auprès de son épouse, le Bab consacra beaucoup de temps à prier, dans la chambre de l'étage supérieur de leur maison. Le matin, il se rendait au magasin de son oncle ; certains après-midi, il allait se promener dans les champs près de la ville.
Dès le début, l'épouse du Bab comprit la gloire et l'unicité de sa mission et sentit l'intensité de sa force spirituelle.

Peu après sa déclaration, le Bab partit en pèlerinage à La Mecque et il écrivit ces mots à Khadijih: "Mon tendre amour, que Dieu te protège." À partir de ce moment, Khadijih Bagum connut de grandes souffrances. Les autorités arrêtèrent le Bab et le gardèrent prisonnier. Personne ne pouvait rendre visite à son épouse, excepté sa soeur qui, déguisée en mendiante, venait lui donner des nouvelles du Bab et des babis.

En 1846, le Bab fit ses adieux à son épouse bien-aimée et quitta Shiraz pour ne plus jamais y revenir. Elle reçut de lui de nombreuses lettres et apprit ainsi qu'il avait été amené à Tihran, puis dans la forteresse de Mah-Ku et enfin à Tabriz, où il fut fusillé. Khadijih Bagum partit vivre chez sa soeur. À cette époque, Baha'u'llah vivait à Baghdad. Khadijih Bagum lui écrivit une lettre, à laquelle il répondit.

Puis, un jour, Nabil arriva à Shiraz avec le mandat de la Beauté bénie d'annoncer sa mission au peuple du Bayan. Dès que Khadijih Bagum l'entendit affirmer que la Beauté bénie était celui que Dieu devait rendre manifeste, promis dans le Bayan, elle se prosterna en adoration et en remerciements et dit: "J'offre à son seuil sacré ma plus humble prière."

Shaykh Salman visitait souvent Shiraz et chaque fois qu'il revenait de 'Akka, il apportait une tablette de Baha'u'llah adressée à Khadijih Bagum. Un jour, il lui apporta un livre et, à un autre moment, une bague.

En route vers la Terre sainte, Munirih Khanum (l'épouse de Abdu'l-Baha) s'arrêta à Shiraz et passa quelques jours chez Khadijih Bagum. Au moment de son départ, son hôtesse lui demanda de faire, en son nom, trois demandes à Baha'u'llah. La première était de faire réparer la maison de son époux, le Bab. La deuxième était que la main d'une des filles de Baha'u'llah soit accordée à son neveu. La troisième était la permission de se rendre à 'Akka.

La maison du Bab fut réparée. Le neveu de Khadijih Bagum put épouser la fille de Baha'u'llah. Mais, bien que la permission de se rendre à 'Akka fut accordée à Khadijih Bagum, son neveu, qui devait passer par Shiraz pour la rejoindre avant de repartir à 'Akka, ne put s'arrêter à Shiraz et se rendit directement en Terre sainte. Khadijih Bagum en fut bouleversée, sa santé se détériora et, malgré l'attention de plusieurs médecins, elle mourut dans la maison de son glorieux époux, le 15 septembre 1882. Elle fut inhumée dans le mausolée de Shah-Chiragh.

* Lecture 2

(adaptée et traduite de H.M. Balyuzi, Khadijih Bagum, The Wife of the Bab)

UNE NUIT MÉMORABLE

Le Bab et son épouse Khadijih vivaient dans la maison de son oncle maternel quand elle vécut une expérience incroyable qui lui fit comprendre qui était réellement son époux. Khadijih Bagum raconte qu'une heure après que tous les occupants de la maison fussent endormis, le Bab se leva et quitta la chambre. Voici son récit: "Tout d'abord, je ne remarquai rien de particulier à son absence mais, après plus d'une heure, j'étais inquiète. J'allai donc voir ce qu'il faisait, mais je ne le trouvai nulle part. Peut-être, pour quelque raison, avait-il quitté la maison, pensai-je, mais essayant d'ouvrir la porte d'entrée, je vis qu'elle était fermée à clé de l'intérieur, comme à l'habitude. Puis je me dirigeai vers la partie ouest de la maison, et regardai vers le toit ; je vis alors que la chambre du haut était éclairée. Cela augmenta ma surprise, car je savais qu'il n'allait jamais dans cette partie de la maison à cette heure de la nuit, sauf s'il avait des invités. Dans ce cas, il me prévenait toujours à l'avance. Il ne m'avait pas dit qu'il attendait quelqu'un cette nuit-là. Étonnée et agitée à la fois, je montai l'escalier au nord de la cour. Là, je le vis debout dans la chambre, les mains levées vers le ciel, chantant une prière de la voix la plus mélodieuse. Son visage, baigné de larmes, était lumineux. Il paraissait si majestueux et si resplendissant que je pris peur et restai comme pétrifiée, tremblant sans pouvoir me contrôler. Je ne pouvais ni entrer dans la pièce ni revenir sur mes pas. J'avais perdu toute volonté et j'étais sur le point de crier lorsqu'il fit un geste avec ses mains bénies, m'indiquant de partir."

* Un poème sur la révélation du Bab:

LA BELLE DESTINÉE

Tout commença par un jeune homme
Qui naquit à Shiraz.
Il annonça sans crainte
Des paroles justes et saintes.
Ainsi de toutes les villes,
On entendit joie et pleurs.
Ce jeune précurseur
D'avance connaissait son sort.
Le Héraut de l'ère nouvelle
Bouleversa le coeur de ses fidèles.
Malgré les pires dangers
Qui assaillaient notre Élu,
Malgré les menaces,
Malgré les préjugés vivaces
Qui attendaient notre Bien-Aimé,
Il annonça, en un soir de mai,
Sa mission tant attendue.
Et un jour Tabriz fut en fumée.
Le grain fut semé.
Les élus, les avisés,
Disons ses bien-aimés
Furent sacrifiés,
Et leur sang fut versé
Dans toutes les villes d'Iran.
Que de corps adorés
Bénirent ce pays opprimé.
C'est en chantant,
C'est en dansant,
Que les martyrs bien-aimés
Offrirent leur vie sublimée
Par ce nouveau Message.
Rendons hommage
À ces hommes, femmes et enfants
Qui choisirent cette belle destinée.
(Un poème de Maboubé Maher-Hielscher)

Si vous vous sentez inspiré, composez un poème.

* Complétez les citations suivantes:

"Ô mes amis bien-aimés ! Vous êtes en ce jour les ......................... du nom de Dieu. Vous avez été choisis comme ......................... de son mystère. Il appartient à chacun d'entre vous de manifester les ......................... .................................................. et de démontrer, par vos ......................... et par vos ........................., les signes de sa justice, de sa puissance et de sa gloire. Les membres de votre corps doivent témoigner de la ......................... de vos intentions, de l'......................... de votre vie, de la ......................... de votre foi et du .................................................. de votre dévotion." Le Bab, dans Muhammad-i-Zarandi,, La chronique de Nabil, p. 81-82. "Il n'y a pas de paradis plus merveilleux pour une âme que d'être ......................... à la manifestation de Dieu en son jour, d'......................... ses versets et de croire en eux, d'atteindre sa présence qui n'est rien d'autre que la ......................... .................................................., de naviguer sur la mer du royaume céleste de son bon plaisir et d'avoir sa part des fruits choisis du paradis de sa .................................................."
(Le Bab, Sélections des écrits du Bab, p. 71)

* Cochez les réponses exactes, et expliquez votre choix si nécessaire

1. Quand le Bab déclara sa mission,

___a. il était âgé de 25 ans.
___b. ses 18 premiers disciples furent connus sous le nom de "Lettres du Vivant" ;
___c. il était lui-même la dix-neuvième "Lettre du Vivant".
___d. Quddus fut le premier à croire en lui.
___e. tous les musulmans orthodoxes acceptèrent ses enseignements.
___f. ses enseignements soulevèrent un très grand enthousiasme chez les croyants.

2. Le Bab

___a. était seul quand il fut martyrisé.
___b. fut martyrisé par deux régiments de soldats qui tirèrent en même temps.
___c. était âgé de 31 ans quand il fut martyrisé.
___d. a été martyrisé le 9 juillet 1850.
___e. annonça sa mission le 23 mai 1844.

3. Le Bab déclara
___a. qu'il était le Mihdi (Promis) .
___b. qu'il était choisi par Dieu pour préparer le chemin pour Baha'u'llah.
___c. qu'il était le fondateur d'une nouvelle foi.
___d. qu'il était le dernier messager de Dieu.

* Questions

1. Quel a été le but de la révélation du Bab ?
____________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Pour quelle raison le premier régiment de soldats n'a-t-il pas réussi à exécuter le Bab ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Qu'est-ce qui a poussé les babis à accepter le martyre ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* Recherche:

1. Choisissez un martyr de l'époque du Bab et rédigez un court texte sur sa vie et son sacrifice.

2. Préparez un texte sur la vie de Tahirih, de Quddus ou de Mulla Husayn.

* Les écrits du Bab:

Le Bayan, des commentaires sur les versets du Qur'an, des prières, des tablettes.

* Suggestions de lectures complémentaires

Encouragez les étudiants à lire les livres suivants ou des passages relatifs au Bab, et ce, selon leur niveau de compréhension et leur âge:
- Dieu passe près de nous, chapitres 1 à 3 ;
- Baha'u'llah et l'ère nouvelle, chapitre 2 ;
- Le nouveau jardin, p. 41 à 45.



3. BAHA'U'LLAH - LA GLOIRE DE DIEU

Nom: Mirza Husayn-'Ali.
Naissance: le 12 novembre 1817, à Tihran (Iran).
Titres: La Beauté ancienne, la Beauté bénie, le Roi de gloire, la Perfection bénie, celui que Dieu rendra manifeste, et d'autres.
Mort: le 29 mai 1892, à Bahji.
Baha'u'llah fut, dès le départ, l'un des plus fervents disciples du Bab.

Mirza Husayn-'Ali naquit le 12 novembre l817 à Tihran. Son père, ministre d'État, jouissait d'une grande notoriété. Mirza Husayn, qui prendra plus tard le nom de Baha'u'llah, ne fréquenta aucune école, et le peu d'instruction qu'il reçut lui fut donnée chez lui. Tous ceux qui le rencontraient convenaient de sa sagesse et de son savoir remarquables. Suivant la coutume, il se maria très jeune à Asiyih Khanum, la fille unique d'un vizir [Ministre en Perse]. Ils eurent sept enfants ; trois seulement dépassèrent le stade de la petite enfance: Abdu'l-Baha, "la plus grande Branche", Bahiyyih Khanum, "la plus sainte Feuille", et Mirza Mihdi, "la Branche la plus pure".

Abdu'l-Baha a laissé à la postérité quelques informations sur l'enfance et la jeunesse de son père:
"Enfant, il était extrêmement bon et généreux. Il aimait la vie en plein air et passait la plus grande partie de son temps dans les jardins et les champs. Il avait un extraordinaire pouvoir d'attraction que tous ressentaient. Les gens se pressaient toujours nombreux autour de lui. Les ministres et les personnalités de la cour l'entouraient et même les enfants lui étaient dévoués. Dès qu'il eut atteint l'âge de treize ou quatorze ans, il devint renommé pour son savoir. Il savait converser sur n'importe quel sujet et résoudre tous les problèmes qui lui étaient soumis. Dans les grandes assemblées, il discutait avec les 'ulamas [Docteurs de la religion musulmane] et pouvait élucider des questions religieuses compliquées." (Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 39-40)

* LA VIE ET LA RÉVÉLATION DE BAHA'U'LLAH

Baha'u'llah avait 22 ans lorsque son père mourut. Comme c'était la coutume, on lui offrit d'occuper les fonctions de son père, offre qu'il déclina. Il préféra prendre soin de ses frères et soeurs, administrer les domaines familiaux et se consacrer à de multiples actes de bienfaisance.

Quand le Bab déclara sa mission, Baha'u'llah devint l'un de ses disciples les plus influents et les plus intrépides. Les musulmans orthodoxes lui devinrent hostiles comme ils l'avaient été envers le Bab.

Baha'u'llah subit la bastonnade et fut emprisonné pendant quatre mois dans un cachot obscur, le Siyah-Chal, un lieu nauséabond où se trouvaient des assassins, des voleurs et des bandits de grands chemins. Comme si ces conditions sordides ne suffisaient pas, on avait placé de lourdes chaînes autour de son cou. Lorsque les bourreaux venaient chercher les prisonniers babis pour les mettre à mort, ces derniers, enflammés de l'amour de la Cause, dansaient de joie, embrassaient les mains de Baha'u'llah et de leurs coreligionnaires, avant de se rendre au lieu d'exécution.

C'est pourtant dans ce cachot que Baha'u'llah entendit la voix de Dieu:
4 "En vérité, nous te rendrons victorieux par toi-même et par ta plume. Ne t'afflige point de ce qui t'est advenu, et ne crains point, car tu es en sécurité. Bientôt, Dieu produira les trésors de la terre: des hommes qui t'assisteront par toi-même et par ton nom grâce auquel Dieu a revivifié le coeur de ceux qui l'ont reconnu."
(Baha'u'llah, Épître au fils du Loup, p. 24-25)

Baha'u'llah gardera ce secret pendant dix ans. Tous les biens de Baha'u'llah et de sa famille furent confisqués. Le shah ordonna que Baha'u'llah soit exilé à Baghdad. Accompagné de sa famille et de quelques croyants, par un hiver rigoureux, il dut parcourir à pied des centaines de kilomètres, souvent en montagne. Tous souffrirent énormément du froid durant ce périple de trois mois. Baha'u'llah encourageait et réconfortait constamment les croyants qui l'accompagnaient.

Baha'u'llah et ses compagnons d'exil demeurèrent dix ans à Baghdad, où Baha'u'llah acquit une grande renommée. Au début de ce séjour, Mirza Yahya, son demi-frère, jaloux de sa célébrité, de son influence et de sa personnalité, commença à comploter contre lui. Ses intrigues semèrent la discorde parmi les croyants et attristèrent tant Baha'u'llah qu'il décida, sans prévenir personne, de se retirer seul dans les montagnes du Kurdistan. Il y passa deux années à méditer et à prier.

Abdu'l-Baha devina où se trouvait son père bien-aimé. Il lui fit parvenir un message le suppliant de revenir réconforter les croyants qui souffraient de son absence.

C'est à Baghdad que Baha'u'llah annonça sa mission, le 21 avril 1863, dix ans après avoir reçu de Dieu sa révélation dans le Siyah-Chal, et dix-neuf ans après la déclaration du Bab. Il annonça à plusieurs de ses disciples qu'il était le Promis de tous les Prophètes. Cette déclaration mémorable eut lieu dans un jardin qu'on appela plus tard le jardin de Ridvan. Chaque année, les baha'is du monde entier célèbrent le Festival de Ridvan pour commémorer cet événement.

Baha'u'llah est le messager divin pour notre époque. Il est le Promis annoncé par tous les prophètes de Dieu.

"Tous les livres divins et toutes les Écritures ont prédit et annoncé aux hommes l'avènement de la Révélation suprême. Personne ne peut dénombrer exactement les versets consignés dans les Livres des âges passés qui annoncent cette bénédiction suprême, ce bienfait des plus puissants."
(Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 95)

L'influence croissante de Baha'u'llah commença à inquiéter le shah qui ordonna de l'exiler encore plus loin de la Perse, à Constantinople. Baha'u'llah y séjourna avec sa famille et vingt-six de ses compagnons pendant moins de quatre mois. Dès son arrivée, l'ambassadeur de Perse, suivant les directives de ses supérieurs, se mit à répandre de fausses rumeurs sur Baha'u'llah, de manière à alarmer les autorités turques. Sans avertissement et sans la moindre justification, un édit du sultan Abdu'l-'Aziz chassa de la ville Baha'u'llah et ceux qui l'accompagnaient, et les bannit vers Andrinople. Ce voyage fut terrible en raison du froid qui sévissait et de la neige. Baha'u'llah et ses compagnons demeurèrent à Andrinople pendant quatre ans et demi. De nouveau, Mirza Yahya, jaloux du respect et de l'admiration qu'on témoignait à Baha'u'llah, et frustré de voir sa prétention au titre de "celui que Dieu rendra manifeste" anéantie, tenta par deux fois de l'empoisonner. Avec l'aide des quelques disciples qui lui restaient attachés ainsi que de mullas [Membres du clergé musulman], il complota contre Baha'u'llah, faisant circuler des rumeurs auprès des autorités turques, les mettant en garde contre les "dangers" que cachaient, selon son affirmation, les projets de Baha'u'llah.

C'est au cours de cette période d'afflictions que de nombreux écrits coulèrent de la plume de Baha'u'llah ; entre autres, la "Tablette à Ahmad", la "Tablette de Ridvan", les lettres aux monarques d'Orient et d'Occident, la prière du jeûne, etc. Finalement, le gouvernement turc condamna Baha'u'llah à passer le reste de ses jours dans "la plus désolée des villes du monde", Saint-Jean-d'Acre ('Akka), où se trouvait une colonie pénitentiaire réservée aux assassins et aux malfaiteurs, et que Baha'u'llah appela la "plus grande Prison".

Baha'u'llah et ses disciples souffrirent cruellement de cette incarcération. Environ quatre-vingts croyants furent emprisonnés dans une pièce exiguë, humide et infestée de vermine. L'eau et la nourriture qu'on leur offrait étaient de si mauvaise qualité qu'ils tombèrent presque tous malades de malaria ou de dysenterie. Trois personnes moururent la même nuit.

Un ordre stipulait que personne ne devait entrer en association avec Baha'u'llah, à l'exception des membres de sa famille qui l'accompagnaient. Personne ne pouvait donc lui rendre visite, et même les croyants qui avaient marché pendant des mois pour le rencontrer se voyaient refuser l'entrée dans l'enceinte de la ville (9). C'est de cette prison que Baha'u'llah envoya une seconde fois des lettres au pape, aux rois et aux souverains de l'époque, dans lesquelles il annonçait sa mission au monde et élevait la bannière de la paix universelle et de la fraternité.

(9) Un peu moins de deux ans après son arrivée à 'Akka, Mirza Mihdi, un des fils de Baha'u'llah, perdit la vie en tombant d'un puits de lumière aménagé sur le toit de la prison. Avant de rendre l'âme, il demanda à son père d'accepter sa vie en sacrifice afin que les visiteurs de Baha'u'llah puissent enfin connaître la joie de le rencontrer. Et son voeu fut exaucé...

À 'Akka comme ailleurs, un grand nombre de personnes appréciaient beaucoup Baha'u'llah. Avec le temps, l'attitude des autorités et de la population à l'égard des exilés changea, grâce au comportement des prisonniers, empreint de la plus haute dignité. Après deux années d'emprisonnement rigoureux, les portes de la prison s'ouvrirent et les bâtiments furent récupérés pour servir de camp militaire. Baha'u'llah, qui aimait beaucoup la nature, dit un jour à Abdu'l-Baha, qu'il appelait le Maître: "Je n'ai vu aucune verdure depuis neuf ans. La campagne est le monde de l'âme, la ville, le monde des corps (10)." Abdu'l-Baha, qui vénérait son père, loua alors pour la Beauté bénie la villa de "Mazra'ih", abandonnée par un certain Muhammad Pasha. Quand la villa fut prête, il dit à son père: "La villa de Mazra'ih est prête pour vous recevoir, et une voiture attend pour vous y conduire (11)." La Beauté bénie répondit: "Je suis prisonnier", et refusa l'offre malgré les demandes réitérées du Maître. Abdu'l-Baha appela alors un certain shaykh et lui expliqua la situation. Le shaykh vint voir Baha'u'llah. Il plaida la cause de Abdu'l-Baha avec tant d'ardeur et de dévotion que Baha'u'llah finit par consentir à aller habiter cette demeure entourée de verdure. Baha'u'llah y passa deux ans.

(10) Esslemont, J.E., Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 50.
(11) Esslemont, J.E., Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 51.

Il put ensuite occuper le palais d'un riche propriétaire qui l'avait abandonné soudainement, pris de panique devant une épidémie qui sévissait dans la région. "La sublime résidence", ainsi qualifiée par la Beauté bénie, fut d'abord louée, puis achetée. C'est dans ce lieu qu'il passa le reste de sa vie avec sa famille, toujours prisonnier des autorités turques.

* L'ASCENSION DE BAHA'U'LLAH

Baha'u'llah quitta ce monde terrestre à l'âge de 75 ans, le 29 mai 1892, après une attaque de fièvre. Son ministère aura duré presque 40 ans, soit de 1853 à l892.

* LA MISSION DE BAHA'U'LLAH

Il est le Promis dont ont parlé tous les Prophètes du passé, celui qui doit établir la paix dans le monde. Le but de la mission de Baha'u'llah est d'établir une nouvelle civilisation, d'amener l'unité entre toutes les religions et toutes les nations, et d'assurer la paix et le bien-être de l'humanité.

* QUELQUES ENSEIGNEMENTS BAHA'IS

- L'unicité de Dieu et de ses Prophètes
- L'unité du genre humain
- La recherche individuelle et indépendante de la vérité
- L'unité et la concorde, raisons d'être de la religion
- L'accord de la religion avec la science et la raison
- L'abandon des préjugés et des superstitions
- L'égalité de l'homme et de la femme
- Une éducation universelle et obligatoire
- L'adoption d'une langue auxiliaire universelle
- Des solutions spirituelles aux problèmes économiques
- Un tribunal international
- La paix universelle

* L'ALLIANCE DE BAHA'U'LLAH

Dans les textes traitant de la foi baha'ie, vous remarquerez que l'on emploie les termes Alliance ou Covenant pour désigner les pactes sacrés propres à la religion. La foi baha'ie définit deux types d'Alliance.

Premièrement, la grande, l'ancienne Alliance établie par Dieu avec l'humanité: Dieu nous demande de vivre selon ses enseignements et, en retour, il nous garantit sa bénédiction, sa bonté et l'envoi de ses Messagers, grâce à qui nous pouvons connaître sa volonté.

Deuxièmement, la moindre Alliance établie entre Baha'u'llah et ses disciples. Baha'u'llah a appelé Abdu'l-Baha le "Centre de l'Alliance" et enjoint aux baha'is de lui obéir.

"La part de Baha'u'llah dans cette entente comprend la création d'un "Centre" universel capable d'unifier, d'harmoniser et de développer tous les éléments infiniment variés de la nature humaine. La part de l'homme, en tant qu'individu, est de soumettre son ego à la révélation de Dieu et à l'autorité de ce Centre."
(Le pouvoir de l'Alliance (première partie) , p. 7)

Baha'u'llah a écrit un testament afin de préserver l'unité de la Foi après son ascension.
"La volonté du Testateur divin est la suivante: Il incombe aux Aghsan, aux Afnan et à ma parenté de tourner, tous sans exception, leur visage vers la plus grande Branche. Considérez ce que nous avons révélé dans notre Livre le plus sacré: "Quand l'océan de ma présence aura reflué et que le livre de ma Révélation sera achevé, tournez vos visages vers celui qui est le dessein de Dieu, celui qui est la Branche issue de cette Antique Racine". L'objet de ce verset sacré n'est autre que la plus grande Branche."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 231-232)

"Pour garantir l'unité et la concorde, il a conclu une Alliance avec tous les peuples du monde qui inclut celui qui est chargé d'interpréter et d'expliquer ses enseignements, de façon à ce que nul ne puisse interpréter ni expliquer la religion de Dieu selon ses propres vues ou sa propre opinion, et créer ainsi une secte fondée sur sa compréhension personnelle des paroles divines. Le livre de l'Alliance ou Testament de Baha'u'llah est le moyen par lequel prévenir une telle éventualité [...] Soyez-en informés et instruits."
(Traduit de Abdu'l-Baha, Baha'i World Faith, p. 248)

"Ce covenant est si solide et si puissant [...] que, depuis l'origine des temps jusqu'à nos jours, aucune révélation religieuse n'en a produit de semblable."
(Abdu'l-Baha, dans Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 228)

* Quelques écrits de Baha'u'llah

- Le Kitab-i-Aqdas
- Le Kitab-i-Iqan (Le livre de la certitude)
- Extraits des écrits de Baha'u'llah
- L'appel du Seigneur des armées
- Les Paroles cachées
- Les sept vallées et Les quatre vallées
- Épître au fils du Loup
- Les tablettes de Baha'u'llah

* Complétez les citations suivantes:

"Pour garantir l'unité et la concorde, il a conclu une ......................... avec tous les peuples du monde qui inclut celui qui est chargé d'......................... et d'......................... ses enseignements, de façon à ce que nul ne puisse interpréter ni expliquer la religion de Dieu selon ses propres ......................... ou sa propre ........................., et créer ainsi une secte fondée sur sa compréhension personnelle des......................... divines. Le livre de l'Alliance ou Testament de Baha'u'llah est le moyen par lequel ......................... une telle éventualité [...] Soyez-en informés et instruits." Traduit de Abdu'l-Baha, Baha'i World Faith, p. 248. "Ce covenant est si ......................... et si ......................... que, depuis l'origine des temps jusqu'à nos jours, aucune ......................... ......................... n'en a produit de semblable." Abdu'l-Baha, dans Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 228. "Tous les livres divins et toutes les Écritures ont prédit et annoncé aux hommes l'......................... ......................... ......................... ......................... ........................."
(Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 95)

* Cochez les bonnes réponses.

Baha'u'llah...
___a. est né le 20 août 1844.
___b. était le fils d'un ministre.
___c. reçut son savoir de Dieu.
___d. a été le premier disciple du Bab.
___e. avait 22 ans lorsque le Bab déclara sa mission.
___f. a été emprisonné parce qu'il était l'Élu de Dieu.
___g. annonça sa mission dans un cachot obscur, le Siyah-Chal, en 1853.
___h. a été exilé à 'Akka.
___i. a été annoncé par tous les Messagers du passé.
___j. annonça dans le jardin de Ridvan à Baghdad, le 21 avril 1863, qu'il était celui dont la venue avait été prédite par le Bab.
___k. envoya des lettres aux chefs d'État et ecclésiastiques du monde, les invitant à instaurer la paix sur la terre.
___l. vécut 10 ans à Baghdad.
___m. fut exilé à Constantinople où il resta 10 mois.
___n. fut exilé à Andrinople où il séjourna 4 ans et demi.
___o. fut emprisonné à 'Akka pendant 2 ans et 2 mois.
___p. est décédé le 29 mai 1892, à l'âge de 80 ans.
___q. est le Promis de tous les Prophètes.
___r. avait un demi-frère, Mirza Yahya, qui complota contre lui.
___s. avait comme mission de créer une nouvelle civilisation mondiale.
___t. assura un ministère qui dura 45 ans.

* Questions

1. Quelle est la principale différence entre la foi baha'ie et les religions du passé ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Quelle est la mission de Baha'u'llah ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Quels sont les principes de base de la foi baha'ie ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

4. Expliquez ce qu'est l'Alliance et quelle est son importance.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

5. De mémoire, mentionnez le titre de quelques oeuvres de Baha'u'llah.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* Choisissez un principe baha'i et préparez une présentation sur ce principe.

* Suggestions de lectures complémentaires:

Encouragez l'étudiant à lire les passages traitant de la vie de Baha'u'llah dans les livres suivants:
- Dieu passe près de nous, chapitres 6 à 13 ;
- Baha'u'llah et l'ère nouvelle, chapitre 3.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________



4. ABDU'L-BAHA - LE SERVITEUR DE BAHA

Nom: 'Abbas Effendi.
Naissance: le 23 mai 1844, à Tihran (Iran).
Titres: Le Centre de l'Alliance, le Maître, le Mystère de Dieu, l'Interprète des Écrits, et d'autres.
Mort: le 28 novembre 1921, à Haïfa.
Abdu'l-Baha signifie "le serviteur de Baha".

* La vie de Abdu'l-Baha

Le soir du 23 mai 1844, dans une maison entourée d'un jardin plein de fleurs et d'oiseaux, les gens de la maison, ayant terminé leurs travaux ménagers, chantaient des prières de remerciement à Dieu pour toutes les bonnes choses de la journée. Mais la meilleure de toutes était sur le point de se produire ! Quand l'horloge sonna minuit, un parfait petit garçon naquit. Sa mère était la très belle Navvab et son père, Sa Sainteté Baha'u'llah. Le nouveau-né reçut le nom de son grand-père: 'Abbas. Plus tard, Baha'u'llah lui donna le titre de "Maître" et voulut qu'il fut appelé ainsi par son entourage.

Encore enfant, Abdu'l-Baha contracta la tuberculose, ce qui le rendit très malade. Les médecins ne trouvaient aucun traitement pour le guérir et pensaient même qu'il allait mourir. On l'envoya quelque temps dans les montagnes du Mazindaran. Sans doute par un effet de la volonté de Dieu, peu à peu, il recouvra la santé. Les médecins étaient très étonnés et ne comprenaient pas comment une telle guérison avait pu se produire. De nombreuses années plus tard, alors qu'il était très âgé, Abdu'l-Baha raconta cette histoire aux baha'is de France, affirmant qu'il y a toujours une raison à ce qui arrive: s'il avait été en bonne santé à cette époque, il ne se serait pas trouvé à la maison quand eut lieu un événement terrible: des hommes arrêtèrent son père pour l'emmener en prison, et cela, parce qu'il croyait au message du Bab. Abdu'l-Baha avait alors huit ans, sa soeur, Bahiyyih Khanum, en avait six, et son petit frère, Mihdi, quatre. Comme il était à la maison, Abdu'l-Baha put faire les courses pour sa mère et l'aider à prendre soin de son petit frère et de sa soeur.

Plus tard, des hommes pillèrent leur maison, emportant les meubles, les tapis, les livres et même les jouets des enfants. La sainte Famille avait tout perdu et n'avait plus d'argent pour acheter de quoi se nourrir. Un jour, alors que Abdu'l-Baha avait très faim, sa mère ne put lui donner qu'une pincée de farine qu'elle mit dans le creux de sa main. Navvab et ses enfants devaient se serrer les uns contre les autres pour se tenir au chaud. Pendant que Baha'u'llah était en prison, la sainte Famille dut se cacher dans une petite maison. La plupart des gens étaient trop effrayés pour leur venir en aide. Un jour, Navvab envoya Abdu'l-Baha chez sa tante pour emprunter de l'argent afin d'acheter un peu de nourriture, ce qu'il fit malgré le risque d'être injurié et poursuivi.

Abdu'l-Baha se languissait de revoir son père, car il était très proche de lui. Un jour, un serviteur dévoué, qui était au service de la sainte Famille depuis longtemps, proposa à Abdu'l-Baha de le conduire à la prison. Ils traversèrent la ville rapidement. En arrivant sur les lieux, le serviteur prit le Maître sur ses épaules et ils suivirent le gardien qui les mena vers le cachot. Ils descendirent de longs escaliers dans l'obscurité. Parvenus aux dernières marches, ils entendirent la voix de Baha'u'llah disant: "N'amenez pas l'enfant ici." L'endroit était trop horrible pour un petit garçon. L'odeur y était insupportable et les prisonniers y croupissaient, enchaînés. Le serviteur ramena Abdu'l-Baha vers la lumière, puis ils attendirent dehors dans l'espoir de voir le visage de Baha'u'llah. Ce jourlà, les prisonniers devaient sortir pour profiter, l'espace de quelques instants, de la chaleur et de la lumière du soleil. La porte s'ouvrit et Baha'u'llah sortit lentement. Il était enchaîné à un autre babi par de très lourdes chaînes. Malade, il marchait péniblement. Voyant la situation dans laquelle se trouvait son père adoré, Abdu'l-Baha s'évanouit et le serviteur dut le ramener à la maison. Quelques mois plus tard, Baha'u'llah fut libéré, mais la sainte Famille fut alors exilée vers un autre pays, l'Iraq.
(Traduit et adapté de Brilliant Star, avril 1995)

Dès son enfance, Abdu'l-Baha sut que son père était le Promis annoncé par le Bab. Dans plusieurs de ses tablettes, Baha'u'llah appelle Abdu'l-Baha "la Prunelle de mes yeux". La grande sagesse de Abdu'l-Baha, encore enfant, étonnait les érudits. Il ne fréquenta aucune école et son seul enseignant fut son père. Très souvent, Baha'u'llah demandait à Abdu'l-Baha de répondre aux questions théologiques que posaient les érudits, les sufis (12) et les pashas (13).

(12) Membres d'une secte mystique de l'islam.
(13) Gouverneurs des provinces de l'Empire ottoman.

* LES VOYAGES DE ABDU'L-BAHA EN OCCIDENT EN 1911 ET 1912

Lorsqu'il recouvra enfin la liberté, Abdu'l-Baha voyagea en Europe (en France et en Angleterre) et en Amérique (au Canada et aux États-Unis) . Il enseigna ardemment la Cause du matin au soir même quand il était malade. Aux États- Unis, il posa la pierre angulaire du premier temple baha'i en Occident, près de Chicago, à Wilmette, dans l'État de l'Illinois. Il encouragea les baha'is à répandre le message de Baha'u'llah partout dans le monde. Exténué par un travail incessant et les voyages, il quitta le monde occidental pour l'Égypte en mai 1913. Il adressa par la suite le message suivant aux croyants d'Orient et d'Occident:

"Amis, le moment approche où je ne serai plus parmi vous. J'ai fait tout ce qui pouvait être fait. J'ai servi de mon mieux la cause de Baha'u'llah. J'ai travaillé jour et nuit, durant toute ma vie.
Oh ! Combien je souhaite voir les croyants prendre sur leurs épaules les responsabilités de la Cause ! L'heure est venue de proclamer le royaume d'Abha, le Très-Glorieux. C'est maintenant l'heure de l'union et de la concorde. C'est maintenant le jour de l'harmonie spirituelle entre les amis de Dieu !
Je tends l'oreille vers l'Orient et vers l'Occident, vers le Nord et vers le Sud, espérant entendre les chants d'amour et de fraternité s'élever des réunions de croyants. Mes jours sont comptés et aucune joie ne me reste que celle-là.
Oh ! Que j'aspire à voir les amis unis entre eux comme une rangée de perles brillantes, comme les lumineuses Pléiades, comme les rayons du soleil, comme les gazelles d'une même prairie.
Le Rossignol mystique chante pour eux, ne l'écouteront-ils point ? L'oiseau du Paradis gazouille, ne l'entendront-ils point ? L'ange du royaume d'Abha les appelle, ne prêteront-ils point l'oreille ? Le messager de l'Alliance invoque son témoignage, n'y prendront-ils point garde ? Ah ! J'attends, j'attends la bonne nouvelle m'annonçant que les croyants sont la personnification de la sincérité et de la loyauté, l'incarnation de l'amour et de l'amitié, et la manifestation de l'unité et de la concorde ! Ne réjouiront-ils point mon coeur ? Ne combleront-ils point mes voeux ? Resteront-ils sourds à mes appels ? Ne réaliseront-ils point mes espérances ? Ne répondront-ils point à ma voix ? J'attends, j'attends patiemment."
(Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 74-75)

Jusqu'à la fin de sa vie, Abdu'l-Baha se sera consacré à servir et à promouvoir la cause de Baha'u'llah, à aider les nécessiteux et les malades, à être le parfait exemple des enseignements de son père.

* L'ASCENSION DE ABDU'L-BAHA

Le 28 novembre 1921, vers 1 h 30 du matin, Abdu'l-Baha s'éteignit paisiblement, à l'âge de 77 ans. Son ministère aura duré presque 30 ans. Il est inhumé dans une des salles du Mausolée du Bab, sur le mont Carmel.

* LE MINISTÈRE DE ABDU'L-BAHA

Abdu'l-Baha passa 40 années de sa vie en prison et en exil. Malgré les souffrances qu'il a lui-même endurées, il a aidé et soigné les malades et les nécessiteux jusqu'à l'épuisement. Les gens de toutes les couches sociales l'aimaient et le respectaient.

Poussés par la jalousie et l'ambition, Mirza Muhammad-'Ali, le demi-frère de Abdu'l-Baha, et certains membres de sa famille et de son entourage s'opposèrent à lui et essayèrent de semer la désunion parmi les croyants. Lorsqu'il se rendit compte de son échec, Muhammad-'Ali se tourna vers les fonctionnaires turcs, déclarant que Abdu'l-Baha édifiait une forteresse dans le but de s'insurger contre le gouvernement. En réalité, le Maître construisait le dernier lieu de repos de la dépouille du Bab, le mausolée qui se trouve sur le mont Carmel, à Haïfa. Ces calomnies mirent la vie de Abdu'l-Baha en danger. Les conditions d'exil se durcirent de nouveau. Pendant les sept années qui suivirent, Abdu'l-Baha dut demeurer à l'intérieur des murs de la ville. Il subit de nombreux interrogatoires, reçut des menaces, suspendit temporairement la visite des pèlerins, et même les visites de croyants dans sa maison que surveillaient des espions durant la dernière année de cette période tumultueuse. Des rumeurs laissaient croire que Abdu'l-Baha serait exilé, jeté à la mer ou encore pendu. Malgré cela, Abdu'l-Baha refusait d'interrompre la construction du sépulcre du Bab et plantait des arbres fruitiers dans le jardin de sa maison, "dont les fruits, disait-il à son fidèle jardinier, Isma'il Aqa, seraient cueillis lorsque la tempête serait calmée, et donnés à ces mêmes amis et ennemis, quand ils lui rendraient visite".
(Dieu passe près de nous, p. 259)

Abdu'l-Baha était si désireux de servir la cause de Baha'u'llah que rien ne l'effrayait. Bien qu'assailli et harcelé de toutes parts, il encourageait et consolait les croyants en leur écrivant des tablettes:

"Ne vous chagrinez pas de mon emprisonnement et de mes malheurs, car cette prison est pour moi comme un beau jardin, une habitation paradisiaque, un trône de puissance parmi les hommes. Le malheur et la prison sont pour moi une couronne ; je m'en glorifie parmi les justes. N'importe qui peut être heureux dans une situation facile et agréable, dans le succès, la santé, le plaisir et la joie ; mais si quelqu'un est heureux et satisfait quand la peine, la souffrance et la maladie l'accablent, voilà une preuve de noblesse."
(Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 72)

Enfin, la révolution des Jeunes-Turcs éclata, et Abdu'l-Baha fut libéré de l'exil en septembre 1908. Muhammad-'Ali et le gouvernement turc échouèrent donc dans leur complot contre Abdu'l-Baha et sombrèrent dans la disgrâce.

* ABDU'L-BAHA, LE CENTRE DE L'ALLIANCE

Comme nous l'avons dit plus haut, dans Le livre de l'Alliance, Baha'u'llah avait nommé Abdu'l-Baha comme son successeur et l'interprète de ses Écrits. Conformément au texte explicite du Kitab-i-Aqdas, Baha'u'llah a fait du Centre de l'Alliance l'interprète de sa parole, une Alliance si ferme et si puissante que, depuis le commencement des temps jusqu'à ce jour, aucune révélation religieuse n'en a produit de semblable.
(Abdu'l-Baha, dans Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 128)

* LE TESTAMENT DE ABDU'L-BAHA

Pour préserver l'unité de la cause de Dieu, Abdu'l-Baha rédigea, à son tour, son testament dans lequel il désigna son petit-fils, Shoghi Effendi, comme Gardien de la Foi. Après la mort de Abdu'l-Baha, les croyants devaient se tourner vers Shoghi Effendi et accepter l'ordre administratif de Baha'u'llah. Si Abdu'l-Baha avait été comme un père aimant pour les baha'is, ces derniers trouvèrent en Shoghi Effendi un véritable frère.
Dans son testament, Abdu'l-Baha a précisé la structure des institutions baha'ies destinées à assurer les bases de la Foi et la réorganisation de la société grâce à un ordre administratif divinement révélé.

* Lecture 1

Je suis le serviteur de la Perfection bénie. À Baghdad, j'étais encore tout jeune. C'est là qu'il m'annonça alors qu'il était le Verbe et que je crus en lui. Aussitôt qu'il me fit cette proclamation, je me jetai à ses pieds sacrés, l'implorant et le suppliant d'accepter mon sang en guise de sacrifice dans son chemin. Sacrifice ! Quelle douceur j'éprouve à prononcer ce mot ! Il n'est pas de plus grande grâce pour moi que celle-là ! Quelle gloire plus grande puis-je concevoir que celle de voir ce cou enchaîné en son nom, ces pieds mis aux fers pour l'amour de lui, ce corps mutilé ou jeté dans les profondeurs de la mer en offrande pour sa cause ? Si nous sommes vraiment ses amis sincères, si réellement je suis son fidèle serviteur, je dois sacrifier ma vie et tout mon être à son seuil béni.
(Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 65-66)

* Lecture 2

Le lieu de repos éternel du Bab, le Prophète martyr, sur les pentes de la sainte montagne:
"[...] Abdu'l-Baha mena son entreprise à une heureuse fin, en dépit des intrigues incessantes d'ennemis de l'intérieur et de l'extérieur. Le 28 du mois de safar 1327 A.H., jour du premier Naw-Ruz (1909) qu'il célébra après sa libération de prison, Abdu'l-Baha fit transporter le sarcophage de marbre, avec beaucoup de peine, dans le caveau qu'il avait fait préparer et, dans la soirée, à la lueur d'une simple lampe, il plaça à l'intérieur, de ses propres mains - en présence des croyants venus d'Orient et d'Occident, et dans des circonstances à la fois solennelles et émouvantes - le coffre de bois contenant les restes sacrés du Bab et de son compagnon.
Lorsque tout fut fini et que la dépouille terrestre du Prophète martyr de Shiraz fut, finalement, déposée sans dommage sur les pentes de la sainte montagne de Dieu, pour son éternel repos, Abdu'l-Baha, qui avait enlevé son turban, retira ses chaussures et, rejetant son manteau, s'inclina bien bas sur le sarcophage encore ouvert. Sa chevelure blanc d'argent ondoyant autour de sa tête, le visage transfiguré et lumineux, il appuya son front sur le bord du cercueil de bois et, sanglotant avec force, il versa tant de larmes que tous ceux qui étaient présents pleurèrent avec lui. Cette nuit-là, il ne put dormir, tant l'émotion le terrassait."
(Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 266)

* Divers titres donnés à Abdu'l-Baha

- Le Maître
- Le Centre de l'Alliance
- Le Mystère de Dieu
- L'Interprète des Écrits
- Le Modèle parfait
- La Branche de sainteté
- La plus grande Branche
- Le Bras de la loi de Dieu
- Un Refuge pour toute l'humanité

* Les écrits et les causeries de Abdu'l-Baha

- Le Testament de Abdu'l-Baha
- Les tablettes du Plan divin
- Lettre de Abdu'l-Baha au professeur Auguste Forel
- Les leçons de Saint-Jean-d'Acre
- Sélections des écrits de Abdu'l-Baha
- Le secret de la civilisation divine
- Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris
- Les bases de l'unité du monde

* Un poème: ABDU'L-BAHA

Bouclier de l'humanité,
Abri pour l'exalté,
Joie de Baha'u'llah !
Citadelle pour l'infortuné,
Lumière de ma pensée,
L'interprète de Baha'u'llah !
Centre du Covenant,
Mystère de Dieu,
Et son nom est Abdu'l-Baha.
Serviteur de Dieu
Honneur pour les yeux
L'Exemple parfait !
Amour et respect indescriptibles
De celui qui englobe mon coeur
Et son nom est Abdu'l-Baha.
Ivre de votre présence,
But de mon espérance,
Recours dans mes souffrances !

(poème de Maboubé Maher-Hielscher)

* Complétez les citations suivantes

"Conformément au texte si explicite du Kitab-i-Aqdas, Baha'u'llah a fait du Centre de l'Alliance l'......................... ......................... ........................." Abdu'l-Baha, dans Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 128. "N'importe qui peut être heureux dans une situation ......................... et ........................., dans le succès, la santé, le plaisir et la joie ; mais si quelqu'un est heureux et satisfait quand la ........................., la ......................... et la ......................... l'accablent, voilà une ......................... de ........................." Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 72. "Ah ! J'attends, j'attends la bonne nouvelle m'annonçant que les croyants sont la personnification de la ......................... et de la ........................., l'incarnation de l'......................... et de l'......................... et la manifestation de l'......................... et de la ......................... !"
(Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 74-75)

* Cochez les énoncés exacts et expliquez si nécessaire.

Abdu'l-Baha...

___a. est né à 'Akka.
___b. était le plus jeune fils de Baha'u'llah.
___c. n'avait que huit ans quand Baha'u'llah fut jeté en prison à Tihran.
___d. savait que son père était le Promis annoncé par le Bab.
___e. passa 40 ans de sa vie en prison.
___f. était le Centre de l'Alliance.
___g. était l'interprète des enseignements de Baha'u'llah.
___h. avait un frère qui s'appelait Mihdi.
___i. voyagea seulement aux États-Unis pour enseigner la Cause de son père.
___j. posa la pierre angulaire du premier temple baha'i en Europe.
___k. visita l'Occident en 1921.
___l. écrivit son testament pour indiquer aux baha'is vers qui se tourner après son ascension.
___m. commença la construction du mausolée du Bab sur le mont Carmel.
___n. est né le 23 octobre l844.
___o. laissa au Gardien le soin d'expliquer la structure des institutions baha'ies.
___p. est décédé le 28 novembre 1921.
___q. a poursuivi sa mission pendant 30 ans.
___r. plaça les restes sacrés du Bab dans un sarcophage de marbre, le 21 mars 1909.

* Questions et sujets de discussion.

1. Qui est le Centre de l'Alliance ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Quelles sont les implications des testaments de Baha'u'llah et de Abdu'l-Baha pour les baha'is ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Quelles sont les différentes activités que Abdu'l-Baha a poursuivies au cours de son ministère ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

4. Dans son testament, quelle personne Abdu'l-Baha désigna-t-il comme Gardien de la Foi ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

5. Dans quel ouvrage Abdu'l-Baha explique-t-il la structure des institutions baha'ies ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

6. Quelle action importante Abdu'l-Baha entreprit-il sur le mont Carmel ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* Recherche

Qui étaient les briseurs de l'Alliance à l'époque de Abdu'l-Baha ? Quels furent
leurs agissements et quels objectifs poursuivaient-ils ?

_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________



5. SHOGHI EFFENDI - LE GARDIEN DE LA FOI BAHA'IE

Shoghi Rabbani est né le 1er mars 1897 à Saint-Jean-d'Acre.
Les titres de Shoghi Effendi:
- Le Gardien de la foi de Dieu
- L'interprète de la foi baha'ie
- Le Signe de Dieu sur terre
Le 25 mars 1937, Shoghi Effendi épousa Mary Maxwell, qui devint Amatu'l-Baha Ruhiyyih Rabbani.

* LA VIE DE SHOGHI EFFENDI

(un extrait de l'ouvrage de Hushmand Fathea'zam, Le nouveau jardin, p. 32)

Sa mère était la fille de Abdu'l-Baha et son père, un proche parent du Bab. Abdu'l-Baha l'a appelé "la perle la plus merveilleuse, unique et précieuse, qui brille entre les deux mers jaillissantes" et "le rameau sacré qui est sorti des deux arbres jumeaux bénis", parce qu'en lui les familles du Bab et de Baha'u'llah furent réunies. Shoghi Effendi grandit sous les soins et la surveillance directe de Abdu'l-Baha, mais nul ne connaissait le rang auquel ce dernier le destinait, bien que beaucoup de gens eussent discerné les signes de sa grandeur bien avant la mort de Abdu'l-Baha.

Shoghi Effendi désirait que Abdu'l-Baha lui donne un autre nom afin de le distinguer de ses cousins qui s'appelaient aussi "Afnan". Le Maître le nomma "Rabbani", ce qui signifie "divin". Ses frères et soeurs adoptèrent également ce nom. Shoghi Effendi poursuivait ses études à l'université d'Oxford, en Angleterre, lorsqu'il apprit que son grand-père bien-aimé venait de décéder. La nouvelle le rendit très malade. De plus, à son arrivée en Terre sainte, on lui annonça que Abdu'l-Baha, dans son testament, l'avait désigné comme Gardien de la cause de Dieu. Il pria et médita pendant plusieurs semaines avant de pouvoir faire face à cette grande responsabilité. Il devint le Gardien de la foi baha'ie à l'âge de 24 ans. Abdu'l-Baha déclara que les croyants qui lui obéissaient, obéissaient à Dieu.

* LA MISSION DU GARDIEN

(un extrait de l'ouvrage de Hushmand Fathea'zam, Le nouveau jardin, p. 33-35)

"Pendant ses trente-six années de gardiennat, Shoghi Effendi n'eut d'autre souci que le progrès de la Cause. Il travailla jour et nuit, sans jamais se ménager: il vivait très simplement, prenait rarement plus d'un repas en vingt-quatre heures et ne dormait guère plus de quelques heures par nuit. Le reste de son temps était consacré au travail grandissant de la cause de Baha'u'llah. Ceux qui se rendaient compte du travail qu'il effectuait chaque jour savaient que ce n'était que grâce à la puissance de Dieu qu'un simple mortel pouvait accomplir ces tâches, jour après jour, année après année.

[...] C'est lui qui apprit aux baha'is du monde comment oeuvrer ensemble pour établir l'Ordre mondial de Baha'u'llah et comment exécuter les instructions de Abdu'l-Baha contenues dans les Tablettes du Plan divin. Dans cet ouvrage écrit par le Maître avant sa mort, Abdu'l-Baha appelle les baha'is à se lever pour servir la Cause, à quitter leur demeure et leur confort pour porter le message de Baha'u'llah dans les régions éloignées de la terre. Pendant de nombreuses années, Shoghi Effendi entraîna les baha'is afin de les préparer à cette tâche immense. Il leur apprit à travailler par le truchement de leurs Assemblées locales et nationales ; en effet, si les baha'is étaient incapables de travailler dans l'unité, comme une seule entité, ils ne pourraient accomplir quoi que ce soit. Lorsqu'ils furent prêts pour cette grande tâche, le Gardien les encouragea à se disperser dans le monde entier pour porter la bannière de Baha'u'llah dans chaque région du globe. Sous sa direction divinement inspirée, des centaines de baha'is partirent avec le flambeau de la foi et s'établirent dans des îles et des territoires isolés pour porter le nouveau message aux peuples de toutes les nations.

À la mort de Abdu'l-Baha, la foi baha'ie était connue dans 35 pays tandis que, pendant le ministère du Gardien, le message de Baha'u'llah fut annoncé dans plus de 251 pays du monde, y compris tous les territoires mentionnés par Abdu'l-Baha dans les Tablettes du Plan divin.

Dans son testament, Abdu'l-Baha demanda aux baha'is du monde de se lever pour servir la Cause et de ne pas se reposer un seul moment avant que la bannière de la Foi ne soit plantée dans chaque région du globe. Notre bien-aimé Gardien exécuta cette requête du Maître pendant toute sa vie, jusqu'à son dernier jour. Il décéda le 4 novembre l957 à Londres, où il s'était rendu pour acheter des matériaux destinés à la construction des édifices devant abriter les institutions baha'ies en Terre sainte.

Le Gardien ne nous quitta que lorsqu'il fut sûr que ses efforts, pendant trente-six ans de gardiennat, avaient construit une fondation immuable pour la foi universelle de Baha'u'llah et que les baha'is pouvaient maintenant continuer son oeuvre. Tel un parfait capitaine de navire, il détermina la direction que nous aurions à suivre et nous donna ses instructions, avant que lui-même ne trouvât le repos. Il n'y avait plus aucun danger que nous nous perdions, car la direction à prendre avait été clairement fixée par le Gardien lui-même. Sous sa tutelle spirituelle, cette arche de Dieu arrivera sans aucun doute à bon port. Pendant les dernières années de sa vie, Shoghi Effendi établit un plan décennal qui prit fin en l963. Selon ce plan, tous les baha'is du monde devaient travailler étroitement ensemble pour faire connaître le message de Baha'u'llah dans les derniers territoires et îles du globe où la Foi n'était pas encore établie. Le Gardien surveilla lui-même les progrès de ce plan dès le début et, avant son décès, la foi baha'ie était répandue dans plus de quatre mille deux cents localités, et la littérature baha'ie était traduite en plus de deux cents langues différentes.

En Terre sainte - au centre mondial de la Foi - le Gardien construisit une merveilleuse superstructure, dont le mausolée du Bab ainsi qu'un bâtiment des Archives internationales où sont conservés de précieuses reliques et les écrits originaux du Bab et de Baha'u'llah. Ces bâtiments et les magnifiques jardins qui les entourent comptent parmi les plus beaux endroits du monde, et des milliers de visiteurs y viennent chaque année. Shoghi Effendi paracheva son oeuvre en nommant 27 Mains de la cause de Dieu, qu'il désigna comme "principaux intendants" de la Foi. Il leur assigna la double tâche de protéger la Cause et de propager les enseignements de Baha'u'llah.

À la mort du Gardien, les Mains de la Cause élurent entre elles un corps de neuf amis qui demeurèrent en Terre sainte pour s'occuper des affaires du Centre mondial. Ils furent appelés Custodians (c'est-à-dire Régisseurs) . Les autres Mains se dispersèrent dans le monde entier pour aider à l'accomplissement du plan décennal du Gardien."

Baha'u'llah a jeté les bases d'un merveilleux système administratif, et le Gardien en a été l'architecte pendant 36 ans. Le Gardien avait envisagé d'établir rapidement la Maison universelle de justice. Il consulta à ce sujet les "vétérans" de la Foi dans l'ensemble de la communauté. Il fut conclu qu'il était d'abord nécessaire d'augmenter le nombre d'Assemblées spirituelles locales et nationales et de consolider ces institutions. Les Mains de la Cause se chargèrent de l'organisation de la première élection de la Maison universelle de justice, en 1963, quelques années après le décès du Gardien. Cette institution suprême étant sous la direction de Dieu, elle est infaillible dans ses décisions.

* Lecture

Dans l'ouvrage de Ruhiyyih Rabbani, La Perle inestimable, on peut lire ce qui suit:

"Un baha'i rapporte qu'un jour, Shoghi Effendi, enfant, entra dans la chambre du Maître, prit sa plume et essaya d'écrire. Abdu'l-Baha l'attira à lui, lui tapota gentiment l'épaule et lui dit: "Ce n'est pas le moment d'écrire, mais de jouer. Tu écriras beaucoup plus tard." Néanmoins, ce désir d'apprendre suscita la création, dans la maison de Abdu'l-Baha, d'une classe pour enfants dirigée par un vieux croyant persan. Je sais qu'à un certain moment, plus probablement lorsqu'il vivait à 'Akka, Shoghi Effendi et les autres enfants reçurent une instruction dispensée par une gouvernante ou institutrice italienne. Elle nous rendit visite, âgée et grisonnante, peu après mon mariage."
(Ruhiyyih Rabbani, La Perle inestimable, p. 19)

* Quelques écrits du Gardien traduits en français

- Dieu passe près de nous
- L'Ordre mondial de Baha'u'llah
- L'avènement de la justice divine
- Appel aux nations

* Cochez les énoncés exacts et expliquez.

1. Lorsque Abdu'l-Baha décéda,
___a. Shoghi Effendi était à Haïfa.
___b. Shoghi Effendi apprit aux baha'is du monde comment travailler ensemble pour établir l'Ordre mondial de Baha'u'llah.
___c. Shoghi Effendi apprit aux baha'is comment travailler ensemble au sein des Assemblées locales et nationales.
___d. la foi baha'ie était présente dans 35 pays.
___e. Shoghi Effendi avait 13 ans.

2. Dans les Tablettes du Plan divin, le Maître demanda aux baha'is
___a. de ne pas partir comme pionniers.
___b. de se lever pour promouvoir la cause de Dieu.
___c. de quitter leur maison et leur confort pour servir la Foi.
___d. de propager le message de Baha'u'llah partout dans le monde.

3. Pendant ses 36 années de gardiennat, Shoghi Effendi

___a. dressa un plan de 10 ans qui dura jusqu'en 1963.
___b. construisit le mausolée du Bab.
___c. construisit l'édifice des Archives internationales.
___d. encouragea les baha'is à promouvoir le message de Baha'u'llah.
___e. nomma 27 Mains de la Cause.
___f. protégea la cause de Dieu.
___g. posa les bases de l'ordre administratif.
___h. supervisa lui-même, en Terre sainte, la construction de magnifiques édifices entourés de jardins.

4. Lorsque Shoghi Effendi décéda,
___a. toutes les Mains de la Cause restèrent en Terre sainte.
___b. la Foi était présente dans 251 pays.
___c. il était à Haïfa.
___d. plus de 4 200 centres baha'is avaient été établis dans le monde.
___e. la littérature baha'ie avait été traduite en plus de 200 langues.

_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________



6. L'ORDRE ADMINISTRATIF BAHA'I

L'ordre administratif envisagé par Baha'u'llah est unique en son genre et ne ressemble à aucune autre organisation civile, politique ou religieuse. Ce n'est pas une création humaine, mais le plan de Dieu pour notre époque. Le but de cet ordre administratif est d'établir l'ordre et la paix parmi tous les êtres humains. Baha'u'llah jeta les bases de cet ordre mondial, Abdu'l-Baha l'expliqua et commença son établissement, et le Gardien en poursuivit inlassablement la mise en oeuvre.

Le clergé, autrefois responsable des croyants et des communautés, a été aboli par Baha'u'llah. Avec la révélation baha'ie, le croyant est responsable de ses actions devant Dieu, et il lui revient de propager la Cause. "L'ordre administratif est fondamentalement différent de tout ce qu'aucun Prophète a antérieurement établi, d'autant que Baha'u'llah lui-même en a révélé les principes, établi les institutions, a désigné la personne pour interpréter sa Parole, et conféré l'autorité nécessaire au corps désigné pour compléter et appliquer ses ordonnances législatives. C'est là le secret de sa résistance, sa distinction fondamentale, et la garantie contre la désintégration et le schisme.
En s'épanouissant et en se consolidant, l'ordre administratif baha'i sera considéré non seulement comme le noyau, mais encore comme le vrai modèle du nouvel Ordre mondial destiné à inclure toute l'humanité dans la plénitude des temps. Il est la seule charpente du "Commonwealth" baha'i dans l'avenir qui sera à la fois l'instrument et le gardien de la Paix suprême annoncée par son Auteur."
(Shoghi Effendi, dans Les principes de l'administration baha'ie, p. 11)

Le Bab lui-même, dans ses allusions à "celui que Dieu manifestera", anticipe et glorifie l'Ordre mondial que la révélation de Baha'u'llah devait faire connaître. Dans le troisième chapitre du Bayan persan se trouve cette remarquable assertion du Bab: "Bienheureux celui qui fixe son regard sur l'Ordre de Baha'u'llah et rend grâce à son Seigneur ! Car il sera sûrement rendu manifeste. Dieu l'a irrévocablement décrété dans le Bayan."
(Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 136)

* CARACTÈRES ET FONCTIONS DES PILIERS JUMEAUX DE L'ADMINISTRATION BAHA'IE - L'INSTITUTION DU GARDIENNAT ET CELLE DE LA MAISON UNIVERSELLE DE JUSTICE

À propos du Gardien et de la Maison universelle de justice, nous lisons ces paroles puissantes: "La jeune Branche sacrée (le Gardien de la cause de Dieu) de même que la Maison universelle de justice qui doit être élue et établie universellement, jouissent toutes deux de la sollicitude et de la protection de la Beauté d'Abha, elles sont sous la préservation et la direction infaillible de l'Être glorifié (le Bab) - puisse ma vie leur être offerte en sacrifice à tous deux ! Quelles que soient leurs décisions, elles sont de Dieu."

[...] le Gardien de la Foi a été fait l'interprète de la Parole, et [...] la Maison universelle de justice a été investie de la fonction de légiférer sur les affaires non expressément révélées dans les enseignements.
(Abdu'l-Baha, cité dans Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 139)

Il faut d'abord affirmer, sans ambiguïté et en termes clairs, que ces institutions jumelles de l'ordre administratif de Baha'u'llah doivent être considérées comme divines dans leur origine, qu'elles sont essentielles dans leurs fonctions et complémentaires tant dans leur objet que dans leurs visées. Leur but commun et fondamental est d'assurer la continuité de l'autorité divinement établie qui émane de la Source de notre Foi, afin de sauvegarder l'unité de ses adeptes et de maintenir l'intégrité ainsi que l'adaptabilité de ses préceptes. Agissant de concert, ces deux institutions inséparables administrent les affaires de la Cause, coordonnent ses activités, protègent ses intérêts, exécutent ses lois et défendent ses institutions subsidiaires. Chacune d'elles opère séparément dans une sphère de juridiction clairement définie et chacune d'elles est pourvue d'institutions annexes qui sont sous sa dépendance - instruments destinés à lui permettre d'assumer ses responsabilités et de remplir ses devoirs particuliers. Chacune exerce, dans les limites qui lui sont imposées, ses pouvoirs, son autorité, ses droits et prérogatives. Ceux-ci ne sont nullement contradictoires, et ils ne portent aucunement atteinte à l'importance propre à chacune de ces deux institutions. Loin d'être incompatibles ou de s'annihiler l'une l'autre, elles se complètent dans leur autorité et leurs fonctions, et sont de façon permanente et essentielle unies dans leurs objectifs.
(Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 137)

L'institution du Gardiennat sera toujours un pilier de l'ordre administratif, même si le Gardien n'est plus vivant. Shoghi Effendi nous a laissé un grand héritage. Il nous a laissé ses écrits qui continueront à guider la communauté du plus grand Nom.

* LES INSTITUTIONS DE L'ORDRE ADMINISTRATIF BAHA'I

1. La Maison universelle de justice

"Les hommes de la Maison de justice ont été chargés des affaires des peuples. Ils sont en vérité les mandataires de Dieu parmi ses serviteurs et les aubes de son autorité dans ses pays."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 26)

"La Maison universelle de justice, si elle est constituée selon les conditions requises, c'est-à-dire de membres élus parmi tout le peuple, sera sous la direction infaillible et la protection de Dieu. Si cette Maison de justice prend une décision sur toute question non mentionnée dans le Livre, que ce soit à l'unanimité ou à la majorité, cette décision et ce commandement seront préservés de l'erreur."
(Abdu'l-Baha, Les leçons de Saint-Jean-d'Acre, p. 178)

"Toutes choses doivent être déférées à cet organisme. C'est lui qui édicte les lois et tous les règlements qui ne se trouvent pas dans le texte sacré explicite. C'est par cet organisme que tous les problèmes difficiles doivent être résolus, et le Gardien de la cause de Dieu en est le chef sacré, le membre éminent et inamovible [...] Le corps législatif doit renforcer l'exécutif, l'exécutif doit aider et assister le corps législatif afin que, grâce à l'union et à l'harmonie de ces deux forces, les bases de la justice et de l'équité puissent devenir solides et stables, et que toutes les régions de la terre soient semblables au Paradis lui-même."
(Abdu'l-Baha, Le testament de Abdu'l-Baha, p. 29-30)

"Dans ce livre [Kitab-i-Aqdas], il ordonne formellement de fonder la "Maison de justice", définit ses fonctions, fixe ses revenus et désigne ses membres comme les "hommes de justice", les "représentants de Dieu", les "administrateurs du Très-Miséricordieux" [...]"
(Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 205)

Tous les membres de la Maison universelle de justice sont élus au scrutin secret par les membres de toutes les Assemblées spirituelles nationales du monde entier. L'élection a lieu tous les cinq ans en Terre sainte.
En 1963, à la fin du Plan de dix ans mis en oeuvre par le Gardien, la Maison universelle de justice fut élue pour la première fois. Il y avait en effet, à ce moment, suffisamment d'Assemblées spirituelles nationales dans le monde pour que cette étape soit franchie.

Dans Le nouveau jardin de Hushmand Fathea'zam, on peut lire (p. 79):
Bien que la Maison universelle de justice ne puisse pas changer ce qui a été révélé par Baha'u'llah ou amender les interprétations de Abdu'l-Baha et de Shoghi Effendi, elle peut revoir ses propres décisions si les circonstances l'exigent.

2. Les Assemblées spirituelles nationales

Dans chaque pays, lors du Congrès national annuel, les délégués de chaque unité électorale élisent l'Assemblée spirituelle nationale et tiennent une consultation au sujet des affaires et des progrès de la Foi dans leur pays. L'événement se tient entre le premier et le douzième jour de Ridvan, soit entre le 21 avril et le 2 mai. Chaque délégué choisit, au scrutin secret, neuf personnes parmi toute la communauté baha'ie nationale. Les neuf personnes élues forment l'Assemblée spirituelle nationale.

Le rôle des Assemblées spirituelles nationales.
Ces Assemblées doivent:
- veiller à la protection et à l'expansion de la Foi ;
- coordonner et stimuler les activités des croyants et des institutions locales et nationales dans le pays (toutes les Assemblées spirituelles locales sont sous l'autorité de l'Assemblée spirituelle nationale) ;
- élire la Maison universelle de justice tous les cinq ans ;
- encourager les baha'is dans leurs différentes activités (individuelles ou collectives) ;
- informer la communauté (par des lettres, des circulaires, des bulletins) des différentes activités et des progrès de la Foi dans leur pays et dans le monde.

3. Les Assemblées spirituelles locales

"Le Seigneur a ordonné qu'en chaque ville soit établie une Maison de justice où se réuniront des conseillers au nombre de Baha [...] Il leur incombe d'être les personnes de confiance du Miséricordieux parmi les hommes et de se considérer comme les gardiens désignés par Dieu de tous ceux qui demeurent sur la terre. Ils sont tenus de se consulter et de se préoccuper, par amour pour lui, des intérêts des serviteurs de Dieu, comme ils le font pour leurs propres intérêts, et de choisir ce qui est convenable et bienséant."
(Baha'u'llah, Le Kitab-i-Aqdas, p. 30-31)

"Ces Assemblées spirituelles locales doivent être élues directement par les amis, et chaque croyant déclaré de 21 ans et plus, loin de se tenir à l'écart et d'assumer une attitude indifférente et indépendante, doit considérer comme son devoir sacré de participer consciencieusement et diligemment à l'élection, à la consolidation et au travail efficace de son Assemblée locale."
(Shoghi Effendi, dans Les principes de l'administration baha'ie, p. 48)

"Pour bien fonctionner, être efficaces et pouvoir évoluer, les Assemblées spirituelles locales doivent observer ces deux recommandations de Abdu'l-Baha: L'amour et l'harmonie absolus parmi les membres de l'Assemblée est la condition primordiale [...] La seconde condition requise: lors de leur réunion, ils doivent tourner leur visage vers le royaume des cieux et demander que l'aide du royaume de Gloire leur soit accordée."
(Abdu'l-Baha, Sélections des écrits de Abdu'l-Baha, p. 87)

Les Assemblées spirituelles locales sont élues le 21 avril de chaque année, soit entre les couchers du soleil des 20 et 21 avril.

* Les devoirs et les responsabilités de l'Assemblée spirituelle locale, et de ses membres:

- Enseigner la cause de Dieu.
- Organiser des cours d'approfondissement pour étudier les écrits baha'is.
- Protéger la cause de Dieu.
- Promouvoir l'amitié et la concorde parmi les amis.
- Tendre une main secourable aux pauvres, aux malades, aux invalides, aux orphelins et aux veuves, sans distinction de couleur, de caste et de croyance.
- Promouvoir l'éducation des enfants.
- Éclairer matériellement et spirituellement la jeunesse.
- Organiser la célébration des Fêtes des dix-neuf jours et des jours saints.

"Les devoirs de ceux qui sont librement et consciencieusement élus comme représentants ne sont pas moins vitaux et obligatoires que les obligations de ceux qui les ont choisis. Leur fonction n'est pas de dicter, mais de se consulter, et de se consulter non seulement eux-mêmes, mais de consulter autant que possible les amis qu'ils représentent [...] Ils doivent entreprendre leurs tâches avec une extrême humilité et essayer, par leur ouverture d'esprit et leur raisonnement, leur sens de la justice et du devoir, leur franchise, leur modestie, leur dévouement complet au bonheur et à l'intérêt des amis, de la Cause, et de l'humanité, de gagner non seulement la confiance, le support véritable et le respect de ceux qu'ils servent, mais également leur estime, leur considération et leur réelle affection. Ils doivent, en tout temps, éviter l'esprit d'exclusivité, l'atmosphère de secret, se libérer d'une attitude autoritaire, et bannir toutes formes de préjugés et passions de leurs délibérations. Ils doivent, dans les limites d'un sage jugement, se confier aux amis, les informer de leurs plans, leur faire part de leurs problèmes et soucis, et solliciter leurs avis et leurs conseils."
(Shoghi Effendi, dans Les principes de l'administration baha'ie, p. 52)

* L'INSTITUTION DES ÉRUDITS

Les Mains de la cause de Dieu, les Conseillers, les membres du Corps auxiliaire et leurs assistants entrent dans la catégorie des érudits. Il faut les considérer comme relevant d'institutions distinctes ayant des fonctions qui leur sont propres.

1. Les Mains de la cause de Dieu

Baha'u'llah nomma "Mains de la cause de Dieu" quelques-uns de ses disciples. D'autres croyants furent élevés à ce rang par Abdu'l-Baha et Shoghi Effendi.

"Les Mains de la Cause ont pour devoir de diffuser les parfums divins, d'édifier les âmes des hommes, d'encourager l'étude, d'améliorer le caractère des hommes, et d'être toujours, et en toutes circonstances, purifiées et détachées des choses terrestres. Leur conduite, leurs manières, leurs actes et leurs paroles doivent manifester la crainte de Dieu."
(Abdu'l-Baha, Le testament de Abdu'l-Baha, p. 26)

"[...] les Mains de la cause de Dieu doivent être toujours sur leurs gardes et, dès qu'elles découvrent quelqu'un qui commence à s'opposer au Gardien de la cause de Dieu et à protester contre lui, elles doivent le rejeter de la communauté du peuple de Baha et ne doivent, en aucune façon, accepter d'excuses de sa part. Combien de fois de graves erreurs n'ont-elles pas été recouvertes du manteau de la vérité, afin de semer le doute dans le coeur des hommes !"
(Abdu'l-Baha, Le testament de Abdu'l-Baha, p. 24)

2. Le Centre international d'enseignement (constitué des Mains de la Cause, et de Conseillers résidant en Terre sainte)

Les Mains de la Cause sont des membres permanents du Centre international d'enseignement. Les Conseillers sont nommés par la Maison universelle de justice tous les cinq ans. Les fonctions du Centre international d'enseignement sont les suivantes:

- Coordonner, stimuler et diriger les activités des Conseillers.
- Être un lien entre la Maison universelle de justice et les Conseillers.
- Connaître à fond le processus de développement de la Foi dans le monde, faire des rapports et offrir des recommandations à la Maison universelle de justice à cet égard.
- Informer les Conseillers continentaux de la situation de la Foi dans le monde.
- Déterminer les besoins en matière de pionniers et d'enseignants itinérants.
- Préparer des plans d'enseignement (régionaux et internationaux) avec l'approbation de la Maison universelle de justice.
- Informer régulièrement les Mains de la Cause des activités entreprises par les Conseillers partout dans le monde.

3. Les corps continentaux des Conseillers

Il existe cinq corps continentaux de Conseillers. Les Conseillers sont nommés par la Maison universelle de justice tous les cinq ans. Leurs fonctions sont les suivantes:

- Consulter avec les Assemblées spirituelles nationales et collaborer avec elles pour la protection et la propagation de la Foi.
- Informer la Maison universelle de justice, les Mains de la Cause et le Centre international d'enseignement des conditions de la Foi dans les régions qui sont sous leur responsabilité.
- Guider les membres du Corps auxiliaire dans leurs tâches et activités.

4. Les membres du Corps auxiliaire (protection et propagation)

Les membres du Corps auxiliaire sont nommés par les Conseillers. Certains sont plus particulièrement responsables de la protection de la Foi, d'autres, de sa propagation. Leurs fonctions sont les suivantes:

- Consulter avec les Assemblées spirituelles locales.
- Protéger les intérêts de la Foi.
- Approfondir les croyants.
- Encourager les contributions aux fonds baha'is.
- Encourager les croyants dans l'enseignement de la Foi, et à devenir pionniers.
- Être les porte-étendard des enseignements de la Foi.
- Informer les Conseillers de la situation de la Foi dans les régions qui sont sous leur responsabilité.
- Diriger le travail de leurs assistants.

5. Les assistants des membres du Corps auxiliaire

Ils sont nommés par les membres du Corps auxiliaire. Ces croyants doivent:

- assister les membres du Corps auxiliaire dans leurs tâches.
- encourager et stimuler les Assemblées spirituelles locales dans leurs activités (Fêtes des dix-neuf jours, jours saints, approfondissements, enseignement, classes d'enfants, rencontres de prières, cercles d'étude, etc) .
- organiser des sessions d'approfondissement sur les enseignements de la Foi.
- informer les membres du Corps auxiliaire de la situation de la Foi dans la zone qui leur a été assignée.

* LA CONSULTATION

"Dis: Tout être ne pourra atteindre son vrai rang que par son équité. Tout pouvoir ne pourra exister que par l'unité. Tout bonheur et tout bien-être ne pourront être atteints que par la consultation."
(Baha'u'llah, dans Réunions baha'ies, Présence des membres aux réunions des Assemblées, La consultation baha'ie, p. 29)

"Lorsqu'ils se réunissent pour se consulter, chacun doit se sentir entièrement libre d'exprimer son opinion et ses arguments. Si quelqu'un le contredit, il ne doit en aucun cas se sentir offensé car, s'il n'y a pas d'investigation ou de vérification des questions et des sujets, la solution finale ne sera ni révélée ni comprise. La lumière brillante qui jaillit du heurt de diverses opinions éclaire les faits sous l'angle de la vérité."
(Abdu'l-Baha, dans Réunions baha'ies, Présence des membres aux réunions des Assemblées, La consultation baha'ie, p. 32)

"La question de la consultation est d'une très grande importance. Elle est l'un des instruments les plus efficaces, favorable à la tranquillité et au bonheur des personnes."
(Abdu'l-Baha, dans Réunions baha'ies, Présence des membres aux réunions des Assemblées, La consultation baha'ie. p. 33)

"Dans cette cause, la consultation est d'une importance vitale ; mais le but principal est le dialogue spirituel et non un simple échange d'opinions personnelles [...] Le but est de souligner l'affirmation que la consultation doit avoir pour objectif la recherche de la vérité."
(Abdu'l-Baha, dans Réunions baha'ies, Présence des membres aux réunions des Assemblées, La consultation baha'ie, p. 35)

"Le but de la consultation est de montrer que les opinions de plusieurs individus sont assurément préférables à celles d'une seule personne ; de même que le pouvoir de plusieurs personnes est plus grand que celui d'une seule. Ainsi, la consultation est acceptable devant le Tout-Puissant, et a été recommandée aux croyants afin qu'ils puissent parler de sujets ordinaires et personnels aussi bien que d'affaires qui sont de nature générale et universelle."
(Shoghi Effendi, dans Réunions baha'ies, Présence des membres aux réunions des Assemblées, La consultation baha'ie, p. 34)

"Une consultation franche et sans entrave est le fondement de cet ordre unique."
(Shoghi Effendi, dans Réunions baha'ies, Présence des membres aux réunions des Assemblées, La consultation baha'ie, p. 40)

"Souvenons-nous aussi que l'idée-force de la cause de Dieu n'est pas l'autorité dictatoriale, mais l'humble camaraderie ; non pas le pouvoir arbitraire mais l'esprit de franchise et la consultation affectueuse. Shoghi Effendi, dans Les principes de l'administration baha'ie, p. 52. Et, lorsqu'ils seront arrivés à une certaine décision, ils devront, après une consultation calme, pleine de sollicitude et cordiale, se tourner vers Dieu pour prier et, avec sincérité, conviction et courage, enregistrer leur vote, et se soumettre à la voix de la majorité dont le Maître nous a dit qu'elle est la voix de la vérité, qu'elle ne doit jamais être récusée, et qu'elle doit toujours être respectée de tout coeur. Cette voix, les amis doivent y répondre de bon coeur, et la considérer comme le seul moyen pouvant assurer la protection et l'avancement de la Cause."
(Shoghi Effendi, dans Les principes de l'administration baha'ie, p. 52-53)

"Il est très important de se rendre compte que l'esprit de la consultation baha'ie est très différent des procédés employés couramment dans le monde non baha'i pour prendre une décision." (La Maison universelle de justice, dans Réunions baha'ies, Présence des membres aux réunions des Assemblées, La consultation baha'ie, p. 45)

* LE FONDS BAHA'I

Voici ce qu'a écrit le Gardien au sujet du Fonds baha'i: "Et comme le progrès et l'extension des activités spirituelles dépendent des possibilités matérielles, il est absolument nécessaire qu'immédiatement après l'établissement des Assemblées spirituelles locales aussi bien que nationales, un fonds baha'i soit établi et placé sous le contrôle exclusif de l'Assemblée spirituelle. Tous les dons et contributions doivent être offerts au trésorier de l'Assemblée dans le but essentiel de promouvoir les intérêts de la Cause dans la localité ou le pays. Chaque serviteur de Baha'u'llah consciencieux et sincère, désireux de voir progresser sa cause, a l'obligation sacrée de contribuer spontanément et généreusement à l'accroissement de ce fonds. Les membres de l'Assemblée spirituelle en disposeront à discrétion pour faire avancer et soutenir la campagne d'enseignement, pour aider les nécessiteux, pour établir des institutions baha'ies d'éducation et pour étendre par tous les moyens possibles leur sphère d'action. Je chéris l'espoir que tous les amis comprendront la nécessité de cette mesure et s'efforceront d'apporter leur contribution, si modeste soit-elle au début, en faveur de l'établissement rapide et de l'accroissement de ce fonds."
(Shoghi Effendi, dans Le Fonds baha'i et les contributions au Fonds, p. 5)

"[...] je ressens l'urgence de vous rappeler la nécessité d'être toujours attentif au principe primordial que toutes contributions au Fonds ont un caractère purement et strictement volontaire. Il faut rendre clair et évident pour chacun que toute forme de contrainte, même légère et indirecte, attaque à la racine le principe sous-jacent à la formation du Fonds depuis son commencement. Tandis que des appels de caractère général, soigneusement rédigés, sur un ton digne et persuasif, sont indiqués en toutes circonstances, il faut laisser à l'entière discrétion de chaque croyant consciencieux de décider de la nature du montant et du but de sa contribution à la propagation de la Cause."
(Shoghi Effendi, dans Le Fonds baha'i et les contributions au Fonds, p. 7-8)

"Tout baha'i, adulte ou enfant, peut effectuer des versements aux fonds de la Cause. Il n'existe aucune réserve à ce sujet et, partout, les enfants baha'is ont toujours donné à la Cause."
(Shoghi Effendi, dans Le Fonds baha'i et les contributions au Fonds, p. 25)

Le Fonds baha'i est comme le sang qui coule dans nos veines. Il permet de faire progresser la cause de Dieu. Notre contribution doit être offerte volontairement, avec amour et joie. Nous avons le privilège de pouvoir contribuer aux fonds local, national, continental et international. Il existe aussi des fonds pour des projets particuliers, comme l'édification d'un temple baha'i, un Mashriqu'l-Adhkar.

* LA FÊTE DES DIX-NEUF JOURS

La Fête des dix-neuf jours se tient le premier jour de chaque mois baha'i. D'après les paroles de Abdu'l-Baha, "la Fête des dix-neuf jours a été inaugurée par le Bab et ratifiée par Baha'u'llah, dans son Livre saint, l'Aqdas, afin que le peuple puisse se réunir, et extérioriser l'amitié et l'amour, afin que les mystères divins soient révélés. Le but est la concorde, afin qu'à travers cette association, les coeurs deviennent parfaitement unis et que la réciprocité et le secours mutuel soient établis. Parce que les membres du monde de l'humanité ne peuvent exister sans avoir un lien entre eux, la coopération et l'entraide sont la base de la société humaine. Sans la réalisation de ces deux grands principes, aucun mouvement important ne pourra aller de l'avant".

La Fête des dix-neuf jours a été décrite par le Gardien comme la fondation de l'Ordre mondial de Baha'u'llah.
"[...] Seuls les membres de la communauté baha'ie, et les baha'is des autres communautés qui sont en visite, peuvent assister à ces réunions."
(Les principes de l'administration baha'ie, p. 59-60)

"La présence à la Fête des dix-neuf jours n'est pas obligatoire mais très importante, et chaque croyant devrait considérer comme un devoir et un privilège d'être présent en de pareilles occasions."
(Shoghi Effendi, dans Les principes de l'administration baha'ie, p. 60)

Dans un ouvrage général sur la foi baha'ie, les auteurs décrivent ainsi l'institution de la Fête des dix-neuf jours: "Les fêtes se composent de trois parties. La première est consacrée à la lecture de prières et de textes propres à la méditation qui peuvent être extraits aussi bien des livres saints baha'is que des écrits saints des autres religions. La seconde partie est administrative: tous les participants, jeunes et enfants compris, se consultent sur les affaires de la communauté. L'Assemblée spirituelle locale fait un rapport sur les décisions prises ayant trait à la vie générale de la communauté ; le trésorier fait lui aussi son rapport ; et on encourage les membres de la communauté à faire des suggestions, à poser des questions ou à exprimer leurs préoccupations en consultant les représentants de l'Assemblée spirituelle locale [...] La troisième partie de la fête est sociale. Outre les rafraîchissements et les discussions amicales, elle peut comprendre une partie musicale ou une représentation d'ordre artistique, des jeux et autres divertissements. Les trois parties sont nécessaires à la bonne marche de la fête, et les baha'is sont encouragés à développer le caractère spirituel non seulement de la partie consacrée à la prière, mais aussi des parties consultatives et sociales."
(W.S. Hatcher et J.D. Martin, La foi baha'ie, l'émergence d'une religion mondiale, p. 191-192)

* LE CALENDRIER BAHA'I

Le Bab a inauguré un nouveau calendrier constitué de 19 mois, chaque mois ayant 19 jours, chaque jour et chaque mois portant le nom d'un attribut de Dieu: Splendeur, Gloire, Beauté, Grandeur, Lumière, Miséricorde, Paroles, Perfection, Noms, Puissance, Volonté, Connaissance, Pouvoir, Discours, Questions, Honneur, Souveraineté, Empire, Élévation. Les quatre ou cinq (14) jours qu'il faut pour compléter les 365 jours de l'année solaire - du 26 février au 1er mars - constituent les "jours intercalaires". L'année baha'ie commence le 21 mars, à l'équinoxe du printemps dans l'hémisphère nord, et à l'équinoxe de l'automne dans l'hémisphère sud.

(14) S'il s'agit d'une année bissextile.

Durant les jours intercalaires entre le dix-huitième et le dix-neuvième mois du calendrier baha'i, les baha'is en profitent pour rendre visite à leurs amis et offrir de petits cadeaux. Le calendrier baha'i comporte aussi plusieurs jours saints où l'on commémore les anniversaires des fondateurs de la Foi ou les événements marquants qui se rattachent à son histoire.

* Lecture

(un extrait de l'ouvrage de Hushmand Fathea'zam, Le nouveau jardin, p. 79)

L'oeuvre à laquelle le bien-aimé Gardien a consacré trente-six ans de son ministère a préparé le chemin pour l'établissement de la Maison universelle de justice. Le Gardien disait qu'elle est comme la coupole d'un édifice qui a besoin de piliers solides pour la soutenir. Ces piliers, disait-il, sont les Assemblées spirituelles nationales du monde, et c'est grâce aux efforts inlassables du Gardien qu'ils ont été érigés dans le monde entier. Sous la direction divine de Shoghi Effendi, les baha'is apprirent à travailler en groupes, puis en Assemblées spirituelles locales et enfin, dans chaque pays, en Assemblées spirituelles nationales. Cela fait, le Gardien leur donna le Plan de dix ans qui apprit aux Assemblées spirituelles nationales à collaborer dans une entreprise de dimensions mondiales et qui leur permit également d'établir les autres piliers de la Maison universelle de justice. À la fin du Plan de dix ans, en 1963, il y avait suffisamment d'Assemblées spirituelles nationales dans le monde pour établir la Maison universelle de justice.

* Complétez les citations suivantes.

"Le Seigneur a ordonné qu'en chaque ......................... soit établie une Maison de justice où se réuniront des conseillers au nombre de ......................... [...] Il leur incombe d'être les ......................... .................................................. du Miséricordieux parmi les hommes et de se considérer comme les ......................... désignés par Dieu pour tous ceux qui demeurent sur la terre. Ils sont tenus de se consulter et de se préoccuper, par amour pour lui, des ......................... des serviteurs de Dieu, comme ils le font pour leurs propres ..................., et de choisir ce qui est convenable et bienséant."
(Baha'u'llah, Le Kitab-i-Aqdas, p. 30-31)

"Dis: Tout être ne pourra atteindre son vrai rang que par son ......................... Tout pouvoir ne pourra exister que par l'......................... Tout bonheur et aucun bien-être ne pourront être atteints que par la ........................."
(Baha'u'llah, dans Réunions baha'ies, Présence des membres aux réunions des Assemblées, La consultation baha'ie, p. 29)

Pour bien fonctionner, être efficaces et pouvoir évoluer, les Assemblées spirituelles locales doivent observer ces deux recommandations de Abdu'l-Baha: "L'......................... et l'......................... ......................... parmi les membres de l'Assemblée est la condition primordiale [...] La seconde condition requise: lors de leur réunion, ......................... ......................... ......................... ......................... ......................... vers le royaume des cieux et ......................... que l'......................... du royaume de Gloire leur soit accordée."
(Abdu'l-Baha, Sélections des écrits de Abdu'l-Baha, p. 87)

"La Maison universelle de justice, si elle est ......................... selon les conditions requises, c'est-à-dire de membres élus parmi tout le peuple, sera sous la direction ......................... et la protection de Dieu. Si cette Maison de justice prend une ......................... sur toute question non mentionnée dans le ........................., que ce soit à l'unanimité ou à la majorité, cette décision et ce commandement seront ......................... de l'........................."
(Abdu'l-Baha, Les leçons de Saint-Jean-d'Acre, p. 178)

"Bien que la Maison universelle de justice ne puisse pas ......................... ce qui a été révélé par Baha'u'llah ou ......................... les interprétations de Abdu'l-Baha et de Shoghi Effendi, elle peut ......................... ses propres décisions si les circonstances l'exigent."
(Hushmand Fathea'zam, Le nouveau jardin, p. 79)

_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________



7. VIVRE MA VIE: COMMENT ? POURQUOI ?

Le but essentiel de la vie est clairement précisé dans le premier verset de la
courte prière obligatoire révélée par Baha'u'llah: "Je suis témoin, ô mon Dieu, que tu m'as créé pour TE CONNAÎTRE et pour T'ADORER."

"L'être humain possède la capacité d'atteindre ce but, nous dit Baha'u'llah: Ayant créé le monde et tout ce qui y vit et s'y meut, Dieu a voulu conférer à l'homme, en privilège unique, par l'opération directe de sa volonté libre et souveraine, la capacité de le connaître et de l'aimer, le dotant ainsi d'une faculté dont l'exercice doit être regardé comme la raison d'être, la fin principale et dernière de toute la création."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 44)

* COMMENT Y PARVENIR ?

a. Connaître Dieu et connaître son propre moi

"Ô fils de l'homme ! J'ai aimé ta création, aussi t'ai-je créé. Aime-moi donc afin que je mentionne ton nom et que, de l'esprit de vie, j'emplisse ton âme."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 4)

"[...] l'homme devrait connaître son propre moi et reconnaître ce qui mène à la grandeur ou à la bassesse, à la gloire ou à l'humiliation, à la richesse ou à la pauvreté. Dès qu'il a atteint son niveau de réalisation et de maturité, l'homme a besoin de ressources, et les richesses qu'il acquiert par son art ou par sa profession sont louables et méritoires aux yeux des hommes de sagesse, particulièrement pour les serviteurs qui se consacrent à l'éducation du monde et à l'instruction de ses peuples."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 34-35)

"La source de tout savoir est la connaissance de Dieu - que sa gloire soit exaltée - et cela ne peut être réalisé que par la connaissance de sa divine manifestation."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 164-165)

b. Être ferme dans l'Alliance de Dieu

"Si ce n'était du pouvoir protecteur de l'Alliance pour préserver la forteresse imprenable de la cause de Dieu, il se lèverait parmi les baha'is, en un seul jour, un millier de sectes différentes comme ce fut le cas dans les âges antérieurs."
(Abdu'l-Baha, dans Le pouvoir de l'Alliance, vol. 2, p. 9)

"La fermeté dans l'Alliance signifie l'obéissance, de sorte que personne ne puisse dire "Voici mon opinion" ; non, plutôt, il doit obéir à ce qui procède de la Plume et de la Langue de l'Alliance."
(Abdu'l-Baha, dans Le pouvoir de l'Alliance, vol. 2, p. 35)

"Aujourd'hui, nulle âme ne saurait atteindre aucun état ni jouir d'aucune qualification si ce n'est l'âme qui est ferme dans l'Alliance et inébranlable dans le Testament, celle qui s'oublie entièrement elle-même et se détache du monde."
(Abdu'l-Baha, dans Le Covenant, p. 173-174)

"Comme vous vous êtes rendu compte de vos propres faiblesses, assurezvous maintenant de rester ferme dans l'Alliance et dans le Testament, et que votre amour pour celui qui est le Véritable demeure constant et se développe."
(Abdu'l-Baha, traduit de Star of the West, vol. VIII, p. 228)

c. Travailler à l'unité de la race humaine

Il convient, en ce jour, à tout homme de s'attacher fermement au Nom suprême et de travailler à établir l'unité de la race humaine. Nul endroit où fuir, nul abri qui s'offre en dehors de lui.
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 134)

"Tous les êtres humains ont été créés pour travailler à l'établissement et à l'amélioration croissante de la civilisation."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 141)

"Baha'u'llah a tracé le cercle de l'unité ; il a fait un plan pour unir tous les peuples et les rassembler à l'ombre de la tente de l'unité universelle. C'est là l'oeuvre de la bonté divine et nous devons nous efforcer corps et âme de réaliser cette unité parmi nous. Tandis que nous y travaillerons, la force nous sera donnée. Abandonnez toute pensée égoïste et essayez seulement d'obéir, et de vous soumettre à la volonté de Dieu. C'est seulement par ce moyen que nous deviendrons les citoyens du royaume de Dieu et que nous atteindrons à la vie éternelle."
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 47)

d. Étudier les Écrits saints

"Plongez-vous dans l'océan de mes paroles, afin d'en pénétrer les secrets et de découvrir toutes les perles de sagesse que recèlent ses profondeurs."
Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 90)

e. Améliorer son caractère

"Ô fils de l'esprit ! Voici mon premier conseil: Aie le coeur pur, bienveillant, rayonnant, afin que soit tienne une souveraineté ancienne, impérissable, éternelle."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 1)

"Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, et ranime en moi une conscience paisible, ô mon Espérance ! Que l'esprit de puissance me confirme en ta cause, ô mon Bien-Aimé, et que la lumière de ta gloire me révèle ta voie, ô toi, unique Objet de mon désir ! Par la vertu de ton pouvoir transcendant, élève-moi jusqu'au ciel de ta sainteté, ô Source de mon être, et que les brises de ton éternité me réjouissent, ô toi qui es mon Dieu !"
(Baha'u'llah, dans Prières baha'ies, p. 162-163)

"Soyez unis, ne vous fâchez pas les uns contre les autres. Aimez les créatures pour l'amour de Dieu et non pour elles-mêmes ; de cette façon vous ne deviendrez jamais hargneux ni impatients. L'humanité n'est pas parfaite, on trouve des défauts chez tout être humain et vous serez toujours malheureux si vous considérez les gens pour eux-mêmes. Mais si vous regardez vers Dieu, vous les aimerez et serez bons pour eux, car le monde de Dieu est celui de la perfection et de l'entière mansuétude. Par conséquent, ne regardez pas les faiblesses d'autrui, si ce n'est avec les yeux de l'indulgence. L'oeil imparfait voit les imperfections, et l'oeil qui veut ignorer les fautes regarde vers le Créateur des âmes."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 201-202)

"Un homme humble, sans instruction, mais rempli de l'Esprit saint, est plus puissant que l'érudit le plus accompli, de noble naissance mais dénué de cette inspiration divine."
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 145)

f. Aimer ses semblables

Il a jadis été révélé: "L'amour de la patrie est un élément de la foi en Dieu." Mais la Langue de Grandeur a, au jour de sa manifestation, proclamé: "La gloire n'est pas pour celui qui aime son pays, mais pour celui qui aime le monde entier."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 64)

"Parmi les enfants des hommes, quelques âmes souffrent à cause de leur ignorance. Hâtons-nous de les instruire. D'autres sont comme des enfants qui ont besoin d'être formés et entourés de sollicitude, jusqu'à leur croissance complète. D'autres sont malades: à ceux-là, il nous faut apporter la guérison divine. Qu'ils soient malades, ignorants ou semblables à des enfants, il faut les aimer, les aider et non les détester à cause de leurs imperfections."
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 103)

g. Servir l'humanité

"Ô peuples de Dieu ! Ne soyez pas préoccupés de vous-mêmes. Que votre but soit l'amélioration du monde et l'éducation des nations."
(Baha'u'llah, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 147)

"Ô fils de l'homme ! Si tes yeux sont tournés vers la miséricorde, abandonne les choses qui te profitent et attache-toi à ce qui profitera à l'humanité. Et si tes yeux sont tournés vers la justice, choisis pour ton voisin ce que tu aurais choisi pour toi-même."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 66-67)

"Les croyants construisent un refuge pour l'humanité. C'est leur tâche suprême et sacrée, et ils devraient consacrer chaque instant de leur vie à cette tâche."
(Shoghi Effendi, dans Les principes de l'administration baha'ie, p. 33)

h. Observer les lois divines

"La foi en Dieu et la connaissance de Dieu ne peuvent être pleinement atteintes que [...] par la pratique de tout ce qu'il a commandé et de tout ce qui a été révélé dans le Livre écrit par la Plume de gloire."
(Baha'u'llah, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 94)

i. Se détacher de tout sauf de Dieu

"Ô mon serviteur ! Libère-toi des chaînes de ce monde et délivre ton âme de la prison du moi. Saisis ta chance, car jamais elle ne se représentera."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [2e partie, en persan], no 40)

j. Plus d'actions, moins de paroles

"L'essence de la foi est la rareté des mots et l'abondance des actes ; celui dont les mots dépassent les actes, qu'il sache en vérité que sa mort est préférable à sa vie."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 164)

Dans "La promesse de la paix mondiale", la Maison universelle de justice déclare:
"Nous sommes fermement convaincus que tous les êtres humains ont été créés pour promouvoir le progrès de la civilisation, qu'agir comme le font les bêtes des champs est indigne de l'homme, et que les vertus propres à la dignité humaine sont la loyauté, l'indulgence, la pitié, la compassion et la bonté à l'égard de tous les peuples."

* Complétez les citations suivantes.

"Ô fils de l'homme ! J'ai aimé ta ........................., aussi t'ai-je ......................... Aime-moi donc afin que je mentionne ton ......................... et que, de l'esprit de vie, j'emplisse ton ........................." Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 4. "Tous les êtres humains ont été créés pour travailler à l'......................... et à l'......................... croissante de la civilisation."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 141)

"Plongez-vous dans l'......................... de mes paroles, afin d'en pénétrer les ......................... et de découvrir toutes les ......................... de sagesse que recèlent ses profondeurs."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 90)

"L'essence de la foi est la ......................... des mots et l'......................... des actes ; celui dont les mots dépassent les ........................., qu'il sache en vérité que sa mort est ......................... à sa vie."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 164)

"Les croyants construisent un ......................... pour l'humanité. C'est leur ......................... suprême et sacrée. Ils devraient consacrer chaque instant de leur vie à cette ........................."
(Shoghi Effendi, dans Les principes de l'administration baha'ie, p. 33)

* Cochez les énoncés exacts et expliquez.

Les jeunes ont un rôle important à jouer dans l'évolution de la situation mondiale. À partir des éléments mentionnés ci-dessous, déterminez les tâches qui contribueraient au progrès de l'humanité et commentez.

___Connaître Dieu
___Acquérir les attributs divins
___Être jaloux de son entourage
___Aimer Dieu
___Connaître son propre moi
___Être ferme dans l'Alliance
___Être orgueilleux
___Atteindre son niveau de maturité
___Établir l'unité de la race humaine
___Aimer l'humanité
___Avoir de la rancune
___Améliorer son caractère
___Servir son entourage
___Être préoccupé de soi-même
___Être léthargique
___Être matérialiste
___Construire un refuge pour l'humanité
___Être méfiant
___Être ignorant
___Étudier les écrits baha'is
___Être oisif
___Médire
___Se soumettre à la volonté de Dieu

_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* Questions

1. Quel est le but essentiel de la foi et de la religion ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Quel est notre but dans la vie ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Quelle est la différence essentielle entre l'être humain et l'animal ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________



8. APPLIQUER LES ENSEIGNEMENTS BAHA'IS AUX PROBLÈMES DE NOTRE ÉPOQUE

"Observez mes commandements pour l'amour de ma beauté [...] Par ma vie ! Celui qui a bu le vin de choix de l'équité, offert par ma généreuse faveur, gravitera autour de mes commandements qui brillent à l'aube de ma création."
(Baha'u'llah, Le Kitab-i-Aqdas, p. 22-23)

"Pour chaque acte accompli, il y aura une récompense évaluée par Dieu ; les ordonnances et les interdits dictés par le Tout-Puissant en témoignent amplement. Car il est certain que si les actes n'étaient pas récompensés et ne portaient pas de fruits, alors la cause de Dieu - exalté soit-il - s'avérerait futile. Il est incommensurablement élevé au-dessus de tels blasphèmes ! Cependant, pour ceux qui sont libérés de toute attache, en vérité, un acte est, en soi, sa propre récompense."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 199)

"[...] si les hommes restaient fidèles et respectaient les enseignements divins, toute trace de mal serait bannie de la surface de la terre."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 186)

"La religion est la lumière du monde, et le progrès, la réalisation et le bonheur de l'homme résultent de l'obéissance aux lois établies dans les Livres saints."
(Abdu'l-Baha, Le secret de la civilisation divine, p. 96)

* La médisance

Le mot "médisance" vient du verbe "médire" et signifie "dire (de quelqu'un) le mal qu'on sait ou croit savoir sur son compte"
(définition du Petit Robert)

"Ô fils de l'homme ! Ne souffle mot des péchés des autres aussi longtemps que tu es toi-même un pécheur. Si tu transgresses ce commandement, tu seras maudit. J'en témoigne !"
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 27)

"Que le chercheur, à tout instant, mette en Dieu seul toute sa confiance [...] qu'il observe le silence et s'abstienne de tout vain bavardage. Car la langue est un feu qui couve, et l'abus des paroles est un poison mortel. Si le feu matériel consume le corps, le feu de la langue dévore à la fois l'âme et le coeur. Alors que la force du premier ne dure qu'un moment, les effets du second persistent durant un siècle. Celui qui cherche vraiment Dieu doit aussi regarder la médisance comme un crime et s'en garder à jamais, car elle éteint le feu du coeur et étouffe la vie de l'âme."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 174)

"Ne polluez pas votre langue en disant du mal d'autrui. En vos ennemis, voyez des amis, et considérez ceux qui vous veulent du mal comme des artisans de bonté [...] Vous devez considérer vos ennemis comme des amis, voir en ceux qui vous veulent du mal des gens qui désirent votre bien, et les traiter comme tels. Agissez de façon à libérer votre coeur de toute haine. Ne laissez personne offenser votre coeur. Si une personne commet une erreur envers vous et vous fait du tort, pardonnez-lui immédiatement. Ne vous plaignez pas des autres. Ne vous permettez pas de les réprimander et, si vous désirez exhorter ou conseiller quelqu'un, faites-le de manière à ne pas l'accabler. Que toutes vos pensées ne visent qu'à répandre la joie dans les coeurs."
(Traduit de Abdu'l-Baha, Promulgation of Universal Peace, p. 453)

"Suivant les commandements directs et sacrés de Dieu, il nous est interdit de proférer des calomnies ; nous devons manifester l'amitié et la paix ; nous avons l'obligation de faire preuve de rectitude de conduite et de franchise, et de nous entendre avec tous les peuples et tribus de la terre."
(Abdu'l-Baha, Le testament de Abdu'l-Baha, p. 15-16)

"Être silencieux sur les fautes des autres, prier pour eux, les aider, par la bonté, à se corriger. Regarder toujours le bien et jamais le mal. Si un homme a dix bonnes qualités et un défaut, considérer les qualités et oublier le défaut, et si un homme a dix défauts et une qualité, retenir celle-ci et oublier les dix défauts. Ne jamais nous permettre de proférer une seule parole malveillante contre un autre, même s'il est notre ennemi."
(Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 98)

"Le pire des défauts humains, le plus grand péché, est la médisance, plus particulièrement lorsqu'elle émane de la bouche des croyants en Dieu. Si l'on pouvait inventer le moyen de fermer à jamais les portes de la médisance et si chacun des croyants n'ouvrait les lèvres que pour chanter la louange des autres, alors les enseignements de Sa Sainteté Baha'u'llah se répandraient, les coeurs seraient illuminés, les esprits ennoblis et l'humanité atteindrait à la félicité éternelle." (Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 98-99)

* Lecture: UNE PETITE HISTOIRE SUR LES CONSÉQUENCES DE LA MÉDISANCE

Un jour, une riche dame qui souhaitait devenir une sainte se rendit consulter un saint. Elle lui fit part de ses difficultés à surmonter un défaut en particulier. Le saint lui affirma que tous les défauts pouvaient être corrigés si on le désirait vraiment. Or, la dame avait l'habitude de médire. Elle s'était fait violence de bien des manières, mais c'était peine perdue.
- Pouvez-vous m'aider ? implora-t-elle. Je ferai tout ce que vous me demanderez.
- Très bien ! répondit-il. Allez au marché et achetez un oiseau. Déplumez-le sans oublier la moindre petite plume, jetez-les et revenez me voir.
La dame fut très surprise de ce conseil mais, par respect, le suivit fidèlement. Le jour suivant, elle rendit visite au saint et l'informa qu'elle avait fait exactement ce qu'il avait dit.
- Très bien ! répondit-il, vous avez réalisé la première étape de votre tâche. Voici la seconde: retournez à la rue du marché où vous avez déplumé l'oiseau et essayez de ramasser les plumes que vous y avez jetées hier.
- Mais c'est impossible !, s'écria la dame, consternée. Le vent les a éparpillées dans toutes les directions. Comment puis-je les retrouver toutes ?
- Voilà ! répondit le saint. Il en est de même lorsque vous médisez: vos paroles sont répétées par d'autres personnes et il est impossible d'arrêter le mal de se propager, une fois commencé. La seule solution est de ne pas médire.
La dame fut si impressionnée par cette leçon qu'elle sentit qu'elle saurait trouver la force de se corriger de ce défaut.

* Matière à réflexion

La médisance est un virus extrêmement contagieux qui, depuis toujours, se propage chez les êtres humains qui ne s'en prémunissent pas quotidiennement. Il détruit l'amitié, brise l'unité de la communauté, crée un climat malsain dans le milieu de travail, souille la langue et le coeur. Chaque individu est unique. De ce fait, chacun agit et pense différemment. Pourquoi juger les autres alors que nous avons tous des défauts ? Baha'u'llah, dans les Paroles cachées, nous prévient: "Ne souffle mot des péchés des autres aussi longtemps que tu es toi-même un pécheur." Un moyen d'éviter la médisance consiste à se rappeler que tout être humain a été créé par Dieu, et que nous ne devons pas critiquer la création de Dieu.

* Questions

1. Que peut-on faire pour éviter la médisance ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Pourquoi devons-nous fermer les yeux sur les défauts des autres ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Devons-nous aussi fermer les yeux sur nos propres défauts ? Répondez en vous appuyant sur les écrits baha'is.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

4. Que ressentez-vous quand un individu dit du mal de vous ou d'autres personnes en votre présence ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* Les actes sont plus importants que les paroles

"Il appartient au peuple de Baha de rendre le Seigneur victorieux par le pouvoir de sa parole et d'encourager les hommes par la beauté de ses actes et de son caractère, puisque les actes ont plus d'influence que les mots."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 59)

Dis: Gardez-vous, ô peuple de Baha, de marcher dans les voies de ceux dont les actes démentent les paroles. Évertuez-vous à vous rendre capables de manifester les signes de Dieu devant les peuples de la terre et d'être les miroirs de ses commandements. Que vos actes soient un guide pour toute l'humanité, car la conduite de la plupart des hommes, qu'ils soient de haute ou basse condition, diffère grandement de ce qu'ils professent. C'est par vos actes que vous vous distinguerez des autres et que l'éclat de votre lumière se répandra sur la terre. Heureux l'homme qui suit mes conseils et garde les préceptes donnés par celui qui est l'Omniscient, le Très-Sage !
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 200-201)

* Lecture

Lire Le Mystère de Dieu, une publication partielle en français de Vignettes from the Life of Abdu'l-Baha de Annamarie Honnold.

* Matière à réflexion

Baha'u'llah proclame que "l'effet des actes est plus puissant que celui des paroles". Partagez votre expérience à ce sujet.
Quand nous enseignons les principes et les lois de la Foi, demandons-nous si nous les mettons nous-mêmes en pratique, car les actes démontrent notre sincérité dans la foi de Dieu, notre honnêteté et notre respect envers nous-mêmes et notre entourage. Demandons-nous si nos actes dépassent nos paroles. Aspirer à devenir toujours davantage un "exemple", un peu comme l'était Abdu'l-Baha, est une excellente façon d'influencer et d'inspirer les autres.
Voici une anecdote qui démontre la supériorité de l'action sur les paroles: Benjamin Franklin voulait faire installer des lumières dans les rues de Philadelphie, mais il savait que les autorités de la ville étaient réticentes en raison des dépenses qui en résulteraient. Au lieu d'essayer de les persuader, il décida donc d'installer une jolie lanterne devant sa maison. Les voisins pouvaient en apprécier toute l'utilité lorsqu'ils passaient, le soir, devant la maison des Franklin. "Quelle merveilleuse idée !", se disaient-ils. Peu de temps après, ils firent de même. Puis, les gens des rues avoisinantes les imitèrent, et bientôt, toute la ville fut illuminée par des lanternes. Franklin avait réalisé son désir en donnant l'exemple, sans même prononcer un seul mot.

* Questions

1. Comment pouvons-nous savoir si nos actions sont conformes aux enseignements baha'is ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Vaut-il mieux se contenter d'entretenir de bonnes pensées ou faire de bonnes actions ?

Expliquez votre réponse en vous appuyant sur les écrits baha'is et vos expériences personnelles.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* La mort et la vie éternelle

"Ô fils du Suprême ! De la mort, j'ai fait pour toi une messagère de joie. Pourquoi t'affliges-tu ? J'ai fait que la lumière t'éclaire de sa splendeur, pourquoi restes-tu dans les ténèbres ?"
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 32)

"La mort tend à tout croyant confiant une coupe qui, en vérité, est la vie. Elle donne la joie et apporte l'allégresse. Elle confère la vie éternelle."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 227)

"Lorsque le corps subit une transformation, l'âme n'en est pas nécessairement affectée. Si vous brisez un verre dans lequel étincelait le soleil, celui-ci n'en continue pas moins à briller. Si l'on casse le verre de cette lampe (à pétrole) , la flamme brille cependant toujours. Or, ce qui précède s'applique à l'âme humaine. La mort, bien qu'elle détruise le corps, n'a aucun pouvoir sur l'esprit qui est éternel et immortel. Considérer qu'avec la mort du corps l'esprit disparaît équivaut à imaginer qu'un oiseau en cage serait détruit si sa cage se brisait, alors que l'oiseau n'a rien à craindre de la destruction de sa cage. Notre corps est la cage et notre esprit l'oiseau, et nous voyons que sans sa cage cet oiseau vole au pays du rêve et que, par conséquent, si la cage est détruite, l'oiseau continue d'exister. Et même ses sensations seront renforcées, ses perceptions s'étendront et son bonheur en sera multiplié."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 214-215)

"Que se passe-t-il quand une personne quitte ce monde terrestre ? Sache en vérité que l'âme, après qu'elle a été séparée du corps, continue de progresser dans un état et dans des conditions que ne sauraient changer ni les révolutions des âges et des siècles, ni les hasards et vicissitudes de ce monde, jusqu'à ce qu'elle ait accédé à la présence de Dieu [...] Bénie l'âme qui, à l'heure où elle est séparée du corps, se trouve purifiée des vaines imaginations des peuples de ce monde ! Une telle âme vit et se meut selon la volonté de son Créateur et parvient au suprême paradis."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 103)

À un ami qui lui demandait comment il fallait regarder la mort, Abdu'l-Baha répondit: "Comment doit-on voir approcher le but de tout voyage ? N'est-ce pas avec espoir et confiance ? Eh bien, il en va de même pour ce voyage terrestre. Dans l'autre monde, l'homme se trouvera libéré de la plupart des incapacités qui le diminuent actuellement ; ceux qui sont passés par la mort ont un monde à eux, mais ce monde n'est pas éloigné du nôtre. Leur tâche dans le Royaume est la nôtre, mais elle est sanctifiée de ce que nous appelons ici temps et espace. Ici, notre temps est fonction du soleil, mais s'il n'y avait plus ses levers et ses couchers, cette espèce de temps n'existerait plus pour l'homme. Ceux qui sont montés là-haut ont des attributs différents de ceux qui sont encore sur la terre mais, en fait, il n'y a pas de réelle séparation."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 215-216)

"Il est clair et évident qu'après leur mort physique, tous les hommes prendront conscience de la valeur de leurs actes et comprendront pleinement ce que leurs mains ont forgé. Je le jure par l'Étoile du matin qui brille à l'horizon de la puissance divine ! Au moment où ils quitteront cette vie, les fidèles du seul vrai Dieu éprouveront une joie et une allégresse impossibles à décrire, tandis que ceux qui auront vécu dans l'erreur seront remplis d'une consternation sans égale et saisis de crainte et de tremblements dont on ne peut se faire idée.
Heureux celui qui aura bu le vin de la foi, par la grâce et la multitude des bienfaits de celui qui est le Seigneur de toutes les croyances..."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 113)

"Lorsque l'âme humaine quittera cet éphémère amas de poussière pour s'élever vers le monde divin, alors les voiles tomberont et les vérités apparaîtront en pleine lumière, toutes choses ignorées jusqu'alors deviendront claires et les vérités cachées seront comprises."
(Abdu'l-Baha, Sélections des écrits de Abdu'l-Baha, p. 176)

"La condition de ceux qui sont morts dans le péché et l'incroyance peut être modifiée ; ils peuvent bénéficier du pardon, mais par un effet de la bonté de Dieu et non par sa justice, car le propre de la grâce est d'être reçue gratuitement, tandis que la justice, elle, rétribue selon ce qui est dû. Ainsi que nous pouvons en ce monde prier pour ces âmes, de même pouvons-nous le faire dans l'autre monde, celui du royaume de Dieu. Tous les êtres de l'univers ne sont-ils pas des créatures de Dieu ? Elles peuvent donc progresser dans tous les mondes. Ici, elles peuvent être éclairées grâce à leurs supplications, là-bas, elles peuvent aussi demander leur pardon et recevoir la lumière au moyen de leurs sollicitations instantes."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 219-220)

* Les mondes de Dieu

"[...] ces mondes sont infinis dans leur nombre autant que dans leur étendue. Nul ne peut les compter ni les embrasser, si ce n'est Dieu, l'Omniscient, le Très-Sage."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 100-101)

* Qu'est-ce que l'âme ?

"Sache, en vérité, que l'âme est un signe de Dieu, une gemme céleste dont la réalité a échappé aux plus savants des hommes et dont aucun esprit, si pénétrant soit-il, ne peut espérer sonder le mystère. Elle est, de toutes choses créées, la première à proclamer l'excellence de son Créateur, à reconnaître sa gloire, à s'attacher à sa vérité et à se prosterner en adoration devant lui. Si elle reste fidèle à Dieu, elle reflétera sa lumière et, finalement, retournera à lui. Mais si elle manque à l'allégeance qu'elle lui doit, elle succombera à l'égoïsme et aux passions et finira par sombrer dans leurs abîmes."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 105)

"L'être humain se présente sous trois aspects: le corps, l'âme et l'esprit [...] Comme l'animal, l'homme possède des facultés sensorielles ; il ressent la chaleur, le froid, la faim, la soif, etc. À la différence de l'animal, il possède une âme douée de raison: l'intelligence humaine. Cette intelligence est l'intermédiaire entre son corps et son esprit. Si l'homme accepte que l'esprit, à travers son âme, éclaire son entendement, il peut alors embrasser toute la création [...] Illuminée par l'esprit, à travers l'âme, la brillante intelligence de l'homme fait de lui la couronne même de la création."
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 82)

* Les épreuves

"Au lieu de désespérer, acceptez plutôt en souriant la grâce de votre Seigneur et ne soyez pas tristes à cause des entraves et des crises de ce monde, car tout cela passera et l'immortalité sera votre lot pendant des siècles et des siècles."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 12)

"La vie est un fardeau qu'il nous faut porter sur terre, mais il ne faut pas que le souci des questions triviales de la vie accapare l'être humain au détriment de ses pensées et de ses aspirations. Les désirs du coeur devraient tendre vers un but plus glorieux et l'activité intellectuelle se porter à des niveaux plus élevés. Les hommes devraient garder dans leur âme la vision de la perfection divine et y préparer une demeure pour l'inépuisable bonté de l'Esprit divin. Mettez votre ambition dans l'établissement d'une civilisation céleste sur la terre. Pour vous, je sollicite la bénédiction afin que l'Esprit divin vous remplisse d'un tel dynamisme que vous soyez cause de vie dans le monde."
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 84)

La vie de chacun comporte un côté sombre et un côté lumineux. Le Maître disait: "Éloignez-vous de la noirceur et tournez vers moi votre visage."
(La Maison universelle de justice, dans une lettre écrite de sa part à une Assemblée spirituelle nationale, le 2 décembre 1980)

* Lecture: LA FABLE DES GRENOUILLES

Deux grenouilles tombèrent un jour dans un pot de crème fraîche. L'une était optimiste, l'autre pessimiste. La grenouille pessimiste pensa: "Hélas ! je ne peux échapper à mon destin." Elle coula et se noya. Par contre, la grenouille optimiste refusa de se résigner aussi vite. Elle lutta: "Je vais gigoter tant qu'il me reste des forces, se dit-elle avec obstination. Au moins, je gagne du temps et peut-être un miracle se produira-t-il !" Et elle se mit à gigoter et à pédaler sans arrêt. Une demi heure... Une heure... Après un certain temps, elle était tranquillement assise sur... du beurre !
(adaptation d'un poème de Claude Gauthier)

* Le suicide

Vous ne devez pas vous blesser vous-même ou commettre le suicide [...] Si quelqu'un est dans une phase difficile et troublante, il doit se dire: "Cela passera bientôt." Alors il trouvera le calme et la tranquillité. Dans toutes les calamités et les difficultés que j'ai rencontrées, j'avais l'habitude de me dire "Cela passera". Alors je devenais patient. Si quelqu'un ne peut être patient et ne peut pas supporter son mal et s'il désire devenir un martyr, qu'il se lève alors pour servir la cause de Dieu. Il sera préférable pour lui d'atteindre le rang de martyr dans cette voie. Levez-vous pour servir la cause de Dieu comme les apôtres se sont levés après la mort du Christ.
(Abdu'l-Baha, traduit de Star of the West, vol. XII, no 18, p. 280)

Les jeunes vivent parfois dans l'isolement. L'absence de liens qui pourraient donner un sens à leur vie les rend vulnérables et faibles. Le suicide n'est peut- être parfois causé que par une profonde solitude. Écouter la personne désespérée pourrait l'aider.

* Lecture

Pour réconforter une mère qui venait de perdre son enfant et qui lui demandait la raison de cette séparation, Abdu'l-Baha répondit par l'analogie suivante:
"Les êtres humains sont comme des arbres qui poussent dans un jardin, et notre Père céleste est le jardinier. Quand il s'aperçoit qu'un arbre se trouve dans un lieu trop exigu, il prépare un autre endroit beaucoup plus convenable où l'arbre pourra grandir et donner des fruits. Alors il transplante ce petit arbre. Ses voisins sont surpris et s'exclament: "Mais c'était un arbre magnifique ! Pourquoi le jardinier l'a-t-il déraciné ?" Seul le jardinier divin en connaît la raison. Vous pleurez, mais si vous pouviez voir la beauté du lieu où se trouve votre enfant, vous ne seriez plus triste. Maintenant, il est libre comme un oiseau, et il chante des mélodies joyeuses et divines. Si vous pouviez voir de vos propres yeux le jardin sacré, vous ne souhaiteriez plus demeurer ici-bas. Et pourtant, c'est votre devoir de rester ici."
(traduction d'un extrait de l'ouvrage de Lady Blomfield, The Chosen Highway, p. 216)

* Matière à réflexion

Baha'u'llah a révélé: "De la mort, j'ai fait pour toi une messagère de joie." Ce que nous ressentons, lors d'un décès, c'est surtout l'absence de l'être cher. Mais, quand nous lisons les écrits baha'is qui se rapportent à la beauté et à la splendeur du monde de l'au-delà, notre douleur se dissipe peu à peu. La vie quitte le corps, mais l'âme continue son voyage éternel dans les mondes spirituels, mondes fermés à nos yeux mortels. Notre tâche ici-bas est d'acquérir les qualités spirituelles qui nous seront nécessaires dans l'autre monde. Sans ces qualités, nous serions, pour ainsi dire, handicapés dans les mondes spirituels et notre progrès s'en trouverait ralenti. Il faut donc se préparer par la prière, l'étude des Écrits et l'application des vertus divines dans notre vie. De nos jours, beaucoup de jeunes sont aux prises avec des difficultés de toutes sortes. Certains sont si désespérés qu'ils choisissent de se donner la mort, croyant par là être enfin libérés. Sur cette terre, le soleil ne brille pas tous les jours. Notre tâche est d'aider ceux qui sont désespérés et de les guider vers Dieu. Prier pour eux est primordial. Abdu'l-Baha nous invite à tourner notre visage vers lui. Quel merveilleux cadeau !

* Questions

1. Qu'avez-vous appris des écrits baha'is sur la vie après la mort ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Que pouvons-nous faire pour ceux qui sont dans l'autre monde ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Que pouvons-nous faire pour ceux qui sont découragés ou déprimés ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* Complétez les citations suivantes.

"Ne croyez pas que nous vous avons révélé un simple ......................... ......................... ......................... Nous avons plutôt décacheté, avec les doigts de la force et du pouvoir, le ......................... ......................... ........................."
(Baha'u'llah, Le Kitab-i-Aqdas, p. 23)

"La mort tend à tout croyant ......................... une coupe qui, en vérité, est la ......................... Elle donne la ......................... et apporte l'......................... Elle confère la ......................... ........................."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 227)

"Sache, en vérité, que l'âme est un ......................... de ........................., une ......................... céleste dont la réalité a échappé aux plus savants des hommes et dont aucun esprit, si pénétrant soit-il, ne peut espérer sonder le ......................... Elle est, de toutes choses créées, la première à proclamer l'excellence de son ........................., à reconnaître sa gloire, à s'attacher à sa vérité et à se prosterner en ......................... devant lui."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 105)

"Le pire des ......................... humains, le plus grand ........................., est la médisance, plus particulièrement lorsqu'elle émane de la bouche des ......................... en Dieu. Si l'on pouvait inventer le moyen de fermer à jamais les portes de la ......................... et si chacun des croyants n'ouvrait les ......................... que pour chanter la louange des autres, alors les enseignements de Sa Sainteté Baha'u'llah se répandraient, les coeurs seraient ........................., les esprits ennoblis et l'humanité atteindrait à la ......................... éternelle."
(Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 98-99)

"Lorsque l'âme humaine quittera cet éphémère amas de poussière pour s'élever vers le .................................................., alors les voiles tomberont et les ......................... apparaîtront en pleine lumière, toutes choses ......................... jusqu'alors deviendront claires et les ......................... ......................... seront comprises."
(Abdu'l-Baha, Sélections des écrits de Abdu'l-Baha, p. 176)



9. L'ACQUISITION DES VERTUS ET LA TRANSFORMATION PERSONNELLE

* La courtoisie

"Je vous exhorte à la courtoisie, car elle est par-dessus tout la reine des vertus. Heureux celui qui est illuminé par la lumière de la courtoisie et vêtu de la robe de l'intégrité. Quiconque fait preuve de courtoisie a en réalité atteint un rang sublime."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 92)

"Abdu'l-Baha, dans une lettre aux baha'is d'Amérique, écrit: Prenez garde ! Prenez garde de n'offenser aucun coeur ! Prenez garde ! Prenez garde de ne blesser aucune âme ! Prenez garde ! Prenez garde de n'être malveillant envers personne ! Prenez garde ! Prenez garde de ne pas être une cause de désespoir pour quelque créature ! Si l'un de vous devait devenir une cause de douleur pour un coeur, de désespoir pour une âme, mieux vaudrait pour lui se cacher dans les profondeurs du sol que de marcher sur la terre."
(Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 97)

* Lecture 1

Lorsque Abdu'l-Baha séjourna à Londres, il habita chez Lady Blomfield. Un jour, une dame demanda la permission de rencontrer le Maître. On lui demanda si elle avait un rendez-vous. "Hélas non !", répondit la visiteuse. "Alors je regrette, Madame, il est en audience avec des personnalités et ne peut être dérangé." Se sentant trop humble pour persister dans sa demande, et très déçue, la dame se dirigea vers la sortie. Avant qu'elle n'eût atteint le pied de l'escalier, elle fut retenue par un messager tout essoufflé envoyé par Abdu'l-Baha. "Il veut vous voir, revenez ! Il m'a dit de vous conduire à lui." De la porte du salon des audiences, nous avions entendu sa voix dire avec autorité: "Un coeur a été blessé. Vite, vite, amenez-la-moi."
(traduction d'un extrait de l'ouvrage de Lady Blomfield, The Chosen Highway, p. 159)

* Lecture 2 - Une petite fable d'un auteur inconnu

Il était une fois un petit garçon qui avait très souvent des accès de colère. Son père lui donna un sac rempli de clous et lui dit que chaque fois qu'il se mettrait en colère, il devrait planter un clou dans le bois de la clôture.
Le premier jour, le garçon en planta 37. Les semaines suivantes, lorsqu'il apprit progressivement à maîtriser sa colère, il en planta moins. Il se rendit compte que c'était plus facile de se dominer que d'enfoncer des clous. Il informa son père de son progrès. Ce dernier lui proposa alors de retirer un clou à chaque jour où il réussirait à se contenir.
Les jours passèrent et le jeune garçon vint dire à son père que tous les clous étaient maintenant retirés. Le père prit son fils par la main, le conduisit à la clôture et lui dit: "Tu as très bien fait, mon fils, mais regarde combien les trous restent visibles. Elle ne sera plus jamais comme avant. Quand tu parles sous le coup de la colère, tu blesses très profondément. Si l'on donne un coup de couteau à quelqu'un, on le blesse, et cela ne sert à rien de s'excuser continuellement, car la blessure laisse une cicatrice. Une blessure verbale est aussi dangereuse qu'une blessure physique. Et les amis sont des bijoux très rares que nous devons bien préserver."

* Matière à réflexion

Comment peut-on pratiquer la courtoisie ? La règle d'or est de ne pas faire aux autres ce que nous ne voulons pas qu'on nous fasse. Être polis, ne pas offenser les autres, respecter les idées et la manière de vivre de nos semblables, être propres, ne pas nous sentir supérieurs représentent quelques signes de courtoisie. L'humilité mène à la courtoisie.

"Ô enfants des hommes ! Ignorez-vous pourquoi nous vous avons tous créés de la même poussière ? Afin que nul ne s'élève au-dessus des autres. Méditez sans cesse en votre coeur comment vous fûtes créés. Puisque nous vous avons créés d'une seule et même substance, il vous convient d'être comme une seule âme, de marcher du même pas, de manger de la même bouche et de vivre dans le même pays. Ainsi, du plus profond de vous-mêmes, les signes de l'unité et l'essence du détachement se manifesteront dans vos actes et vos actions. Tel est mon conseil, ô assemblée de lumière ! Suivez-le afin de cueillir les fruits de sainteté sur l'arbre de gloire merveilleuse."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées, p. 35)

* Questions

1. Partagez votre expérience personnelle sur la courtoisie. Racontez comment quelqu'un a été courtois envers vous, ou vous envers d'autres personnes.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Pensez-vous que, si vous êtes courtois, les autres bénéficieront de votre gentillesse ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* Se connaître - Se respecter

"[...] l'homme devrait connaître son propre moi et reconnaître ce qui mène à la grandeur ou à la bassesse, à la gloire ou à l'humiliation, à la richesse ou à la pauvreté. Dès qu'il a atteint son niveau de réalisation et de maturité, l'homme a besoin de ressources, et les richesses qu'il acquiert par son art ou par sa profession sont louables et méritoires aux yeux des hommes de sagesse, particulièrement pour les serviteurs qui se consacrent à l'éducation du monde et à l'instruction de ses peuples."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 34-35)

* Lecture: LE COYOTE ET LE PIC

(une fable traduite de Thoughts, "Education for Peace and One World", p. 234-236)

Le coyote et sa famille vivaient près d'une forêt. Dans la forêt, il y avait un très vieil arbre percé d'un trou dans lequel vivaient le pic et sa progéniture. Un jour, en se promenant, le coyote rencontra le pic.
- "Comment allez-vous aujourd'hui, mon ami ?", dit le coyote.
- "Très bien, merci !, répondit le pic, et vous ?"
Ils conversèrent quelque temps, puis le coyote dit: "Venez donc souper chez nous avec votre femme et vos enfants, ce soir."
- "Merci, mon ami coyote, dit le pic, nous y serons avec plaisir."
Le soir même, le pic et sa famille se rendirent chez les coyotes. Ils se posèrent en battant des ailes, puis les déployèrent comme ils le font après chaque vol. C'est ainsi que les coyotes purent admirer leurs jolies plumes rouges et jaunes du dessous de leurs ailes. À chaque fois que les pics levaient leurs ailes pendant qu'ils mangeaient, on pouvait remarquer leurs plumes brillantes.
Quand ils eurent terminé le repas, les pics remercièrent poliment leur hôte. "Pourquoi ne viendriez-vous pas souper avec nous demain soir, cher ami ?", dit le pic. Le coyote l'assura qu'il s'y rendrait avec sa famille. Lorsque les pics furent partis, le coyote dit aux siens: "Avez-vous vu ces pics se donner des airs avec leurs plumes de couleurs vives, rouges et jaunes ? Il n'y a pas l'ombre d'un doute qu'ils croient avoir une plus belle apparence que nous, et qu'ils veulent être certains que nous l'avons compris aussi. Eh bien ! Nous allons leur montrer que les coyotes sont tout aussi beaux que les pics !"
Le lendemain, le coyote mit sa famille à la rude tâche de ramasser beaucoup de morceaux de bois de chauffage. Le soir venu, il fit un grand feu, et les appela. Il attacha un morceau de bois sous les bras de chacun, en prenant le soin de placer vers l'avant le bout qui brûlait. Il fit de même pour lui et dit: "Maintenant, nous allons montrer aux pics que nous paraissons aussi bien qu'eux. Et surtout, n'oubliez pas de lever les bras souvent, afin qu'ils puissent voir que nous avons d'aussi beaux attraits qu'eux."
Puis, les coyotes se dirigèrent vers le logis des pics. À leur arrivée, les pics leur firent bon accueil et les invitèrent poliment à entrer. Les deux familles prirent place pour le souper. En mangeant, les coyotes levaient les bras à tout moment pour montrer le feu de couleur vive qui brûlait dessous. Tout à coup, un des enfants commença à crier: "Aie ! je brûle, papa !" "Chut !, lui dit le coyote. Veux-tu révéler notre secret ?" "Ah !, soupira une des filles, mon feu s'est éteint !"
C'en était trop ; le coyote père gronda sa fille. Puis le pic demanda au coyote: "Ditesmoi, cher ami, pourquoi vos couleurs, qui étaient si rouges et si jaunes à votre arrivée, sont-elles maintenant gris cendre ?" "Oh !, dit le coyote, tout en souriant bien qu'il fût en colère intérieurement. C'est l'avantage de nos couleurs, elles ne restent pas toujours les mêmes comme chez les autres gens, mais changent de nuances." Le coyote trouva une excuse pour quitter les lieux, car tous les membres de sa famille souffraient de brûlures. Après leur départ, le pic rassembla sa famille et dit: "Et maintenant, mes enfants, vous avez vu ce que le coyote a essayé de faire. N'essayez jamais de paraître autrement que ce que vous êtes vraiment. Soyez toujours vousmêmes et vous n'aurez jamais besoin de vous parer de fausses couleurs."

* Matière à réflexion

Lorsque l'être humain se connaît, cela lui permet de mieux dominer ses actions, ses pensées et ses émotions. De cette manière, il peut développer ses attributs divins, qui sont en fait ses qualités, sans devoir recourir à des artifices. Comment peut-on se connaître ? En nous interrogeant sur notre façon d'agir, sur notre raison d'être ? Chacun peut se poser ces questions: Pourquoi m'énerver pour un rien ? Pourquoi mal agir envers une personne qui me cause des problèmes ? Pourrais-je faire autrement ? Nos efforts nous permettent d'améliorer notre conduite et nous nous découvrons ainsi de nouvelles capacités. Chaque individu peut apprendre le respect de soi lorsqu'il se connaît.

* Questions

1. Pourquoi est-il important de se connaître ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Comment peut-on apprendre à se connaître ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Commentez la fable du coyote et du pic.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* La distinction

"Ô amis ! Ne négligez pas les vertus dont vous avez été dotés, ne soyez pas indifférents à votre haute destinée [...] Vous êtes les étoiles du ciel de l'intelligence, la brise qui souffle au point du jour, les eaux au cours tranquille dont dépend la vie même de tous les hommes, les lettres inscrites sur le rouleau sacré de Dieu."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 129)

"Sois généreux dans la prospérité et reconnaissant dans l'adversité. Sois digne de la confiance de ton voisin et regarde-le avec un visage radieux et amical. Sois un trésor pour le pauvre, un avertissement pour le riche, un écho au cri du nécessiteux, et préserve la sainteté de ton engagement. Sois impartial dans tes jugements et réservé dans tes paroles. Ne sois injuste envers personne et sois humble devant tous les hommes. Sois une lampe pour ceux qui marchent dans les ténèbres, une joie pour ceux qui souffrent, une mer pour les assoiffés, un havre pour ceux qui sont dans la détresse, un soutien et un défenseur pour la victime de l'oppression. Que l'intégrité et la droiture caractérisent tous tes actes. Sois un foyer pour l'étranger, un baume pour celui qui souffre, une tour de puissance pour le fugitif.
Sois les yeux de l'aveugle, un phare pour guider les égarés. Sois un ornement pour le visage de la vérité, une couronne au front de la fidélité, un pilier au temple de la rectitude, un souffle de vie au corps de l'humanité, un emblème pour les armées de la justice, un astre à l'horizon de la vertu, une goutte de rosée sur le sol du coeur humain, une arche sur l'océan de la connaissance, un soleil au ciel de la générosité, une pierre sur le diadème de la sagesse, une brillante lumière au firmament de ta génération, un fruit sur l'arbre de l'humilité."
(Baha'u'llah, Épître au fils du Loup, p. 107-108)

"Ô mes amis bien-aimés ! Vous êtes en ce jour les porteurs du nom de Dieu. Vous avez été choisis comme dépositaires de son mystère. Il appartient à chacun d'entre vous de manifester les attributs de Dieu et de démontrer, par vos actes et par vos paroles, les signes de sa justice, de sa puissance et de sa gloire. Les membres de votre corps doivent témoigner de la noblesse de vos intentions, de l'intégrité de votre vie, de la réalité de votre foi et du caractère exalté de votre dévotion [...] Les jours où l'adoration passive était jugée suffisante ont pris fin. L'heure est venue où seuls les motifs les plus nobles, appuyés par des actes d'une pureté immaculée, peuvent s'élever jusqu'au trône du Très-Haut et trouver grâce auprès de lui."
(Le Bab, dans Muhammad-i-Zarandi, La chronique de Nabil, p. 81-83)

"Ô armée de Dieu ! Avec l'aide de la Beauté bénie - que ma vie soit sacrifiée pour ses bien-aimés ! - et grâce à sa générosité, vous devez vous comporter de manière à resplendir tel un soleil au milieu de tous vos semblables. Lorsque l'un d'entre vous entre dans une ville, qu'il s'y distingue par sa sincérité, sa loyauté et son amour, par son intégrité, sa bonne foi, la confiance qu'il inspire et sa bienveillance à l'égard de tous sans exception [...] Le temps est venu de manifester, en cet âge d'excellence, les fruits et les perfections du plus grand Nom afin d'établir, sans nul doute possible, que cette ère est l'ère de Baha'u'llah et que cet âge se distingue de tous les autres âges."
(Abdu'l-Baha, Sélections des écrits de Abdu'l-Baha, p. 69-70)

* Matière à réflexion

Il est difficile d'assumer ses différences, surtout lorsqu'on appartient à un groupe. Parfois, nos amis nous incitent à agir à l'encontre des principes de notre foi. Ne pas craindre de se distinguer peut souvent aider à faire le bon choix. Bien que chacun de nous soit un être unique, nous possédons cette capacité propre à tous les êtres humains "de manifester les attributs [de Dieu] et de démontrer, par [nos] actes et par [nos] paroles, les signes de [la] justice de Dieu, de sa puissance et de sa gloire", comme le dit Abdu'l-Baha. En vérité, ce que Baha'u'llah nous demande, c'est d'aspirer à être "remarquables" dans tout ce que nous entreprenons.

* Question

Comment peut-on "se distinguer" dans sa vie ? Partagez vos expériences personnelles ou vos observations.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* Le sacrifice

"Le mystère du sacrifice est un sujet vaste et inépuisable. Le voici en quelques mots: le papillon se sacrifie au flambeau, la source se sacrifie à l'assoiffé, l'amant sincère se sacrifie à l'aimée. Le point primordial, c'est de s'oublier entièrement soi-même, de chercher le bon plaisir du seul vrai Dieu et de marcher dans son sentier. C'est là le premier degré du sacrifice.
Voici maintenant le second: l'homme doit être comme le fer que l'on jette à la fournaise. Les qualités du fer qui appartiennent à la terre, comme sa teinte sombre, sa dureté, sa froideur, disparaissent et s'évanouissent tandis que les qualités du feu, sa teinte rouge, son éclat, sa chaleur, qui appartiennent au Royaume, deviennent visibles. Le fer a donc sacrifié au feu ses qualités et son état, acquérant ainsi les vertus de cet élément. De même, lorsque les âmes se sont libérées des entraves du monde et se sont affranchies des imperfections humaines et des sombres instincts animaux, lorsqu'elles ont pris part à l'effusion universelle et acquis les divines perfections, alors elles sont la rançon du Soleil de vérité."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 126-127)

"Remarquez combien il est rare que les hommes sacrifient leur plaisir ou leur confort pour les autres ; combien il est improbable qu'un homme offre son oeil ou supporte d'être amoindri au profit de ses semblables ; cependant, toutes les manifestations divines souffrirent et offrirent leur vie et leur sang, sacrifièrent leur existence, leur confort et tout ce qu'elles possédaient pour le salut de l'humanité. Déduisez donc de tout cela la force de leur amour, cet amour qui est un des signes de celui de Dieu, un rayon du Soleil de réalité."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 179-180)

* Lecture

[Une dame fut témoin d'une scène touchante à Dublin (États-Unis) .]

Cette personne occupait, paraît-il, une chambre dans le même hôtel que Abdu'l-Baha. Ayant par hasard regardé par la fenêtre pendant qu'elle s'habillait, elle vit Abdu'l-Baha qui se promenait de long en large en dictant à son secrétaire. Un vieillard misérablement vêtu vint à passer devant l'hôtel à ce moment. Abdu'l-Baha l'envoya chercher par son secrétaire et, s'approchant de lui, il lui prit la main en souriant, de tout près, comme on accueille un ami. L'homme était très sale et en haillons, ses pantalons en loques protégeaient à peine ses membres. Abdu'l-Baha lui parla quelques instants avec un sourire qui en lui-même était déjà une bénédiction. Il semblait vouloir le consoler et un faible sourire apparut enfin sur le visage du vieillard. Abdu'l-Baha considéra la pitoyable figure et se mit à rire doucement. "Ces pantalons sont bien usés, murmura-t-il, il faut remédier à cela."
La matinée était peu avancée et la rue, déserte. Mon amie, qui observait la scène de loin, vit Abdu'l-Baha se retirer dans l'ombre du porche et il semblait chercher quelque chose autour de sa taille, sous son manteau. Son pantalon glissa à terre ; il s'enveloppa dans les plis de sa robe et, se retournant, tendit l'objet au vieillard en lui disant: "Que Dieu soit avec vous !" Puis il rejoignit son secrétaire comme si rien d'inaccoutumé ne se fût passé.
(Howard Colby Ives, Les voies de la liberté, p. 120)

* Matière à réflexion

Lorsque nous aimons une personne, nous voulons lui donner tout ce que nous possédons. Les parents se sacrifient pour le bonheur de leurs enfants parce qu'ils les aiment. Abdu'l-Baha nous dit que, pour être près de Dieu, il faut se détacher de tout sauf de lui. En lisant l'histoire de la Foi, nous découvrons que les premiers croyants étaient parvenus à ce niveau élevé de détachement, et c'est sans doute pourquoi ils ont fait tant de sacrifices.

"Si vous étudiez l'histoire de Nabil, vous verrez comment la Foi a été nourrie par les sacrifices constants des amis. C'est au travers des difficultés, des persécutions et des harcèlements que le message de Baha'u'llah a été établi tout autour du monde."
(Shoghi Effendi, dans Vivre la vie, p. 7)

Shoghi Effendi expliqua à un croyant:
"C'est la qualité de la dévotion et du sacrifice de soi qui apporte des résultats dans le service de cette Foi plutôt que les moyens, les capacités, ou le soutien financier."
(Shoghi Effendi, dans Vivre la vie, p. 20)

Observez les personnes de votre entourage et réfléchissez sur les sacrifices qu'elles font.

* Questions

1. Qu'est-ce que le sacrifice ? Dans quelles situations peut-on parler de sacrifice ?
Développez votre réponse en vous appuyant sur les écrits baha'is.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Pourquoi le sacrifice est-il nécessaire et important ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Le sacrifice apporte-t-il des bénédictions ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* Le service et le détachement

"Ô fils de l'homme ! Si tes yeux sont tournés vers la miséricorde, abandonne les choses qui te profitent et attache-toi à ce qui profitera à l'humanité. Et si tes yeux sont tournés vers la justice, choisis pour ton voisin ce que tu aurais choisi pour toi-même."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 66-67)

"Ô fils de l'homme ! Ne refuse pas à mon serviteur ce qu'il te demande, car son visage est mon visage. Sois donc humble devant moi."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 30)

"Ô vous, les riches de la terre ! Les pauvres parmi vous sont mon dépôt. Prenez-en soin et ne pensez pas qu'à votre bien-être."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [2e partie, en persan], no 54)

"Il n'est pas de plus grand succès que l'état de service dans le royaume divin, et l'accès au bon plaisir du Seigneur. Aussi, je souhaite à vos coeurs d'être tournés vers le Royaume, à vos intentions d'être pures et sincères et à vos desseins d'être dirigés vers des réalisations altruistes. Pour cela, il faut oublier votre propre bien-être, et même, il faut que toutes vos intentions soient axées sur le bien de l'humanité. Puissiez-vous ressentir en vous-mêmes le désir de vous sacrifier dans le sentier du dévouement à vos semblables." (Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 106)

"Parmi les enseignements de Baha'u'llah se trouve la question du partage volontaire des propriétés. Ce partage volontaire est plus méritoire que l'égalité (imposée par la loi) et s'appuie sur le fait que l'on ne doit pas se préférer à son prochain, mais plutôt sacrifier sa vie et ses biens pour les autres. Mais cela ne doit pas s'imposer par la force jusqu'à en faire une loi qui contraigne l'homme. Non, car l'homme doit, volontairement et de son plein gré, sacrifier ses biens et sa vie pour les autres, donnant délibérément pour les pauvres, comme cela est d'usage en Perse parmi les baha'is."
(Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 155-156)

* Lecture

[...] Mme Getsinger avait fait le pèlerinage de Saint-Jean-d'Acre pour aller voir le Maître dans la prison de cette ville. Un jour qu'elle se trouvait auprès de lui, il lui demanda d'aller visiter à sa place un ami très malade et très pauvre, auprès duquel il n'avait pas le temps de se rendre ce jour-là: "Apportez-lui des provisions et soignez-le comme je l'ai fait jusqu'ici", dit-il en terminant. Il lui expliqua où cet homme habitait et elle partit gaiement, très fière de la mission que Abdu'l-Baha lui confiait. Elle revint peu après: "Maître, s'écria-t-elle, vous ne vous rendez sûrement pas compte de l'horrible endroit où vous m'avez envoyée ! Cet homme est dans un état ignoble, son logement est d'une saleté repoussante et j'ai manqué m'évanouir tant cela sent mauvais chez lui ! Je me suis enfuie de peur d'attraper quelque affreuse maladie !" Abdu'l-Baha la regarda d'un air triste et sévère: "Si tu veux servir Dieu, dit-il, sers ton prochain, car il est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu." Il lui ordonna de retourner chez cet homme. "Si son logis est dégoûtant, tu le nettoieras ; si ton frère est sale, tu le laveras ; s'il a faim, tu le nourriras. Ne reviens pas tant que tout cela ne sera pas fait. J'ai souvent soigné cet homme, ne peux-tu le servir une seule fois ?"
(Howard Colby Ives, Les voies de la liberté, p. 79-80)

* Matière à réflexion

Le service et le partage augmentent le détachement et permettent à l'individu de se connaître et de développer ses qualités spirituelles. À l'inverse, l'égoïsme et l'attachement à son propre ego sont une source de problèmes et mènent à la tristesse. Par exemple, si un membre de la famille fait preuve d'égoïsme, tous les autres peuvent en souffrir si cette attitude les prive de leurs droits. Cette situation peut tout aussi bien s'appliquer à la vie à l'école ou au travail. Vous avez l'occasion de rendre service tous les jours de votre vie. Partagez quelques-unes de vos expériences de service et de partage.

* Complétez les citations suivantes.

"Ô fils de l'homme ! Si tes yeux sont tournés vers la ........................., abandonne les choses qui te ......................... et attache-toi à ce qui profitera à l'......................... Et si tes yeux sont tournés vers la justice, choisis pour ton ......................... ce que tu aurais choisi pour .........................-........................."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 66-67)

"Ô fils de l'homme ! Ne refuse pas à mon serviteur ce qu'il te ........................., car son ......................... est mon ......................... Sois donc ......................... devant moi."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 30)

"Ô peuple de Dieu ! Je vous exhorte à la courtoisie, car elle est la ......................... ......................... ......................... . Heureux celui qui est illuminé par la lumière de la courtoisie et vêtu de la robe de l'intégrité. Quiconque fait preuve de courtoisie a en réalité atteint un rang sublime."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 92)

"[...] l'homme devrait connaître son ......................... ......................... et reconnaître ce qui mène à la ......................... ou à la ........................., à la ......................... ou à l'........................., à la ......................... ou à la ......................... Dès qu'il a atteint son niveau de réalisation et de maturité, l'homme a besoin de ........................., et les richesses qu'il acquiert par son art ou par sa profession sont louables et méritoires aux yeux des hommes de ........................., particulièrement pour les serviteurs qui se ......................... à l'éducation du monde et à l'instruction de ses peuples."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 34-35)

"Ô mes amis bien-aimés ! Vous êtes en ce jour les ......................... du nom de Dieu. Vous avez été choisis comme dépositaires de son mystère. Il appartient à chacun d'entre vous de manifester les ........................................................................... et de démontrer, par vos ......................... et par vos ........................., les signes de sa justice, de sa puissance et de sa gloire. Les membres de votre corps doivent témoigner de la ......................... de vos intentions, de l'......................... de votre vie, de la ......................... de votre foi et du ......................... ......................... de votre dévotion [...] Les jours où l'......................... passive était jugée suffisante ont pris fin. L'heure est venue où seuls, les ......................... les plus nobles, appuyés par des ......................... d'une pureté immaculée, peuvent s'élever jusqu'au trône du Très-Haut et trouver grâce auprès de lui."
(Le Bab, dans Muhammad-i-Zarandi, La chronique de Nabil, p. 81-83)

"Remarquez combien il est rare que les hommes sacrifient leur ......................... ou leur ......................... pour les autres ; combien il est improbable qu'un homme offre son oeil ou supporte d'être amoindri au profit de ses semblables ; cependant, toutes les ......................... ......................... souffrirent et offrirent leur vie et leur sang, ......................... leur existence, leur confort et tout ce qu'elles possédaient pour le salut de l'humanité. Déduisez donc de tout cela la force de leur ........................., cet amour qui est un des signes de celui de Dieu, un rayon du Soleil de réalité."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 179-180)

* Questions

1. Expliquer ce que "servir" signifie pour vous ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Pourquoi, dans les écrits baha'is, le travail est-il considéré comme un service ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Avez-vous des buts et des projets de service à réaliser ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________



10. MA VIE AU QUOTIDIEN - LA FOI EN DIEU

"Béni également l'homme qui professe la croyance en Dieu et en ses signes et qui reconnaît qu'"à lui il ne sera pas demandé compte de ses actes". C'est par une telle reconnaissance que toute bonne action est rendue agréable à Dieu. Ne perdez point cela de vue, afin que les murmures des révoltés ne vous fassent point glisser du droit chemin dans celui de la perdition."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 58)

"La foi, c'est donc l'assurance de ce que l'on espère, la conviction de l'existence de choses que l'on ne voit pas. Par la foi, nous comprenons que les mondes furent conçus par la parole de Dieu, de sorte que ce qui est visible fut produit par des choses invisibles."
(Baha'u'llah, dans L'art divin de vivre, p. 85)

"La foi en Dieu et sa connaissance ne peuvent être pleinement réalisées si ce n'est par la confiance absolue en ce qui vient de lui (sa Manifestation) et par la mise en pratique de tout de qu'il a commandé et de tout ce qu'il a révélé dans le livre de la Plume suprême."
(Baha'u'llah, dans L'art divin de vivre, p. 92)

"Le plus haut rang de l'homme, toutefois, est atteint par la foi en Dieu en chaque Révélation et par l'acceptation de ce qui a été révélé par lui [...]"
(Le Bab, Sélections des écrits du Bab, p. 82)

"La foi est l'aimant qui attire la confirmation du Miséricordieux ; le service est l'aimant qui concentre les forces célestes. J'espère que vous les posséderez tous deux."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 89)

* Matière à réflexion

À la lumière des citations ci-dessus, avoir la foi signifie: premièrement, reconnaître la manifestation de Dieu pour notre époque ; deuxièmement, étudier ses enseignements et les mettre en pratique dans notre vie quotidienne. Partagez vos expériences.

* La recherche indépendante de la vérité

Pour trouver la vérité, il faut abandonner ses préjugés, ses petites notions superficielles. Il est essentiel d'avoir l'esprit ouvert et réceptif. Si notre calice est rempli du moi, il n'y a pas place pour l'eau de vie. Le fait de nous imaginer que nous avons raison et que tous les autres ont tort est le plus grand de tous les obstacles dans la voie vers l'unité ; et l'unité est nécessaire si nous voulons parvenir à la vérité, car la vérité est une. [...] Aucune vérité ne peut contredire une autre vérité. La lumière est bonne, quelle que soit la lampe dans laquelle elle brille. Une rose est belle, quel que soit le jardin où elle fleurit ! Une étoile a le même éclat si elle scintille à l'est ou à l'ouest. Libérez-vous des préjugés ; ainsi vous aimerez le Soleil de vérité à quelque point de l'horizon qu'il puisse s'élever. Vous comprendrez que, si la lumière divine de la Vérité brilla en Jésus-Christ, elle brilla aussi en Moïse et en Bouddha. Le chercheur sincère parviendra à cette vérité. Tel est le sens de "chercher la vérité".
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 120-121)

* Matière à réflexion

Comment recherche-t-on la vérité ? Comment effectuez-vous vos recherches pour un projet scolaire ? Ces deux "recherches" se font-elles de la même manière ? Développez cette idée.
Dans notre recherche de la vérité, nous devons abandonner tous nos préjugés, nous défaire de toute idée préconçue. La sincérité, la pureté du coeur et le détachement de tout sauf de Dieu jouent donc un rôle très important dans cette recherche.

* Question

La recherche indépendante de la vérité est un principe important de la foi baha'ie. Comment peut-on la concrétiser dans notre vie ?
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________

- L'ÉDUCATION MATÉRIELLE ET SPIRITUELLE

L'éducation est une nécessité dans la vie de tout être humain et l'éducation spirituelle, un guide essentiel. Sans elle, l'éducation matérielle est comme une lampe sans lumière ou comme un couteau sans manche, qui peut même être un danger pour l'humanité. Il est souhaitable de chercher à combiner l'éducation du coeur et celle de l'intelligence.

"Sache que ce qui vient en premier, le plus important dans la religion, est la connaissance de Dieu [...] Et sache que, dans ce monde de l'existence, la connaissance de Dieu ne pourra jamais être atteinte si ce n'est par la connaissance de celui qui est l'Aurore de la réalité divine."
(Le Bab, Sélections des écrits du Bab, p. 107)

Abdu'l-Baha donne ce conseil:
"[...] la connaissance des sciences, des arts et des belles-lettres, qu'ils soient divins ou terrestres, matériels ou spirituels est une chose acceptable devant Dieu et un devoir qu'il nous appartient de remplir. Par conséquent, s'il ne faut jamais sacrifier le spirituel aux choses matérielles, on doit alors s'intéresser aux deux. Néanmoins, pendant que vous travaillez à l'acquisition de la science, vous devez rester sensible à l'attrait de l'amour de votre Seigneur glorieux, et soucieux de mentionner partout son nom admirable. Cela étant, vous devez porter l'art que vous étudiez à sa perfection." (Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 113)

"Il incombe à chacun d'acquérir la connaissance ; mais ce qu'il faut connaître, ce sont les sciences utiles aux peuples de la terre et non celles qui, commençant par de simples mots, se terminent encore par des mots. Celui qui possède les sciences ou les arts possède un grand privilège vis-à-vis des peuples du monde. En vérité, le vrai trésor de l'homme est son savoir ; c'est le chemin de l'honneur, de la prospérité, de la joie et du bonheur."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 112)

* Lecture

(traduction d'un extrait de la revue Varqa, vol. 3, no 38)

Lorsque Abdu'l-Baha séjourna aux États-Unis, il alla visiter un musée, en compagnie d'une dame baha'ie et de quelques autres personnes. Il faisait très chaud ce jour-là, et ils ne trouvaient pas l'entrée principale.

Voyant que Abdu'l-Baha était fatigué, la dame lui demanda de se reposer pendant qu'elle chercherait la porte d'entrée la plus proche. Abdu'l-Baha s'assit sur un banc et attendit son retour. Elle parvint à trouver une porte sur laquelle était écrit: "Entrée interdite" et devant laquelle veillait un gardien. C'était un homme d'origine juive, petit et beau. Pendant qu'elle lui faisait part de sa préoccupation, le visage du gardien devint rayonnant. Elle se rendit compte qu'il regardait Abdu'l-Baha.

"Venez avec moi", dit-il, en s'empressant de lui demander si le vieil homme qui l'accompagnait était juif. Elle lui répondit: "Non, il est originaire d'Iran et il se nomme Abdu'l-Baha." Le gardien ne posa plus d'autres questions, mais il brûlait d'en savoir davantage. Il les conduisit à l'intérieur du musée et les laissa. Lorsque Abdu'l-Baha eut terminé, il s'assit sur la pelouse, sous un arbre, car il était très fatigué. De nouveau, le gardien interrogea la dame: "Pouvez-vous me dire qui est cet homme ? Il semble être quelqu'un d'important." La jeune femme lui raconta brièvement la vie de Abdu'l-Baha. Il exprima alors le désir de le rencontrer et se dirigea vers lui. Abdu'l-Baha le regarda avec une expression pleine d'amour et lui dit: "Venez vous asseoir près de moi." L'homme répondit qu'il ne pouvait pas. Abdu'l-Baha lui demanda: "Est-ce contraire à la loi de s'asseoir sur les pelouses ?" "Non, vous pouvez vous y asseoir... mais vous n'avez pas visité toutes les collections du musée. Désirez-vous y retourner après vous être reposé ?" Abdu'l-Baha lui dit en souriant: "Je suis fatigué de voir le monde matériel et je désire voyager dans le monde spirituel." Puis soudain, il demanda: "Quel est votre avis ? Ne préférez-vous pas le monde spirituel ?" L'homme répondit: "Tout ce que je connais concerne le monde matériel, et c'est pour cette raison que je le préfère." Abdu'l-Baha lui expliqua: "Lorsque l'homme parvient au monde spirituel, il ne perd pas le monde matériel. C'est exactement comme si vous alliez à l'étage supérieur d'une maison ; vous ne quittez pas la maison, mais l'étage inférieur reste sous vos pieds." Le gardien acquiesça d'un sourire épanoui et heureux. Il était évident que l'esprit et l'amour de Abdu'l-Baha l'avaient touché.

* Questions

1. Comment peut-on acquérir la connaissance ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Quelle est la relation entre le monde matériel et le monde spirituel ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Comment peut-on devenir un être spirituel ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

- L'OBÉISSANCE AUX LOIS DIVINES

"Du ciel de ma gloire omnipotente, la Langue de mon pouvoir adressa ces paroles à ma création: "Observez mes commandements pour l'amour de ma beauté." [...] Par ma vie ! Celui qui a bu le vin choisi de l'équité offert des mains de ma généreuse faveur gravitera autour de mes commandements qui brillent à l'aurore de ma création.
Ne croyez pas que nous vous avons révélé un simple code de lois. Nous avons plutôt décacheté, avec les doigts de la force et du pouvoir, le vin de choix. De cela porte témoignage ce qu'a dévoilé la plume de la Révélation. Méditez sur cela, ô hommes à la vue pénétrante."
(Baha'u'llah, Le Kitab-i-Aqdas, p. 22-23)

"Ô fils de l'homme ! Ne néglige pas mes commandements si tu es épris de ma beauté et n'oublie pas mes conseils si tu cherches mon plaisir."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 39)

* Questions

1. Pourquoi faut-il obéir aux lois divines ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Pourquoi doit-il y avoir des lois dans un pays et pourquoi doit-on obéir à ces lois ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

- L'UNITÉ: LE BUT DE CETTE RÉVÉLATION DIVINE

"Ô vous, enfants des hommes, l'objet fondamental de la foi de Dieu et de sa religion est de sauvegarder les intérêts de l'espèce humaine, d'établir son unité et de développer entre les hommes l'esprit d'amour et de fraternité."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 141)

"Le bien-être de l'humanité, sa paix et sa sécurité ne pourront être atteints tant que son unité ne sera pas fermement établie. Telle est la puissance de la lumière de l'unité qu'elle peut illuminer toute la terre."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 189)

"Dans chaque Révélation [...] la lumière de la direction divine a été concentrée sur un thème central [...] En cette Révélation merveilleuse, en ce siècle glorieux, le fondement de la foi de Dieu et le caractère distinctif de sa loi, c'est la conscience de l'unité de l'humanité."
(Abdu'l-Baha, cité dans Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 31)

* Le rôle des croyants

"Le remède souverain ordonné par le Seigneur, le moyen le plus puissant pour la guérison du monde entier, c'est l'union de tous ses peuples en une cause universelle, une même foi. Cela ne peut, en aucune façon, être obtenu, sinon par le pouvoir d'un médecin habile, tout-puissant et inspiré. Telle est la vérité et tout le reste n'est qu'erreur."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 168)

"Baha'u'llah a tracé le cercle de l'unité ; il a fait un plan pour unir tous les peuples et les rassembler à l'ombre de la tente de l'unité universelle. C'est là l'oeuvre de la bonté divine et nous devons nous efforcer corps et âme de réaliser cette unité parmi nous. Tandis que nous y travaillerons, la force nous sera donnée. Abandonnez toute pensée égoïste et essayez seulement d'obéir et de vous soumettre à la volonté de Dieu. C'est seulement par ce moyen que nous deviendrons les citoyens du royaume de Dieu et que nous atteindrons à la vie éternelle."
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 47)

"Qu'ils ne considèrent pas la couleur d'un homme, mais son coeur. Si le coeur est rempli de lumière, cet homme est proche du seuil de son Seigneur ; sinon - qu'il soit Blanc ou Noir - cet homme néglige son Seigneur."
(Abdu'l-Baha, Sélections des écrits de Abdu'l-Baha, p. 112)

* Matière à réflexion

L'unité se réalise en plusieurs étapes. Lorsque l'individu reçoit le message divin, il ressent une paix profonde. Ce message divin le guide vers l'unité. Celle-ci commence par l'unité dans la famille. Vient ensuite l'unité des citoyens d'un pays, puis l'unité entre les nations qui conduit à l'unité mondiale dans une cause universelle. Pour réaliser l'unité, les individus doivent mettre en pratique les vertus et les attributs divins, en suivant les enseignements de Baha'u'llah. Si chaque personne se fixait chaque année pour but de mettre en pratique une vertu, le monde se transformerait en un jardin de roses.

* Questions

1. De quel type d'unité est-il question dans les écrits baha'is ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Pourquoi croyez-vous que l'unité soit fondamentale dans la foi baha'ie ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. D'après les citations ci-dessus, plusieurs étapes et conditions sont nécessaires pour réaliser l'unité du genre humain. Énumérez-les.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

4. Quelle peut être la contribution de l'individu à l'unité du genre humain ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

- LA PAIX

"Ô fils de l'esprit ! Par cette nouvelle joyeuse et lumineuse, je te salue: réjouis-toi ! À la cour de sainteté, je t'appelle: demeure en cette cour afin de vivre en paix pour toujours."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 33)

"L'objet qui se trouve à la base de la révélation de tout livre céleste, que dis-je ! de chaque verset de révélation divine, est d'ouvrir le coeur des hommes au sentiment de la justice et d'éveiller en même temps leur intelligence, afin que la paix et la tranquillité puissent fermement s'établir entre eux tous. Tout ce qui leur inspire confiance, tout ce qui exalte leur condition et accroît leur contentement est recevable aux yeux de Dieu."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 135)

"Ne croyez pas que la paix mondiale soit un idéal impossible à atteindre. Rien n'est impossible à la bienveillance de Dieu. Si, de tout votre coeur, vous souhaitez pratiquer l'amitié envers toutes les races de la terre, votre idée spirituelle et positive se propagera ; cette aspiration deviendra celle des autres et s'intensifiera de plus en plus jusqu'à toucher l'esprit de tous les hommes. Ne désespérez pas ! Travaillez avec constance ! La sincérité et l'amour vaincront la haine [...] Ne vous découragez pas ! Dieu n'abandonne jamais ses enfants qui luttent, travaillent et prient. Que votre coeur soit rempli du désir ardent de voir régner la tranquillité et l'harmonie dans ce monde en guerre."
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 27)

"[...] la gloire et la grandeur de l'homme ne consistent pas à être avide de sang et armé de griffes redoutables, ni à détruire ou ravager les villes, ni à massacrer les armées et les civils. Ce qui lui assurerait un brillant avenir serait sa réputation de justice, sa bonté pour toute la population sans distinction de classes, le fait qu'il établisse des pays, des villes, des villages et des districts, qu'il rende la vie facile, pacifique et heureuse pour ses semblables, qu'il mette en place des principes fondamentaux de progrès, qu'il élève les standards et accroisse la richesse de la population entière [...]"
(Abdu'l-Baha, Le secret de la civilisation divine, p. 91-92)

"La paix dans le monde doit émaner d'un consensus international. Toutes les nations doivent consentir à un désarmement simultané. Aucun pays ne peut suivre une politique de paix tandis que son voisin reste susceptible de déclarer la guerre [...] Personne ne pourrait nourrir l'illusion que la paix du monde puisse être proposée sur la base d'une telle suggestion.
[...] les nations se verront forcées d'établir la paix et de s'accorder sur la nécessité d'abolir la guerre. Les charges insoutenables des impôts destinées à préparer la guerre atteindront des proportions qui dépasseront la résistance humaine."
(Abdu'l-Baha, dans La Paix, p. 18)

* Matière à réflexion

De quelle façon pouvez-vous aider à promouvoir la paix dans votre milieu scolaire, votre famille, votre groupe d'amis ? Expliquez et commentez en vous appuyant sur les écrits baha'is.

Dans Les Paroles cachées, il est écrit que la paix ne s'obtient que lorsque nous nous soumettons à la volonté de Dieu:
"Il n'est de paix pour toi que si tu renonces à toi-même et te tournes vers moi. Il convient donc de te glorifier en mon nom et non dans le tien, de placer ta confiance en moi et non en toi, car je désire être aimé seul et par-dessus tout."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 8)

En oeuvrant pour la paix, nous pourrons connaître la vraie liberté. En observant les enseignements de Baha'u'llah, nous créerons un monde meilleur et établirons la paix.

* Questions

1. Comment pourra s'établir la paix entre les nations ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Quels sont les attributs nécessaires pour réaliser la paix ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Imaginez que vous vivez dans un monde où la paix est fermement établie.
Comment ce monde vous apparaît-il ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

- LE TRAVAIL

"Ô mon serviteur ! Les meilleurs des hommes sont ceux qui gagnent leur vie par leur travail et qui, pour l'amour de Dieu, le Seigneur de tous les mondes, dépensent leur argent pour eux-mêmes et pour leurs proches."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [2e partie, en persan], no 82)

"Ô mes serviteurs ! Vous êtes les arbres de mon jardin. Vous devez produire des fruits beaux et merveilleux dont vous-mêmes et d'autres bénéficieront. Aussi importe-t-il à chacun de s'engager dans un métier ou une profession, car là gît le secret de la prospérité, ô hommes d'entendement ! Les résultats dépendent en effet des moyens, et que la grâce de Dieu vous suffise. L'arbre qui ne porte pas de fruits se jette au feu."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [2e partie, en persan], no 80)

"Il est enjoint à chacun d'entre vous d'exercer une activité telle que l'artisanat, le commerce ou toute autre occupation similaire. Nous avons gracieusement élevé votre engagement dans un tel travail au rang de culte rendu à Dieu, le Vrai. Méditez en vos coeurs sur la bienveillance et la bonté de Dieu, et rendez-lui grâce à l'aube et au crépuscule. Ne dissipez pas votre temps dans l'oisiveté et l'indolence. Occupez-vous de ce qui sera profitable pour vous et pour les autres. Ainsi en a-t-il été décidé dans cette Tablette à l'horizon de laquelle apparaît, resplendissante, l'étoile du jour de la sagesse et de la parole.
Les plus méprisables des hommes pour Dieu sont ceux qui vivent dans l'oisiveté et qui mendient. Saisissez-vous de la corde des ressources matérielles, tout en mettant votre entière confiance en Dieu, le Dispensateur de toutes ressources."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 26)

"Dans la cause baha'ie, les arts, les sciences et tous les métiers sont considérés comme un acte d'adoration. L'homme qui fabrique une feuille de papier du mieux qu'il peut, consciencieusement, en consacrant toutes ses forces à la parfaire, loue Dieu. Bref, tout effort où l'homme met tout son coeur est un acte d'adoration s'il est inspiré par des motifs élevés et par la volonté de servir l'humanité. Servir le genre humain et pourvoir aux besoins des peuples, c'est adorer Dieu. Servir, c'est prier."
(Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 95)

* Matière à réflexion

"Tous les êtres humains ont été créés pour travailler à l'établissement et à l'amélioration croissante de la civilisation", nous dit Baha'u'llah. Le travail est un instrument qui nous permet de contribuer à cette civilisation. C'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que le travail est placé à un rang si élevé. Par conséquent, les jeunes sont encouragés à bien réfléchir lorsqu'ils choisissent leur carrière.
- Est-ce là un travail que je pourrais faire toute ma vie ?
- Pourquoi choisirais-je ce travail ?
- Quelles sont mes motivations ?
- Qu'est-ce que j'apporterai à la société par ce travail ?
- Rappelons-nous que le travail est un cadeau que nous offrons à l'humanité. Si vous avez déjà choisi votre profession, expliquez la raison de votre choix.
- Qu'attendez-vous de votre travail ?

* Lecture 1

Un jour que Abdu'l-Baha était à Londres, un ouvrier qui avait laissé son sac d'outils près de la porte d'entrée aperçut, sans s'y attendre, le Maître qui souriait. Il lui confia son embarras: "Je ne connais pas grand-chose à la religion, car le travail prend tout mon temps." Abdu'l-Baha le rassura: "C'est bien ! C'est très bien ! Une journée de travail accompli dans un esprit de service est en elle-même un acte d'adoration. Un tel travail est une prière à Dieu."
(traduction d'un extrait de l'ouvrage de Annamarie Honnold, Vignettes from the Life of Abdu'l-Baha, p. 48)

* Lecture 2

Si, de nos jours, les gens tirent si peu de fierté ou de plaisir de leur travail, c'est entre autres à cause de l'avènement de la machine [...] Nous avons dû payer un certain prix pour la nouvelle liberté que les machines nous ont donnée. Pour alléger le fardeau de l'être humain, nous avons dû sacrifier dans une certaine mesure l'estime de soi et la satisfaction que nos grands-parents retiraient du travail fait de leurs propres mains. Si nous voulons retrouver cette estime et cette satisfaction, et aimer notre travail - l'une des plus grandes sources de joie dans ce monde -, nous devrons envisager les choses dans une nouvelle perspective. Le travail est nécessaire tant sur le plan financier que psychologique. À l'instar des abeilles et des fourmis, nous sommes une race de travailleurs et nous avons besoin de travailler pour nous maintenir en santé. Que l'on soit mineur dans une mine de charbon, astronome ou chef d'orchestre, il est bon et même nécessaire d'avoir une occupation. Si nous prenons conscience de cette réalité, nous aborderons les tâches de la vie avec beaucoup plus d'enthousiasme. Si nous valorisons la perfection et si nous y aspirons profondément, nous tirerons beaucoup plus de satisfaction de notre travail.
[...] Nous devrions considérer le travail comme un don, un cadeau tout à fait personnel que nous offrons à l'humanité [...] Nous contribuons ainsi à améliorer la vie de chaque personne, y compris la nôtre. En d'autres termes, c'est notre forme de service.
(traduction de l'ouvrage de Ruhiyyih Rabbani, Prescription for Living, p. 114-116)

* Questions

1. Donnez votre opinion sur la valeur du travail, et appuyez-la par des citations.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Considérez-vous l'art comme un travail ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Est-ce qu'un baha'i peut à la fois travailler et servir la Foi ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

4. À quoi peut-on comparer le travail ? Élaborez votre réponse à l'aide des Écrits.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

- LES ÉPREUVES ET LES DIFFICULTÉS

"Ô fils de l'homme ! Si l'adversité ne t'atteint pas sur mon chemin, comment pourras-tu suivre la voie de ceux qui sont heureux de mon bon plaisir ? Si, en ton effort pour me rencontrer, les épreuves ne te touchent pas, comment, par amour de ma beauté, parviendras-tu à la lumière ?"
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 50)

"N'est-ce pas par le feu que l'or pur brille de tout son éclat ? Par conséquent, il est clair que, pour les âmes sanctifiées, les afflictions sont un bienfait de Dieu, le Loué, tandis que les âmes faibles n'y voient que des calamités inattendues. L'épreuve est bien ce que vous en dites: elle détache du miroir du coeur la rouille de l'égotisme, pour que le Soleil de vérité puisse s'y refléter. Car il n'y a point de plus grand voile que l'égotisme et, quelque ténu que puisse être ce manteau, il parviendra cependant à envelopper l'homme tout entier et l'empêchera de recevoir sa part de la générosité éternelle."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 155)

* Les épreuves

"Tout le monde peut être heureux dans le confort, l'aisance et la santé, le succès, le plaisir et la joie. Mais si, en temps de peines, de difficultés et de maladie, quelqu'un reste content, c'est là le signe de la vraie noblesse. Les âmes qui supportent les épreuves de Dieu deviennent les lieux d'apparition des plus grands dons car, si elles peuvent causer l'inanition des âmes faibles, les épreuves divines élèvent les âmes saintes au suprême degré de l'amour et de la certitude. Elles sont aussi bien cause de progrès que de régression. Sans tribulations, comment distinguerait-on, chez les serviteurs, les convaincus des sceptiques ?"
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 157-158)

"Ne voyez pas seulement le début des choses, mais attachez-vous aux fins et aux résultats. Le temps présent est comme celui des semailles. Sans doute est-il rempli d'aléas et de difficultés mais, dans l'avenir, plus d'une moisson sera récoltée et les bienfaits deviendront évidents. Lorsqu'on considère l'issue et la fin, une joie inépuisable se fait jour."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 158)

* Les croyants qui, pour nous, sont des épreuves

"Nous ne devons jamais nous arrêter sur l'attitude ou les sentiments de nos coreligionnaires envers nous-mêmes. Ce qui est le plus important est de favoriser l'amour et l'harmonie et d'ignorer les rebuffades que nous recevons ; ainsi les faiblesses de la nature humaine et les singularités ou les attitudes de chaque personne particulière ne sont pas grossies mais s'évanouissent, insignifiantes en comparaison des services réalisés en commun pour la foi que nous aimons tous."
(Shoghi Effendi, dans Vivre la vie, p. 21)

"En ce qui concerne l'attitude de certains baha'is qui parfois semblent insensibles et indifférents, tout ce que nous pouvons faire, c'est de suivre l'exemple patient du Maître, gardant à l'esprit que chaque croyant n'est qu'un serviteur du Tout-Puissant et qu'il doit, lui aussi, s'efforcer d'apprendre et de grandir. L'absence de qualités spirituelles, tout comme l'obscurité, n'existe pas en tant que telle. Au fur et à mesure que la lumière de la spiritualité pénètre dans la profondeur des coeurs, cette obscurité se dissipe graduellement et fait place à la vertu."
(La Maison universelle de justice, dans une lettre du 23 octobre l994 écrite de sa part à un croyant (traduction) )

* Matière à réflexion

Dieu nous envoie des épreuves selon notre capacité. Il est juste et il nous aime. Les épreuves qu'il nous envoie nous aident à progresser et il sait que nous les surmonterons en nous tournant vers lui. Chacun de nous, à un moment ou à un autre, vit des frustrations, des contrariétés ou des malheurs: le bébé qui fait de nouvelles dents ; l'enfant qui ne reçoit pas le cadeau attendu ; l'étudiant qui éprouve un sentiment d'échec ; les membres d'un couple qui se disputent ; le travailleur dans sa relation avec son employeur ; le chômeur qui a la charge d'une famille ; les personnes âgées et malades ; tous ceux qui perdent un être cher, etc) . Nous subissons constamment des épreuves dans la vie. Le meilleur moyen de les surmonter, c'est d'être patients, de prier, de demander l'aide de Dieu et de servir la Foi. Ainsi, nous arriverons sans doute à accorder moins d'importance aux aspects négatifs ou difficiles de notre vie.

* Complétez les citations suivantes.

"Ô mon serviteur ! Les ......................... des hommes sont ceux qui gagnent leur ......................... par leur travail et qui, pour l'amour de Dieu, le Seigneur de tous les mondes, dépensent leur argent pour .........................-......................... et pour leurs ........................."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [2e partie, en persan], no 82)

"L'essence de la Foi est dans la rareté des ......................... et dans l'abondance des ........................."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 164)

"Ô fils de l'homme ! Ne néglige pas mes ......................... si tu es épris de ma beauté et n'oublie pas mes conseils si tu cherches mon ........................."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 39)

"L'objet qui se trouve à la base de la révélation de tout livre céleste, que dis-je ! de chaque verset de révélation divine, est d'ouvrir le ......................... des hommes au sentiment de la justice et d'éveiller en même temps leur ........................., afin que la ......................... et la ......................... puissent fermement s'établir entre eux. Tout ce qui leur inspire confiance, tout ce qui exalte leur condition et accroît leur contentement est recevable aux yeux de Dieu."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 135)

"La foi est l'......................... qui attire la confirmation du Miséricordieux ; le service est l'......................... qui concentre les forces célestes. J'espère que vous les posséderez tous deux."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 89)

"Ne croyez pas que la ......................... ......................... soit un idéal impossible à atteindre. Rien n'est impossible à la bienveillance de Dieu."
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 27)

"Ne voyez pas seulement le ......................... des choses, mais attachez-vous aux ......................... et aux résultats. Le temps présent est comme celui des ......................... Sans doute, est-il rempli d'aléas et de difficultés, mais dans l'avenir, plus d'une moisson sera récoltée et les bienfaits deviendront ......................... Lorsqu'on considère l'issue et la fin, une joie inépuisable se fait jour."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 158)

* Questions

1. Pourquoi les épreuves sont-elles nécessaires ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Comment faut-il agir dans les moments difficiles ? Partagez votre expérience.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Quelles qualités les épreuves permettent-elles de développer ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

4. Quel est "le signe de la vraie noblesse" ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________



11. QUELS SONT LES DEVOIRS D'UN BAHA'I ?

Si nous voulons établir le royaume de Dieu sur terre, il nous faut avant tout l'établir dans nos coeurs. Notre raison d'être dans ce monde terrestre est de reconnaître Dieu grâce à ses Messagers et d'intégrer les attributs divins dans nos actions. Abdu'l-Baha, le modèle parfait des baha'is, nous parle en termes simples de ce que devrait être la vie d'un baha'i:

"Est un vrai baha'i celui qui, jour et nuit, s'efforce d'avancer dans le sentier du progrès humain, celui dont le plus cher désir est d'enrichir le monde par sa vie et par ses actes, celui dont la source d'inspiration est l'essence de la divine vertu, celui qui, dans sa vie, ne vise qu'à être une cause d'infini progrès. Ce n'est que lorsqu'il aura atteint de si parfaites qualités que l'on pourra dire de lui qu'il est un vrai baha'i ; car en cette sainte Révélation, qui est le couronnement glorieux des âges anciens et des cycles révolus, la vraie foi ne consiste pas simplement dans la connaissance de l'unité de Dieu, mais dans un mode de vie qui manifeste toutes les perfections des vertus qu'elle renferme."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 40)

- QUELQUES LOIS À OBSERVER...

a. La prière

"La plus acceptable des prières est celle qui est offerte avec la spiritualité et le rayonnement les plus extrêmes ; sa prolongation n'a pas été et n'est pas aimée de Dieu. Plus la prière est détachée et pure, plus elle est acceptable en présence de Dieu."
(Le Bab, Sélections des écrits du Bab, p. 72)

Baha'u'llah révéla trois prières quotidiennes obligatoires. Ces prières sont récitées individuellement selon le choix du croyant, en tenant compte des indications prescrites par Baha'u'llah.

* Pourquoi prier et méditer ?

"La raison pour laquelle l'intimité t'a été ordonnée dans les moments de dévotion est que tu puisses consacrer le meilleur de ton attention au souvenir de Dieu, que ton coeur puisse à tout moment être animé de son Esprit, et qu'il ne soit pas séparé de ton Bien-Aimé comme par un voile. Ne loue pas Dieu du bout des lèvres alors que ton coeur n'est pas en harmonie avec le Sommet de gloire exalté et le Point focal de la communion."
(Le Bab, dans L'importance de la prière, de la méditation et de l'attitude pieuse, p. 6)

"Sache, en vérité, qu'il convient au faible de demander l'aide du Fort, et qu'à celui qui cherche l'infinie bonté, il appartient de supplier le Glorieux, le Généreux. Lorsque l'on implore son Seigneur, que l'on se tourne vers lui, que l'on recherche les grâces de son Océan, cette supplication est déjà, par elle-même, une lumière pour le coeur, une illumination pour les yeux, une source vivifiante pour l'âme et une exaltation pour l'être tout entier [...]
Ô toi, ami en esprit, qui demandes à connaître la sagesse de la prière, apprends que la prière est une obligation à laquelle l'homme ne peut se soustraire sous aucun prétexte, si ce n'est en cas de débilité mentale ou d'empêchement absolument insurmontable.
La sagesse de la prière, c'est qu'elle crée une relation entre le serviteur et le vrai Dieu, parce que, dans l'état d'oraison, l'homme tourne, sans réserve ni restriction, sa face vers le Grand et le Tout-Puissant, demandant son aide et implorant son amour et sa compassion. Le plus grand bonheur pour celui qui aime n'est-il pas de converser avec l'objet de son amour [...] la prière et le jeûne provoquent un réveil et un épanouissement de l'esprit et constituent une assurance contre les épreuves."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 42-44)

"Baha'u'llah dit qu'il y a un signe (de Dieu) dans chaque phénomène: le signe de l'intelligence est la méditation et le signe de la méditation est le silence, car il est impossible qu'un homme fasse deux choses à la fois ; il ne peut pas à la fois parler et méditer.
C'est un fait évident que, lorsque vous méditez, vous parlez avec votre propre esprit. Dans cet état d'esprit, vous posez certaines questions à votre esprit et l'esprit répond: la lumière jaillit et la réalité est révélée. On ne peut donner le nom "d'homme" à un être dépourvu de cette faculté de méditation ; sans elle, il serait un simple animal, plus bas que les animaux. Par la faculté de la méditation, l'homme atteint la vie éternelle ; par elle, il reçoit le souffle du Saint-Esprit ; le don de l'esprit est donné par la réflexion et la méditation.
L'esprit de l'homme s'informe et se fortifie pendant la méditation: c'est aussi grâce à elle que sont révélées à l'homme des affaires qu'il ne connaissait pas auparavant. C'est aussi grâce à elle qu'il reçoit l'inspiration divine et la nourriture céleste. La méditation est la clé pour ouvrir les portes des mystères. Dans cet état, l'homme se détache ; dans cet état, l'homme se retire de tous buts étrangers ; dans cet état d'âme subjectif, il est immergé dans l'océan de la vie spirituelle et peut dévoiler les secrets des choses en elles-mêmes.
Pour illustrer cela, pense à l'homme doué de deux sortes de vue: quand le pouvoir de perspicacité est utilisé, le pouvoir extérieur de la vision ne voit pas. Cette faculté de méditation libère l'homme de la nature animale, perçoit la réalité des choses, met l'homme en relation avec Dieu. Cette faculté produira les sciences et les arts du monde invisible. Par la faculté méditative, les inventions sont possibles, et des entreprises colossales se réalisent ; de cette manière, les gouvernements peuvent bien fonctionner. Par cette faculté, l'homme entre dans le royaume même de Dieu."
(Abdu'l-Baha, dans L'importance de la prière, de la méditation et de l'attitude pieuse, p. 11-12)

* Prier, c'est rester fidèle à l'Alliance

"Récite matin et soir les paroles de Dieu. Celui qui ne les récite pas a manqué de fidélité à son Alliance et à son pacte. Et celui qui s'en détourne aujourd'hui s'est, en vérité, détourné de Dieu depuis des temps immémoriaux."
(Baha'u'llah, dans L'importance de la prière, de la méditation et de l'attitude pieuse, p. 3)

"Nous devrions ouvrir les yeux, méditer sur ses paroles et chercher l'ombre protectrice des manifestations divines, afin de tenir compte du clair avertissement du Livre, et de faire attention aux exhortations contenues dans les Tablettes sacrées: ne pas contester le Révélateur des paroles divines, se soumettre entièrement à sa cause, obéir de tout coeur à ses Lois afin de pouvoir peut-être entrer dans la cour de sa miséricorde et résider sur les rives de sa grâce. En vérité, il est le Miséricordieux et le Clément envers ses serviteurs."
(Baha'u'llah, dans L'importance de la prière, de la méditation et de l'attitude pieuse, p. 4)

* Comment prier ?

"Dans la prière la plus noble, les hommes prient uniquement par amour de Dieu et non parce qu'ils le craignent ou qu'ils redoutent l'enfer, ou encore parce qu'ils espèrent ses faveurs ou le paradis."
(Abdu'l-Baha, dans L'importance de la prière, de la méditation et de l'attitude pieuse, p. 13)

"Vos visages s'illumineront de la lumière même de votre supplication et de votre invocation."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 44)

"Oublie tout, si ce n'est Dieu, reste en communion avec lui, demande qu'il te permette de vaincre en toi l'attrait des choses matérielles. Demande à être comblé des bontés du Royaume et à devenir le gardien du nom de ton Seigneur ; prie pour être détaché de tout sauf de lui et pour être rempli des qualités spirituelles des sanctifiés. Alors, ton souffle agira sur les coeurs."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 50)

"Ô servante de Dieu ! Chante les paroles de Dieu, médite sur leur sens et transforme-les en actions !"
(Abdu'l-Baha, dans L'importance de la prière, de la méditation et de l'attitude pieuse, p. 11)

"Dieu est miséricordieux. Dans sa grâce, il répond aux demandes de tous ses serviteurs lorsqu'il y a lieu de le faire et que ces demandes sont conformes à sa suprême sagesse."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 54)

"À l'aube de chaque jour, le vrai croyant doit communier avec Dieu et poursuivre de tout son coeur la recherche du Bien-Aimé. Les prières que l'on adresse à Dieu le matin et le soir rendent le coeur joyeux et diffusent des parfums de spiritualité ; il faut donc persévérer dans cette voie."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 56)

* Un conte persan: L'ÉPÉE INCRUSTÉE DE JOYAUX

Il était une fois, un enfant qui habitait en Perse. Selon la coutume de ce pays, à l'occasion d'une fête importante, les gens offraient de très beaux cadeaux à leurs amis et à leurs proches. Un jour, ce petit garçon pria avec ferveur pour recevoir en cadeau une épée incrustée de joyaux. Pendant la fête, il attendait avec impatience de recevoir ce cadeau tant désiré. Mais, la fête terminée, il n'avait toujours pas reçu l'épée. Il était très triste et déçu. Son père, qui n'avait jamais cru en Dieu ni aux prières, vit la déception de son fils et lui dit:
- Mon fils, ne peux-tu pas voir que tu n'as pas reçu de réponse à ta prière ? Le fils regarda son père et lui répondit:
- Mais si, papa, j'ai reçu une réponse à ma prière.
- Comment est-ce possible ? demanda le père, très surpris. Tu n'as pas reçu l'épée incrustée de joyaux que tu désirais tant.
- Mais papa, ne comprends-tu pas ? dit l'enfant. La réponse est non. Dieu a dit NON !
(origine inconnue)

* Questions

1. Pourquoi devons-nous prier chaque jour ? Expliquez en vous appuyant sur les écrits baha'is.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Combien de prières obligatoires journalières Baha'u'llah a-t-il révélées ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Dans quel état devons-nous être pour prier ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

4. Quels sont les effets de la prière et de la méditation sur l'âme ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

5. Que faut-il faire pour être fidèle à l'Alliance de Dieu ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________


b. Le jeûne

"Le jeûne comporte plusieurs degrés et plusieurs étapes. En lui se cachent d'innombrables effets et bienfaits. Heureux qui les découvre."
(Baha'u'llah, dans Importance de la prière prescrite et du jeûne, p. 7)

* Quand jeûne-t-on ?

La période du jeûne commence le 1er mars au coucher du soleil et se termine le 20 mars au coucher du soleil.

"En ce qui concerne le jeûne, il constitue, avec les prières obligatoires, les deux piliers qui soutiennent la loi révélée par Dieu. Tous deux stimulent l'âme, la fortifient, la vivifient, la purifient et assurent ainsi son développement continu."
(Shoghi Effendi, dans Les principes de l'administration baha'ie, p. 18)

Dans son ouvrage intitulé "Baha'u'llah et l'ère nouvelle", J.E. Esslemont explique ce qui suit à propos du jeûne:
Le dix-neuvième mois, succédant aux jours intercalaires (réservés à l'hospitalité) , est le mois du jeûne. Ce jeûne consiste à s'abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil ; il est observé durant dix-neuf jours. Comme ce mois se termine à l'équinoxe de mars, le jeûne a toujours lieu pendant la même saison - c'est-à-dire à l'arrivée du printemps dans l'hémisphère nord, de l'automne dans l'hémisphère sud: il ne coïncide jamais avec la chaleur ni le froid extrêmes pendant lesquels il risquerait d'être pénible.
De plus, en cette saison, la longueur des journées est à peu près la même (de six heures du matin à six heures du soir) dans toutes les régions habitées du globe. Le jeûne ne doit pas être observé par les enfants, les malades, ceux qui voyagent, les personnes trop âgées ou trop faibles, ni par les futures mères ou celles qui nourrissent un enfant. (p. 197)

* Pourquoi jeûner ?

"Le jeûne est un symbole. Jeûner signifie s'abstenir de tout désir. Le jeûne physique est le symbole de cette abstinence, c'est un rappel ; tandis que l'on réfrène l'appétit physique, il faut s'abstenir des convoitises personnelles et des désirs égoïstes. Mais se passer uniquement de nourriture n'a aucun effet sur l'esprit. C'est uniquement un symbole, un rappel. Autrement, cela n'a aucune importance. Jeûner pour atteindre le détachement ne signifie pas s'abstenir entièrement de nourriture. La règle d'or est ni trop ni trop peu. La modération est nécessaire."
(Abdu'l-Baha, dans J.E. Esslemont, Baha'u'llah et l'ère nouvelle, p. 197)

"Bienheureux êtes-vous d'avoir obéi au commandement de Dieu et d'avoir observé ce jeûne pendant la période sacrée, car ce jeûne matériel est un signe extérieur du jeûne spirituel, un symbole de retenue, d'abstention de tous les désirs du moi qui acquiert, ainsi, les caractéristiques de l'esprit, est emporté par les brises célestes, et brûle de l'amour divin."
(Abdu'l-Baha, Sélections des écrits de Abdu'l-Baha, p. 68-69)

* Questions

1. Quel est le but du jeûne ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Qui est dispensé du jeûne ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Dans quel esprit le jeûne doit-il se dérouler ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________


c. Huququ'llah, le droit de Dieu

"Huququ'llah" est un mot arabe qui veut dire le "droit de Dieu".

* L'origine du huququ'llah

Le Bab avait décrété cette loi dans le Bayan. Baha'u'llah l'a ensuite ratifiée dans le Kitab-i-Aqdas.

* Qu'est-ce que le huququ'llah ?

"Supplie Dieu qu'il permette à chacun de s'acquitter de l'obligation du huquq puisque le progrès et l'avancement de la cause de Dieu dépendent des moyens matériels. Si ses fidèles serviteurs pouvaient réaliser à quel point les actes bienfaisants sont méritoires en ces jours, tous se lèveraient pour faire ce qui est convenable et bienséant."
(Baha'u'llah, dans Huququ'llah ou le droit de Dieu, p. 5, no 1)

"Il n'est en aucun cas permis de demander le huquq."
(Baha'u'llah, dans Huququ'llah ou le droit de Dieu, p. 7, no 9. )

"Huququ'llah (le droit de Dieu) est une loi majeure et une institution sacrée. Établie dans le Livre le plus saint (Kitab-i-Aqdas) , cette loi est un des instruments fondamentaux pour construire les fondations de l'Ordre mondial de Baha'u'llah et pour en soutenir la structure [...] En établissant une source de revenu régulière et systématique pour l'institution centrale de la Cause, Baha'u'llah a pourvu le Centre mondial de sa foi des moyens d'assumer son indépendance et son fonctionnement décisif."
(La Maison universelle de justice, dans Huququ'llah, Historique et codification, p. 10)

"Dans l'une de ses tablettes, Baha'u'llah mentionne cette loi en la situant en importance juste après les deux grandes obligations: la reconnaissance de Dieu et la fermeté en sa cause."
(La Maison universelle de justice, dans Huququ'llah, Historique et codification, p. 4)

"Elle purifie les biens des individus, éloigne les pertes et les désastres, mène à la prospérité, à l'honneur, transmet le progrès divin et des bénédictions."
(La Maison universelle de justice, dans Huququ'llah ou le droit de Dieu, p. 42, no 100)

"Le paiement du huququ'llah passe avant les contributions aux autres fonds de la Foi, ainsi qu'avant les dépenses pour le pèlerinage."
(La Maison universelle de justice, dans Huququ'llah, Historique et codification, p. 14)

* Le taux et le paiement du huququ'llah

"Le huququ'llah devrait être payé dès que les possessions imposables d'une personne atteignent ou excèdent la valeur de 19 mithqals d'or. Équivalant approximativement à 2,2 onces troy ou 69,2 grammes [...] La somme à payer est 19 % de la valeur de la propriété imposable."
(Huququ'llah, Historique et codification, p. 12)

"Il faut déduire de son revenu annuel toutes les dépenses de l'année, et 19 % du restant est dû au huquq. Ainsi, une personne a un revenu de 1 000 £ provenant de ses affaires. Après avoir déduit ses dépenses annuelles, disons de 600 £, il y aurait un excédent de 400 £ sur lequel le huquq est payable au taux de 19 %. Le montant à payer est 76 £ qui sera offert au huquq pour des buts charitables.
Le huquq n'est pas perçu chaque année sur toutes nos possessions. La richesse d'une personne peut valoir 100 000 £. Comment peut-on s'attendre à ce qu'elle paie chaque année le huquq sur ce montant ? Par exemple, quel que soit le revenu gagné dans l'année, tu devras déduire de ce montant tes dépenses durant cette année. Le huquq sera alors payable sur le restant. Les biens sur lesquels le huquq a été payé l'année précédente seront exemptés du paiement ultérieur."
(Huququ'llah ou le droit de Dieu, p. 30, no 65)

"Normalement, le huququ'llah est payé au dépositaire du huququ'llah, ses délégués ou leurs représentants nommés. Ces personnes délivrent des reçus et font parvenir les fonds au Centre mondial."
(Huququ'llah, Historique et Codification, p. 15, V)

* La gestion du huququ'llah

"Les décisions à prendre concernant les réglementations nécessaires au sujet du huququ'llah, ainsi que la façon d'en disposer, relèvent de la seule juridiction de l'autorité centrale dans la Cause. Le huququ'llah peut être employé à des activités charitables, ou pour tout autre but utile à la cause de Dieu."
(Huququ'llah, Historique et codification, p. 15, VI)

* Les bénédictions divines

"Le huququ'llah est en effet une loi importante. Il est du devoir de chacun de faire ce don, car c'est la source de la grâce, de l'abondance et de tous les biens. C'est une bénédiction qui accompagnera toutes les âmes dans tous les mondes de Dieu, Celui qui possède, le Très-Généreux."
(Baha'u'llah, dans Huququ'llah ou le droit de Dieu, p. 6, no 7)

"Nous souhaitons sincèrement que chacun puisse profiter du privilège d'observer cette obligation sacrée et bénie qui assurera la réalisation de la joie véritable et servira à promouvoir l'exécution des projets baha'is à travers le monde. En vérité, Dieu se suffit à lui-même et n'a aucun besoin du secours de ses créatures."
(La Maison universelle de justice, extrait d'une lettre du 25 octobre 1970 à l'Assemblée spirituelle nationale d'Iran, dans Huququ'llah ou le droit de Dieu, p. 42, no 100)

* Les exemptions

"Aucun huquq n'est payé sur les outils et l'équipement agricole, sur les animaux utilisés pour labourer le terrain, dans la mesure où toutes ces choses sont nécessaires."
(Abdu'l-Baha, dans Huququ'llah ou le droit de Dieu, p. 31, no 68)

"La demeure et l'ameublement de la maison sont exemptés du huquq."
(Shoghi Effendi, dans Huququ'llah ou le droit de Dieu, p. 35, no 80)

UNE HISTOIRE VÉCUE:

Les membres d'une famille baha'ie avaient économisé très difficilement un peu d'argent afin de réparer leur maison. Toutefois, ils ne purent faire les réparations nécessaires à cause du prix élevé des matériaux. Alors, ils décidèrent d'être patients et d'offrir une partie de la somme qu'ils avaient économisée au huququ'llah. Très peu de temps après, la porte de la bonté de Baha'u'llah s'ouvrit. La famille reçut une bonne somme d'argent pour un simple travail. Au lieu de réparer leur vieille maison, il leur fut alors possible d'en acheter une plus belle.

* Questions

1. Quelle est l'origine du huququ'llah ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Que signifie le terme "huququ'llah" en français ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

3. Qu'est-ce que le huququ'llah ? Est-ce une loi importante ? Expliquez.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

4. Faut-il contribuer aux divers fonds baha'is avant d'avoir payé le huququ'llah ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

5. Quel est le taux de paiement du huququ'llah ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

* Suggestions de lecture

- Huququ'llah ou le droit de Dieu ;
- Huququ'llah, Historique et codification ;
- Complément à la compilation sur le huququ'llah;
- Huququ'llah, le droit de Dieu (2003) .


d. Le mariage

Une forteresse de bien-être

Et lorsqu'il voulut manifester aux hommes sa grâce et sa bienfaisance et établir l'ordre dans le monde, il révéla des observances et créa des lois. Parmi celles-ci, il établit la loi du mariage dont il fit une forteresse de bien-être et de salut et, du ciel de sainteté, il nous la prescrivit dans son très saint Livre. Il dit - grande est sa gloire: "Mariez-vous afin que de vous naisse celui qui me rappellera au souvenir de mes serviteurs. C'est l'un des commandements, observez-le pour votre propre bien."
(Baha'u'llah, dans Prières baha'ies, p. 105)

* Les conditions

"Il fut ordonné dans le Bayan que le mariage dépende du consentement des deux parties. Désirant établir l'amour, l'unité et l'harmonie parmi nos serviteurs, nous l'avons conditionné, une fois connu le souhait du couple, à la permission de leurs parents, de peur que ne s'élèvent entre eux l'inimitié et la rancoeur."
(Baha'u'llah, Le Kitab-i-Aqdas, p. 43-44)

* Les objectifs

"Le mariage baha'i est l'engagement de deux parties l'une envers l'autre, et leur attachement mutuel sur le plan du coeur et de l'esprit. Chacun doit toutefois veiller, avec le plus grand soin, à se familiariser totalement avec le caractère de son futur conjoint, afin que le pacte qui les reliera soit un lien qui demeure à jamais. Ils doivent avoir pour but de devenir de tendres compagnons, en harmonie l'un avec l'autre jusqu'à la fin des temps...
Dans un vrai mariage baha'i, le mari et la femme doivent être unis à la fois physiquement et spirituellement, afin de pouvoir améliorer toujours davantage leur vie spirituelle réciproque et jouir de l'éternelle unité à travers tous les mondes de Dieu. Tel est le mariage baha'i."
(Abdu'l-Baha, Sélections des écrits de Abdu'l-Baha, p. 117)

Dans l'ouvrage La foi baha'ie, l'émergence d'une religion mondiale, les auteurs présentent le mariage baha'i de la manière suivante:
Si le mariage n'est en aucun cas obligatoire pour les baha'is, il est fortement recommandé en tant que "forteresse de bien-être". Loin d'être considéré comme une vertu particulière, le célibat est considéré dans les écrits baha'is comme une contrainte peu souhaitable. La cérémonie même du mariage baha'i ne revêt aucune forme particulière et peut être extrêmement simple. Le seul impératif est l'échange du serment: "En vérité, nous nous conformons tous à la volonté de Dieu." La cérémonie doit être agréée par une Assemblée spirituelle après qu'on se soit assuré du consentement des parents et du choix des témoins. Prières, méditations et musique choisies par les deux parties viennent souvent compléter l'événement.
(W.S. Hatcher et J.D. Martin, p. 200-201)

* Question

Quelles sont les conditions du mariage dans la foi baha'ie ? Citez des écrits baha'is dans votre réponse.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________


e. Le divorce

Baha'u'llah abhorre le divorce ; il l'a vivement déconseillé. Toutefois, si une réconciliation est impossible et qu'une antipathie intense persiste entre les époux, le divorce peut être approuvé.

* Les conditions

"Ils [les amis d'Amérique] doivent absolument éviter le divorce à moins que quelque chose ne survienne les obligeant à se séparer en raison de leur aversion mutuelle, auquel cas ils peuvent décider de divorcer après en avoir averti leur Assemblée spirituelle. Ils doivent alors patienter et attendre une année entière. Si, durant cette année, l'harmonie n'est pas rétablie entre eux, alors le divorce peut être réalisé. Il ne doit pas avoir lieu à l'occasion d'une légère friction ou d'un simple mécontentement entre homme et femme, le mari pensant à une union avec quelque autre femme, ou bien, Dieu nous en préserve, la femme à un autre mari. Cela est contraire à la perfection des valeurs célestes et à la vraie chasteté. Les amis de Dieu doivent vivre et se conduire en faisant preuve d'un caractère et d'une conduite si parfaits qu'ils en étonneront les autres. L'amour entre mari et femme ne doit pas être purement physique mais plutôt spirituel et céleste. Ces deux âmes doivent être considérées comme une seule âme. Qu'il serait difficile de désunir une seule âme ! Ce serait même une énorme difficulté !
En résumé, les fondements du royaume de Dieu sont basés sur l'harmonie et l'amour, l'unité, l'union et non sur les différences, surtout entre mari et femme. Si l'un des deux devient la cause du divorce, il rencontrera de grandes difficultés, deviendra victime de redoutables calamités et en éprouvera un profond remords."
(Abdu'l-Baha, dans Le mariage baha'i et la vie familiale, p. 17-18)

* Les conséquences du divorce

"En ce qui concerne les enseignements baha'is sur le divorce, bien que Baha'u'llah ait autorisé ce dernier, il l'a cependant fortement déconseillé, car s'il n'est pas réfréné et sérieusement contrôlé, il conduit petit à petit à la dislocation de la vie familiale et à la désintégration de la société."
(Shoghi Effendi (extrait d'une lettre écrite de sa part à un croyant le 16 novembre 1936) )

"En ce qui concerne le divorce, le Gardien spécifie qu'il est déconseillé, désapprouvé et contre le bon plaisir de Dieu. L'Assemblée doit faire circuler parmi les amis tout ce que la plume de Abdu'l-Baha a révélé à ce sujet afin qu'ils l'aient toujours à l'esprit. Le divorce dépend de l'approbation et de la permission de l'Assemblée spirituelle. Dans de telles affaires, les membres de l'Assemblée doivent étudier et examiner indépendamment et avec soin chaque cas. S'il y a de sérieux motifs de divorce et si l'on se rend compte que la réconciliation est absolument impossible, l'antipathie intense et qu'elle ne peut disparaître, alors l'Assemblée peut approuver le divorce."
(Shoghi Effendi, dans Le mariage baha'i et la vie familiale, p. 20-21)

* Questions

1. Est-ce que le divorce est interdit dans la foi baha'ie ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Que disent Baha'u'llah, Abdu'l-Baha et Shoghi Effendi au sujet du divorce ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________


f. Les funérailles baha'ies

Pour les funérailles baha'ies, il n'y a pas de cérémonie modèle. Le défunt devra être enseveli selon les lois baha'ies: ne pas se faire incinérer, ni embaumer (là où la loi ne l'oblige pas) , et le trajet du lieu de décès jusqu'à la tombe ne devrait pas dépasser une heure.

* Complétez la citation suivante.

"Ô fils du Suprême ! De la mort, j'ai fait pour toi une .................................................. ......................... Pourquoi t'affliges-tu ?"
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées [1re partie, en arabe], no 32)

* Questions

1. Quelles sont les directives à suivre pour des funérailles baha'ies ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________



CITATIONS

* QUEL EST LE BUT DE MA VIE ?

TOUS LES ÊTRES HUMAINS ONT ÉTÉ CRÉÉS POUR TRAVAILLER À L'ÉTABLISSEMENT ET À L'AMÉLIORATION CROISSANTE DE LA CIVILISATION.
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 141)

a- Connaître Dieu et se connaître

"Sache que ce qui vient en premier, le plus important dans la religion, est la connaissance de Dieu [...] Et sache que, dans ce monde de l'existence, la connaissance de Dieu ne pourra jamais être atteinte si ce n'est par la connaissance de celui qui est l'Aurore de la réalité divine."
(Le Bab, Sélections des écrits du Bab, p. 107)

"Ayant créé le monde et tout ce qui y vit et s'y meut, Dieu a voulu conférer à l'homme, en privilège unique, par l'opération directe de sa volonté libre et souveraine, la capacité de le connaître et de l'aimer, le dotant ainsi d'une faculté dont l'exercice doit être regardé comme la raison d'être, la fin principale et dernière de toute la création ..."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 44)

"Le suprême honneur de l'homme et son véritable bonheur résident dans le respect de lui-même, les grandes résolutions et les nobles buts, dans l'intégrité, les qualités morales et dans la pureté d'intention."
(Abdu'l-Baha, Le secret de la civilisation divine, p. 38)

"La première Tajalli [Lumière] qui est descendue du Soleil de vérité est la connaissance de Dieu - exaltée soit sa gloire. Et la connaissance du Roi des jours éternels ne peut en aucune façon être atteinte si ce n'est en reconnaissant celui qui est le porteur du plus grand Nom [...] Il est le mystère caché et le symbole précieux. Tous les livres de Dieu, anciens et plus récents, sont ornés de sa louange et de l'exaltation de sa gloire. Par lui, l'étendard de la connaissance a été planté sur le monde, et le drapeau de l'unicité de Dieu a été déployé parmi tous les peuples [...] La vraie croyance en Dieu et sa reconnaissance ne peuvent être complètes si ce n'est en acceptant ce qu'il a révélé et en observant tout ce qu'il a décrété et inscrit dans le Livre par la Plume de gloire."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 52)


b- Être ferme dans l'Alliance de Dieu

"Béni sois-tu, car l'obscurité des vaines imaginations n'a pu te priver de la lumière de la certitude, et les attaques des hommes n'ont pas réussi à te détourner du Seigneur de l'humanité."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 269)

"Une double obligation s'impose à qui a reconnu l'Étoile du matin de l'unité de Dieu [...] C'est d'abord de rester ferme en son amour [...] C'est ensuite d'observer les lois qu'il a prescrites, qu'il a toujours édictées et qu'il continuera d'édicter, et par lesquelles la vérité peut être distinguée et séparée du mensonge."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 191)


c- Enseigner la cause de Dieu

"Ô bien-aimés du Très-Miséricordieux, saisissez le calice de la vie éternelle tendu par la main des bienfaisantes faveurs de votre Seigneur, le Possesseur de la création tout entière, et buvez-y à longs traits. Je le jure par Dieu, cela vous ravira tant que vous vous lèverez pour magnifier son nom et proclamer sa parole parmi les peuples de la terre et que vous conquerrez les cités des coeurs des hommes au nom de votre Seigneur, le Tout-Puissant, le Très-Loué."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 276-277)

"Ô que je puisse voyager, même à pied et dans une extrême pauvreté, vers ces régions et, lançant l'appel Ya Baha'u'l-Abha dans les villes, les villages, les montagnes, les déserts et sur les océans, propager les enseignements divins ! Cela, hélas, je ne le puis. Combien intensément je le déplore ! Plaise à Dieu que vous puissiez l'accomplir."
(Abdu'l-Baha, Les tablettes du Plan divin, p. 41)


d- Développer les attributs de la perfection

"[...] la crainte de Dieu, aimer Dieu en aimant ses serviteurs ; être doux, patient et calme ; être sincère, soumis, clément et compatissant ; être résolu et courageux, digne de confiance et énergique ; actif, généreux, loyal et sans malice ; être dévoué et avoir le sens de l'honneur ; avoir un esprit élevé ; être magnanime et respecter les droits d'autrui. Quiconque ne possède pas toutes ces excellentes qualités humaines est en défaut."
(Abdu'l-Baha, Le secret de la civilisation divine, p. 63)

"Tous les êtres humains ont été créés pour travailler à l'établissement et à l'amélioration croissante de la civilisation. Le Tout-Puissant m'en rend témoignage: agir ainsi que font les bêtes des champs est indigne de l'homme. Les vertus qui conviennent à sa dignité sont la tolérance, la compassion, la miséricorde, et une tendre bonté à l'égard de tous les peuples et de toutes les tribus de la terre."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 141)

"Il appartient à l'homme sage et prudent de parler avec une indulgence et une tolérance extrêmes afin que la douceur de ses paroles puisse inciter chacun à atteindre ce qui convient au rang de l'homme."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 182)

"N'entrez en conflit avec qui que ce soit concernant les biens et les affaires de ce monde, car Dieu les a abandonnés aux mains de ceux qui ont fondé en eux tout leur espoir. Dans le monde tout entier, il a choisi pour lui-même le coeur de l'homme, ce coeur qui peut être conquis par les armées de la Révélation et des saintes paroles."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 184)

"Laissez votre vision devenir universelle plutôt que confinée à votre propre ego. Le malin est celui qui empêche l'élévation et entrave le progrès spirituel des enfants des hommes."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 91)


e- Remercier Dieu pour ses bienfaits

"Vous rendez-vous compte des remerciements que vous devez à Dieu pour ses bienfaits ? Si vous le remerciiez mille fois à chacune de vos respirations, ce ne serait pas encore suffisant..."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 60)

"Vous devez donc rendre grâce et remercier Dieu d'être nés en cet âge. Car ce qui est plus important encore, c'est que vous avez entendu l'appel de Baha'u'llah."
(Abdu'l-Baha, dans L'art divin de vivre, p. 61)


f- Le sacrifice et le détachement

"Ô mes serviteurs ! Si vous pouviez concevoir les merveilles de munificence et de bonté dont j'ai voulu faire de vos âmes les dépositaires, en vérité vous rompriez tout attachement aux choses créées et vous parviendriez ainsi à une connaissance de vous-mêmes qui serait la compréhension de mon Être propre. Vous vous trouveriez indépendants de tout ce qui n'est pas moi et, de votre oeil interne et externe, aussi manifestes que la révélation de mon nom resplendissant, vous verriez les mers de ma tendre bonté et de ma générosité s'agiter audedans de vous."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 215)

"Dis: Ne mettez point votre joie dans les choses que vous possédez. Elles sont aujourd'hui vôtres, mais demain d'autres les posséderont. Ainsi vous avertit celui qui est l'Omniscient."
(Baha'u'llah, Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 91)


g- Les liens d'amour divin entre les croyants

"Parmi les enfants des hommes, quelques âmes souffrent à cause de leur ignorance: hâtons-nous de les instruire. D'autres sont comme des enfants qui ont besoin d'être formés et entourés de sollicitude, jusqu'à croissance complète. D'autres sont malades: à ceux-là il nous faut apporter la guérison divine. Qu'ils soient malades, ignorants ou semblables à des enfants, il faut les aimer, les aider et non les détester à cause de leur imperfection."
(Abdu'l-Baha, Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, p. 103)

"Vous avez été créés pour montrer de l'amour les uns envers les autres et non de la perversité ou de la rancoeur. Soyez fiers, non de votre amour pour vous-mêmes, mais de votre amour pour vos semblables. Ne vous glorifiez pas de votre amour pour votre patrie, mais bien de votre amour pour l'humanité entière."
(Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 144-145)


h- S'abstenir de toute activité politique

"Ne dis pas un mot sur la politique ; ta mission concerne la vie de l'âme, car celle-ci, en vérité, conduit à la joie de l'homme dans le monde divin."
(Abdu'l-Baha, Sélections des écrits de Abdu'l-Baha, p. 92)

* Questions

1. Choisissez une citation des sections A à G et expliquez comment, selon vous, elle peut influencer la vie de tous les jours d'un baha'i.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

2. Choisissez cinq qualités mentionnées dans le premier extrait de la section D, ("[...] la crainte de Dieu ... en défaut") et donnez quelques exemples d'applications pratiques de ces qualités dans la vie quotidienne.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________


* JE VEUX TRAVAILLER À L'ÉTABLISSEMENT ET À L'AMÉLIORATION CROISSANTE DE LA CIVILISATION !

* Que puis-je faire pour aider ma communauté ?

Les enfants et les jeunes peuvent faire beaucoup pour contribuer à établir l'Ordre mondial de Baha'u'llah. Voici quelques suggestions:

1- La Fête des dix-neuf jours

a- Aider l'hôte
b- Participer en choisissant les Écrits, avec l'aide d'un adulte si nécessaire
c- Choisir la musique en demandant la participation des musiciens de la communauté ou en choisissant des enregistrements appropriés
d- Participer à la consultation
e- S'occuper des plus jeunes enfants en leur enseignant des prières et des chansons, ou prendre en charge les enfants qui ne restent pas tranquilles pendant la lecture des Écrits saints
f- Organiser un programme avec les plus jeunes enfants pour le présenter lors d'une Fête
g- Préparer le goûter (gâteaux, biscuits, sandwiches, thé, café, fruits..) pour la partie sociale
h- Servir le goûter pendant la partie sociale
i- Aider à préparer la salle où aura lieu la Fête

2- Une soirée d'enseignement

a- Choisir un jour de la semaine ou du mois pour inviter vos amis
b- Préparer une courte causerie
c- Inviter un conférencier
d- Préparer un goûter ou des rafraîchissements
e- S'assurer d'avoir des brochures sur la Foi à offrir
f- Développer la capacité de se faire de nouveaux amis et de les inviter à participer

3- Les classes baha'ies

a. Participer à l'organisation des classes d'enfants
b. Trouver des enseignants
c. Assister un enseignant dans la classe
d. Si vous chantez ou si vous jouez d'un instrument, enseigner votre art aux plus petits
e. Inviter des enfants du voisinage à participer à une classe

4- Participer aux activités de la communauté

a. Se joindre aux activités d'enseignement
b. Se joindre à un cercle d'étude et y inviter des amis
c. Organiser des sessions de prières régulières
d. Organiser des sessions d'approfondissement
e. Être membre d'un comité
f. Participer aux classes d'approfondissement
g. Lorsqu'on a des projets à présenter à l'école, chercher les moyens d'y introduire certains aspects de la Foi
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________



BIBLIOGRAPHIE

* Écrits de Baha'u'llah

Épître au fils du Loup, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 2001.

Extraits des écrits de Baha'u'llah, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1990.

Le Kitab-i-Aqdas, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1996.

Le livre de la certitude, Paris, Presses universitaires de France, 1987.

Les Paroles cachées, Thornhill, Les Publications Baha'iCanada, 2004.

Les tablettes de Baha'u'llah, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1994.


* Écrits du Bab

Sélections des écrits du Bab, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1984.


* Écrits et causeries de Abdu'l-Baha

L'art divin de vivre, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1970.

Les bases de l'unité du monde, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1981.

Les causeries de Abdu'l-Baha à Paris, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1980.

Les leçons de Saint-Jean-d'Acre, Paris, Presses universitaires de France, 1982.

Promulgation of Universal Peace, Wilmette, Baha'i Publishing Trust, 1982.

Le secret de la civilisation divine, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1973.

Sélections des écrits de Abdu'l-Baha, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1983.

Les tablettes du Plan divin, Thornhill, Les Publications Baha'iCanada, 1981.


* Écrits de Shoghi Effendi

L'avènement de la justice divine, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1973.

Dieu passe près de nous, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1976.

L'Ordre mondial de Baha'u'llah, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1993.

Les principes de l'administration baha'ie, Paris, Assemblée spirituelle nationale des baha'is de France, 1968.


* Compilations

Compilation sur l'éducation baha'ie, Thornhill, Les Publications Baha'iCanada, 2004.

Le Fonds baha'i et les contributions au Fonds, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1987.

Huququ'llah ou le droit de Dieu, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1987.

Huququ'llah, Historique et codification, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1987.

Complément à la compilation sur le huququ'llah, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ie, 1995.

Huququ'llah, le droit de Dieu, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 2003.

Le mariage baha'i et la vie familiale, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1999.

Vivre la vie, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1972.


* Autres ouvrages

Balyuzi, H.M., Khadijih Bagum, The Wife of the Bab, Oxford, George Ronald, 1981.

Blomfield, Lady Sarah Louisa, The Chosen Highway, Wilmette, Baha'i Publishing Trust, 1967.

Brilliant Star, Wilmette, National Spiritual Assembly of the Baha'is of the United States, vol. 27, no 1, avril 1995.

Colby Ives, H. C., Les voies de la liberté, Paris, Calame, 2000.

Esslemont, J.E., Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1990.

Fathea'zam, Hushmand, Le nouveau jardin, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1989.

Hatcher, William, et Douglas Martin, La foi baha'ie, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1997.

Honnold, Annamarie, Vignettes from the Life of Abdu'l-Baha, Oxford, George Ronald, 1984.

La promesse de la paix mondiale, Thornhill, Les Publications Baha'iCanada, 1986.

Le pouvoir de l'Alliance (volume 1) , Thornhill, Publications Baha'iCanada, 1976.

Le pouvoir de l'Alliance (volume 2) , Thornhill, Publications Baha'iCanada, 1976.

Muhammad-i-Zarandi, La chronique de Nabil, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1986.

Prières baha'ies, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 2002.

Rabbani, Ruhiyyih, La perle inestimable, Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1976.

Rabbani, Ruhiyyih, Prescription for Living, Oxford, George Ronald, 1978.

Star of the West, vol. VIII, Oxford, George Ronald, 1978.

Star of the West, vol. XII, Oxford, George Ronald, 1978.

Taafaki, Irène, Thoughts, Education for Peace and One World, Oxford, George Ronald, 1986.

Tirandaz, Nosrat, Le Covenant, Paris, Librairie baha'ie, 1995.

Varqa Magazine, vol. 3, no 38.

Retour à la bibliothèque