Médiathèque baha'ie

Livre pour enfants
Histoires pour enfants

Par Jacqueline Merhabi


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Table des matières


Introduction
1. L'arbre et moi
2. Le plus grand nom
3. Le royaume de Dieu
4. Kalim
5. Dans le jardin de ton coeur
6. Le Paradis
7. La graine
8. Le flocon de neige et le chaton
9. Le trésor caché
10. La couronne de la petite bergère
11. Le pays du soleil de minuit
12. La belle journée
13. Le petit jardinier et le petit roi


Introduction

a) Les Messagers de Dieu

Il y a environ cent ans, le monde était très triste. De petits enfants devaient travailler durement à nettoyer des cheminées et laver des planchers et ils n'avaient pas le temps de s'amuser. Quelquefois même, les gens riches ne payaient pas les gens pauvres pour le travail qu'ils accomplissaient et ces pauvres gens étaient appelés esclaves. Seuls quelques enfants pouvaient aller à l'école pour apprendre à lire et à écrire. Et les gens se faisaient la guerre sans cesse et étaient injustes les uns envers les autres.

Toutes ces vilaines choses arrivaient parce que la plupart des humains avaient oublié Dieu. Alors Dieu comprit qu'il était temps d'envoyer au monde un autre messager. Auparavant déjà, lorsque les humains avaient été mauvais, il avait envoyé d'autres messagers, comme Moïse et Jésus, Bouddha, Muhamad et bien d'autres. Ces autres messagers avaient enseigné aux humains à aimer Dieu et à bien se conduire, les assurant qu'ainsi ils seraient heureux. Mais il y a environ cent ans, la plupart avaient oublié ce que tous ces messagers leur avaient dit. Voilà pourquoi Dieu dut le leur dire à nouveau.

Cette fois-ci, Dieu envoya deux messagers: Le Bab et Baha'u'llah.

b) Le Bab

En 1819 naquit un petit garçon: c'était le Bab. Il était très bon et tout le monde l'aimait. Lorsqu'il était encore très petit, son père mourut et ce fut son oncle qui l'éleva. Son oncle était un homme bon et il aimait profondément le petit garçon. Un jour, son oncle déclara qu'il était temps pour lui d'aller à l'école pour apprendre certaines choses, mais au bout de quelques jours, le maître d'école dit à l'oncle que le Bab savait déjà tout! D'abord l'oncle se fâcha, pensant qu'il n'avait pas bien écouté le maître d'école, mais bientôt il comprit que le Bab était un petit garçon peu ordinaire, à qui Dieu avait déjà tout expliqué. Le maître d'école lui dit: "Il ne doit pas être traité comme un simple enfant... car lui... n'a pas besoin de maîtres tels que moi". Le maître d'école avait compris que Dieu était le Maître du Bab.
Quand le Bab devint un homme et que Dieu lui dit d'annoncer aux humains qu'il était un nouveau messager, son oncle fut l'un des premiers à croire en lui et à écouter son message. Le Bab expliqua aux humains que Dieu aime les gens du monde entier et que nous devons aussi les aimer. Il dit encore que Dieu enverrait bientôt un autre messager qui leur expliquerait beaucoup d'autres choses. Le nom du second messager était Baha'u'llah.

c) Baha'u'llah

En 1817 naquit un autre enfant: Baha'u'llah. Le père de Baha'u'llah avait fait un songe concernant son petit garçon et il savait qu'un jour il serait une personne merveilleuse. Le père de Baha'u'llah était très riche, mais il ne gardait pas tout pour lui et donnait beaucoup de choses. Quand Baha'u'llah devint grand, il fut encore plus généreux que son père et ne voulut pas garder pour lui des choses superflues. Il faisait toujours du bien aux autres. Son père désirait qu'il soit riche et ait une situation importante dans le gouvernement, mais Baha'u'llah répondit non. Son devoir était de parler de Dieu aux humains. Car Dieu avait envoyé Baha'u'llah comme messager à Son peuple.
Voici le message de Dieu à Baha'u'llah pour le monde:
* Nous devons aimer Dieu.
* Nous devons aimer tous les Messagers de Dieu.
* Nous devons aimer tous les hommes.
* Tous les enfants doivent pouvoir aller à l'école.
* Les riches doivent partager leur argent avec les pauvres.
* Un jour tout le monde devra parler la même langue pour que nous puissions mieux nous comprendre.
* Chacun doit rechercher lui-même la Vérité.

Grâce à l'enseignement du Bab et de Baha'u'llah, les choses commencèrent à aller beaucoup mieux. Les petits enfants n'étaient plus forcés de nettoyer les cheminées sales, ni de travailler dans les fabriques; on construisit de plus en plus d'écoles pour que les enfants puissent apprendre à lire et à écrire. Il ne fut plus permis d'avoir d'esclaves; et les hommes commencèrent à comprendre que c'était stupide de se battre.

Un jour, quand chacun par le monde écoutera ce que dirent le Bab et Baha'u'llah, alors on se souviendra de Dieu et on redeviendra bon et heureux.

d) 'Abdu'l-Baha

En 1844 naquit le petit garçon de Baha'u'llah. Il fut appelé 'Abdu'l-Baha. 'Abdu'l-Baha n'était pas un messager de Dieu, mais il fut le meilleur baha'i du monde et nous devrions tous essayer de devenir comme lui. 'Abdu'l-Baha faisait tout ce que Baha'u'llah lui disait de faire. Il était bon, charitable et plein d'.amour. Même quand il était très fatigué il ne cessait jamais d'aider les autres. Lorsqu'il avait votre âge, il était déjà très raisonnable et aidait sa maman à s'occuper de ses petits frères et soeurs plus jeunes. Plus tard, il s'efforça de protéger son père, Baha'u'llah, contre les méchantes gens aussi souvent qu'il le pouvait.

Une fois, une pauvre femme malade n'ayant pas de lit sur lequel se coucher, 'Abdu'l-Baha lui donna le sien. Baha'u'llah nous dit à tous que nous devons aimer les autres gens plus que nous-mêmes, et c'est justement ce qu''Abdu'l-Baha a fait.

Maison d'Éditions Baha'ies - D/1974/1547/6


1. L'arbre et moi



"Autrefois, j'étais petit et pas très fort", dit l'Arbre.

"Tout juste comme moi !" dit Jonathan.

"Alors, j'enfonçai mes racines dans la tendre terre brune pour que le vent ne me déracine pas", dit l'Arbre.

"Juste comme moi!" s'écria Jonathan tout excité. "J'ai appris à poser mes pieds sur le sol et à marcher sans tomber."

"Puis, je devins plus grand, j'étendis mes bras et une petite feuille verte apparut sur mes rameaux," dit l'Arbre.

"Tout juste comme moi !" s'écria Jonathan joyeusement. "Mes bras devinrent forts, j'employai mes mains et le travail que je fis était bon, comme ta petite feuille verte."

"Ensuite, beaucoup de feuilles apparurent et formèrent un abri pour l'écureuil et une maison pour les oiseaux," dit l'Arbre.

"Tout juste comme moi?" demande anxieusement Jonathan, "lorsque j'ai soigné un chien blessé et que j'ai rendu service aux gens?"

"Je suis devenu grand et fort et qu'est-ce que j'ai vu? J'ai vu le monde entier et le monde entier m'a vu," dit l'Arbre.

"Tout juste comme moi," dit Jonathan doucement. "Quand je serai grand, je serai bon, tu verras. J'aimerai le monde entier et alors le monde entier m'aimera."


2. Le plus grand nom donné à Dieu



Connais-tu le plus grand nom donné à Dieu? C'est Allah-u-Abha. Sais-tu ce qu'il signifie? Il veut dire "Dieu est glorieux". Pourquoi Dieu est-Il glorieux ? Parce qu'il a tout créé. Nous ne pouvons pas faire des gens, des animaux, des arbres, des fleurs et des oiseaux, n'est-ce-pas?

Dieu le peut. Il peut aussi nous rendre heureux. Ainsi nous disons que Dieu est glorieux. Allah-u-Abha !

Voici une petite chanson sur Allah-u-Abha:

Allah-u-Abha
0 cieux radieux
Allah-u-Abha
0 Dieu glorieux
Allah-u-Abha
0 amour merveilleux
Allah-u-Abha
0 monde de Baha.


3. Le Royaume de Dieu



Le sol est immobile. Mais il est très utile car les petites graines qui tombent dans le sol ont besoin des pierres et de la chaux pour les retenir, sans cela, elles seraient balayées au loin par la pluie ou le vent.

Les graines peuvent bouger. Elles allongent leurs toutes petites racines profondément dans la terre et poussent leurs petites têtes hors du sol, vers la lumière qui inonde les prés. Les vaches vivent dans les prés. Elles peuvent bouger en marchant sur le sol, elles voient le monde autour d'elles et sentent si vous les touchez. Chaque jour, des gens viennent chercher le lait des vaches.

Presque tout est possible aux humains. Ils peuvent se déplacer très vite sur les routes avec des voitures, très haut dans le ciel avec des avions, très profondément dans la mer avec des sous-marins et sur l'eau avec des bateaux. Ils voient très loin avec des lunettes spéciales que l'on appelle jumelles d'approche, observent les étoiles avec un télescope et de tout petits insectes avec un microscope. Ils connaissent la tristesse et la joie, et savent quand ils sont bons ou méchants. Mais le plus important est que les gens peuvent penser. Et parce que nous pouvons penser, nous connaissons Dieu.

Dieu peut tout faire. Il a créé la terre, les graines, les plantes, les vaches et les gens. Dieu a créé le monde entier.


4. Kalim



Baha'u'llah avait beaucoup de frères. L'un d'eux se nommait Kalim. Kalim aimait profondément Baha'u'llah parce qu'Il était toujours très bon avec chacun. Il donnait de la nourriture à ceux qui avaient faim, de l'argent aux pauvres et Il soignait les gens malades. Il donna à tous encore autre chose: son Amour. Baha'u'llah passa toute sa vie à rendre les gens heureux. Le bonheur est comme une lumière. Le coeur de Baha'u'llah brillait de la lumière de l'Amour de Dieu.

Parce que Baha'u'llah consacrait sa vie aux autres, Kalim, son frère, voulut faire quelque chose pour Baha'u'llah.

Lorsque les gens, qui n'avaient pas compris le grand et merveilleux Amour de Dieu, enfermèrent Baha'u'llah en prison, il n'y eut personne pour s'occuper de sa femme et de ses enfants. Aussi Kalim prit soin d'eux, il empêcha les méchants de leur faire du mal et les garda en sécurité jusqu'à ce que Baha'u'llah soit remis en liberté. Même à ce moment-là, Kalim resta toujours avec Baha'u'llah et sa famille, les aidant aussi souvent qu'il le pouvait.

Après sa libération, Baha'u'llah eut un long voyage à faire de la Perse jusqu'à un autre pays appelé Iraq. Il faisait souvent très froid et la sainte famille n'avait pas de vêtements chauds, mais enfin ils arrivèrent en Iraq et allèrent dans une ville nommée Baghdad.

Peu après, Baha'u'llah dut s'en aller pour deux ans, ce qui était très long. Alors Kalim, de nouveau, put aider Baha'u'llah en s'occupant de sa femme et de ses enfants pendant son absence. Kalim était très heureux de pouvoir faire quelque chose pour Baha'u'llah.

Nous aussi pouvons faire quelque chose pour Baha'u'llah. Si nous écoutons ce qu'il nous dit, si nous sommes bons et charitables envers tout le monde, si nous disons toujours la vérité, si nous disons bien nos prières, alors nous faisons quelque chose pour Baha'u'llah.


5. Dans le jardin de ton coeur



Près d'une ville nommée Akka, il y a un magnifique jardin plein de fleurs de toutes les couleurs et de fruits délicieux. Les oiseaux chantent dans les arbres, les oranges sont pleines de soleil, l'eau danse dans la fontaine et l'air exhale le parfum de la violette.

Ce jardin était si beau que Baha'u'llah aimait à s'y rendre. Il quittait la ville sale et poussiéreuse d'Akka, allait se promener dans la campagne et se reposait dans ce jardin merveilleux.

Là, sur un banc bleu, sous les arbres, Baha'u'llah remplissait le jardin de son Amour en louant Dieu pour toutes les belles choses qui l'entouraient.

Nos coeurs sont comme des jardins. Si nous accomplissons de bonnes actions et avons de bonnes pensées, alors nos coeurs sont remplis de bonnes et belles choses. Baha'u'llah aimait à visiter le jardin parce qu'il était magnifique, et il aime aussi visiter nos coeurs quand ils sont remplis de beauté.

Baha'u'llah nous apprend une prière pour nos coeurs:

"Dans le jardin de ton coeur
Que seule soit plantée
La rose d'amour"



6. Le Paradis



Amanda Jane dort dans son lit. Quelque chose de doux et de chaud effleure son visage. Elle ouvre les yeux et voit le soleil briller sur son oreiller. Dehors, dans le ciel, les oiseaux chantent tandis que sur la terre, les fleurs ouvrent leurs pétales et sourient au soleil.

"Aujourd'hui", se dit Amanda Jane, "aujourd'hui, je vais chercher le Paradis".

Elle aide sa maman à faire la lessive et à s'occuper du bébé, et voilà que sa maman n'a plus l'air fatigué et qu'elle est, tout heureuse. "Offrir son aide, c'est un peu de paradis", pense Jane.

Elle court jusqu'à la rivière pour regarder les bateaux et trouve un oiselet, apeuré dans l'herbe. Amanda Jane le prend délicatement avec ses doigts et le réchauffe dans ses mains. Elle aperçoit le nid du petit oiseau au-dessus de sa tête. Avec mille précautions, elle va l'y déposer et il ouvre les yeux pour lui dire merci d'être si gentille. "La gentillesse, c'est aussi le Paradis", pense Jane.

Un petit garçon arrive parmi les arbres en pleurant. Il est tombé sur une pierre et s'est blessé au genou, Amanda Jane lui met son mouchoir autour de la partie douloureuse et le petit garçon retrouve le sourire. "Soigner et panser est encore le Paradis", pense Jane.

Elle regarde le ciel où les oiseaux chantent, elle regarde les fleurs qui sourient sur la terre. "Le Paradis, c'est le bonheur", dit Amanda Jane.


7. La graine



Dieu créa une petite graine. Le vent l'emporta au loin, par-dessus les arbres et elle retomba dans une prairie couverte d'herbe.

Une pluie printanière tomba, le sol devint tendre et le soleil brilla et réchauffa la terre. La petite graine commença à grandir. Tout d'abord, une petite tige mince qui pliait sous la brise, ensuite de toutes petites feuilles, comme des ailes de fée. Elle poussa, poussa, jusqu'à ce qu'elle soit plus grande que l'herbe et alors, un jour, au commencement de l'été, elle ouvrit ses magnifiques pétales rose pâle et se balança et dansa dans l'air ensoleillé. La petite graine était devenue une fleur.

Dieu met une petite graine dans nos coeurs: c'est l'amour. Quand nous nous aidons mutuellement, cet amour commence à grandir. Quand nous disons des choses aimables, cet amour grandit encore. Lorsque nous prions Dieu, cette petite graine d'amour remplit nos coeurs de bonheur et de joie. Baha'u'llah a écrit cette prière pour que les petits enfants la répètent:

"Je ne suis, 0 mon Dieu, qu'une toute petite graine que Tu as semée dans le sol de ton Amour et que Tu as fait lever par la main de ta générosité."


8. Le flocon de neige et le chaton



Un petit chat jaune joue dans la neige. Tout à coup un léger petit flacon de neige descend du ciel en voltigeant et tombe sur son nez.

"Oh, là, là", dit le flocon de neige tout essoufflé, "quelle descente".

Le petit chat cligne des yeux et fait tomber le flocon de neige de son nez sur le sol, pour mieux le voir. "Qu'as-tu aperçu en descendant?" demande le chaton, avançant gentiment sa patte pour caresser le doux flocon de neige.

"J'ai vu le monde", répondit-il en s'installant plus confortablement dans la neige.

"Et comment est-il?" demande encore le chaton, les yeux tout ronds d'étonnement.

"Comme un jardin," dit le flocon de neige, secouant la tête rêveusement, "comme un magnifique jardin."

"Y a-t-il des fleurs de différentes couleurs avec des visages heureux?" demande le chaton.

"Les gens sont comme des fleurs," répond le flocon de neige. "Dans les régions tropicales: noirs; dans les régions froides: blancs; dans les régions chaudes: bruns. Tout le monde est différent, comme les fleurs d'un jardin."

"Et qu'as-tu vu d'autre?" demande le petit chat, se roulant sur le dos pour regarder le soleil.

"Quelques-uns ont des visages rayonnants et plein d'amour pour Dieu et les autres hommes," dit le flocon de neige qui fond doucement sous le soleil toujours plus chaud.

"Le monde doit être merveilleux," soupire le petit chat. Il regarde avec surprise autour de lui: le flocon de neige a disparu.


9. Le trésor caché



Il pleut et les enfants regardent par la fenêtre se demandant que faire.

"Pourquoi ne cherchez-vous pas un trésor caché?" leur dit maman.

"Où?" demande Jane.

"Partout," dit maman, "le monde est plein de trésors si vous cherchez vraiment très bien."

Jane, Jean, Marc et Marie se regardent avec perplexité.

"Les gouttes d'eau sur la fenêtre, brillantes, lisses, et transparentes comme des perles?" dit Jean.

"La lune qui étincelle comme de l'argent sur la mer en pleine nuit?" demande Jane, fermant les yeux pour mieux réfléchir.

"Le soleil du matin tissé d'or, et le soir, rouge et brillant comme un rubis," demande Marc. "Le monde est vraiment plein de trésors cachés," dit Jean avec étonnement.

"Et la plus belle chose de toutes," dit maman avec le sourire, "c' est que Dieu a créé tous ces trésors. Que vous soyez riches ou pauvres, tous vous pouvez jouir des choses merveilleuses que Dieu a faites."

"Regardez!" crie soudain Jane. "Regardez par la fenêtre. Le soleil brille à travers la pluie et forme un arc-en-ciel plein de toutes les couleurs des trésors de la terre."


10. La couronne de la petite bergère



Une petite bergère gardait ses moutons sur une colline. Sa robe était mince et ses pieds nus. Quelquefois elle souhaitait être riche avec une robe de soie et des souliers d'argent, un palais pour y vivre et beaucoup de jouets. Jusqu'au jour où son grand-père lui dit:

"Il y a des petites filles qui sont de vrais princesses avec des couronnes en or et des centaines de serviteurs. Mais n'importe qui peut porter une couronne qui est beaucoup, beaucoup plus précieuse que la couronne de la princesse. Elle est faite de bonnes qualités comme: être charitable, sage, dire toujours la vérité et aimer les autres; c' est aussi veiller à ce que les moutons aient chaud en hiver , leur donner assez de foin à manger et bien les surveiller. Chaque chose que tu fais bien est comme un bijou magnifique qui s'ajoute à ta couronne."

La petite bergère s'assit sur la colline et regarda les petits nuages blancs, les oiseaux qui volaient très haut et le soleil doré dans le ciel. Et personne ne vit plus que sa robe était mince et ses pieds nus, car sur sa tête brillait une couronne de lumière, d'amour, de vérité et de joie.

"Dis, 0 Dieu ! mon Dieu ! pare ma tête de la couronne de justice et mon front de la parure d'équité Tu es le Possesseur de toutes choses, le plus Généreux."

BAHA'U'LLAH


11. Le pays du soleil de minuit



C'est la nuit et Rikki dort dans son lit. Mais dehors le soleil brille, car son pays est le pays du soleil de minuit.

Quand il se réveille, Rikki court dans la lumière du soleil. Tout est si beau. Dans le lointain, des montagnes de glace étincellent sous le soleil, et dans les plaines, de jolies fleurs roses et jaunes sortent leurs petites têtes de la neige fondante. De jolis phoques noirs et luisants plongent dans des trous d'eau et des pingouins noirs et blancs jouent dans la mer, près du rivage.

Le soleil brille tout le jour et toute la nuit, et tous les gens, tous les animaux et tous les oiseaux sont heureux dans le pays du soleil de minuit.

Pourtant, quand l'hiver est là, le soleil ne luit plus ni le jour ni la nuit. Il fait sombre tout le temps. Le sol se refroidit et se recouvre de neige; le ciel est noir comme une longue, longue nuit. Mais Rikki est toujours heureux, car dans son coeur, un autre genre de soleil luit. C' est le soleil de l'Amour de Dieu et cet Amour brille sans cesse, même lorsqu'il fait froid et sombre dehors.

Quand le soleil illumine la terre, nous nous sentons joyeux et lorsque nous aimons Dieu, nous nous sentons également heureux.

'Abdu'l-Baha dit:
"Quand un homme tourne sa face vers Dieu, partout il trouve le soleil."


12. La belle Journée



La pluie tombe. Dans les champs, le blé devient grand et vert. "Quelle belle journée !" dit le blé.

La pluie tombe. Les animaux courent vers la rivière pour boire. "Quelle belle journée!" disent les animaux.

La pluie tombe. Les petites mares des poissons deviennent larges et profondes. "Quelle belle journée!" disent les poissons.

La pluie tombe, lavant les chameaux du désert de la poussière chaude et sèche. "Quelle belle journée !" disent les chameaux.

La pluie tombe et forme de petites flaques pour la baignade des oiseaux. "Quelle belle journée!" disent les oiseaux.

La pluie tombe et les gens dans la rue se dépêchent pour être plus vite à la maison. Une vieille dame, debout sur le trottoir, se sent fatiguée; un petit garçon s'arrête et lui sourit. "Quelle belle journée!" dit la vieille dame.

'Abdu'l-Baha dit:
"0 Dieu, protège cette jeune plante dans le jardin de roses de ton Amour et nourris-la par les averses des nuages de ta Providence."


13. Le petit jardinier et le petit roi




Un enfant-roi est assis tristement sur son trône. Quand il désire boire, il appelle un serviteur. Quand il désire écrire, il demande une plume, quand il désire sortir, il appelle son cocher, quand il désire de nouveaux habits, le tailleur les coud, quand il désire de nouveaux jouets, le marchand de jouets lui en crée. Le petit roi obtient de chacun tout ce qu'il désire. Et pourtant, il n'est pas heureux.

Dans les jardins du palais, un petit jardinier chante. Son père est vieux et très vite fatigué et le petit garçon l'aide à faire son travail. Il retourne la terre, pousse la brouette, balaie les sentiers et coupe l'herbe. Il donne de l'eau aux fleurs et les regarde grandir, et les gens qui passent, regardent par-dessus le mur et sourient à la vue d'un si beau jardin. Le petit jardinier chante en coupant les fleurs les plus belles pour les donner au petit roi.

Le petit roi sourit en entendant la chanson, mais il se sent de nouveau triste lorsqu'elle s'arrête.

"Pourquoi ne suis-je pas heureux comme toi?" demande le petit roi.

Le petit jardinier répond doucement: "Tout le monde fait tout ce que tu veux. Pour être heureux, il faut faire quelque chose pour les autres. J'ai aidé les fleurs à devenir grandes et parfumées pour que les gens puissent les apercevoir par-dessus le mur. J'aide mon père, qui est vieux et fatigué, pour qu'il puisse se reposer un peu. Je te fais sourire quand je chante ma chanson, comme les oiseaux m'aident lorsqu'ils chantent leurs chansons.

"Les yeux du petit roi commencent à briller. Son coeur se réchauffe." Au lieu de tout garder pour moi, j'aiderai les autres en leur donnant quelque chose. Au lieu d'avoir des gens qui regardent par-dessus le mur, j'ouvrirai les grilles du jardin et je les laisserai entrer. Au lieu de faire travailler mes serviteurs si durement, j'allégerai leur tâche autant que je peux.

Le petit roi est enfin heureux en s'installant sur son trône.

Le petit jardinier est heureux en retournant à son travail dans le jardin.


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