------------------------------------------- Source : www.bahai-biblio.org ------------------------------------------- MY HOME (II) Les parents éducateurs spirituels - une approche pratique - Projet éducatif élaboré par la "Task Force Baha'ie Européenne" sur la Vie Familiale sous l'égide du Corps Continental des Conseillers pour l'Europe "Mon foyer est un havre de paix. Mon foyer est un lieu de joie et de délice. Mon foyer est une maison pleine de rires et d'exaltation. Quiconque franchit les portes de ce foyer doit en sortir avec un coeur joyeux. C'est le foyer de la lumière; quiconque y entre doit devenir rayonnant." ('Abdu'l-Baha, cité dans Star of the West, Vol. XX, no. 2, p.52) Table des matières : GUIDE RAPIDE DU FACILITATEUR 1) Informations générales sur le projet "My Home II" 2) Méthode de discussion autour des citations 3) Directives pour le travail de groupe 4) Guide du facilitateur pour le programme "My Home" I. L'EDUCATION DES ENFANTS II. L'ELOGE POUR REJOUIR LES COEURS Être spécifique dans l'éloge Louer avec modération - trop est l'ennemi du bien III. L'ECOUTE DES ENFANTS - ET DES AUTRES Savoir écouter Lorsque l'enfant exprime ses émotions IV. GUIDER LES ENFANTS VERS DES IDEAUX ET DES OBJECTIFS ELEVES V. PARENTS --- UNISSEZ-VOUS ! Relations entre parents Parents - présenter un front uni - presque à n'importe quel prix ! Question de limites La consultation au sein de la famille VI. DISCIPLINE/CONSEQUENCES Davantage sur le processus de changement Pause Poser des limites pour les enfants Discuter de quelques "sanctions raisonnables" dans le groupe VII. DEFIS PARENTAUX Se comporter avec l'enfant bouleversé Suggestions d'un expert pour aider les enfants quand ils sont bouleversés Le défi de l'enfant obstiné Défis parentaux: méthode de résolution des conflits centrée sur le problème Planifier ce que vous pourrez travailler à la maison VIII. ÉQUILIBRER CONTROLE ET INDEPENDANCE Limites et choix Tâches et objectifs de l'éducation parentale IX. ÉTIQUETTES ET CONTEXTES "INAMICAUX" Voir le positif dans l'enfant Aider l'enfant à développer une image positive de lui-même X. ATTENTES ET OBEISSANCE À propos de perfection Discussion sur l'obéissance Lorsqu'une obéissance immédiate est nécessaire Influences culturelles Les capacités des enfants et nos attentes Attentes d'obéissance trop rigides Lorsqu'il n'y a pas d'attentes d'obéissance XI. GERER LA RIVALITE ENTRE ENFANTS Disputes et conflits intenses entre les enfants Disputes XII. DEVELOPPEMENT MORAL ET COURTOISIE Enseigner la véracité Trois contributions au développement moral de l'enfant La morale se développe par étapes Courtoisie et respect envers les autres Et si on utilisait des histoires pour d'enseigner la morale aux enfants ? XIII. ÉDUCATION SPIRITUELLE À propos de l'éducation spirituelle Établir des rythmes spirituels à la maison Quand les parents doivent-ils commencer l'éducation spirituelle ? Pratiques spirituelles à la maison Prières quotidiennes Étudier les écrits saints Développer une attitude de service XIV. AUTRES THEMES SUR L'ART D'ETRE PARENT Informations sur le divertissement en famille Le rôle des parents Le rôle de la mère Le rôle du père Familles recomposées Même les parents divorcés doivent être respectés ! Tensions et stress dans la famille La communauté Un dernier mot =========================================================== GUIDE RAPIDE DU FACILITATEUR 1) Informations générales sur le projet "My Home II" Les parents, éducateurs spirituels - une approche pratique : "Ô vous, mères affectueuses! Sachez qu'aux yeux de Dieu, la meilleure façon de l'adorer est d'éduquer les enfants et de les élever dans toutes les perfections du genre humain, et nulle action plus noble que celle-ci ne peut être imaginée." (Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, n°114) Au cours de la première réunion, les facilitateurs peuvent partager avec les participants à la formation le contenu des deux sections suivantes (prévoir environ 10-15 min.). Le projet MY HOME comporte deux parties : MY HOME I: Les rythmes de la vie familiale baha'ie MY HOME II: Les parents, éducateurs spirituels, une approche pratique. MY HOME II qui suit, programme pour l'éducation des enfants, requiert au minimum 13 (sessions) réunions de parents. Certaines sessions peuvent toutefois se faire sur plus d'une soirée. Même si ces sessions construisent petit à petit un tout cohérent, elles peuvent être utilisées indépendamment les unes des autres ou encore dans un ordre différent de celui présenté ici. Les facilitateurs doivent se sentir libres d'utiliser ce matériel de travail avec flexibilité, de façon à répondre aux besoins locaux. Chaque session nécessite 2 à 3 heures de travail de groupe. Une réunion type pourrait suivre le schéma suivant : - Brève discussion concernant la précédente séance et ce qui s'est passé depuis. - Travail de groupe sur l'unité choisie pour la réunion de la soirée. - Partie sociale autour d'une légère collation. Le matériel proposé ci-dessous est une tentative d'intégration de principes spirituels adaptés au sujet, de conseils tirés de plusieurs livres d'éducation et de quelques résultats issus de recherches sur l'éducation des enfants. Chaque session contient un ou deux thèmes de discussion, un cadre de discussion défini par des textes se référant à un principe, des informations pratiques, ainsi qu'un exercice destiné à approfondir la compréhension ou la pratique d'un savoir-faire donné. La plus grande richesse de ce programme vient de la contribution des participants. Au fur et à mesure qu'ils apprennent à se connaître, ils développent une atmosphère de confiance et se sentent libres de partager leurs pensées et leurs sentiments. La plupart des conseils en matière d'éducation proviennent d'études menées sur des familles nord-américaines de classe moyenne. Certaines de ces études et de ces techniques peuvent tout à fait se révéler inappropriées à des familles d'origine différente. Étant donné que nos pratiques éducatives baha'is sont en train d'émerger, les conseils et les approches suggérés ici ne doivent pas être pris comme une vérité inaltérable. Ils reflètent le courant de pensée actuel et vont sûrement évoluer avec le temps. Apporter des modifications à notre façon d'éduquer nos enfants exige du temps et des efforts. Ce processus implique d'acquérir une nouvelle compréhension de certaines choses, d'essayer différentes approches et savoir-faire, de sonder leur efficacité et d'y apporter des modifications. Il faut du temps et de la pratique pour que de nouvelles manières de faire deviennent naturelles. Le bienfait maximum de ce programme se fait sentir, s'il est conduit de façon régulière et systématique, sur une durée de 6 à 10 mois. Une grande partie de ses bénéfices vient des discussions entre les participants. Pour qu'un processus constructif de discussion et qu'assez de confiance mutuelle se développent entre participants, il faut du temps. A mesure que ce développement s'opère, la qualité des échanges et de l'inspiration qui en résulte, augmente. L'objectif des discussions est de trouver ensemble une nouvelle inspiration et de nouvelles solutions, et de s'encourager les uns les autres au cours du processus qu'est l'éducation des enfants. À certains endroits, il est demandé aux participants de se concentrer sur une citation en suivant la méthode de discussion recommandée et développée ci-dessous. L'expression "méthode de discussion" se réfère à cette méthode. Il s'agit d'une approche qui exige une certaine discipline et une certaine pratique. À d'autres endroits, d'autres approches que la "méthode de discussion" peuvent être plus appropriées. Ainsi, vous trouverez dans les premières sections "les membres du groupe peuvent lire à voix haute chacune des sections suivantes et les discuter à chaque fois que le besoin s'en fait sentir". Le groupe peut, à ce moment, utiliser une méthode de discussion plus flexible. * LES DISCUSSIONS NE DOIVENT PAS DURER AU POINT D'ETRE EPUISANTES : Elles doivent plutôt être stimulantes et mener à la concentration sur un point donné. Il vaut mieux ne pas aborder plus d'une ou deux idées par soirée. L'expérience montre que des individus en train d'apprendre une nouvelle approche ne peuvent pas mettre en oeuvre plus d'un ou parfois deux savoir-faire nouveaux à la fois. Le processus d'éducation des enfants s'étend sur plusieurs phases du développement de l'enfant. Les enfants des différents participants peuvent en être à des phases très différentes de leur développement. Le présent programme d'éducation n'apporte pas de précisions concernant ces différentes phases. Nous espérons qu'il y aura dans le groupe des parents d'enfants d'âges très variés, de façon à ce qu'ils puissent partager leur expérience à chaque fois que cela peut être utile. Toutefois, un certain nombre de principes est applicable à différentes phases de développement. Leur application nécessite leur adaptation aux besoins spécifiques de l'enfant et de sa situation familiale. Ce processus ouvre la voie à la créativité et à la flexibilité des parents. * L'UNICITE DE CHAQUE ENFANT : Au cours de ces dernières années, l'importance des qualités innées uniques de chaque individu est devenue de plus en plus évidente. Ces qualités forment le noyau de plusieurs traits de personnalité qui se révèlent à mesure que l'enfant grandit. Ainsi, le processus d'éducation doit être adapté à chaque enfant de même qu'au contexte culturel de sa famille. Les parents ne réagissent pas de façon identique envers chacun de leurs enfants. La relation est définie par les qualités innées de l'enfant et l'image qu'ont les parents de cet enfant. Parfois, ceci peut faire que les enfants d'une même famille ne soient pas soumis au même environnement familial. À mesure que nous modifierons notre façon de voir nos enfants, certains des matériaux proposés nous permettrons d'examiner la perception que nous avons d'eux. D'autres aspects du cours proposent des informations concernant l'éducation des parents et la possibilité de les mettre à l'épreuve. Les influences que reçoivent les enfants de l'extérieur du foyer familial sont également très importantes et sont des éléments puissants pouvant affecter le développement de l'enfant. Ces influences deviennent de plus en plus importantes à mesure que l'enfant fréquente l'école et développe des amitiés. Certains experts sont convaincus que le rôle de guide que peuvent avoir les parents lorsque leur enfant entre dans cette phase a été sous-estimé par beaucoup de programmes concernant l'éducation parentale des enfants. L'intériorisation par les enfants d'un ensemble de normes morales est un cadre qui peut servir à les guider. Ces normes peuvent être considérées comme découlant des grandes religions mondiales. Les principes moraux et spirituels présentés ici sont tirés des écrits de la Foi, mais il est fort probable que les participants se rattachant à une autre des grandes religions mondiales les trouveront familiers, étant donné que toutes ces religions ont une base commune. 2) Méthode de discussion autour des citations Cette méthode est au maximum de son efficacité dans des groupes de 4 à 6 personnes. Elle peut être appliquée dans un groupe légèrement plus important si nécessaire. 1. Chacun à son tour lit la citation des Écrits. Le premier lecteur agit comme guide du groupe pour conduire la discussion autour de la citation. 2. Le guide demande aux membres du groupe s'il y a des mots difficiles à comprendre pour eux. Des personnes du groupe peuvent apporter des éclaircissements. 3. Chacun, à son tour, partage ce qu'elle trouve dans la citation ou dans une petite partie de la citation. Il peut s'agir de pensées, de sentiments, d'intuitions ou quoi que ce soit d'autre. Le partage peut continuer plusieurs tours jusqu'à ce que le groupe se sente prêt à passer à la citation suivante. Le guide veille à ce que chacun puisse donner son point de vue à son tour. 4. On peut vouloir partager les implications que la citation peut avoir dans nos vies ou dans nos relations. On peut aussi débattre de la façon dont nous pourrions appliquer cette citation. Nota: Il est impossible à qui que ce soit de dire que, pauvres mortels que nous sommes, nous avons une compréhension correcte de la signification d'une citation, car le même passage contient plusieurs sens cachés, tels des perles. Rappelons-nous les paroles de Baha'u'llah "La Parole... est un océan inépuisable de richesses..." C'est une occasion de partage mutuel de notre compréhension d'une citation. Il est important à nouveau de parler chacun à son tour de façon à ce que chacun ait une chance égale de partage. Par conséquent, il ne doit pas y avoir de conversations croisées. Pour la citation suivante, le lecteur suivant devient guide du groupe. 3) Directives pour le travail de groupe Partager ces directives avec les participants : A. Les citations sont discutées en petits groupes selon une méthode de discussion structurée. De façon générale, tous les participants devraient adhérer à cette méthode. Il semble qu'il vaut mieux discuter d'une ou deux citations en profondeur plutôt que de plusieurs superficiellement. (Cf. Méthode de discussion autour des citations) B. Certains groupes peuvent préférer avancer plus lentement que ce qui est proposé ici. Ils peuvent par exemple choisir de passer plus d'une rencontre sur une section donnée. Les facilitateurs devront juger par eux-mêmes de ce qui est approprié. C. Les participants peuvent ressentir les citations et/ou les exercices de façon très forte sur le plan émotionnel. Il faut s'y attendre. La méthode de discussion des citations peut amener à une nouvelle compréhension et une telle compréhension peut émouvoir profondément. Environ 10 à 20 minutes doivent être dédiées à la discussion d'une citation donnée. Ce temps peut-être raccourci si nécessaire. D. Tous les exercices ne requièrent pas autant de temps pour être exécutés. Ils ne sont pas destinés à mettre gratuitement à nu les participants. Certains de ces exercices peuvent être vécus de façon très intense et exiger une très grande énergie de la part des participants. Il se peut aussi que le facilitateur soit amené à ne pas utiliser certains des exercices et à leur substituer des activités plus appropriées pour le groupe et/ou la culture locale. E. Des considérations personnelles peuvent apparaître durant le séminaire. Ce qui suit peut être utile à ce sujet. Le droit de chacun de choisir ou non de faire un changement dans sa propre vie doit être respecté. Il est nécessaire de : "... résister à la tendance naturelle de fixer notre attention sur les fautes et les manquements des autres plutôt que sur les nôtres. Chacun de nous est responsable d'une vie seulement, à savoir, la sienne... Nous sommes semblables à des laboureurs, chacun ayant un équipage à conduire et une charrue à diriger et qui, devant tracer un sillon droit, doit fixer son regard sur son but et se concentrer sur sa propre tâche. S'il regarde de ci, de là, pour voir comment Tom et Harry progressent et pour critiquer leur labourage, son propre sillon sera certainement sinueux." (Vivre la vie, p. 5, Extrait de la lettre datée 12 mai 1925, écrite au nom de Shoghi Effendi à un croyant) F. Partager et participer à un exercice est toujours optionnel. Si quelqu'un ne se sent pas prêt à partager à un moment donné ou à participer à un exercice, ceci doit être respecté par tous. Ce qui est partagé est à la discrétion de chacun. Il faut encourager les participants à NE PAS PARTAGER PLUS QUE CE QUI LEUR SEMBLE ACCEPTABLE POUR EUX-MEMES. G. La vie privée de chaque participant doit être protégée et respectée. Si quelqu'un révèle des informations personnelles, ces informations ne doivent pas faire l'objet d'un partage ou d'une discussion ultérieure avec d'autres personnes. H. Pour une meilleure efficacité, la continuité des réunions et l'engagement des participants sont essentiels. Chaque groupe devra décider de la fréquence et de l'horaire des réunions au vu des conditions locales et des situations individuelles. I. Chaque participant doit avoir une copie du livret de travail à chaque réunion. Le facilitateur peut décider de distribuer les sections au fil des réunions ou bien tout le livret en une seule fois. Dans ce dernier cas, les participants ne devraient pas prendre le livret avec eux à la fin des réunions mais le remettre au facilitateur. Une grande partie de l'impact d'un programme comme celui-ci vient du travail et de la réflexion de groupe faits sur le contenu du livret. L'effet de ce programme peut se voir atténué si les participants le lisent en entier pour une compréhension intellectuelle et pensent qu'ils ont "tout compris". Le programme requiert un certain degré d'entraînement et un processus de groupe pour être à son maximum d'efficacité. 4) Guide du facilitateur pour le programme "My Home" * LE BUT DU PROGRAMME "MY HOME": Le but de ce programme est d'aider les familles dans le processus de croissance en vue de tendre vers les modèles de vie familiale prévus dans les enseignements baha'is. Le programme est éducatif dans son objet et ses méthodes et il n'est pas destiné à être utilisé comme groupe thérapeutique; il ne faut pas non plus s'attendre à ce qu'il résolve des problèmes personnels ou relationnels graves. * ROLE PRINCIPAL DES FACILITATEURS : Le rôle principal des facilitateurs est de servir de guide par l'intermédiaire du support et d'apporter un soutien aux participants pour faire les ajustements nécessaires dans leur vie familiale. Les animateurs de réunion s'efforceront également d'effectuer quelques changements dans leur propre famille à l'instar des participants. Il faut s'y attendre car nous en sommes au début de la mise en pratique progressive des enseignements de Baha'u'llah. Facilitateur est en français un néologisme inspiré du terme anglais facilitator qui se rapporte au verbe "faciliter", rendre plus aisé, moins difficile, aider à mener vers l'avant une action ou un processus, aider au progrès ... * LA DYNAMIQUE DE GROUPE : Il existe différents modèles de groupes. Nous nous référons au modèle d'un groupe orienté vers une tâche commune, qui est de mettre la vie familiale à l'unisson des enseignements. Le processus est élaboré et assumé par les participants. Le rôle de l'animateur de réunion dans un tel groupe n'est pas d'être "un guide fort" ou le personnage central. Il s'agit plutôt d'être présent et conscient de la tâche du groupe, de ce qui est nécessaire pour son exécution et de ce qui pourrait l'aider dans cette voie. Par conséquent, l'animateur de réunion a pour fonction d'aider à la dynamique vers le but commun des participants, qui est d'amener leurs foyers vers plus d'harmonie avec les idéaux des enseignements. Définition du 'Core Curriculum': "facilitation", rendre la communication, le partage, l'écoute, l'assimilation et le travail en groupe plus facile. * AMBIANCE : Animer une réunion suppose d'aider un processus à se réaliser plus facilement et plus en douceur. Ce programme s'effectuant dans des sessions de groupe, une tâche importante de l'animateur de réunion est d'aider à créer et maintenir une ambiance propice dans ces sessions de groupe: "Cet apprentissage ne peut se faire que dans une atmosphère de confiance, d'unité, d'humilité, de soumission à la volonté de Dieu, et de consultation instruite par l'expérience à la lumière de la sagesse contenue dans les enseignements de notre Foi." (Centre international d'enseignement, lettre du 20 octobre 1990, Vision limpide -Keenness of Vision-, p. 40) * PREPARATION DE LA REUNION : - L'animateur de réunion doit lui-même se préparer spirituellement : La prière et la méditation avant chaque réunion aideront l'animateur de réunion à parvenir à une attitude de service par rapport au groupe, à l'inspirer et à faire en sorte que l'assistance divine se manifeste. - Préparation matérielle du lieu de réunion : Une touche de beauté et d'hospitalité: environnement propre et ordonné, peut-être quelques fleurs et de la musique. Rafraîchissements légers à la fin de la réunion - thé et fruits ou gâteaux. Les rafraîchissements ne devraient pas être trop recherchés. - Revoir le contenu et faire des projets pour la session : Souvent, la matière sera trop vaste pour être traitée en une soirée. L'animateur de réunion devra sélectionner la partie du contenu qui sera utilisée et voir comment il l'utilisera. Il est bon également de réfléchir à ce qui pourrait constituer des devoirs à la maison raisonnables (voir ci-dessous), même si le choix en revient, en définitive, aux participants (les petits changements ou expériences). - On ne devrait donner aux participants que la partie du cours qui sera utilisé pendant la session : La raison en est qu'une bonne partie du processus de changement ne provient pas du contenu, mais plutôt du groupe et des exercices. Quelques participants peuvent parcourir le contenu des yeux, conclure qu'ils l'ont compris et donc abandonner. Ceci pourrait limiter gravement le bénéfice qu'ils auraient pu tirer du programme. * ÊTRE HOTE / HOTESSE : Les tâches de l'animateur de réunion ont beaucoup en commun avec celles d'un hôte ou une hôtesse. L'hôte ou l'hôtesse veille au bien-être et au confort de son ou de ses invités tout en se gardant d'être importun(e). L'hôte / l'hôtesse considère la réunion en se plaçant du point de vue des invités et, au-delà de son affection pour eux, espère qu'ils auront tiré quelque chose d'intéressant de la réunion. * LE PROCESSUS DE CHANGEMENT : "Le changement est un processus d'évolution qui requiert de la patience avec soi-même et les autres. Une éducation affectueuse et le temps qui mûrira chez les croyants leurs connaissances des principes de la Foi, feront que, graduellement, des attitudes traditionnelles bien enracinées disparaîtront et que progressivement ils conformeront leurs vies à ces enseignements unifiants de la Cause." (La Maison universelle de justice, lettre du 25 juillet 1984, citée dans la Compilation sur les femmes p.62) - Tout individu et toute famille peut grandir et se développer : Comment, dans quelle direction, quand, à quelle vitesse, et jusqu'où, ceci dépend en dernier ressort de l'individu ou de la famille et des circonstances propres à chacun. Faciliter, c'est rendre le processus de croissance aussi aisé que possible pour ceux qui cheminent sur la voie du changement. Il est vital de réaliser qu'opérer des changements, en particulier des changements structurels dans des modèles de comportement enracinés, n'est pas chose facile. Le processus de changement commence ici avec la décision des participants de s'engager à participer au programme "My Home". Le groupe sert à centrer et à soutenir le processus de croissance. Cependant, le changement lui-même se produit entre les réunions du groupe, plus spécialement à la maison quand les participants mettent en pratique quelque chose de nouveau. - Le droit des autres à choisir de ne pas faire de changement doit être respecté : Il est nécessaire de : "...résister à la tendance naturelle de fixer notre attention sur les fautes et les manquements des autres plutôt que sur les nôtres. Chacun de nous est responsable d'une vie seulement, à savoir, la sienne... Nous sommes semblables à des laboureurs, chacun ayant un équipage à conduire et une charrue à diriger et qui, devant tracer un sillon droit, doit fixer son regard sur son but et se concentrer sur sa propre tâche. S'il regarde de ci, de là, pour voir comment Tom et Harry progressent et pour critiquer leur labourage, son propre sillon sera certainement sinueux." (Vivre la vie p. 5 - extrait de la lettre datée 12 mai 1925, écrite au nom de Shoghi Effendi à un croyant) S'il s'élève des critiques, l'animateur de réunion devra réagir avec tact, mais cependant sans détours, car la critique est extrêmement destructrice aussi bien pour l'individu que pour le groupe entier. Ainsi, le processus est progressif. Il est ici abordé par une série de petits pas dirigés sur un laps de temps prolongé. Il existe une force inhérente à un groupe de personnes qui essaient de faire des changements similaires et qui affrontent des défis similaires en faisant ces changements. Par conséquent, le groupe lui-même peut être l'instrument majeur de changement et de soutien. En même temps que l'ambiance mentionnée ci-dessus, un sentiment d'identité de groupe basé sur les membres partageant des buts ainsi que des défis communs, est fondamental pour la réussite de ce programme. Par conséquent, les animateurs de réunion devront faire ce qu'ils peuvent pour favoriser le développement d'une ambiance de groupe positive et solidaire et le sentiment d'un but commun. * LIGNES DIRECTRICES DE L'IMAGERIE MENTALE : Les images font appel au pouvoir de l'imagination. 'Abdu'l-Baha dit dans "Les leçons de St Jean d'Acre", que l'imagination est un des pouvoirs spirituels de l'homme sans lequel il ne peut concevoir les choses. Les images ne se réfèrent pas seulement aux perceptions visuelles mais à toute perception qui émane de nos sens: vue, ouïe, odorat, goût, toucher. Un des principes de l'imagerie mentale est que nous n'établissons pas complètement la distinction entre les images sensorielles dans l'esprit et ce que nous appelons la réalité. Par exemple, pensez rétrospectivement à une fois où vous avez vu une image de quelque nourriture délicieuse dans une revue et avez commencé à avoir faim et à saliver. Un autre principe rend l'imagerie mentale utile: quand nous nous concentrons sur quelque chose dans un état calme et détendu, "nous sommes capables de développement, d'apprentissage et de changement plus rapides et plus intenses". (Naparstek, Staying Well with Guided Imagery). L'imagerie mentale est utilisée pour révéler des forces créatrices en nous. Parfois, nous pouvons être inconscients de l'effet de l'exercice et pouvons simplement noter la différence sur un certain laps de temps. L'utilisation d'exercices d'imagerie mentale procure un changement reposant et rafraîchissant dans ce programme. Soyez sûrs que l'exercice marche mais quelquefois à un niveau différent de celui qu'il nous est possible d'appréhender en toute conscience. En tant qu'animateur de réunion, prévoyez un temps assez long pour l'imagerie mentale. Des pauses de silence à intervalles rapprochés sont essentielles. Durant ces moments, les individus visualisent à leur propre rythme. Lisez très lentement, en prononçant soigneusement les mots. L'habileté à utiliser l'imagerie mentale s'accroît avec la pratique. Pour certaines personnes, il est facile d'utiliser leur imagination de cette manière. Pour d'autres, cela prend un certain temps. Il est bon de savoir que certains sont plus auditifs que tactiles ou visuels. Certaines personnes répondent mieux au toucher ou au goût. Une bonne imagerie mentale devrait utiliser tous les sens. Certaines personnes peuvent même trouver trop dur de se concentrer quand les images sont lues. Ainsi, les participants peuvent être encouragés à se concentrer d'une manière détendue. A la fin de l'exercice, il est important que les membres du groupe soient invités à se recentrer sur le présent. Assurez-vous qu'ils aient le temps de se réadapter en pleine conscience à leur environnement et aux autres membres présents. Ceci peut se faire comme suit. "Recentrez vos pensées sur le présent. Soyez conscients de votre respiration, (prenez du temps pour le faire). Prenez conscience de la chaise sur laquelle vous êtes assis, de la sensation de vos cheveux sur votre tête, du son de ma voix. Soyez conscients de votre présence dans cette pièce, de la présence du reste du groupe. À votre rythme, quand vous vous sentirez prêts ouvrez les yeux ; vous serez complètement éveillés, et de retour dans cette pièce, aujourd'hui." (Naparsteck, Staying Well with Guided Imagery) =========================================================== I. L'EDUCATION DES ENFANTS ... LE TRAVAIL D'UN JARDINIER DEVOUE * Discussion de groupe : Lire les citations suivantes: L'éducation des enfants requiert un effort et il est impossible d'en exagérer l'importance. "Chaque enfant est la lumière du monde en puissance, mais en même temps son obscurité; pour ce motif, la question d'éducation doit être estimée primordiale." ( 'Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p 25) Le terme éducation signifie ici toutes les formations données à l'enfant durant les années pendant lesquelles il construit son caractère et sa personnalité. "Les enfants sont pareils à une branche tendre et verte; ils grandiront dans la direction que vous leur donnerez. Attachez le plus grand soin à leur inculquer de nobles idéaux et des buts élevés afin que, parvenus à leur majorité, ils projettent leurs rayons sur le monde, telles de lumineuses lampes, et ... qu'ils mettent plutôt tout leur coeur à parvenir à l'honneur éternel et à acquérir toutes les perfections du genre humain." ( Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, p 135) "Ces enfants doivent recevoir une bonne formation dès leur plus jeune âge. Ils doivent recevoir une formation systématique qui les fera se développer de jour en jour, de telles sortes qu'ils puissent être le réceptacle d'une plus grande inspiration et que leur réceptivité spirituelle se trouve élargie." ('Abdu'l-Baha, dans The Baha'i World, vol IX, p 543, traduction de courtoisie) Malgré le fait que les fondations de l'éducation demeurent l'éducation spirituelle et morale, il est également nécessaire d'apprendre à lire et à écrire et d'acquérir des compétences en arts, en artisanat et en sciences. Ceci offre à l'enfant de solides moyens d'expression et de plus grandes capacités pour contribuer au bien-être de l'humanité. "L'éducation correcte des enfants est d'une importance vitale pour le progrès de l'humanité, et le coeur et le fondement essentiels de toute éducation réside dans la formation spirituelle et morale... En grandissant, ils vont faire face à d'innombrables épreuves et difficultés. Depuis leur plus jeune âge, nous (les parents et la communauté) avons le devoir de les former à la fois spirituellement et matériellement..." (Maison Universelle de Justice, dans Baha'i Education, p. 6 UK) Changer les méthodes d'éducation et se détacher du modèle d'éducation que nous avons nous-mêmes reçu en tant qu'enfants n'est pas chose facile. De nouvelles méthodes d'éducation peuvent nous sembler peu naturelles. Il est dit à ce sujet : "Le changement est un processus d'évolution qui requiert de la patience envers soi-même et envers les autres. Une éducation affectueuse et le temps..." (De la part de la Maison universelle de justice, 25 July 1984, dans Compilation sur les femmes) * Exercice: L'éducation des enfants, c'est... - Objectif: Réfléchir sur ce que veut dire pour nous-mêmes et pour les autres qu'être un 'parent' et accroître notre conscience de cela. - Tâche: Dessiner un cercle au centre d'une feuille de papier et inscrire au centre du cercle le mot: 'parent'. Tracer des rayons autour du cercle, en écrivant sous chacun des mots ou des phrases que vous associez à votre compréhension du fait d'être parent. Réfléchissez sur ce que vous avez écrit. Si vous le souhaitez, vous pouvez partager avec les autres membres du groupe. * Étude d'une citation : Appliquez la méthode de discussion à une des deux citations ci-dessous. "...les parents sont les mieux placés pour façonner le développement spirituel de leurs enfants. Ils ne devraient jamais sous-estimer leur capacité à modeler le caractère moral de leurs enfants. Car ils exercent une influence indispensable par le biais de l'environnement familial qu'ils créent consciemment de par leur amour de Dieu, leurs efforts pour suivre ses lois, leur esprit de service pour sa Cause, leur absence de fanatisme et le fait qu'ils se gardent des effets corrosifs de la médisance..." (Message de Ridvan 157/2000, Maison universelle de justice) Qu'est-ce qui peut nous aider à nous sentir des parents investis d'une responsabilité? "L'instruction dispensée à ces enfants, c'est comme le labeur d'un jardinier dévoué, qui soigne ses jeunes plantes dans les prés fleuris du Très-Glorieux." (Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, p 142) Quelles sont les implications de cette analogie ? Quelles sont les implications de la phrase 'les champs fleuris du Très-Glorieux' ? * La tâche du groupe: partage concernant les objectifs et les attentes de ce cours. Les participants devront prendre quelques minutes pour réfléchir sur leurs objectifs et leurs attentes de ces rencontres sur l'éducation des enfants. Les participants partageront ensuite avec le groupe. Le facilitateur écrira les différentes idées avancées sur une grande feuille de papier de façon à ce que les objectifs/attentes initiaux du groupe puissent être vus par tous. Ces points doivent être concrets et spécifiques. * Note au facilitateur: Le rôle des parents. Cette section comprend des informations élémentaires concernant les rôles de la mère et du père ainsi que des suggestions pour les parents adoptifs, les loisirs en famille etc. Ces informations sont inclues dans le dernier chapitre intitulé AUTRES SUJETS CONCERNANT L'ÉDUCATION DES ENFANTS. Vous pouvez décider d'aborder ce thème juste après ce cours, en fonction des besoins de votre groupe et du temps global dont vous disposez. Ce thème peut également être abordé après la section intitulée PARENTS - UNISSEZ-VOUS ! * En préparation du cours suivant: Afin de clarifier vos objectifs il peut vous être utile de faire attention à votre façon d'être et à vos attitudes dans l'éducation de vos enfants et en tant que membre de votre famille, d'ici la prochaine rencontre. Notez ensuite ce sur quoi vous aimeriez le plus vous améliorer au cours de ce programme. - Suggestion: Chacun peut essayer d'avoir un petit carnet sur lequel il notera ses objectifs, les points à travailler d'un cours à l'autre, les bonnes idées, et les défis rencontrés quand on décide de changer. =========================================================== II. L'ELOGE... POUR REJOUIR LES COEURS "Un langage bienveillant est l'aimant qui attire les coeurs des hommes. C'est le pain de l'esprit, il revêt les mots de signification, il est la fontaine d'où coule la lumière de la sagesse et de l'intelligence..." (Extrait des écrits de Baha'u'llah, CXXXII.) * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session: Facilitateur: Le point devra être fait en début de session. De nouvelles idées sont-elles apparues ? Des changements majeurs d'objectifs ont-ils eu lieu depuis la dernière session ? (voir, à la fin de la session précédente, ce qu'il y avait à faire en préparation de ce cours). Prévoir 10 minutes pour les échanges. - Le partage au cours des rencontres: Lorsque quelqu'un partage quelque chose avec le groupe, les autres participants doivent toujours accueillir ce qu'il partage et signifier leur appréciation d'une façon ou d'une autre. Cela bien sûr, doit être sincère. L'appréciation est souvent, mais pas toujours, verbale. L'écoute concentrée et attentionnée est une forme potentielle d'appréciation. * Citation : Lire la citation suivante à voix haute, plusieurs fois. "Sachez que... donner du coeur et encourager l'enfant sont d'une importance extrême..." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p 19.) * Travail de groupe : Les membres du groupe peuvent, tour à tour, lire à voix haute une des sections suivantes. Discuter chacune d'elle à chaque fois que nécessaire. Un spécialiste dit ce qui suit concernant l'éloge . L'éloge à une influence extrême sur la construction de la façon d'être de l'enfant. Selon ce spécialiste: "Vos joies et vos déceptions ont beaucoup d'influence sur la motivation de vos enfants ... vos enfants essayerons de vous faire plaisir s'ils pensent qu'ils le peuvent ... l'éloge est sans doute la façon la plus efficace de communiquer les valeurs d'adultes (aux enfants) et sont un outil crucial avec lequel les parents peuvent guider leurs enfants ... L'expression de plaisir de la part des adultes est le moteur le plus efficace de la petite enfance ... En bref, 'soyez positif aussi souvent que vous le pouvez'." (S. Rimm, Smart Parenting.Ed : Three Rivers, 1995. pp 33, 6, 38) "Chaque fois qu'une mère voit que son enfant a bien fait, qu'elle le loue et l'applaudisse et réjouisse son coeur..." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p 42.) Cependant, l'éloge doit être sincère et honnête. Les enfants sont sensibles à ce que les parents ressentent vraiment et sont sensibles, à un certain degré, à ce qui est vraiment signifié ou ressenti au-delà des mots qui sont utilisés. Les parents ont souvent une intuition profonde de la beauté latente en leur enfant et du fait que cette beauté s'exprime, en son état le plus précoce, dans les actes de leur enfant. C'est cette conscience qu'ont les parents, qui rend les éloges qu'ils font à leurs enfants, véridiques. * Exercice : Bref partage sur le thème de l'éloge. Chaque membre du groupe partage un souvenir de son enfance au cours duquel il a été loué pour quelque chose. Quelle action a été louée ? Qui vous a loué ? Comment cet éloge vous a-t-il touché ? * ÊTRE SPECIFIQUE DANS L'ELOGE : Certaines personnes proposent que l'éloge soit utilisé pour aider au développement de valeurs et vertus humaines positives. Linda Kavelin Popov parle, dans son livre Le guide des vertus, de "la langue des vertus" [Linda Popov, Le guide des vertus, 1997, New York: Plume (Penguin Books)]. Elle conseille de reconnaître la vertu dont un enfant a pu faire preuve dans une situation donnée. Il est préférable d'être spécifique et de mettre un nom sur une vertu, ou une qualité donnée, manifestée par l'enfant, plutôt que d'être plus général et de dire "C'est bien, c'est très bien!". Lorsque vous nommer les vertus en faisant l'éloge de votre enfant, vous les lui apprenez par la même occasion. - Quelques lignes directrices: [Adapté de Linda Popov, Le guide des vertus, 1997, New York: Plume (Penguin Books).] A. Mettre le nom d'une vertu spécifique que vous avez observée dans le comportement de l'enfant. ... 'créativité', 'gentillesse', générosité', etc. Par exemple: 'C'était très généreux de ta part de partager les bonbons avec ta soeur.' 'C'était très gentil d'aider ton ami'. B. Nommer la qualité nécessaire pour réaliser une tâche donnée. 'force de caractère', 'créativité', 'soin', 'véracité', etc. Si un enfant a rangé sa chambre, le parent peut : Décrire ce qu'il voit, par exemple, 'une chambre propre'. Décrire ce qu'il ressent, 'cela fait du bien d'y être'. Résumer en quelques mots -'cela a demandé un effort etc.' Par exemple: 'Ta chambre est toute propre! Cela fait du bien d'y être. Cela a dû te demander un bel effort.' C. Décrire ce que vous aimeriez voir comme résultat d'une tâche donnée. Cette variante peut être utilisée pour aider l'enfant à mener à bien une tâche donnée. Par exemple: "La cuisine serait tellement propre et ordonnée si tu pouvais laver les assiettes et les ranger!". ... puis en réponse à ce qui aura été accompli, décrire ce que vous voyez. Par exemple: "Cela fait du bien d'entrer dans une cuisine propre. Cela a dû te demander bien du travail de la mettre en ordre." D. Au fur et à mesure que l'enfant devient plus mûr, vous pourrez utiliser l'éloge comme un encouragement plutôt que comme une façon de décrire un résultat final. Par exemple, lorsqu'un enfant fait quelque chose : "Je parie que cela fait du bien de ranger ta chambre ... de comprendre ton exercice ... etc." ... "Tu sembles vraiment faire des progrès en ... " Note : L'approche qui est décrite ici peut ne pas avoir d'effets immédiats, mais a plutôt un objectif à long terme. Il existe des approches plus directes, destinées à faire en sorte qu'un enfant accomplisse une tâche donnée. Deux de ces approches seront abordées aux sections VI et X. * LOUER AVEC MODERATION - TROP EST L'ENNEMI DU BIEN : L'éloge doit être fait de façon modérée et appropriée à l'âge de l'enfant. Le risque en effet, est que 'trop' de compliments ou des compliments immodérés entraînent une dépendance malsaine chez l'enfant qui alors, a des doutes sur lui-même quand il n'est pas complimenté sur le moment. Ceci revient à dire que des compliments modérés renforcent la confiance des enfants en eux-mêmes, alors que des compliments exagérés semblent les soumettre à une pression et les rendre dépendants. De plus, l'usage d'une certaine forme d'éloges, tels que des superlatifs excessifs dans la manière de complimenter, peut faire naître chez l'enfant des attentes et une perception irréaliste de lui-même. Des compliments tels que sensible, gentil, responsable ou travailleur doivent être préférés à des termes tels que, le plus intelligent, un génie, le plus beau etc. [Adapté de S. Rimm. Smart Parenting. Three Rivers, 1995, pp. 8, 57.] * Exercice : Mettre en pratique l'éloge à travers un jeu de rôles. Les participants travailleront deux par deux, une personne jouera le rôle de parent et l'autre celui de l'enfant. Ne travaillez que sur l'éloge. Soyez spécifiques dans vos compliments. - Situations desquelles s'inspirer : Vous voyez votre petite fille de quatre ans prêter son jeu à son petit frère. Votre enfant de cinq ans a rangé les jouets dans sa chambre. Vous avez remarqué que votre fille de sept ans avait aidé sa soeur à se relever après qu'elle soit tombée. L'enfant a pendu sa serviette de bain dans la salle de bain sans que vous le lui demandiez (un événement bien rare!). L'enfant a renversé de la nourriture en la sortant du réfrigérateur et ensuite, a fait l'effort de nettoyer (pas parfaitement bien sûr!). L'enfant a rangé la plupart de ses jouets sans que vous le lui ayez demandé (ce qui arrive très rarement!). Vous pouvez également imaginer d'autres situations pour mettre l'éloge en pratique. Comment avez-vous vécu/ressenti l'expérience de jeu de rôle avec votre partenaire ? Discutez-en un peu. * En préparation du cours suivant : Décidez d'une ou deux manières dont vous ferez des compliments de façon plus consciente d'ici la prochaine rencontre. Partagez-les avec votre partenaire ou bien avec tout le groupe. =========================================================== III. L'ECOUTE DES ENFANTS - ET DES AUTRES. "Puissiez-vous toujours écouter, toujours entendre, toujours parler par le pouvoir de l'esprit ..." ('Abdu'l-Baha - note d'un pèlerin, dans Dix jours dans la lumière de Akka.) * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session: - Objectif: Réfléchir et évaluer les efforts investis dans la mise en pratique de la session précédente. Les questions abordées peuvent être les suivantes (prévoir 10 à 15 minutes.) : Que s'est-il passé au cours de la semaine dernière alors que vous essayiez de mettre en pratique les éléments abordés pendant la précédente session et ce que vous deviez travailler pour cette session ? Quelles ont été vos réussites? Avez-vous rencontré des obstacles ou des difficultés ? Quelles stratégies pourrions-nous essayer pour les dépasser ? * Citation: Veuillez suivre la méthode de discussion des citations. "L'enfant de doit pas être accablé ou blâmé parce qu'il est immature, il doit être élevé patiemment." ('Abdu'l-Baha. dans La vie familiale. p 13.) * Travail de groupe : Les membres du groupe peuvent lire à voix haute chacune des sections suivantes, les discutant à chaque fois que nécessaire. Il est clair que l'écoute est une composante essentielle de la communication! En réalité, l'écoute peut être plus importante et plus difficile que nous ne le pensons. Les conséquences d'une vraie écoute, aussi bien sur des adultes que sur des enfants, peuvent êtres très grandes. Par exemple, un spécialiste en éducation écrit: "... quelqu'un qui écoute vraiment... me donne l'opportunité de parler plus de ce qui me pose des problèmes; je commence à me sentir moins ému, moins confus, plus apte à affronter mes sentiments et mes problèmes". (Faber et Mazlish, How to Talk so Kids will Listen & Listen so Kids will Talk, p. 8.) Exemple d'écoute - Commentaires d'un maître de l'écoute. Un des participants peut lire le texte suivant: "L'attitude de 'Abdu'l-Baha, au cours d'une conversation, d'une interview ou dans n'importe quelle autre occasion, était bien différente. Quand on lui posait une question, il répondait d'abord par le silence, du moins par un silence extérieur. Il encourageait son interlocuteur à parler et se bornait à l'écouter. On ne lui voyait jamais cette tension impatiente et cette hâte fébrile si fréquentes chez les auditeurs qui tiennent leur réponse toute prête en guettant seulement l'instant où ils pourront la placer. J'ai entendu dire de certaines personnes qu'elles "savent écouter", mais je n'avais jamais imaginé qu'on pouvait le faire aussi bien que 'Abdu'l-Baha. Il ne se contentait pas d'enregistrer avec sympathie ce qu'il entendait. Les deux individualités semblaient n'en plus faire qu'une, comme s'il s'était identifié à son interlocuteur au point de rendre superflue toute réponse verbale." (HC Ives, Les voies de la liberté.) * SAVOIR ECOUTER : L'exemple qui précède semble indiquer qu'une écoute de bonne qualité implique d'entendre' profondément ce que l'autre dit. Il semble qu'il faille écouter l'autre attentivement - comment il perçoit la situation, ce qu'il ressent, ce dont il a besoin. Vous pouvez avoir besoin de répéter avec vos propres mots ce que vous avez entendu, pour être sûr d'avoir bien compris, et poser des questions lorsque vous ne comprenez pas complètement. L'enfant doit avoir la possibilité de s'exprimer et les parents doivent porter une grande attention à ce qu'il dit. Lorsque l'enfant s'est exprimé, il est plus enclin à écouter ce que nous avons à lui dire, le moment venu. L'écoute active est un effort pour aller au-delà des mots et essayer de comprendre ce que peut être le message que l'autre veut nous faire parvenir. Des mots identiques peuvent vouloir dire des choses très différentes. Il peut être utile de poser des questions qui aident à mieux comprendre la situation. Une pleine écoute, très attentive, peut impliquer d'envoyer à l'enfant des signes lui permettant de savoir que vous l'écoutez et que vous l'encouragez à continuer. Regarder l'enfant, approuver de la tête, ou simplement dire 'hmm', 'je vois' ou 'Oh'. Tout cela doit bien sûr être sincère. Il faut également prendre en compte le fait que : "Donner trop de réponses immédiates à l'enfant peut être assommant. Laissez-donc l'enfant réfléchir un peu." (Discours donné par 'Abdu'l-Baha dans une école, traduction de courtoisie.) * LORSQUE L'ENFANT EXPRIME SES EMOTIONS : Des spécialistes en éducation ont remarqué que les émotions positives des enfants n'étaient pas difficiles à entendre, pour nous parents. C'est avec les émotions dites 'négatives' (colère, haine, jalousie) que nous nous débattons. (Faber et Mazlish, How to Talk so Kids will Listen & Listen so Kids will Talk, p 26.) Pourtant, il faut écouter et entendre tous les sentiments. Cependant certaines actions doivent être limitées. Les sentiments doivent être reconnus et l'individu doit avoir le droit de les ressentir. Parfois il peut être utile à l'enfant que l'on mette un nom sur son ressenti afin qu'il puisse s'y référer avec des mots à la prochaine occasion. Ce ne sont pas les sentiments en eux-mêmes qui sont mauvais, mais vers quoi ils sont dirigés et comment ils sont exprimés. En d'autres termes, on ne peut permettre à tout comportement, associé à un ressenti donné, de s'exprimer. Frapper d'autres personnes, détruire des choses, etc. ne sont pas des comportements acceptables, quelle que soit l'ampleur de la colère de l'enfant. * Exercice : Une écoute réflexive. - Objectif: Aider l'enfant à se sentir écouté et assister les parents à entretenir un dialogue constructif avec l'enfant. Il ne faut toutefois pas trop en faire, puisqu'il ne s'agit là que d'un moyen, permettant, nous l'espérons, de mettre en place une discussion constructive! Matériel de travail: Des phrases de tous les jours telles que : 'Je ne supporte pas ma soeur, elle s'en sort sans problèmes à tous les coups.' 'L'école me déprime vraiment. J'ai hâte d'en avoir fini avec les cours.' 'Qu'est-ce que j'aurais aimé que nous soyons catholiques (ou musulmans, ou orthodoxes etc.) J'ai horreur de me sentir différent des autres.' 'Il a cassé mes jeux. Il va m'entendre!' 'Je veux un nouveau vélo. Tu es vraiment pingre de ne pas vouloir m'en acheter un!' L'exercice doit être mené deux par deux: Une personne joue le rôle de l'enfant et lit une des phrases précédentes en y mettant de l'émotion. La personne qui joue le rôle de parent reprend la phrase d'un ton neutre en faisant preuve de sympathie, en ajoutant, si cela s'y prête, une question ouverte (voir ci-dessous) : Tu es donc en colère après ta soeur. Et pourquoi donc? Alors comme ça l'école t'ennuie. Et qu'est-ce qui te dérange tant que ça à l'école? Alors comme ça, c'est difficile d'être différent. Qu'est-ce qui te gêne le plus dans le fait d'être 'différent'? Il a cassé tes jeux et je comprends bien que cela soit très énervant. Tu as vraiment envie d'un vélo et tu es très fâché contre nous parce que nous ne t'en achetons pas un. Bien sûr, les parents peuvent utiliser d'autres questions ouvertes que celles proposées ici. Après avoir pratiqué cette écoute réflexive, chaque participant imagine une phrase semblable aux précédentes, dans laquelle il exprime une colère, une insatisfaction etc. et le groupe met en pratique avec lui l'écoute réflexive. * En préparation du cours suivant : Chaque parent réfléchit à quand et comment il pourrait appliquer une écoute plus attentive et réflexive dans les jours à venir. Il peut être utile d'écrire votre résolution dans votre cahier. =========================================================== IV. GUIDER LES ENFANTS VERS DES IDEAUX ET DES OBJECTIFS ELEVES Une branche fraîche et tendre. * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session : (prévoir de 10 à 15 minutes). Que s'est-il passé depuis la semaine passée, lorsque vous avez essayé d'appliquer ce qui a été étudié au cours de la dernière session? Quels succès avez-vous enregistrés? Avez-vous rencontré des obstacles ou des difficultés? Quelles stratégies pouvons-nous proposer pour les éviter? * Citation à discuter: Lisez ce qui suit et discutez dans le groupe les principes et les idées abordées. Les enfants sont pareils à une branche tendre et verte; ils grandiront dans la direction que vous leur donnerez. Attachez le plus grand soin à leur inculquer de nobles idéaux et des buts élevés afin que, parvenus à leur majorité, ils projettent leurs rayons sur le monde, telles de lumineuses lampes, et ne soient pas souillés par les désirs et les passions à la manière des animaux, inattentifs et inconscients, mais qu'ils mettent plutôt tout leur coeur à parvenir à l'honneur éternel et à acquérir toutes les perfections du genre humain. Sélection des écrits de 'Abdu'l-Baha, p 135. * Exercices : Héros insoupçonnés. Cet exercice sera conduit par le facilitateur. Les participants doivent disposer d'une feuille et d'un stylo. Il faut compter 10 à 15 minutes pour le mener à bien. - Objectif: Prendre conscience que les attentes que nous avons et qui nous viennent de notre expérience familiale passée, influencent les conseils que nous donnons à nos enfants et notre façon de les guider. (Le facilitateur lit ce qui suit en faisant une pause après chaque phrase) 1. Fermez les yeux et trouvez une position assise confortable. Sentez bien le maintien que vous offre la chaise sur laquelle vous êtes assis. Sentez le sol sous vos pieds. Concentrez votre attention sur votre respiration, prenez conscience de l'inspiration, de l'expiration. Laissez vos pensées s'écouler d'elles-mêmes. (Faites une pause de 30 secondes environ) 2. Progressivement, remontez jusqu'à quand vous étiez enfant, dans votre famille. Essayez de visualiser votre famille, votre maison. Comment était-ce? Qu'est-ce que votre famille tenait pour important dans la vie... Quelles étaient ses valeurs? Le travail acharné, la beauté, l'intelligence, la réussite, les compétences sportives, l'argent, l'honnêteté, les bonnes manières, quelque chose d'autre? (faites une pause et laissez du temps) 3. Certains membres de votre famille, votre mère, votre père, votre frère ou votre soeur peuvent avoir donné de l'importance à des choses différentes. Essayez de visualiser une situation spécifique illustrant quelque chose qui avait de l'importance pour votre mère? (le facilitateur laisse du temps pour cette réflexion et fait une pause). Dirigez maintenant vos pensées vers votre père. Visualisez une situation qui représente ce qui était important pour lui. (Faites une pause et laissez du temps). Visualisez maintenant votre frère ou votre soeur. A quoi accordait-il/elle de la valeur dans la vie? (pause). 4. Remémorez-vous ce que vous sentiez par rapport à chacune de ces valeurs. Comment ont-elles influencé votre vie ? (Faites une pause et laissez du temps). 5. Prenez le temps de réfléchir à ce qui a aujourd'hui de l'importance dans votre vie. Qu'est-ce qui est important pour vous? (Pause). Vers quelles valeurs voulez-vous guider votre enfant? (Pause) 6. Tout doucement, ouvrez les yeux et revenez dans la pièce. Si vous le souhaitez, prenez quelques notes inspirées de cette réflexion. (Laissez du temps). 7. Les participants peuvent partager, s'ils le désirent, un peu de leur expérience à l'issue de cette réflexion. - Points possibles de discussion: Que signifie des idéaux et des objectifs élevés? Comment le fait d'avoir des idéaux et des objectifs élevés peut-il protéger l'individu? Offrir à l'enfant des idéaux et des objectifs élevés révèle ses effets positifs quand l'enfant atteint l'âge adulte. Avez-vous des remarques ou des réflexions sur ce point? * Citation et information : Lisez les citations ci-dessous plusieurs fois de suite. Lisez ensuite l'information qui suit, en la discutant à chaque fois que le besoin s'en fait sentir. "Il incombe à chaque père et à chaque mère de conseiller leurs enfants pendant une longue période, et de les orienter vers les qualités qui confèrent l'honneur éternel." (Sélection des écrits de 'Abdu'l-Baha, p. 134.) "Un langage bienveillant est l'aimant qui attire les coeurs des hommes. C'est le pain de l'esprit, il revêt les mots de signification, il est la fontaine d'où coule la lumière de la sagesse et de l'intelligence..." (Extrait des écrits de Baha'u'llah, CXXXII.) La meilleure façon de donner des conseils et de guider est de le faire à petites doses sur une longue période de temps. Ceci implique que le parent et son enfant aient l'occasion de parler ensemble de façon régulière. Si ce n'est pas déjà le cas, les parents peuvent, par exemple, réserver quotidiennement un moment de la journée pour parler avec leur enfant. Quand est-il le plus naturel pour les parents et les enfants de parler ensemble? Au moment du coucher, au dîner, après l'école ou au travail? Cet échange peut faire partie d'un jeu, d'un travail fait ensemble ou peut-être en lisant une histoire à l'enfant. Cela ne doit pas être un moment rigide et formel, et devra s'adapter constamment, de manière dynamique, aux aléas de la vie familiale et au développement ou besoins de l'enfant. Il est clair que le processus qui consiste à guider les enfants dure 'très longtemps'. Les routines qui doivent nous permettre d'accomplir ceci doivent être construites au quotidien, elles doivent également être simples et pouvoir être maintenues pendant plusieurs années. Le jour où ils seront eux-mêmes devenus parents, les enfants auront également recours à plusieurs de ces routines. Même si le passage suivant s'applique à une situation de classe d'école, il peut être pertinent pour les parents : "Un enfant doit poser des questions à l'autre ... et l'autre doit lui répondre. De cette façon, ils pourront faire de grands progrès ... Les questions doivent être posées oralement, et les réponses doivent être apportées oralement. C'est de cette façon qu'ils doivent discuter les uns avec les autres. " ('Abdu'l-Baha, The Baha'i World, vol IX, p 543, traduction de courtoisie.) * En préparation du cours suivant : Réfléchissez à vos rythmes de vie quotidiens et voyez les occasions où vous pouvez parler en tête-à-tête avec votre enfant. Cela convient-il? Si c'est le cas, faites-vous un usage efficace de ce temps? Observez vos interactions avec votre enfant pendant la semaine à venir. Essayez de faire quelques petits changements qui pourraient vous donner plus de temps pour parler ensemble. * Matière à réflexion à la maison : (ce texte peut être lu plusieurs fois et des copies peuvent en être distribuées aux participants afin qu'ils en disposent chez eux). "Un mot peut être pareil au feu, un autre à la lumière, et l'influence que tous deux exercent dans le monde est manifeste. Par conséquent, un sage averti devrait d'abord utiliser des mots doux comme le lait afin qu'ils puissent nourrir et élever les enfants des hommes et les faire parvenir au but ultime de l'existence humaine, à savoir au stade de la compréhension et de la noblesse réelles." (Baha'u'llah, Tablettes de Baha'u'llah, révélées après le Kitab-i-Aqdas, p 182.) =========================================================== V. PARENTS --- UNISSEZ-VOUS! * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session. : Que s'est-il passé durant la semaine passée, lorsque vous avez essayé de mettre en pratique ce qui a été abordé pendant la dernière session? Quels succès avez-vous enregistré? Avez-vous rencontré des obstacles ou bien des difficultés ? Quelles stratégies pouvons-nous envisager pour les dépasser ? * RELATIONS ENTRE PARENTS : Lire à voix haute. Le point central de la réunion d'aujourd'hui n'est pas directement les enfants, pourtant, il s'agit d'un sujet d'une très grande importance pour le développement des enfants. Vous pourrez avoir besoin d'y réfléchir en privé, s'il vous semble que certaines choses ne peuvent être partagées dans le groupe. La relation entre les parents a un très grand effet sur les enfants. Une récente analyse dans un grand journal de psychologie(Erel, O & Bermen B, Psychological Bulletin, 1995, 118:108-132) fait la synthèse de plusieurs études et montre qu'il y a un effet de 'retentissement' qui explique leurs observations. C'est-à-dire qu'une bonne relation entre les parents retentit de façon positive sur les enfants et sur la relation entre les parents et les enfants. La qualité des relations familiales semble directement découler de la relation entre les parents. * Le facilitateur : Le rôle des parents (mère, père) ainsi que des suggestions pour les beaux-parents, parents adoptifs et parents divorcés -et d'autres sujets- sont abordés dans la dernière section. Certains groupes peuvent vouloir travailler cette section à la suite de la présente section. * Étude d'une citation : Lire les deux citations suivantes plusieurs fois au sein du groupe. "Observez combien, lorsque règne l'unité dans une famille, les intérêts de celle-ci sont gérés sans difficulté; quels progrès réalisent les membres de cette famille et combien ils prospèrent en ce monde. Leurs affaires sont en ordre, ils jouissent du bien-être et de la sérénité; ils sont en sécurité, leur position est assurée, et ils sont enviés de tous..." (Sélection des écrits de 'Abdu'l-Baha, p. 277.) "Si l'amour et la concorde sont manifestes au sein d'une famille, elle avancera, deviendra lumineuse et spirituelle; mais s'il y règne haine et inimitié, sa destruction et sa dispersion sont inévitables..." ('Abdu'l-Baha, Proclamation de la paix universelle, pp. 144-145, 1982 éd. traduction de courtoisie.) - Discussion : Discuter de ce qui suit à la lumière des citations ci-dessus. Curieusement, des facteurs psychologiques tels que la 'sécurité', la 'tranquillité' et la 'position sociale' sont considérés comme directement liés à l'unité familiale. Que peut vouloir dire 'unité' dans un contexte familial? Cela laisse-t-il la place à l'expression d'opinions différentes? Qu'en est-il de l'individualité des membres de la famille? Quels éléments peuvent être dangereux pour la famille et ses membres ? * PARENTS - PRESENTER UN FRONT UNI - PRESQUE A N'IMPORTE QUEL PRIX! Ceci semble être le message de beaucoup de spécialistes. Toutefois, ils s'accordent sur une exception à cette règle, à savoir qu'aucun abus physique ou sexuel ne peut être toléré. Une famille face à ce genre de problème a besoin d'une aide extérieure afin de pouvoir assurer la protection de ses membres. Implicitement dans d'autres sections de ce cours, l'abus verbal, même s'il est moins dramatique que l'abus physique ou sexuel, n'en reste pas moins extrêmement dangereux pour les membres de la famille qui le vit. * QUESTION DE LIMITES: Lisez l'information suivante et discutez-en si besoin est. Des limites saines entre les parents et les enfants sont importantes au bien-être de la famille. Le fait que les parents sont les parents et que les enfants sont les enfants, est un élément central à la structure familiale et protège les enfants. Les différents importants entre les parents doivent être abordés et résolus en l'absence des enfants. La violation des limites saines entre le rôle des parents et celui des enfants peut être très subtile. Par exemple, un parent ne doit pas jouer au médiateur lorsqu'un enfant se querelle avec l'autre parent. Ceci envoie des messages malsains à l'enfant. D'autres 'jeux' malsains peuvent être joués dans la distribution du pouvoir au sein de la famille. De tels jeux peuvent être dangereux à la fois pour l'enfant et pour l'unité familiale. Un jeu malsain courant envoie le message : 'Ta mère (ou ton père) ne vaut rien!' à l'enfant. Ces jeux sont bêtes et méchants. Les parents doivent se respecter l'un l'autre, car les enfants sont très sensibles à la relation qui existe entre leurs parents. Voici un exemple, qui peut bien sûr être inversé (c'est-à-dire dans la distribution des rôles entre le père et la mère). - Le message: 'Ton père est affreux', dit la mère, avec comme message implicite que maman est gentille. Elle t'offre des choses et te soutient contre ton 'affreux' père. - Le jeu: La mère encourage l'enfant à s'allier avec elle contre le père. - Le résultat: Problèmes de conflits de générations et de pouvoir qui peuvent avoir des répercussions au-delà du foyer, des problèmes scolaires par exemple. - Le remède: La lutte pour le pouvoir entre la mère et le père doit être abordée et traitée. La résolution de ce problème ne doit pas impliquer l'enfant. * Exercice: Deux membres du groupe jouent le rôle de l'enfant et du parent qui cherche à influencer son enfant contre son conjoint. Mettez en scène une brève séquence et discutez de ce que vous avez ressenti, à la fois en regardant la séquence en tant que spectateur et en jouant chacun des deux rôles. - Quelques situations: Papa dit 'non' à l'achat d'un nouveau manteau. Une fois qu'il est parti, Maman dit 'Nous allons trouver une solution pour que tu en aies un de toutes façons'. Maman dit, 'Nettoie ta chambre avant de sortir jouer'. Papa arrive et dit 'Allons jouer au foot tout de suite'. Maman dit, 'Si tu veux vraiment ce jeu, tu dois gagner toi-même l'argent pour te le payer'. Papa dit, 'J'ai un peu d'argent de côté. Allons l'acheter ce samedi'. - Résultats de quelques études concernant la famille, effectués pendant les 30 dernières années (Steggell, G. & Harper, J. Family Interaction Patterns and Communication Process. in Bahr S., ed. Family Research, Toronto, Lexington, 1991, pp. 97-170): Lire à voix haute chacune des sections suivantes et les discuter si besoin est. 1. Entre époux les communications qui contiennent des messages émotionnels négatifs contribuent au stress familial. Les couples satisfaits sont plus susceptibles de se soutenir l'un l'autre, d'éviter les échanges négatifs et d'arriver à des solutions en accord mutuel. 2. Les motifs négatifs d'interactions familiales (dissensions entre les parents, trop ou pas assez d'expression d'inquiétude, de soutien et d'affection des parents pour les enfants, une communication confuse et des difficultés à prendre des décisions communes) sont associés à un développement négatif de l'enfant. 3. Les interactions familiales positives (consensus entre les parents, bonne relation conjugale, accord mutuel sur les pratiques éducatives des enfants, degré modéré de contrôle parental, expression d'affection et d'intérêt les uns pour les autres, communication précise et bons processus de prise de décisions en commun) aboutissent à un développement positif de l'enfant. 4. Lorsqu'un enfant a un risque de développer des problèmes comportementaux et qu'il vient d'une famille qui a des problèmes pour bien fonctionner, les problèmes s'accentuent avec le temps, à la fois pour l'enfant et la famille. 5. D'autre part, les enfants qui ont un risque de développer des problèmes comportementaux et qui viennent d'une famille fonctionnant correctement, voient leurs difficultés décroître avec le temps et la famille continue à bien se porter. En résumé, toutes ces observations indiquent que la relation entre les parents a un grand impact sur le développement des enfants. La mésentente entre les parents doit être résolue plutôt que d'être laissée empirer. - Information concernant la prise de décision à la maison : Une étude américaine menée il y a plus de quarante ans a révélé que la plupart des enfants voyaient en leurs parents une équipe de prise de décision. Un faible nombre de parents étaient considérés comme impliquant leurs enfants dans ce processus (Steggell, G. & Harper, J. Family Interaction Patterns and Communication Process. in Bahr S., ed. Family Research, Toronto, Lexington, 1991, pp. 97-170). On peut supposer qu'au sein des familles intactes, le nombre de ces équipes de prises de décision ainsi que celui de ces équipes incluant les enfants dans ce processus a augmenté au cours des derniers quarante ans. L'égalité entre l'homme et la femme a apporté un réajustement des rôles traditionnels entre les parents. C'est un fait historique assez récent qui s'est confirmé au cours des dernières générations. Ceci implique un défi majeur pour les couples: trouver des processus de prise de décision différents des processus auxquels les couples avaient jusque là traditionnellement recours. * La consultation au sein de la famille : Discutez la citation suivante et lisez le texte qui suit. "Pour toutes choses, il est nécessaire de consulter. Tu devrais beaucoup insister sur ce sujet, afin que la consultation soit observée par tous les amis... elle [la consultation] sera toujours une cause de vigilance et de réveil et aussi une source de bien-être." (Baha'u'llah, dans La consultation baha'ie, p. 3.) Il faut parler des mésententes et des situations qui ne sont pas claires et les résoudre. Ce processus comprend plusieurs facettes qui peuvent être abordées dans un programme sur le mariage mais qui ne sont pas l'objectif principal des présentes sessions. Le regard positif des conjoints l'un sur l'autre rend mieux compte de la satisfaction conjugale que leur mode de communication (Barnes et al., 1984). C'est donc une très bonne idée de se concentrer sur les qualités positives et dignes d'admiration de notre conjoint avant et au cours d'une discussion. "L'amour est en effet un élixir très puissant, capable de transformer le plus vil et le plus méchant des individus en une âme distinguée." (de la part de Shoghi Effendi, lettres 6/12/35, Lights of Guidance, n° 741, traduction de courtoisie.) Même si la plupart d'entre nous n'est pas marié au plus vil et au plus méchant des individus, cette citation ne nous en donne pas moins un très bon conseil ! "Afin de s'assurer de bons résultats, la première condition [pour ceux qui consultent] est de veiller à l'unité et à l'harmonie [qui règne entre eux]." ('Abdul-Baha, dans Consultation: A Compilation, p. 9 (UK), traduction de courtoisie.) Il peut être très utile pendant les discussions que nous pouvons avoir avec notre conjoint de partager avec lui notre ressenti plutôt que de le montrer du doigt. Il a été remarqué que les couples satisfaits de leur vie conjugale se dévoilaient et s'exposaient plus au cours des discussions (Steggell, G. & Harper, J. Family Interaction Patterns and Communication Process. in Bahr S., ed. Family Research, Toronto, Lexington, 1991, pp. 97-170). Ceci n'est pas toujours facile, puisque nous avons la fâcheuse tendance de considérer que les 'problèmes' viennent des autres plutôt que de nous-mêmes. Il est confortable de penser que nous n'avons pas de reproches à nous faire. Pour améliorer une situation conjugale, il peut être bon de se rappeler de ce qui suit : "... l'un des principes les plus encourageants de 'Abdu'l-Baha où il dit que nous devrions essayer de faire de chaque pierre d'achoppement un marchepied pour progresser." (De la part de Shoghi Effendi, dans Vivre la vie, p 37.) Si tous les efforts pour résoudre les problèmes ont échoué et que le mariage se termine par un divorce, le jeu pervers qui consiste à dévaloriser son ex-conjoint reste très malsain pour les enfants. Ce serait une bonne chose de pouvoir continuer à exprimer un regard positif sur l'ex-conjoint. * Exercice: Points forts personnels. Tout le monde y compris le facilitateur peut faire cet exercice. - Objectif: Trouvez vos propres points forts, et si vous êtes mariés, ceux de votre conjoint. 1. Faites une liste de vos plus grands points forts et qualités. Ne prêter pas attention aux points faibles et qualités peu développées. Votre liste doit comprendre au moins trois points forts. 2. Faites une liste similaire pour les qualités de votre conjoint. Cette liste doit comprendre au moins trois qualités que vous lui voyez. Oubliez pour l'instant tout point faible ou qualité peu développée. Ancrez très fermement ces trois qualités dans votre esprit. Elles peuvent être utiles à se remémorer à l'avenir si les choses ne vont pas aussi bien que vous le voudriez! 3. Partagez avec le groupe la qualité la plus significative de votre propre liste. * En préparation du cours suivant : Choisir une des deux options suivantes. 1. Réfléchissez à certains aspects de votre situation actuelle à la lumière de la section étudiée aujourd'hui. Y a-t-il des points sur lesquels vous devez travailler? Si c'est le cas, choisissez un de ces points (juste un) afin d'essayer d'y apporter des changements d'ici la prochaine rencontre? Donnez-vous une chance, essayez! Il peut s'agir d'un point particulièrement personnel et privé. Si ce n'est pas le cas, vous pouvez bien sûr en parler et demander conseil au groupe. Le partage n'est toutefois pas obligatoire. 2. Chaque jour pensez à une des trois plus grandes qualités de votre conjoint. Cela peut être la même tous les jours (surtout si vous ne pouvez en identifier qu'une pour le moment!). Essayez de ne voir que cette qualité, quoiqu'il arrive. Appliquez-vous à vous concentrez dessus à chaque fois que vous la/le voyez, que vous lui parlez, qu'il/elle interagit avec les enfants. Après une semaine, analysez le niveau d'estime que vous lui portez (une bonne estime, la même qu'il y a une semaine, meilleure qu'avant, moins bonne qu'avant, etc.) =========================================================== VI. DISCIPLINE / CONSEQUENCES Cette section est longue. La plupart des groupes choisiront de l'étudier en deux sessions en essayant d'appliquer quelques-uns des aspects qui y sont abordés entre les sessions. * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session. Y a-t-il des événements ou des questions que les participants désirent partager avec le groupe ou peut-être discuter. Il peut s'agir de succès ou de défis non résolus sur lesquels le groupe peut avoir un point de vue. * Étude d'une citation : Lire plusieurs fois le passage ci-dessous, le discuter si nécessaire. "L'homme est comme l'acier dont l'essence est cachée: par des admonitions et des explications, de bons conseils et une éducation, cette essence viendra à la lumière. Si, cependant, il est laissé dans sa condition première, en fait, la corrosion des désirs et des appétits le détruira." (Baha'u'llah, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 5.) * Lire ce qui suit: Une certaine forme de discipline (ou 'de formation') est incontestablement nécessaire à la protection et au développement de l'enfant. Cependant, cela a été un point difficile dans beaucoup de pays occidentaux et probablement pour de multiples raisons. De plus, il y a une incertitude générale concernant les standards et les normes acceptables accompagnant le changement social rapide que connaît notre époque. Ceci peut aboutir à un relâchement des standards parentaux. Les parents peuvent ne pas être sûrs de la bonne manière d'agir. Un spécialiste déclare que 'Pour beaucoup d'entre nous, sarcasmes, sermons, moqueries et menaces émaillaient le langage à l'époque où nous avons grandi.' (Faber and Mazlish, How to Talk so Kids will Listen & Listen so Kids will Talk, p. 89). Selon un autre spécialiste, 'Un environnement négatif dans lequel les enfants sont fréquemment critiqués n'est certainement pas un bon endroit pour [eux].' (Faber and Mazlish, How to Talk so Kids will Listen & Listen so Kids will Talk, p. 9). Un célèbre psychiatre pour enfants déclare 'Un enfant a besoin de sentir notre désapprobation à certains moments, mais si la force de notre réaction est telle que l'enfant se sente dévalorisé et méprisé pour sa faute, nous... créons la possibilité que des sentiments de culpabilité exagérés et la haine de soi jouent un rôle dans le développement de la personnalité de cet enfant.' (Fraiberg, S. ,The Magic Years, cité dans Faber and Mazlish, How to Talk so Kids will Listen & Listen so Kids will Talk, p. 114). * Exercice : Mise en place de limites et sentiments. Objectif : Faire abstraction des sentiments de parent en corrigeant l'enfant et souligner le besoin de discipline. 1) Demander à chaque participant d'écrire un épisode au cours duquel il ou elle a eu besoin d'être corrigé dans son enfance. Essayer de se rappeler un épisode dans lequel la correction a eu un effet positif (fructueux et durable). 2) Chaque participant écrit comment les limites étaient généralement posées pour eux lorsqu'ils étaient enfants. 3) Chaque participant complète la phrase suivante : "Quand je pose des limites avec mon enfant, je sens..." Prendre quelques minutes pour réfléchir sur ce qui précède. Les réflexions peuvent être partagées ou non, selon le désir de chacun. Lire plusieurs fois le passage ci-dessous, le discuter si nécessaire: "Chaque fois qu'une mère voit que son enfant a bien fait, qu'elle le loue et l'applaudisse et réjouisse son coeur et si le moindre trait indésirable se manifestait, qu'elle conseille l'enfant, le punisse et emploie des moyens basés sur la raison, même un léger châtiment verbal si cela s'avère nécessaire. Il n'est pas permis cependant de frapper un enfant ou de le vilipender, car le caractère de l'enfant sera totalement perverti s'il est sujet à des coups ou des insultes." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 42. ) * Tâche de groupe : Mise en place de limites Les suggestions suivantes sont empruntées d'un livre sur l'éducation (Fraiberg, S. ,The Magic Years, cité dans Faber and Mazlish, How to Talk so Kids will Listen & Listen so Kids will Talk, p. 114). Lire chacune en groupe et donner un exemple pour chacune d'entre elles. Les exemples donnés après #1 peuvent servir de modèle. Après avoir étudié ceci ensemble, le groupe peut utiliser les points 2 et 3 des situations "Mise en place de limites" ci-dessous pour pratiquer cette méthode dans un jeu de rôle. Le groupe peut aussi bien sûr trouver quelques situations par lui-même. 1. Avant que quelque chose ne devienne un problème requérant une correction effective, il peut être utile de donner quelques conseils ou directives à l'enfant. Cela peut consister en commentaires sur ce que vous voyez (parent)... 'Il semblerait que tu aies des problèmes avec...(une tâche, une situation)', 'Tu as l'air de te sentir bouleversé quand...' Cette étape peut même inclure de demander à l'enfant de suggérer une solution au problème... 'Qu'est-ce que tu pourrais faire...' 2. Si cela est nécessaire, exprimer clairement de la désapprobation sans s'en prendre au caractère de l'enfant. (trouver un exemple - 'Faire... n'est pas une manière d'agir acceptable.' Ou 'Il n'est pas permis de...' 3. Exprimer votre attente à l'enfant - ('Tu peux trouver une meilleure façon de... que...' ou 'J'aimerais que tu sois... (courtois, bon, calme, etc.)' 4. Quand cela convient, vous pouvez suggérer la conduite souhaitable (donner un exemple - 'Tu pourrais essayer........' ou 'Peut-être pourrais-tu.................'). 5. Si la difficulté persiste, il peut être nécessaire d'agir plus directement. (Par exemple, 'Va dans ta chambre pour te calmer maintenant'). 6. Parfois, il peut être préférable de permettre à l'enfant d'expérimenter ou de réaliser les conséquences de son inconduite. Par exemple, rendre quelque chose qui a été emprunté et abîmé conduit à... (trouver quelques cas). * Mise en pratique de quelques situations possibles de Mise en place de limites : Essayer d'appliquer les points 2-3. 1. L'enfant ne commence son travail à la maison que tard le soir. 2. L'enfant 'oublie' fréquemment de rentrer à l'heure à la maison. 3. L'enfant ne se rappelle pas de nourrir correctement le chat ou le chien de la famille ainsi qu'il ou elle a promis de le faire. 4. L'enfant regarde la TV plusieurs heures par jour et trouve difficile de se souvenir de faire autre chose. 5. L'enfant crie souvent avec colère sur un frère ou une soeur plus jeune. 6. Il y a des cavalcades et des cris dans la maison - suffisamment pour gêner les autres. En outre, de fréquents rappels n'ont jusque là rien changé. Vous trouverez d'autres suggestions dans les pages suivantes. * Lire ce qui suit, le discuter si nécessaire : "Une certaine sorte de discipline, soit physique, soit morale ou intellectuelle, est en effet indispensable, et aucune formation ne peut être appelée complète et fructueuse si elle néglige cet élément. L'enfant à sa naissance est loin d'être parfait... les parents ne peuvent pas simplement adopter une attitude de non-résistance envers leurs enfants, particulièrement envers ceux qui sont turbulents et violents par nature ... Ils devraient plutôt s'efforcer d'inculquer, avec douceur et patience ... des principes moraux de conduite ... avec une attention (si) pleine de tact et (si) tendre ..." (De la part de Shoghi Effendi, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, pp. 54.) Les principes moraux sont abordés dans une autre section. Ce qui suit concerne le changement de conduite de l'enfant. * Davantage sur le processus de changement : 1. La conduite des enfants qui nécessite d'être changée peut occasionner, lorsqu'elle s'exprime, une forte émotion chez le parent. La première étape souvent nécessaire est d'acquérir le contrôle de vos émotions afin de pouvoir réagir calmement et raisonnablement. 2. Quel est le problème? Il est nécessaire de trouver quel est le problème. Cela peut aider de demander aux enfants ce qui les bouleverse. Cela peut aussi aider d'examiner la situation ou les circonstances dans lesquelles la conduite indésirable s'exprime. Y a-t-il des aspects qui peuvent avoir induit cette conduite? 3. Suggestion de quelques choix possibles: L'attention accordée à l'enfant par les parents et le fait d'arrêter les conséquences naturelles des actions de l'enfant sont de puissants agents de changement. En abordant un problème avec l'enfant, cela peut être une bonne idée de décrire vos propres sentiments et réactions si besoin est... il est alors conseillé d'exprimer cela en termes de 'je'. Quand la conduite à problème apparaît, il est préférable d'exprimer la désapprobation ou les sanctions adéquates plutôt qu'un qualificatif. Par exemple, 'Je n'aime pas que tu taquines ta soeur. Je vais t'envoyer dans ta chambre si tu n'arrêtes pas immédiatement.' Il vaut mieux éviter de se disputer avec l'enfant parce que cela peut facilement devenir une lutte pour le pouvoir plutôt qu'une discussion. Des déclarations fermes sans trop de discussion peuvent être plus indiquées dans la chaleur de l'instant. Quand vous choisissez d'utiliser des sanctions, elles doivent évidemment être raisonnables et être appliquées. Les récompenses [dessert, TV, argent, etc.] peuvent être utiles, mais de manière brève lorsque l'enfant change de conduite dans le sens désiré. Cependant, d'autres approches, comme l'attention du parent envers l'enfant, sont en général plus efficaces à long terme. De l'attention doit être accordée à l'enfant à d'autres moments que lorsque l'enfant se conduit mal. Cela aide à construire quelque chose de positif avec l'enfant plutôt que de servir soi-même de récompense -par l'attention que nous lui portons- à une conduite indésirable. - Autre suggestion pour un enfant plus âgé : Écrire quelques mots à l'enfant à propos de la situation et de ce que vous voulez ou ressentez. Ceci évite d'avoir à faire de trop fréquentes remarques verbales sur une situation irritante pour le parent et qui cependant doit être connue de l'enfant. Cette approche est probablement la plus appropriée pour des enfants plus âgés. * Exemple : Situation : La serviette dans la salle de bain n'est pas pendue. Mettre un papier sur le mur: "S'il te plaît, pends-moi. Merci. De la part de la serviette." Situation : Oubli de tondre la pelouse. "Rappel: Tondre la pelouse. Merci!" ou "La pelouse m'a appelé et m'a demandé de te rappeler de lui faire une coupe." * Pause : Une "pause" peut être utile pour les plus jeunes enfants lorsqu'on en arrive à une situation de lutte pour le pouvoir. Cependant, le principe existe dans bon nombre de suggestions pour les enfants de tous les âges. Le but de la "pause" est de mettre un terme à une conduite indésirable et de donner à l'enfant une chance de retrouver son calme sans pour autant lui accorder une attention injustifiée. Lorsque l'enfant s'est calmé, il peut revenir et reprendre ses activités sans commentaire particulier de la part du parent. Une "pause" commence lorsqu'on demande à l'enfant (en l'aidant si nécessaire) de quitter la pièce pour un court moment quand une situation échappe au contrôle (le temps de pause devrait durer 3-5 minutes après que l'enfant ait retrouvé son calme, selon l'âge de l'enfant). Pour cela l'enfant va dans un lieu désigné (sa chambre ou une autre pièce et la porte est fermée. Lorsque l'enfant a retrouvé sa tranquillité et son calme depuis 3-5 minutes, le parent ouvre la porte et permet à l'enfant de revenir. Avant que les parents n'utilisent ce principe de pause, elle doit être expliquée à l'enfant dans un moment de calme. L'explication doit comprendre la raison pour laquelle l'enfant est envoyé (ou emmené, si nécessaire) dans un endroit tranquille. C'est à dire qu'il s'agit d'aider l'enfant à retrouver son contrôle sur lui-même. Lorsque ceci est atteint (i.e., lorsque l'enfant s'est calmé et est tranquille), il est invité à revenir. Les parents doivent être fermes et déterminés même si l'enfant exprime une très grande révolte les quelques premières fois où ce principe de pause est utilisé. Cependant, si le parent persiste plusieurs fois, cela devient plus facile, à la fois pour le parent et pour l'enfant. Le besoin de pauses fréquentes diminue même habituellement après un temps assez court. Cette approche a été utilisée avec succès avec des enfants de tous les âges, aussi bien avec des enfants agités qu'avec des enfants obstinés. La pause répond bien à une conduite agressive d'un enfant envers les autres. * Poser des limites pour les enfants : Quand de nouvelles limites sont requises, il est utile de redire et de transmettre que c'est la conduite (l'action) qui déplaît aux parents. L'enfant est toujours, de manière inconditionnelle aimé par le parent. L'enfant n'est pas rejeté. Le fait de garder ceci à l'esprit peut être d'une grande aide. Quelques suggestions à propos des limites posées pour les enfants et quelques réponses fréquentes qu'y donnent les enfants... 1. Poser des limites sur une ou deux choses à la fois. Généralement, il s'agira de choses importantes qu'il faudra clarifier d'une manière rationnelle à l'avance. Si possible, il vaut mieux ne pas poser les premières limites dans un moment de crise. Il est préférable de la faire dans un moment calme, quand la relation parent-enfant est bonne. 2. Pour les parents, c'est une bonne idée de discuter les sanctions auparavant afin qu'il y ait constance et harmonie entre eux. 3. La constance - (persévérer) peu importe en quoi - est importante. 4. Les sanctions doivent être raisonnables (modérées et avoir un sens) et avoir un lien avec la conduite indésirable. 5. Les sanctions doivent être claires et arriver justement et rapidement en réponse à la conduite indésirable de l'enfant. Elles doivent être présentées d'une manière affectueuse et ferme. * Discuter de quelques "sanctions raisonnables" dans le groupe : Voici quelques exemples quotidiens de différents pays : L'enfant boit un autre coca sans permission. Une sanction raisonnable pourrait être que l'enfant paie le coca de son argent de poche. L'enfant détériore le jardin. Une sanction pourrait être de demander à l'enfant de s'en occuper ou de travailler dans le jardin pendant un petit moment. Un jeune enfant casse délibérément quelque chose. Une sanction raisonnable pourrait être que l'enfant ramasse les débris sans commentaires ou autre attention. L'enfant frappe un autre enfant sans avoir été provoqué. Quelques-unes parmi les sanctions raisonnables pourrait être: - Demander à l'enfant de quitter la pièce pour un court moment (pause). - Retirer un privilège à l'enfant pour une courte période. - Dire fermement à l'enfant "les gens n'ont pas à être frappés, si tu es contrarié, dis-le à la personne avec des mots." - Priver l'enfant d'une faveur, comme un dessert ou quelque chose de spécial pour l'enfant, etc. Sans cependant être trop répressif. - Empêcher l'enfant de jouer avec les autres pour une brève période de temps. Discuter de cela et peut-être de quelques autres sanctions qui pourraient être raisonnables dans votre situation particulière : - Souvent, Dans un premier temps les enfants accentuent leur conduite indésirable quand de nouvelles limites sont posées. La conduite commencera alors à disparaître dans les jours suivants (ou les quelques semaines), si le parent est constant. Elle peut cependant ne pas s'en aller complètement. Personne n'est parfait en continu ! - Les enfants ont besoin de moments positifs avec leurs parents - à un moment éloigné de leur inconduite. Cela n'est pas promis à l'enfant lorsqu'il se conduit bien, mais simplement donné comme un cadeau du parent à l'enfant. Cela peut être bref - 10 minutes peuvent suffire - cela peut consister à raconter une histoire ou à jouer à un jeu - faire un puzzle ensemble - ou toute autre chose. De tels moments positifs devraient faire partie de la routine familiale. - Les enfants qui ont l'expérience de limites raisonnables et cohérentes semblent se sentir plus en sécurité. C'est un constat général des psychologues pour enfants. Les limites cependant ne devraient pas être exagérées. En d'autres termes, l'enfant doit avoir des règles, mais pas trop et pas des règles trop rigides - Les actions positives (la bonne conduite) doivent être remarquées et louées car, "...donner du coeur à l'enfant et l'encourager est de la plus haute importance..." ('Abdu'l-Baha). Cela tend à renforcer et à accroître la fréquence de leurs actions positives. - Il faut éviter d'argumenter avec un enfant car argumenter est souvent plus une lutte pour le pouvoir et une forme d'attention négative. L'attention négative (argumenter ou punir) peut en fait accroître la tendance à argumenter de l'enfant. Il vaut mieux dire les choses fermement, calmement et clairement et attendre l'obéissance, plutôt que d'entrer dans une discussion. Quelques-unes des approches données ci-dessus peuvent être utiles si l'enfant n'obéit pas. * Exercice: Dire "non" et faire des "corrections" Discuter de la manière de gérer les situations ci-dessous, en prenant en considération les suggestions proposées ci-dessus. A. La famille participe à une rencontre entre amis. L'enfant de 4-5 ans frappe un autre enfant. Le parent doit gérer la situation. Discuter des manières de le faire en prenant en considération les suggestions ci-dessus. Quels peuvent être les sentiments d'un parent dans une telle situation ? B. La mère est dans un magasin et l'enfant commence à crier après qu'elle lui ait refusé quelque chose (bonbon, etc.). Discuter des différentes options pour gérer la situation. * En préparation du cours suivant : Une énorme quantité d'informations a été présentée ici. Choisir une idée, une aptitude qui, pensez-vous pourrait vous être utile et faites-en l'expérience pendant la semaine qui vient. Il est nécessaire de résister à la tentation d'en retenir trop en une seule fois. En retenir moins peut être plus profitable! Note: Le groupe peut décider d'utiliser ces éléments sur deux sessions. Le travail à la maison peut alors être ajusté et répété sur la période suivante. =========================================================== VII. DEFIS PARENTAUX "L'homme est comme l'acier dont l'essence est cachée: par des admonitions et des explications, de bons conseils et une éducation, cette essence viendra à la lumière. Si, cependant, il est laissé dans sa condition première, en fait, la corrosion des désirs et des appétits le détruira." (Baha'u'llah, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 5. ) SE COMPORTER AVEC L'ENFANT BOULEVERSE : * Étude de citation: Utiliser s'il vous plaît la méthode de discussion. "Un mot peut être pareil au feu, un autre à la lumière, et l'influence que tous deux exercent dans le monde est manifeste. Par conséquent, un sage averti devrait d'abord utiliser des mots doux comme le lait afin qu'ils puissent nourrir et élever les enfants des hommes..." (Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 182.) * Lire à voix haute les passages ci-dessous, les discuter si besoin : Lorsqu'il est émotionnellement bouleversé, l'enfant se tourne souvent vers ses parents pour être réconforté et/ou aidé. Dans ces moments, l'enfant exprime souvent la colère ou des émotions déplaisantes. Écouter de tels sentiments peut être un défi pour les parents. Le groupe peut ici désirer prendre quelques minutes pour partager leurs sentiments et réactions face à de telles situations, de même que la manière dont ils les ont gérées, aussi bien avec succès que sans. - Suggestions d'un expert pour aider les enfants quand ils sont bouleversés : D'après S. Rimm. Smart Parenting (1995, Three Rivers pg 48-49) Lire ces suggestions une à une et les discuter si nécessaire : 1. Des déclarations d'acceptation peuvent calmer l'enfant - souvent, redire l'émotion de l'enfant, même si c'est une émotion tout à fait négative, est souvent vécu comme une acceptation par l'enfant. Raisonner ou chercher les causes n'est pas aussi utile. Il semble qu'accepter de "mauvais" sentiments permette à l'enfant de prendre ses distances. C'est une variante d'écoute réflexive (voir unité III, Écoute). Exemple: "Apparemment ceci te met très en colère." 2 Certains enfants se fâchent quand les parents expriment l'émotion ou la réponse "correcte". Dire ce qui précède d'une manière exagérément désinvolte ou détachée peut ne pas être salutaire. Les enfants détectent lorsque les parents ne sont pas entièrement sincères dans leur réponse. 3. Certains enfants plus jeunes préfèrent ne pas parler lorsqu'ils sont bouleversés. Pour eux, la seule présence d'un parent est un réconfort suffisant. 4. Faire un dessin de ses sentiments ou de la situation semble être utile à la fois aux enfants et aux adultes. Parler ensuite sur le dessin peut faciliter l'expression de la difficulté. 5. Exaucer le désir de l'enfant en imagination est une autre approche. Par exemple, "Si je pouvais, j'aimerais réparer ta bicyclette tout de suite" ou "Ce serait bien d'avoir un nouveau chiot, si seulement c'était possible là où nous vivons" "Ce serait agréable de ne pas aller à l'école et de jouer toute la journée" est souvent utile même si ce n'est pas possible d'exaucer les désirs dans la réalité. * Exercice: L'enfant bouleversé Les membres du groupe peuvent utiliser des situations réelles tirées de leur expérience avec un enfant bouleversé et pas facile à gérer. Un parent qui a partagé une "situation d'enfant bouleversé" peut d'abord jouer le rôle de l'enfant afin de ressentir ce que font vivre les différentes approches. Puis les rôles sont inversés afin que le parent puisse s'exercer un peu. Essayer quelques-unes des options suggérées ci-dessus dans le jeu de rôle. LE DEFI DE L'ENFANT OBSTINE : L'éducation que requièrent les enfants est un processus qui prend des années. Pour ceux dont les enfants ont grandi, ces années semblent s'être envolées et s'être transformées en souvenirs heureux. Cependant, cela peut ne pas avoir été le vécu qu'ils ont eu de l'éducation sur le moment! Pour les parents qui ont un enfant obstiné, être parent peut devenir un défi. Une règle générale est d'éviter les luttes pour le pouvoir dont le parent ne peut pas contrôler l'issue. Voici quelques suggestions (D'après S. Rimm. Smart Parenting. 1995, Three Rivers pg 48-49): 1. Utiliser l'humour est une façon de réduire les confrontations gratuites. 2. Avoir des attentes raisonnables - des attentes que l'enfant lui-même trouve généralement difficile de ne pas avoir - peut aider. 3. Établir des complicités avec l'enfant est une autre approche. Une complicité suppose que les deux travaillent pour un même objectif. Par exemple faire de petits travaux avec l'enfant. Cela ne doit cependant pas être en réponse à un refus de l'enfant de faire quelque chose qu'on lui a demandé de faire seul. L'enfant pourrait considérer que le parent cède à ses demandes, réponse parentale qui ne serait pas salutaire pour l'enfant. 4. Si la confrontation est nécessaire, faites en sorte d'en contrôler l'issue. Les confrontations devraient être prévues par les parents et chaque sanction réfléchie auparavant. Oublier la confrontation lorsqu'elle est terminée. 5. Cela pourrait être une bonne idée pour les participants de partager ici quelques exemples de leur propre expérience. Ce qui a fonctionné et ce qui n'a pas fonctionné, par exemple. DEFIS PARENTAUX: METHODE DE RESOLUTION DES CONFLITS CENTREE SUR LE PROBLEME : (D'après une méthode de résolution de problèmes en groupe.) Le groupe peut utiliser cette méthode pour gérer une situation de défi à la maison. Il peut être utile d'utiliser cette méthode dans la partie révision des futures sessions. Cela prendra de 45 minutes à 1 heure. 1. Un des participants est volontaire pour partager une courte description d'une situation qu'il voudrait changer chez lui. (Par exemple: Vous félicitez l'un de vos enfants et l'autre devient jaloux. Vous trouvez anormal d'être plus précis dans votre manière de féliciter. Vous trouvez difficile de poser des limites avec un enfant en particulier, etc.) 2. Les participants peuvent poser une question à la fois (en utilisant le procédé de la méthode de discussion autour d'un cercle) pour s'informer plus avant et comprendre la situation. (Les questions pour un accompagnement spirituel [Spiritual Companioning Questions ] de Linda Popov peuvent être utiles, comme par exemple: "Quel est votre principal intérêt? Quel est l'aspect le plus difficile pour vous? Qu'est-ce qui vous tracasse/ennuie? Qu'est-ce que cela signifie pour vous? Qu'est-ce qui s'approche de ce qui convient pour vous dans cette situation? De quelle assistance avez-vous besoin? Etc. ") 3. On demande au participant qui a exposé la situation de partager la manière dont il voit ou comprend maintenant la situation. 4. En faisant un tour de cercle, chaque participant peut donner une suggestion pour gérer la situation. Ceci dans un esprit d'amour et d'affection pour les personnes impliquées. Le groupe peut vouloir partager les manières dont d'autres ont géré une situation similaire. Vous pouvez faire plusieurs tours si besoin est. Éventuellement, les suggestions peuvent être écrites. 5. Le volontaire peut partager l'approche qu'il ou elle a prévue d'essayer à la maison, en s'inspirant éventuellement des suggestions offertes. 6. Le facilitateur peut poser des questions à la fin de l'échange pour demander : "Qu'est-ce qui est plus clair pour vous maintenant ?" "Qu'est-ce qui vous a le plus aidé pendant que l'on parlait de cette situation ?" * Planifier ce que vous pourrez travailler à la maison : Discuter par deux ce que chaque parent prévoit d'essayer avec leur ou leurs enfants lorsque la prochaine situation de défi s'annoncera. Les situations de défi sont probablement quelque chose de quotidien dans la plupart des foyers. =========================================================== VIII. ÉQUILIBRER CONTRÔLE ET INDEPENDANCE "Tout ce qui dépasse les limites de la modération cessera d'exercer une influence bénéfique." (Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 178 ) * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session. Y a-t-il des événements ou des résultats qui pourraient être partagés avec le groupe ou peut-être discutés avec profit ? Il peut s'agir de défis qui ont été résolus ou non et sur lesquels le groupe peut apporter un éclairage nouveau ou dont il peut apprendre. * Exercice: Un enfant imaginaire Objectif: Faire affleurer à la conscience nos désirs de comment nos enfants "doivent être". Les enfants "réels" ne répondent presque jamais parfaitement à la manière dont nous avions imaginé qu'ils "devraient être". Ceci peut occasionner des difficultés dans les interactions parent-enfant. Prendre conscience de ceci peut nous aider à adapter nos attentes et nos attitudes envers l'enfant, afin que nous puissions nous améliorer dans l'éducation de nos enfants. Le facilitateur devra conduire cet exercice étape par étape : 1. Fermez les yeux, asseyez-vous confortablement, prenez plusieurs respirations profondes à votre propre rythme, puis progressivement, imaginez un enfant idéal. 2. Essayez de visualiser cet enfant, d'entendre sa voix. (pause) Regardez-le jouer avec d'autres enfants. (pause) Imaginez-le seul, faisant quelque chose qu'il aime. 3. Puis imaginez votre relation avec cet enfant, comment cet enfant vous répond. Pensez particulièrement à ce que sont vos attentes de cet enfant et à comment cet enfant répond à vos attentes. 4. Progressivement revenez dans la pièce et ouvrez les yeux. Écrivez alors en quelques phrases, une description de l'enfant imaginaire et de votre relation imaginaire avec cet enfant. 5. Qu'avez-vous appris de cet exercice ? Partagez quelques aspects de ce que vous avez imaginé avec les autres dans le groupe. LIMITES ET CHOIX : Beaucoup de ce qui suit est lié aux principes abordés dans les citations ci-dessous. Les lire à voix haute plusieurs fois. Chaque participant peut ensuite partager les pensées qu'elles lui inspirent. Lire après cela l'information qui suit. "Tout ce qui dépasse les limites de la modération cessera d'exercer une influence bénéfique." (Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 178) "L'enfant ne doit pas être accablé ou blâmé parce qu'il n'est pas encore formé, il doit être élevé patiemment." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur la vie familiale, p. 13.) Le célèbre pédiatre, le Dr. Spock, dans son livre "Un monde meilleur pour nos enfants" déclare que les enfants les mieux élevés sont ceux dont les parents sont clairs concernant ce qu'ils attendent de leurs enfants, et procèdent avec gentillesse. (Spock, B. cité dans S. Rimm. Smart Parenting.Three Rivers, 1995, p. 80.) Trop de contrôle sur l'enfant peut conduire à la dépendance, alors que trop peu de contrôle peut conduire à une sorte d'anarchie et faire du tort à l'enfant. Cependant, le "juste" niveau de contrôle et de liberté n'est pas constant et change à mesure que l'enfant se développe et mûrit. Un spécialiste lie ceci à la lettre "V" : "Visualisez la lettre V comme modèle pour guider la quantité d'éloges, de pouvoir et de liberté accordée à votre enfant. Quand... [les enfants] sont jeunes ils commencent au pied du V avec peu de louanges, une liberté et un pouvoir limités et des choix réduits. Quand ils gagnent en maturité et sont capables d'assumer plus de responsabilités, les bords limites du V s'écartent, leur laissant progressivement une liberté et un pouvoir croissants, bien que dépendants encore des limites parentales... Ils sont ainsi plus compétents et ont plus d'assurance pour évoluer hors du V dans l'indépendance adulte et la prise de décision personnelle". (Quelques idées adaptées de S. Rimm. Smart Parenting. Three Rivers, 1995. p. 3.) Dans certains pays occidentaux, un problème est que, dans beaucoup de familles, on permet aux enfants -ou bien ils ont acquis - une indépendance inappropriée. Ceci est arrivé probablement pour de multiples raisons. En tout état de cause, certains parents doivent réaliser qu'ils ont besoin d'établir un contrôle plus sain, plus apte à prendre en compte le développement correct de l'enfant. Quelquefois cela peut être un défi car, pour les parents, il s'agit d'un processus actif auquel l'enfant résiste souvent vivement. Si c'est le cas dans votre famille, il serait sage de vous concentrer sur un ou deux points seulement. Cela suffira souvent à changer la situation, parce que les résultats du travail sur un point se généralisent souvent aux autres. Vous devez maîtriser les résultats du ou des points sur lesquels vous choisirez de vous concentrer. L'objectif n'est pas de casser la volonté de l'enfant, mais de ne pas lui permettre d'exercer sa volonté d'une mauvaise manière. Une forte volonté correctement utilisée, est une qualité précieuse qui peut servir aussi bien l'enfant que les autres. Le problème est d'aider l'enfant volontaire à utiliser sa volonté d'une manière positive. Tant que les enfants ne pensent pas encore comme des adultes, ils ont besoin qu'on leur présente des choix adaptés à leur âge. Cela peut être une bonne idée de donner à l'enfant le choix entre deux options, en restant cependant dans les limites du raisonnable. Quand il n'y a pas de choix, dire aux enfants d'une manière précise et ferme, ce que vous attendez d'eux. Néanmoins, les enfants devraient avoir la permission de faire ce qu'ils peuvent faire eux-mêmes afin de prendre confiance en eux-mêmes et de développer leurs aptitudes. Ils ont besoin de liberté pour pouvoir faire leurs propres choix dans un sens qui soit en harmonie avec leur propre développement. En outre, les enfants ont parfois besoin de penser par eux-mêmes car "Fournir instantanément toutes les réponses peut être stérilisant. Laissez l'enfant penser un peu" ('Abdu'l-Baha, extrait d'un discours donné dans une école.) ccorder aux enfants quelque liberté de pensée intérieure (for intérieur) est aussi une bonne idée. TACHES ET OBJECTIFS DE L'EDUCATION PARENTALE : Ce qui suit est une suggestion sur la manière dont les enfants devraient être élevés, les enfants qui sont "comme la branche est verte et tendre, elle grandira dans la direction où vous la conduisez " ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 42.) "Enseignez-leur le travail et l'effort, accoutumez-les aux épreuves. Conseillez-leur de se consacrer à des affaires de grande importance et inspirez-leur d'entreprendre des études profitables au genre humain." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 24.) Cependant, les enfants restent des enfants. Ils ont aussi besoin de temps pour rire, jouer et juste se divertir. Évidemment, être capable de rire et de jouer est aussi très utile à un adulte! Certaines "tâches" comme trouver de nouvelles manières de faire les choses ou utiliser des capacités créatrices pour faire quelque chose de nouveau et d'unique requièrent un "grain de folie". Ainsi, les "grains de folie" sont partie intégrante de l'enfance et aident à rendre l'exploration et la création plus accessibles. (D'après S. Rimm. Smart Parenting. Three Rivers, 1995. p. 284.) Le travail qui a besoin d'être fait mais n'est pas très drôle, peut être fait en compagnie des parents. Ainsi, faire quelque chose ensemble laissera plus de souvenir que le travail lui-même. Lutter pour s'améliorer soi-même à la fois personnellement et dans les diverses activités de la vie est quelque chose qui doit être développé chez l'enfant. Il faudra cependant veiller à ce que les relations avec les autres restent aussi non-compétitives que possible. Aider les enfants à voir et à apprécier que les autres sont uniques et qu'eux-mêmes sont uniques est une manière d'y parvenir. Ceci n'est pas une tâche facile, en particulier dans les sociétés occidentales actuelles qui sont très compétitives. * En préparation du cours suivant : Réfléchissez à l'exercice du début de la session, "un enfant imaginaire". A-t-il apporté quelque chose de nouveau dans la relation que vous avez avec votre ou vos enfant(s)? Choisissez un point sur lequel l'enfant ne répond pas à vos attentes. Trouvez dans cet enfant une qualité digne d'être louée. Chaque fois que la conduite indésirable survient, faites un effort pour consciemment "voir, entendre ou sentir" cette qualité digne d'éloges chez l'enfant avant toute action pour corriger la conduite indésirable. =========================================================== IX. ÉTIQUETTES ET CONTEXTES "INAMICAUX" * Étude de citation: Lire ce qui suit et en discuter les implications pendant quelques minutes. "Un mot peut être pareil au feu, un autre à la lumière, et l'influence que tous deux exercent dans le monde est manifeste. Par conséquent, un sage averti devrait d'abord utiliser des mots doux comme le lait afin qu'ils puissent nourrir et élever les enfants des hommes..." (Baha'u'llah, Les tablettes de Baha'u'llah, p. 182. ) * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session. Y a-t-il quelque chose depuis la dernière réunion que les participants aimeraient partager avec le groupe? Cela peut être une réussite, un défi non résolu ou des faits qui restent incertains. * Lire et discuter si nécessaire: "L'enfant ne doit pas être accablé ou blâmé parce qu'il n'est pas encore formé, il doit être élevé patiemment." ('Abdu'l-Baha, Compilation sur la vie familiale, p. 13. ) Être patient avec nos enfants n'est pas toujours facile. L'enfant peut faire une bêtise juste quand le parent a le moins d'énergie pour gérer la situation (le parent a eu une longue journée de travail, des invités arrivent, le parent ne se sent pas bien, etc.) Un environnement négatif dans lequel les enfants ont fréquemment été étiquetés comme "méchants" n'est pas un environnement favorable à leur croissance et à leur développement. Lorsque les choses sont difficiles, il est aisé de s'irriter et d'étiqueter l'enfant "paresseux, idiot, méchant, irréfléchi, médiocre, négligent," etc. Il est arrivé à la plupart d'entre nous qui sommes parents de perdre patience et de faire exactement cela. Si nous avons perdu notre calme de manière flagrante, en général nous le regrettons. Il est probable qu'en arriver là occasionnellement ne blesse pas sérieusement. Mais si l'enfant est régulièrement étiqueté d'une manière négative ou "limitatrice", cela peut nuire sérieusement à son image de soi et à son développement. Cela peut être le cas lorsque les parents ont une idée préconçue négative sur l'enfant, fondée ou non. Les jugements négatifs sur un enfant peuvent l'affecter pour la vie. Les assertions des parents à propos de leur enfant, qui le modèlent (brillant, séduisant, lent, incapable, intrépide, insignifiant, bon, etc.), ne sont pas toujours pleinement conscientes. Nous 'voyons' l'enfant d'une certaine manière et l'enfant a tendance à 'se conformer' à notre 'image' de lui. La vision que nous avons de nos enfants peut ne pas toujours être en accord avec leur nature réelle. C'est comme si quelqu'un créait un moule auquel l'enfant s'adapte, moule qui peut l'accompagner tout au long de sa vie. Les étiquettes qui expriment la manière dont nous voyons l'enfant forment les côtés du moule auquel l'enfant se conforme. L'ancienne coutume chinoise de bander les pieds des filles est un exemple de la manière de faire un moule qui ne correspond pas à la réalité. Le résultat était des petits pieds, mais aussi des pieds source de douloureux problèmes lorsque l'enfant avait grandi et qui limitaient considérablement les mouvements de la fille. Un professeur, persuadé qu'un enfant normal est particulièrement brillant, conduit souvent l'enfant à faire mieux à l'école que ses capacités ne le laisseraient supposer. Inversement, un enfant normal que le professeur estime peu doué, réussit en général moins bien à l'école que ses capacités ne le laisseraient supposer. C'est à dire que nos attitudes ont une puissante influence sur la manière dont l'enfant développe ses potentialités. Les parents qui utilisent un étiquetage négatif ont souvent eu eux-mêmes une expérience similaire lorsqu'ils étaient enfants. Étiqueter est un processus appris, qui donc peut être désappris. Surmonter cette manière de faire n'est pas facile, mais c'est un processus qui conduit à la croissance personnelle. Rappelons-nous, "l'un des principes les plus encourageants de 'Abdu'l-Baha où il dit que nous devrions essayer de faire de chaque pierre d'achoppement un marchepied pour progresser." (De la part de Shoghi Effendi, dans Vivre la vie, p. 37.) Le processus d'étiquetage se développe souvent à travers des générations et exige des efforts opiniâtres pour disparaître. Travailler avec cette pierre d'achoppement (l'étiquetage négatif) dans notre histoire personnelle peut être un 'marchepied' pour progresser et nous aider à aller plus loin dans notre propre développement. Cependant, quiconque a sauté d'une pierre à l'autre dans un torrent sait que le saut demande un effort, un peu d'audace et que parfois, il se termine par une glissade dans l'eau froide. Il faut alors grimper sur la pierre suivante afin de continuer. * Étude de citation: Lire plusieurs fois et discuter brièvement. "Dans la nature, le mal n'existe pas, tout est bon; même des qualités et un naturel qui, en général, sont blâmés, et qui pourtant sont une nécessité essentielle de certains humains, ne sont pas en réalité blâmables. Ainsi, dès le début de sa vie, on peut remarquer clairement chez un enfant qui tète, les signes de l'envie, de la colère, de la domination. Alors, le bien et le mal ont été créés dans la réalité de l'homme, et cela est contraire au bien absolu dans la création et la nature pourra-t-on dire. La réponse à cela c'est que l'envie, qui est la demande de quelque chose de plus, est une qualité louable pourvu qu'elle s'exerce à propos. Par exemple, si un homme a l'envie d'apprendre les sciences et le savoir, ou de devenir clément, généreux et juste, cela est très louable...tandis que s'il ne se sert pas de ces qualités pour de bons propos, elles sont blâmables." ('Abdu'l-Baha, Les leçons de Saint Jean d'Acre, p. 246.) VOIR LE POSITIF DANS L'ENFANT : Voir chaque enfant du côté négatif peut avoir des effets destructeurs. Il est important que le parent 'voit' l'enfant et les qualités de l'enfant sous une lumière positive. Cela aide l'enfant à développer une saine image de soi. Cela ne veut naturellement pas dire que les parents doivent accepter et approuver les actions négatives de l'enfant (voir la section sur la pose de limites et sur les attentes d'excellence). Voir un enfant comme la 'cause' des difficultés de la famille s'appelle chercher un bouc émissaire. Il est vital que l'enfant ne soit pas étiqueté ou qu'il ne pense pas être la source des 'problèmes' de la famille. AIDER L'ENFANT A DEVELOPPER UNE IMAGE POSITIVE DE LUI-MEME : Ci-dessous, quelques suggestions pratiques pour aider l'enfant à développer une image positive de lui-même. Elles ont été recueillies dans les déclarations de plusieurs spécialistes. Cela pourrait être une bonne idée de discuter quelques-unes de ces suggestions et peut-être même de considérer le rôle joué par certaines d'entre elles dans l'ensemble. 1. Commenter les actions positives de l'enfant de manière à lui communiquer une image positive. 2. Fournir des situations où l'enfant peut s'éprouver sous un jour favorable. 3. Il vaut mieux ne pas comparer les enfants les uns aux autres (Exemples: Ta soeur est tellement propre et soigneuse et pas toi. Ton frère est si bon en sport et toi tu es toujours assis à la maison. Ton ami est... alors que toi..., etc.). Il vaut mieux décrire ce que vous voyez plutôt que d'étiqueter l'enfant d'une manière ou d'une autre, ce qui pourrait limiter ou influencer d'une manière négative l'image de soi de l'enfant. 4. Quand vous voyez le positif chez un enfant, c'est bien d'en parler. Quand vous voyez le négatif, limitez-le ou ignorez-le. 5. Certains enfants ont des talents particuliers. Cela nécessite d'en prendre conscience et de les développer, mais d'une manière qui n'empêche pas les autres enfants de se développer aussi dans ce domaine. Les personnages qui nous sont attribués dans notre enfance, comme l'élégant, le muet, le désordonné, celui qui jamais... persistent souvent à l'âge adulte et peuvent même influencer l'éducation parentale de la génération suivante. * Exercice de groupe : Trouver l'or Recadrer est une technique par laquelle quelqu'un essaie de trouver le positif, "l'or" dans une action ou une situation apparemment négative. Cela aide celui qui recadre à voir la personne différemment. Cela peut être très encourageant pour l'autre personne. 1ère partie : Le groupe (3-4 personnes) devra d'abord faire une liste de qualificatifs qui ne sont pas considérés comme étant positifs. Par exemple: têtu, soupçonneux, maniéré, péremptoire, susceptible, désordonné, bavard, glouton, etc. Ensuite, pour chacun de ces qualificatifs négatifs, trouver un qualificatif positif. Exemple : Têtu peut être vu comme "qui n'abandonne pas facilement." Susceptible peut être vu - utilisé de manière appropriée comme "Sensible aux pensées et aux sentiments des autres." Peureux comme "conscient des conséquences possibles." etc. 2ème partie : Chaque personne partage alors un trait de caractère qui lui appartient et dont elle n'est pas très fière. Les deux autres personnes du groupe de trois y trouvent "l'or", c'est à dire comment ce trait peut être vu positivement ou utilisé d'une manière positive. 3ème partie : Puis chacune des personnes considère un trait de caractère qui lui déplaît, chez un membre de sa famille,. Chacun cherche alors le positif dans ce trait et comment il peut avoir de la valeur pour les autres. Réflexions : Cet exercice souligne que le pire en nous peut, potentiellement, être une grande force. Identifier et nous concentrer sur le côté positif d'une caractéristique nous permet d'apprécier ce trait chez les autres sous un nouvel éclairage. Par exemple, un enfant peut attirer une attention positive pour quelque chose de similaire à ce qui précédemment attirait une attention négative. L'enfant peut alors apprendre à utiliser la caractéristique d'une manière positive. * En préparation du cours suivant : Réfléchissez sur le contenu présenté ici. Trouvez un domaine particulier lié à l'étiquetage ou à une caractéristique indésirable et essayez de travailler dessus dans les prochaines semaines. Cela peut être un point négatif particulier chez vous-mêmes ou chez l'un de vos enfants. En utilisant les données ci-dessus construisez-vous un plan d'action pour travailler sur ce côté négatif. L'écrire. Il peut être utile de partager ce plan avec une autre personne du groupe. =========================================================== X. ATTENTES ET OBEISSANCE * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session. Y a-t-il des événements ou des sujets qui peuvent être partagés avec profit et peut-être discutés avec le groupe? Il peut s'agir de réussites ou de défis non résolus que le groupe peut éclairer et/ou dont le groupe peut apprendre. À PROPOS DE PERFECTION : Bruno Bettleheim, autorité dans le domaine de la psychologie de l'enfant, écrit : "Il ne faut pas désirer avoir des enfants parfaits pas plus que nous ne devrions vouloir nous-mêmes être des parents parfaits. La perfection n'est pas accessible aux êtres humains ordinaires." (B. Bettleheim, cité dans Kitzinger S. & Kitzinger C. Tough Questions, Boston: Harvard Press, 1991, p. 73-74). Il est important que les parents se souviennent de ceci lorsqu'ils considèrent leurs efforts d'éducation et la façon dont leurs enfants y répondent. "Ils [les enfants] doivent être constamment encouragés à atteindre tous les sommets des réalisations humaines; ainsi, dès leur plus jeune âge, ils seront formés à poursuivre de nobles buts, à se conduire correctement, à être chastes, purs et sans tache, et apprendront à faire preuve de détermination et de fermeté d'intention en toutes choses. Qu'ils évitent les plaisanteries et le badinage pour progresser sérieusement vers les buts qu'ils poursuivent afin qu'en toutes circonstances, ils se montrent fermes et résolus." (Sélection des écrits de 'Abdu'l-Baha, p. 134.) * Exercice : Réflexion sur les attentes et l'obéissance. Cet exercice doit être mené par le facilitateur. Compter entre 15 et 20 minutes. Les parents s'attendent souvent à ce que leurs enfants leur obéissent de la même façon qu'eux-mêmes ont obéis à leurs parents. Cependant, certains d'entre nous qui, enfants, ont eu de mauvaises expériences, ont peut-être pris la décision de ne jamais traiter leurs enfants comme eux-mêmes l'ont été. Allant parfois même trop loin dans cet extrême. 1. Rappelez-vous la façon dont votre mère s'attendait à ce que vous lui obéissiez. Notez les sentiments et les pensées qui vous viennent à ce propos. 2. Maintenant pensez à la façon dont votre père s'attendait à ce que vous lui obéissiez. Notez les sentiments et les pensées qui vous viennent à ce propos. 3. Notez la façon dont vous vous attendez à ce que vos enfants vous obéissent et ce que vous ressentez lorsqu'ils ne vous obéissent pas. 4. Avez-vous découvert quelque chose d'intéressant? Discutez avec le groupe des aspects que vous voulez bien partager avec lui. DISCUSSION SUR L'OBEISSANCE : L'obéissance peut-être un sujet épineux pour les parents. D''autant plus que la société occidentale est assez permissive. Les représentations de l'obéissance peuvent également varier d'une culture à l'autre. * Tâche du groupe: Chaque participant écrit le mot "obéissance" au milieu d'une feuille de papier. Dessinez des lignes qui en sortent comme les rayons d'une roue de vélo et écrivez sur chaque rayon les associations qui vous viennent spontanément à l'esprit. Discutez de cet exercice avec votre groupe et lisez l'information ci-dessous. Les attentes que nous avons concernant le niveau d'obéissance de nos enfants, doivent être tempérées par la sagesse et la modération. Ainsi, les mises au point avec des enfants ne doivent pas être ponctuées par l'utilisation de: "... pouvoir arbitraire, mais [plutôt] un esprit de franchise et de consultation affectueuse" (Shoghi Effendi, lettre du 23 février 1924). Il n'en demeure pas moins que les enfants doivent obéir à leurs parents. Le développement des enfants peut être perturbé s'ils n'apprennent pas à obéir. Les attentes concernant la morale, le comportement social, les responsabilités dans la famille, les habitudes en rapport avec l'école, doivent être exprimées clairement à l'enfant. Ceci peut se faire de manière explicite et/ou à travers l'approbation et la désapprobation du comportement. S'attendre à une obéissance aveugle de la part de l'enfant peut aboutir à une trop grande dépendance de sa part. L'obéissance doit découler d'une relation d'affection et d'amour entre les enfants et les parents. LORSQU'UNE OBEISSANCE IMMEDIATE EST NECESSAIRE : Cependant, lorsque vous avez besoin d'une réaction immédiate de la part de votre enfant, il peut être utile d'énoncer clairement ce que vous voulez qu'il fasse et pourquoi. Par exemple: "J'aimerais que tu nettoies la table de la cuisine tout de suite" (ce que vous voulez et quand) " pour que je puisse préparer le dîner" (pourquoi). Ou encore: "Tu dois éteindre la télévision et mettre de l'ordre tout de suite" (quoi et quand) "parce que nous partons dans une demi-heure pour rendre visite à Mamie" (pourquoi). Faites un tour rapide du groupe pour que chaque participant puisse appliquer ce principe à une situation de son choix (arroser le jardin, tondre la pelouse, donner à manger au chien, nettoyer la salle de séjour, faire la vaisselle, etc.). INFLUENCES CULTURELLES : Traditionnellement les représentations de l'obéissance sont très liées à la culture. Dans certaines tribus africaines, par exemple, la tradition veut que l'on obéisse aux anciens, non parce qu'ils sont âgés, mais parce qu'ils ont, dit-on, des contacts avec les mondes spirituels. Au contraire, certaines tribus amérindiennes attendaient et encourageaient une extrême auto-suffisance de la part de l'individu, du type de celle qui leur serait nécessaire à l'âge adulte (D'après Tough Questions, Kitzinger and Kitzinger Boston: Harvard Press, 1991, p .73-74). Des attitudes similaires existent chez d'autres peuples autochtones du Nord. LES CAPACITES DES ENFANTS ET NOS ATTENTES : "Voyez en l'homme une mine riche en gemmes d'une inestimable valeur. Mais, seule, l'éducation peut révéler les trésors de cette mine..." (Extrait des écrits de Baha'u'llah, CXXII.) Les capacités des enfants varient. Elles devraient être reconnues. C'est un des rôles éducatifs des parents que d'aider les enfants à prendre consciences de leurs capacités et à les utiliser. Les enfants handicapés ne se réduisent pas à leur handicap. Ils sont plus que leur seul handicap. Là encore, le rôle des parents est de voir et de reconnaître les capacités de l'enfant, afin qu'elles puissent se développer, en dépit du handicap. ATTENTES D'OBEISSANCE TROP RIGIDES : Les enfants de familles très strictes dans lesquelles l'accent est mis sur l'obéissance à des règles conventionnelles, ont plus de probabilités de craindre la désapprobation et la punition et offriront moins leur aide [à ceux qui sont dans le besoin]. Ceux qui auront été encouragés à être indépendants et autonomes et à remettre en cause les bien-fondés des règlements, auront tendance à faire preuve d'initiative et à apporter de l'aide dans des situations similaires (Kitzinger and Kitzinger, Tough Questions. Boston: Harvard Press, 1991, p. 24). Sur certains points, il est nécessaire que les enfants obéissent à leurs parents. Par exemple, sur tout ce qui concerne la sécurité de l'enfant. Dans d'autres situations, les parents peuvent juste donner à l'enfant l'information nécessaire et le laisser faire son choix librement. LORSQU'IL N'Y A PAS D'ATTENTES D'OBEISSANCE : Parfois, les parents ne s'attendent pas vraiment à ce que leurs enfants leur obéissent. Peut-être les enfants en sont-ils arrivés à ignorer les ordres et les demandes de leurs parents. Peut-être les parents ont-ils jeté l'éponge et n'ont-ils jamais fait suivre la désobéissance d'aucune conséquence ou réprobation. Peut-être même sont-ils devenus 'aveugles' à ce qui se passe. Il est probablement nécessaire que les parents qui se trouvent dans cette situation ramènent les ordres et les demandes qu'ils font à leurs enfants au minimum. Mais en même temps, ils doivent être vigilants et amener leurs enfants à leur obéir. Lorsqu'ils demandent quelque chose à l'enfant et que ce dernier n'obéit pas, ils doivent faire suivre cette désobéissance de conséquences. Les ordres et demandes d'obéissance doivent cependant être raisonnables. Ceci a été abordé avec plus de détail dans la section précédente concernant les limites. Si besoin est, vous pouvez vous référer à nouveau à cette section. * En préparation du cours suivant et dernières réflexions : Chaque participant devrait prendre cinq minutes pour réfléchir à ses attentes concernant l'obéissance de ses enfants, à la lumière de ce qui a été vu ici. Y a-t-il chez vous des situations concernant la question de l'obéissance qui pourraient être améliorées? Si c'est le cas, prenez-en note. Choisissez une de ces situations pour travailler dessus. Chercher à changer plus d'une situation à la fois aboutira sans doute à un échec. Faites donc les choses simplement! Vous n'êtes pas obligés de partager sur ces points avec le groupe, sauf si vous voulez en parler ou bien si vous voulez avoir un retour concret sur certains points. =========================================================== XI. GERER LA RIVALITE ENTRE ENFANTS "Tous les droits et prérogatives [de chaque membre de la famille] doivent être préservés, en même temps que doit être entretenue l'unité de la famille. On doit considérer le tort causé à l'un comme un tort causé à tous; ...l'honneur de l'un comme l'honneur de tous." ('Abdu'l-Baha, dans Promulgation of Universal Peace, p. 163, traduction de courtoisie.) * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session. Y a-t-il des événements ou des sujets qui peuvent être partagés avec profit et peut-être discutés avec le groupe ? Il peut s'agir de réussites ou de défis non résolus que le groupe peut éclairer et/ou dont le groupe peut apprendre. Votre groupe souhaite peut-être utiliser la méthode décrite dans le chapitre intitulé: "le défi d'être parent". * Étude de la citation : Étudiez l'énoncé suivant en utilisant la méthode de discussion. "Le ciel de la vraie compréhension resplendit de l'éclat de deux luminaires : la tolérance et la droiture." ( Baha'u'llah, dans Tablettes de Baha'u'llah, révélées après le Kitab-i-Aqdas, p. 178.) * Question : (à aborder après la discussion ou peut-être en fin de soirée) En quoi cette citation est-elle en rapport avec le sujet et avec la tâche et le but que représente le fait d'être parent? DISPUTES ET CONFLITS INTENSES ENTRE LES ENFANTS : Il est à la fois déplaisant et difficile pour les parents que leurs enfants se battent et/ou expriment des sentiments négatifs et de la jalousie les uns envers les autres. Cela suscite souvent des sentiments forts chez les parents vis-à-vis des enfants. Par exemple, il peut y avoir un désir intense de punir l'un d'eux voire les deux. Il peut également y avoir le souhait de protéger celui qui, selon les parents, est la "victime" de l'agression ou de la jalousie de l'autre enfant. Généralement, ces approches n'apportent pas le succès espéré. Cependant, elles sont parfois nécessaires. L'une des raisons pour lesquelles cette façon de gérer la dispute ne fonctionnent pas est que les parents ne sont pas toujours conscients de ce qui se passe entre les enfants dans une situation donnée. Les parents prennent souvent conscience de l'existence d'un conflit lorsqu'ils entendent un hurlement, un cri ou les pleurs des enfants. Ce qui se passe avant ce moment n'est généralement pas entièrement clair pour eux, et la raison du conflit encore moins. Si le parent réagit trop rapidement, sans comprendre la situation, la réaction ne sera probablement pas la plus appropriée. Cela peut-être une bonne idée que le parent parle avec l'enfant qui semble être "l'agresseur" et qu'il lui dise ce qu'il a éprouvé et ressenti. Il faut attendre pour cela de ne plus être trop en colère contre l'enfant. L'approche suivante est adaptée d'un livre sur le sujet (Faber, A. & Mazlish E. Siblings Without Rivalry. New York: Avon Books, 1998). Une première étape est d'autoriser l'enfant à extérioriser ses sentiments négatifs en toute liberté. L'enfant ne devra pas être blâmé d'avoir ces sentiments, mais plutôt ils devront être entendus. Bien que cela puisse sembler difficile, il n'est pas souhaitable de couper la parole à l'enfant lorsqu'il exprime quelque chose que nous ne voulons pas entendre. Essayez de voir derrière ses mots et son comportement le message qu'il vous transmet. Souvent, le fait d'insister sur les bons sentiments que devrait exprimer un enfant conduit à étouffer les mauvais sentiments, ce qui, à long terme, est négatif, tandis que le fait d'autoriser les enfants à exprimer ces sentiments négatifs peut laisser aux bons sentiments la place pour s'installer. C'est comme lorsque nous sommes autorisés à "vider notre sac": un processus positif peut alors commencer. Dites quelque chose à l'enfant pour qu'il comprenne que ses sentiments ont été entendus : Par exemple, "Tu sembles être particulièrement furieux" ou en affirmant un souhait ou une volonté, "Tu souhaites qu'il te demande ton avis avant de faire... (ceci ou cela) ". Le parent peut également poursuivre avec une suggestion telle que "Pourquoi n'essaierais-tu pas, ne ferais-tu pas... ?" Les suggestions ne marchent pas toujours si elles arrivent trop tôt, avant que "le sac" de l'enfant soit "vidé". "Chaque fois qu'une mère voit que son enfant a bien fait, qu'elle le loue et l'applaudisse et réjouisse son coeur, et si le moindre trait indésirable se manifestait, qu'elle conseille l'enfant, le punisse et emploie des moyens basés sur la raison, même un léger châtiment verbal si cela s'avère nécessaire. Il n'est pas permis cependant de frapper un enfant ou de le vilipender, car le caractère de l'enfant sera totalement perverti s'il est sujet à des coups et des insultes." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p 42.) DISPUTES : Les disputes entre enfants peuvent se produire pour différentes raisons. Ce peut être l'ennui, la jalousie, le désir d'attirer l'attention du parent, etc. qui met le processus en marche, bien que le parent ne puisse pas complètement discerner ce qui a déclenché la dispute. Les petites disputes devraient, si possible, se régler entre les enfants, sans que les parents n'interviennent. Si cela n'est pas possible, les enfants devraient être séparés pendant un moment (15-30 minutes). Les parents ne doivent pas prêter trop d'attention aux petites chamailleries, car cela ne sert qu'à les prolonger ou à les intensifier. Les querelles plus importantes doivent par contre être arrêtées par les parents. Toutefois, si les disputes et les chamailleries persistent selon un modèle bien établi, les parents devraient aider activement les enfants à changer leur manière d'être ensemble. Si cela n'est pas fait, les enfants peuvent s'habituer à fonctionner selon ce type d'interactions négatives. Cela exige de la part des parents une analyse de la situation, une réflexion sur ce qui doit être fait et qu'ils guident les enfants pour mettre en place un changement dans leur relation. Des règles claires doivent être établies concernant les disputes et chamailleries entre les enfants. Cela doit mis en place au cours d'une réunion avec les enfants, à un moment où ils sont calmes. Ne pas frapper est une règle absolue. Les enfants devraient être séparés lorsque la situation devient dangereuse. Les enfants ont besoin que l'on arrête les coups (une pause est parfois nécessaire à ce moment-là) et qu'on les aide à utiliser les mots pour s'exprimer plutôt que de recourir aux coups. Parfois, un enfant en train de se battre peut dire "on s'amuse à se battre". S'amuser à se battre devrait durer aussi longtemps que les enfants le souhaitent tous les deux. Cela doit s'arrêter dès qu'un enfant en exprime le désir. Se battre est parfois une tentative d'impliquer le parent. Si tel est le cas, l'intervention du parent comme médiateur peut en fait intensifier la dispute entre les enfants. Les parents doivent définir des lois claires sur le niveau de bruit et sur les comportements tolérés. Les enfants devraient être séparés (pendant environ 15-30 minutes) si ces limites sont dépassées. Ces limites doivent être appliquées par le parent de façon persévérante. Si vous choisissez d'intervenir, parmi les interventions possibles, vous pouvez envisager : 1. Encourager l'enfant à exprimer ses sentiments par des mots. Cela peut demander votre encouragement actif. Utiliser des mots pour exprimer ce que l'enfant a vécu avec ces mots et de cette manière lui permettre de l'exprimer. Exemple, "Oh, on dirait que cela t'a blessé !!". Lorsque l'enfant est en train de frapper ou sur le point de le faire, lui dire: "Dis à Jeanne ce que tu ressens avec des mots au lieu de lui donner des coups". 2. Changer la perception que l'agresseur a, de la situation : Par exemple, "Ton petit frère / ta petite soeur est là pour être aimée, pas pour être frappée / poussée / blessée" Une explication de l'état d'un autre enfant (il / elle est endormi(e) ou fatigué(e) par exemple), peut réduire l'agression dirigée contre cet enfant. 3. S'impliquer conjointement dans une action commune peut conduire des enfants à une plus grande proximité (une surprise pour un parent, un cadeau pour une grand-mère, quelque chose pour le voisin, se préparer pour recevoir des invités, préparer quelque chose de bon à manger, etc.) 4. Parfois, il peut être nécessaire de séparer les enfants pendant un moment sans leur accorder plus d'attention que nécessaire dans ce processus. D'autres réponses peuvent être encore plus utiles en raison du fait que: "Il est nécessaire de consulter en toutes choses..." (Baha'u'llah) La consultation peut inclure les deux parents, les enfants, un spécialiste, ou parfois d'autres membres de la famille. Il revient aux parents de décider avec qui il est le plus approprié de consulter. Une étude a montré que les familles qui réussissent le mieux à résoudre les problèmes familiaux ont essayé plusieurs stratégies, ont eu besoin de plus de temps pour arriver à un accord et ont atteint plus d'accords satisfaisants toute la famille. [Blechman et McEnroe, 1985]. * Exercice : Jeu de rôle sur la rivalité entre enfants Le groupe peut discuter du contenu présenté ci-dessus. Ensuite les participants jouent une situation dans laquelle des enfants se battent. Essayez, dans le jeu de rôle, quelques-unes des approches suggérées ci-dessus. * Situations pour le jeu de rôle : Deux enfants de 3 et 5 ans se battent. Vous voyez l'enfant de 5 ans donner un coup à l'enfant de 3 ans. Un participant joue le rôle du parent et deux autres jouent ceux des enfants. Un enfant de 4 ans s'empare du jeu avec lequel joue un enfant de 6 ans. Cela provoque des cris et la colère de l'enfant de 6 ans. Un participant joue le rôle du parent et deux autres ceux des enfants. Un enfant de 5 ans vient vous voir en hurlant, disant que l'enfant de 8 ans (qui a des copains qui lui rendent visite après l'école) l'a poussé par terre. À nouveau, un participant joue le rôle du parent et deux autres ceux des enfants. Après le jeu de rôle, le groupe peut discuter de ce qu'il a éprouvé et ressenti en jouant ces différents rôles. Quel effet les approches suggérées ont-elles eu? Que peut-on essayer d'autre dans des situations similaires à la maison? Si la rivalité entre enfants est un problème chez vous, essayez une ou deux des idées de ce chapitre avant la prochaine session. =========================================================== XII. DEVELOPPEMENT MORAL ET COURTOISIE. "Il faut forger de bons caractères." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p 19.) * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session : Y a-t-il des événements ou des sujets qui peuvent être partagés avec profit et peut-être discutés avec le groupe? Il peut s'agir de réussites ou de défis non résolus que le groupe peut éclairer et/ou dont le groupe peut apprendre. Vous pouvez utiliser la méthode décrite dans la section VII "le défi d'être parent". * Étude de la citation : Passez du temps à étudier la première citation ci-dessous. Réfléchissez sur l'importance cruciale de l'exemple donné par les parents. "... les parents sont les mieux placés pour façonner le développement spirituel de leurs enfants. Ils ne devraient jamais sous-estimer leur capacité à modeler le caractère moral de leurs enfants. Car ils exercent une influence indispensable par le biais de l'environnement familial qu'ils créent consciemment de par leur amour de Dieu, leurs efforts pour suivre ses lois, leur esprit de service pour sa Cause, leur absence de fanatisme et le fait qu'ils se gardent des effets corrosifs de la médisance..." (Maison universelle de justice, Message de Ridvan 2000) Lisez la citation ci-dessous et discutez sur la question suivante: Quelle peut être l'importance de l'éducation en matière de morale et de bonne conduite face à la très grande importance accordée à l'éducation officielle? "L'instruction dans la morale et la bonne conduite est de loin plus importante que l'étude livresque. Un enfant propre, agréable, de bon caractère, poli - même s'il est ignorant - est préférable à un enfant impoli, sale, méchant et cependant très versé dans les sciences et les arts." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 36.) Lisez la citation suivante: L'influence de l'instruction est comparée à l'influence du soleil sur l'arbre et le fruit. Que vous évoque cette analogie ? "... Ceci signifie qu'éduquer le caractère des hommes est un des commandements les plus importants de Dieu. L'influence d'une telle éducation est la même que celle du soleil sur l'arbre et le fruit. Il faut veiller attentivement sur les enfants, les protéger et les éduquer. C'est cela la vraie parenté et la miséricorde parentale." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 18.) ENSEIGNER LA VERACITE : La véracité est le fondement de toutes les vertus humaines. Sans la véracité, le progrès et le succès, dans tous les mondes de Dieu, sont impossibles pour toute âme. Quand ce saint attribut sera établi en l'homme, toutes les qualités divines seront également acquises. 'Abdu'l-Baha, Avènement de la justice divine, p. 38. Des études menées sur les mères ont montré qu'elles attachent une grande importance à la véracité. Elles enseignent souvent cette vertu de façon active. Il est bon de savoir que les soi-disant mensonges dits par les jeunes enfants ne sont pas toujours signes de malhonnêteté. Ils expriment souvent un refus des faits et correspondent plutôt aux souhaits de l'enfant. Cela change lorsque l'enfant mûrit. TROIS CONTRIBUTIONS AU DEVELOPPEMENT MORAL DE L'ENFANT : 1. Un attachement fort de l'enfant au parent permet le développement de la véracité ainsi que des autres vertus, à condition que la véracité (ou une autre vertu) soit récompensée, à la différence des autres actions. (Burton, R. Honesty and Dishonesty in Moral Development and Behavior, ed.T. Lickona, New York: Holt, Rinehart & Winston, 1976). 2. Extrait : "Il incombe à chaque père et à chaque mère de conseiller leurs enfants pendant une longue période, et de les orienter vers les qualités qui confèrent l'honneur éternel." (Sélection des écrits de 'Abdu'l-Baha, p. 133.) Kohlberg, un spécialiste en développement moral, suggère que le comportement moral soit discuté de telle façon que l'enfant apprenne à en apprécier les raisons et puisse alors développer son propre raisonnement moral (D'après Kohlberg, L. Moral and Religious Education and the Public Schools: A developmental view, dans, Religion and Public Education. ed. T. Sizer. Boston: Houghton, Miffin, 1967, p. 72). Il semble qu'un principe similaire souligne l'apprentissage des vertus (voir la section sur l'éloge). 3. Une autre approche est de partager avec les enfants, des histoires sur les figures morales marquantes, de sorte que l'enfant puisse s'identifier à elles et s'imprègne du comportement de ces personnes. Les héros et les saints des religions sont des exemples de telles figures. Des histoires à leur propos ont été utilisées dans ce but à travers les siècles. LA MORALE SE DEVELOPPE PAR ETAPES : (D'après Kohlberg, L. Moral and Religious Education and the Public Schools: A developmental view, dans, Religion and Public Education. ed. T. Sizer. Boston: Houghton, Miffin, 1967, p. 72). Plusieurs éléments suggèrent que la moralité est acquise et qu'elle reflète jusqu'à un certain degré la manière dont elle a été inculquée à la maison. Kohlberg décrit des niveaux et des étapes de développement moral, largement basés sur les raisons qui peuvent pousser une personne à avoir une conduite morale. Dans cette approche, les niveaux de développement moral correspondent aux raisons conduisant à ce comportement moral, ce qui équivaut à une mesure de son niveau d'indépendance vis à vis du contexte. Dans les premières étapes du fonctionnement moral, le comportement moral reflète des demandes extérieures à la personne (la société et les autres). C'est-à-dire que la personne expérimente le comportement moral comme une exigence de son environnement. Ici, le comportement moral est largement le résultat de lois extérieures ou de pression. Dans la forme la plus externe du développement moral, la personne obéit à des lois pour éviter d'être punie et s'y conforme afin d'en récupérer des bénéfices pour elle-même. Autrement dit, "tant qu'il y a peu de chance d'être "pris", c'est bon ! Ou bien, si j'agis bien, je vais recevoir...". Dans l'étape suivante du développement moral, la personne se conforme à certains standards de morale pour éviter la désapprobation des autres et parce qu'elle ressent de la culpabilité en ne s'y conformant pas. Autrement dit, "je le fais parce que les autres n'approuveront pas que je ne le fasse pas. Ou bien, si je ne fais pas cela, les autres n'apprécieront pas [ou ne m'apprécieront pas]" Enfin, il existe deux niveaux supérieurs de développement moral, dans lesquelles la personne suit des principes moraux qu'elle a acceptés pour ce qu'ils représentent. Dans le premier niveau, la personne se conforme aux principes moraux pour entretenir le respect des autres et pour le bien de la communauté dans son ensemble. Le second niveau, la personne agit d'une certaine façon pour éviter son auto-condamnation. L'acte devient lui-même la récompense. Ici, le comportement moral résulte d'un code interne de l'honneur qui est largement indépendant de la réponse des autres. À ce niveau, la personne fait ou ne fait pas quelque chose parce que "c'est juste ou ce n'est pas juste", ceci étant basé sur un code interne de valeurs ou de morale. * QUELQUES REFLEXIONS SUR LE COMPORTEMENT MORAL : Il est tout à fait possible en fait que nous ajustions le niveau moral auquel nous agissons à la situation à laquelle nous sommes confrontés. Deux exemples: conduire une voiture trop vite quand il y a peu de chances de se faire prendre, mais ne jamais voler par principe, même s'il n'y a aucun risque de se faire prendre. Un code interne de l'honneur dont nous ne dévions pas est le niveau auquel les fondateurs des grandes religions mondiales nous appellent. C'est un amour réel pour ces religions qui motive à en suivre les enseignements spirituels, bien plus que le fait de désirer recevoir quelque récompense ou d'éviter quelque punition divine. Un des résultats de l'attachement d'une personne à une croyance religieuse est qu'elle change ses actions de façon à se conformer aux enseignements religieux. Ces enseignements spirituels deviennent progressivement le code interne de l'honneur de la personne. L'un des principes de base d'une approche psychologique permettant à l'individu d'opérer des changements dans son comportement (thérapie comportementale), est qu'en changeant le comportement de quelqu'un, il s'ensuit un changement de ses attitudes et de ses pensées. L'affirmation, "si tu veux devenir noble, agis noblement" s'applique alors tout à fait! C'est là quelque chose de très réconfortant quand nous attendons que nos enfants développent un comportement noble. * Exercice : Pourquoi est-ce que j'agis 'de cette façon' ? Un moment de réflexion (10-15 minutes). Choisissez quelques situations de votre vie dans lesquelles vous avez dû faire appel à vos valeurs morales. Examinez comment vous avez agi dans chacune de ces situations et surtout, quelle a été votre motivation pour agir tel que vous l'avez fait (pourquoi aviez-vous réagi ainsi). * Exemples : Quand est-ce que je ne conduis pas un plus vite que ce que le panneau indique? Pourquoi? Est-ce que je dis des petits mensonges? Si oui, quand en dis-je et quand n'en dis-je pas? Pourquoi? Est-ce que je n'ai jamais un peu triché sur mes déclarations d'impôts? Si oui, quand est-ce que je l'ai fait, quand est-ce que je ne l'ai pas fait? Pourquoi? Est-ce que je suis toujours honnête avec mon époux? Si non, quand et pourquoi? Trouvez quelques situations de votre propre expérience. Notez votre comportement. Pourquoi avez-vous agi comme vous l'avez fait? Décrivez-les brièvement. Examinez les différents niveaux moraux et déterminez celui ou ceux ou vous vous situez. Vous vous situerez probablement à différents niveaux selon la situation. Avez-vous découvert quelque chose d'intéressant? Est-ce quelque chose mérite d'être partagé avec le groupe? COURTOISIE ET RESPECT ENVERS LES AUTRES : "La courtoisie est...la perle de toutes les vertus." (Baha'u'llah, dans Baha'i World Faith, p. 175, traduction de courtoisie.) Discutez cet énoncé en utilisant la méthode de discussion introduite au début de cette étude. La courtoisie est quelque chose qui est enseigné dans la petite enfance. "Les enfants doivent être soigneusement éduqués à se montrer parfaitement courtois et bien élevés." (Sélection des écrits de 'Abdu'l-Baha, p. 134.) Il s'agit probablement d'un processus bien plus profond que celui de développer une forme de courtoisie superficielle. Un expert écrit que "les enfants développent leurs propres codes de bonnes manières dès qu'ils comprennent ce qui fait que les autres leur montre de la considération" (Kitzinger, S & Kitzinger, C. Tough Questions, Boston: Harvard Common Press, 1991, p 17.) De fait, certains comportements sont considérés comme courtois et convenables dans certaines sociétés et pas dans d'autres. L'expression de la courtoisie doit donc être basée sur des principes plus profonds que de se conformer seulement à la société dans laquelle on vit. La courtoisie et un comportement social acceptable doivent donc être le résultat d'un profond respect pour les autres. Un enseignement superficiel de la courtoisie n'est pas la bonne manière de faire. Être courtois ne signifie pas que l'enfant ne puisse pas être franc et honnête. L'honnêteté et le tact peuvent être compatibles. Il semble également que certains comportements, courtois au sens le plus large, peuvent affecter l'individu. Par exemple, "La propreté corporelle, bien qu'elle soit une chose d'ordre physique, exerce néanmoins une puissante influence sur la vie de l'esprit." (Sélection des écrits de 'Abdu'l-Baha. P. 146.) et, "...la médisance éteint la lumière du coeur, et anéantit la vie de l'âme." (Extraits des écrits de Baha'u'llah, p. 174.) Le principe du respect d'autrui, qui se manifeste dans la courtoisie, est également reflété dans la manière dont on apprend aux enfants à bien traiter les animaux. "Éduquez les enfants dès leur plus jeune âge de telle manière qu'ils deviennent extrêmement gentils et cléments avec les animaux." ('Abdu'l-Baha, dans Pattern of Baha'i Life, p. 24.) ET SI ON UTILISAIT DES HISTOIRES POUR D'ENSEIGNER LA MORALE AUX ENFANTS ? Un penseur chrétien, Cotton Mather, raconte qu'une fois il avait introduit la religion en racontant des "histoires délicieuses". Lire ou raconter des contes populaires ou même des contes de fée qui enseignent des leçons morales aux enfants. Des histoires sur 'Abdu'l-Baha et sur les figures religieuses des religions mondiales peuvent également être utiles. * Exercice : Partageons des histoires ! Objectif: Enseigner la morale aux enfants par le biais de contes populaires, d'histoires sur 'Abdu'l-Baha et d'histoires imaginées. Facilitateur: Le facilitateur peut souhaiter trouver et partager quelques histoires ou contes populaires qui enseignent un concept moral, par exemple "Pinocchio" (ici, le nez du petit garçon s'allonge lorsqu'il dit un mensonge.) Tâche: Chaque participant partage une histoire dont il se souvient et qui enseigne un aspect moral. Les participants peuvent également partager les titres de livres qu'ils considèrent comme sources d'histoires pouvant enseigner la morale. * En préparation du cours suivant : Cette section a été longue. Réfléchissez sur vos idées et pratiques actuelles liées au sujet du jour. Si quelque petite modification vaut la peine d'être faite, écrivez-la comme travail personnel pour la période qui vient. Essayez, chaque jour, de mettre en place un petit aspect de ce travail personnel. Quel qu'il soit, il ne doit pas être trop exigeant, car alors il sera moins probablement réalisé sur le long terme. =========================================================== XIII. ÉDUCATION SPIRITUELLE. "Il t'incombe de les abreuver au sein de l'amour de Dieu, et de les guider vers les choses de l'esprit..." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 22.) * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session : Y a-t-il des événements ou des sujets qui peuvent être partagés avec profit et peut-être discutés avec le groupe? Il peut s'agir de réussites ou de défis non résolus que le groupe peut éclairer et/ou dont le groupe peut apprendre. À PROPOS DE L'EDUCATION SPIRITUELLE : Puisque les religions mondiales ont une base spirituelle commune et bien que les citations spirituelles utilisées dans cette section soient empruntées aux écrits baha'is, les principes qu'elles contiennent sont en harmonie avec les enseignements de base des religions mondiales majeures. Le rôle de la religion dans le fonctionnement sain de la famille et dans le développement de l'enfant est souligné par les exemples qui suivent et qui sont issus du résultat de recherches sur la famille (Jenkins, K. Religion and Families. in Bahr S., ed. Family Research, Toronto, Lexington, 1991, p. 235-288): 1. La religiosité des parents conduit à la même religiosité chez l'enfant. 2. Une grande religiosité familiale semble promouvoir le bonheur et les succès familiaux. 3. Une grande religiosité chez les adolescents est associée à un moindre recours aux drogues. En devenant matures, les enfants acquièrent une indépendance de jugement sur leurs propres croyances et pratiques religieuses. La responsabilité de parents est d'apporter aux enfants une identité religieuse et une connaissance appropriée à leur maturité. Bien sûr, ces changements s'opèrent en plusieurs étapes qui suivent l'évolution de l'enfant. Ainsi, il est nécessaire d'entretenir la capacité des enfants à réfléchir par eux-mêmes sur les sujets spirituels, tout en leur apportant une base spirituelle solide. * Exercice: Une réflexion sur l'éducation spirituelle. Objectif: Réfléchir sur notre éducation spirituelle première, apprendre de cette expérience afin de planifier l'éducation spirituelle de nos enfants. Cet exercice doit être mené par le tuteur du groupe. S'il le souhaite, le tuteur peut utiliser une musique instrumentale de fond pendant cette réflexion. Le tuteur donne les instructions suivantes: Autorisez votre corps à s'enfoncer dans votre siège. Laissez le siège vous porter. Fermez les yeux si vous le souhaitez. (Silence, puis dire à tous très lentement). Prenez conscience de votre respiration. (silence). Prenez quelques respirations profondes, inspirez et expirez lentement à votre propre rythme. Maintenant, remémorez-vous votre première éducation spirituelle, et laissez les expériences venir à votre esprit. (silence). Réfléchissez aux expériences positives de votre première éducation spirituelle. (1 min. de silence). Dans quels aspects du début de votre vie spirituelle ressentez-vous des manques? Y-a-t-il des points sur lesquels vos besoins d'éducation spirituelle ne semblent pas avoir été satisfaits? (silence ) Quels changements auriez-vous aimé faire? (silence) Laissez venir dans votre esprit les images d'une éducation spirituelle que vous souhaiteriez pour vos enfants. (silence) Imaginez votre famille chez vous, dans un environnement "spirituellement nourrissant". (silence) Revenez progressivement dans la salle, ouvrez vos yeux et revenez à l'instant présent. Écrivez rapidement vos impressions les plus fortes (2-5 minutes). Partager ces réflexions avec les autres personnes du groupe, si vous le souhaitez. * Autre exercice possible: Quel est mon environnement religieux? Quelles étaient les idées de ma famille? Étaient-elles plutôt libérales, conservatrices, mixtes? Parcourir les questions suivantes et y répondre, chacun de son côté. Vous pouvez, si vous le désirez, écrire des réponses rapides aux questions. Est-ce que ma famille : - Avait des inclinaisons spirituelles? - Évitait d'aborder des sujets spirituels? - Considérait que la spiritualité est un sujet très personnel? - Avait une attitude assez libérale/conservatrice ou rigide envers les sujets spirituels? - Avait d'autres attitudes et croyances dans ce domaine, qui continuent d'influencer sa manière de penser et ses sentiments? - Comment cela m'affecte-t-il aujourd'hui? - Comment cela affecte-t-il l'éducation spirituelle que je donne à mes enfants? Vous discuterez probablement de ces différentes questions avec le groupe. ÉTABLIR DES RYTHMES SPIRITUELS A LA MAISON : Cette section nécessite une soirée de travail. * Étude de la citation : (en utilisant la méthode de discussion) "L'instruction de ces enfants est pareille au travail d'un jardinier plein d'amour qui entretient ses jeunes plantes dans les champs fleuris du Tout-Glorieux... Chaque enfant doit être instruit dans les choses de l'esprit..." (Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha, n° 115.) Questions pour la discussion: Quelles images et pensées évoquent l'analogie d'un jardinier amoureux soignant ses jeunes plantes ? Qu'est-ce que les "choses de l'esprit"? QUAND LES PARENTS DOIVENT-ILS COMMENCER L'EDUCATION SPIRITUELLE ? "Dès le début, les enfants doivent recevoir l'éducation divine et on doit leur rappeler sans cesse de se souvenir de leur Dieu. Que l'amour de Dieu, intimement mêlé au lait de leur mère, pénètre au plus profond d'eux-mêmes." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 21.) Questions: Qu'est-ce que l'éducation divine? Que peut bien être l'amour de Dieu? PRATIQUES SPIRITUELLES A LA MAISON. Facilitateur : Le projet "MY HOME I" contient de très nombreux éléments sur le sujet. Vous devriez vous y référer. - Prières quotidiennes : "Chaque jour, aux premières lueurs de l'aube, vous rassemblez les enfants baha'is et leur enseignez les entretiens à coeur ouvert et les prières. C'est là un acte éminemment digne de louange, qui réjouit le coeur des enfants: que, chaque matin, ils se tournent vers le royaume, qu'ils mentionnent le Seigneur, exaltent son nom et, de leur voix la plus douce, qu'ils chantent et récitent les versets sacrés." (Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha, n° 115.) "Quand les enfants sont prêts à aller dormir, que leur mère leur lise ou leur chante des odes de la Beauté Bénie pour que, dès leurs premières années, ils soient éduqués par ces versets de direction." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 33.) - Discussion : Si les dévotions quotidiennes sont pratiquées de façon irrégulière, comment doit-on les mettre en place? - Étudier les écrits saints : "Enseignez aux enfants les mots qui ont été envoyés par Dieu, afin qu'ils puissent les réciter dans les tons les plus doux. Ceci a été révélé dans un livre grandiose." (Baha'u'llah, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 7.) "...afin que son âme s'embrase de la douceur de sa propre mélodie, et qu'il attire les coeurs de tous les hommes." (Extrait des écrits de Baha'u'llah, CXXXVI.) Discutez les deux extraits ci-dessus! DEVELOPPER UNE ATTITUDE DE SERVICE : Il est nécessaire de développer une attitude de service envers les autres. Cette attitude se développe graduellement et est influencée par l'exemple des parents. Être autorisé à faire des choses pour les autres, comme participer aux préparatifs et à l'accueil des invités, partager certaines tâches ménagères, rendre visite à quelqu'un lorsqu'il est malade, etc. peut aider l'enfant à développer une attitude de service. Lorsque l'enfant grandit, le service peut se développer à un plus haut degré : "Le service envers l'humanité devrait être obligatoire. Chaque étudiant devrait savoir, avec une certitude absolue, qu'il est le frère des croyants de toutes les religions et des habitants de toutes les nations et qu'il devrait être sans penchant religieux, racial, national, patriotique ou politique, afin que la pensée de la paix universelle et l'amour du genre humain puissent s'établir fermement dans son coeur. Il devrait se considérer lui-même comme serviteur de la société humaine de tous les pays du monde." ('Abdu'l-Baha, dans Star of the West, vol. 17 no. 5, août 1926, p. 161.) * Tâche du groupe: Discuter de ce qui peut conduire l'enfant à servir. * Histoires: Et si l'on partageait des histoires sur les héros religieux et sur l'histoire de la religion? Avec l'ouvrage "La chronique de Nabil" (histoire des premiers héros et des débuts de la foi baha'ie) vous devriez également rapporter des histoires intéressantes sur les débuts du mouvement que les enfants souhaiteraient écouter. (De la part de Shoghi Effendi, dans Baha'i Education, p. 61 - UK). Note : 'La chronique de Nabil' est un livre sur les premiers croyants des débuts de l'ère baha'ie. Partagez vos idées sur d'autres histoires spirituelles qui peuvent être lues aux enfants. * En préparation du cours suivant : Si certains ajustements sont nécessaires dans le rythme de votre vie familiale, quelle est la chose que vous pourriez mettre en place? Écrivez-la. Essayez de la mettre en pratique à la maison. =========================================================== XIV. AUTRES THEMES SUR L'ART D'ETRE PARENT. "...sachez qu'aux yeux de Dieu, le meilleur moyen de l'adorer est d'éduquer les enfants et de les former à acquérir toutes les perfections humaines; aucune action ne saurait être plus noble que celle-là." (Sélection des écrits de 'Abdu'l-Baha, p. 138.) * Bref partage concernant ce qui s'est passé depuis la dernière session : Y a-t-il des points évoqués au cours des réunions précédentes sur lesquels les parents souhaitent discuter avec le groupe? Limiter cette discussion à 15 minutes maximum. INFORMATIONS SUR LE DIVERTISSEMENT EN FAMILLE : Les familles qui ont des moments de divertissement en commun, et particulièrement des divertissements en plein air, semblent avoir une plus grande cohésion familiale. De plus, les membres de ces familles semblent être plus sociables hors du contexte familial et les enfants plus adaptés et plus performants à l'école (Bahr S., ed. Family Research, Toronto, Lexington, 1991, p. 424.). Il se peut que ces éléments ne fassent que refléter l'importance accordée par les parents à la famille. Certaines activités familiales en plein air comme la randonnée, le ski, les sorties dans la nature, semblent suffire à créer de bonnes relations au sein de la famille. Question : Quels sont les divertissements pratiqués par les familles des membres du groupe? Quelles influences ont-ils sur vos familles? LE ROLE DES PARENTS : Père et mère partagent leurs rôles de parents, mais certains rôles sont spécifiques à chacun d'eux (les idées qui suivent sont issues d'une perspective baha'ie sur le sujet). a) Le rôle de la mère : "...La mère - et non le père - met les enfants au monde, les allaite jusqu'au sevrage et est donc leur premier éducateur. De là, le droit des filles d'être éduquées en priorité par rapport aux garçons ... L'éducation que l'enfant reçoit d'abord par sa mère constitue la fondation la plus solide de son développement futur ..." (La Maison universelle de justice, lettre du 28 décembre 1980.) "La grande importance attachée au rôle de la mère provient du fait qu'elle est la première éducatrice de l'enfant. Son attitude, ses prières, même ce qu'elle mange et sa condition physique, ont une grande influence sur l'enfant qu'elle porte. Après la naissance de l'enfant, c'est elle qui a été dotée par Dieu du lait qui est la première nourriture destinée à l'enfant, et il convient, si cela est possible, qu'elle éduque et allaite son bébé au cours de ses premiers jours et de ses premiers mois." (La Maison universelle de justice, lettre 23 août 1984.) * Exercice : Souvenir de Maman! Objectif: Souligner l'importance de la mère. Chaque personne trouve une qualité de sa mère qui a été importante pour son développement. Notez cette qualité. Les participants partagent ensuite avec le groupe ce que cette qualité a signifié pour eux et si possible la façon dont elle a pu influencer leur vie. * Étude de la citation: Suivez la méthode de discussion. "Une des sauvegardes de la Foi sacrée est l'éducation des enfants, et cela est le principe majeur dans tous les enseignements divins. Ainsi dès le berceau, les mères doivent élever leurs nouveau-nés dans les bonnes moeurs- car ce sont les mères qui sont les premières éducatrices- afin que l'enfant, lorsqu'il a atteint la maturité, prouve qu'il est doté de toutes les vertus et qualités dignes de louanges." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 18.) ... De façon similaire, bien que la responsabilité première de soutenir la famille financièrement soit placée sur le mari, cela n'implique aucunement que la place de la femme soit confinée à la maison. Au contraire, 'Abdu'l-Baha a établi que: "... les femmes vont main dans la main avec les hommes. Elles ne seront laissées en arrière dans aucun mouvement. Leurs droits sont égaux en degré à ceux des hommes..." (Causeries de 'Abdu'l-Baha à Paris, texte non inclus dans la version française, traduction de courtoisie). b) Le rôle du père : "Ceci [le rôle de la mère] ne signifie pas que le père n'aime pas également son bébé, ne prie pas pour lui et ne s'occupe pas de lui, mais comme sa première responsabilité est de subvenir aux besoins de la famille, le temps qu'il passe avec ses enfants est généralement limité. En revanche, la mère est généralement très proche de son bébé pendant la période de formation intense lorsqu'il grandit et se développe à un rythme qui ne sera plus jamais aussi rapide dans sa vie future. Lorsque l'enfant grandit et devient plus indépendant, la nature de la relation avec sa mère et son père change, et son père peut alors jouer un plus grand rôle." (La Maison universelle de justice, lettre 23 août 1984.) De manière intéressante, des chercheurs dans le domaine de la famille ont noté qu'une majorité d'hommes sont plus impliqués psychologiquement dans leur famille que dans leur travail (Hawks, S. Recreation in the Family. in Bahr S., ed. Family Research, Toronto, Lexington, 1991, p. 448). Ainsi, le rôle du père, bien qu'étant différent de celui de la mère, est important aussi bien pour la famille que pour le bien-être psychologique du père. Ce qui suit donne quelques informations sur le rôle du père et sur la manière dont il complète celui de la mère. "...l'homme a la première responsabilité de soutenir financièrement sa famille, et la femme est la première et principale éducatrice des enfants. Ceci n'implique en aucun cas que ces fonctions soient strictement fixées et ne puissent pas être changées et ajustées pour s'adapter à des situations familiales particulières, cela ne signifie pas non plus que la place de la femme est de rester confinée à la maison. Mais les premières responsabilités de chacun étant ainsi définies, il est tout à fait possible que les pères jouent un rôle plus significatif dans l'éducation des enfants et que les femmes participent aux entrées financières du foyer." (La Maison universelle de justice, lettre 9 août 1984.) Et encore: "...Cela ne signifie pas que ces fonctions [du père et de la mère] soient strictement fixées et ne puissent pas être changées et ajustées pour s'adapter à des situations familiales particulières, prenant en compte les intérêts et capacités de chaque conjoint..." (La Maison universelle de justice, lettre 30 août 1982.) Ce qui suit offre un exemple d'une autre responsabilité unique attribuée au père: "...bien que la mère soit la première éducatrice de l'enfant, et qu'elle ait la plus grande influence formatrice durant son développement, le père a également la responsabilité de l'éducation de l'enfant, et cette responsabilité est si grave que Baha'u'llah a déclaré qu'un père qui ne l'assume pas perd ses droits à la paternité." (La Maison universelle de justice, lettre du 28 décembre 1980.) "Le père doit toujours s'efforcer d'éduquer son fils et de lui faire acquérir les enseignements célestes. Il doit lui donner conseil et l'exhorter en tous temps, lui enseigner une conduite et un caractère louables, lui permettre de recevoir une instruction à l'école et d'être éduqué dans les arts et sciences jugés utiles et nécessaires. En bref, laisser instiller dans son esprit les vertus et les perfections du monde de l'humanité. Par-dessus tout, il devrait rappeler sans cesse à son esprit le souvenir de Dieu de manière à ce que ses veines et artères palpitantes puissent vibrer avec l'amour de Dieu." ('Abdu'l-Baha, dans Compilation sur l'éducation baha'ie, p. 41.) * Information: Un observateur de la famille et de la société a établi que : La relation mère-enfant, l'un des facteurs essentiels du changement social, est également l'un des facteurs les plus difficiles à modifier. Sa transformation ne peut pas être obtenue uniquement par l'éducation des mères. ...Les conditions de vie des femmes et la discrimination dont elles souffrent les empêchent de satisfaire pleinement les besoins de leurs enfants et ainsi de les préparer efficacement à vivre dans un monde moderne. (Kitzinger, S. Women as Mothers, New York, Vantage, 1980.) Ainsi, il est extrêmement important que le père aide la mère et l'assiste afin que celle-ci puisse accomplir sa première responsabilité. * Résultats de recherches: Entre autres choses, des chercheurs dans le domaine de la famille ont noté les points suivants: (Hawks, S. Recreation in the Family, Bahr S., ed. Family Research, Toronto, Lexington, 1991, pp 446-450). 1. Lorsque le mari et la femme ont les mêmes attentes au sein du mariage, il y a généralement plus de satisfaction maritale. Ceci suggère que les conjoints devraient explicitement discuter de leurs attentes respectives. 2. L'évolution générale des dernières décennies a fait que la famille est devenue plus égalitaire. 3. Des attitudes égalitaires sont positivement associées à une division égalitaire des tâches ménagères. 4. Des attitudes égalitaires sont associées à un moindre nombre d'enfants. Question: Dans quelle mesure l'information ci-dessus s'accorde-t-elle avec le principe d'égalité entre hommes et femmes? Activité proposée: Le groupe peut discuter du rôle du père et de la mère dans l'éducation des enfants. FAMILLES RECOMPOSEES : Vous trouverez dans ce qui suit quelques suggestions d'experts familiaux qui peuvent aider les familles recomposées. L'une de ces suggestions est de soutenir les parents biologiques de l'enfant dans les situations qui concernent l'enfant. De même, avoir des propos négatifs sur le parent biologique absent n'est pas sage, même si cela peut parfois sembler justifié au beau-parent. Une autre suggestion est d'éviter de faire "main basse" sur l'enfant. Les beaux-parents peuvent ressentir que le parent biologique a été laxiste ou encore, qu'il a été un parent plutôt mauvais. Le beau-parent peut penser qu'il/elle peut être un bien meilleur parent que le parent naturel. Il peut même penser que le premier parent a nui à son enfant, ce qui peut avoir conduit à une dysharmonie dans la maison. Il peut aussi penser qu'il/elle peut résoudre le problème avec l'enfant. Il est généralement préférable de ne pas agir sous l'emprise de tels sentiments, bien que le beau-parent puisse souhaiter partager ses pensées avec le parent naturel de l'enfant. Ceci, bien sûr, devrait avoir lieu à un moment calme et en l'absence de l'enfant. Si cela est approprié, les beaux-parents devraient s'occuper de façon progressive de l'éducation directe (discipline) de l'enfant. Développer une relation amicale avec l'enfant et soutenir le parent biologique sont deux aspects, prioritaires par rapport à la discipline. L'établissement d'une bonne relation peut prendre un certain temps et celle-ci peut même rester fragile pendant un certain temps. L'enfant peut considérer le beau-parent comme un "intrus". Cela peut demander un certain temps avant de dépasser ce sentiment, même si le beau-parent lui-même ne se ressent pas comme tel dans la famille. Parfois, les enfants peuvent aller jusqu'à traiter le beau-parent en intrus, situation très inconfortable pour ce dernier, qui peut générer en lui des sentiments négatifs envers l'enfant. Pour remédier à cette situation, il peut être utile d'être patient, de laisser faire le temps, de se concentrer sur les côtés positifs de l'enfant, et d'éviter de s'imposer dans la relation entre le parent biologique et l'enfant. MEME LES PARENTS DIVORCES DOIVENT ETRE RESPECTES : Les spécialistes affirment que, bien qu'il ne soit pas toujours facile de dire à un enfant des choses agréables sur un ex-conjoint, on doit tout de même le faire. On peut par exemple souligner les bonnes qualités et omettre les caractéristiques les moins positives de l'ex-conjoint. Si c'est tout à fait impossible, le mieux est alors de ne rien dire. Souligner les aspects positifs est une méthode qui peut également être utilisée à profit avec l'enfant. Le parent peut même souligner quelques qualités positives que l'enfant partage avec d'autres membres de la famille, voire avec l'ex-conjoint, plutôt que de mentionner des traits moins positifs qu'il partage avec eux. TENSIONS ET STRESS DANS LA FAMILLE : Résultats de recherche (Huang, I-C. Family Stress and Coping, p. 295.) Le fait qu'un événement stressant va provoquer une crise ou non est largement déterminé par le type de stress, la capacité de la famille à éprouver ce stress, et la manière dont la famille définit l'événement stressant. Certains aspects de la vie de famille déterminent sa capacité à affronter des crises. Les familles qui fonctionnent bien vivent moins de tensions lorsqu'elles rencontrent un facteur de stress (situation très difficile) que celles qui fonctionnent moins bien. Le soutien mutuel au sein de la famille réduit également le stress en phase de crise. D'autre part, le soutien apporté par le tissu social réduit aussi le stress une fois la phase de crise aiguë terminée. L'implication de la famille dans la communauté influence donc la manière dont la famille gère les crises. Les familles qui sont mieux intégrées reçoivent généralement plus de soutien. La résolution efficace de difficultés engendre généralement, au sein de la famille, un sentiment de satisfaction plus important que lorsque la famille ne rencontre pas de difficultés. Cela signifie que la satisfaction dans la famille se fonde plus sur la gestion des difficultés que sur l'absence de difficultés. Une part importante de cette satisfaction peut également dépendre de la signification attribuée par la famille à ces difficultés. Ce processus est souvent lié à un ensemble de croyances religieuses. On a observé que les familles intégrées et flexibles le restent pendant les périodes de crises (chômage) tandis que les familles désorganisées sont encore plus déstabilisées par les problèmes. La structure familiale semble même influencer les enfants une fois qu'ils ont quitté la maison. Ainsi, ceux qui ont grandi dans des familles équilibrées montrent moins de stress dans leur vie de famille que ceux qui ont grandi dans des familles déséquilibrées. Activité proposée : Le groupe peut discuter des implications pratiques possibles de ces résultats. LA COMMUNAUTE : Son rôle dans l'éducation des enfants. * Citation : Discuter brièvement de la responsabilité de la communauté vis-à-vis de la mère et dans le processus qui consiste à élever un enfant. "Tant que la mère faillit à la formation de ses enfants, tant qu'elle ne leur inculque pas un mode de vie approprié, l'éducation reçue ultérieurement ne produira pas son plein effet. Il incombe aux [institutions qui sont responsables du bien-être de l'entière communauté] de fournir aux mères un programme bien structuré en vue de l'éducation des enfants, leur montrant comment, dès son plus jeune âge, l'enfant doit être surveillé et instruit. Ces instructions doivent être dispensées à toutes les mères afin qu'elles leur servent de guide; ainsi, chaque mère formera et élèvera ses enfants conformément aux Enseignements." (Sélection des écrits de 'Abdu'l-Baha, p. 138.) Éduquer les parents et les assister dans l'éducation de leurs enfants est également un des devoirs de la communauté. Un réseau informel comme ces réunions peut être un moyen de soutenir les parents dans leur rôle. UN DERNIER MOT : Le groupe peut souhaiter se rencontrer plusieurs fois dans les mois qui viennent pour discuter de la façon dont les choses évoluent. Une spiritualité et un rythme nouveau peuvent également être établis dans la maison grâce à d'autres outils disponibles que vous pourrez trouver.