Prendre
de l'élan Une approche cohérente pour la croissance
Document
préparé par le
Centre international d'enseignement
(avril 2003)
1. UNE VISION DE CROISSANCE
1.1 Classer les groupements par catégories
1.2 Établir des priorités
1.3 Suivre une séquence de cours
1.4 "Engendrer l'esprit d'entreprise"
2. LE MOUVEMENT DES GROUPEMENTS D'UN STADE DE CROISSANCE À L'AUTRE
2.1 Ouvrir des zones vierges
2.2 Établir le processus d'institut dans les groupements naissants
2.3 Faire avancer les groupements par un processus d'institut vigoureux
2.4 Accélérer l'expansion et la consolidation dans les groupements avancés
3. DÉVELOPPER LA CAPACITÉ INSTITUTIONNELLE
3.1 Gérer le processus de croissance
3.2 Réexaminer les approches administratives
3.3 Faciliter l'initiative individuelle
3.4 Servir un grand nombre de croyants
4. CHANGEMENT DANS LA CULTURE DE LA COMMUNAUTÉ BAHA'IE
4.1 Apprendre et planifier à la base
4.2 Rester focalisé
4.3 Habiliter les croyants spirituellement et moralement pour le service à la
Foi
4.4 Une "orientation tournée vers l'extérieur"
Dans son message du 17 janvier 2003 adressé aux baha'is du monde la Maison universelle
de justice présente une analyse rigoureuse des progrès réalisés par le monde baha'i
dans l'avancement du processus d'entrée en troupes depuis le début du Plan de
cinq ans. Utilisant le message du 17 janvier comme cadre de réflexion sur notre
" expérience collective " ce document examine l'apprentissage qui sous-tend cette
expérience et offre d'autres perspectives sur les défis de promouvoir une croissance
systématique. Ce document comprend cinq parties :
1. UNE VISION DE CROISSANCE
Au cours des deux dernières années partout dans le monde les croyants et les institutions
ont concentré leurs efforts sur l'exécution de la stratégie fondamentale du Plan
de cinq ans visant à créer une culture de croissance une stratégie succinctement
décrite dans un message de la Maison universelle de justice :
"Le Plan de cinq ans... demande une attention concentrée et soutenue sur deux
mouvements essentiels. Le premier concerne le flot continu de croyants qui suivent
la séquence de cours offerte par les instituts de formation dans le but de développer
les ressources humaines de la Cause. Le second qui reçoit son impulsion du premier
concerne le mouvement des groupements géographiques d'un stade de croissance à
l'autre." (1)
Ces deux mouvements sont au coeur du processus d'apprentissage du monde baha'i
et au centre de cette analyse. Le premier mouvement a vu ses débuts avec l'établissement
d'un réseau d'instituts de formation durant le Plan de quatre ans. Le second a
démarré seulement avec le Plan de cinq ans lorsque les communautés nationales
en réponse aux directives de la Maison de justice ont commencé à diviser leur
territoire en groupements géographiques.
"... Les assemblées spirituelles nationales s'attelèrent avec une relative aisance
à diviser les territoires sous leur juridiction en zones regroupant des localités
limitrophes et appelées groupements et ce en utilisant des critères purement géographiques
et sociaux sans aucun rapport avec la force des communautés baha'ies locales."
(2)
Dans son message de Ridvan 2002 la Maison de justice a décrit comment cette opération
de découpage et de catégorisation a donné aux institutions et aux croyants une
vision de croissance systématique : " Un tel découpage... rend possible la mise
en place d'un système d'expansion et de consolidation méthodiques. "
1.1 Classer les groupements par catégories
Reconnaissant que dans certains cas les limites des groupements ne seraient que
" de raisonnables approximations " (3), qui pourraient être modifiées avec l'expérience
les assemblées spirituelles nationales classèrent les groupements selon des stades
de développement sommairement définis tels que décrits dans le message du 9 janvier
2001 de la Maison de justice. À ce propos la Maison de justice a souligné le point
suivant :
"Classer un groupement dans une catégorie ou une autre ce n'est pas se prononcer
sur le statut de ce groupement. Il s'agit plutôt d'un moyen d'évaluer sa capacité
de croissance afin de pouvoir adopter une approche compatible avec son développement
progressif." (4)
Afin de faire avancer systématiquement le processus de croissance les assemblées
nationales et les conseils régionaux baha'is cherchèrent à établir des critères
pour déterminer le moment où un groupement passerait d'une catégorie à l'autre.
Dans certains cas ces critères s'exprimèrent en buts numériques tandis que dans
d'autres on adopta une description qualitative. La définition d'un minimum de
critères pour chaque catégorie est un processus .Prendre de l'élan : une approche
cohérente pour la croissance qui s'acquiert principalement avec l'expérience.
Dans son message du 17 janvier 2003 la Maison de justice a décrit l'importance
de cette tâche :
"... la tâche d'affiner les critères nécessaires pour des évaluations valables
s'avère être un défi constant pour les institutions. Les critères rigides vont
de toute évidence à l'encontre du but recherché mais pour effectuer une évaluation
il est essentiel d'avoir un plan bien défini." (5)
Partout où existent des conseils régionaux ils sont généralement les mieux placés
pour déterminer la catégorie actuelle des groupements se trouvant sous leur juridiction
; les membres du corps auxiliaire et les organes au niveau du groupement peuvent
également apporter une aide précieuse dans cette tâche. Selon la Maison de justice
" deux critères semblent particulièrement importants " dans cette évaluation :
"la force des ressources humaines mobilisées par l'institut de formation pour
l'expansion et la consolidation de la Foi dans le groupement en question et la
capacité des institutions à utiliser ces ressources dans le domaine du service."
(6)
Ce qui est important c'est que les institutions évaluent périodiquement les progrès
réalisés afin que les stratégies employées dans un groupement soient " compatibles
avec son développement progressif. " (7) Lorsque cela est justifié la classification
d'un groupement est modifiée et de nouvelles priorités sont posées.
1.2 Établir des priorités
En plus de classer les groupements selon leur capacité de croissance les institutions
nationales et régionales établirent des priorités quant à savoir quels groupements
recevraient davantage d'attention au début du plan. Parfois cela se traduisit
par l'ouverture de quelques groupements vierges et l'avancement de certains groupements
faibles mais généralement l'accent fut mis sur les groupements déjà bien développés
du pays. Une fois que les institutions comprirent quels types de stratégies étaient
nécessaires pour faire avancer chaque catégorie de groupements il apparut clairement
qu'il était avantageux de choisir quelques groupements prometteurs où les conditions
pour une croissance accélérée étaient les plus favorables et ensuite de mettre
en place un programme intensif de croissance. Les directives suivantes données
dans une lettre écrite à une assemblée nationale de la part de la Maison de justice
reflètent les conseils prodigués dans de tels cas :
Un défi important qu'il vous faut maintenant relever c'est d'assurer qu'un ou
deux groupements en Autriche atteignent le niveau où des programmes de croissance
intensifs peuvent être établis. Ceci supposera surtout d'aider l'institut de votre
pays à se développer pour atteindre un stade plus avancé et à se doter de la capacité
d'accompagner un pourcentage important d'amis jusqu'au point dans sa séquence
de cours où ils peuvent être formés comme tuteurs et multiplier le nombre de cercles
d'étude dans les groupements choisis. Vu la réceptivité manifestée dans le passé
par certains groupes minoritaires en Autriche... il serait judicieux de choisir
au moins un groupement où une telle population est largement représentée. (8)
Et à une autre assemblée nationale la Maison de justice a expliqué le besoin de
se concentrer sur quelques zones avancées présentant un grand potentiel :
En consultation avec les conseils et les conseillers vous avez identifié plusieurs
petites zones géographiques dans lesquelles les communautés locales se renforcent
grâce à un solide processus d'institut. Étant donné que la seconde année du plan
approche rapidement la Maison de justice espère que si cela n'a pas déjà été fait
deux ou trois de ces groupements seront choisis pour recevoir une attention spéciale
dans les mois à venir afin qu'ils atteignent bientôt le niveau où il sera possible
d'envisager le lancement d'un programme de croissance intensif dans chacun d'entre
eux.(9)
1.3 Suivre une séquence de cours
Dans son message du 17 janvier la Maison de justice parle des efforts dans lesquels
les croyants sont actuellement et principalement engagés :
Dans presque tous les pays on s'attache maintenant à stimuler le mouvement des
groupements prioritaires de leur stade de croissance actuel au suivant. Ce qui
est apparu parfaitement clair c'est que tout progrès à ce niveau dépend largement
de l'efficacité du processus parallèle visant à aider un nombre toujours plus
grand d'amis à suivre la séquence principale de cours offerts par l'institut servant
la région. (10)
L'impulsion donnée au processus d'institut ces deux dernières années et notamment
à la tâche de faire suivre aux croyants toute une séquence de cours s'est fait
sentir sur tous les continents. Le nombre de participants ayant terminé au moins
un cours de la séquence de base de l'institut continue d'augmenter mais la plus
grande réussite réside dans le flot grandissant d'amis qui suivent les cours supérieurs.
Par exemple 18 mois après le lancement du Plan de cinq ans plus de 10.000 croyants
avaient terminé le livret 6 de l'Institut Ruhi une augmentation de plus de 500
pour cent depuis avril 2001 et plus de 8.000 avaient terminé le livret 7 de l'Institut
Ruhi ce qui a considérablement augmenté le réservoir des personnes formées comme
tuteurs.
Progressivement la plupart des communautés nationales du monde entier ont adopté
pour leur séquence de cours de base le programme de l'Institut Ruhi élaboré sur
de longues années pour répondre spécifiquement à une expansion à grande échelle.
Face à l'attention et l'énergie consacrées à l'avancement du processus d'institut
dans toutes les communautés nationales certains croyants ont exprimé leur inquiétude
devant l'accent donné à la formation et à l'utilisation d'un programme uniforme.
Dans une telle entreprise à grande échelle consistant à faire suivre un programme
fixe à un grand nombre d'amis il n'est pas surprenant que certaines personnes
trouvent que les matériels utilisés ne conviennent pas à leur mode d'apprentissage.
Face à cela la Maison de justice a fait le commentaire suivant dans une lettre
écrite en son nom à un croyant :
"... des rapports provenant de divers pays suggèrent que de nombreuses communautés
nationales baha'ies qui ont adopté les livrets de l'Institut Ruhi les trouvent
très efficaces. Il est naturel que tout programme pédagogique quel qu'il soit
ne plaise pas à tout le monde et que certains ne souhaitent pas y participer...
Néanmoins les institutions de votre pays ont choisi d'offrir un certain type de
cours aux croyants dans le contexte de leurs plans pour l'avancement du processus
d'entrée en troupes. La Maison de justice est heureuse de voir d'après votre lettre
que vous respectez sa décision et ne voulez pas que votre propre évaluation du
programme devienne une cause de désunion." (11)
Une autre lettre écrite de la part de la Maison de justice donne des éclaircissements
supplémentaires sur la relation entre le croyant et le processus d'institut :
"Dire que l'institut n'est utile qu'aux croyants nouvellement déclarés et à ceux
qui lisent peu n'est pas correct. De nombreux croyants mûrs et approfondis participent
au processus d'institut à la fois comme étudiants et comme enseignants de divers
cours dans un effort de contribuer directement à l'avancement de l'entrée en troupes
dans leur pays respectif. En participant à ce processus ils ont approfondi leur
compréhension des conditions requises pour la croissance et des actions nécessaires
pour la maintenir. Ils ont également entrevu des vérités spirituelles et développé
leurs compétences et leurs capacités à servir la Foi. Loin de perturber leur propre
étude des Écrits chacun selon ses propres capacités et besoins leur association
avec l'institut de formation a renforcé le processus. Toutefois il est clair qu'il
n'est pas demandé à chaque baha'i de participer à l'institut. Chacun en définitive
peut choisir la façon dont il ou elle veut servir la Foi. Ce qui est important
c'est que le processus d'institut soit soutenu même par ceux qui ne souhaitent
pas y prendre part." (12)
Parallèlement la Maison de justice a expliqué que ceux qui étudient au sein de
l'institut ou qui servent comme tuteurs ne devraient pas recevoir de désignation
spéciale et que les amis ne devraient pas non plus percevoir qu'une différence
est faite entre ceux qui participent à l'institut et ceux qui n'y participent
pas :
"Concernant la formation donnée par l'institut il est tout à fait raisonnable
de s'attendre à ce que la participation des individus à certains cours présuppose
qu'ils aient suivi d'autres cours. Cependant cette notion ne doit pas s'appliquer
à d'autres activités baha'ies et évidemment aucune distinction ne doit être faite
entre les croyants " formés " et ceux qui ne le sont pas. Que pour certains types
de service les qualifications des croyants doivent être prises en compte est tout
à fait naturel. Cependant il faut permettre à tous les amis quel que soit le degré
de leur connaissance et de leur expérience de participer aux affaires de la Foi..."
(13)
Les communautés qui n'ont pas été absorbées par des questions de programmes mais
qui ont porté toute leur attention à la mise en place d'un système ont pu apprendre
plus rapidement comment dispenser leurs cours à un grand nombre de croyants et
consolider le processus d'institut. Néanmoins au début du Plan de cinq ans les
croyants de la plupart des pays n'avaient pas dépassé les quelques premiers cours
de l'institut. Le défi des assemblées spirituelles nationales de faire avancer
le processus d'institut et d'y apporter toute leur attention a été décrit avec
justesse dans une lettre écrite de la part de la Maison de justice à une assemblée
nationale :
"Aider un grand nombre de croyants à suivre la séquence des cours est une tâche
redoutable nécessitant un travail systématique avec un nombre croissant de tuteurs
l'établissement des cercles d'étude et des mesures pour contrôler le progrès des
participants. Les amis chargés de cette tâche doivent avoir une vision claire
et ne doivent pas se laisser distraire de leur mission." (14)
1.4. "Engendrer l'esprit d'entreprise"
Durant le Plan de quatre ans les directives de la Maison de justice avaient souligné
qu'une fois que les croyants auraient terminé les cours supérieurs de la séquence
leur capacité à servir la Cause s'en trouverait accrue. Son message du 17 janvier
a confirmé cette dynamique :
"L'augmentation de l'activité constatée dans le monde entier démontre que ces
cours réussissent à engendrer l'esprit d'entreprise requis pour réaliser les diverses
actions exigées par la croissance se produisant dans un groupement quel que soit
son stade." (15)
C'est surtout dans la multiplication des cercles d'étude et d'autres activités
fondamentales que cette " augmentation de l'activité " a été la plus visible.
Selon les données disponibles au Centre mondial baha'i, le nombre de cercles d'étude
dans le monde entier est passé de 3.600 en avril 2001 à près de 9.000 en octobre
2002. La participation des individus aux réunions de prières et aux classes d'enfants
a augmenté respectivement de 80 et de 63 pour cent durant la même période la plus
forte augmentation dans ces deux catégories étant enregistrée dans les pays d'Asie.
Dans la plupart des cas cette prolifération des activités communautaires a résulté
de l'initiative personnelle de croyants qui ont traduit dans l'action ce qu'ils
avaient assimilé lors des cours de l'institut de formation.
2. LE MOUVEMENT DES GROUPEMENTS D'UN STADE DE CROISSANCE
À L'AUTRE
2.1 Ouvrir des zones vierges
Le nouveau zèle et sens d'initiative des croyants se sont manifestés entre autres
dans l'ouverture de groupements vierges. Bien que durant les deux premières années
du Plan de cinq ans la plupart des pays se soient surtout occupés de préparer
les groupements bien développés à des programmes de croissance intensifs chaque
fois que des zones vierges ont été ouvertes à la Foi tous les efforts ont été
déployés pour poser de solides fondations en vue d'une expansion systématique.
Gardant à l'esprit les conseils donnés par la Maison de justice quant à l'importance
d'avoir des pionniers qui aient " de l'expérience concernant les programmes d'institut
" (16) , les assemblées nationales ont encouragé les pionniers locaux (à court
et à long terme) qui se sont installés dans des groupements non encore ouverts
à la Foi à promouvoir le processus d'institut. En général les cercles d'étude
ont constitué le principal moyen d'enseigner dans ces zones mais aussi les réunions
de prières et les coins de feu lorsque les ressources humaines ont commencé à
apparaître. La Maison de justice a accueilli chaudement ces nouveaux développements
:
"Comme nous l'avions espéré les buts concernant l'ouverture à la Foi des groupements
vierges sont en train d'être aisément remplis par ceux qui participent avec enthousiasme
aux programmes des instituts et qui équipés des connaissances et aptitudes acquises
lors des cours de formation entreprennent d'établir la Foi dans une nouvelle région
et de faire naître une nouvelle communauté." (17)
Au Canada l'assemblée nationale annonça le but d'établir d'ici Ridvan 2002 des
pionniers locaux dans tous les neufs groupements du pays non encore ouverts à
la Foi. Dans ce but l'assemblée organisa deux campagnes d'institut au niveau national
de cinq semaines chacune durant lesquelles un total de 39 croyants étudièrent
tous les livrets de la séquence de leur institut. À Ridvan 2002 six des neufs
zones buts étaient ouvertes à la Foi et cinq des pionniers avaient été formés
comme tuteurs. En septembre 2002 tous les buts intérieurs avaient été atteints.
L'un des principaux axes des stratégies utilisées pour les groupements vierges
est donc d'encourager des pionniers locaux à recevoir une formation comme tuteurs
et de mettre en place avec eux des projets qui donnent priorité à l'établissement
du processus d'institut dans ces régions. Il s'est parfois avéré avantageux d'établir
des zones buts près de groupements bien développés car elles sont ainsi plus accessibles
aux croyants qui peuvent animer des cercles d'étude. En fait avec un nombre croissant
de tuteurs recevant une formation dans les groupements bien développés les buts
intérieurs peuvent être de mieux en mieux satisfaits lorsque de tels amis offrent
ce genre de service. Des rapports sur les mouvements de pionniers durant la première
année du Plan de cinq ans indiquent qu'environ 725 croyants se sont levés pour
servir comme pionniers sur le front intérieur près de la moitié d'entre eux dans
les Amériques.
2.2 Établir le processus d'institut dans les groupements
naissants
Les groupements situés au niveau de développement suivant caractérisés dans le
message du 9 janvier comme ayant " quelques localités et groupes isolés " incluent
souvent un grand éventail d'activités baha'ies qui diffèrent en fonction du pays
de la croissance que le groupement a connu et selon qu'il s'agisse d'une zone
rurale ou urbaine.
Cette catégorie présente surtout deux situations. D'un côté il y a un certain
nombre de groupements qui ont connu une croissance à grande échelle dans le passé
mais leurs assemblées spirituelles locales n'a pas fonctionné et ils ont eu très
peu de croyants actifs. De l'autre il y a un grand nombre de groupements qui ont
eu en plus de localités et de groupes isolés des assemblées locales qui ont fonctionné
certaines de façon limitée d'autres présentant une grande expérience et des communautés
actives mais sans ou avec très peu d'activité au niveau de l'institut. L'approche
générale utilisée dans ces deux types de groupements a été de renforcer le processus
d'institut mais les moyens et le rythme adoptés ont été différents pour s'adapter
à leurs circonstances particulières.
Dans les groupements qui ont connu une expansion à grande échelle une approche
qui s'est avérée efficace a consisté à ce qu'une équipe d'enseignants rétablisse
le contact avec des amis réceptifs et introduise progressivement des cours d'institut
dans la région. En recommandant une telle approche à une assemblée nationale dont
le problème était d'avoir des régions comptant un grand nombre de croyants qui
n'avaient pas été contactés pendant des années la Maison de justice a expliqué
ce qui suit :
"Dans de nombreux pays du monde relever ce défi a exigé de concentrer son attention
sur ces localités qui comptent de longues listes de croyants mais qui avec le
temps ont cessé d'avoir des activités baha'ies. Dans votre cas vous feriez bien
d'établir un programme spécifique pour que des équipes d'enseignants efficaces
rendent visite à ces communautés les unes après les autres passent du temps avec
les croyants qu'ils arriveraient à localiser et enseignent aux âmes réceptives
jusqu'à ce que les conditions soient favorables à l'installation de l'institut
et à l'introduction de ses cours." (18)
Dans plusieurs communautés nationales d'Asie des croyants qui ont terminé le second
livret de la séquence adoptée par leur institut ont entrepris des visites de ce
genre. Au Bangladesh en Inde et aux Philippines cet effort a eu pour conséquence
de voir un certain nombre de croyants s'inscrire aux cours de l'institut participer
aux réunions de prières et devenir à nouveau actifs après de nombreuses années.
Dans la lettre mentionnée ci-dessus la Maison de justice a précisé davantage cette
approche :
"... le but de mener de telles campagnes dans des communautés locales qui ont
été en sommeil pendant des années ne serait pas de trouver tous les baha'is dont
le nom apparaît sur la liste et de vérifier leur situation. La liste des noms
devrait plutôt être considérée comme un point de départ donnant l'occasion de
rencontrer des individus qui sont prêts à avoir une conversation sérieuse à explorer
les réalités spirituelles et à approfondir leurs connaissances de la Foi." (19)
Dans les groupements qui comptaient des communautés actives mais dans lesquels
l'institut n'était pas solidement établi une des premières choses que les institutions
et les croyants de ces zones ont dû faire a été d'acquérir une vision claire du
rôle central de l'institut de formation dans l'exécution du plan et de s'attacher
à cette priorité. Une fois que cela est bien compris ces groupements peuvent progresser
assez rapidement et développer le processus d'institut.
En termes pratiques l'avancement du processus d'institut dans cette catégorie
de groupements a impliqué l'augmentation du nombre de tuteurs et de cercles d'étude
afin que davantage de croyants participent au processus d'institut. Cet objectif
peut être atteint de diverses façons en fonction de l'état des ressources humaines
dans le groupement - par exemple par des pionniers locaux à court terme servant
comme tuteurs; par des tuteurs d'un groupement voisin qui viennent animer des
cercles d'étude ; ou par des amis vivant dans ces groupements naissants qui participent
à des cours d'institut centralisés ou dispensés dans leur zone.
Au fur et à mesure que des cercles d'étude ont été établis dans ces groupements
un nombre croissant d'amis ont entrepris l'étude du premier ou des deux premiers
livrets de l'institut. Cependant la Maison de justice a souligné l'importance
de mettre en place un système visant à ce que les croyants suivent une séquence
entière de cours et elle a fait remarquer l'impact potentiel d'une telle disposition
:
"Le défi n'est pas simplement qu'un certain pourcentage d'amis étudient un ou
deux cours mais plutôt une séquence de plusieurs cours grâce à un système efficace
d'éducation à distance. Et si l'institut réussit à accomplir cela il devrait y
avoir une augmentation correspondante dans le tempo du travail d'enseignement
au fur et à mesure que de plus en plus d'amis se lèvent pour servir la Foi. Un
flot continu de nouveaux déclarés entrera à son tour dans le programme de l'institut
et de cette façon le système dans son ensemble sera dans un état constant d'expansion."
(20)
2.3 Faire avancer les groupements par un processus d'institut
vigoureux
Afin " d'assurer qu'un ou deux groupements... atteignent le niveau où des programmes
de croissance intensifs peuvent être établis " (21), une grande attention a été
portée à la tâche de développer des groupements forts et de les préparer à une
croissance intensive. Les principaux moyens utilisés pour faire avancer ces groupements
ont été les campagnes d'institut les réunions de réflexion et une multiplication
progressive des activités fondamentales. Ce dernier objectif est plus facilement
atteint lorsque les amis invitent des sympathisants à ces activités. L'expérience
acquise par les institutions et les croyants de cette catégorie de groupements
a été considérable et instructive.
2.3.1 Campagnes d'institut
Bien que le sens d'un processus d'institut " vigoureux " ait été diversement interprété
les efforts pour faire avancer le processus d'institut dans les groupements les
plus développés ont supposé de faire suivre une séquence de cours à un grand nombre
d'amis et d'augmenter rapidement le nombre de tuteurs formés. Dans certains cas
ceci s'est fait rapidement et efficacement à travers des campagnes d'institut
qui ont multiplié les efforts déployés pour accroître le nombre de cercles d'étude.
Dans la plupart des cas ces campagnes ont eu pour but de permettre aux croyants
qui avaient déjà étudié les quelques premiers livrets de la séquence et qui de
préférence avaient servi comme tuteurs de terminer de façon accélérée le reste
des livres. Ce processus a engendré beaucoup d'enthousiasme et a contribué à créer
un groupe relativement important de croyants capables qui ont commencé à comprendre
" les conditions préalables à une croissance durable ".(22)
Dans la partie asiatique de la Russie une campagne d'institut lancée dans les
quelques premiers mois du Plan de cinq ans a fait que 76 croyants ont étudié la
totalité des six livrets de l'institut et se sont préparer à servir comme tuteurs
pour n'importe quel livret de la séquence. Des groupements urbains tels que Perth
en Australie ; Minsk en Biélorussie ; Vancouver au Canada ; Ulan Baatar en Mongolie
; Karachi au Pakistan; et Los Angeles aux États-Unis ; ainsi que des groupements
ruraux ou semi-urbains bien développés par exemple au Cameroun en République Centrafricaine
au Kenya en Inde et en Italie ont entrepris de telles campagnes et enregistré
immédiatement une augmentation du nombre de cercles d'étude dans ces groupements.
La Maison de justice a commenté ce type d'entreprise :
"Il est très encourageant de voir que ce travail [le développement interne des
groupements] est activé par le processus de l'institut de formation qui s'est
vu considérablement renforcé... par les campagnes entreprises dans de nombreux
pays en vue d'accroître le nombre de tuteurs ayant reçu une formation." (23)
Dans les régions comptant des croyants actifs et approfondis la progression des
individus à travers la séquence de cours s'est faite rapidement une fois que les
membres de la communauté se soient engagés à participer à ce processus. L'expérience
de l'Australie occidentale offre un bon exemple de cette dynamique. Le fait que
cet état se soit particulièrement attaché à ce qu'un nombre croissant d'amis soient
impliqués dans l'institut et qu'il ait été aidé en cela par une série de campagnes
a entraîné la participation de plus de la moitié de ses 1.500 croyants aux cours
de l'institut. En moins de trois mois le nombre de cercles d'étude qui comprenaient
des sympathisants a doublé passant de 52 à 103 et cette " augmentation dans le
tempo du travail d'enseignement " a eu pour conséquence l'entrée dans la Foi de
36 nouveaux croyants. Cela a représenté trois fois plus de déclarations que dans
chacune des deux années précédentes.
2.3.2 Multiplication des activités fondamentales
Le mouvement d'un groupement vers le stade de développement suivant est directement
associé à " la multiplication des cercles d'étude réunions de prières et classes
d'enfants et à l'expansion que ces activités génèrent. " (24)
Au fur et à mesure que le réservoir des ressources humaines formées grossit une
augmentation de ces activités et d'autres encore se produit naturellement. Comme
indiqué l'attention portée ces deux dernières années à la formation de davantage
de tuteurs a eu un impact mesurable sur le nombre de cercles d'é ude dans le monde
entier. Non seulement ce nombre est maintenant de 10.000 mais un tiers des participants
ont entrepris l'étude des livrets de la seconde partie de la séquence. Les efforts
pour inclure de nouveaux croyants et des sympathisants dans le processus d'institut
ont donné une nouvelle dynamique aux groupements. Alors que de plus en plus de
nouveaux déclarés suivront les cours de l'institut " le système dans son ensemble
sera dans un état constant d'expansion. " (25)
Le réservoir grandissant de ressources humaines engendré par le processus d'institut
a permis d'établir un plus grand nombre de réunions de prières et de classes d'enfants
deux autres activités fondamentales.
"Les réunions de prières commencent à fleurir lorsque dans une région les cours
de l'institut font prendre conscience aux croyants de la dimension spirituelle
de l'existence humaine." (26)
Dans diverses parties du monde des efforts spéciaux pour augmenter le nombre des
réunions de prières commencent souvent en encourageant des croyants inspirés par
leur cours de l'institut sur la vie spirituelle à lancer eux-mêmes de telles réunions.
Une autre approche qui a entraîné l'accroissement inattendu de ce nombre a été
de tenir des réunions de prières chez des non-baha'is qui parfois organisent les
réunions eux-mêmes. En employant cette méthode pendant une période de six mois
les croyants de Malaisie ont pu multiplier par dix le nombre des réunions de prières
dans leurs groupements avancés et le niveau de participation de 40 pour cent.
La multiplication des réunions de prières s'est produite avec une apparente facilité
à la fois dans les zones rurales et urbaines. En seulement 18 mois le nombre d'individus
participant à des réunions de prières en Asie a augmenté de près de 200 pour cent
et dans les Amériques et en Europe d'environ 50 pour cent.
Une nette augmentation du nombre des classes d'enfan s a été notée sur tous les
continents confirmant ainsi qu'elles sont également " une conséquence naturelle
de la formation reçue au début de l'étude de la séquence principale. " (27)
Les efforts pour multiplier le nombre de classes d'enfants dans un groupement
fort supposent de former un assez grand contingent d'enseignants de classes d'enfants
et demandent généralement que l'on se tourne vers la communauté dans son ensemble
lorsque le nombre d'enfants baha'is n'est pas très élevé. L'Afrique a enregistré
la plus importante augmentation du nombre de classes d'enfants celui-ci doublant
presque entre avril 2001 et octobre 2002.
La multiplication des activités fondamentales dans les groupements bien développés
résultant d'une plus grande initiative individuelle a été identifiée comme une
étape importante dans la voie conduisant à un programme de croissance intensive.
Comme l'a écrit la Maison de justice :
"La cohérence ainsi obtenue à travers l'établissement de cercles d'étude réunions
de prières et classes d'enfants donne l'impulsion initiale pour la croissance
d'un groupement une impulsion qui s'intensifie au fur et à mesure que ces activités
fondamentales se multiplient." (28)
2.3.3 Les réunions de réflexion
Un instrument naturel pour la multiplication des activités fondamentales a été
les réunions de réflexion. Ces réunions au niveau du groupement ont été particulièrement
efficaces dans les zones bien établies où existe un réservoir grandissant de ressources
humaines. Lors de telles rencontres les institutions et les croyants dont beaucoup
sont impliqués dans le processus d'institut étudient les documents pertinents
ayant trait au Plan de cinq ans partagent leurs expériences et consultent sur
les réussites et les forces de leur groupement. Évitant " des plans grandioses
et compliqués " (29), les amis s'accordent sur des buts à court terme qui reflètent
les promesses d'initiatives individuelles et d'actions collectives formulées lors
de la consultation. Ces buts sont généralement incorporés dans un calendrier d'activités
qui est utilisé pour la période de deux ou trois mois suivante. Dans de nombreux
groupements du monde la façon de tenir des réunions de réflexion productives et
agréables est devenue un domaine important d'apprentissage.
2.3.4 S'ouvrir à tous les habitants
Ce qui a aidé les groupements dotés d'un processus d'institut vigoureux à avancer
vers le stade de développement suivant ce sont les efforts déployés par les baha'is
pour ouvrir leurs communautés au public et amener progressivement de plus en plus
d'âmes prêtes à embrasser la Cause. Dans certains de ces groupements avancés la
plupart des participants au premier cours de l'institut sont des sympathisants.
"Il est donc évident qu'une approche systématique vis-à-vis de la formation a
donné aux baha'is un moyen de toucher la société qui les entoure de partager le
message de Baha'u'llah avec leurs amis leur famille leurs voisins et collègues
et de leur faire découvrir la richesse de ses enseignements. Cette orientation
vers l'extérieur représente l'un des plus beaux fruits de l'apprentissage qui
est en cours au niveau de la base." (30)
À ce propos la Maison de justice attire l'attention sur les occasions prometteuses
qu'offrent les réunions de prières et les classes d'enfants :
"Lorsque ces deux activités sont ouvertes aux non-baha'is grâce à divers moyens
bien-conçus et imaginatifs elles attirent un nombre croissant de sympathisants
qui bien souvent désirent vivement assister à des coins de feu et faire partie
de cercles d'étude. Beaucoup d'entre eux déclarent par la suite leur foi en Baha'u'llah
et dès le départ considèrent que leur rôle dans la communauté est celui de participants
actifs à un processus de croissance dynamique." (31)
De l'Alaska à l'Australie de l'Irlande à l'Inde les baha'is ont conçu avec beaucoup
d'imagination des brochures visant à attirer des personnes en recherche à leurs
réunions de prières. Les membres de leur famille des voisins et même des personnes
ayant lu des annonces dans les journaux se joignent aux baha'is pour des prières
et des lectures des Écrits souvent accompagnées de musique et suivies de rafraîchissements.
Les rapports de 75 pour cent des communautés nationales révèlent qu'en octobre
2002 environ 12.000 des participants aux réunions de prières (20 pour cent) étaient
des non-baha'is.
L'ouverture des classes d'enfants baha'ies au public représente un moyen tout
aussi efficace de s'ouvrir aux autres. Les parents de tous les milieux et de toutes
les couches sociales sont unis dans leur désir de guider leurs enfants vers une
vie meilleure. La façon dont les gens ont accueilli l'offre faite par les baha'is
de donner une éducation spirituelle aux enfants de leur région a été extrêmement
encourageante. Selon des rapports provenant des deux tiers des communautés nationales
plus de 27.000 ou 40 pour cent des enfants assistant actuellement aux classes
baha'ies sont issus de familles non-baha'ies. En octobre 2002 dans des pays tels
que le Botswana le Lesotho la République dominicaine le Nicaragua le Panama le
Paraguay Puerto Rico les îles Andaman et Nicobar le Myanmar le Népal la Thaïlande
les îles Mariannes l'Albanie et la Roumanie 75 pour cent ou plus des participants
aux classes d'enfants étaient issus de familles non-baha'ies.
L'expérience dans l'état de Tamil Nadu en Inde offre un exemple d'approche qui
a réussi. Des baha'is qui ont suivi la formation de l'institut pour les enseignants
de classes d'enfants ont visité certains villages de leur groupement et organisé
des réunions publiques dans lesquelles ils ont présenté à travers des sketches
et des posters les dangers menaçant les enfants dans la société actuelle et l'importance
d'une éducation spirituelle. Un grand nombre de parents ont inscrit leurs enfants
aux classes baha'ies ce qui a entraîné une augmentation sans précédent du nombre
de classes d'enfants dans chacun des groupements cibles. Dans cinq groupements
qui comptaient précédemment 28 classes le total est passé à 136.
Partout où l'on s'est efforcé systématiquement d'inviter à des cercles d'étude
des parents réceptifs qui ont des enfants dans des classes baha'ies ou des individus
qui ont participé aux réunions de prières les résultats ont également encourageants.
Pour ces âmes l'introduction à la Foi s'est faite avant tout à travers la Parole
de Dieu. Mettre immédiatement les sympathisants en contact avec les Écrits de
Baha'u'llah a été partout une approche efficace qui rappelle les conseils du Gardien
: " il nous est prescrit de renvoyer constamment le chercheur à la Parole elle-même.
" (32)
Il a été également rassurant de noter que lorsque les gens réalisent que les baha'is
ne font pas de prosélytisme et n'exercent aucune pression mais ont plutôt un désir
sincère de partager la nourriture spirituelle que représentent les Écrits de Baha'u'llah
ils réagissent positivement et retournent volontiers tous seuls aux réunions baha'ies.
Un programme récemment conduit à Medchal Inde donne un exemple frappant de ce
genre de réaction. 80 enseignants et étudiants de l'Institut gouvernemental de
formation industrielle ont assisté à un exposé donnant la perspective de la Foi
baha'ie sur l'éducation morale. À la suite de cet événement plus de la moitié
de ceux qui étaient présents ont choisi de s'inscrire à un cercle d'étude. De
même au Luxembourg à la fin d'une réunion publique organisée par les baha'is sur
l'éducation spirituelle des enfants 10 personnes se sont inscrites à un cercle
d'étude baha'i.
2.4 Accélérer l'expansion et la consolidation dans les
groupements avancés
2.4.1 Conditions préalables à une croissance intensive
Alors que la seconde année du Plan de cinq ans touche à sa fin environ 150 groupements
dans le monde ont été identifiés comme ayant atteint des conditions propices à
une croissance intensive. Dans nombre de ces groupements l'accélération du processus
d'institut a fait que 50 à 60 pour cent des croyants sont totalement impliqués
dans les cours de l'institut et un grand nombre d'entre eux ont terminé la séquence
actuelle. Ces amis très motivés stimulés et soutenus par l'encouragement des assemblées
spirituelles locales et des membres du corps auxiliaire ont pris de plus en plus
d'initiatives individuelles dans le domaine de l'enseignement. Le nombre d'activités
fondamentales dans ces groupements a augmenté à un rythme apparemment exponentiel
et ces " portes pour l'entrée en troupes " sont maintenant à l'origine de la plupart
des nouvelles déclarations au sein des communautés baha'ies.
Un haut degré d'enthousiasme et un fort sentiment d'appropriation sont également
des caractéristiques des groupements qui sont prêts à se lancer dans un programme
de croissance intensif. Beaucoup d'amis participent activement aux réunions de
réflexion. Le sentiment que ce processus est leur affaire s'est manifesté entre
autres par de plus grandes contributions au fonds. Bien que devant faire face
à de sérieuses difficultés économiques les amis vivant dans les groupements bien
développés de la Moldavie et de l'Ukraine contribuent plus généreusement qu'avant
à tous les fonds de la Foi. Dans un groupement prioritaire avancé du Népal les
contributions des croyants au Fonds national ont augmenté de 100 pour cent par
rapport à l'année précédente.
2.4.2 Intensification des efforts d'enseignement
La Maison de justice a déclaré dans son message du 9 janvier 2001 qu'au coeur
d'un programme de croissance intensif " doit reposer un processus d'expansion
sûr et régulier assorti à un processus tout aussi intense de développement des
ressources humaines. "
Le travail d'enseignement inclura " une panoplie d'efforts d'enseignement... comprenant
à la fois des activités entreprises individuellement et des campagnes promues
par les institutions. " (33)
Dans une lettre adressée à une assemblée nationale la Maison de justice a expliqué
que l'exécution de projets d'enseignement biens conçus "qui sont liés à la formation
systématique d'un grand nombre de croyants pour le service à la Foi... est une
étape importante pour revigorer et soutenir la croissance de la Cause." (34)
Dans son message du 17 janvier la Maison de justice a indiqué explicitement que
les projets d'enseignement constituent une étape vers la croissance intensive
:
"... des projets soigneusement conçus sont en train de s'ajouter au modèle de
croissance existant dans le but d'atteindre les populations réceptives et d'accroître
davantage le rythme d'expansion." (35)
Dans de nombreuses parties du monde " faire grossir les rangs des disciples de
Baha'u'llah n'est traditionnellement pas une tâche difficile ".(36)
Dans les groupements avancés le système d'institut étant prêt à absorber un flot
régulier de nouveaux croyants le moment est maintenant venu de lancer dans ces
zones des projets d'enseignement direct à court terme afin " d'accroître davantage
le rythme d'expansion. " Une campagne d'enseignement de cinq jours récemment organisée
dans le groupement de Medak en Andhra Pradesh Inde a conduit 194 individus à embrasser
la Foi et 114 d'entre eux se sont immédiatement inscrits à un cours d'institut
de premier niveau. Dans son message du 17 janvier la Maison de justice a encouragé
ce plan d'action pour les groupements les plus développés :
"De tels projets accélèrent le tempo des activités d'enseignement déjà accru grâce
aux efforts des individus. Et là où ces activités commencent à avoir pour résultat
des déclarations sur une grande échelle des dispositions sont prises pour assurer
qu'un certain pourcentage de ces nouveaux croyants suivent immédiatement le programme
de l'institut car comme nous l'avons souligné dans plusieurs messages ces amis
seront appelés à répondre aux besoins d'une population baha'ie toujours croissante."
(37)
Une fois qu'un pourcentage relativement important des nouveaux croyants qui se
sont déclarés lors de projets d'enseignement sont inscrits à des cours d'institut
et intégrés aux activités fondamentales un autre projet similaire peut être lancé.
Non seulement des projets d'enseignement réguliers serviront de catalyseurs au
processus de croissance mais la poursuite de ce cycle d'expansion et de consolidation
contribuera à une croissance accélérée et soutenue.
Les projets d'enseignement seront particulièrement efficaces s'ils sont " soigneusement
conçus " et s'ils touchent des segments spécifiques de la population d'un groupement.
Les modes d'enseignement et les matériels utilisés peuvent être adaptés aux personnes
en fonction de leur profession (enseignants étudiants d'université avocats) de
leur origine ethnique (aborigènes chinois gitans) de leur religion (animistes
bouddhistes chrétiens musulmans) ou aux femmes et aux jeunes. Après avoir accumulé
une expérience importante quant à savoir quels sont les méthodes et les contextes
appropriés pour enseigner la Foi à des populations spécifiques les baha'is engagés
dans ce travail peuvent aider l'institut à concevoir un cours destiné tout spécialement
à un groupe particulier ; un tel cours pourrait être offert comme le prolongement
du cours de base de l'institut portant sur les façons de devenir un enseignant
efficace.
2.4.3 Les dynamiques d'une croissance intensive
Une question que les amis posent souvent est de savoir comment ils sauront que
leur groupement est prêt pour un programme de croissance intensif. Un signe que
l'on ne peut ignorer c'est la croissance elle-même - une augmentation du nombre
de baha'is dans le groupement. La croissance résultera d'un processus d'institut
vigoureux de la multiplication des activités fondamentales et de leur intégration
d'une ouverture réussie vers les habitants locaux du nombre toujours croissant
d'initiatives individuelles et collectives prises dans le domaine de l'enseignement
d'une vie communautaire dynamique et d'un attachement à un processus d'apprentissage
continu. D'autres signes sont : de nouvelles déclarations et des baha'is de nouveau
actifs qui ont été stimulés par le nouvel esprit et l'activité qui règnent dans
leur zone. Ces éléments favoriseront et engendreront naturellement les conditions
nécessaires aux programmes de croissance intensifs mentionnées par la Maison de
justice dans son message du 9 janvier 2001 telles qu'un " esprit prononcé de collaboration
" parmi les institutions et " un niveau correct de capacité administrative. "
Un programme de croissance intensif suggère simplement cela - une intensification
- une intensification de l'activité qui contribue à une croissance systématique.
Les amis vivant dans les groupements avancés remarqueront un changement perceptible
dans l'intensité de l'activité de leur zone et ceci se reflètera dans le mode
de croissance. Un programme de croissance intensif implique un mode de croissance
qui s'accélère progressivement et est pleinement soutenu.
3. DÉVELOPPER LA CAPACITÉ INSTITUTIONNELLE
Le processus de division d'un pays en groupements entrepris dans la première année
du Plan de cinq ans a permis aux institutions de la Foi " la mise en place d'un
système d'expansion et de consolidation méthodiques. " (38)
Soutenues par un système visant à former les ressources humaines nécessaires les
assemblées nationales et les conseils régionaux formulent leurs plans d'action
en vue de faire passer les groupements d'un stade de développement à l'autre.
Et lorsqu'un groupement actif a les éléments nécessaires en place et enregistre
de nouvelles déclarations ce sont les institutions qui confirment qu'il est prêt
pour un programme de croissance intensif.
Parvenir à une croissance intensive et la maintenir exige diverses capacités et
de nouvelles approches de la part des institutions baha'ies. Les rapports indiquent
que cette acquisition de capacités quoique progressive se produit plus aisément
lorsque les membres des institutions ont expérimenté directement la dynamique
de développement des groupements et les processus qui contribuent à la croissance.
3.1 Gérer le processus de croissance
En encourageant et supervisant le processus de croissance les institutions baha'ies
manifestent toutes sortes de capacités à la fois dans le domaine de la motivation
et celui de l'organisation. Ces compétences se développent lorsque prévaut une
attitude d'apprentissage et qu'existe une appréciation de l'harmonie essentielle
entre initiative individuelle et action collective.
3.1.1 Promouvoir un climat d'encouragement
L'une des principales conditions requises pour motiver les croyants et soutenir
une culture de croissance est la capacité de promouvoir un climat d'encouragement
dans lequel comme l'a écrit la Maison universelle de justice dans son message
du 9 janvier " l'enseignement est la passion prédominante dans la vie des croyants
" et " un soutien mutuel un engagement à apprendre et une reconnaissance de la
diversité d'actions constituent les normes qui l'emportent ".
Dans ce même message la Maison de justice a également déclaré qu'une recrudescence
des activités d'enseignement dépend d'un " encouragement continu".
Dans les groupements se préparant à une croissance intensive il a été observé
que dans leur collaboration les institutions ont manifesté la capacité d'établir
une atmosphère de confiance mutuelle avec les amis d'utiliser leurs talents de
louer leurs victoires et de ne pas tenir compte des erreurs mineures. Ce sont
là des caractéristiques de la culture baha'ie naissante et le succès de ce plan
dépend considérablement de la mesure dans laquelle les institutions aussi bien
que les individus manifestent ces capacités. Dans une lettre écrite de sa part
à une assemblée nationale Shoghi Effendi fait un commentaire sur l'encouragement
qui concerne les institutions à tous les niveaux de la Cause :
"... l'institution nationale est comme le battement d'un coeur sain dans la communauté
: il injecte amour spirituel énergie et encouragement à tous les membres." (39)
3.1.2 Coordination au niveau du groupement
La tâche même de promouvoir le processus de croissance dans les groupements exige
des capacités d'organisation et de coordination. Ces fonctions se réalisent dans
un nouveau cadre de collaboration tel que l'a décrit la Maison de justice :
"L'exécution d'un tel programme [de croissance intensive] exigera une étroite
collaboration entre l'institut les membres du corps auxiliaire et leurs assistants
et le comité zonal d'enseignement." (40)
Dans la mesure où ces institutions ont pu grâce à une collaboration efficace développer
systématiquement le réservoir de ressources humaines dans un groupement et mobiliser
ces ressources pour l'enseignement et d'autres actes de service elles ont réussi
à faire avancer le groupement vers un programme de croissance intensif. À la base
de leurs efforts il y a eu cette prise de conscience que le succès dépendrait
" de la manière dont les lignes d'action seront assimilées et de l'attitude d'apprentissage
qui sera adoptée. " (41)
Dans les groupements comptant des assemblées spirituelles locales fonctionnant
bien un comité coordinateur a parfois remplacé le rôle d'un comité d'enseignement
de zone ou de croissance en tant qu'organe collaborant avec les membres du corps
auxiliaire et l'institut. Dans les deux cas relever les défis de faire avancer
le processus d'institut et de promouvoir une croissance systématique a exigé des
capacités administratives accrues parmi lesquelles et non la moindre une consultation
efficace. La capacité d'organiser des réunions de réflexion productives et agréables
a été une autre caractéristique des groupements bien développés.
3.1.3 La collecte continue de statistiques
Gérer le processus de croissance nécessite certaines compétences pratiques comme
collecter des statistiques car pour contrôler la croissance il est essentiel de
pouvoir la mesurer. Les amis apprennent à maintenir des données exactes à la base
en notant régulièrement entre autres le nombre d'individus suivant la séquence
de cours de l'institut le nombre d'activités fondamentales le nombre de personnes
participant à ces activités et le nombre de nouvelles déclarations. Une formation
spéciale pour la collecte de statistiques a souvent été nécessaire pour les amis
au niveau du groupement. Sans surcharger les communautés cette tâche doit être
accomplie afin de disposer de données suffisantes pour planifier et identifier
des mesures pour l'accélération de la croissance. Dans les groupements les plus
prometteurs on veille tout particulièrement à contrôler les statistiques environ
tous les trois mois afin que des mesures appropriées puissent être prises pour
conduire ces groupements vers une croissance intensive.
3.2 Réexaminer les approches administratives
Progressivement les assemblées spirituelles nationales viennent à reconnaître
que les structures administratives qu'elles mettent en place dans leur communauté
nationale doivent refléter et soutenir le but principal du plan. Alors qu'auparavant
on établissait des comités nationaux et des groupes de travail pour toutes sortes
d'activités locales et nationales et pour des événements de proclamation l'effort
déployé actuellement pour promouvoir une croissance systématique a influencé la
nature et le nombre de comités qu'une assemblée nationale souhaite nommer. Certaines
assemblées notamment dans les pays qui ont de petites communautés nationales ont
trouvé utile de réduire le nombre de comités nationaux afin d'accorder plus de
temps et d'énergie aux priorités du Plan de cinq ans. L'élimination ou la consolidation
de comités moins vitaux a également permis aux assemblées nationales de mieux
s'acquitter de leur responsabilité de contrôler la croissance globale de la Foi
dans leur pays et a libéré les croyants pour les activités d'enseignement.
Un nouvel élément important qui a permis à un certain nombre d'assemblées spirituelles
nationales de modifier leur approche vis-à-vis de leur travail a été l'établissement
des conseils régionaux baha'is. Guidées par la Maison de justice ces assemblées
nationales apprennent progressivement à déléguer responsabilités et autorité à
cette nouvelle institution. Chargés de superviser les plans pour l'expansion et
la consolidation dans leur région les conseils peuvent analyser des approches
spécifiques devant être adoptées dans l'exécution du Plan de cinq ans et concevoir
des plans d'action comportant " essentiellement les lignes d'action nécessaires
pour aider chaque groupement de la région à passer de son stade de croissance
actuel au suivant. " (42)
Encore une fois cela a eu pour résultat de permettre aux assemblées nationales
de se concentrer sur des questions stratégiques plus vastes et sur d'autres affaires
urgentes. De cette façon les plans et priorités d'enseignement prennent aussi
davantage en compte les conditions et les ressources à la base. Dans les pays
où l'organisation du travail d'enseignement a été réalisée par des comités d'enseignement
régionaux sous le contrôle d'un comité d'enseignement national les avantages de
ce principe de décentralisation sont également évidents.
La délégation d'autorité a également été exercée par les assemblées spirituelles
et les conseils régionaux par rapport aux conseils des instituts. Dans une lettre
écrite de sa part la Maison de justice a donné des conseils concernant la délégation
de responsabilités et l'administration du processus d'institut :
"Dans le cas des conseils des instituts régionaux... un des défis des conseils
régionaux baha'is est de leur déléguer les fonctions qui sont vraiment les leurs
et de leur donner la liberté nécessaire pour remplir ces fonctions. De même les
conseils d'institut doivent donner aux coordinateurs des instituts suffisamment
de latitude et d'autorité pour qu'ils puissent effectuer leur travail quotidien
avec efficacité..."
"... Le coordinateur a besoin d'opérer au niveau de l'exécution de mener à bien
des activités et des plans quotidiens et d'assurer que la fonction fondamentale
de l'institut soit remplie - ceci avec l'aide des tuteurs et de tout autre personnel
si nécessaire. Le conseil de l'institut supervise le processus d'institut dans
son ensemble principalement à travers les rapports périodiques du coordinateur
et des consultations de temps à autre. Il lui faudra se rendre aisément accessible
au coordinateur et assurer une atmosphère dans laquelle il ou elle pourra partager
ses idées rechercher l'avis du conseil sur les possibilités et les défis de l'institut
et profiter de ses conseils. Pour jouer son rôle il n'est pas nécessaire que le
conseil se rencontre fréquemment comme le fait un comité chargé d'entreprendre
une série de tâches spécifiques."
"Quant au conseil régional il s'intéresse naturellement de savoir que l'institut
cet organe important placé sous son égide accomplit les tâches pour lesquelles
il a été crée et qu'il fonctionne à pleine capacité. Encore plus important le
conseil doit veiller à ce que au fur et à mesure que les rangs des défenseurs
déclarés de la Foi passent en grand nombre par le processus d'institut ils soient
déployés sur le terrain du service pour renforcer le travail d'expansion et de
consolidation à grande échelle. Cette multiplication et ce déploiement de ressources
humaines doivent se réaliser bien sûr dans le contexte d'un plan régional destiné
à faire avancer chaque groupement d'une région de son stade de croissance actuel
au suivant." (43)
L'expérience a montré que lorsque les conseils d'institut ont bénéficié d'un degré
d'autonomie suffisant pour gérer leur travail leur efficacité à faire avancer
le processus d'institut a été plus grande que ceux des pays où les assemblées
ou les conseils ont essayé de maintenir fermement ce processus sous leur contrôle.
3.3 Faciliter l'initiative individuelle
Le nombre croissant d'amis désireux de servir a eu des implications pour le rôle
des assemblées spirituelles locales durant le Plan de cinq ans et au-delà. La
Maison de justice attire l'attention sur ce défi :
"Tout ceci ouvre pour les assemblées spirituelles locales un champ de possibilités
saisissant. Leur défi est d'utiliser en collaboration avec les membres du corps
auxiliaire qui les conseillent et les assistent les énergies et les talents des
ressources humaines grandissantes qui sont disponibles dans leurs zones de juridiction
respectives pour à la fois créer une vie communautaire dynamique et commencer
à influencer la société qui les entoure." (44)
La croissance intensive dépend de l'encouragement que les amis reçoivent pour
réaliser un nombre de plus en plus grand d'activités fondamentales et d'autres
entreprises et les assemblées locales jouent un rôle important dans ce processus.
Grâce à leur inspiration et leur soutien toute une série d'actions individuelles
et collectives ont été prises. En reconnaissant et en facilitant les initiatives
des nombreux amis impliqués dans les cours d'institut ainsi que celles prises
par d'autres serviteurs dévoués de leur communauté les assemblées adoptent un
style de leadership vivement prôné par le Gardien :
"La première qualité requise pour le leadership que ce soit pour les individus
ou les assemblées c'est la capacité d'utiliser l'énergie et la compétence de ses
disciples." (45)
Étant donné que la tâche de planification s'est maintenant élargie aux groupements
impliquant souvent plusieurs assemblées locales et l'active participation des
croyants dans la formulation de buts à court terme la sphère d'intérêt d'une assemblée
a commencé à s'étendre au-delà de ses frontières. Sa vision s'élargit ses ressources
s'agrandissent et ses opportunités s'accroissent. En décrivant le caractère des
réunions de groupement la Maison de justice fait allusion aux caractéristiques
de cette plus large perspective :
"La Maison universelle de justice espère que les consultations qui ont lieu lors
des réunions périodiques au niveau du groupement engendreront une telle unité
de pensée concernant la croissance de la Foi que dans les cas où les lignes d'action
incluent les localités ayant une assemblée locale celle-ci donnera aisément son
approbation. Il faut garder à l'esprit que le but de ces consultations est en
plus de discuter de certains aspects pratiques de maintenir un haut niveau d'enthousiasme
et de créer un esprit de service et de camaraderie parmi les participants. Les
discussions ne devraient pas s'enliser dans des problèmes de procédure mais devraient
se concentrer sur ce qui peut être accompli et sur la joie de récolter les fruits
d'un dur travail et d'efforts assidus." (46)
3.4. Servir un grand nombre de croyants
Les défis de la croissance mettront à l'épreuve et développeront les capacités
de nos institutions à tous les niveaux mais ces organes ont été conçus pour servir
un grand nombre de personnes. En fait " l'aptitude de la Foi à développer sa capacité
de bâtir la communauté dépend du nombre de ses membres. " (47)
Shoghi Effendi nous a assuré que c'est grâce à la croissance que le potentiel
de notre Ordre administratif sera pleinement réalisé :
"Les problèmes auxquels sont confrontés les croyants à l'heure actuelle qu'ils
soient d'ordre spirituel économique ou administratif se résoudront progressivement
au fur et à mesure que le nombre et les ressources des amis se multiplieront et
que leur capacité à servir... se développera." (48)
Et dans la même veine la Maison universelle de justice déclare :
"Une énorme expansion de la communauté baha'ie doit s'accomplir bien au-delà des
records du passé... Le besoin en ce domaine est critique car sans cela les agences
laborieusement érigées de l'Ordre Administratif ne fourniront pas la mesure capable
de développer et de démontrer suffisamment leur capacité inhérente à pourvoir
aux besoins pressants de l'humanité en son heure de désespoir grandissant." (49)
L'aptitude de guider et de soutenir un processus de croissance développera les
capacités et la maturation des institutions à tous les niveaux. La Maison de justice
a souligné ce point dans son message de Ridvan au début du Plan de quatre ans
:
"... la maturité de l'assemblée spirituelle doit se mesurer non seulement à la
régularité de ses réunions et l'efficacité de son fonctionnement mais aussi à
l'aune de la croissance continue du nombre de baha'is." (50)
Cette maturation survient lorsque se développent les capacités des institutions
baha'ies à promouvoir la croissance satisfaire les besoins d'un nombre grandissant
de croyants et faciliter leur service à la Cause.
4. CHANGEMENT DANS LA CULTURE DE LA COMMUNAUTÉ BAHA'IE
À la fin du Plan de quatre ans la Maison universelle de justice écrivit que "
la culture de la communauté baha'ie [avait] connu un changement. " (51)
Les " nouveaux schémas de pensée et d'action " (52) introduits par les instituts
de formation avaient un profond impact sur les individus les institutions et les
communautés. Cette nouvelle orientation se caractérisait surtout par une attitude
d'apprentissage une compréhension de l'importance d'être systématique et focalisé
un engagement à entraîner un plus grand nombre de croyants dans le travail de
la Cause et un effort conscient pour s'ouvrir vers l'extérieur.
Au niveau du groupement et de la communauté là où la culture d'apprentissage prend
racine une nouvelle dynamique est apparue : les amis sont engagés dans des actions
qui sont bien ciblées systématiques et dynamisantes.
4.1 Apprendre et planifier à la base
Deux observations importantes pour la poursuite actuelle du Plan de cinq ans peuvent
être faites concernant l'expérience du travail dans les groupements. Tout d'abord
les réunions de réflexion sont devenues la matrice d'apprentissage des groupements.
Ces consultations périodiques ont permis aux croyants de " réfléchir sur les sujets
en question examiner les ajustements à apporter et maintenir enthousiasme et unité
de pensée. " (53)
La valeur des buts à court terme est immédiatement reconnue car les succès et
défis peuvent être régulièrement évalués " les obstacles écartés les ressources
multipliées et les leçons apprises " (54)
et les buts modifiés sans nuire à la continuité dans l'action. Flexibilité et
patience sont encouragées étant considérées comme les conditions préalables essentielles
au processus d'apprentissage. Les amis commencent à comprendre que les réponses
ne sont pas toutes déterminées à l'avance mais qu'elles s'obtiennent avec l'expérience.
En décrivant ce processus la Maison de justice écrit :
"Des réunions de consultation au niveau des groupements servent à faire prendre
conscience des possibilités et engendrent l'enthousiasme. Là sans avoir à se plier
aux exigences des prises de décision formelles les participants réfléchissent
à l'expérience acquise partagent leur perception des choses explorent diverses
approches et acquièrent une meilleure compréhension de la façon dont chacun peut
apporter sa contribution à la réalisation du but du plan. Dans de nombreux cas
de telles rencontres font qu'un consensus est atteint sur une série de buts à
courts termes aussi bien individuels que collectifs. Apprendre en faisant devient
le trait marquant du mode de fonctionnement qui est en train d'apparaître." (55)
Seconde caractéristique importante du travail dans les groupements : elles permettent
une planification au niveau de la base. La Maison de justice a décrit ce processus
comme un des buts de la division d'un pays en groupements mais ses implications
pour le rôle des individus et des institutions locales dans l'exécution du plan
commencent seulement à se faire sentir. Plutôt que " la simple énumération de
buts " (56) souvent déconnectée de l'état réel des ressources d'une région la
planification réalisée lors des réunions de réflexion se base sur les ressources
humaines réellement disponibles. L'impact de l'institut de formation sur le processus
de planification et la stimulation de l'initiative individuelle a été largement
visible.
Armés d'une nouvelle compréhension de nouvelles compétences et capacités les individus
se lèvent groupement après groupement pour exécuter des tâches qui s'inscrivent
dans le plan de leur zone. L'encouragement des institutions et notamment des membres
du corps auxiliaire a engendré un enthousiasme pour le service qui est canalisé
" vers des entreprises méthodiques. " (57)
4.2 Rester focalisé
Dans tous les pays du monde lors des réunions institutionnelles baha'ies et d'autres
rencontres on est frappé de voir combien les amis sont tous focalisés dans leurs
efforts pour faire avancer le processus d'entrée en troupes. La Maison de justice
a associé ceci au changement survenu dans la culture baha'ie :
"... depuis le début du Plan de quatre ans tout le monde baha'i connaît un profond
changement de culture requis par l'objectif unique des plans mondiaux dans cette
dernière partie du premier siècle de l'âge de formation de la Foi - l'avancement
du processus d'entrée en troupes." (58)
Habitués à poursuivre toutes sortes de buts aux niveaux national et local de nombreux
baha'is ont relevé le défi de concentrer plus directement leur enseignement et
leurs autres formes de service sur l'avancement de ce but primordial du plan.
Une " diversité d'actions " était attendue mais les directives de la Maison de
justice ont fourni un cadre précis pour ces actions et les croyants ont pris conscience
que " les vieux modes de pensée précieux à maints égards n'ont pas conduit à une
croissance rapide. " (59)
Cette concentration sur l'avancement du processus d'entrée en troupes s'accompagne
d'une compréhension grandissante de la nécessité d'être systématique dans ses
actions. La croissance ne doit pas être soudaine et de courte durée mais progressive
et soutenue. Par définition un processus implique une série systématique d'actions
orientées vers un but spécifique. Une approche systématique dans la formation
des ressources humaines donne déjà d'importants résultats et la systématisation
du travail d'enseignement à travers le mouvement des groupements est en train
de démontrer son efficacité. Comme indiqué au début de ce document c'est " une
attention concentrée et soutenue " à ces deux mouvements qui mènera à la réalisation
de l'objectif du Plan de cinq ans.
4.3 Habiliter les croyants spirituellement et moralement pour le service à la
Foi
Désignés comme le " moteur principal " de ce changement de culture les instituts
de formation par leur capacité à produire un nombre croissant de ressources humaines
ont fondamentalement modifié l'approche de la communauté baha'ie vis-à-vis des
tâches qui lui font face. Plus que jamais les croyants sont engagés dans un service
à la Cause plein de sens et vital. Que ce soit en tenant des réunions de prières
en animant des cercles d'étude ou en faisant cours aux enfants un plus grand nombre
d'amis ont trouvé une façon de servir une façon qui ne dépend pas de la capacité
à parler en public. Les instituts de formation ont transmis les " perceptions
spirituelles " " les connaissances " et " les compétences " qui permettent aux
croyants de " faciliter le processus de l'entrée en troupes avec efficacité et
amour. " (60)
La Maison de justice a commenté cette réussite :
"Il est particulièrement agréable de noter le haut degré de participation des
croyants dans les divers aspects du processus de croissance. Dans un groupement
après l'autre le nombre de ceux qui endossent les responsabilités de l'expansion
et de la consolidation ne cesse d'augmenter." (61)
La confiance et l'engagement grandissants des croyants qui se reflètent " dans
l'augmentation des initiatives individuelles " (62) sont en train de croître encore
davantage durant le Plan de cinq ans. À ce propos la Maison de justice a donné
l'assurance aux amis que
"alors que les croyants gagnent confiance en leur capacité de servir par l'intermédiaire
du processus d'institut une expression beaucoup plus riche des divers talents
des amis commence à apparaître dans le monde baha'i - une richesse qui est de
bonne augure pour le futur progrès de la Cause." (63)
4.4 Une "orientation tournée vers l'extérieur"
Lorsqu'au début du Plan de cinq ans la Maison universelle de justice appela les
baha'is à ouvrir leurs cercles d'étude classes d'enfants et réunions de prières
" à tous les habitants de la localité " cette phrase marqua un changement dans
la culture des communautés baha'ies un changement qui est intimement lié aux efforts
de la Foi pour grandir et englober toute l'humanité.
En ouvrant nos portes à tous les habitants d'une localité nous sommes inspirés
par les mots de Baha'u'llah : " En ce jour une porte est plus grande ouverte que
le ciel et la terre réunis. " (64)
Faire un effort concerté pour ouvrir les portes de notre vie communautaire au
monde extérieur demande à la fois du courage et de l'imagination. Nombreuses sont
les histoires décrivant les moyens imaginatifs que les communautés baha'ies de
par le monde emploient pour attirer les sympathisants à leurs activités.
En plus d'ouvrir les portes de la communauté baha'ie au monde extérieur les croyants
s'efforcent également de toucher eux-mêmes plus de gens. Ils s'appliquent à élargir
leurs cercles sociaux et leurs amitiés car l'amitié est la base la plus sûre pour
toucher les coeurs. Dans la poursuite de ces objectifs les individus ont commencé
à examiner leurs priorités y compris les services qu'ils rendent à la Foi et à
réorganiser leur vie de façon à pouvoir passer plus de temps avec leur famille
leurs amis et leurs collègues. Finalement à quoi bon s'efforcer de devenir des
enseignants plus efficaces si nous n'allons pas vers les gens pour leur enseigner
la Foi ?
Avoir une " orientation tournée vers l'extérieur " suggère également qu'il est
important que les baha'is comprennent plus profondément les forces qui opèrent
dans le monde et les solutions qu'offre la Révélation de Baha'u'llah. Notre tâche
est de communiquer aux sympathisants que nous vivons tous dans le même monde que
nous sommes confrontés aux mêmes épreuves et que nous nous efforçons de réaliser
des aspirations que la race humaine a eu de tout temps. L'expression de notre
solidarité avec nos semblables doit être sincère et vraiment ressentie.
5. LE MOUVEMENT DE L'HUMANITÉ VERS BAHA'U'LLAH
Une prémisse qui sous-tend tous nos efforts d'enseignement actuels est la réalisation
que toute l'humanité se dirige vers Baha'u'llah.
"Ne doutons pas un seul instant que ce à quoi nous assistons est l'accélération
de ce processus d'entrée en troupes de l'humanité dans la Cause annoncée dans
la Tablette qu'adressa Baha'u'llah au Roi de Perse tant attendue par le Maître
et décrite par le Gardien comme le prélude nécessaire à la conversion en masse."
(65)
Les gens n'apprennent pas tous ou ne réagissent pas tous au même rythme mais le
chemin qui mène vers Lui est suffisamment large pour accueillir tout le monde
quel que soit leur rythme. " Dans la Cause il y a de la place pour tous " (66)
suggère non seulement que divers types de personnes sont les bienvenus mais aussi
que les individus peuvent être à des stades différents de compréhension et d'acceptation
de la Foi. Le fait d'adopter une attitude d'ouverture et d'inclusion aidera à
atténuer la ligne de démarcation que les croyants ont eu parfois tendance à tracer
entre eux-mêmes et les autres.
Partout les baha'is sont profondément conscients que les événements survenant
à l'extérieur de la Foi servent comme l'a écrit la Maison universelle de justice
" à éveiller dans le coeur de ceux qui partagent avec nous cette planète un désir
ardent d'unité et de justice que seule la Cause de ieu peut satisfaire. " (67)
Tous les plans toutes les campagnes et les réunions de réflexion visent à trouver
des moyens de faire part du message divin aux masses en attente. Avant tout on
doit encourager les amis à se souvenir de l'appel de Baha'u'llah : " Voici le
jour où il faut parler " (68) et de l'exhortation de 'Abdu'l-Baha que " nous nous
efforcions tous de tout notre coeur de nous sacrifier de guider nos semblables
vers son chemin de former les âmes des hommes. " (69)
RÉFÉRENCES
1. Message du 22 décembre 2001 écrite par la Maison universelle de justice aux
amis rassemblés à la Huitième conférence ASEAN des jeunes en Thaïlande.
2. Message du 17 janvier 2003 écrite par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
3. Lettre du 12 décem re 2001 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle nationale des États-Unis.
4. Message du 17 janvier 2003 écrite par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
5. I id.
6. I id.
7. I id.
8. Lettre du 20 mars 2002 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle nationale d'Autriche.
9. Lettre du 8 avril 2002 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle nationale de Bolivie.
10. Message du 17 janvier 2003 écrite par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
11. Lettre du 3 juin 2001 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à un croyant.
12. Lettre du 31 mai 2001 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à un croyant.
13. Lettre du 4 octobre 2000 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle des Îles Andaman et Nicobar.
14. Lettre du 23 octobre 2000 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle nationale du Kenya.
15. Message du 17 janvier 2003 écrite par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
16. Message du 9 janvier 2001 écrite par la Maison universelle de justice à la
Conférence des Corps
continentaux des conseillers.
17. Message du 17 janvier 2003 écrite par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
18. Lettre du 3 juin 2001 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle nationale l'Union du Myanmar.
19. I id.
20. Lettre du 8 septembre 2000 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assem lée spirituelle
nationale d'Érythrée.
21. Lettre du 20 mars 2002 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assem lée spirituelle nationale d'Autriche.
22. Message du 9 janvier 2001 écrite par la Maison universelle de justice à la
Conférence des Corps continentaux des conseillers.
23. Message de Ri9van 2002 écrite par la Maison universelle de justice aux baha'is
du monde.
24. Message du 17 janvier 2003 écrite par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
25. Lettre du 8 septembre 2000 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle nationale d'Érythrée.
26. Message du 17 janvier 2003 écrite par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
27. I id.
28. I id.
29. Message du 9 janvier 2001 écrite par la Maison universelle de justice à la
Conférence des Corps continentaux des conseillers.
30. Message du 17 janvier 2003 écrite par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
31. I id.
32. Lettre du 4 juin 1957 écrite de la part de Shoghi Effendi à l'assemblée spirituelle
nationale du Canada, pu liée dans The Gift of Teachin ( ngland: Baha'i Pu lishing
Trust, 1977), p. 35.
33. Message du 9 janvier 2001 écrite par la Maison universelle de justice à la
Conférence des Corps continentaux des conseillers.
34. Lettre du 3 avril 2000 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle nationale du Guyana.
35. Message du 17 janvier 2003 écrite par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
36. I id.
37. I id.
38. Message de Ri9van 2002 écrite par la Maison universelle de justice aux baha'is
du monde.
39. Lettre du 30 juin 1957 écrite de la part de Shoghi Effendi à l'assemblée spirituelle
nationale d'Alaska, pu liée dans High Endeavors (Assemblée spirituelle nationale
des baha'is d'Alaska, 1976), pp. 35-36.
40. Message du 9 janvier 2001 écrite par la Maison universelle de justice à la
Conférence des Corps continentaux des conseillers.
41. I id.
42. Lettre du 12 décembre 2001 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle nationale des États-Unis.
43. Lettre du 23 décembre 2001 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle nationale du Brésil.
44. Message du 17 janvier 2003 écrite par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
45. Lettre du 30 août 1930 écrite de la part de Shoghi Effendi à l'assemblée spirituelle
nationale des États-Unis et du Canada, pu liée dans Li hts of Guidance (New Delhi:
Baha'i Publishing Trust, 1996), p.19.
46. Lettre du 9 décembre 2001 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à l'assemblée spirituelle nationale des Seychelles.
47. Lettre du 20 août 2002 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à un croyant.
48. Note manuscrite de Shoghi Effendi jointe à une lettre du 11 mars 1933 écrite
de sa part à un croyant, citée dans un message du 20 octo re 1983 écrite par la
Maison universelle de justice aux baha'is du monde, pu liée dans Readings on Baha'i
Social and Economic Development (Florida: Pala ra Publications, 2000),
p. 7.
49. Message de Ri9van 150 [1993] écrit par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
50. Message de Ri9van 153 [1996] écrit par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
51. Message de Ri9van 2000 écrit par la Maison universelle de justice aux baha'is
du monde.
52. I id.
53. Message du 9 janvier 2001 écrit par la Maison universelle de justice à la
Conférence des Corps continentaux des conseillers.
54. L'institution des conseillers (Bruxelles : Maison d'éditions baha'ies, 2001),
p. 28.
55. Message du 17 janvier 2003 écrit par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
56. L'institution des conseillers, p. 28.
57. I id, p. 24.
58. Lettre du 12 août 2002 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à un croyant.
59. Lettre du 14 août 2002 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à un croyant.
60. Message de Ri9van 153 [1996] écrit par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
61. Message du 17 janvier 2003 écrit par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
62. Message de Ri9van 2000 écrit par la Maison universelle de justice aux baha'is
du monde.
63. Lettre du 26 juin 2002 écrite de la part de la Maison universelle de justice
à un croyant.
64. Baha'u'llah, cité par Shoghi Effendi dans L'avènement de la justice divine
(Bruxelles : Maison d'éditions Baha'ies, 1973), p. 103.
65. Message du 17 janvier 2003 écrit par la Maison universelle de justice aux
baha'is du monde.
66. Lettre du 10 décem re 1942 écrite de la part de Shoghi Effendi à deux croyants,
pu liée dans Li hts of Guidance, p. 57.
67. Message du 24 mai 2001 écrit par la Maison universelle de justice aux croyants
rassemblés pour les événements marquant l'achèvement des travaux sur le Mont Carmel.
68. Baha'u'llah, cité par Shoghi Effendi dans L'avènement de la justice divine,
p. 109.
69. Sélections des Écrits d''Abdu'l-Baha (Bruxelles : Maison d'éditions baha'ies,
1983), p. 270.