|  Médiathèque baha'ie |  Le Mystère de Dieu Une sélection d'anecdotes sur la vie d'Abdu'l-Baha Traduction de courtoisie d'une sélection d'anecdotes tirées du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha" | 
  
  
  Abdu'l-Baha, centre de l'Alliance divine 
  de son père Baha'u'llah.
  
  Sommaire
  
  Portrait d'un homme hors 
  du commun (photos commentées)
  Brève introduction sur la vie d'Abdu'l-Baha (voir aussi 
  l'introduction 
  du centre mondial)
  Note des traducteurs
  Index thématique des qualités d'Abdu'l-Baha (gentillesse, humour, 
  franchise, etc.)
  
  Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
  Anecdote A2 : "Pas de transport privé..."
  Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture 
  pour les autres..."
  Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."
  Anecdote A5 : "Une cérémonie inutile..."
  Anecdote A6 : "Pourquoi les rivières coulent-elles vers l'océan..."
  Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
  Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."
  Anecdote A9 : "Son régime spartiate..."
  Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
  Anecdote A11 : "Un mariage simple..."
  Anecdote A12 : "Sa personnalité immaculée..."
  Anecdote A13 : "Le charbon volé..."
  Anecdote A14 : "L'histoire de Moïse..."
  Anecdote A15 : "Construisant le tombeau du Bab..."
  Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
  Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
  Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Baha'i..."
  Anecdote A19 : "Sois comme un miroir sans tache..."
  Anecdote A20 : "Soyez bon envers chacun..."
  Anecdote A21 : "Aimez-vous les uns les autres..."
  Anecdote A22 : "Trois coeurs unis..."
  Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
  Anecdote A24 : "Abdu'l-Baha, vous allez être en retard !..."
  Anecdote A25 : "Le coeur peut mieux parler que les mots..."
  Anecdote A26 : "Juliet Tompson - Ton coeur enseigne..."
  Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
  Anecdote A28 : "Il donna son lit..."
  Anecdote A29 : "Nous voulons voir notre père..."
  Anecdote A30 : "Moutons pour les bergers..."
  Anecdote A31 : "Le Maître refuse de l'argent..."
  Anecdote A32 : "Pourboire généreux..."
  Anecdote A33 : "Il donna son pantalon..."
  Anecdote A34 : "De la malice envers personne..."
  Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."
  Anecdote A36 : "L'hospitalité à la veuve d'un martyr..."
  Anecdote A37 : "Toutes les religions se retrouvaient dans sa maison..."
  Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
  Anecdote A39 : "Que signifie être Baha'i ?..." 
  Anecdote A40 : "Il voyait en toute chose la face de son Père..."
  Anecdote A41 : "L'amour peut conquérir la haine..."
  Anecdote A42 : "L'amour est la fondation..."
  Anecdote A43 : "Ce que l'amour de Dieu peut faire..."
  Anecdote A44 : "Il ne faillit jamais dans les petites attentions..."
  Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
  Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial..."
  Anecdote A48 : "Ne jamais tromper ni être trompé..."
  Anecdote A49 : "Conformité au standard d'un hôtel..."
  Anecdote A50 : "Trop d'austérité n'est pas bon..."
  Anecdote A51 : "Des yeux qui voient et des oreilles qui entendent..."
  Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
  Anecdote A53 : "Est-ce que le printemps de l'année dernière est 
  suffisant ?..."
  Anecdote A54 : "N'oublie jamais Jésus..."
  Anecdote A55 : "Marchant sur les traces d'Abdu'l-Baha..."
  Anecdote A56 : "Etes-vous heureux ? - Soyez heureux!..."
  Anecdote A57 : "Je vais vous enseigner à prier..."
  Anecdote A58 : "Prier avant de manger..."
  Anecdote A59 : "Une prière peut être égoïste..."
  Anecdote A60 : "Coups de feu tirés dans la nuit..."
  Anecdote A61 : "La prison ne durera pas pour l'éternité..."
  Anecdote A62 : "Je ne fuirai pas..."
  Anecdote A63 : "Bâtons de dynamite..."
  Anecdote A64 : "Non troublé par le danger..."
  Anecdote A65 : "Non impressionné en voyage..."
  Anecdote A66 : "Le Titanique - Il y a une sagesse en cela..."
  Anecdote A67 : "Parlez aux gens de l'amour de Dieu..."
  Anecdote A68 : "Mais elle aime son Seigneur..."
  Anecdote A69 : "De la farine au lieu de pain..."
  Anecdote A70 : "Le rire - une relaxation spirituelle..."
  Anecdote A71 : "La mort, une messagère de joie..."
  Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."
  Anecdote A73 : "L'importance d'une bonne communication..."
  Anecdote A74 : "La bannière de la paix universelle..."
  Anecdote A75 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Baha'u'llah..."
  Anecdote A76 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Kahlil Gibran..."
  Anecdote A77 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Lee Mac 
  Clung..."
  Anecdote A78 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Zia Pacha..."
  Anecdote A79 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... personnes 
  diverses..."
  Anecdote A80 : "La photographie d'Abd'ul-Baha..."
  Anecdote A81 : "Les voleurs et le Maître..."
  Anecdote A82 : "La Maison du royaume de Dieu..."
  Anecdote A83 : "Une jeune fille de 14 ans..."
  
  
  ANNECDOTES
  
  * Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
  
  Abdu'l-Baha n'avait pas peur du silence. En effet, Il en connaissait la vertu. 
  Howard Colby Ives se rappelait: "A toute question, Il répondait en premier lieu 
  par le silence - un silence extérieur. Il encourageait toujours l'autre à parler 
  et Il écoutait. Il n'y avait jamais cette tension avide, cette agitation si 
  fréquente chez l'écoutant qui a la réponse toute prête et attend le moment de 
  la placer. 
  Et Ives raconte une charmante anecdote à propos d'un autre pasteur (Ives était 
  à cette époque lui-même un pasteur) qui était en train d'interviewer Abdu'l-Baha 
  en vue d'un article sur la Foi Baha'ie. Sa question était longue. Le Maître 
  écoutait "avec une attention inusable", répondant la plupart du temps par des 
  monosyllabes, mais détendu et intéressé. Un grand "amour compréhensif" coulait 
  de Lui vers le pasteur. Ives bouillonnait d'impatience, mais pas le Maître; 
  Son invité devait être écouté pleinement. Puis enfin celui qui le questionnait 
  s'arrêta; après un bref silence Abdu'l-Baha lui parla avec sagesse et amour, 
  l'appelant "mon cher fils". En cinq minutes le pasteur "était devenu humble, 
  et pendant cet instant au moins, un disciple à Ses pieds... Puis Abdu'l-Baha 
  se leva... étreignant avec amour le pasteur et le conduisant vers la porte. 
  Sur le seuil Il fit une pause. Ses yeux étaient illuminés par un gros bouquet 
  de belles roses américaines.... Il rit à haute voix... s'arrêta, embrassa tout 
  le bouquet dans ses bras... et le plaça dans les bras de son visiteur. Jamais 
  je n'oublierai cette visite, spectaculaire, un tête grise avec des lunettes 
  dépassant cet immense bouquet de fleurs adorables. Si surpris, si radieux, si 
  humble, si transformé."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.11 page 13)
  
  * Anecdote A2 : "Pas de transport privé..."
  
  Un jour Abdu'l-Baha dut se rendre de Akka à Haifa et demanda une place sur la 
  plate-forme d'une diligence. Le conducteur surpris dit: "Votre excellence désire 
  sûrement une diligence privée". "Non", répondit le Maître. Tandis qu'Il était 
  toujours sur la diligence à Haïfa, une femme de pêcheur désespérée vint à Lui. 
  Elle n'avait rien pêché de toute la journée et devait à présent retourner auprès 
  de sa famille affamée. Le Maître lui donna cinq francs, puis se retourna vers 
  le conducteur et dit: "Maintenant vous voyez pourquoi je ne voulais pas prendre 
  une diligence privée. Pourquoi devrais-je voyager dans le luxe alors que si 
  nombreux sont les affamés ?"
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.12 page 14)
  
  * Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de 
  la nourriture pour les autres..."
  
  L'humilité du maître était visible de nombreuses manières. Il ne désirait pas 
  d'autres noms ou de titre qu'Abdu'l-Baha - le serviteur de Dieu. Il interdisait 
  aux pèlerins de tomber à ses pieds. Dans les premiers jours à Akka, Il cuisinait 
  pour ses compagnons de prison, et plus tard, quand Il recevait des visiteurs 
  à Sa table, Il servait, de temps en temps, lui même ses invités, "une pratique 
  qu'il recommandait à ceux qui reçoivent".
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.17 page 16)
  
  * Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."
  
  Abdu'l-Baha inspira la création d'une Assemblée Spirituelle Locale dans la ville 
  de New York. Louilie Mathews, l'une des personnes présentes lorsque les amis 
  se réunirent pour former leur première institution locale, se souvenait qu'ils 
  avaient une très faible idée sur la manière de procéder. Tenant beaucoup à s'impressionner 
  les uns les autres, ils s'asseyèrent d'abord serrés le long du mur. Non, un 
  cercle serait meilleur - ce qu'ils firent. Soudain, la sonnette d'entrée retentit. 
  Grace Krug revenait avec un télégramme d'Abdu'l-Baha ! Ce télégramme déclarait 
  simplement: "Lire Matthieu, chapitre 19, verset 30." Ils avaient besoin d'une 
  Bible. Finalement la Bible et la page furent trouvées. La citation disait: "Mais 
  beaucoup de ceux qui sont les premiers seront les derniers; et les derniers 
  seront les premiers." 
  "Rapidement, nous devînmes aussi humbles qu'une souris, craignant que la dernière 
  place soit la nôtre ! Abdu'l-Baha nous donna une leçon merveilleuse ce soir 
  là ! Si nous quittâmes la réunion sans beaucoup de connaissance sur la manière 
  de former une Assemblée, nous prîmes une leçon sur la manière de devenir des 
  Baha'is. Baignant dans une atmosphère d'humilité, l'Assemblée prit naissance."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.22 page 19)
  
  * Anecdote A5 : "Une cérémonie inutile..."
  
  Dès que possible, Abdu'l-Baha essayait d'éviter les fanfares inutiles. Un jour, 
  de riches visiteurs de l'ouest avaient projeté d'élaborer pour Lui une scène 
  de lavage des mains avant le repas - celle-ci incluait un garçon d'honneur, 
  une cuvette propre avec de "l'eau de cristal" et même une serviette parfumée 
  ! Quand le Maître vit le groupe marcher à travers la pelouse, Il comprit son 
  projet. Il se hâta vers une petite auge d'eau, se lava comme d'habitude et essuya 
  ses mains avec le torchon du jardinier. Radieux, Il retourna rejoindre ses invités. 
  Les préparations qui Lui étaient destinées furent utilisées pour eux.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.20 page 18)
  
  * Anecdote A6 : "Pourquoi les rivières coulent-elles 
  vers l'océan..."
  
  L'humilité d'Abdu'l-Baha ne provenait pas d'une faiblesse quelconque. Un jour, 
  alors qu'un enfant lui demandait pourquoi les rivières de la terre coulaient 
  dans l'océan, Il répondit, "car il est lui-même placé plus bas que tous les 
  fleuves et ainsi les attire vers lui."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.23 page 19)
  
  * Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
  
  A Philadelphie, Abdu'l-Baha parla aux amis de la fête des 19 jours, qui constitue 
  la fondation de la vie spirituelle et communautaire Baha'ie et qui se tient 
  à chaque début de mois Baha'i. Il en souligna l'importance à cette occasion: 
  "Chacun d'entre-vous doit penser comment rendre heureux et joyeux les autres 
  membres de votre assemblée, et chacun doit considérer tous ceux qui sont présents 
  comme meilleurs et plus grands que lui-même, et chacun doit se considérer inférieur 
  aux autres. Dites vous que leur rang est élevé, et pensez que votre propre rang 
  est bas. 
  Si vous pouvez agir et vivre en accord avec ce comportement, vous saurez en 
  vérité et avec certitude, que la Fête est la nourriture du ciel. Ce souper est 
  le "Souper de Dieu" ! Je suis le serviteur de cette réunion."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.24 page 20)
  
  * Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un 
  cadeau à un roi..."
  
  Howard Ives écrivit: "Parmi toutes mes nombreuses opportunités de rencontre, 
  d'écoute et de dialogue avec Abdu'l-Baha, je fus impressionné, et de plus en 
  plus profondément impressionné, par sa méthode d'enseignement des âmes... Il 
  n'argumentait jamais bien sûr, ni n'appuyait son point de vue. Il laissait l'autre 
  libre. Il n'abusait jamais de son autorité, mais Il était plutôt la personnification 
  de l'humilité. Il enseignait "comme s'Il était en train d'offrir un cadeau à 
  un roi". Il ne me disait jamais ce que je devais faire, suggérant ainsi que 
  ce que j'étais en train de faire était juste. De même Il ne me disait jamais 
  ce que je devais croire. Il rendait la vérité et l'amour si beaux et royals 
  que le coeur ne pouvait s'empêcher de les vénérer. Il me montrait par sa voix, 
  sa manière, son allure, son sourire, comment je devais être, sachant que de 
  la terre pure de l'être surgira sûrement le fruit délicieux des actes et des 
  mots."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.25 page 20)
  
  * Anecdote A9 : "Son régime spartiate..."
  
  Le Maître gardait peu de vêtements - un manteau à la fois était amplement suffisant. 
  Il mangeait peu. Il commençait sa journée avec du thé, du fromage au lait de 
  chèvre et du pain de blé. Pour dîner, une tasse de lait et un morceau de pain 
  pouvaient suffire. Il considérait ce dernier comme un repas sain. Baha'u'llah 
  n'avait-Il pas, durant son séjour dans le Sulaymaniyyih, subsisté la plupart 
  du temps avec du lait ? (Parfois Baha'u'llah mangeait du riz et du lait cuit 
  ensemble.) L'alimentation frugale d'Abdu'l-Baha comprenaient également des herbes 
  et des olives - celle-ci n'incluait que rarement de la viande.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.29 page 23)
  
  * Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
  
  Mary Lucas, en pèlerinage à Akka en 1905, se rendit compte que le Maître mangeait 
  couramment un simple repas par jour. Pendant les huit jours du pèlerinage, bien 
  qu'Il n'eut pas faim, Il assistait à la plupart des repas, venant juste apporter 
  de la joie à cette occasion. S'Il apprenait que quelqu'un n'avait pas eu de 
  repas de la journée, le dîner familial était joyeusement empaqueté et envoyé 
  au nécessiteux.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.30 page 23)
  
  * Anecdote A11 : "Un mariage simple..."
  
  Le jour précédent son mariage, Abdu'l-Baha fit les préparatifs nécessaires pour 
  les quelques invités. Sa mère et sa soeur firent une délicate robe nuptiale 
  de tissu blanc. Un voile blanc ornait les cheveux de Munirih Khanum, coiffés 
  comme de coutume de deux tresses. A neuf heures du soir, elle fut avec la Plus-Sainte-Feuille 
  en la présence de Baha'u'llah, qui lui donna sa bénédiction. Puis elle se rendit 
  à la salle nuptiale, et attendit la venue d'Abdu'l-Baha. Le service était très 
  simple. A dix heures environ, Abdu'l-Baha arriva, accompagné des invités, et 
  Munirih Khanum chanta une tablette révélée par Baha'u'llah. "Plus tard, la femme 
  d'Abud devait se rappeler la douceur de ce chant retentissant toujours à ses 
  oreilles."
  Il n'y eut pas de choeur, de décoration ou de gâteau - juste des tasses de thé. 
  Par dessus tout, il y eut une gloire et un amour plus que suffisant pour bénir 
  l'heureux événement.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.34 page 26)
  
  * Anecdote A12 : "Sa personnalité immaculée..."
  
  Le Maître considérait la propreté comme d'une importance vitale. Il était en 
  effet "l'essence de la propreté" comme Baha'u'llah l'avait enseigné à ses disciples. 
  Florence Khanum rapporta ce témoignage: elle le trouvait "éblouissant, immaculé... 
  rayonnant, du turban couleur neige qu'Il portait, aux cheveux blancs qui tombaient 
  sur ses épaules, à la barbe blanche et au long vêtement couleur neige ... Bien 
  qu'il fut midi en été... Son allure était vive et pétillante, comme s'il n'avait 
  pas rendu visite aux malades, n'était pas allé à la prison, et n'avait pas lavé 
  les nécessiteux depuis l'aube. Souvent une délicieuse rose fraîche était placée 
  dans sa ceinture."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.38 page 28)
  
  * Anecdote A13 : "Le charbon volé..."
  
  Il y avait un marchand chrétien à Akka qui, comme la plupart des habitants, 
  témoignait envers les Baha'is peu de respect. Un jour il vint à remarquer un 
  chargement de charbon que des Baha'is avaient été autorisés à acheter à l'extérieur 
  d'Akka (à l'intérieur de la ville on leur refusait de tels achats). Le marchand, 
  remarquant que le combustible était de bonne qualité, le réquisitionna pour 
  son propre usage. Pour lui les Baha'is étaient au ban de la société, et ainsi 
  leurs biens pouvaient être confisqués. 
  Lorsqu'Abdu'l-Baha apprit l'incident, Il se rendit à l'endroit où le marchand 
  traitait ses affaires, afin de demander la restitution du charbon. Il y avait 
  beaucoup de monde dans le bureau, tous préoccupés par leur commerce, et ils 
  ne firent pas attention à Abdu'l-Baha. Il s'assit et attendit. Trois heures 
  passèrent avant que le marchand ne se retourne vers Lui, et dise: "Etes-vous 
  l'un de ces prisonniers dans cette ville ?" Abdu'l-Baha acquiesça, et le marchand 
  demanda alors: "Quel a été le crime pour lequel vous avez été emprisonné ?" 
  Abdu'l-Baha répliqua: "Le même crime que celui pour lequel le Christ fut arrêté." 
  Le marchand fut stupéfait. Il était chrétien, et il y avait ici un homme parlant 
  de similitude entre Son action et l'action du Christ. "Que pourriez-vous savoir 
  à propos du Christ ?" rétorqua-t-il. Abdu'l-Baha se mit calmement à lui répondre. 
  L'arrogance du marchand fut confronté à la patience d'Abdu'l-Baha. Lorsqu'Abdu'l-Baha 
  se leva pour partir, le marchand se leva à son tour et marcha avec Lui dans 
  la rue, témoignant ainsi de son respect pour cet homme - un de ces prisonniers 
  détestés. A partir de ce moment, il fut un ami, et même plus, un solide défenseur. 
  Mais considérant le charbon, le marchand ne put que dire: "Le charbon est consommé. 
  Je ne puis vous le rendre, mais voici l'argent."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.40 page 29)
  
  * Anecdote A14 : "L'histoire de Moïse..."
  
  Il y avait un homme à Haifa qui n'aimait pas Abdu'l-Baha. Dès qu'il voyait le 
  Maître, il traversait la rue pour l'éviter. 
  Finalement, un jour il s'approcha d'Abdu'l-Baha et dit: "Ainsi on vous appelle 
  le Serviteur de Dieu." "Oui" dit Abdu'l-Baha, "c'est mon nom." "Bien," dit l'homme 
  fièrement, "Je suis Moïse." "Très bien, Moïse," dit Abdu'l-Baha, "rejoins moi 
  à l'angle de cette rue demain à sept heures du matin et nous irons servir les 
  gens comme le grand Moïse le fit."
  L'homme accepta et lorsqu'ils se retrouvèrent le matin suivant, Abdu'l-Baha 
  le prit avec Lui dans sa tournée de service aux malheureux, aidant les pauvres 
  et les nécessiteux, consultant avec les gens et donnant des conseils. A six 
  heures du soir, lorsqu'ils retournèrent à l'endroit d'où ils étaient partis, 
  l'homme était extrêmement fatigué.
  "Rappelle-toi Moïse," dit Abdu'l-Baha avant qu'ils ne se séparent, "Je te retrouve 
  ici demain matin à sept heures."
  De nouveau ils se rencontrèrent le matin suivant et encore Abdu'l-Baha prit 
  l'homme avec Lui dans son travail habituel. Revenant à six heures du soir, l'homme 
  était très fatigué. Sévèrement, Abdu'l-Baha lui dit: "Rappelle-toi Moïse, demain 
  matin je te retrouve ici."
  Ils se rencontrèrent le troisième matin et à nouveau Abdu'l-Baha le prit avec 
  Lui pour son travail habituel et quotidien. Lorsqu'ils revinrent le soir, l'homme 
  n'en pouvait plus. Au moment de partir, l'homme dit: "Abdu'l-Baha, demain matin 
  je ne veux plus être Moïse."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.45 page 31)
  
  * Anecdote A15 : "Construisant le tombeau du Bab..."
  
  Baha'u'llah pouvait se fier à Abdu'l-Baha dans les tâches les plus difficiles, 
  car Il savait qu'Il ne vacillerait jamais. Une de ces tâches était la construction 
  du tombeau du Bab sur le Mont Carmel, au dessus de ce qui était alors la petite 
  ville de Haifa, face à la mer Méditerranée. L'un des nombreux obstacles rencontrés 
  était le propriétaire du lieu. Influencé par le complot des briseurs d'Alliance, 
  il ne consentait pas à vendre le terrain. 
  "Chaque pierre de cet édifice, chaque pierre de la route qui y menait," comme 
  le remarquait souvent Abdu'l-Baha, "je l'ai érigée et mise en place avec une 
  infinité de larmes et une énergie énorme." "Une nuit," d'après un témoin oculaire, 
  Abdu'l-Baha dit: "J'étais tellement accablé par mes anxiétés que je n'avais 
  d'autres recours que réciter et répéter encore et encore une prière du Bab que 
  j'avais sur Moi, dont la récitation me calmait grandement. Le matin suivant, 
  le propriétaire de l'endroit vint lui-même vers Moi, s'excusant et m'implorant 
  d'acheter cette propriété."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.47 page 33)
  
  * Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
  
  La mère de Juliet Thompson reçut une invitation pour rendre visite à Abdu'l-Baha, 
  au moment où elle souffrait d'un gros chagrin causé par le fils du fiancé de 
  Juliet, à la fois brillant et beau, mais qui refusait d'être amical envers sa 
  famille.
  Bien que opposée au travail de Juliet pour la foi Baha'ie et tandis qu'un orage 
  se déchaînait entre elle et sa fille, la mère de Juliet fit sa valise et partit 
  voir le Maître. Il était alors épuisé, couché sur son lit. Il avait vu des centaines 
  de personnes ce jour là. Mais elle fut chaleureusement accueillie. Ses mots 
  de réconfort disaient entre autres, "...J'ai entendu votre peine. Et à présent 
  je veux vous réconforter. Fiez-vous à Dieu. Dieu est bon. Dieu est fidèle. Dieu 
  ne vous oublie jamais. Si d'autres sont méchants, quelle différence cela fait-il 
  si Dieu est bon ? Si Dieu est avec vous, peu importe ce que les autres vous 
  font."
  Le jour suivant "Maman" était capable de dire: "Toute mon amertume est partie." 
  Elle considérait cela comme un miracle.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.50 page 35)
  
  * Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
  
  Roy Wilhem, pèlerin des premières heures à Akka, remarquait l'estime qu'Abdu'l-Baha 
  avait gagné même de la part de ceux qui n'étaient pas Baha'is: "Notre chambre 
  donnait sur un petit jardin dans lequel il y avait une fontaine, et à coté une 
  tente dans laquelle Abdu'l-Baha recevait la plupart de ceux qui venaient le 
  voir.
  Les haines étaient si intenses entre les fidèles des différents systèmes religieux, 
  qu'il était inhabituel pour un homme d'être bien considéré en dehors de son 
  propre système, mais Abdu'l-Baha était regardé par toutes les classes comme 
  un homme d'une telle sagesse et justice que c'est vers Lui qu'ils venaient pour 
  recevoir une explication de leurs Livres religieux, pour les jugements de leurs 
  querelles d'affaires, et même pour le règlement des difficultés familiales. 
  Il était bien connu par le plaignant que Abbas Effendi (Abdu'l-Baha) ne faisait 
  pas de distinction; qu'Il aidait de la même manière le Juif, le Musulman et 
  le Chrétien. Il était si équitable dans ses affaires que le nouveau gouverneur 
  d'Akka, Ahmad Big Tawfiq, prit l'habitude d'envoyer son fils vers Abdu'l-Baha 
  pour son instruction, et pour l'exercice de la justice le gouvernement se tournait 
  vers Abdu'l-Baha pour suivre ses conseils."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.51 page 35)
  
  * Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Baha'i..."
  
  En parlant du temps où Il voyageait avec un groupe dans lequel il y avait un 
  marchand, le Maître raconta un jour à un pèlerin l'histoire suivante,
  Lorsque la caravane s'arrêta dans un certain village, un grand nombre de gens 
  se rassemblèrent pour rencontrer Abdu'l-Baha. Puis, les voyageurs continuèrent 
  leur traversée et lorsqu'ils s'arrêtèrent dans une autre ville, il advint la 
  même chose, et cela se produisit à chaque fois. Le marchand remarqua cet amour 
  et ce respect si évidents que l'on manifestait à l'égard du Maître. Il prit 
  alors Abdu'l-Baha à part et lui dit qu'il voulait devenir Baha'i.
  Le Maître lui demanda pourquoi il désirait cela, et il répondit sans honte apparente 
  "Vous êtes Baha'i, et où que vous alliez, de grandes foules s'attroupent pour 
  vous rencontrer, tandis que personne ne vient vers moi; c'est pourquoi je souhaite 
  devenir Baha'i." 
  Abdu'l-Baha le questionna plus profondément. Il lui demanda si cela était la 
  vraie raison. Sur ce, le marchand répondit avec candeur, "Je pense aussi que 
  cela aidera mon commerce, lorsque tous ces gens viendront me voir."
  Abdu'l-Baha lui dit alors très franchement: "Ne deviens pas Baha'i. C'est mieux 
  pour toi de rester comme tu es."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.52 page 36)
  
  * Anecdote A19 : "Sois comme un miroir sans tache..."
  
  Le Maître écrivit à une dame ce qui suit: "Progresse autant que tu le peux, 
  de sorte que tu puisses devenir comme un miroir propre et chaste, nettoyé et 
  purifié de toute poussière, afin que les rayons issus du Soleil de Vérité puissent 
  descendre sur toi et que tu puisses illuminer ceux qui sont autour de toi."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° I.53 page 37)
  
  * Anecdote A20 : "Soyez bon envers chacun..."
  
  Un jour Abdu'l-Baha fut interrogé sur la façon dont on doit vivre. Sa réponse 
  fut: "Soyez bon envers chacun." On ne doit pas "rabaisser la pensée d'autrui." 
  Cette bonté doit s'adresser même à ceux qui pourraient souffrir de maladie mentale, 
  comme le Maître le démontra si merveilleusement lorsque Mirza Aqa Jan, qui avait 
  été le persécuteur de Baha'u'llah, eut de graves problèmes.
  En dépit de la peine que cet homme malade avait causé, le Maître ne voulut pas 
  son bannissement vers le Yemen comme le maire d'Akka le suggérait...
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.0 page 39)
  
  * Anecdote A21 : "Aimez-vous les uns les autres..."
  
  A Juliet Thompson le Maître disait: "Ne laisse jamais personne dire du mal d'un 
  autre en ta présence. Si quelqu'un le fait, arrête le. Dis-lui que cela est 
  contre les commandements de Baha'u'llah, et qu'Il a commandé: "Aimez-vous les 
  uns les autres". Ne dis jamais un méchant mot, laisse ton silence être ton seul 
  commentaire..."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.0 page 40)
  
  * Anecdote A22 : "Trois coeurs unis..."
  
  Juliet Thompson était en train de peindre le portrait du Maître en Amérique. 
  Lua Getsinger et May Maxwell entrèrent dans la bibliothèque de la maison, traversèrent 
  la pièce vers l'endroit où Juliet était assise et restèrent derrière elle.
  Le Maître les regardait et sourit à May. "Vous avez un bon coeur, Mademoiselle 
  Maxwell." Puis Il se tourna vers Lua. "Vous, Lua, vous avez un coeur tendre. 
  Et quelle sorte de coeur avez-vous Juliet ?" Il riait. "Quelle sorte de coeur 
  avez-vous ?"
  "Oh quelle sorte de coeur ai-je, moi ? C'est vous qui savez, mon Seigneur. Je 
  ne sais pas."
  "Un coeur sensible." Il rit à nouveau et se frottant vigoureusement les mains 
  dit: "Vous aller avoir un coeur bouillonnant, Juliet. Maintenant," poursuivit-Il, 
  "si ces trois coeurs s'unissaient en un seul - bon, tendre et sensible - quel 
  grand coeur cela ferait !"
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.8 page 46)
  
  * Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
  
  Il est bien connu que le Shaykh Mahmud d'Akka haïssait les Baha'is. Alors que 
  nombre des habitants de sa ville étaient progressivement venus à réaliser combien 
  ils s'étaient trompés, et parlaient des prisonniers en terme de reconnaissance 
  et d'éloge, Shaykh Mahmud restait inflexible dans sa haine. Un jour, il assista 
  à une réunion où les gens étaient en train de parler d'Abdu'l-Baha comme d'un 
  homme bon, un homme remarquable. Le Shaykh ne put le supporter plus longtemps 
  et éclata de colère, disant qu'il montrerait à tous qui était vraiment cet Abbas 
  Effendi. Dans une colère terrible, il se précipita à la mosquée, sachant qu'il 
  y trouverait Abdu'l-Baha à cette heure, et posa violemment ses mains sur Lui. 
  Le Maître regarda le Shaykh avec cette sérénité et dignité que Lui seul pouvait 
  maîtriser, et lui rappela ce que le prophète Muhammad avait dit: "Sois généreux 
  envers l'invité, même s'il est un infidèle." Shaykh Mahmud repartit. Son courroux 
  l'avait quitté, ainsi que sa haine. Tout ce qu'il ressentait était un profond 
  sentiment de honte et un amer scrupule. Il s'enfuit dans sa maison et se barricada 
  derrière la porte. Quelques jours plus tard, il se rendit tout droit en la présence 
  d'Abdu'l-Baha, tomba à genoux, et implora Son pardon: "Quelle porte, autre que 
  toi puis-je rechercher; quelle bonté, puis-je espérer sinon la tienne ?" Il 
  devint un Baha'i dévoué.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.15 page 50)
  
  * Anecdote A24 : "Abdu'l-Baha, vous allez être en retard 
  !..."
  
  Lorsqu'Abdu'l-Baha était à San Francisco, Son hôtesse organisa une rencontre 
  avec le maire de Berkeley. De nombreux dignitaires et des universitaires s'étaient 
  réunis pour la réception.
  "Comme l'heure du rendez-vous approchait, l'hôtesse monta à l'étage afin d'avertir 
  Abdu'l-Baha que l'heure de départ approchait. Il souria et lui fit signe de 
  s'éloigner en disant "Bientôt! Bientôt!".
  Elle le quitta avec impatience, car il n'y avait aucun signe de préparation 
  pour le voyage. Quelques temps plus tard, elle monta de nouveau car la voiture 
  klaxonnait devant la porte, et le maire de Berkeley devait attendre. Mais elle 
  ne reçut qu'un sourire, et le "Bientôt! Bientôt!" de la part de cet invité important. 
  Finalement sa patience venait à bout, car elle savait qu'ils ne pourraient pas 
  arriver à l'heure à la réception. Soudain, on sonna à la porte. Immédiatement, 
  Abdu'l-Baha fut dans l'escalier, et lorsque la porte s'ouvrit, Il était à côté 
  du domestique. Un homme poussiéreux, décoiffé, dont personne n'avait jamais 
  entendu parler franchit le seuil, et Abdu'l-Baha l'embrassa comme un ami perdu 
  depuis longtemps."
  Celui-ci avait lu quelque chose dans un journal à propos d'Abdu'l-Baha, et ressentait 
  le besoin de le voir, mais n'ayant pas assez d'argent pour les frais de voiture, 
  il avait marché 25 kms à pied dans San Francisco. Si Abdu'l-Baha était parti 
  à l'heure, ils se seraient manqués - mais le Maître avait "senti sa venue" et 
  n'avait pas voulu partir tant que son invité ne se serait pas assis à une table 
  avec du thé et des sandwiches. C'est seulement après cela que le Maître dit: 
  "A présent je dois partir, mais lorsque vous aurez fini, attendez-moi dans ma 
  chambre à l'étage jusqu'à mon retour, et alors nous aurons une formidable discussion."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.22 page 56)
  
  * Anecdote A25 : "Le coeur peut mieux parler que les 
  mots..."
  
  Le Maître expliqua très clairement que des personnes de capacités très différentes 
  étaient toutes qualifiées pour enseigner cette grande Foi, chacunes à leur propre 
  manière. John David Bosch, qui était venu de Suisse en Amérique, sentait qu'il 
  ne pourrait pas être un orateur - à la place, il faisait circuler des brochures 
  et des livres. Le Maître l'encouragea: "Vous faites très bien; vous faites mieux 
  que parler. Avec vous, ce ne sont pas des mots ou des mouvements de lèvres; 
  avec vous c'est le coeur qui parle. En votre présence, le silence parle et rayonne."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.28 page 59)
  
  * Anecdote A26 : "Juliet Tompson - Ton coeur enseigne..."
  
  Abdu'l-Baha dit à Juliet Thompson, une Baha'ie dévouée et artiste de New York, 
  qu'elle enseignait bien. Franchement et avec amour, Il lui dit: "J'ai rencontré 
  beaucoup de gens qui ont été touchés par vous, Juliet. Vous n'êtes pas éloquente; 
  vous n'avez pas la parole facile, mais votre coeur enseigne. Vous vous exprimez 
  avec une émotion et une sensibilité qui amènent les gens à se demander "D'où 
  vient sa façon d'être ?".
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.29 page 60)
  
  * Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
  
  Quand l'emprisonnement de Baha'u'llah dans la Plus-Grande-Prison à Akka se fut 
  terminé, et tandis qu'il résidait encore dans la ville, un marchand égyptien, 
  Abdu'l-Karim, enflammé par le dernier message de Dieu, désira Lui rendre visite. 
  Il écrivit pour obtenir la permission d'aller en pèlerinage. Il dut être fort 
  surpris lorsque la réponse arriva: il pouvait venir en pèlerinage, mais seulement 
  après avoir payé toutes ses dettes.
  Il était dans les affaires depuis de nombreuses années. Ses caravanes traversaient 
  le désert avec de précieux chargements. Il s'était naturellement intéressé au 
  développement de son affaire, mais à présent son intérêt brûlant était de "ne 
  plus rien devoir à personne". Il s'en suivit qu'à chaque fois qu'il recevait 
  une facture, il s'acquittait d'une dette au lieu d'investir la somme pour de 
  plus gros bénéfices. Cela continua ainsi pendant cinq ans, jusqu'à ce qu'il 
  soit finalement libéré de toutes ses dettes.
  Son affaire coula ! Mais "l'amour de la richesse" ne le consumait plus. Lorsque 
  toutes ses dettes furent payées, il ne lui restait plus que de quoi subvenir 
  aux besoins de sa famille pendant son absence, et de quoi payer une place sur 
  le pont d'un bateau en partance pour Haifa.
  Autrefois, il aurait voyagé en première classe. A présent, il n'avait ni lit 
  ni cabine chauffée. Peu importait ! Il allait voir Baha'u'llah. Alors qu'il 
  marchait sur le pont du bateau, son châle glissa dans l'eau. La nuit serait 
  glacée, mais son coeur était heureux et il se sentit "vivant par la prière".
  Baha'u'llah informa sa famille qu'Il attendait un invité d'honneur. Une diligence 
  fut envoyée à Haifa pour passer le prendre, mais le cocher n'avait reçu aucune 
  description de cet invité très spécial. Lorsque les passagers débarquèrent, 
  il les regarda très attentivement - sûrement reconnaîtrait-il quelqu'un de si 
  distingué - mais les passagers avaient l'air très ordinaires, et finalement 
  il retourna à Akka signifiant que le visiteur de Baha'u'llah n'était pas arrivé.
  Le marchand avait espéré être attendu. Il ne lui restait plus d'argent pour 
  louer une diligence. Amèrement déçu, il s'assit sur un banc, se sentant abandonné 
  et sans ressources.
  Baha'u'llah savait que son hôte distingué était arrivé, bien qu'il n'eût pas 
  été reconnu. Cette fois-ci, Il envoya Abdu'l-Baha, qui, au crépuscule, reconnut 
  "la figure déçue recroquevillé sur un banc". Rapidement le Maître se présenta 
  et expliqua ce qui s'était passé. Puis Il demanda au voyageur s'il préférait 
  aller à Akka cette nuit même ou s'il préférait attendre jusqu'au matin. Le marchand 
  avait déjà passé des heures en prière en vue de sa rencontre avec Baha'u'llah, 
  mais à présent, il trouvait cette amertume infiltrée dans son coeur - il s'était 
  senti si oublié et si seul à son arrivée à Haifa. Il avait même commencé à douter 
  du rang de Baha'u'llah. Pourquoi avait-il renoncé à sa fortune ? Il était tourmenté 
  spirituellement. Pourtant, en présence de cet homme aimable et bienvenu, les 
  doutes et la suspicion quittèrent son âme. A présent, il ressentait le besoin 
  de prier des heures afin de se sentir spirituellement prêt à rencontrer l'Emissaire 
  de Dieu.
  Comme le dit l'histoire, Abbas Effendi sut instinctivement que son nouvel ami 
  ne désirait pas rechercher un hôtel à Ses frais. Devinant qu'il préférait attendre 
  jusqu'au matin pour le voyage à Akka, "Il déboutonna la longue cape qui l'enveloppait, 
  s'assit à côté du pèlerin, et ensemble ils s'enroulèrent dans les amples plis 
  du manteau. Ils passèrent ainsi la nuit en priant ensemble, perdus dans l'extase 
  de la prière qui exauce les voeux."
  Le matin suivant, ils se dirigèrent vers la cité-prison d'Akka. Enfin l'égyptien 
  apparut devant Baha'u'llah avec un coeur ravi, purifié par cinq années d'épreuves.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.32 page 61)
  
  * Anecdote A28 : "Il donna son lit..."
  
  A Akka, la chambre du Maître ne contenait même pas de lit car il donnait continuellement 
  le sien à ceux qui en avaient plus besoin que lui. Enveloppé dans une couverture, 
  Il couchait sur le sol ou même sur le toit de sa maison. Il n'était pas possible 
  d'acheter un lit dans la ville d'Akka; un lit commandé d'Haifa prenait au moins 
  trente-six heures pour arriver. Lorsque le Maître faisait sa tournée matinale 
  de visites et qu'il trouvait un homme fiévreux pris de convulsions à même le 
  sol, inévitablement Il lui envoyait son lit. Ce n'est que lorsque sa propre 
  situation était découverte par inadvertance qu'Il recevait un autre lit, et 
  ce, grâce à quelques amis bienveillants.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.35 page 66)
  
  * Anecdote A29 : "Nous voulons voir notre père..."
  
  Lorsqu'un turc, vivant à Haifa, perdit sa situation, lui, sa femme et ses enfants 
  se retrouvèrent désespérément dans le besoin. Ils vinrent trouver Abdu'l-Baha 
  pour demander de l'aide, et furent naturellement grandement secourus. Lorsque 
  le pauvre homme tomba malade, le Maître fut à nouveau prêt à l'aider. Il fournit 
  un docteur, des médicaments et des provisions pour le mettre à l'aise. Quand 
  cet homme sentit qu'il allait mourir, il réclama Abdu'l-Baha et appela ses enfants 
  auprès de lui. "Voici", dit-il aux enfants, "votre père, celui qui prendra soin 
  de vous lorsque je serai mort."
  Un matin, quatre jeunes enfants arrivèrent à la maison d'Abdu'l-Baha et annoncèrent: 
  "Nous voulons voir notre père." Le Maître, entendant leurs voix, les reconnut. 
  Ils partagèrent leur peine avec Lui: leur père venait de mourir.
  Abdu'l-Baha les fit entrer et leur donna à boire, des friandises et des gâteaux. 
  Ensuite, Il les raccompagna à leur maison. Leur annonce avait été prématurée 
  - leur père s'était simplement évanoui. Mais le jour suivant, il mourût.
  Le Maître arrangea les funérailles et fournit la nourriture, les vêtements et 
  les billets du voyage de la famille pour retourner en Turquie. Son coeur compatissant 
  était aussi grand que l'univers.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.37 page 66)
  
  * Anecdote A30 : "Moutons pour les bergers..."
  
  La générosité d'Abdu'l-Baha lui était déjà naturelle dans son enfance. Il existe 
  une histoire se rapportant au temps où le jeune Abbas Effendi se rendait dans 
  les montagnes afin de voir les milliers de moutons que son Père possédait alors. 
  Les bergers, afin d'honorer leur jeune invité, donnèrent une fête en son nom. 
  A la tombée de la nuit, avant qu'Abbas ne rentre à la maison, le chef des bergers 
  lui dit que c'était la coutume dans ces circonstances de laisser un présent 
  pour les bergers. Abbas répondit à l'homme qu'il n'avait rien à donner. Pourtant 
  le berger insista: Il devait donner quelque chose. Sur ce, le Maître leur offrit 
  tous les moutons.
  On raconte que lorsque Baha'u'llah apprit cet incident, il ria et commenta, 
  "Nous devrons protéger Abdu'l-Baha de Lui-même - un jour Il se donnera Lui-même."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.40 page 69)
  
  * Anecdote A31 : "Le Maître refuse de l'argent..."
  
  Abdu'l-Baha refusait pour lui-même de généreuses sommes d'argent, mais acceptait 
  une petite marque d'amour tel qu'un mouchoir. A Londres, une femme dit au Maître: 
  "J'ai ici le chèque d'un ami, qui vous supplie de l'accepter pour l'achat d'une 
  bonne voiture motorisée pour votre travail en Angleterre et en Europe." Abdu'l-Baha 
  répondit: "J'accepte avec mes remerciements et ma reconnaissance ce cadeau de 
  votre ami." Il prit le chèque dans ses deux mains, comme s'il allait le bénir, 
  et dit: "Je le renvoie afin qu'il soit utilisé pour faire des cadeaux aux pauvres."
  A une autre occasion, une dame américaine souhaita donner de l'argent au Maître 
  "...pour son usage personnel ou pour celui de la Cause". Il répondit qu'Il n'accepterait 
  pas son cadeau pour Lui-même; mais que si elle souhaitait faire quelque chose 
  pour Lui, elle devrait éduquer les deux petites filles d'un maître d'école à 
  Haifa qui récemment avait perdu sa femme, était très pauvre, et dans un grand 
  malheur. En conséquence, elle envoya ces enfants dans une école à Beyrouth.
  Les Baha'is en Amérique désiraient contribuer à hauteur de 18 000 dollars pour 
  le voyage projeté par le Maître sur leur rivage. Lorsque les fonds commencèrent 
  à arriver jusqu'au Maître, Il les retourna, leur demandant de donner leur argent 
  pour à oeuvre de charité.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.44 page 72)
  
  * Anecdote A32 : "Pourboire généreux..."
  
  Abdu'l-Baha savait comment donner, et pas seulement ce dont Il ne voulait plus 
  ou n'avait plus besoin. 
  Un jour, à Montréal, "alors qu'Il se préparait à retourner à la maison des Maxwells 
  pour une réunion, les amis Lui demandèrent s'ils pouvaient Lui appeler un taxi. 
  Abdu'l-Baha prit le tramway, en disant: "Oh, peu importe ! Cela évite des dépenses. 
  Il y a une différence d'un dollar pour le trajet." Lorsqu'Il arriva chez les 
  Maxwells, Il donna une livre à chacun des domestiques."
  Après avoir passé deux nuits dans la propriété de Phoebe Hearst, Il réunit les 
  domestiques et les remercia - chacun reçut dix dollars.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.55 page 82)
  
  * Anecdote A33 : "Il donna son pantalon..."
  
  Une certaine femme fut témoin d'une scène touchante à Dublin, aux USA. Elle 
  était dans la même auberge que le Maître. Abdu'l-Baha était sorti avec son secrétaire. 
  Un pauvre, un vieil homme, passa devant l'auberge, et le Maître demanda à son 
  secrétaire d'aller le chercher. Non seulement l'homme était en guenille mais 
  il était également sale. Pourtant le Maître prit sa main et lui sourit. Ils 
  parlèrent ensemble un moment. Le Maître observa toute sa silhouette - le pantalon 
  de l'homme remplissait à peine son rôle. Le Maître rit gentiment et fit un pas 
  dans l'ombre. La rue était pratiquement déserte. Il tâtonna ses vêtements autour 
  de sa taille. Puis Il s'arrêta, Son pantalon tomba à terre, Il ramena sa robe 
  autour de son corps et donna son pantalon au pauvre homme en disant "Puisse 
  Dieu être avec toi."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.56 page 83)
  
  * Anecdote A34 : "De la malice envers personne..."
  
  Un des membres de la cruelle Commission d'Inquisition, expédié de Constantinople 
  pour sceller le destin d'Abdu'l-Baha, essaya plus tard de s'enfuir d'Egypte, 
  mais il fut dépouillé par son serviteur en cours de route. Les Baha'is du Caire 
  lui accordèrent l'aide financière qu'il avait demandé. Par la suite, il demanda 
  de l'aide à Abdu'l-Baha Lui-même. Le Maître "donna immédiatement des directives 
  aux croyants afin de se présenter à lui avec une somme de Sa part; instruction 
  qu'ils furent incapables d'exécuter à cause de sa soudaine disparition."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.57 page 84)
  
  * Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel 
  ..."
  
  Une histoire semblable concerne un gouverneur d'Akka, qui tenta de détruire 
  les moyens d'existence des honnêtes commerçants Baha'is qui vivaient en paix, 
  en faisant fermer leurs boutiques. Lorsque son projet fut découvert, Abdu'l-Baha 
  demanda pourtant à ces Baha'is de ne pas ouvrir leur magasin. Frustré, le gouverneur 
  reçut alors une lettre indiquant qu'il était destitué de sa tâche de gouverneur 
  et qu'il devait être ramené par la police à Damas. Apeuré, il rentra chez lui 
  afin de se préparer pour ce voyage inattendu. Le Maître apprit la nouvelle et 
  alla le trouver, lui offrant ses services. L'ex-gouverneur se faisait du souci 
  pour sa famille, souhaitant que celle-ci puisse également le rejoindre à Damas. 
  Abdu'l-Baha l'assura qu'elle le rejoindrait. Le Maître fournit une escorte sûre, 
  des mules et tout ce qui était nécessaire pour un voyage confortable. Une fois 
  arrivée à Damas, l'escorte n'accepta ni argent ni cadeaux - elle souhaitait 
  seulement obéir aux instructions du Maître. Cependant, le gouverneur pouvait 
  écrire une lettre à Abdu'l-Baha, et c'est ce qu'il fit immédiatement. On pouvait 
  lire "Ô Abdu'l-Baha, je te prie de me pardonner. Je ne comprenais pas. Je ne 
  te connaissais pas. Je t'ai causé beaucoup de mal. Tu m'as donné en échange 
  beaucoup de bien."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.59 page 85)
  
  * Anecdote A36 : "L'hospitalité à la veuve d'un martyr..."
  
  Corinne True rapporta ce qu'elle avait observé lors d'un des premiers pèlerinages: 
  "Arrivant tôt, j'allais dans le salon où le Maître se retrouvait avec Sa famille 
  chaque matin entre six et sept heures. La veuve d'un des martyrs était assise 
  à même le sol à la façon des persans. Elle préparait et servait le thé chaque 
  matin. Son mari était l'un des trois frères qui avaient été emprisonnés pour 
  la Cause. Depuis de nombreux jours, elle était sans nouvelles d'eux. Un jour, 
  elle entendit un grand bruit dans la rue, et en regardant dehors elle vit trois 
  têtes placées au sommet de longues perches en train d'être exhibées dans la 
  rue. Puis arrivé devant sa maison, on jeta ces têtes dans la chambre de sa mère. 
  Elle les essuya avec de l'eau puis les renvoya en disant: "Ce que j'ai donné 
  à Dieu, je ne le reprends pas". Cette femme qui préparait le thé avait été mariée 
  une année seulement à l'un de ces frères. Ayant perdu toute sa famille à cause 
  de la persécution, et les femmes persanes n'ayant aucune possibilité de subvenir 
  elles-mêmes à leurs besoins, le Maître la prit avec Lui dans sa maison. 
  Quelle merveilleuse maisonnée il y avait là - plus de quarante personnes vivaient 
  ici dans une même maison, certains noirs, d'autres blancs, arabes, persans, 
  birmans, italiens, russes et à présent anglais et américains ! Il n'y avait 
  ni paroles bruyantes ni aucun mot de dispute; pas même un mot de médisance. 
  Chacun allait ça et là sur la pointe des pieds. Lorsqu'ils entraient dans votre 
  chambre, ils laissaient leurs chaussons devant la porte, et ils entraient en 
  chaussettes et restaient debout jusqu'à ce qu'on les invita à s'asseoir."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.73 page 93)
  
  * Anecdote A37 : "Toutes les religions se retrouvaient 
  dans sa maison..."
  
  Un autre pèlerin était conscient de "l'antagonisme amer" qui existait habituellement 
  parmi les fidèles des différentes religions. "Par exemple, un juif et un musulman 
  auraient refusé de s'asseoir à une table ensemble; un hindou aurait refusé de 
  puiser de l'eau du puits d'un adepte d'une autre religion. Pourtant dans la 
  maison d'Abdu'l-Baha, on trouvait des chrétiens, des juifs, des musulmans, des 
  zoroastriens, des hindous, tous unis comme les enfants d'un même Dieu, vivant 
  dans un amour et une harmonie parfaite."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.74 page 94)
  
  * Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
  
  Bahiyyih Randall avait seulement trente ans lorsqu'elle vint à Haifa pour voir 
  le Maître. Elle se rappelait: "Il y avait un personnage vraiment merveilleux 
  qui au dîner s'asseyait à la droite d'Abdu'l-Baha. Son nom était Haydar-Ali, 
  il avait été disciple de Baha'u'llah et il était si doux et si beau. Ses mains 
  tremblaient tellement qu'il ne pouvait manger. C'était un très vieil homme, 
  et Abdu'l-Baha le nourrissait avec une telle tendresse. Un jour je le vis assis 
  dans le jardin, et je lui demandai ce qu'il avait fait pour servir la Foi. Bien 
  sûr, il ne savait pas parler l'anglais, et je ne pouvais pas parler le persan, 
  mais nous semblions nous comprendre. Un interpréte vint auprès de nous juste 
  à ce moment là, et je lui redis ce que je lui avais demandé: "Qu'avez-vous fait 
  pour servir la Foi ?"
  Haydar-Ali leva les yeux vers le ciel et dit: "Je n'ai rien fait de plus que 
  ce qu'une fourmi peut faire dans le sentier de Dieu." Plus tard, l'interprète 
  me dit qu'il avait été traîné à travers le désert, attaché dans un sac sur un 
  chameau, et que toute sa vie avait été une série de martyres. Pourtant il avait 
  dit: "Je n'ai rien fait de plus que ce qu'une fourmi peut faire dans le sentier 
  de Dieu."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.75 page 94)
  
  * Anecdote A39 : "Que signifie être Baha'i ?..."
  
  Un jour cette question fut posée à Abdu'l-Baha :"Qu'est-ce qu'un Baha'i?". Il 
  répondit: "Etre Baha'i signifie simplement aimer la terre toute entière, aimer 
  l'humanité et essayer de la servir, travailler pour la paix universelle et la 
  famille humaine".
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.76 page 95)
  
  * Anecdote A40 : "Il voyait en toute chose la face de 
  son Père..."
  
  On demanda à Abdu'l-Baha : "Pourquoi tous les hôtes qui vous rendent visite, 
  partent-ils avec une expression rayonnante?"
  Il répondit avec son beau sourire: "Je ne peux pas vous le dire, mais dans tous 
  ceux que je regarde, je vois seulement la Face de mon Père."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.79 page 96)
  
  * Anecdote A41 : "L'amour peut conquérir la haine..."
  
  A Akka vivait un homme qui haïssait tellement Abdu'l-Baha qu'il lui tournait 
  le dos dès qu'il le rencontrait, de peur de perdre sa haine. Un jour, ils se 
  retrouvèrent dans une ruelle si étroite que l'ennemi fut obligé de rencontrer 
  Abdu'l-Baha face à face. Abdu'l-Baha donna une petite tape sur les épaules de 
  l'homme et dit: "Attends un moment, j'ai à te parler. Quelque soit la grandeur 
  de ta haine envers moi, elle ne pourra jamais être aussi forte que mon amour 
  pour toi." L'homme fut choqué, réveillé, et obligé de ressentir le pouvoir irrésistible 
  de l'amour.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.89 page 102)
  
  * Anecdote A42 : "L'amour est la fondation..."
  
  En 1909, Ethel Rosenberg fit un pèlerinage en Terre Sainte. Bien qu'Il fut libre, 
  le Maître n'avait pas encore quitté Akka pour vivre à Haifa. Ethel lui demanda 
  ce que les amis pourraient faire pour augmenter leur nombre et rendre leur travail 
  plus efficace. Il répondit: "Les membres de petits groupes devraient s'aimer 
  mutuellement beaucoup plus et être des amis dévoués. Plus ils s'aimeront les 
  uns les autres, et plus les réunions attireront et amèneront les autres; plus 
  ils s'aimeront, et plus leur influence sera ressentie... Je le dis aussi en 
  anglais, afin que vous puissiez comprendre à quel point cela est important, 
  que l'amour est la fondation de toute chose..."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.90 page 102)
  
  * Anecdote A43 : "Ce que l'amour de Dieu peut faire..."
  
  Le Maître dit à Mary Hanford Ford, faisant allusion aux restrictions dans Sa 
  vie, et dans celle de sa famille, à Akka:
  "...Nous sommes tous heureux car nous avons l'amour de Dieu dans nos coeurs. 
  Lorsque le coeur est rempli de l'amour de Dieu, il perd la conscience du corps. 
  La peine est comme un plaisir, et l'obscurité est comme une lumière ! Si un 
  tel homme est jeté en prison, il n'y a pas de mur pour lui, pas de solitude, 
  il ne connaît pas de prison !"
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.91 page 103)
  
  * Anecdote A44 : "Il ne faillit jamais dans les petites 
  attentions..."
  
  Howard Colby Ives se rappelait d'un repas auquel, disait-il: "Abdu'l-Baha me 
  servait de ses propres mains avec plein de bonté, désirant que je mange, mange, 
  et que je sois heureux. Il ne mangeait pas lui-même, mais marchait d'un pas 
  royal autour de la table, parlant, souriant, servant." 
  Il écrivit plus tard: "Il était bien connu pour aller dans la cuisine préparer 
  le repas pour ses invités. Il ne faillissait jamais dans de telles petites attentions, 
  comme par exemple vérifier que la pièce où ses visiteurs s'amusaient soit la 
  plus confortable possible, et ce bien qu'Il ne prêta pas attention à son propre 
  confort."
  Lorsqu'Il lui fut demandé de devenir président honoraire d'une assemblée Baha'ie, 
  Sa réponse fut simplement: "Abdu'l-Baha est un serviteur."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.93 page 104)
  
  * Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
  
  Un jour, alors que Lua Getsinger était à Akka pour voir le Maître, Il lui dit 
  qu'Il était trop occupé ce jour là pour rendre visite à un de Ses amis qui était 
  très malade et pauvre, et qu'Il souhaitait qu'elle y aille à Sa place. "Apporte-lui 
  à manger et prend soin de lui comme je l'ai fait jusqu'à présent", conclut-Il. 
  Il lui dit où on pouvait trouver cette homme et elle partit contente, fière 
  qu'Abdu'l-Baha lui fasse confiance en la chargeant de cette mission.
  Elle revint rapidement. "Maître", s'exclama-t-elle, "vous ne réalisez sûrement 
  pas dans quel endroit terrible vous m'avez envoyée. Je me suis presque évanouie 
  à cause de l'affreuse puanteur, des pièces sales, de la condition dégradante 
  de cet homme et de sa maison. Je me suis enfuie de peur que je ne contracte 
  quelque terrible maladie."
  Tristement et sévèrement, Abdu'l-Baha la regarda: "Tu désires servir Dieu," 
  dit-Il, "sers ton semblable car en lui tu vois l'image et la ressemblance de 
  Dieu". Il lui dit de retourner dans la maison de cet homme. "Si c'est poussiéreux, 
  nettoye; si ton frère est sale, lave le; s'il a faim, nourris le. Ne reviens 
  pas avant que cela ne soit fait". Il avait fait cela de nombreuses fois pour 
  lui, ne pouvait-elle pas le servir une seule fois ?"
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.94 page 104)
  
  * Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  
  Anise Rideout raconta l'histoire suivante dans le magazine Baha'i: "J'eus le 
  grand privilège d'être à New York pendant les derniers jours d'Abdu'l-Baha en 
  Amérique. Il y avait une question que j'avais très envie de poser, mais craignant 
  que la réponse fut qu'il fallait que je parle aux gens, j'hésitai. Finalement, 
  le dernier jour, presque au dernier moment de mon séjour, je me dis qu'il était 
  lâche d'hésiter. Ce jour même, alors que j'arrivai en Sa présence, Il dit immédiatement, 
  "Y-a-t-il des questions ?" Tout de suite je posai la question: "Quelle est la 
  meilleure façon de donner le message Baha'i ?"
  Le visage d'Abdu'l-Baha devint très sérieux. Sa voix résonna alors qu'Il répondait 
  par ces mots:
  "La première chose à faire est d'acquérir une soif pour la spiritualité, puis 
  de vivre la vie ! Vivre la vie ! La façon d'acquérir cette soif est de méditer 
  sur la vie future. Etudiez les Textes Saints, lisez votre Bible, lisez les Livres 
  Saints, étudiez spécialement les paroles de Baha'u'llah; priez et méditez, prenez 
  plus de temps pour ces dernières. Alors, vous connaîtrez cette grande soif, 
  et seulement alors vous commencerez à vivre la vie !
  Pour vivre la vie, vous devez être la plus gentille des femmes, vous devez être 
  la plus pure, vous devez être absolument véridique, et vivre une parfaite vie 
  morale.
  Rendez visite à vos voisins lorsqu'ils sont malades ou en difficulté, offrez 
  leur vos services, essayez de leur montrer que vous êtes désireuse de les servir.
  Nourrissez le pauvre, partagez ce que vous avez. Soyez contente d'être là où 
  Dieu vous a placée; soyez fidèle dans vos soins pour ceux qu'Il vous a confié, 
  NE VACILLEZ JAMAIS DANS CELA - montrez par votre vie que vous avez quelque chose 
  de différent, si bien que tous verront et diront: "Qu'a donc cette personne 
  que je n'aie pas ?"
  Montrez au monde qu'en dépit de la plus grande souffrance, pauvreté, maladie, 
  vous avez quelque chose qui vous réconforte, vous fortifie et vous apporte la 
  paix - que vous êtes heureuse - sereine - satisfaite par tout ce qu'il y a dans 
  votre vie.
  Alors, eux aussi, voudront ce que vous possédez - et n'auront pas besoin d'enseignement 
  supplémentaire - après que vous leur ayez appris ce dont il s'agit."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.95 page 105)
  
  * Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial..."
  
  A la convention annuelle tenue à Chicago en 1923, Jinab-i-Fadil raconta l'histoire 
  suivante: Une femme alla trouver Abdu'l-Baha, reçut ses enseignements et sa 
  bénédiction, et demanda un travail spécial. Abdu'l-Baha dit: "Propagez la loi 
  d'amour. Vivez en accord avec l'amour, avec réciprocité et coopération". 
  Elle répondit: "Tous les Baha'is sont invités à faire ce que vous venez de dire, 
  je veux quelque chose de spécial."
  Abdu'l-Baha répondit: "Très bien. Venez demain matin, à l'heure du départ, et 
  je vous donnerai un travail spécial"
  Toute la journée et toute la nuit, elle fut très heureuse en y pensant.
  Le lendemain Abdu'l-Baha lui dit : "Je vais vous confier mon fils, afin que 
  vous l'éduquiez physiquement, mentalement et spirituellement."
  Elle fut surprise, et très heureuse de cela. Mais sa surprise se transforma 
  en interrogation, quand elle réalisa qu'Abdu'l-Baha n'avait pas de fils. Que 
  voulait-il donc dire ?
  Abdu'l-Baha demanda : "Connaissez-vous mon fils?". Puis Il lui dit: "Dans votre 
  ville a vécu un homme, votre pire ennemi. Il est mort en laissant un fils, sans 
  aucune personne pour prendre soin de lui". Ceci fut donc sa tâche. Quand elle 
  l'entendit , elle fut accablée. Elle était en train de renaître spirituellement 
  . Elle pleura et dit : "Maître, à présent je sais ce que la Cause Baha'ie signifie."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.96 page 106)
  
  * Anecdote A48 : "Ne jamais tromper ni être trompé..."
  
  La justice économique, même dans les questions mineures, était importante pour 
  le Maître. En Egypte, Abdu'l-Baha avait obtenu une diligence afin de pouvoir 
  offrir le voyage à un Pacha important qui était Son invité à dîner. Au terme 
  de leur destination, le conducteur demanda un tarif exorbitant. Le Maître très 
  conscient de ceci refusa de payer la totalité du montant. Le conducteur, gros 
  et rude, saisit son écharpe et "le secoua d'arrière en avant", réclamant son 
  prix injustifié. Abdu'l-Baha demeura ferme et l'homme finalement abandonna. 
  Le Maître lui paya ce qu'Il lui devait réellement et l'informa que s'il avait 
  été honnête, il aurait reçu un généreux pourboire au lieu du simple prix. Puis, 
  Il s'en alla.
  Shoghi Effendi, Son petit-fils, était présent lorsque ceci se produisit. Plus 
  tard, il admit avoir été très embarrassé que cette scène se soit passée devant 
  le Pacha. Par contre, Abdu'l-Baha ne fut évidemment "aucunement énervé", mais 
  simplement déterminé à ne pas être trompé.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.100 page 109)
  
  * Anecdote A49 : "Conformité au standard d'un hôtel..."
  
  Alors qu'Abdu'l-Baha était à l'hôtel à Paris, parmi ceux qui venaient le voir, 
  se trouvait un pauvre homme noir. Il n'était pas baha'i mais il aimait vraiment 
  le Maître. Un jour qu'il vint en visite, quelqu'un lui fit part que la direction 
  de l'hôtel ne souhaitait pas sa présence - celle d'un pauvre homme noir -, parce 
  que ce n'était pas conforme au standing de hôtel. Le pauvre homme s'en alla. 
  Quand Abdu'l-Baha apprit cela, Il fit appeler le responsable. Il lui demanda 
  d'aller trouver Son ami. Il n'était pas content qu'on l'ait renvoyé. Abdu'l-Baha 
  dit: "Je ne suis pas venu pour voir des hôtels ou des meubles luxueux, mais 
  pour rencontrer Mes amis. Je ne suis pas venu à Paris pour me conformer aux 
  habitudes de Paris, mais pour établir les normes de Baha'u'llah."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.101 page 110)
  
  * Anecdote A50 : "Trop d'austérité n'est pas bon..."
  
  Durant une partie du voyage du Maître dans l'Est des Etats-Unis, "Il n'acceptait 
  toujours pas la commodité du wagon-lit, comme l'avaient demandé ses amis, expliquant 
  qu'ils ne devaient pas être dépendants du confort physique: "Nous devons être 
  indifférents aux épreuves du voyage, tout comme un soldat dans le chemin de 
  la Vérité, et ne pas être esclaves de l'aisance et du confort du corps."
  La nuit suivante, le groupe de cinq personnes accompagnant Abdu'l-Baha ne reparla 
  apparemment pas des commodités du wagon-lit. Ces personnes étaient-elles en 
  train d'apprendre à voyager comme des soldats "dans le chemin de Dieu" ? En 
  tout cas, Abdu'l-Baha leur demanda de réserver six couchettes pour cette nuit, 
  car trop d'austérité, ce n'était pas bon. Ils suggérèrent que peut-être seulement 
  une personne pourrait rester avec à Lui, et Il répondit, "Non, nous devons partager 
  équitablement."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.110 page 115)
  
  * Anecdote A51 : "Des yeux qui voient et des oreilles 
  qui entendent..."
  
  Lorsqu'Abdu'l-Baha était à Stuttgart en Allemagne, en 1913, Il raconta un incident 
  de son enfance: "Il est bon d'être un propagateur des enseignements de Dieu 
  dans son enfance. J'ai été un enseignant de cette Cause à l'âge de ces enfants 
  (huit ou neuf ans). Cela me rappelle une histoire. 
  Il y avait un homme, très instruit mais pas Baha'i. Bien que je fusse un enfant, 
  je voulais faire de lui un croyant. Le frère de cet homme me l'amena. Je restai 
  avec lui pour l'enseigner. Il dit: "je ne suis ni convaincu, ni satisfait."
  Je répondis: "Si de l'eau était offerte à un assoiffé, il la boirait et serait 
  satisfait. Il prendrait le verre. Mais tu n'as pas soif. Si tu avais soif, alors 
  tu serais également satisfait. Un homme, qui a des yeux qui voient, peut voir. 
  Je peux parler du soleil à tous ceux qui peuvent voir, et dire qu'il est un 
  signe du jour; mais une personne aveugle ne saurait être convaincue car elle 
  ne peut pas voir le soleil. Si je disais à un homme capable d'entendre, écoute 
  cette belle musique, il écoutera et sera heureux de cela. Mais si on joue la 
  plus belle des musiques en présence d'un homme sourd, celui-ci n'entendra rien. 
  A présent, va et reçois des yeux qui voient et des oreilles qui entendent, puis 
  je te parlerai plus avant de ce sujet." Il partit, mais plus tard il revint. 
  Puis il comprit, et devint un bon Baha'i. Ceci est arrivé lorsque j'étais très 
  jeune."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.117 page 118)
  
  * Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
  
  En 1914, le Maître écrivit aux amis de Denver à propos de la manière de transmettre 
  le message de Baha'u'llah: "Les trois conditions dans l'enseignement de la Cause 
  de Dieu sont la science de la sociabilité, la pureté des actes et la douceur 
  des paroles. J'espère que chacun d'entre vous sera confirmé dans ces trois attributs."
  Auparavant, dans la ville de New York, Il avait parlé à Ses amis de leur prochain 
  séjour à Green Acre, l'école d'été dans le Maine: "Vous devez donner le message 
  à travers des conduites et des actes, et pas seulement par des mots. Les mots 
  doivent être joints aux actes. Vous devez aimer vos amis plus que vous mêmes; 
  oui, être volontaires pour vous sacrifier vous-mêmes. La cause de Baha'u'llah 
  n'est pas encore apparue dans ce pays. Je désire que vous soyez prêts à sacrifier 
  tout les uns pour les autres, même la vie elle-même; alors je saurai que la 
  cause de Baha'u'llah a été établie. Je prierai pour vous afin que vous puissiez 
  devenir la cause de l'apparition des lumières de Dieu. Puisse tout le monde 
  vous montrer du doigt et demander "pourquoi ces gens sont-ils si heureux ?" 
  Je veux que vous soyez heureux à Green Acre, que vous riiez, souriiez et vous 
  réjouissiez de sorte que d'autres soient rendus heureux à travers vous."
  Sur le même sujet Il écrivit: "Cependant la sagesse et la prudence doivent être 
  observées comme cela est écrit dans le Livre. Le voile ne doit, en aucune manière, 
  être levé soudainement."
  L'enseignant devrait aussi se sentir concerné par les besoins physiques de celui 
  qui reçoit. Cette approche pragmatique apparaissait dans les mots d'Abdu'l-Baha: 
  "Ne parlez jamais de Dieu à un homme qui a le ventre vide. Donnez lui d'abord 
  à manger."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.119 page 119)
  
  * Anecdote A53 : "Est-ce que le printemps de l'année 
  dernière est suffisant ?..."
  
  La question suivante fut posée au Maître: "Que devrais-je dire à ceux qui déclarent 
  qu'ils sont satisfaits avec la chrétienté et n'ont pas besoin de cette actuelle 
  manifestation?" Sa réponse fut claire: "Laissez les. Que feraient-ils si un 
  ancien roi avait régné et qu'un nouveau roi était assis à présent sur le trône 
  ? Ils doivent reconnaître le nouveau roi, ou bien ils ne sont pas de fidèles 
  sujets du royaume. L'année dernière, il y a eu un printemps. Est-ce qu'un homme 
  peut dire: "Je n'ai pas besoin d'un nouveau printemps cette année - l'ancien 
  printemps est suffisant pour moi" ? Non ! Le nouveau printemps doit venir afin 
  de remplir la terre de beauté et de clarté."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.120 page 120)
  
  * Anecdote A54 : "N'oublie jamais Jésus..."
  
  Après la guerre, les pèlerinages reprirent. Parmi les derniers de ces pèlerins 
  qui eurent la chance de rendre visite à Abdu'l-Baha , il y avait les membres 
  de la famille d'Edwin Mattoon. Dans leur grande ardeur à atteindre Sa présence, 
  ils avaient demandé s'ils pouvaient venir des Etats-Unis, "même si ce n'était 
  que pour un jour". La permission leur avait été accordée. Avec leurs deux petites 
  filles, Florence (Zmeskal) et Annamarie (Baker), celle-ci âgée de trois mois 
  seulement, il partirent joyeusement en bateau à voile. On leur avait demandé 
  de prendre avec eux une pièce détachée de voiture, afin que celle du Maître 
  - envoyée par des amis américains - puisse être réparée...
  "Vous ne devez jamais oublier le Christ". Avec cet encouragement, ils inclurent 
  la visite des lieux saints de la chrétienté (aujourd'hui encore, les Baha'is 
  font fréquemment "le grand pèlerinage").
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.125 page 123)
  
  * Anecdote A55 : "Marchant sur les traces d'Abdu'l-Baha..."
  
  Des notes de pèlerins nous racontent qu'un jour Lua Getsinger était en train 
  de marcher avec Abdu'l-Baha et quelques amis sur le sable blanc au bord de la 
  mer près d'Akka.
  Lua, dit-on, se rendit compte soudain des traces d'Abdu'l-Baha sur le sable 
  mou. Tout à fait spontanément elle marcha derrière Abdu'l-Baha et commença à 
  suivre la trace de Ses pas en plaçant ses souliers un par un dans chacune des 
  empreintes de Ses pieds. On raconte que, sans se retourner, Abdu'l-Baha dit 
  brusquement, "Qu'es-tu en train de faire ?"
  Lua répliqua réjouie: "Je suis en train de suivre vos pas."
  Abdu'l-Baha resta silencieux pendant un moment. Puis Il répéta avec plus de 
  force, "Lua, qu'es-tu en train de faire ?"
  Elle dit: "Je suis en train de marcher dans vos pas, Maître Bien-Aimé."
  Sans dire un mot, Abdu'l-Baha fit un grand pas.
  Lua, dit-on, ressentit un coup de froid alors qu'elle réalisait l'extrême futilité 
  et prétention de la part d'un instrument aussi faible qu'elle qui avait osé 
  aspirer à marcher sur les traces du "Mystère de Dieu".
  Soudain, Lua ressentit une douleur déchirante au niveau de la cheville. Elle 
  regarda le sol. Elle avait été piquée par un scorpion. Elle cria, mais le Maître 
  ne se retourna pas ni ne ralentit son enjambée.
  Lua marchait avec grande difficulté. Sa cheville grossissait rapidement. La 
  douleur devenait intense. Mais elle serra les dents et se força à continuer.
  Lorsque la souffrance fut presque insupportable, Abdu'l-Baha se retourna et 
  revint vers elle.
  "Ceci", Lui dit-Il, "montre ce que cela veut dire que de marcher sur mes traces."
  Abdu'l-Baha lui toucha gentiment la tête avec la main. Les yeux de Lua étaient 
  embuées de larmes. Elle comprit la leçon.
  Le Maître se retourna et continua Son chemin, Lua marchant en boitant derrière 
  Lui comme elle le pouvait. Elle sentit la douleur diminuer progressivement, 
  alors qu'elle poursuivait son chemin avec son Maître Bien-Aimé.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° II.126 page 124)
  
  * Anecdote A56 : "Etes-vous heureux ? - Soyez heureux!..."
  
  Stanwood Cobb, l'éducateur renommé, écrivit: "Cette philosophie de la joie était 
  la clé de tous les enseignements d'Abdu'l-Baha . "Etes-vous heureux ?" était 
  fréquemment son accueil à Ses visiteurs. "Soyez heureux !"
  Ceux qui n'étaient pas heureux (et qui d'entre nous ne l'est pas de temps en 
  temps !) pleuraient en entendant cela. Et Abdu'l-Baha souriait comme pour dire: 
  "Oui, pleure. Derrière les larmes il y a un soleil qui brille."
  Et parfois, Il essuyait de ses propres mains les larmes des joues mouillées, 
  et eux quittaient Sa présence, transfigurés."
  On avait observé en Californie que "en dépit de la fatigue du Maître, et de 
  Ses affections physiques, Il accueillait tout le monde avec un sourire rayonnant, 
  et de Sa voix vibrante et plaisante Il demandait: "Etes-vous heureux ?""
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.1 page 127)
  
  * Anecdote A57 : "Je vais vous enseigner à prier..."
  
  Lorsque Abdu'l-Baha était à New York, Il appela à Lui un Baha'i ardent et dit: 
  "Si vous voulez venir auprès de moi demain à l'aube, je vous apprendrai à prier."
  Réjoui, Monsieur M se leva à quatre heures et traversa la ville, arrivant pour 
  sa leçon à six heures. Dans quelle attente réjouissante avait-il dû accueillir 
  cette opportunité ! Il trouva Abdu'l-Baha déjà en prière, à genoux près du lit. 
  Monsieur M fit comme il se devait, faisant attention à se placer directement 
  face à lui.
  Voyant qu'Abdu'l-Baha était entièrement plongé dans ses propres rêveries, Monsieur 
  M commença à prier silencieusement pour ses amis, sa famille, et finalement 
  pour les têtes couronnées d'Europe. Aucun mot n'était prononcé par cet homme 
  calme devant lui. Il récita toutes les prières qu'il connaissait, puis les répéta 
  deux, trois fois - aucun son ne venait rompre l'attente calme.
  Subrepticement monsieur M se frotta un genoux et songea vaguement à son dos. 
  Il recommença de nouveau, en entendant les oiseaux annonçant l'aube de l'autre 
  coté de la fenêtre. Une heure passa, et finalement deux. Monsieur M était complètement 
  engourdi à présent. Ses yeux, vagabondant le long du mur, aperçurent une grande 
  fissure. Il rêvassa avec une touche d'indignation, mais laissa son regard fixe 
  passer à nouveau sur ce visage immobile de l'autre côté du lit.
  L'extase qu'il y voyait le stupéfia et il plongea profondément dans cette vision. 
  Soudain, il voulut prier comme cela. Les désirs personnels étaient oubliés. 
  Les peines, les conflits, et même son environnement immédiat avaient comme disparus. 
  Il n'était conscient que d'une chose, un désir ardent de s'approcher de Dieu.
  Fermant à nouveau ses yeux, il mit fermement le monde de côté, et stupéfait, 
  son coeur s'emplit de prières, de prières passionnées, joyeuses et mouvementées. 
  Il se sentit purifié par l'humilité et s'éleva vers une nouvelle paix. Abdu'l-Baha 
  lui avait appris à prier !
  Le Maître d'Akka se leva immédiatement et vint vers lui. Ses yeux se posaient, 
  souriants, sur Monsieur M devenu humble: "Lorsque vous priez", dit-Il, "vous 
  ne devez pas penser à votre corps douloureux, ni aux oiseaux de l'autre coté 
  de la fenêtre, ni aux fissures dans le mur !"
  Puis Il devint très sérieux, et ajouta, "Lorsque vous souhaitez prier, vous 
  devez avant tout savoir que vous êtes en la présence du Tout-Puissant !" 
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.27 page 148)
  
  * Anecdote A58 : "Prier avant de manger..."
  
  ... Et voici cette petite anecdote précieuse sur Lua Getsinger, l'une des toutes 
  premières Baha'ies américaines, alors qu'elle rendait visite à Abdu'l-Baha chez 
  Lui.
  "Elle avait été très en retard ce matin, et se précipita sur son petit déjeuner 
  sans avoir fait ses prières matinales habituelles. Abdu'l-Baha la rencontra 
  dans le hall et la regarda avec un regard pénétrant. Puis Il dit: "Lua, vous 
  ne devez jamais manger de nourriture matérielle le matin tant que vous n'avez 
  pas eu de nourriture spirituelle."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.29 page 150)
  
  * Anecdote A59 : "Une prière peut être égoïste..."
  
  A une occasion le Maître montra que la prière pouvait être égoïste. Il raconta 
  une histoire: "On raconte qu'un jour un musulman, un chrétien et un juif étaient 
  en train de ramer dans un bateau. Soudain une tempête se leva, le bateau fut 
  malmené sur les crêtes des vagues, et leurs vies furent en danger. Le musulman 
  commença à prier: "O Dieu! Noie cet infidèle de chrétien!" Le chrétien lui, 
  suppliait le Tout-Puissant: "O père! Envoie au fond de la mer ce musulman!" 
  Ils observaient le juif qui n'offrait pas de prières, et donc lui demandèrent: 
  "Pourquoi ne pries-tu pas pour la délivrance?" Il répondit: "Je suis en train 
  de prier. Je suis en train de demander au Seigneur de répondre à vos prières 
  !"
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.30 page 151)
  
  * Anecdote A60 : "Coups de feu tirés dans la nuit..."
  
  La vie à Akka et à Haifa pendant le règne de Abdu'l-Hamid était pleine de tensions 
  et de dangers. La Palestine était une poudrière. Des bandes se battaient les 
  unes contre les autres. Le crime était partout. Les rues d'Akka étaient trop 
  étroites pour permettre aux bandits d'errer librement, mais à Haifa il y avait 
  une menace constante. On pouvait entendre des coups de feu chaque nuit, et les 
  meurtriers n'étaient jamais arrêtés. Quand donc Abdu'l-Baha était à Haifa, les 
  Baha'is craignant pour sa vie surveillaient ses mouvements. Fréquemment, Il 
  allait rendre visite aux pauvres seul la nuit, refusant toute escorte ou même 
  un porteur de lanterne. Cependant un Baha'i le surveillait secrètement à une 
  certaine distance jusqu'à la porte même de sa maison.
  "Une nuit, c'était au tour de Yunis Khan de suivre le Maître. Abdu'l-Baha rentrait 
  chez lui après minuit lorsque dans l'obscurité trois coups de feux furent tirés 
  dans la rue d'à côté. Habitué aux bruits de fusillades, Yunis Khan ne prêta 
  pas attention au premier coup de feu. L'éclair du second coup le fit se précipiter 
  au devant du Maître. Il avait atteint l'intersection de la rue lorsque le troisième 
  coup fut tiré et il vit deux hommes s'enfuir en courant. Il n'était à présent 
  qu'à un pas derrière le Maître. Abdu'l-Baha continuait de marcher sans changer 
  de direction, sans se retourner. Son pas était ferme et digne. Il n'avait prêté 
  aucune attention à ce qui s'était passé, mais murmurait calmement des prières 
  en marchant. 
  A la porte de Sa maison, Il se rendit compte de la présence de Yunis Khan, se 
  retourna vers lui et lui souhaita bonne nuit ("fi amani'llah" - sous la protection 
  de Dieu)."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.32 page 152)
  
  * Anecdote A61 : "La prison ne durera pas pour l'éternité..."
  
  "Trois jours après l'arrivée de Baha'u'llah et de ses compagnons à Akka, le 
  décret du sultan le condamnant à l'emprisonnement à vie fut lu dans la mosquée. 
  Les prisonniers furent présentés comme des criminels, qui avaient corrompus 
  la moralité des gens. On y déclarait qu'ils devaient être confinés en prison 
  et n'étaient autorisés à s'associer avec personne.
  Abdu'l-Baha fut sommé par le gouverneur d'Akka d'entendre le contenu de ce décret. 
  Lorsque celui-ci fut lu devant Lui, déclarant qu'ils resteraient en prison pour 
  toujours, Abdu'l-Baha répondit en disant que le contenu de ce décret était dénué 
  de sens et sans fondement. En entendant cette remarque, le gouverneur se mit 
  en colère et rétorqua que le décret était du sultan, et il voulait savoir comment 
  celui-ci pouvait être qualifié d'insensé. Abdu'l-Baha réitéra son commentaire 
  et expliqua qu'il était insensé de décrire leur emprisonnement comme durant 
  éternellement, pour des hommes vivant dans ce monde pour une courte période, 
  et que tôt ou tard les captifs quitteraient leur prison soit morts soit vivants. 
  Le gouverneur et ses officiers furent impressionnés par la vision d'Abdu'l-Baha 
  et se sentirent à l'aise en Sa présence.
  Quelques temps plus tard, lorsque le Maître devint la personne la plus éminente 
  et la plus aimée d'Akka et de ses environs, alors que pratiquement toute la 
  population d'Akka, aussi bien les classes aisées que modestes, se tournaient 
  vers Lui pour obtenir une aide, alors que les hauts fonctionnaires recherchaient 
  ses conseils et s'asseyaient à ses pieds pour recevoir Sa lumière; le décret 
  du sultan ainsi que d'autres documents relatifs à l'emprisonnement de Baha'u'llah 
  et de ses compagnons furent extraits des dossiers du gouvernement et offerts 
  à Abdu'l-Baha par un officier du gouvernement."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.34 page 155)
  
  * Anecdote A62 : "Je ne fuirai pas..."
  
  Lors d'une période de danger et de crise, le Consul Espagnol mit un cargo italien 
  à la disposition d'Abdu'l-Baha afin qu'Il puisse s'enfuir durant la nuit. Mais 
  Il refusa de s'enfuir ainsi en toute sécurité, bien que les Baha'is le suppliassent 
  d'accepter. En échange, Il envoya un message au capitaine du bateau: "Le Bab 
  ne s'enfuit pas; Baha'u'llah ne s'enfuit pas; je ne m'enfuirai pas..."
  Après trois jours et trois nuits, le cargo partit sans le Maître.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.35 page 156)
  
  * Anecdote A63 : "Bâtons de dynamite..."
  
  En 1907, quatre membres d'une seconde Commission d'investigation arrivèrent 
  de Turquie en bateau. 
  "Quelques jours avant leur arrivée, Abdu'l-Baha fit un rêve qu'Il raconta aux 
  croyants, dans lequel Il vit un bateau jeter l'ancre à Akka et à partir duquel 
  s'envolaient quelques oiseaux ressemblant à des bâtons de dynamite qui tournoyaient 
  autour de Sa tête. Alors qu'Abdu'l-Baha se tenait au milieu d'une multitude 
  d'habitants effrayés de la ville, ils retournèrent au bateau sans exploser."
  Les membres de la Commission restèrent à Akka pendant approximativement un mois. 
  Ils allèrent voir l'édifice de pierres sur la montagne (note du traducteur: 
  le premier niveau du tombeau du Bab près d'Akka, de l'autre coté de la baie 
  à Haifa sur le mont Carmel). Puis ils demandèrent à Abdu'l-Baha de paraître 
  devant eux. Alors, Il refusa. Furieux, le président de la Commission voulut 
  un "ordre du sultan pour pouvoir me suspendre accroché à la porte d'Akka", dit 
  plus tard Abdu'l-Baha à Londres. Le bateau se tenait prêt à emporter Abdu'l-Baha 
  avec les membres de la Commission. Le Maître restait calme et confiant. Il dit 
  même aux croyants qui étaient encore à Akka, "La signification du rêve que j'ai 
  eu est maintenant claire et évidente. Prier Dieu que cette dynamite n'explose 
  pas."
  Puis, un jour, mystérieusement le bateau de la Commission commença à quitter 
  le port de Haifa naviguant en direction d'Akka. Les Baha'is et la famille du 
  Maître furent très d'angoissés en apprenant cela. Ils craignaient que le Maître 
  ne soit pris à bord et emmené. Pendant ce temps, Il était "en train de faire 
  les cent pas, seul et silencieux dans la cour de sa maison." Mais au crépuscule, 
  surprise des surprises, le bateau avait manifestement changé de direction. Il 
  était en train de se diriger directement vers Constantinople. On avait attenté 
  à la vie du sultan. Lorsque la Commission lui soumit son rapport, celui-ci ne 
  fut même pas pris en considération, le sultan et son gouvernement étant "trop 
  préoccupé à gérer l'affaire".
  Quelques mois plus tard, la Révolution des "Jeunes Turques" de 1908 libéra tous 
  les prisonniers politiques et religieux de l'ancien régime. Ceci incluait Abdu'l-Baha 
  - libre enfin en 1908 ! En 1909 le sultan fut lui-même destitué.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.36 page 156)
  
  * Anecdote A64 : "Non troublé par le danger..."
  
  Alors à Paris, Abdu'l-Baha reçut une lettre l'avertissant que s'Il visitait 
  un certain pays, Il serait alors en danger. Quand Il apprit cela, Il fit part 
  avec un léger sourire à Madame Blomfield: "Ma soeur, n'as-tu pas encore réalisé 
  que jamais dans ma vie, je n'ai été un seul jour hors de danger et que je devrais 
  me réjouir de quitter ce monde pour rejoindre mon Père ?". Madame Blomfield 
  fut "accablée de peine et de terreur". Il continua: "Ne sois pas troublée. Ces 
  ennemis n'ont d'autre pouvoir sur ma vie, que Celui qui vient d'en haut. Si 
  la volonté de mon Dieu bien-aimé était que ma vie terrestre soit sacrifiée dans 
  son sentier, ce serait un jour glorieux, sincèrement souhaité par moi-même."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.37 page 158)
  
  * Anecdote A65 : "Non impressionné en voyage..."
  
  Abdu'l-Baha ne permettait pas aux pressions du voyage de le perturber. En Grande-Bretagne, 
  alors qu'il était temps de partir pour un voyage - secrétaires et amis étaient 
  prêts à partir prendre le train - Lui, continuait "d'écrire calmement". Se voyant 
  rappelé qu'il était temps de partir, Il répondit calmement: "Il y a des choses 
  plus importantes que les trains". Il continua d'écrire. "Soudain, en hâte et 
  essoufflé, un homme arriva portant dans sa main une magnifique couronne de fleurs 
  blanches parfumées. Incliné humblement devant le Maître, il dit: "Au nom des 
  disciples de Zoroastre, Celui qui est le Pur, je vous acclame comme étant le 
  "Shah Bahram promis !"" (note du traducteur: le Shah Bahram promis par Zoroastre 
  était en réalité Baha'u'llah la Manifestation de Dieu).
  "Puis l'homme couronna d'un geste Abdu'l-Baha, et se mit à asperger chacun des 
  amis présents, stupéfiés, avec une huile précieuse au parfum de rose fraîche.
  Cette brève mais impressionnante cérémonie une fois terminée, Abdu'l-Baha, après 
  s'être lui-même défait de la couronne avec précaution, partit prendre son train.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.40 page 159)
  
  * Anecdote A66 : "Le Titanique - Il y a une sagesse en 
  cela..."
  
  En septembre 1912, Abdu'l-Baha quitta Chicago pour Kenosh. Le groupe devait 
  changer de train en route, mais Abdu'l-Baha manqua la correspondance et cela 
  chagrina Ses amis. Il leur dit simplement "...cela n'a pas d'importance. Il 
  y a une sagesse en cela." Ils prirent le train suivant, et en route ils trouvèrent 
  le train qu'ils avaient raté sévèrement endommagé dans une collision avec un 
  autre train, et les passagers blessés. Le Maître était pleinement conscient 
  de la protection qui avait été la leur, et dit aux amis que lorsqu'Il était 
  sur le point de partir d'Alexandrie pour son voyage en Amérique, on Lui avait 
  suggéré de prendre à Londres le Titanique récemment inauguré. Celui-ci coula 
  pendant ce voyage. Il affirma qu'Il avait été guidé pour choisir la route directe 
  vers l'Amérique sans passer par Londres.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.41 page 160)
  
  * Anecdote A67 : "Parlez aux gens de l'amour de Dieu..."
  
  Peu avant le départ de Madame C de la maison d'Abdu'l-Baha à Akka, "Il alla 
  dans sa chambre pour lui faire Ses adieux, et s'asseyant près de la fenêtre, 
  Il regarda la mer en silence si longtemps que son invitée commença à se demander 
  s'Il avait oublié sa présence.
  Enfin, Il se tourna vers elle, et dit avec cette façon passionnée de parler 
  qui est l'une de Ses particularités: "Madame C, lorsque vous rentrerez à New 
  York, parlez aux gens de l'amour de Dieu. Les gens dans le monde ne parlent 
  pas assez de Dieu. Leur conversation est remplie de banalités, et ils oublient 
  le plus capital des sujets. Néanmoins, si vous leur parlez de Dieu ils sont 
  heureux, et bientôt ils vous ouvriront leurs coeurs. Souvent, vous pourrez pas 
  mentionner cette glorieuse révélation, car leurs préjugés interféreraient et 
  ils n'écouteraient pas. Mais vous verrez que vous pourrez toujours leur parler 
  de l'amour de Dieu."
  Puis Il sortit, et Madame C s'assit longtemps dans la pénombre tandis que la 
  gloire du soleil descendait sur les eaux scintillantes de la Méditerranée. Les 
  ombres chatoyantes semblaient faire doucement écho aux derniers mots d'Abdu'l-Baha: 
  "vous verrez que vous pourrez toujours leur parler de l'amour de Dieu.""
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.48 page 163)
  
  * Anecdote A68 : "Mais elle aime son Seigneur..."
  
  Abdu'l-Baha avait dit à Lua Getsinger qu'elle devait s'engager jour et nuit 
  à propager le message Baha'i. Un jour quelqu'un se plaignit de Lua à Abdu'l-Baha. 
  Il se tourna vers la personne qui avait fait la critique et dit avec un sourire 
  bienveillant, "mais elle aime son Seigneur".
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.49 page 164)
  
  * Anecdote A69 : "De la farine au lieu de pain..."
  
  En Europe, se remémorant les jours désespérants à Téhéran, l'incarcération de 
  Baha'u'llah, leur maison pillée et leurs propriétés confisquées, Abdu'l-Baha 
  pouvait encore dire: "Le détachement ne suppose pas le manque de moyen; il est 
  marqué par la liberté du coeur. A Téhéran, nous possédions tout à la tombée 
  de la nuit, et le lendemain nous fûmes privés de tout, au point que nous n'avions 
  pas de quoi manger. J'avais faim, mais il n'y avait pas de pain. Ma mère versa 
  un peu de farine dans le creux de ma main, et je la mangeai à la place du pain. 
  Et pourtant nous étions satisfaits."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.50 page 164)
  
  * Anecdote A70 : "Le rire - une relaxation spirituelle..."
  
  Un jour d'été, un repas fut donné à Dublin, New Hampshire, dans la maison de 
  Madame Parsons qui avait "demandé à une vingtaine de personnes, toutes exceptionnelles 
  dans différents domaines de la vie, de rencontrer Abdu'l-Baha. Le monde de la 
  culture, des sciences, des arts, de la santé, le monde politique et celui des 
  exploits - tous étaient représentés."
  "La plupart de ceux qui étaient présents à ce dîner de fête connaissaient un 
  peu l'histoire de la vie d'Abdu'l-Baha, et vraisemblablement s'attendaient à 
  une dissertation de Sa part sur la Cause Baha'ie. L'hôtesse avait suggéré au 
  Maître de parler de l'immortalité. Alors que le repas avançait, et que rien 
  de plus n'avait été mentionné hormis les banalités usuelles entre gens du monde, 
  l'hôtesse fit une introduction afin que, comme elle le pensait, Abdu'l-Baha 
  parle de choses spirituelles.
  Sa réponse à cette introduction fut de demander s'Il pouvait leur raconter une 
  histoire, et Il relata l'une de ces histoires orientales dont il avait une grande 
  provision, et à sa conclusion tout le monde ria de bon coeur.
  La glace était brisée. D'autres racontèrent des histoires auxquelles l'anecdote 
  du Maître les avait fait penser. Puis Abdu'l-Baha, son visage rayonnant de bonheur, 
  raconta d'autres histoires, et encore d'autres. Son rire résonnait dans la pièce. 
  Il dit que... Il est bon de rire. Rire est une relaxation spirituelle. 
  Lorsque les Baha'is étaient en prison, dit-Il, entourés d'extrême privations 
  et difficultés, chacun d'entre entre eux à la tombée de la nuit relatait les 
  événement les plus ridicules de la journée. Parfois il était un peu difficile 
  d'en trouver, mais ils finissaient toujours par rire jusqu'à ce que les larmes 
  coulent sur leurs joues. Le bonheur, dit-Il, ne dépend jamais de l'environnement 
  matériel, combien tristes sinon auraient été ces années. Dans la situation où 
  ils se trouvaient, ils furent toujours dans un état de joie et de bonheur extrêmes."
  Ce fut la façon la plus proche de parler du message Baha'i, mais l'effet causé 
  sur les personnes présentes fut certainement plus grand que n'importe quelle 
  "dissertation apprise".
  "Quand les invités furent partis, et alors qu'Abdu'l-Baha s'apprêtait à rentrer 
  à Son hôtel, Il s'approcha de l'hôtesse et lui demanda, avec un petit sourire 
  mélancolique (comme elle avait l'habitude de dire), presque comme un enfant 
  recherchant l'approbation, si elle était contente de lui."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.60 page 170)
  
  * Anecdote A71 : "La mort, une messagère de joie..."
  
  Deux dames eurent un entretien avec Abdu'l-Baha dans la ville de New York. Ella 
  Quant écrivit à ce propos: 
  "Il dit à Margaret qu'Il prierait pour ses parents (qui étaient passés dans 
  la vie de l'au-delà quelques mois plus tôt). Les yeux de celle-ci se remplirent 
  de larmes qui débordèrent; les miens en firent autant. L'interprète, peut-être 
  embarrassé, secoua sa tête à notre égard et dit sur un ton de réprimande que 
  nous ne devrions jamais pleurer en Sa présence, que cela Le rendait triste. 
  Alors je levai les yeux, et je vis que la tristesse d'Abdu'l-Baha étaient pour 
  nous - non pour Lui-même - avec les mains tendues pour nous calmer et nous protéger, 
  comme une mère planant autour de ses petits dans le nid, Il s'exclama en anglais, 
  riez! riez! Je n'oublierai jamais cette voix vibrante et puissante, que je ne 
  puis décrire. Dans cette voix, j'ai pu voir la puissance divine mettre en déroute 
  toutes les forces négatives de l'existence, et en obéissant à ce commandement, 
  trouver la joie éternelle de vivre."
  Le Maître était capable d'inviter à rire même en un moment tel que celui là 
  - ceci ne doit pas paraître étrange lorsqu'on réalise qu'Il regardait la mort 
  comme "une messagère de joie".
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.62 page 172)
  
  * Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."
  
  Lorsque Abdu'l-Baha, invité de Lady Blomfield, "prit place au dîner de la veille 
  de Noël, Il dit sur le ton de l'humour qu'Il n'avait pas faim, mais qu'Il devait 
  venir à table car Madame Blomfield avait beaucoup insisté. Deux monarques despotiques 
  de l'Est n'avaient pas été capables de le soumettre et de faire plier Sa volonté, 
  mais les femmes d'Amérique et d'Europe, puisqu'elles étaient libres, Lui donnaient 
  des ordres."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.69 page 176)
  
  * Anecdote A73 : "L'importance d'une bonne communication..."
  
  A Edimburg, Abdu'l-Baha s'adressa aux Espérantistes. En tant que sérieux avocat 
  pour l'établissement d'une langue auxiliaire internationale, Il cita une anecdote 
  pour souligner l'importance d'une communication appropriée entre les peuples:
  "Je me rappelle d'un incident qui se passa à Bagdad. Il y avait deux amis qui 
  ne connaissaient pas leur langue réciproque. L'un se sentait malade, et l'autre 
  lui rendait visite, mais incapable d'exprimer sa sympathie avec des mots, il 
  avait recourt à des gestes comme pour dire, "comment vous sentez-vous ?" Avec 
  un autre signe, le malade répliqua, "je vais bientôt mourir"; et son visiteur 
  dit, croyant que le geste indiquait qu'il allait mieux: "Que Dieu soit loué!""
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.71 page 176)
  
  * Anecdote A74 : "La bannière de la paix universelle..."
  
  A bord du train reliant Sacramento à Denver, "un vendeur traversa le wagon, 
  vendant des écussons de différentes écoles." Le Maître dit en plaisantant, "Dites 
  lui d'apporter la bannière de la paix universelle s'il la possède. Nous voulons 
  un drapeau sous lequel le monde entier puisse trouver le repos et la paix." 
  D'autres passagers entendirent Abdu'l-Baha et formèrent un groupe dans le corridor 
  afin de pouvoir Lui parler."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote n° III.73 page 177)
  
  * Anecdote A75 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de 
  ... Baha'u'llah..."
  
  ...Un jour Baha'u'llah se retourna vers Ali Muhammad Varqa en disant: "Regardez 
  Abdu'l-Baha, le Maître, et quels effets merveilleux ses actes et ses mots ont 
  sur le monde ! Regardez avec quelle gentillesse et patience Il endure chaque 
  difficulté"...
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  extrait Epilogue n° 1 page 178)
  
  * Anecdote A76 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de 
  ... Kahlil Gibran..."
  
  "Le poète, Kahlil Gibran, dit (à propos d'Abdu'l-Baha): "Pour la première fois 
  j'ai vu une forme suffisamment noble pour être le réceptacle de l'Esprit Saint 
  !"...
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  extrait Epilogue n° 1 page 178)
  
  * Anecdote A77 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de 
  ... Lee Mac Clung..."
  
  Lee Mac Clung, alors trésorier des Etats Unis, après sa rencontre avec le Maître, 
  cherchant à tâtons ses mots pour décrire l'expérience, dit: "Je me sentais comme 
  si j'étais en la présence d'un grand prophète - Esaïe - Elie - non ce n'est 
  pas ça. La présence du Christ - non. Je me sentais comme si j'étais en la présence 
  de mon Père divin."...
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  extrait Epilogue n° 1 page 178)
  
  * Anecdote A78 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de 
  ... Zia Pacha..."
  
  "L'ambassadeur turc, Zia Pacha, un musulman dévoué, lorsqu'on lui parla de l'avènement 
  de Baha'u'llah, s'était moqué à la pensée d'un nouveau prophète. Mais lorsqu'Abdu'l-Baha 
  se trouva à Washington, Zia Pacha le rencontra à l'ambassade perse, invité par 
  Son Excellence Ali-Kuli Khan et Madame Khan, et immédiatement il organisa un 
  dîner donné en Son honneur à l'ambassade turque. Lors de ce dîner, l'ambassadeur 
  se leva et, regardant Abdu'l-Baha avec les larmes aux yeux, porta un toast en 
  Son honneur disant qu'il était "La Lumière de cet âge, venue pour répandre Sa 
  gloire et Sa perfection parmi nous."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  extrait Epilogue n° 1 page 178)
  
  * Anecdote A79 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de 
  ... personnes diverses..."
  
  "Un athée se rendit à l'église pour L'écouter parler, et plus tard Le rechercha 
  jusque chez Lui. Lorsqu'on interrogea cet athée : "Ressentez-vous la grandeur 
  d'Abdu'l-Baha ?" Il répondit indigné : "Ressentiriez-vous la grandeur du Niagara 
  ?""...
  Une femme très peinée, traversant une expérience cruelle, dit: "Il a enlevé 
  toute l'amertume de mon coeur."...
  Un célèbre acteur, lorsqu'il revint de la chambre d'Abdu'l-Baha, déclara: "J'ai 
  été en la présence de Dieu!"...
  Une femme syrienne à Boston poussa la foule qui s'était réunie autour d'Abdu'l-Baha, 
  tomba à ses pieds et s'exclama: "Je confesse qu'à travers vous j'ai reconnu 
  l'Esprit de Dieu et Jésus Christ Lui-même."...
  Madame Blomfield raconta: "Un docteur qui avait été à Alexandrie, où il vit 
  Abdu'l-Baha et fut témoin de Sa vie semblable à celle du Christ, me dit qu'il 
  fut pour la première fois capable de comprendre à quoi avait dû ressembler le 
  Seigneur Christ. "Maintenant, je suis capable de croire", dit-il.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  extrait Epilogue n° 1 page 178)
  
  * Anecdote A80 : "La photographie d'Abd'ul-Baha..."
  
  La photographie d'Abdu'l-Baha à elle seule eut une influence puissante sur une 
  petite fille. Il y eut cette "expérience extraordinaire d'une femme dont la 
  petite fille, faisant suite à un rêve qu'elle avait fait, insistait en disant 
  que Jésus Christ était dans le monde. A la vue de la photo d'Abdu'l-Baha exposée 
  dans une vitrine d'un magasin de journaux, elle identifia instantanément celle-ci 
  comme étant celle du Jésus Christ de son rêve - un acte qui interpella sa mère 
  qui, après avoir lu qu'Abdu'l-Baha était à Paris, prit le premier bateau pour 
  l'Europe et se hâta d'atteindre Sa présence..."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote de l'épilogue n° 7 page 183)
  
  * Anecdote A81 : "Les voleurs et le Maître..."
  
  Même les voleurs étaient influencés par le Maître. En 1972, Margaret Ruhe m'écrivit 
  d'Haifa que ce cher et vieux Monsieur Avron était récemment venu en pèlerinage 
  de perse - il avait déjà été en Palestine en 1919 pour 57 jours de pèlerinage. 
  Il avait fait partie du premier groupe invité à venir après la fin de la première 
  guerre mondiale. Le voyage de Téhéran lui prit à cette époque trois mois - se 
  déplaçant en train et en bateau, et finalement en diligence. 
  Les amis d'Istanbul lui avait donné des pièces d'argent afin de les porter en 
  cadeau au Maître à Haifa. Mais lorsque la diligence passa à travers Akka, ils 
  furent accostés par des voleurs qui déchirèrent tous leurs bagages et volèrent 
  de nombreux objets. Lorsqu'ils prirent l'argent, Monsieur Avron dit: "Cet argent 
  est pour Abdu'l-Baha". Soudain, les voleurs furent inquiets, et dirent: "Abdu'l-Baha 
  nous a nourri; Il nous a habillé, et logé. Voici votre argent pour Abdu'l-Baha."
  Margaret Ruhe dit: "Nous nous sommes rappelés qu'Abdu'l-Baha avait vécu à Akka 
  pendant près de 40 ans et fut un citoyen exceptionnel de cette ville. Il fut 
  le grand travailleur social qui servit les gens d'innombrables façons jour et 
  nuit pendant ces années sans fin."
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote de l'épilogue n° 8 page 183)
  
  * Anecdote A82 : "La Maison du royaume de Dieu..."
  
  Le Maître dit un jour à Ida Boulter Slater: "Vous avez recherché le royaume 
  de Dieu en de nombreux endroits, et cela fut bénéfique, mais à présent - vous 
  êtes arrivée à la Maison." Et sa réaction fut: "Je savais que j'étais arrivée 
  à la Maison lorsque je suis entrée en la Présence d'Abdu'l-Baha".
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote de l'épilogue n° 13 page 186)
  
  * Anecdote A83 : "Une jeune fille de 14 ans..."
  
  Dorothy Baker devint une main de la Cause de Dieu. Mais "... en 1912 Maman Beecher 
  [la grand-mère de Dorothy] prit Dorothy avec elle, alors âgée de quatorze ans, 
  pour aller voir Abdu'l-Baha à New York. C'était une enfant très timide, sensible 
  au point d'éprouver une grande souffrance en présence d' adultes. Elle était 
  si timide qu'elle se rappelait encore des années plus tard la tension qu'elle 
  ressentit lorsqu'elle entra dans la pièce où Abdu'l-Baha était en train de parler. 
  Il lui sourit, et, sans s'adresser directement à elle, Il la plaça sur un tabouret 
  à coté de Lui. En premier lieu elle était si effrayée que s'Il s'était mis à 
  lui parler, elle ne l'aurait pas supporté, mais comme Il ne semblait pas prêter 
  attention à elle, elle se décontracta progressivement. Elle ne fut jamais capable 
  de se rappeler ce dont Il avait parlé ce jour là, mais ce fut le moment de sa 
  naissance Baha'ie, et à partir de ce moment là elle se considéra Baha'ie. Bien 
  qu'elle partit sans Lui parler, elle ne put penser à rien d'autre pendant des 
  jours, et finalement elle Lui écrivit une lettre en disant qu'elle souhaitait 
  servir la Foi." 
  Elle se transforma et devint une oratrice Baha'ie exceptionnelle et très efficace.
  (traduction de courtoisie du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha", 
  anecdote de l'épilogue n° 16 page 189)
  
  
   
  Index thématique
  
  Administration (Assemblées, Fête des 19 jours)
  Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."
  Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
  
  Amour des autres
  Anecdote A42 : "L'amour est la fondation..."
  Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
  Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial"
  Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
  
  Amour envers Dieu
  Anecdote A43 : "Ce que l'amour de Dieu peut faire..."
  Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
  Anecdote A67 : "Parlez aux gens de l'amour de Dieu..."
  Anecdote A68 : "Mais elle aime son Seigneur..."
  Anecdote A82 : "La Maison du royaume de Dieu..."
  
  Amour d'Abdu'l-Baha pour autrui
  Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
  Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
  Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."
  Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
  Anecdote A22 : "Trois coeurs unis..."
  Anecdote A39 : "Que signifie être Baha'i ?"
  Anecdote A41 : "L'amour peut conquérir la haine..."
  Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."
  
  Amour envers Abdu'l-Baha
  Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
  Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Baha'i..."
  Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
  Anecdote A31 : "Le Maître refuse de l'argent..."
  Anecdote A54 : "N'oublie jamais Jésus..."
  Anecdote A55 : "Marchant sur les traces d'Abdu'l-Baha"
  Anecdote A81 : "Les voleurs et le Maître..."
  Anecdote A83 : "Une jeune fille de 14 ans..."
  
  Argent
  Anecdote A2 : "Pas de transport privé..."
  Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
  Anecdote A31 : "Le Maître refuse de l'argent..."
  Anecdote A32 : "Pourboire généreux..."
  Anecdote A48 : "Ne jamais tromper ni être trompé..."
  Anecdote A50 : "Trop d'austérité n'est pas bon..."
  
  Bonheur (voir Rendre heureux)
  
  Bonté (voir Rendre heureux)
  
  Chasteté
  Anecdote A19 : "Sois comme un miroir sans tache..."
  
  Communication (voir Ecoute)
  
  Compassion (voir Générosité)
  Anecdote A71 : "La mort, une messagère de joie..."
  
  Détachement (voir Patience)
  Anecdote A44 : "Il ne faillit jamais dans les petites attentions..."
  Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
  Anecdote A50 : "Trop d'austérité n'est pas bon..."
  Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
  Anecdote A57 : "Je vais vous enseigner à prier..."
  Anecdote A69 : "De la farine au lieu de pain..."
  
  Ecoute
  Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
  Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."
  Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
  Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
  
  Encouragement
  Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture 
  pour les autres..."
  Anecdote A25 : "Le coeur peut mieux parler que les mots..."
  Anecdote A26 : "Juliet Tompson - Ton coeur enseigne..."
  
  Enseignement
  Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."
  Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Baha'i..."
  Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
  Anecdote A25 : "Le coeur peut mieux parler que les mots..."
  Anecdote A26 : "Juliet Tompson - Ton coeur enseigne..."
  Anecdote A40 : "Il voyait en toute chose la face de son Père"
  Anecdote A42 : "L'amour est la fondation..."
  Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial"
  Anecdote A51 : "Des yeux qui voient et des oreilles qui entendent..."
  Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
  Anecdote A53 : "Est-ce que le printemps de l'année dernière est 
  suffisant ?..."
  Anecdote A57 : "Je vais vous enseigner à prier..."
  Anecdote A67 : "Parlez aux gens de l'amour de Dieu..."
  Anecdote A68 : "Mais elle aime son Seigneur..."
  Anecdote A70 : "Le rire - une relaxation spirituelle..."
  Anecdote A73 : "L'importance d'une bonne communication..."
  Anecdote A74 : "La bannière de la paix universelle..."
  Anecdote A83 : "Une jeune fille de 14 ans..."
  
  Espérantiste (voir Langue auxiliaire internationale)
  
  Etre Baha'i
  Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."
  Anecdote A39 : "Que signifie être Baha'i ?"
  Anecdote A40 : "Il voyait en toute chose la face de son Père"
  Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial"
  Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
  
  Etude des Ecrits
  Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  
  Fermeté
  Anecdote A48 : "Ne jamais tromper ni être trompé..."
  Anecdote A60 : "Coups de feu tirés dans la nuit..."
  Anecdote A61 : "La prison ne durera pas pour l'éternité..."
  Anecdote A62 : "Je ne fuirai pas..."
  Anecdote A63 : "Bâtons de dynamite..."
  
  Générosité
  Anecdote A2 : "Pas de transport privé..."
  Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
  Anecdote A28 : "Il donna son lit..."
  Anecdote A29 : "Nous voulons voir notre père..."
  Anecdote A30 : "Moutons pour les bergers..."
  Anecdote A31 : "Le Maître refuse de l'argent..."
  Anecdote A32 : "Pourboire généreux..."
  Anecdote A33 : "Il donna son pantalon"
  Anecdote A34 : "De la malice envers personne..."
  Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."
  
  Gentillesse
  Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
  Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."
  Anecdote A36 : "L'hospitalité à la veuve d'un martyr..."
  Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
  Anecdote A75 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Baha'u'llah
  Anecdote A49 : "Conformité au standard d'un hôtel"
  
  Guide
  Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."
  
  Harmonie
  Anecdote A39 : "Que signifie être Baha'i ?"
  Anecdote A37 : "Toutes les religions se retrouvaient dans sa maison..."
  Anecdote A42 : "L'amour est la fondation..."
  Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  Anecdote A69 : "De la farine au lieu de pain..."
  Anecdote A74 : "La bannière de la paix universelle..."
  
  Honnêteté
  Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Baha'i..."
  Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
  
  Hospitalité
  Anecdote A36 : "L'hospitalité à la veuve d'un martyr..."
  Anecdote A37 : "Toutes les religions se retrouvaient dans sa maison..."
  Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
  Anecdote A44 : "Il ne faillit jamais dans les petites attentions..."
  
  Humilité
  Anecdote A2 : "Pas de transport privé..."
  Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture 
  pour les autres..."
  Anecdote A4 : "Les premiers seront les derniers..."
  Anecdote A5 : "Une cérémonie inutile..."
  Anecdote A6 : "Pourquoi les rivières coulent-elles vers l'océan..."
  Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
  Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
  
  Interreligieux
  Anecdote A13 : "Le charbon volé..."
  Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
  Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
  Anecdote A37 : "Toutes les religions se retrouvaient dans sa maison..."
  Anecdote A54 : "N'oublie jamais Jésus..."
  Anecdote A59 : "Une prière peut être égoïste..."
  Anecdote A65 : "Non impressionné en voyage..."
  
  Intuition
  Anecdote A65 : "Non impressionné en voyage..."
  Anecdote A66 : "Le Titanique - Il y a une sagesse en cela..."
  
  Joie (voir Rendre heureux)
  
  Justice
  Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
  Anecdote A48 : "Ne jamais tromper ni être trompé..."
  Anecdote A50 : "Trop d'austérité n'est pas bon..."
  
  Langue auxiliaire internationale
  Anecdote A73 : "L'importance d'une bonne communication..."
  
  Médisance
  Anecdote A21 : "Aimez-vous les uns les autres..."
  Anecdote A68 : "Mais elle aime son Seigneur..."
  
  Mort
  Anecdote A71 : "La mort, une messagère de joie..."
  
  Noël
  Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."
  
  Nourriture
  Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
  Anecdote A9 : "Son régime spartiate..."
  Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
  Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."
  
  Paix (voir Harmonie)
  
  Pardon
  Anecdote A20 : "Soyez bon envers chacun..."
  Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
  Anecdote A34 : "De la malice envers personne..."
  Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."
  
  Patience
  Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
  Anecdote A8 : "Il enseignait comme on offrirait un cadeau à un roi..."
  Anecdote A13 : "Le charbon volé..."
  Anecdote A14 : "L'histoire de Moïse..."
  Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
  Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
  Anecdote A24 : "Abdu'l-Baha, vous allez être en retard !..."
  Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  Anecdote A61 : "La prison ne durera pas pour l'éternité..."
  Anecdote A65 : "Non impressionné en voyage..."
  Anecdote A75 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Baha'u'llah 
  "
  
  Persécution
  Anecdote A13 : "Le charbon volé..."
  Anecdote A15 : "Construisant le tombeau du Bab..."
  Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
  Anecdote A20 : "Soyez bon envers chacun..."
  Anecdote A23 : "Shaykh Mahmud - Pardonne-moi..."
  Anecdote A34 : "De la malice envers personne..."
  Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."
  Anecdote A36 : "L'hospitalité à la veuve d'un martyr..."
  Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
  Anecdote A41 : "L'amour peut conquérir la haine..."
  Anecdote A43 : "Ce que l'amour de Dieu peut faire..."
  Anecdote A61 : "La prison ne durera pas pour l'éternité..."
  Anecdote A62 : "Je ne fuirai pas..."
  Anecdote A63 : "Bâtons de dynamite..."
  Anecdote A69 : "De la farine au lieu de pain..."
  Anecdote A70 : "Le rire - une relaxation spirituelle..."
  Anecdote A64 : "Non troublé par le danger..."
  
  Pouvoir d'Abdu'l-Baha
  Anecdote A75 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Baha'u'llah"
  Anecdote A76 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Kahlil Gibran" 
  
  Anecdote A77 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Lee Mac 
  Clung" 
  Anecdote A78 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Zia Pacha"
  Anecdote A79 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... personnes 
  diverses" 
  Anecdote A80 : "La photographie d'Abd'ul-Baha..."
  Anecdote A82 : "La Maison du royaume de Dieu..."
  Anecdote A83 : "Une jeune fille de 14 ans..."
  
  Prière
  Anecdote A15 : "Construisant le tombeau du Bab..."
  Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
  Anecdote A27 : "Avec le marchand égyptien..."
  Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  Anecdote A57 : "Je vais vous enseigner à prier..."
  Anecdote A58 : "Prier avant de manger..."
  Anecdote A59 : "Une prière peut être égoïste..."
  Anecdote A60 : "Coups de feu tirés dans la nuit..."
  
  Propreté (voir Vie d'Abdu'l-Baha)
  Anecdote A19 : "Sois comme un miroir sans tache..."
  
  Pureté d'Abdu'l-Baha
  Anecdote A76 : "Abdu'l-Baha - quelques hommages de ... Kahlil Gibran" 
  
  
  Rendre heureux
  Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
  Anecdote A7 : "Rendre les autres heureux..."
  Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
  Anecdote A16 : "Dieu est bon..."
  Anecdote A19 : "Sois comme un miroir sans tache..."
  Anecdote A20 : "Soyez bon envers chacun..."
  Anecdote A24 : "Abdu'l-Baha, vous allez être en retard !..."
  Anecdote A40 : "Il voyait en toute chose la face de son Père"
  Anecdote A43 : "Ce que l'amour de Dieu peut faire..."
  Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
  Anecdote A56 : "Etes-vous heureux ? - Soyez heureux!..."
  Anecdote A70 : "Le rire - une relaxation spirituelle..."
  Anecdote A71 : "La mort, une messagère de joie..."
  Anecdote A72 : "Les femmes d'Amérique et d'Europe..."
  
  Rire
  Anecdote A1 : "Une bonne écoute..."
  Anecdote A22 : "Trois coeurs unis..."
  Anecdote A74 : "La bannière de la paix universelle..."
  
  Sagesse
  Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
  Anecdote A18 : "Le marchand qui voulait devenir Baha'i..."
  
  Service
  Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture 
  pour les autres..."
  Anecdote A12 : "Sa personnalité immaculée..."
  Anecdote A14 : "L'histoire de Moïse..."
  Anecdote A17 : "Reconnu par les habitants d'Akka..."
  Anecdote A28 : "Il donna son lit..."
  Anecdote A29 : "Nous voulons voir notre père..."
  Anecdote A35 : "Gentillesse envers un gouverneur cruel ..."
  Anecdote A38 : "Haydar-Ali..."
  Anecdote A39 : "Que signifie être Baha'i ?"
  Anecdote A44 : "Il ne faillit jamais dans les petites attentions..."
  Anecdote A45 : "Sert les semblables..."
  Anecdote A46 : "Vivez la vie..."
  Anecdote A47 : "Quelque chose de spécial"
  Anecdote A52 : "Comment enseigner..."
  Anecdote A81 : "Les voleurs et le Maître..."
  
  Simplicité (voir Vie d'Abdu'l-Baha)
  
  Souffrance (voir Persécution)
  
  Souffrance d'Abdu'l-Baha
  Anecdote A15 : "Construisant le tombeau du Bab..."
  Anecdote A55 : "Marchant sur les traces d'Abdu'l-Baha"
  
  Timidité
  Anecdote A25 : "Le coeur peut mieux parler que les mots..."
  Anecdote A26 : "Juliet Tompson - Ton coeur enseigne..."
  
  Vie d'Abdu'l-Baha
  Anecdote A3 : "En train de cuisiner et de servir de la nourriture 
  pour les autres..."
  Anecdote A9 : "Son régime spartiate..."
  Anecdote A11 : "Un mariage simple..."
  Anecdote A10 : "Le souper envoyé aux nécessiteux..."
  Anecdote A12 : "Sa personnalité immaculée..."
  
  
  
  Brève introduction sur la vie d'Abdu'l-Baha
  
  Rétrospectivement, il apparaît clairement que dès le départ, Baha'u'llah avait 
  soigneusement préparé son fils à lui succéder. Celui-ci naquit le 23 mai 1844, 
  la nuit même de la déclaration du Bab. Enfant, il souffrit avec son père de 
  la première série de persécutions contre les Babis.
  
  "La religion de Dieu est pour l'amour et l'unité; n'en faites pas une cause 
  d'inimitié et de dissension" Abdu'l-Baha
  Abdu'l-Baha avait huit ans lorsque Baha'u'llah fut jeté en prison. Il lui rendit 
  visite et put voir le collier de fer et les chaînes qui emprisonnaient son cou. 
  
  
  Plus tard, Abdu'l-Baha devint le plus proche compagnon de son père et lui rendit 
  de nombreux services. Par exemple, il questionnait à l'avance les nombreux visiteurs 
  qui venaient voir son père et le protégeait contre les importuns.
  A Saint-Jean-d'Acre, alors que la quasi-totalité des Baha'is souffraient de 
  la typhoïde, du paludisme, et de la dysenterie, Abdu'l-Baha les lava, soigna 
  et nourrits ne prenant aucun repos pour lui-même. Epuisé, il tomba malade à 
  son tour, se retrouvant dans un état critique pendant près d'un mois. 
  
  Son abnégation, son érudition, sa grande humilité, ajoutées à l'admiration même 
  de son père envers lui, valurent à Abdu'l-Baha le titre de "Maître" encore employé 
  aujourd'hui lorsqu'on parle de lui.
  
  Malgré la volonté explicite exprimée par Baha'u'llah dans son testament, certains 
  parents envieux tentèrent de prendre la place d'Abdu'l-Baha après le décès de 
  son père, essayant à plusieurs reprises de créer un courant séparé. 
  
  Il est intéressant de noter, compte tenu du fait que les autres religions ont 
  toutes connu des schismes, qu'aucun des groupes dissidents n'a pu se maintenir 
  ni créer de division au sein de la Foi baha'ie. En fin de compte, chaque groupe 
  s'est désintégré avec le décès de celui qui avait tenté de le mettre en place 
  et aucune secte n'a survécu. Les Baha'is attribuent cette unité au pouvoir de 
  "l'Alliance".
  
  Abdu'l-Baha a également joué un rôle-clé dans l'explication de la vision planétaire 
  de son père en des termes compréhensibles pour les Occidentaux; grâce à lui, 
  la Foi baha'ie, petit mouvement né au Moyen-Orient, est très vite devenue une 
  religion mondiale.
  
  Après le décès de son père, Abdu'l-Baha deumeura prisonnier de l'Empire ottoman. 
  A travers ses lettres et un contact direct avec les premiers croyants occidentaux 
  qui se rendaient en Palestine, il contribua à la propagation de la Foi hors 
  du Moyen-Orient.
  
  Après la révolution des Jeunes Turcs, Abdu'l-Baha put voyager. En août 1911, 
  il quitta la Terre sainte pour se rendre en Occident où il séjourna quatre mois, 
  notamment à Londres et à Paris. Il y rencontra à nouveau les croyants occidentaux 
  et donna chaque jour des conférences sur la Foi baha'ie et ses principes.
  
  Le printemps suivant, Abdu'l-Baha entama un long voyage d'un an, à nouveau en 
  Europe, puis aux Etats-Unis et au Canada. Ce voyage devait considérablement 
  renforcer la propagation de la Foi baha'ie dans ces deux derniers pays.
  
  Au cours de ses visites dans plus de 40 villes d'Amérique du Nord, il fut accueilli 
  avec respect et enthousiasme, tant par les croyants que par le public. Ville 
  après ville, il fut invité à parler dans les églises, les synagogues et devant 
  des groupes et organisations.
  
  Ainsi, la Foi baha'ie est apparue comme une nouvelle force capable de transformer 
  la société et d'apporter un nouveau souffle religieux. Le message de Baha'u'llah 
  - avec son appel vigoureux en faveur d'une société humaine nouvelle et pacifique 
  - a été proclamé dans le monde industrialisé et une nouvelle génération de croyants 
  convaincus s'est manifestée. 
  
  Abdu'l-Baha établit un plan pour l'internationalisation de la Foi. Dans une 
  série de lettres adressées aux croyants d'Amérique du Nord, il leur demanda 
  de se disperser à travers le monde pour répandre la Foi baha'ie et ses principes.
  
  A la déclaration de la Première Guerre mondiale, Abdu'l-Baha était de retour 
  en Terre Sainte. Dans ses messages à l'Occident, il lanca un avertissement contre 
  la future conflagration en revenant constamment sur la nécessité d'établir une 
  sorte de fédération mondiale pour prévenir une telle guerre.
  
  Pendant la guerre, Abdu'l-Baha passa son temps à appliquer les principes défendus 
  par son père et par lui-même. Par exemple, il organisa personnellement près 
  de Tibériade un vaste projet de développement agricole qui fournit une importante 
  récolte de blé à la région et empêcha la population de mourir de faim. Pour 
  son action, Abdu'l-Baha fut fait Chevalier par le gouvernement britannique après 
  la guerre.
  
  
  Note des traducteurs
  
  Attirés par la lumière de vérité et la force d'amour rayonnée à travers les 
  actes d'Abdu'l-Baha, et l'exemple de Sa vie, nous n'avons pas pu résister, malgré 
  nos faibles compétences en anglais, de vous proposer une traduction de courtoisie 
  d'une sélection d'anecdotes tirées du livre "Vignettes from the life of Abdu'l-Baha" 
  de Annamarie Honnold (édition 1991).
  
  Nous espérons ainsi extraire pour vous de la mine inestimable de l'histoire 
  de notre Foi bien-aimée, quelques repères précieux pour le concret de notre 
  vie quotidienne, dans un monde de plus en plus gravement touché par un processus 
  de désintégration d'un ancien ordre des choses.
  
  Il est possible pour le lecteur, à partir de ces petites histoires, d'en apprendre 
  quelques-unes et de les raconter d'une manière vivante, voire de créer rapidement 
  et facilement des scènettes de théâtre, sans toutefois représenter physiquement 
  les figures centrales de la Foi, afin d'offrir à d'autres un divertissement 
  artistique très apprécié et un moment de joie partagé. Quelques-unes de ces 
  anecdotes pourraient aussi bien être lues lors des fêtes spirituelles pour éclairer 
  nos choix et nos comportements.
  
  La force de ces anecdotes montrent surtout qu'il est toujours possible de vivre 
  la vie Baha'ie, d'être heureux et de rayonner la lumière de Baha, même dans 
  un environnement particulièrement difficile. Elles sont aussi autant de bouffées 
  d'oxygène pour les croyants au milieu du tumulte grandissant d'une société en 
  mal d'être.
  
  Avec tout notre amour Baha'i.
  Pascale & Eric LOUVET