Hippolyte
Dreyfus, apôtre d'Abdu'l-Baha
Premier
baha'i français
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1.
Témoignage de Shoghi Effendi Témoignage
de Shoghi Effendi à propos d'Hippolyte Dreyfus après sa mort en 1928:
Shoghi Effendi
Celui qui nous a quitté a, pendant de nombreuses années et dans des circonstances
d'une importance exceptionnelle, rendu des services inestimables au Seuil
sacré. Avec la mort de notre ami bien-aimé Hippolyte Dreyfus-Barney, la
main du Décret Divin a repris un homme aux talents indéniables et une figure
marquante de la Cause de Baha'u'llah. Lui qui, en vérité, a su, autant par
ses qualités d'intelligence que par les nombreuses réalisations de sa vie,
enrichir les annales de la Foi immortelle de Dieu.
I1 a été pionnier de la Cause de Baha'u'llah, depuis que la lumière céleste
a réchauffé et illuminé l'Occident. Son association étroite avec la personne
d'Abdu'l-Baha, ses nombreux voyages en Orient et en Occident, ses contacts
avec toutes les couches de la société, sa présentation érudite de l'Histoire
et des principes de base de la Foi, et enfin son soutien inoubliable dans
les jours qui suivirent l'ascension d'Abdu'l-Baha, pour résoudre des problèmes
complexes et urgents qui demandaient une aide adéquate, l'ont élevé à un
rang que peu de personnes ont atteint.
Aussi variée dans ses aspects internationaux, que dans son expérience spirituelle,
sa vie a été ponctuée d'étapes mémorables: j'en veux pour preuves les jours
de sa communion spirituelle avec Abdu'l-Baha dans les murs de la ville-prison
d'Akka, où il s'est imprégné des principes qu'il a si bien su offrir aux
peuples d'Occident ainsi que son rôle éminent à son retour à Paris pour
allumer le flambeau destiné à diffuser une lumière éternelle sur son pays
natal, mais aussi les liens d'amitié profonde qu'il noua avec nos frères
persans tout au long de la mission historique qui lui avait été confiée
par notre Maître bien-aimé, les semences qu'il répandit partout, lors de
ses incessants voyages au coeur de l'Asie, à travers l'Inde, au delà des
plus lointains villages de Burma, et jusqu'aux confins de l'Indochine, ainsi
que le soutien avisé qu'il a su offrir, dans ses phases initiales et intermédiaires,
au cas de la maison de Baha'u'llah à Baghdad; témoin également son assurance
dans son intervention auprès des personnalités officielles, qui a conduit
à la libération de nos frères égyptiens du joug de l'Islam orthodoxe mais
aussi la visite encourageante qu'il a effectuée auprès des baha'is de Tunis,
sur les rivages de l'Afrique du Nord, et enfin la capacité et la diligence
avec laquelle il s'est efforcé de trouver des solutions aux problèmes délicats
de la Terre Sainte, dans les années difficiles qui ont suivi l'ascension
d'Abdu'l-Baha.
Les générations du futur qui, jour après jour, percevront plus aisément
l'importance du rôle qu'il a joué dans l'introduction et la consolidation
de la Foi baha'ie dans le monde occidental, se souviendront avec gratitude
des jours de sympathie inébranlable et de discernement infaillible, de l'immense
connaissance et de la grande expérience qu'il mit à profit pour la gloire
et la proclamation du message de Baha'u'llah. I1 eut sa part des afflictions
du monde, supportant héroïquement, durant ses derniers jours, les souffances
d'une longue et cruelle maladie. Il est maintenant dans les royaumes de
la bienheureuse délivrance, obtenant la récompense qu'il a certainement
méritée.
En ce qui me concerne, et tout particulièrement lors des tempêtes et des
tensions qui ont bouleversé ma vie après l'ascension d'Abdu'l-Baha il a
été un compagnon réconfortant, ainsi qu'un soutien et un conseiller de grande
valeur et un ami intime digne de confiance. C'est avec une grande émotion
et une profonde gratitude que j'implore le Seuil sacré - et vous demande
de m'accompagner dans vos prières -, pour la progression spirituelle d'une
âme que le pur mérite et les services remarquables ont placée à un rang
élevé parmi les croyants qui nous ont quittés.
Qu'il repose en Paix."
Photo A: Photo prise vers 1900 dans l'atelier du peintre Mr Scott, 17 rue
Boissonade 75015 Paris, utilisé comme centre d'activité baha'i jusqu'en 1940
:
En partant du coin haut gauche, vers la droite: Mr Engleman, Mr Edwin Scott
(peintre baha'i locataire de cet atelier où Abdu'l-Baha a donné trois causeries),
Mr Christophe, Mme Edwin Scott, Dr Sally, Monsieur non identifié (peut-être
Mr Gabriel de Sacy, qui est l'auteur du livre "l'agneau de Dieu" plus connu
sous le nom de "Babisme"), Mr Hippolyte Dreyfus, Monsieur non identifié, Mlle
Marion Jack (surnommée Miss Général Jack par Abdu'l-Baha), Mlle Prebble, Mr
Paul Meyer-May (beau-frère d'Hippolyte Dreyfus), Mr Sidney Prague (compagnon
de voyage d'Hippolyte Dreyfus en Birmanie, marié avec une personne de la famille
d'Abdu'l-Baha, il deviendra plus tard temporairement briseur de covenant).
Rangée du milieu: Mr et Mme Dreyfus-Cordozo (parents d'Hippolyte Dreyfus),
Mme Yvonne Mayer-May (soeur d'Hippolyte Dreyfus), Mlle Stephanie Harvey, Mlle
Edith Sanderson (appellée "Ma fille" par Abdu'l-Baha, elle était en contact
avec des personnalités françaises telles que l'érudit Nicolas qui était un
spécialiste du Babisme), Mme d'Astre d'Ange (elle a écrit des articles pour
la revue baha'ie américaine "Star of the West"), dame non identifiée, Mme
de Sacy, dame non identifiée.
Rangée du bas (les enfants): Valentine et Jacques May (enfants de Yvonne Mayer-May,
la soeur d'Hippolyte Dreyfus) et les trois filles de Sacy.