Voleur dans
la nuit
(accomplissement des prophéties sur le
retour du Christ)
Par WILLIAM SEARS
Retour au sommaire
Chapitre suivant
Chapitre 1. LE PROBLÈME NON RÉSOLU
1.1.
Une fois pour chaque homme et chaque nation
Ma première étape fut de fouiller cette période de l'histoire entre 1830 et
1850. C'était une époque d'événements étranges et fâcheux. Les hommes fixaient
avec perplexité et inquiétude le grand halo qui entourait le soleil. Ils regardaient
le ciel avec effroi, cette nuit où une comète géante à queue de feu déchira
la pénombre. Certains dirent que cette comète filait vers l'humanité apportant
"la fin du monde".
Un récit très intéressant de cette période dit:
"Un juif converti en Palestine, joseph Wolff, prédit l'Arrivée (du Christ)
pour 1847. Harriet
Livermore une femme éloquente de l'époque, et aux idées bien arrêtées, qui figure
dans le
"Snowbound" de Whittier, prêcha la Seconde Venue, partout où elle passait, même
à la
Chambre des Députés de Washington, où les foules se rassemblaient pour l'écouter.
Lady
Hester Stanhope une vaillante femme illuminée, nièce de William Pitt, abandonna
Londres,
le pouvoir et le grand monde, s'établit au Liban parmi les Arabes et les Druses,
afin d'être prête et proche du lieu de l'Avènement. Elle gardait, paraît-il,
deux blancs purs sang arabes dans son écurie, un pour le Messie, l'autre pour
elle même!"
(The Story of Prophecy, de Henry James Forman, éd. 1936, PP. 310-311)
Un autre écrivain déclarait:
"On nous a dit qu'il existe une petite mosquée en Terre Sainte, où un prêtre
préside aux offices et garde prêtes les chaussures que le Messie portera quand
Il viendra à Jérusalem".
(Star of the West, Magazine, Vol. XIV, P. 304)
Il a été dit de ces jours:
"L'espoir de l'Avènement était tellement vivace, que les gens prenaient des
mesures presque violentes à ce sujet. C'était le XIXème siècle, et pourtant
les étoiles filantes de l'année 1833, et le halo circulaire autour du soleil
de 1843, étaient les sujets de discussions et de spéculations les plus terrifiantes.
La queue de la grande comète de 1843, mesurait en longueur plus de 108 millions
de miles... Des familles entières fabriquaient des linceuls en prévision de
ce jour fatal".
(Story of Prophecy , Forman, PP. 310-311)
Quelques-uns des croyants les plus fanatiques, endossèrent leurs "robes d'Ascension"
et se préparèrent à attendre la descente du Christ sur les nuages du ciel.
Leurs voisins plus sceptiques, les pratiques peut-être, mais également mal informés,
firent remarquer que les nuages ne descendaient pas mais que c'était des vapeurs
qui "s'élevaient" de la terre.
D'autres érudits citèrent Saint Augustin qui avait écrit un volume entier prouvant
qu'il ne pouvait y avoir de personnes vivant de l'autre côté de la terre, car
il n'aurait pas été possible pour ces gens de voir le Christ quand "Il descendrait"
sur les nuages le jour de Son retour.
Les mathématiciens demandèrent: "Quel côté est en bas? De plus, dirent-ils,
prenons en considération la courbe de la terre, le Christ devrait effectuer
des milliers et des milliers de vols différents autour de la terre pour que
l'humanité tout entière puisse Le voir descendre. Ils se moquaient des "littéralistes"
de plusieurs façons, disant que de toute évidence cette descente sur les nuages
ne pouvait être que symbolique.
Cependant, d'autres suggérèrent que, peut-être, ces nuages n'étaient pas un
chariot qui portait le Christ depuis le ciel, mais un brouillard s'élevant de
la terre pour obscurcir la vision de l'homme.
Pourtant, malgré le scepticisme et le doute, des modélistes créèrent des robes
spéciales "d'ascension" de différents styles pour le grand événement qui approchait,
spécialement pour ceux qui désiraient être à la mode ce jour là. Il a été rapporté
qu'elles étaient exposées aux vitrines de certains magasins de l'Est des États-Unis.
Bien que l'histoire de ces robes d'ascension ait été violemment niée dans plusieurs
récits, je la rencontrai très fréquemment.
La lettre qui suit, une parmi tant d'autres, confirme ce point de vue. Elle
a été écrite par Ida M. Wing à Clara Endicott Sears, le 21 août 1921, elle dit:
"J'ai entendu ma mère raconter qu'étant petite fille, elle se souvenait que
sa propre mère lui avait fait une robe blanche, rangé la maison, mis des lampes
aux fenêtres et était restée assise toute la nuit attendant que la fin du monde
arrive".
(Days of Delusion, Clara E. Sears, éd. 1924, pp. 259-260)
Lorsque la grande comète de 1843 stria les cieux, les gens alarmés la montraient
du doigt, disant:
"Voici venue l'heure du retour du Christ... !"
La même année, le poète James Russel Lowel écrivait:
"Une fois pour chaque homme et chaque nation, vient le moment de décision devant
une grande cause. Le nouveau Messie de Dieu..."
(Present Crisis , James Russel Lowell)
Le poète français Lamartine, dans un flot de louanges, demanda à Dieu: "N'est-ce
pas le temps pour l'Éternel de se révéler?".
Le 24 mai 1844 à Washington, D.C. Mr Samuel F.B. Morse, l'inventeur du télégraphe,
appuya du doigt sur le manipulateur de son nouvel instrument.
Il allait envoyer le premier télégramme officiel de l'histoire, le long des
câbles de Washington à Baltimore. La presse avait annoncé cet événement comme
un miracle moderne. Par cette invention, disait-on, le monde serait uni physiquement
en un clin d'oeil Ces impulsions, ressemblant à des éclairs bondissant le long
des câbles, rétréciraient la dimension de la planète, dirent-ils.
En fait, lorsque le Congrès alloua 40.000 $ à Morse pour continuer son travail,
on lui dit que maintenant il pouvait envoyer ses éclairs au monde. Son invention
fut associée avec les paroles du Livre de Job, bien qu'à l'époque cela fût dit
un peu en plaisantant.
Les étudiants des Écritures demandèrent: N'est-ce pas encore une autre preuve
que 1844 est réellement l'heure de l'apparition du Christ? N'est-il pas écrit
dans le Livre de Job que seul Dieu peut envoyer des éclairs: "Lances-tu les
éclairs? partent-ils ? Te disent-ils: Nous voici ?" (job XXXVIII : 35).
Est-ce que cela ne veut pas dire que le Christ est ici? Le même Job n'a-t-il
pas promis: "Mais je sais que mon rédempteur est vivant, et qu'il se lèvera
sur la terre au dernier jour". (job XIX: 25)
Samuel Morse posa sa main sur le manipulateur du télégraphe et tapa son premier
message officiel. Les mots étaient pris dans le Livre des Nombres (Nombres
XXIII : 23)
"Telle est L'oeuvre de Dieu"
J'étais intrigué par ce message de Morse datant de 1844.
Quelle avait été l'oeuvre de Dieu ce jour là, s'il y avait eu autre chose que
ce télégraphe? Y avait-il une histoire cachée? Était-il possible de la découvrir?
Du moins c'était un commencement.
A peu près vers cette époque, je trouvai le compte-rendu d'une conférence donnée
par le savant britannique, Sir Lawrence Bragg, au Carnegie Hall de New York.
Sir Lawrence dessina un graphique des réalisations scientifiques de l'homme
jusqu'à la période se rapprochant de 1844. Il montra que le progrès de l'homme
jusqu'à cette époque avait été très lent, si lent, que la ligne du graphique
jusqu'en 1844 était pratiquement horizontale. Ensuite, cependant, et immédiatement
après, la ligne du graphique allait à peu près droit vers le haut, et a continué
depuis lors.
Ceci m'intéressa vivement. Pourquoi? Qu'est-ce qui avait causé cette nouvelle
source d'énergie créatrice dans le monde après l'année 1844? Pourquoi cela avait-il
débuté à cette période précise?
Y avait-il eu un événement historique en 1844 qui eût pu expliquer ce nouveau
jaillissement de connaissances et d'inventions? S'était-il passé quelque chose
que les historiens n'avaient pas remarqué ou avaient négligé?
Cela avait-il un rapport avec la venue du Messie, ce retour du Christ dont on
disait généralement qu'il devait être pour cette même année?
Voilà les questions auxquelles maintenant j'attendais ardemment la réponse.
Le Cas du Millenium Manquant devenait enfin intéressant. Je décidai de vérifier
intégralement l'année 1844 du Message de Morse.
1.2. L'étrange cas du Millenium manquant
Je découvris bientôt que l'année 1844 figurait d'une manière beaucoup plus frappante
dans les calculs des érudits de la Bible du millenium que n'importe quelle autre
année. Bon nombre de ces étudiants des Écritures, travaillant indépendamment
dans différents continents, en étaient arrivés à calculer une date presque identique
pour le retour du Christ. C'était la période 1843-5.
Wolff en Asie, Edward Irving en Angleterre, Mason en Écosse, Davis en Caroline
du Sud, William Miller en Pennsylvanie, Léonard H. Kelber en Allemagne et beaucoup
d'autres dans différentes parties du monde croyaient qu'il s'agissait vraiment
du "temps de la fin" (Baha'i Worid Vol. V, P. 604)
Ces érudits de la Bible n'étaient pas tous d'accord sur la date exacte et ils
n'expliquaient pas non plus les prophéties de la même manière. Cependant il
fut dit:
"... En Amérique, en Europe et en Asie, le clair message de la fin du temps
prophétique en 1844, a été proclamé avec force par plusieurs voix". (Our
Day in the Light of Prophecy, W. A. Spicer, éd. 1925, p- 241)
Andrew Jackson Davis donna 157 conférences à New York en 1845. Edgar Allan Poe
y assistait régulièrement et entendit Davis prédire le temps ou les publicités
des agences de voyage annonceraient "la Californie en Quatre jours!" Davis prédit
aussi la rapidité future des voyages aériens.
Il louait constamment les merveilles de ce nouvel âge qui débutait alors, l'appelant
un paradis matériel en une préparation au royaume spirituel. Il disait "Une
période glorieuse attend l'humanité... Éprenez-vous de la nouvelle dispensation"?
William Miller commença en 1831 à faire des conférences concernant le retour
du Christ. Il déclarait qu'il ne pouvait s'en empêcher, qu'une voix intérieure
le pressait d'agir disant "Va prévenir le monde". En 1832, il écrivait: "L'évidence
monte de chaque région... Voici que vient le Sauveur."
(Story of Prophecy , Forman PP. 309-310)
Forman, dans son livre "Story of Prophecy", dit: "Les causes du remous religieux
étaient, à cette époque, dans l'air et omniprésentes."
(Story of Prophecy , Forman, PP. 310)
Il fait remarquer qu'Emerson assista à une Convention sur la Réforme Universelle
et lui-même fit un commentaire sur la grande variété des gens présents, depuis
les illuminés jusqu'aux philosophes.
D'après les propres paroles d'Emerson, il y avait "des illuminés, hommes et
femmes, des hommes à barbe, des Dunkers, des Uggletoniens, des Come-Outers,
des Groaners, des Agrairiens, des Témoins du 7ème Jour, des Quakers, des Abolitionnistes,
des Calvinistes, des Unitariens et des Philosophes".
(New York Tribune, éd. du 20 novembre 1878)
Il n'est pas étonnant que Clara Endicott Sears sous-titre son livre "Un étrange
morceau d'histoire".
juste comme 1844 approchait, un clergyman de l'Église Anglicane, Mourant Brook,
fit la déclaration suivante:
"Ce n'est pas seulement en Grande-Bretagne que l'on attend le proche retour
du Rédempteur, et sa voix s'éleva dans un avertissement, mais aussi en Amérique,
en Inde, et dans le continent Européen. En Amérique, près de trois cents ministres
de la Parole prêchent ainsi cet évangile du Royaume; tandis qu'en ce pays, près
de sept cents ministres de l'Église Anglicane proclament la même chose." (New
York Tribune, éd. du 20 novembre 1878)
Je réalisai qu'avec plus de mille clergymen dans deux pays seulement, prêchant
le retour du Christ pour cette période, le Cas du Millenium manquant devenait
une histoire qui valait vraiment la peine d'être approfondie.
W. A. Spicer, dans "Our day in the Light of Prophecy", écrivait:
"Ici et là, des étudiants de la Parole ont vu que la période 2300 ans prédite
par Daniel, telle qu'elle est expliquée dans le 9ème chapitre, allait bientôt
se terminer... et considéraient l'année 1844 comme le temps où devait avoir
lieu le jugement."
Parlant de cette convergence unique des prophéties sur l'année 1844, Spicer
écrivait:
"Les témoins se levaient en Europe, en Hollande, en Allemagne, en Russie et
dans les pays Scandinaves. joseph Wolff, le missionnaire du Levant, prêcha en
Grèce, en Palestine, en Turquie, en Afghanistan et en d'autres régions, la venue
de l'heure du jugement."
Ce zèle millenial atteignit son point culminant dans l'année 1844. je voulus
savoir pourquoi exactement à ce moment. Qu'est-ce qui avait conduit toutes ces
personnes vers la même année? je trouvai la réponse. Cette date d'histoire avait
été choisie premièrement à cause de trois promesses concrètes faites par le
Christ Lui-même à Ses disciples. Il fit ces trois promesses, disant que, lorsque
ces trois choses se réaliseraient, Lui, Le Christ, reviendrait sur terre. Ces
promesses étaient:
1) Son Évangile serait prêché partout sur la terre.
2) Le "temps des Gentils" serait accompli et les Juifs retourneraient en Israël
(Palestine).
3) Toute l'humanité verrait "l'abomination de la désolation" prédite par le
Prophète Daniel.
Mon étape suivante, fut donc de reprendre ces promesses par ordre et de suivre
ces indices jusqu'à la conclusion.
Mon plan était simple. je devais:
1) trouver chaque promesse faite par le Christ dans les Écritures;
2) définir exactement ce que le Christ avait promis à Ses disciples;
3) déterminer si ces promesses avaient réellement été accomplies; et
4) si elles l'avaient été, quand et comment.
je n'avais plus affaire avec la théorie, j'avais maintenant quelque chose de
concret à considérer.
1.3. La première promesse
La Première promesse du Christ était facile à trouver. Il la fit à Ses disciples
en réponse directe à leurs questions. Ils lui demandèrent:
"Dis nous, quand cela arrivera-t-il? Et quel sera le signe de ton avènement
et de la fin du monde?" (Matthieu XXIV : 3)
Ce verset se trouve dans le vingt quatrième chapitre de Matthieu. Le Christ
formula alors la première promesse à Ses disciples comme suit:
"Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle
du royaume sera prêchée à toutes les nations. Alors viendra la fin" (Matthieu
XXIV: 13-14)
Ceci était assez clair. La fin viendrait, et le Christ reviendrait, quand Son
Évangile serait prêché sur la terre entière. J'essayai alors de découvrir l'époque
à laquelle l'Évangile du Christ fut considéré comme ayant été prêché à travers
le monde.
Une étude sur la propagation de la chrétienté, faite par les érudits de 1840,
les a convaincus que le message du Christ avait à ce jour déjà encerclé le globe.
L'Évangile était enseigné dans tous les continents. En 1844 il était enseigné
même à l'intérieur de l'Afrique, non pas par des missionnaires solitaires mais
sur une échelle organisée. Une histoire commerciale de l'Afrique de l'Est déclare:
"Les missions chrétiennes ont commencé leurs activités parmi le peuple Africain
en 1844". (Year Book and Guide to East Africa, éd. par Robert Hale Ltd.,
Londres, éd. 1953, P- 44)
Le docteur D. L. Léonard, historien de la vie des Missions dans son livre "A
Hundred Years of Missions", dit sur la propagation de la Parole du Christ et
de Son Évangile... "pour la première fois depuis la période apostolique, il
y a eu une explosion générale de zèle et d'activité missionnaires".
Il parle des dernières années du dix-huitième siècle, du début du dix-neuvième
siècle à 1844, et de la période suivante. "Commençant en Grande-Bretagne, il
s'étendit rapidement au Continent et passa de l'autre côté de l'Atlantique.
Ce n'était pas qu'un simple élan de ferveur, mais un courant vigoureux qui,
jusqu'à nos jours, n'a pas cessé de croître et de s'étendre."
Un autre rapport dit: "En 1804 la British and Foreign Bible Society fut fondée.
Les étudiants de la parole prophétique pensèrent à l'époque que ces sociétés
venaient en accomplissement de la prophétie".
(Our Day in the Likht of Prophecy Spicer, P. 308)
Ceci était une référence directe à la prophétie du Christ qui disait qu'Il reviendrait
lorsque Son Évangile serait prêché partout dans le monde.
Avant 1804, la Bible avait déjà été imprimée et circulait dans cinquante langues
différentes. En 1816, l'American Bible Society fut fondée. George Storrs dans
le journal Midnight Cry, le 4 mai 1848, déclarait que ces deux sociétés (Britannique
et Américaine) avec leurs innombrables ramifications, propageaient l'Évangile
du Christ dans chaque partie du monde.
G.S. Faber dans "Eight Dissertations" qui fut achevé en 1844, année même de
cette grandiose ferveur prophétique, déclare: "1e prodigieux effort d'une gigantesque
communauté pour traduire les Écritures dans chaque langue et les transmettre
dans chaque partie du globe devrait bien être considéré comme un signe éminent
de ces temps chargés d'évènements. A moins que je ne me trompe, de tels efforts
sont préparatoires à la grande diffusion finale de la Chrétienté, qui est le
thème de tant de prophètes inspirés, et qui ne peut pas être très éloignée de
ce jour".
H. Goyer écrit dans son livre sur l'accomplissement prophétique "La British
and Foreign Bible Society (pour ne citer qu'un exemple) a publié depuis
sa fondation en 1804, plus de 421 millions de copies des Écritures, dans pratiquement
tous les pays du monde".
Dans "Our Day in the Light of Prophecy", Spicer écrivait qu'à son époque, l'Évangile
avait été dispensé" à 95 pour cent des habitants de la terre". Il ajoutait:
"C'est en 1842 que cinq ports francs furent ouverts en Chine au commerce et
aux missions, voie d'accès dans toute la Chine à la propagation de l'Évangile.
En 1844 on persuada la Turquie de reconnaître aux Musulmans le droit de devenir
Chrétiens, renversant ainsi toutes les traditions musulmanes. En 1844 Allen
Gardiner établit la Mission Sud Américaine. En 1842; Livingstone prit la décision
d'ouvrir l'Afrique intérieure."
Le Dr. A. T. Pierson dans "Modern Mission Century" écrit: "L'Inde, le Siam,
la Birmanie, la Chine, le japon, la Turquie, l'Afrique, le Mexique, l'Amérique
du Sud... furent pénétrés successivement et avec succès.
En l'espace de cinq ans, de 1853 à 1858, de nouvelles facilités furent données
pour la pénétration et l'occupation de sept pays différents, représentant ensemble
la moitié de la population du globe".
Il existait d'autres références qui, s'ajoutant les unes aux autres, montraient
nettement que l'Évangile du Christ, et ses enseignants, avaient en 1844 pénétré
chaque continent, propageant la Parole de Jésus Christ à travers le monde.
Ceci était considéré par les étudiants des Écritures comme étant l'accomplissement
exact des paroles du Christ données dans Marc:
"Il faut premièrement que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les nations".
(Marc XIII: 10)
Dans le même chapitre, le Christ avertit que lorsque ceci aura été:
"Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez quand ce temps viendra".
(Marc XIII: 33)
Le Christ promet aussi que lorsque cet Évangile sera prêché dans toutes les
nations:
"Alors on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées avec une grande puissance
et avec gloire". (Marc XIII: 26)
Les érudits du millenial des années 1840 sentirent que la première promesse
du Christ était réalisée.
Ils sentirent qu'il avait été clairement démontré que l'Évangile du Christ avait
été "prêché dans le monde pour servir de témoignage", et de ce fait, l'heure
de Sa venue devait être imminente.
J'étais moi-même convaincu que la première promesse du Christ avait vraiment
été réalisée en 1844. Il ne pouvait y avoir aucun doute sur ceci.
C'était un intéressant début.
1.4. La deuxième promesse
La deuxième promesse de Jésus fut aussi facile à trouver. Elle était contenue
dans le vingt et unième chapitre de Luc. Cette promesse fut également faite
par le Christ en réponse à une question posée par Ses disciples. Ils lui demandèrent:
"Maître, quand donc cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que ces
choses vont arriver?" (Luc XXI : 7)
Le Christ les mit en garde contre les faux prophètes en ce jour, qui porteraient
Son nom, puis Il leur fit Sa deuxième promesse, par l'accomplissement de laquelle
ils pourraient être sûrs de Son véritable retour. Il dit:
"Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés captifs parmi
toutes les nations et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations (Gentils)
jusqu'à ce que le temps des nations (Gentils) soient accomplis". (Luc.
XXI -. 24)
La signification du terme "temps des Gentils" était familière et claire aux
étudiants des Écritures. J'appris que cette expression concernait la période
de temps pendant laquelle Jérusalem serait au pouvoir des étrangers (ou Gentils),
non-juifs, et pendant laquelle les Juifs eux-mêmes seraient exclus de leur patrie.
En termes clairs, le Christ promettait qu'Il retournerait sur terre quand les
Juifs reviendraient dans leur patrie après leur période de bannissement. Ainsi,
à l'heure de leur retour, le "temps des Gentils" serait accompli.
je fis une étude minutieuse de la deuxième promesse du Christ. La première partie
disait: "ils seront emmenés captifs parmi les nations". je trouvai que dans
les quarante années qui suivirent Sa Crucifixion, cette partie de Sa promesse
commença à être réalisée.
Jérusalem fut détruite par le Romain Titus, en 70 après J.C. et les Juifs furent
dispersés et exilés. Ils essayèrent de reconquérir leur liberté en 132 après
J.C. sous Bar Cochba, mais ils furent écrasés par les armées de l'Empereur romain
Adrien. Cette fois' Jérusalem fut dévastée encore plus complètement qu'elle
ne l'avait été par Titus. L'emplacement de la cité fut recouvert et une nouvelle
ville, baptisée en l'honneur d'Adrien, fut construite sur les ruines.
Les juifs furent bannis. Nombre d'entre eux, exactement comme l'avait prédit
le Christ, tombèrent "sous le tranchant de l'épée". Ils s'enfuirent, se dispersèrent
et "furent emmenés captifs parmi toutes les nations".
Il était permis aux colons d'entrer à Jérusalem, mais y pénétrer était, pour
un juif, un crime puni de mort.
Les Romains furent les premiers étrangers (Gentils), après le temps du
Christ, à fouler le sol de la ville sainte de Jérusalem. Les Musulmans furent
les autres étrangers à la prendre et à la tenir captive. Ils conquirent Jérusalem
en l'année 637 et, sur les fondations du Temple de Salomon, ils édifièrent la
Mosquée d'Omar. Pendant cette période d'occupation, les Juifs furent généralement
exclus de leur patrie, ceux qui y résidaient encore furent proscrits.
Cette restriction prit fin en 1844. Remarquable n'est-ce pas?
Le célèbre auteur et érudit Irlandais George Townshend écrit: "L'exclusion stricte
des Juifs de leur propre pays, renforcée par les musulmans pour quelque douze
siècles, fut enfin abolie par l'Édit de tolérance et les "Temps des Gentils",
furent accomplis .
(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, Préface p. XV)
Townshend fait remarquer plus loin que ce document, l'Édit de tolérance, fut
émis par les autorités gouvernantes en 1844.
Worth Smith mentionne aussi cet Édit dans son "Miracle of the Ages". Il souligne:
"Pendant l'année 1844... les Musulmans sous la conduite de la Turquie furent
contraints par les Puissances Occidentales, notamment l'Angleterre, à étendre
la tolérance religieuse à toutes les nations à l'intérieur de leurs frontières".
Ceci concernait aussi la Terre Sainte, la Palestine. J'eus la possibilité de
me procurer et d'étudier des copies de lettres et de documents originaux concernant
la signature de l'Édit de tolérance en 1844. Le Gouvernement Turc accepta l'exercice
de la liberté religieuse, signa le document qui garantissait que "La Sublime
Porte" (Constantinople) s'engageait à prendre les mesures effectives
pour prévenir dorénavant toute intolérance religieuse. Pour la première fois
au cours de douze cents ans, les Juifs eurent le droit garanti de retourner
en Israël en liberté et en sécurité. Ce document était daté du 21 mars 1844.
Bickersteth dans "A Practical Guide to the Prophecies", écrit: "Dans une lettre
de Tanger, du 20 juin 1844, publiée dans les journaux et parlant des difficultés
qui ébranlaient le royaume du Maroc, il est dit: "il semble que les Maures (Musulmans)
aient toujours eu des pressentiments pour cette année-ci. Pendant longtemps
ils se sont exhortés les uns les autres à prendre garde à l'année 1260 (1844)
qui, d'après nos calculs, est l'année présente".
Ces érudits du millenium trouvèrent une confirmation probante, dans le Nouveau
Testament même, que 1844 était l'année fixée par le Christ pour l'accomplissement
de Sa deuxième promesse concernant les "temps des Gentils".
Cette confirmation figure dans l'Apocalypse, au Chapitre onze où il est dit:
"elles fouleront aux pieds la ville Sainte (Jérusalem) pendant quarante
deux mois".
Ainsi, pour la première fois dans les Écritures, la durée exacte du "temps des
Gentils" est donnée. Elle sera de quarante deux mois. Dans le verset suivant
de l'Apocalypse, cette période de temps est donnée d'une autre façon. Il est
dit qu'elle durera "1260 jours".
Les étudiants de la Bible insistaient sur le fait que la fin de cette période
de quarante deux mois ou 1260 jours survenait en l'année 1844. Ceci me fascinait,
je notai donc leur façon de raisonner. Ils arrivèrent à cette conclusion par
les déductions suivantes:
1) Dans l'étude des prophéties bibliques la période de temps appelée "un jour"
devient "une année" lorsqu'il s'agit de calculer le temps qui s'écoule.
2) Cette théorie est appuyée par les prophéties suivantes:
a) Nombres XIV: 34: Quarante années, une année pour chaque jour.
b) Ézéchiel IV: 6: je t'impose un jour pour chaque année.
Il existait une entente générale sur cette formule.
Dans le recueil "The Story of Prophecy", par Henry James Ferman, je trouvai:
"... les étudiants des prophéties bibliques, après une recherche minutieuse
sur le problème entier de la chronologie de la Bible, tirèrent les conclusions
suivantes comme virtuellement axiomatiques -à savoir, que dans la prophétie
symbolique un jour est le symbole d'une année..."
Sur le même sujet, F. Hudgings dans son Zionism in Prophecy" écrit: "Il est
certain qu'une année solaire contient une fraction de plus que 365 jours, mais
en calculant le "temps symbolique" comme il est avancé dans les Écritures, les
étudiants des prophéties trouvèrent que les écrivains divisent simplement l'année
en 12 mois de 30 jours. En d'autres termes, un temps ou une année dans le symbolisme
des Écritures se rapporte à 360 années solaires - chaque jour représentant une
armée".
Une étude plus approfondie révéla que cette façon d'indiquer le temps n'était
pas seulement un choix arbitraire de la part de ces érudits des Écritures, comme
il pourrait sembler de prime abord.
Leur moyen de calculer, était pris dans le premier livre de la Bible, la Genèse.
L'axiome de 360 jours pour une année ou un temps résultait des versets suivants:
1) Genèse VII 2 - Toutes les sources du grand abîme jaillirent le second mois,
le 17ème jour du mois
2) Genèse VIII 4 - Les eaux cessèrent de tomber et diminuèrent le septième mois,
le 17ème jour du mois
3) Genèse VII 24 - Les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante
jours.
Du 17ème jour du second mois au 17ème jour du septième mois, il y a exactement
cinq mois. Ces cinq mois durèrent exactement cent cinquante jours. Donc, il
y avait cinq mois de 30 jours chacun, ceci, les érudits s'accordent à le dire,
formant une année de 360 jours, ou 12 mois de 30 jours.
Ainsi, un jour, lorsqu'il est calculé pour une prophétie, vaut une année de
360 jours.
En se servant de cette formule reconnue d'un jour pour une année, les érudits
calculèrent que les Gentils domineraient la Cité sainte (Jérusalem) pendant
1260 années. Dès lors, la prophétie de l'Apocalypse pouvait maintenant être
lue:
"et la Cité sainte (Jérusalem) serait sous leur domination pendant 1260
années".
D'après la deuxième promesse du Christ, ces Gentils (Romains -Musulmans)
domineraient la cité jusqu'à l'heure de Son retour en l'année 1260 en calculant
selon la prophétie. Pendant tout ce temps, les Juifs seraient bannis de leur
propre terre. Mais à l'heure du retour du Christ, le privilège de retourner
chez eux leur serait rendu, et le "temps des Gentils" révolu.
Un examen du calendrier des Musulmans, qui tenaient la Cité sainte captive,
révéla à ces étudiants du millenium une chose étonnante: "L'année 1260 du calendrier
Musulman, coïncidait avec l'année 1844 du calendrier des Chrétiens."
L'année 1260, donnée dans l'Apocalypse comme le temps où devait s'achever les
jours des "Gentils" et où les Juifs retourneraient dans leur patrie, était la
même année (1844) que celle au cours de laquelle les gouvernements musulmans
furent forcés de signer l'Édit de tolérance permettant le retour des Juifs en
Israël.
Je commençai à comprendre l'enthousiasme croissant des étudiants de la Bible
des années 1840, Le Christ avait promis que, lorsque le "temps des Gentils"
serait accompli, Il reviendrait sur terre. Pour ces étudiants des Écritures,
la deuxième promesse du Christ était exactement remplie, et la date (1844)
établie indubitablement.
J'étais enclin a en convenir. Ceci me rendit plus impatient que jamais d'examiner
la troisième et dernière promesse.
1.5. La troisième promesse
je trouvai que la troisième promesse du Christ était la plus intéressante de
toutes. Elle a été donnée dans le vingt-quatrième chapitre de Matthieu.
Cette troisième promesse répondait également aux questions posées par Ses disciples:
"Il s'assit sur la montagne des oliviers. Et les disciples vinrent en particulier
lui faire cette question: Dis-nous, quand cela arriva-t-il et quel sera le signe
de ton avènement?" (Matthieu XXIV : 3)
Le Christ prédit que "l'iniquité se sera accrue" en ce jour, et que l'amour
du plus grand nombre se refroidira"; puis Il fait Sa troisième promesse en ces
termes:
"C'est pourquoi lorsque vous verrez l'abomination de la désolation dont a parlé
le Prophète Daniel, établie en lieu Saint, (que celui qui lit fasse attention)".
(Matthieu XXIV : 15)
Les chapitres de Daniel qui traitent de ce sujet sont ceux numérotés de huit
à douze inclus. Ces chapitres (d'après les étudiants du millenium et d'après
mes propres recherches) prédisent non seulement la deuxième venue du Christ,
mais, à mon vif intérêt, également Sa première apparition.
C'est ce maillon entre la première et la deuxième venue du Christ qui donne
à ces chapitres de Daniel une telle importance dans l'étude de ce sujet, et
cette troisième promesse est en fait considérée comme étant la plus importante
des trois.
Dans ces chapitres, Daniel prophétise qu'à partir de la publication du décret
ordonnant la reconstruction de Jérusalem jusqu'au temps où le Messie sera crucifié,
il se passera 70 semaines. Daniel émet cette prophétie de deux manières différentes:
1) Comme 70 semaines.
2) Comme 7 semaines, 62 semaines et une semaine; pendant lesquelles le Messie
confirme l'alliance.
Cependant, toutes deux totalisent 70 semaines ou 490 jours. Ceci devient 490
années en prophétie, c'est-à-dire en comptant un jour pour un an.
Dans sa "première" venue, il a été prophétisé qu'à partir de la publication
du décret jusqu'à Sa "section" ou crucifixion, 490 années passeront. La chose
importante pour moi était de découvrir à quelle époque ce décret fut rendu.
je trouvai qu'il y avait eu quatre décrets pour reconstruire Jérusalem. Ce sont
les suivants:
1) Donné par Cyrus en 536 av. J.C. Ce décret est signalé dans le premier chapitre
d'Esdras. Il ne fut pas appliqué.
2) Donné par Darius en 5 19 av. J.C. Ce décret est rapporté dans le sixième
chapitre d'Esdras. Il ne fut pas exécuté non plus. Seul le temple fut reconstruit.
3) Donné par Artaxerxés dans la septième année de son règne en 457 av. J.C.,
tel que mentionné dans le septième chapitre d'Esdras. Il fut accompli par le
4ème décret.
4) Donné par le même Artaxerxés en 444 av. J.C. et repris au deuxième chapitre
de Néhémie. Ce décret accomplit le troisième.
La plupart des étudiants des Écritures acceptèrent le troisième décret d'Artaxerxés
comme celui dont parle Daniel. Ils conclurent que, si le quatrième décret était
simplement la prolongation du troisième, et avait été donnée par le même roi,
en réalité, il devait s'agir du même décret. Ils se référèrent donc au décret
issu en 457 av. J.C.
En connaissance de cause, il était maintenant possible d'énoncer la prophétie
de Daniel ainsi: à partir de la publication de l'édit d'Artaxerxés en 457 av.
J.C. jusqu'au temps de la crucifixion de Jésus-Christ, 70 semaines devaient
s'écouler, 490 jours - ou en prophétie 490 années.
Plusieurs étudiants de la Bible ôtent simplement 457 de 490. Ceci leur donne
33 années. Le Messie (Christ) lors de Sa première venue aura donc 33
ans quand il sera ôté ou crucifié.
Je trouvai que les gens autorisés différaient largement d'opinion au sujet de
la date de naissance du Christ, ainsi que sur la date de Sa mort. D'après les
Évangiles, Sa naissance eut lieu avant la mort d'Hérode.
Certains historiens établirent que la mort d'Hérode eut lieu au mois d'avril
en 4 av. J.C. D'autres prétendaient que ce fut en 5, d'autres encore en 6, d'autres
aussi loin que 8 av. J.C. Il s'ensuivit que certains de ces érudits maintinrent
que le Christ était seulement âgé de 28 ans, ou moins, à l'époque de Sa mort.
D'autres se servent d'une année différente et d'un jour différent. Cependant,
tous se rejoignent autour de la période prédite par Daniel. Ainsi avec une exactitude
surprenante, Daniel avait indiqué le temps pour la première venue du Christ.
Il n'est pas étonnant que jésus se soit montré si positif sur la prophétie de
Daniel concernant Sa deuxième venue ou retour. Il dit à Ses disciples de "se
tenir dans le lieu saint," lorsque la prophétie de Daniel sur "l'abomination
de la désolation" sera accomplie. En ce jour Il promit:
"... elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel..." (Matthieu
XXIV: 30)
Je suivis le schéma des étudiants du millenium des années 1840 et examinai minutieusement
la prophétie de Daniel concernant "d'abomination de la désolation". Les paroles
exactes étaient:
"Pendant combien de temps s'accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel
et sur le péché dévastateur? jusque à quand le sanctuaire et l'armée seront-ils
foulés? Et il me dit: Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire
sera purifié". (Daniel VIII : 13-14)
Ainsi Daniel a prophétisé que deux mille trois cents soirs (2300) passeraient
avant que le sanctuaire soit purifié. Après ce temps, toutes les choses seraient
à nouveau pures. Avant ce temps, les gens tomberont dans l'état "d'abomination",
sans amour pour Dieu ou les hommes; alors apparaîtra le Messie qui restaurera
leur Foi et la pureté de leur croyance. Telle était la conclusion générale.
Quand ceci aurait-il lieu? Daniel dit dans 2300 jours. En prophétie cela devient
2300 ans.
En utilisant le même genre de référence pour la deuxième venue, que celui ayant
servi pour la première venue (l'Édit d'Artaxerxés), les étudiants de
la Bible effectuèrent les calculs suivants:
1 . Le décret fut donné en 457. Ils ôtèrent 457 de 2300 et arrivèrent à 1843.
Ainsi l'année 1843, dirent-ils, marquerait le commencement de la fin de "d'abomination
de la désolation".
2. Certains érudits firent remarquer qu'à partir de la publication du décret
en 457 jusqu'à la naissance du Christ, il y avait 456 ans et non pas 457; donc,
il fallait soustraire 456 de 2300. L'on obtenait alors l'année 1844.
Bien que maintes disputes s'élevèrent concernant le mois exact, le jour et l'heure,
des chercheurs étaient d'accord pour dire que le retour du Christ devrait avoir
lieu entre les années 1843 et 1845, avec l'année 1844 comme point central.
Un groupe d'érudits chrétiens établit les calculs de la prophétie de Daniel
dans les plus grands détails. Il traça même un graphique spécial pour montrer
que le Christ reviendrait au milieu de l'année 1844. (Bible Reading, éd.
Review and Herald Pub. Co. - Battle Creek, Mich., p. 94)
E.P. Cachemaille, quelque temps professeur à l'Université de Cambridge, dans
une nouvelle édition du livre de H. G. Guinness "Light for the Last Days", maintient
que ce livre avait été reconnu depuis plus de trente ans comme un modèle de
travail de prophétie chronologique. Il cite Guinness comme ayant dit ce qui
suit sur la prophétie de Daniel: "Le décret (dit de tolérance) a été
publié dans l'année 1260 du calendrier (musulman). Il est daté du 21
mars 1844. Cette date est le premier jour de Nisan de l'année juive et se situe
exactement vingt trois siècles (2300) après le premier Nisan de 457 av.
J.C., le jour où Esdras déclara avoir quitté Babylone conformément au décret
donné dans la septième année du règne d'Artaxerxés,".
Ainsi l'année 1844 était fermement établie dans leur esprit comme l'année de
l'accomplissement de la troisième promesse du Christ concernant la prophétie
de Daniel.
Je pensai que les trois promesses du Christ à Ses disciples avaient été accomplies
exactement comme Il l'avait promis.
1. L'Évangile avait été prêché dans le monde entier pour servir de témoignage.
2. Le temps des Gentils était révolu.
3. La prophétie de Daniel, définie par le Christ comme étant le temps où il
fallait être en Terre Sainte, était réalisée.
Chacune de ces promesses avait été accomplie en 1844 !
1.6. D'autres promesses
Dans le cours de mon étude des trois promesses du Christ, j'avais trouvé plusieurs
autres prophéties étonnantes que je décidai d'examiner avant de poursuivre ma
recherche. je n'en ai d'ailleurs choisi que quelques-unes parmi les plus intéressantes.
Pour moi, le cas du millenium manquant avait pris une envergure plus large,
sans parler de mon émotion grandissante. Comme les étudiants chrétiens de cette
époque, j'étais également arrivé à la conclusion que chaque prophétie se terminait
dans l'année 1844. Ces prophéties parlaient du temps de la Fin, du Jour du jugement,
des Derniers jours, du Jour de Résurrection, et de l'heure du Retour du Christ.
Elles en parlaient d'une manière nouvelle et provoquaient l'intérêt.
Le Christ disait:
"...vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ... et elles verront
le Fils de l'homme venant ..."
L'érudit de la Bible Paul K. Dealu, dans son "Dawn of Knowledge" écrit:
"L'histoire cite les grandes guerres suivantes entre les principales nations:
1. Vers cette époque une guerre était en cours entre le Chine et l'Angleterre,
elle se termina par l'attribution de Hong-Kong à cette dernière. Un traité a
été signé entre ces deux pays en 1842.
2. La guerre de Crimée - Angleterre, France et Turquie contre la Russie 1854.
3. L'atroce mutinerie des Cipayes 1857-8.
4. La France et l'Italie contre l'Autriche 1859.
5. Guerre Civile des États-Unis 1861-65.
6. La guerre franco-allemande 1870-1.
7. La guerre russo-turque 1877-8.
8. Et pendant la dernière décade, les guerres entre la Chine et le Japon, la
Turquie et la Grèce, l'Espagne et les États-Unis, l'invasion de la Chine par
toutes les grandes puissances et la guerre des Boers".
A cette liste on pourrait ajouter les deux plus grandes guerres mondiales que
l'humanité ait jamais connues. La guerre de Corée, la guerre d'Indochine, la
guerre judéo-arabe, les innombrables guerres mineures et les révolutions qui
se multiplient à l'intérieur des pays, les escarmouches de frontières qui vont
en augmentant, la constante "guerre froide" et les incessants titres de journaux,
menaçant journellement l'homme de "rumeurs de guerre". Il est plus que probable
que les paroles du Christ s'appliquent exactement à ce jour.
Vers la fin du 19ème siècle, la conviction devint très forte parmi les Indiens
américains que le Messie était déjà apparu et qu'il était sur terre. A travers
l'hémisphère occidental, la grande majorité des Indiens avait attendu pendant
des siècles la venue de leur Rédempteur promis.
Dans la dernière partie du 19ème siècle, le général Miles, de l'armée des États-Unis,
rapporte dans un journal de St-Paul (Minnesota), qu'il avait appris pendant
son circuit de l'ouest "que cette croyance (au Messie) existe parmi...
16 tribus".
L'attente de la venue de ce même Messie était aussi fortement ressentie en Orient.
Krishna avait prédit la venue d'un grand Éducateur universel.
G.S. Arundale, Commissaire à l'éducation de l'état d'Indore (Inde), dans
son introduction à "The Coming World Teacher", écrit: "Tant de milliers de personnes
dans le monde croient en la proche venue d'un grand Enseignant universel, que
l'existence de cette croyance est un fait de simple savoir, du moins parmi les
gens éduqués".
Le Commissaire Arundale exprime la croyance que l'espoir de l'humanité se trouve
dans cette direction, et il transmet ce message, "... aux jeunes et aux moins
jeunes, aux juifs, aux chrétiens, aux musulmans, aux bouddhistes, aux Parsis,
aux Jains et aux Hindous". Il ajoute que "pour plusieurs personnes, dans chacun
de ces chemins menant à Dieu, la croyance de la proche venue du grand Enseignant
universel a été comme un puissant pouvoir alchimique transformant leurs vies".
Taylor dans "Reign of Christ on Earth", déclare qu'au Yemen (le Temen des
Ecritures) un rabbin dit à Wolff (un fervent croyant au retour du Christ
aux alentours de 1840), que sa tribu n'était pas retournée à Jérusalem après
la captivité babylonienne, même lorsqu'Esdras, par lettre spéciale, invita ses
princes à y retourner. Ils craignaient la prophétie de Daniel sur la destruction
de Jérusalem. Mais, ajouta le rabbin, "nous attendons la venue du Messie".
Le poète romain Virgile, parla des prophéties messianiques, disant "qu'elles
concernent un âge à venir, et une renaissance de la nature en même temps qu'elles
relient le Royaume glorieux qu'elles décrivent, à un Personnage exalté qui,
disent-elles, réunira toute l'humanité en un seul empire".
L'historien Plutarque écrivit: "Il y aura un temps, fixé par le destin, où...
les hommes heureux auront une seule et même vie, un langage et un gouvernement".
Le Philosophe Grec Platon prédit que "à la fin... Dieu l'auteur de l'ordre primitif,
apparaîtra à nouveau et reprendra les rênes de l'Empire".
Dans les "Table Talks of Hazlitt", nous lisons que Martin Luther, lui-même,
exprimait la pensée que le Christ pourrait revenir en 1558 ou 105 ans après
la conquête de Constantinople par les Turcs (en 1453)".
Le fait est que je trouvai cette date - la chute de Constantinople aux mains
des Turcs en 1453 - mentionnée plusieurs fois dans les prophéties du Messie.
J'étais curieux de trouver la raison de l'intérêt porté à cette date. La substance
en est ceci: en 1453 la Chrétienté avait été séparée en trois grandes divisions:
catholique Romain, protestant et grec orthodoxe catholique. Lorsque Constantinople
tomba aux mains des Turcs (musulmans) en 1453, il fut dit que la prophétie
donnée dans l'Apocalypse avait été accomplie.
Cette prophétie concerne la séparation d'un tiers des croyants du Christ. Elle
prédit qu'à partir du moment où serait tué ou retranché un tiers des hommes
(de la vérité) il devait se passer:
"une heure, et un jour, et un mois, et une année". (Apocalypse IX: 15)
Quand ce temps serait écoulé, le Messie apparaîtrait; le Christ reviendrait.
En 1453 la capitale de l'Église orientale orthodoxe catholique tomba aux mains
des non chrétiens, et les érudits de la prophétie interprétèrent cet événement
comme l'accomplissement symbolique du tiers qui est retranché.
W. Harbert, un érudit chrétien, dans "The Coming Battle" écrit: "Les 390 ans
de l'Apocalypse IX-15... comptés à partir de 1453 (l'Empire turc à son apogée)
nous mèneront en 1843". Ceci, dit-il, était une preuve claire que cette date
prédisait l'apparition du Christ sur terre.
Dans le système prophétique, les érudits du millenium calculèrent qu'une année
était égale à 360 jours, un mois à 30 jours et un jour à i jour. L'heure n'étant
pas comptée. Ceci donnait un total de 391 jours et non pas 390 comme le déclarait
Harbert. Ils tirèrent donc la conclusion qu'en se servant de l'axiome "d'un
jour pour un an", la période totale de temps entre la "section" et le retour"
du Christ serait de 391 ans.
Constantinople tomba en 1453. Un tiers des hommes du Christ était symboliquement
retranché par la prise du centre de leur foi par les musulmans; 391 années plus
tard, ils seraient, rendus à la vérité par le retour du Christ.
1453 + 391 = 1844 !
C'était une autre remarquable prophétie pour l'année 1844 et provenant d'une
direction entièrement différente. Intriguant n'est-ce pas?
1.7. Encore de nouvelles promesses
Ce furent les Turcs qui accomplirent la prophétie 1453-1844, et ce furent aussi
les Turcs qui réalisèrent la prophétie 2300 - 1844 du Livre de Daniel.
Un certain nombre de personnes autorisées maintiennent que le décret d'Artaxerxés
a été signé en 457 av. J.C. à l'équinoxe de printemps, le premier jour de Nisan
du calendrier juif. L'Édit de tolérance qui permettait aux Juifs de retourner
s'établir en liberté en Israël, fut également signé à l'équinoxe de printemps
de 1844, à nouveau le premier jour de Nisan du calendrier juif. Il s'était écoulé
exactement 2300 ans.
Cette prophétie, de même que celle des 1260 jours, donnée dans l'Apocalypse,
et celle de 391 jours donnée dans le même livre, n'étaient que quelques-uns
des chaînons uniques et fascinants qui lient la chrétienté et l'islam dans le
royaume de la prophétie messianique.
Les calendriers chrétien et musulman convergent tous deux sur cette remarquable
année 1844; 1260 années multipliées par 354 jours (le nombre de jours contenus
dans l'année lunaire musulmane) donne un total de 446.040 jours; 446.040
jours divisés par 365 (le nombre de jours contenus dans l'année solaire chrétienne)
donne un produit de 1222 années. La foi de l'islam commença l'année 622 du calendrier
Chrétien. 622 + 1222 égale 1844, une fois de plus.
Les musulmans sunnites attendent le retour de l'Esprit du Christ aux derniers
jours, et associent, dans la prophétie, cette heure avec l'année 1260 de leur
calendrier. Cette dernière est aussi l'année 1844 du calendrier chrétien.
L'islam chiite fleurit sur la terre où Daniel eut la vision de la venue, en
1844, de Celui qui aurait l'aspect du Fils de l'homme. Ces musulmans ont une
prophétie qui prédit que le douzième chef spirituel de leur Foi, qui disparut
en 260, reviendrait mille ans plus tard, ou en 1260 - une fois encore l'année
1844 du calendrier chrétien.
Lorsque l'on questionna l'Imam Jaïar sur l'année où le Promis devait apparaître,
il répliqua:
"En vérité, dans l'année soixante ('60 - 1260) Sa Cause sera révélée,
et Son nom sera ébruité à l'étranger". (Chroniques de Nabil, éd. 1932, P.
49)
Le savant et célèbre érudit arabe, Muhyi'd Din-i-Arabi, rassembla plusieurs
prophéties concernant l'année de l'Avènement. Telles que:
"Dans l'année Ghars (1260) la terre sera illuminée par Sa lumière". (Chroniques
de Nabil, éd. 1932, P. 50)
Une autre prophétie, attribuée à un des grands chefs spirituels de l'Islam,
dit:
"En Ghars (1260) l'Arbre de la Conduite Divine sera planté". (Chroniques
de Nabil, éd. 1932, P. 50)
Toutes ces prophéties convergent vers la même année: 1844.
Une des prophéties les plus intéressantes, vient de l'Ancien Testament. Elle
concerne la prophétie donnée par Moïse, qui met en garde les juifs, disant que
s'ils ne se montrent pas obéissants envers Dieu, le Seigneur les châtiera "sept
fois".
Cette prophétie du Lévitique dit:
je vous châtierai sept fois... je réduirai vos villes en déserts... je vous
disperserai parmi les nations..." (Lévitique XXVI : 28-33)
Les Juifs ne furent pas obéissants et la prophétie se réalisa. "Sept fois" égale
sept années de prophéties. Sept années de "chaque jour pour une année". Ceci
donne un total de 2520 années.
William Miller écrit dans un de ses livres: "Prenez 677 av. J.C. (voir II
Chro. XXXIII 9-13;) (voir aussi la chronologie biblique de cet événement;)
qui est l'année de la première captivité de Juda à Babylone. Puis ôtez 677 années
avant Jésus-Christ, de 2520 années qui comprennent la totalité des "temps" ou
"sept années" prophétisés, et il restera 1843 années après le Christ..."
D'autres érudits maintinrent qu'il s'agissait de 676 années depuis la première
captivité jusqu'à la naissance du Christ et que, par conséquent, l'année de
l'accomplissement devait être 1844 et non 1843.
Certains firent remarquer que cette même prophétie des "sept temps" était donnée
dans le Livre de Daniel. Il est évident, dirent-ils, que l'on ne peut pas faire
aboutir Ces 2520 années de l'époque de Nebucadnetsar, exactement à cette période
de 1844; dès lors, cette date doit être erronée.
La prophétie de Daniel des "sept temps" énonce clairement que les événements
auront lieu lorsqu'un saint Messager de Dieu apparaîtra sur terre. La prophétie
dit:
"Voici, un de ceux qui veillent et qui sont saints descendit des cieux; Il cria
avec force et parla ainsi... "sept temps" passeront sur lui" (Daniel IV:
13-16)
La plupart des étudiants du millenium qui travaillaient sur cette prophétie
pensèrent qu'elle commençait en 604-602 av. J.C., lorsque Nebucadnetsar conquit
Jérusalem.
Quelques-uns firent remarquer une incroyable coïncidence. D'après le calendrier
de l'Iraq, pays originaire de Nebucadnetsar, il y avait 2520 années de 604-602
av. J.C. jusqu'à 1844. C'était des années lunaires. Ainsi le désaccord entre
les prophéties de Moïse et de Daniel était résolu par l'étonnant fait que:
1. Il y a avait 2520 années solaires entre 676 av. J.C. et 1844 après J.C.
2. Il y avait 2520 années lunaires entre 602 avant J.C. et 1844 après J.C.
Parmi diverses preuves, je trouvai celles qui suivent. "Le Zohar (c. 1290),
le grand livre de la Kabale du moyen âge donne "l'année 5.600 après Moïse -
1840 E.C. (Ère chrétienne)... lorsque les portes de la sagesse seront
ouvertes." Jidah Alkalai, écrivant sur le sionisme au XIXème siècle, considérait
la période de 1840 comme l'époque du Messie. A. H. Silver dans "Messianic Speculation
in Israel" dit: "L'année 1840 a été calculée par plusieurs personnes comme étant
l'année messianique" et le commencement de la Rédemption.
Simon ben Zemah Duran (1361-1444), auteur de "A Commentary on the book
of Job", donne l'année 1850 E.C. comme l'année messianique.
Le Révérend E. Withrop, Ministre Épiscopal de St-Paul's Church, Cincinnati,
décrit ainsi la venue du Christ dans son "Second Advent Lectures" (1843):
"Nous comprenons d'après les prophéties de l'Ancien et du Nouveau Testament
que... le Christ pourrait revenir à n'importe quel moment. Donc faites attention
et priez sans cesse. Il est fort probable que la génération actuelle (1843),
ou du moins une partie, pourra voir la prophétie de notre Seigneur se réaliser
entièrement par Son deuxième avènement de gloire".
1.8. Levez vos têtes
Les prophéties qui précèdent n'épuisent nullement la liste de celles qui conduisirent
à cette année d'attente de 1844. Cependant, elles sont suffisantes pour indiquer
la raison de l'émoi et de l'enthousiasme grandissants tandis qu'approchait 1844,
l'année de l'avènement attendu.
Les querelles étaient nombreuses pendant ces jours agités - les disputes éclataient
fréquemment pour déterminer la signification exacte de chaque passage de la
prophétie. Les négations de toute la conception milleniale étaient fréquentes.
La bataille faisait rage dans la presse, les écrits, et dans les chaires. Il
ne nous est pas possible de citer tous les arguments surprenants, parfois amusants,
dont on se servait. Dans chaque école, les étudiants de la Bible avaient leurs
propres idées, basées sur leur passé religieux et leur éducation.
En jetant un coup d'oeil sur leurs recherches, il est facile de comprendre,
d'après leur point de vue, leur émoi grandissant avec leurs découvertes. Les
prophéties convergeaient en un centre vraiment surprenant, sur 1844. Il ne pouvait
y avoir de doute, l'heure était enfin arrivée sur terre.
Il est également possible de partager leurs sentiments de profond désappointement
et de désillusion lorsque le Christ n'apparut pas sur les nuées du ciel avec
tous ses anges comme ils s'y attendaient.
Les trompettes ne résonnèrent pas. Les morts ne se levèrent pas des tombeaux.
Les étoiles ne tombèrent pas du ciel. Le soleil ne s'assombrit pas soudainement.
La lune ne devint pas ensanglantée.
En conséquence, les adventistes, qui avaient parlé si ouvertement de leur croyance
en la proche venue du Christ, furent tournés en ridicule. Hâtivement, ils essayèrent
de modifier leurs calculs. Ils révisèrent leurs formules, recherchant une erreur
possible dans ce qui avait été une vérité indubitable.
Leur confusion et leur désenchantement réjouit et amusa les plus orthodoxes
qui avaient ignoré tout l'épisode; "La terre tournait toujours sur ses axes,
le Christ n'était pas venu pour juger les brebis et les agneaux, et la fin du
monde était un mythe. C'est comme nous vous l'avions dit - du commerce comme
toujours!".
Il était inutile pour l'affligé de faire remarquer que cette attitude même était
un autre signe de Sa venue, lorsque les hommes "mangeraient et boiraient comme
au temps de Noé".
En tant que détective essayant de résoudre ce déroutant mystère vieux d'un siècle,
il m'apparut qu'une des techniques de base de la criminologie pourrait fort
bien être appliquée ici.
Si une avalanche de preuves indiquent une seule conclusion possible, et qu'il
est prouvé qu'elle est fausse, il n'est jamais sage d'écarter toutes ces preuves
comme étant fausses.
Il est toujours plus sage de supposer que, peut-être, la preuve est correcte,
et qu'une interprétation totalement différente des faits, ou une conclusion
complètement différente, peut être tirée de cette même preuve. C'est la voie
dans laquelle je désirais poursuivre mes recherches.
J'ai placé à la fin de ce livre une liste complète de références pour que vous
puissiez, si vous le désirez, trouver plus de détails sur ces jours. Mon but
n'est pas de justifier une de ces écoles de pensées, ou d'épuiser la recherche.
Il est tout simplement de suivre le courant principal de l'histoire concernant
uniquement ce qui est arrivé en 1844.
Il ne pouvait y avoir de doute sur l'authenticité des prophéties, ou sur leur
remarquable accomplissement. Alors qu'était-il arrivé? Le Christ a donné des
promesses, claires comme le cristal, de revenir lorsque:
1. L'Évangile serait prêché dans le monde -
2. Le "temps des Gentils" serait accompli;
3. L'humanité verrait "l'abomination de la désolation" dont a parlé Daniel.
Lorsque ces choses se seront réalisées, promit-Il, Il reviendrait. Il promit
aussi:
"Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes,
parce que votre délivrance approche". (Luc XXI: 28)
Il était trop tard pour que je puisse revenir en arrière. Si les rédacteurs
de nos journaux considéraient que l'histoire la plus dramatique qui pouvait
être racontée sous un titre moderne était "Le Christ revient", imaginez-vous
à quel point cela aurait dû être passionnant, en cette époque où il existait
un si grand nombre de preuves que le temps était arrivé.
J'avais l'intuition qu'il manquait quelque chose. Quelque part, quelque chose
avait été négligé. Les prophéties sur la deuxième venue du Christ était cent
fois plus abondantes et plus puissantes qu'elles ne l'avaient été lors de Sa
première venue.
En 1844 un nouvel esprit s'empara de la littérature, de la musique, des arts,
de l'éducation, de la médecine et de l'invention. C'était vers cette année même
que toutes les prophéties convergeaient.
Devrions-nous attendre trois siècles pour apprendre la vérité sur Sa deuxième
venue, comme nous avions dû le faire pour apprendre la vérité sur Sa première
venue?
Pas si j'avais mes coudées franches. J'avais au moins une autre douzaine de
"pistes" à suivre. Peut-être l'une d'entre elles me mènera vers la lumière du
soleil.
1.9. Le mystère de la pierre blanche
Lorsqu'un bureau des personnes disparues commence à rechercher un disparu, de
nombreux repères l'aident à restreindre le champ de ses recherches. Les agents
connaissent le nom exact, ainsi que la dernière adresse de la personne qu'ils
recherchent. Ils ont la possibilité de parler avec ses parents. On leur communique
des descriptions détaillées et documentées.
Ma tâche n'était pas aussi simple. je commençais ma recherche plus de cent ans
après que l'événement avait eu lieu. je n'avais aucun détail personnel et aucune
description du Messie manquant.
Pour rendre les choses encore plus difficiles, je devais examiner laborieusement
un labyrinthe de prophéties contradictoires. Un grand nombre de ces prophéties
avait à l'origine désigné la période de 1844, mais quand le Christ ne descendit
pas sur les nuées du ciel comme on s'y attendait, les prophéties furent remaniées
pour s'accorder avec les événements que l'on savait être arrivés: la première
guerre mondiale, la grande crise, la deuxième guerre mondiale, et la possibilité
d'un plus grand conflit qui devait encore se produire.
Un puissant sentiment d'espérance en la venue messianique existait toujours
dans plusieurs parties du monde, mais je compris qu'il serait extrêmement difficile
de l'identifier, car on s'attendait à ce qu'Il soit blanc en Europe, noir en
Afrique, jaune en Extrême-Orient, brun dans les Iles et rouge parmi les Indiens
d'Amérique.
Ma tâche devint trois fois plus compliquée lorsque je compris que l'on espérait
qu'Il soit chrétien en Occident, Hindou en Inde, bouddhiste en Chine, juif en
Israël, un musulman parmi les Arabes et un zoroastrien parmi les Parsis.
Aussi, je fus grandement encouragé lorsqu'une autre solution m'apparut. Bien
qu'elle ne me fournît pas le nom du Messie manquant que je recherchais, elle
m'indiquait, clairement, ce que Son nom ne serait pas.
En tant que détective effectuant des recherches sur le cas du Millenium manquant,
il ne m'appartenait pas d'être impliqué dans les théories compliquées que me
révélait ma recherche, mais de m'attacher à une seule chose, précisément ce
qui était arrivé en 1844? Y avait-il eu un Messie ou non?
C'est pour cela que j'étais heureux de ma découverte, car je savais que ce Messie
de 1844 (si Messie il y avait), ne serait pas appelé Krishna, ni Moïse,
Bouddha, Zoroastre, Christ ou Muhammad, ni par aucun des noms connus.
Dans les chapitres de Matthieu et de Luc qui donnent Ses trois promesses concernant
Son retour en 1844, le Christ nous met en garde contre ces faux prophètes qui,
en ce jour porteront Son nom de Christ.
Mon indice montrait clairement que je devais chercher quelqu'un qui portait
un nom différent - à moins que je n'aie très mal interprété l'évidence.
je trouvai ma première référence dans les paroles du prophète Esaïe:
"Et l'on t'appellera d'un nom nouveau" (Isaïe LXII 2)
Il était aussi probable que si le Messie devait porter un nom nouveau, la même
chose s'appliquerait à Ses disciples. Ceci signifiait que je ne trouverais pas
Ses disciples parmi les gens connus comme chrétiens, juifs ou musulmans, etc.,
de cette période de 1844.
Apparemment, le schéma de la première venue du Christ serait répété. A cette
époque, Ses disciples avaient été appelés d'un nom nouveau, chrétiens, disciples
du Christ. Ils n'avaient pas été appelés juifs, bien que ce fût leur Saint Livre
qui annonçait Sa venue et bien que ce furent les disciples de ce Livre qui attendaient
avec impatience l'heure de Son apparition.
Esaïe promet clairement que les disciples du Messie des derniers jours porteraient
un nom différent. Il dit:
"Le Seigneur, l'Éternel... donnera à ses serviteurs un autre nom" (Isaïe
LXV 15)
Qu'Esaïe parle du temps de la fin et non pas du temps de la première venue du
Christ, est confirmé par l'Apocalypse du Nouveau Testament où l'on promet encore
une fois un nom nouveau aux disciples du Christ le jour de Son retour:
"A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou
blanc; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît si
ce n'est celui qui le reçoit". (Apocalypse II : 17)
Il ne peut y avoir de doute, en examinant les autres paroles de ce chapitre,
qu'Esaïe parle bien de ce même dernier jour où il n'y aura qu'un seul troupeau
et qu'un seul berger". Il promet qu'il y aurait prospérité pour le Juif en Israël
et à Jérusalem, et que les fils et les filles se réjouiront sur leur propre
terre. Nous savons que ce retour des Juifs n'eut lieu qu'à la signature de l'Édit
de tolérance en 1844. Esaïe ne promet pas seulement un "nom nouveau", mais il
prédit aussi:
"On les appellera (Ses disciples) le peuple saint, les rachetés de l'Éternel".
(Isaïe LXII : 12)
Le Nouveau Testament contient l'avertissement que "aucun homme ne le connaît
(le nom nouveau) sauf celui qui le reçoit". Évidemment il ne sera pas
plus facile d'accepter le "nom nouveau" lors de la seconde venue du Christ,
que cela ne l'avait été au cours de Sa première venue.
Seul ce groupe réduit qui avait compris correctement les prophéties et avait
cru au Messie lors de Sa première venue, avait accepté le nom Jésus de Nazareth
comme étant celui du Christ. Seul le cours du temps, au fil des siècles, avait
popularisé le nom de chrétien. Apparemment il allait en être de même pour Sa
deuxième venue. Dans un chapitre de l'Apocalypse, nous lisons:
1. J'écrirai sur le nom de mon Dieu.(Apocalypse III: 12)
2. Je confesserai son nom devant mon Père...(Apocalypse 111: 5)
3. Je n'effacerai point son (nouveau) nom du livre de Vie... (Apocalypse
111: 5)
4. Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui
qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n'ouvrira: parce
que... Tu n'as pas renié mon nom; j'ai mis devant toi une porte ouverte, que
personne ne peut fermer.(Apocalypse III :7-8)
5. Que celui qui a des oreilles entende...(Apocalypse III :22)
Dans ces paroles se trouve la promesse qu'au jour de Son retour, le Christ sera
le "saint" et le "véritable" Messie, qu'Il aura la "clef" et qu'Il ouvrira "la
porte" à quiconque "aura des oreilles pour entendre", et qui ne reniera pas
Son nom nouveau. Je décidai de regarder au-delà de cette "Porte ouverte".
1.10. Les riches qui sont pauvres
La solution du "nom nouveau" demandait une étude minutieuse. Le Christ Lui-même
avertit qu'Il viendra d'une façon soudaine, à un moment inattendu, et qu'il
serait difficile de Le reconnaître. Dans ce même chapitre qui annonce un "nom
nouveau", Il nous dit:
"Sois vigilant... Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne
sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi". (Apocalypse III: 2-3)
Dans le même chapitre, le Christ met en garde ceux qui s'en tiendraient à Son
ancien nom, reniant le "nom nouveau":
"je connais tes oeuvres. je sais que tu passes pour être vivant et tu es mort".
(Apocalypse III: 1)
En tant que chrétien, je n'aimais pas du tout l'idée d'un nom nouveau. En fait,
au cours de toute la première partie de ma recherche, je souffrais fréquemment
des tiraillements de ma conscience. Cette théorie d'un "nom nouveau", aussi
clairement énoncée fut-elle dans l'Ancien et le Nouveau Testament, était contraire
à tout ce que l'on m'avait enseigné. Pourtant, je devais admettre que ces paroles:
"Si tu ne veilles pas, je viendrai sur toi comme un voleur", ne pouvaient pas
être écartées à la légère.
Ma recherche de ce "nom nouveau" démontre nettement que les disciples, afin
de pouvoir Le reconnaître et recevoir Son "nom nouveau" avaient été enjoints,
en des termes clairs, à rejeter tout ce qui leur était cher au moment de Sa
deuxième venue, tout comme ils avaient été obligés de le faire au jour de Sa
première venue.
Les faits montraient clairement que Son retour ne s'accomplirait pas selon les
croyances, les schémas ou les attentes des hommes. Il avait été demandé, à chaque
être humain, de rechercher personnellement la vérité pour être parmi ceux qui
"surmonteraient" les embûches placées sur leur chemin. Chacun devait chercher
le Messie avec son propre oeil interne. Il ne serait pas suffisant, le jour
du retour du Christ, d'aller le long du vieux chemin et de L'appeler par Son
ancien nom, car dans le même chapitre où est annoncé le "nom nouveau", il est
aussi parlé de Dieu:
"... que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et
que tu les as trouvés menteurs..." (Apocalypse 11 :2)
Plus loin dans le même livre de l'Apocalypse, il est parlé du "grand jour du
Dieu tout puissant". A nouveau, le Christ met en garde:
"Voici, je viens comme un voleur..." (Apocalypse XVI : 15)
Puis, Il réconforte ceux qui possèdent une vue spirituelle intérieure, disant:
"Heureux celui qui veille..." (Apocalypse XVI : 15)
Je découvris un fait surprenant dans deux chapitres successifs du dernier livre
des Écritures chrétiennes. Dans ces deux chapitres, l'humanité est à plusieurs
reprises avertie de la deuxième venue du Christ, et prévenue maintes fois qu'il
lui faudra faire usage d'un oeil et d'une oreille spirituels pour voir et entendre
cette vérité. Nous trouvons ces avertissements se succédant rapidement dans
l'ordre suivant:
1. "Je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu
ne te repentes".
2. "Que celui qui a des oreilles entende ..."
3. "je te donnerai la couronne de vie"
4. "Que celui qui a des oreilles entende ... "
5. "Je viendrai à toi bientôt..."
6. "Que celui qui a des oreilles entende ... "
7. "Retenez-le jusqu'à ce que je vienne ..."
8. "Que celui qui a des oreilles entende ... "
9. "Sois vigilant..."
10. "Si tu ne veilles pas je viendrai sur toi comme un voleur..."
11. "...tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi."
12. "Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs - je n'effacerai
point son nom du livre de vie".
13- "Que celui qui a des oreilles entende..."
14. "Je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde
entier, pour éprouver les habitants de la terre."
15. "je viens bientôt..."
16. "J'écrirai sur lui le nom de mon Dieu...
17. "Que celui qui a des oreilles entende..."
18. "Je connais tes oeuvres. je sais que tu n'es ni froid ni bouillant..."
19. "je te vomirai de ma bouche..."
20. "...tu dis je suis riche... et je n'ai besoin de rien; et que tu ne sais
pas que tu es... pauvre et aveugle..."
21. "...Aie donc du zèle et repens-toi".
22. "Voici, je me tiens à la porte..."
23. "...si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte j'entrerai chez lui".
24. "Que celui qui a des oreilles, entende ..."
(Apocalypse II: 5-7-10-11-16-17-25-29 et Apocalypse III: 2-3-5-6-10-11-12-13-15-16-17-19-20-22)
Il ne semblait subsister aucun doute: seuls ceux qui avaient "des yeux pour
voir" et des "oreilles pour entendre", "recevraient" le nom nouveau, le reconnaîtraient
et le comprendraient.
Au milieu de cette effusion de paroles, si pleines de la promesse de la deuxième
venue du Christ, et si chargées d'avertissements, proclamant qu'il faudrait
des facultés spirituelles pour percevoir Sa venue, l'annonce d'un "nom nouveau"
est donnée à nouveau.
Cette fois-ci elle parle non seulement du "nom nouveau", mais d'une "cité nouvelle",
de la "nouvelle Jérusalem" de ce jour.
Selon ces paroles, toutes choses auxquelles les hommes étaient habitués seront
changées, de la même façon qu'elles avaient été changées au jour de Sa première
venue. Et à moins que l'homme ne puisse "surmonter" ses idées préconçues, ses
préjugés, et vider sa coupe des "anciennes choses", il ne reconnaîtrait pas
le nom nouveau et le jour nouveau. Le Christ lui promet la bénédiction suivante
à la double condition de se détacher de tout ce qu'il possède ou auquel il croit:
"Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu,
et il n'en sortira plus , j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de
la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès
de mon Dieu, et mon nom nouveau".(Apocalypse III : 12)
Plus j'approfondissais ma recherche, et plus je réalisais que je tenais un tigre
par la queue. je ne pouvais plus le laisser partir. Au lieu d'aller en diminuant,
mon intérêt pour le cas du Millenium manquant augmentait et s'amplifiait sans
cesse.
Cependant, le problème le plus difficile qu'il me restait à résoudre était maintenant
d'ordre personnel. Il me restait beaucoup d'obstacles mentaux à surmonter. J'allais
devoir me résoudre à faire des heures supplémentaires pour être (d'après
les paroles du Christ) "celui qui vaincra" et je n'en aimais pas du tout
le goût.
Je trouvais l'histoire fascinante, mais quelque chose en moi-même se rebellait.
De longues années d'étude à l'école, à l'école du dimanche et à la maison se
dressèrent en moi pour m'affronter. J'espérais que pour le moment, toute ma
recherche n'aboutirait jamais à rien d'autre qu'à la découverte d'une histoire
fascinante, mais j'avais un pressentiment agaçant que cette histoire ne faisait
que commencer. je me répétai à moi-même une quantité de fois les paroles:
"Que celui qui a des oreilles entende"
"Que celui qui a des yeux voie".
Sincèrement, cela ne m'aida pas beaucoup. Puis je commençai à rire de la fâcheuse
situation et à me souvenir que j'étais un détective essayant de résoudre un
mystère vieux d'un siècle, et non pas un chrétien essayant de défendre ses croyances.
1.11. La lumière qui aveugle
J'étais donc maintenant persuadé que, d'après la Bible, le Messie aurait un
nom nouveau au jour de Sa venue, mais cela ne me satisfaisait toujours pas.
En tant que détective à la recherche de faits, ce n'était pas suffisant de savoir
qu'Il pourrait être appelé d'un nom nouveau.
Je voulais savoir quel serait ce nom. J'examinai donc minutieusement les Écritures
pour essayer de le trouver.
je fis une découverte très intéressante; je trouvai un nom nouveau par lequel
on pourrait fort bien appeler le Promis. Plus je le vérifiai, plus il semblait
convenir, et ce nom était répété maintes fois relativement aux prophéties du
temps de la fin.
Il était employé si souvent qu'il semblait subsister peu de doute qu'il serait
un des titres par lequel Lui, le Messie, serait connu en ce jour. Il sera appelé
la "Gloire de Dieu" ou la "Gloire du Seigneur".
Esaïe a prophétisé que la plaine de Saron et le mont sacré, le Carmel, seraient
tous deux les centres de la lumière et de la présence de la "gloire du Seigneur"
aux derniers Jours, il dit:
"... la magnificence du Carmel et de Saron. Ils verront la Gloire de l'Éternel,
et la magnificence de notre Dieu".(Isaïe XXXV: 2)
A nouveau, dans le chapitre précédant celui où Esaïe promet que Dieu élèvera
un "homme juste de l'Orient", il prédit:
"Alors la Gloire de l'Éternel sera révélée, et au même instant toute chair la
verra: car la bouche de l'Éternel a parlé".(Isaïe XL: 5)
Deux chapitres plus loin, Esaïe ajoute cet avertissement:
"Sourds, écoutez! Aveugles, regardez et voyez !" (Isaïe XII: 18)
Un groupe, parmi les étudiants du millenium de la période de 1844, était tellement
sûr que la "Gloire de l'Éternel" apparaîtrait sur le Mont Carmel, comme cela
avait été prédit par Esaïe, qu'ils vendirent tous leurs biens et prirent le
bateau pour la Terre Sainte.
A l'origine, ce groupe était dirigé par Leonard H. Kelber. Leur domicile se
trouvait en Allemagne, où ils étaient appelés "Templars". Lorsque le Christ
n'apparut pas, ainsi qu'ils s'y attendaient entre 1843 et 1845, leur déception
fut telle qu'ils abandonnèrent leur vie passée et s'établirent au pied du Mont
Carmel pour attendre le grand jour de Sa venue.
Ils étaient absolument certains que la Gloire de l'Éternel apparaîtrait sur
le Mont Carmel. Leur étude des Écritures les assurait que cette promesse serait
tenue. Sur les arches de pierre au-dessus de leur perron, ils gravèrent ces
paroles qui contenaient leurs espoirs:
"Der Herr ist nahe" (Le Seigneur est proche)
Une recherche plus approfondie révéla de nouvelles preuves et montra que le
titre Gloire du Seigneur ou Gloire de l'Éternel, serait le Nom Nouveau par lequel
le Messie pourrait être identifié aux derniers jours.
Le livre de l'Apocalypse, comme nous l'avons déjà vu, donne la date de 1844
(1260) pour la fin du Temps des Gentils. et promet le nom nouveau et
la nouvelle cité. Il confirme aussi le nom ou titre de Celui qui sera la Lumière
centrale de cette nouvelle cité de Dieu. Saint Jean déclare:
"Et je (St-Jean) vis descendre du ciel ' d'auprès de Dieu, la ville sainte,
la nouvelle Jérusalem... la ville n'a besoin ni du soleil... car la Gloire de
Dieu l'éclaire".(Apocalypse XXI :2-23)
Le Christ, Lui-même, identifie l'heure de Son retour avec ce même merveilleux
personnage "La Gloire du Seigneur" ou la "Gloire de l'Éternel". Il promet qu'aux
derniers jours Il apparaîtra dans ce même aspect de Dieu, et dans Sa gloire:
"Car le Fils de l'homme doit venir dans la Gloire de Son Père".(Matthieu
XVI : 27)
Cette vision de la "Gloire de l'Éternel", promise par le Christ et vue par St-Jean
et par Isaïe, est identique à la vision d'Ézéchiel. Il vit la "Gloire de l'Éternel"
en plus d'une occasion et l'associa avec le Promis qui viendrait en Sa maison
au dernier jour. Sa venue, nous dit Ézéchiel, était:
"... ainsi était l'aspect... de la Gloire de l'Éternel. A cette vue je tombai
sur ma face." (Ezéchiel I : 28)
C'était cette même "Gloire de l'Éternel" qui apparut aussi à Daniel. Quand Daniel
eut sa vision des derniers jours, il parla d'une façon émouvante du Prince Michael,
qui viendrait l'aider, Michael qui se lèverait pour défendre les enfants de
Dieu au temps de la fin.
Quand Daniel eut sa vision, il fut incapable d'en supporter la gloire. Il la
raconte en ces termes:
"Je dirigeai mes regards vers la terre, et je gardai le silence". (Daniel
X 15)
La signification du mot Michael, traduit en français, est: celui qui a l'aspect
de Dieu. Ainsi, il apparaît que Daniel avait également vu la "Gloire de l'Éternel".
je découvris un autre indice important qui semblait confirmer que ce personnage
vu par Daniel était le même que celui promis par le Christ Lui-même pour le
temps de son retour. Le Christ explique clairement les conditions de Sa seconde
venue. Il prédit qu'en ce jour chacun verrait:
"....le Fils de l'homme venir sur les nuées des cieux..." (Matthieu XXIV:
30)
Cette même image a été donnée par Daniel de la vision qu'il eut des "derniers
Jours". En fait, en des termes presque similaires, Daniel dit:
"... sur les nuées des cieux arriva quelqu'un semblable au Fils de l'homme..."
(Daniel VII: 13)
De plus, dans ce même chapitre, et pour la seconde fois, je trouvai que Daniel
prédit le temps où ceci aurait lieu. Ce fantastique évènement, la venue du Messie,
se passerait, nous promet Daniel, après:
"... un temps, des temps, et la moitié d'un temps".(Daniel VII :25)
Il semblait n'y avoir pas de fin aux références qui me ramenaient à l'année
1844. Ici, à nouveau, je trouvai la même prophétie de 1260 jours, quarante-deux
mois, trois ans et une demi année, et maintenant,"un temps, des temps, et la
moitié d'un temps". Les étudiants des Écritures étaient d'accord pour dire que
toutes ces phrases concernaient une seule période de temps, c'est-à-dire 1260
années.
Ceci signifiait que j'avais trouvé une autre référence pour la date de la venue
du Messie. D'après Daniel, Il apparaîtrait dans l'année 1260- et je savais déjà
que dans le calendrier du pays où Daniel avait eu sa vision (la Perse),
l'année 1260 coïncidait avec l'année 1844 du calendrier occidental.
Daniel et le Christ avaient tous deux promis la venue du "fils de l'homme".
Daniel s'était senti écrasé et était tombé à terre à cause de la gloire de sa
vision.
Dans d'autres endroits, trop nombreux à détailler ici, je trouvai cette même
prophétie de la venue de la "Gloire de l'Éternel". Esaïe promet aux croyants:
"... La Gloire de l'Éternel t'accompagnera".(Isaïe LVII I : 8 12. ibid. LX:
1-16)
et encore:
"Lève-toi, sois éclairé, car ta lumière arrive, et la Gloire de l'Éternel se
lève sur toi... je suis l'Éternel, ton Sauveur, ton Rédempteur..."
J'étais satisfait d'avoir découvert suffisamment de preuves pour conclure que
le titre par lequel le Messie serait connu quand il apparaîtrait, serait: "La
Gloire de l'Éternel". Ceci serait le "Nom nouveau", de même que le Christ, "l'oint"
avait été "d'ancien nom".
En faisant ces recherches sur Son nom, j'avais également découvert de nouvelles
informations indiquant Sa venue avec ce "nom nouveau", au cours de l'année 1844.
Je sentais que je progressais.
1.12. Car nul ne peut lire
J'étais intrigué.
S'il m'avait été possible de découvrir ces indices après une recherche minutieuse,
pourquoi n'y avait-il pas eu, alors, plus de personnes à faire les mêmes découvertes
avant 1844? Elles avaient eu près de deux mille ans pour les faire.
Les paroles d'un verset me traversèrent l'esprit:
"Le soleil, ce lointain flambeau semblable à Dieu nourrit la vie de l'humanité.
Hélas, quelle pitié qu'il luise sur ces cités d'aveugles..."
Était-ce la réponse? Était-il possible que, pendant près de deux mille ans,
les étudiants des Écritures aient été aveugles à la vérité concernant le retour
du Christ? Si cela était, l'indifférence des gens ne pouvait certes pas être
imputée au Christ. Ma recherche révéla qu'Il les avait constamment mis en garde!
Il avait dit:
"Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra".(Matthieu
XXIV: 42)
"Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez quand ce temps viendra".(Marc
XIII : 33)
"Veillez donc... qu'il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine".(Marc
XIII: 35-36)
"Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit
venir, il veillerait... tenez-vous aussi prêts, car le Fils de l'homme viendra
à l'heure où vous n'y penserez pas".(Luc XII : 39-40)
Ce n'était là que quelques-uns des avertissements du Christ disant qu'Il prendrait
l'humanité à l'improviste, à moins qu'elle ne cherche Sa venue au moyen des
yeux spirituels. Il avait mis en garde non seulement Ses disciples mais, à travers
eux, toute l'humanité:
"Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez". (Marc XIII: 37)
J'étais curieux d'apprendre pourquoi l'ardent désir du retour du Christ s'était
estompé quelques centaines d'années après Sa crucifixion, pour être seulement
revivifié avec un tel zèle renouvelé au XIXème siècle.
Je cherchai attentivement jusqu'à ce que je trouve une réponse plausible. Les
Écritures elles-mêmes expliquaient pourquoi s'était estompé l'intérêt de la
"deuxième venue" ' et pourquoi il était réapparu. L'explication est clairement
donnée dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Tous deux disaient que, jusqu'au
"Temps de la fin", nul ne pourrait être capable de lire et de comprendre la
signification de ces prophéties car les "livres étaient scellés".
C'était aussi simple que cela. Cette même vérité était expliquée par Esaïe,
Daniel, et par les deux apôtres Pierre et Paul. Les livres étaient scellés jusqu'aux
derniers jours. Quand ce temps serait arrivé, ils seraient ouverts.
J'ai déjà mentionné clairement que le "Temps de la fin" était arrivé en 1844;
dès lors, je pouvais maintenant transcrire cela en termes clairs: jusqu'en 1844
la compréhension des Saintes Écritures était cachée; après 1844 elle serait
révélée.
Daniel, comme nous l'avons déjà vu, annonça dans des prophéties étonnamment
explicites les première et deuxième venues du Christ. Il prédit que le Messie
serait supplicié vers sa trentième année, et que ce même esprit du Fils de l'homme
reviendrait à nouveau en 1844. Pourtant nul ne comprit la signification de ces
prophéties jusqu'en 1844. Même pas Daniel. Pourquoi?
Daniel demanda l'explication et la signification de sa merveilleuse vision.
Il demanda à Dieu de lui en donner la signification et il reçut une réponse
très nette:
"Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps
de la fin". (Daniel XII: 4)
C'est dans ce même chapitre que Daniel se réfère à nouveau à 1844 (1260),
donnant cette date comme celle où "toutes ces choses seront finies".
Daniel n'était pas satisfait quand Dieu lui ordonna de "sceller le livre". Il
pria Dieu de lui donner une réponse sur cette vision remarquable:
"... et je dis Mon Seigneur, quelle sera l'issue de ces choses?" (Daniel
XII: 8)
Il n'est pas possible de se tromper sur la réponse qu'il reçut:
"II (le Seigneur) répondit: Va Daniel, car ces paroles seront tenues
secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin".(Daniel XII: 9)
L'explication est claire en elle-même; nul ne serait capable de découvrir la
signification de ces prophéties contenues dans le Livre, jusqu'au temps de la
fin, quand le retour du Fils de l'homme (le Christ) aurait lieu.
Esaïe accentue ce point de vue:
"Toute la révélation est pour vous comme les mots d'un livre scellé".(Isaïe
XXIX: II)
Esaïe va un degré plus loin. Il prédit que, non seulement le peuple, mais même
les gens éduqués et les sages seraient incapables de comprendre la signification
du Livre jusqu'aux derniers jours. D'après Esaïe, la Bible serait un Livre...
:
... que l'on donne à un homme qui sait lire, en disant: Lis donc cela! et qui
répond: je ne le puis, car il est scellé." (Isaïe XXIX: II)
Mon étude des faits, me suggéra que ces scellés, mentionnés par Esaïe et Daniel,
ne serait pas ouverts par le Christ lors de Sa première venue, mais seulement
lors de Sa deuxième venue.
De plus, je trouvai que le Nouveau Testament confirmait cette compréhension.
Selon les paroles de St-Paul:
"... ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui...
mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres".(Epître I aux Corinthiens
IV 5)
Apparemment, quand le Christ reviendrait, tout serait clair. jusque là, tout
resterait caché. L'apôtre Pierre a laissé un avertissement similaire aux disciples
du Christ, de ne pas chercher à interpréter les prophéties d'après leur propre
compréhension limitée préalablement au jour de Son retour:
"Nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique... sachant tout
d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être l'objet d'une
interprétation particulière". (épître II de Pierre. I : 19-20)
Pierre leur dit qu'il n'existait qu'un moyen par lequel la prophétie pouvait
parvenir à l'homme, et seulement un moyen par lequel elle pouvait être interprétée:
"car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée
mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de
Dieu".(épître II de Pierre I : 21)
Jusqu'à ce que le Saint-Esprit apparaisse à nouveau au temps de la fin, dans
le Fils de l'homme, la signification de ces prophéties resterait cachée. Il
semblait n'y avoir de doute, la vérité était "enfermée" et "les livres étaient
scellés" : nul ne serait capable de les interpréter correctement jusqu'au temps
de la fin.
je trouvai que le Christ ne prétendait absolument pas que le temps de la fin,
ou que le jour "du seul troupeau et du seul berger", avait été accompli par
Lui. Au contraire, Il révèle une prière qui était une prophétie et concernait
l'avenir. Il dit:
"Que ton règne arrive, que ta volonté soit faire sur la terre, comme au ciel".
je trouvai d'amples preuves que le Christ n'essaya jamais d'"ouvrir" les Livres
lui-même. Il laissa cela pour une date future. Il parla plutôt en paraboles
et en termes cachés. Il prophétisa même que, de même que Lui (Le Christ)
parlait en paraboles, il y aurait un moment dans le futur où le Fils reviendrait
dans le gloire du Père, et parlerait en termes clairs. Le Christ dit:
"je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai
plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père".(Jean XVI
: 25)
Cette promesse, d'expliquer les termes cachés, est donnée par jésus dans le
même chapitre où
Il parle de la venue de l'esprit de vérité qui guidera Ses disciples vers la
vérité. Pour la venue de ce "Consolateur", le Christ promet:
"... il vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous
ai dit". (Jean XIV: 26)
Le Christ, dans ces paroles, semble formuler la promesse claire que le nouveau
Messie "révélerait les livres" au jour de Sa venue et apporterait la lumière
sur les "choses qui sont cachées dans les ténèbres".
S'il était apparu en 1844, cela expliquerait certainement le renouveau d'enthousiasme
survenu à cette époque.
1.13. Un printemps mystérieux
je m'écartai des Écritures assez longtemps que pour éprouver ma théorie. J'étais
intrigué de découvrir que des pouvoirs créateurs avaient véritablement "apporté
à la lumière" des "choses cachées", pendant cette époque de 1844. Ma recherche
à travers l'histoire temporelle révéla le fait étonnant que, commençant dans
cette décade, un esprit entièrement nouveau d'invention et de découverte était
devenu apparent.
Il prouve sans doute aucun l'exactitude du graphique de Sir Lawrence Bragg,
auquel nous nous sommes déjà référé.
J'ai aussi lu le rapport rédigé par un fonctionnaire du Bureau des brevets des
États-Unis lequel déclara, en 1844, qu'à son avis tout ce qui pouvait être utile
avait déjà été inventé, et que le Bureau des brevets pouvait aussi bien fermer
ses portes. A partir de ce moment le Bureau des brevets fut surchargé de nouvelles
inventions et découvertes. L'examen, même le plus superficiel, justifie le graphique
de Bragg et montre qu'après 1844 un monde entièrement nouveau semble être en
proie à la découverte.
Quelques-uns des grands progrès furent les suivants:
1) Le premier Congrès des droits de la femme se tient cette année-là.
2) Le premier Congrès pour l'éducation universelle.
3) Les premières mesures furent prises pour abolir le travail des enfants.
4) La proclamation de l'émancipation, libérant les esclaves aux États-Unis,
fut signée.
5) Des progrès immenses eurent lieu dans les domaines de la médecine, de la
littérature, de la musique et des arts.
Ce qui suit n'est qu'une faible partie du déferlement de découvertes et d'inventions
qui illuminèrent cet époque: 1844 ; le télégraphe, le caoutchouc vulcanisé;
1845 ; le tour de Turret, 1846 ; la presse rotative; 1854 ; l'ascenseur,
1855 ; le brûleur à gaz, 1867: la machine à écrire, la dynamite; 1869: les freins
à air comprimé - 1876: le téléphone; 1877: le moteur à gaz; 1878, la lampe à
incandescence; 1879, la lampe à arc-, 1880, le batteur centrifuge-, 1884, le
stylo à réservoir, les trolleys, la caisse enregistreuse; 1885, l'automobile,
la linotype; 18 88, les films, la photo transparente; 1891, la plaque de blindage;
1892, le moteur diesel, 1893, le cinéma, le four à coke; 1899 ; la télégraphie
sans fil-, 1903 ; l'aéroplane.
Des développements nouveaux et à longue portée eurent lieu dans les différents
domaines énumérés ci-après: thermodynamique, force vapeur, électromagnétisme,
force motrice électrique, lumière à gaz, lumière électrique, presse à grande
vitesse, lithographie rayons X, chirurgie antiseptique, anesthésie, bateaux
à vapeur, chemins de fer, construction de canaux.
De grands progrès furent accomplis en bactériologie et en médecine par des hommes
tels que Lister, Koch, Pasteur parmi les premiers. Dans le domaine de la métallurgie,
Sorby en Grande-Bretagne, Chernoff en Russie, ouvrirent le chemin. En musique,
Chopin, Schubert, Tschaikowsky et une vague de génies créateurs apparurent.
La littérature produisit des noms tels que: Emerson, Tolstoï, Fitzgerald, Tennyson,
Lowell, Whitman, James, Dickens, Thoreau, Dostoïevski, pour n'en citer que quelques-uns.
La vie de l'homme fut enrichie par un nombre croissant d'inventions et d'avantages,
un processus qui a continué depuis 1844 jusqu'à nos jours, conduisant encore
plus haut la courbe des réalisations humaines: lignes aériennes, jets (avions,
bateaux, sous-marins), trains aérodynamiques, paquebot de luxe, air conditionné,
radio, télévision, électronique, antibiotiques, drogues miracles, missiles,
fusées vers la Lune, toute la magie de la physique nucléaire.
Le flot des merveilles s'écoule toujours continuellement. La conception entière
de la vie est changée. Les journaux, magazines, livres, radio, télévision, téléphone,
télégraphe, écoles, éducation, voyages - ont tous augmenté considérablement
la connaissance et l'information de l'homme.
Peut-on douter qu'ils aient été les événements prévus par Daniel pour le temps
de la fin ? Dans le même chapitre où il parle de:
1) la venue de Michael, qui a l'aspect de Dieu,
2) dans l'année 1844,
3) quand le Livre sera ouvert, Daniel prophétise:
"... plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera". (Daniel XII:
4)
D'après les Écrits sacrés, il existait une promesse explicite que, lorsque toutes
ces choses auraient lieu, le "livre" serait ouvert. Cet événement unique a été
prédit par Esaïe, Daniel et l'Apocalypse dans une série remarquable de prophéties.
Dans un chapitre, Esaïe prophétise que:
a) le Livre est scellé, et:
b) qu'aux derniers jours, le Livre sera ouvert:
- Scellé:
"Toute la révélation est pour vous comme les mots d'un livre scellé que l'on
donne à un homme qui sait lire, en disant: lis donc cela! et qui répond: je
ne le puis, car il est scellé".(Daniel XXIX: II)
- Ouvert :
"En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre... et les yeux des
aveugles verront... ceux dont l'esprit s'égarait acquerront de l'intelligence,
et ceux qui murmuraient recevront instruction". (Daniel XXIX 18-24)
Daniel fait les deux mêmes promesses:
a) que les Livres seront scellés jusqu'aux temps de la fin, et:
b) qu'ils seront ouverts et expliqués aux derniers jours:
- Scellé :
"Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps
de la fin".(Daniel XII 9)
- Ouvert :
"Je regardai, pendant que l'on plaçait des trônes. Et l'ancien des jours s'assit...
Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence.
Les juges s'assirent, et les livres furent ouverts".(Daniel VII: 9-10)
Cette dernière promesse est donnée par Daniel dans le chapitre où il dit "sur
les nuées des cieux arriva quelqu'un semblable au Fils de l'homme". Le livre
de l'Apocalypse semble clore toute la question sur ce sujet. Le thème fondamental
du livre tout entier est la deuxième venue du Christ.
Le livre de l'Apocalypse énonce clairement que ces livres qui devaient être
scellés jusqu'au temps de la fin seraient alors ouverts et ne seraient plus
jamais scellés:
"Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre; car le temps est proche"(Apocalypse
XXI I : 10)
L'Apocalypse, comme Daniel, répète la même vision de la venue du Fils de l'homme
(le Christ) quand les Livres seront ouverts:
"Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis
quelqu'un qui ressemblait au Fils de l'homme..." (Apocalypse XIV: 14)
Et dans un autre passage, l'Apocalypse décrit ce Messie comme étant:
"...revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu".(Apocalypse
XIX : 13)
L'apocalypse dit de cet agneau de Dieu qui apparaîtra aux derniers jours:
"Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux..."(Apocalypse
V: 9)
je décidai que j'avais enfin trouvé une réponse satisfaisante à ces questions
troublantes: Pourquoi l'intérêt porté au retour du Christ s'était-il estompé
après la crucifixion? Pourquoi un renouvellement si enthousiaste de cet intérêt
survint-il en 1844?
Il était évident que quelque chose d'étrange et de particulier s'était produit
dans le monde, en 1844 et après cette année. Mon devoir était de trouver ce
que c'était et de quelle façon cela touchait le cas du Millenium manquant.
Est-ce que le retour du Christ avait vraiment eu lieu? Si oui, où était-Il?
Pourquoi, comment l'avions-nous manqué? Avions-nous à nouveau commis les mêmes
erreurs? Avions-nous suivi le même chemin que les érudits du temps de Sa première
venue? Avions-nous essayé de lire les "livres" qui étaient "scellés" et mal
compris leur signification?
Comme Daniel, j'étais moi aussi insatisfait. je voulais beaucoup plus d'informations.
Ce que j'avais découvert jusqu'ici était extraordinaire, mais ce n'était pas
suffisant. je voulais terminer cette enquête. En fait, comme Daniel, je voulais
connaître la réponse à la question: "Quelle sera la fin de ces choses ?"
1.14. Les vivants et les morts
Une idée intéressante me traversa l'esprit: supposons que ce soit maintenant
le temps de la première venue du Christ et que je désire une réponse à mes questions?
Supposons que je demande à ceux qui vont dans les Églises ou aux chefs religieux
actuels, "Qui est le Messie? Est-il venu? Où est-Il ?"
Il y avait fort à parier que je n'aurais pas reçu beaucoup d'encouragements
et il était normal de supposer qu'il en serait à nouveau de même.
Donc, j'étudiai avec attention le schéma de la première venue du Christ, cherchant
un indice. je trouvai, d'après les Écritures, que la plus grande partie de l'humanité
de cette époque était spirituellement "morte" et ne L'a pas reconnu, ni accepté.
Une petite minorité était spirituellement "vivante", Le connaissait et croyait
en Lui.
Le Christ Lui-même, faisait mention de ceux qui croyaient en Lui comme étant
"vivants" et de ceux qui ne croyaient pas comme étant "morts". Un jeune homme
offrit de suivre jésus et de Le servir dès qu'il aurait enterré son père. Le
Christ dit:
"... Laissez les morts enterrer les morts".(Matthieu VIII : 22)
Ces paroles ne pouvaient que signifier: "Laissez les hommes spirituellement
morts enterrer les
morts physiques". Cela me remémora les mêmes gens à l'esprit littéral que le
prophète Jérémie considère comme étant spirituellement morts. Il les interpelle
brutalement:
"Écoutez ceci, peuple insensé, et qui n'a point de coeur! Ils ont des yeux et
ne voient point, ils ont des oreilles et n'entendent pas".(Jérémie V : 2
1)
Ma recherche me révéla que le Christ n'était pas apparu la première fois de
la façon magique et éclatante que le peuple s'imaginait être celle de leur Messie.
Au contraire, Il fut renié, appelé un faux prophète et tué; Sa poignée réduite
de disciples fut tournée en ridicule par les foules, pour avoir cru en une telle
absurdité flagrante que ce Messie pouvait venir "de Nazareth" sans l'accompagnement
de fanfares de la Nature.
Après tout, disait le peuple, ce Jésus de Nazareth était né d'une femme et marchait,
où qu'il aille, dans la peau d'un être humain normal. Il buvait et mangeait,
se fatiguait et dormait, connaissait l'affliction et la colère. Ce n'était sûrement
pas les façons d'un grand Messie!
Les disciples du Christ, d'après ce que je découvris, étaient profondément troublés
car les chefs religieux, les personnes influentes, les hommes d'affaires et
les érudits ne croyaient, ni n'acceptaient, ni ne comprenaient Son message.
Ils allèrent vers le Christ, lui demander de l'aide. "Pourquoi les gens ne croient-ils
pas?" lui demandèrent-ils.
Pourtant les signes étaient clairs. Le Christ répondit:
"Parce qu'il vous a été donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux,
et que cela ne leur a pas été donné... ils ont endurci leurs oreilles, et ils
ont fermé leurs yeux... mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et
vos oreilles, parce qu'elles entendent!" (Matthieu XIII: Il-15-16)
Ainsi le Christ les réconfortait expliquant qu'il fallait des "Yeux" et des
"oreilles" d'un genre particulier pour reconnaître le Messie le jour de Son
apparition. Les disciples étaient spirituellement "vivants", tandis que les
autres étaient "morts". Les croyants de la vieille Foi dirent: "La logique devrait
vous dire que ce Jésus ne peut pas être le Messie. S'il était le Messie, alors
Élie serait déjà revenu. Nos Écrits sacrés ne disent-ils pas qu'il doit venir
d'abord? Si cet homme de Nazareth est le Messie, alors où se trouve Élie? Qui
l'a vu? Répondez à cela?"
Les disciples trouvèrent cette question très difficile. On leur avait également
enseigné qu'Élie devait apparaître avant la venue du Messie. Si le Christ était
le Messie, alors où était Élie? Ils allèrent vers le Christ et Lui posèrent
directement la question.
Jésus leur dit qu'Élie était venu. Élie était déjà apparu parmi le peuple, dit-Il,
mais nul ne l'a reconnu, ni a compris cette vérité.
Le Christ dit qu'Élie était venu d'une manière à laquelle les gens ne s'attendaient
pas et, pour cette raison, ils ne le reconnurent pas. Patiemment, le Christ
explique aux disciples cette vérité symbolique:
"Si vous voulez le comprendre, c'est lui (Jean-Baptiste) qui est l'Élie
qui devait venir". (Matthieu XI 14)
C'était une réponse incroyable. Jean-Baptiste était Élie? Le Christ avait fait
précéder son explication de ces mots:"Si vous voulez le comprendre".
Apparemment Il voulait dire: Si vous pouvez comprendre et accepter cette interprétation
symbolique des faits. Puis le Christ ajouta immédiatement ces paroles:
"Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende".(Matthieu XI 15)
Cette fois il ne pouvait y avoir de doute. Il avertissait Ses disciples qu'il
fallait des oreilles spirituelles pour entendre et croire en cette vérité. Cela
devait être compris intérieurement, et non pas extérieurement.
Ce retour, que le Christ disait être déjà arrivé, avait eu lieu dans l'esprit
et non pas dans la chair. Ceci est confirmé par Jean-Baptiste lui-même.
On lui demanda: "Es-tu Élie?" Il répondit: "je ne le suis point". On lui demanda:
Es-tu ce prophète?" Il répondit "Non".(Jean 1 : 21)
Il est certain que le Christ n'était pas un menteur. Il savait que jean n'était
pas Élie dans la chair. C'est pour cela qu'il fallait des "yeux" spirituels
pour voir et accepter jean en tant qu'Élie. Une fois compris dans son sens symbolique,
la vérité était simple: "Élie était revenu par l'esprit en Jean-Baptiste."
Si les hommes étaient incapables de comprendre la signification de cette vérité
intérieure et de l'accepter, alors, dit le Christ, ils continueraient à croire
que Lui, Jésus, était perfide.
Élie était revenu. jean était le retour d'Élie -non pas dans la chair, mais
dans l'esprit.
je trouvai que cet évènement lui-même avait été prophétisé pour Jean-Baptiste
dans l'Évangile de Luc:
"... il (jean) sera rempli de l'Esprit Saint dès le sein de sa mère;...
et il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie...". (Luc
1: 15-17)
C'était une des indications les plus importantes que j'avais trouvées jusqu'à
présent dans les enseignements du Christ. C'était encore une autre confirmation
de ce que le Messie, à son retour, aurait un nom nouveau.
Le Christ démontrait par l'exemple de Jean et d'Élie qu'un Messager de Dieu
ne revient pas dans la chair.
C'est le Saint Esprit qui revient; mais par un autre canal, dans une autre époque
et avec un autre nom extérieur.
Les disciples éprouvaient beaucoup de difficultés pour saisir cette vérité.
Dans un autre passage nous lisons comment ils se renseignèrent auprès du Christ
à ce sujet:
"... Les disciples lui firent cette question: Pourquoi donc les scribes disent-ils
qu'Élie doit venir premièrement?" (Matthieu XVII : 10)
Le Christ expliqua avec la plus grande simplicité:
"il est vrai qu'Élie doit venir et rétablir toutes choses. Mais je vous dis
qu'Élie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme
ils ont voulu... Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste".
(Matthieu XVII: 11-12-13)
Élie était venu. Personne ne le croyait parce que c'était"l'esprit" d'Élie qui
était revenu dans la chair de jean. Étant donné que ce retour ne s'était pas
accompli de la façon à laquelle les gens s'attendaient, ils ne le comprirent
pas ou ne l'acceptèrent pas. Les gens avaient été instruits d'un retour littéral,
et la réalité véritable, le retour spirituel, était contraire à leurs enseignements.
Si ce schéma avait été répété en 1844, cela expliquerait facilement qu'aucun
Messie n'était apparu, du moins, pas de la façon à laquelle le peuple s'attendait.
Peut-être y avait-il eu encore une minorité qui avait "des yeux pour voir" et
des esprits pour comprendre un retour symbolique. Cela valait la peine d'être
vérifié.
Dans "The Coming World Teacher", Pavi, un étudiant des prophéties des derniers
jours, admit ce danger. Il dit: "Par bonheur, quelques personnes de l'église
chrétienne Le reconnaîtront par Sa sagesse et Sa suprême compassion. Mais si
elles insistent pour qu'Il vienne dans l'habit que leurs pensées ont conçu pour
Lui et oublient que "Dieu s'accomplit Lui-même de bien des façons", et non pas
d'après la façon qu'elles ont de L'apprécier, alors Il risque de passer sans
être reconnu car Il n'accomplira pas les espérances que ces personnes ont eu
l'habitude de Lui associer. Lorsqu'Il vint la première fois, "Il n'était pas
assez juif pour les juifs, pas assez Romain pour les Romains, pas assez Grec
pour les Grecs. Il était trop grand pour eux tous". Ainsi donc, cette fois-ci,
Il ne sera pas assez protestant pour les protestants, pas assez catholique pour
les catholiques, pas assez libéral pour les libéraux. Il sera trop grand pour
eux tous. Venant à nouveau avec un message pour toute l'humanité, Il ne sera
pas assez Hindou pour les Hindous, pas assez Musulman pour les Musulmans, pas
assez bouddhiste pour les Bouddhistes, pas assez chrétien pour les Chrétiens,
Il sera trop grand pour eux tous".
Le Christ Lui-même donna une nouvelle indication montrant que Son retour nécessiterait
cette vue spirituelle interne pour le reconnaître; Il dit:
"C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a
parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint - que celui qui lit fasse attention!"
(Matthieu XXIV : 15)
Ces dernières paroles montrent que Son retour ne serait pas clairement perçu
par la vision externe, mais aurait une signification interne.
Pierre l'apôtre, dans sa Première Épître, met en évidence la même vérité symbolique:
c'est l'Esprit du Christ qui se trouve dans les saints messagers. Il dit de
ces prophètes:
"... l'Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait... (prophétise)..."
(Première Épître de Pierre I.1)
Il est démontré, en différents passages, que le Messie viendra parmi nous en
ce jour, vivant comme les autres hommes. Dans "The Testament of the Twelve",
considéré comme faisant autorité par l'Église primitive, nous lisons: "Le Plus
Haut visitera la terre, venant comme un homme, mangeant et buvant avec les hommes,
sans éclat". (Testament of the Twelve Patriarchs Asher, VII 3)
Dans le Livre de Justin le Martyr, Trypho le Juif dit: "Nous tous (les Juifs),
nous nous attendons à ce que le Messie vienne comme un homme parmi les hommes".
(Dialogue avec Tryphon , Justin Martyr, chap. 49)
Roderic Dunkerley dans "Beyond the Gospels", cite le Christ comme suit, dans
un chapitre sur les paroles de Jésus:
je me tenais au milieu du monde et par la chair j'étais vu par eux, et je trouvais
tous les hommes ivres, et nul parmi eux qui soit assoiffé, et mon âme s'attristait
sur les fils des hommes ' parce qu'ils sont aveugles dans leur coeur". (Beyond
the Gospels, Roderic Dunkerley, Pelican Books, éd.1957,P.133)
Je sentais maintenant que l'évidence justifiait pleinement ma recherche du retour
du Christ, dans une nouvelle identité physique, mais avec le même Saint Esprit.
Le Christ Lui-même suggère ceci dans Ses avertissements à Ses disciples, avertissement
qu'Il leur donne quand Il parle du retour d'Élie en Jean. Il dit:
"De même le Fils de l'homme souffrira de leur part".(Matthieu XVII: 12)
Pour mon propre bénéfice, j'écrivis sur la marge de la feuille dactylographiée
de ce chapitre: "Que celui qui a une oreille pour entendre, entende".
1.15. L'interprète de Dieu
Ayant décidé de chercher dans ce sens, je passai les Écritures au peigne fin,
pour essayer de trouver d'autres indices que le Christ aurait pu donner, concernant
la venue d'Un autre que Lui.
je trouvai l'interprétation symbolique de Son retour fortement consolidée par
Ses propres paroles.
Je découvris que le Christ, à plusieurs reprises, fait deux distinctions nettes
au sujet de Sa deuxième venue. En certaines occasions, Il se réfère à Son propre
aspect, et, d'autres fois, Il se réfère à l'aspect d'Un autre que Lui.
Quelques exemples de cette double référence du Christ confirment le fait:
- Qu'Il reviendrait Lui-même:
"Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous". (Jean XIV: 18)
"je m'en vais, et je reviens vers vous".(Jean XIV 28)
"Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de
temps, et vous me verrez..." (Jean XVI 16)
"Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je
reviendrai..." (Jean XIV: 3)
- Qu'un autre que Lui viendrait:
"Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille,
car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous".(Jean
XVI : 7)
"... si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra
le monde en ce qui concerne le péché..." (Jean XVI :7-8)
"J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter
maintenant. Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira
dans toute la vérité ..." (Jean XVI: 12-13)
"Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit
de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ..." (Jean XV:
26)
Dans les paroles suivantes, le Christ montre clairement que Lui, de même que
Celui Qui viendrait en Son Nom, seraient les canaux humains du même Esprit Saint.
Sur Lui-même, le Christ dit:
"... la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé"
(Jean XIV 24)
Dans un autre passage, le Christ répète:
"Les paroles que je vous dis, Je ne les dis pas de moi-même". (Jean XIV 10)
Le Christ fait la même déclaration sur Celui qui, promet-Il, viendra lorsque
Lui, le Christ, sera parti:
"... car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'Il aura entendu".(Jean
XVI 13)
Dans bien d'autres paroles du Christ à Ses disciples, il est dit de manière
à ne laisser aucun doute, qu'un autre messager viendrait en Son nom (celui
du Christ), avec le même pouvoir de l'Esprit Saint:
"... mais le Consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous
enseignera toutes ces choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit".
(Jean XIV 26)
Le Christ donne un avertissement sévère au peuple de Jérusalem, lui disant que
puisqu'il L'avait renié en Ses jours, il n'aura pas autre occasion de croire
en Lui jusqu'au jour de Son retour. Dans une seule phrase, Il s'identifie à
nouveau avec Celui qui viendra après Lui:
"Car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous
disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" (Matthieu XXIII :
39)
Il semblait y avoir là assez de preuves pour montrer que lorsque le Christ parlait
de Son propre retour, parlait du Christ- Esprit, l'Esprit Saint, qui est en
Lui, et qui réapparaîtrait-, et quand Il parlait de la venue d'un autre, Il
parlait d'un différent canal humain, un homme avec un nom nouveau, autre que
celui de Christ, mais Qui serait empli du même Esprit Saint.
D'une autre manière encore le Christ exprime la même vérité, que ce n'est pas
le nom et la chair qui importent, mais l'Esprit que le messager apporte:
"Dieu est Esprit , et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et
en vérité".(Jean IV: 24)
je trouvai que ce même principe du retour en esprit mais non en chair se trouve
aussi dans d'autres écritures sacrées. Sri Krishna, saint messager de l'hindouisme,
avait dans les jours anciens énoncé cette même vérité de base. Il dit que l'Esprit
Saint revient d'époque au époque par de nouveaux canaux, d'après le commandement
de Dieu. Dans la Bhagavad-Gita il est écrit:
"Sache, ô prince, que, chaque fois que la vertu et l'équité déclinent dans le
monde, et que le vice et l'injustice apparaissent, alors je viens, le Seigneur,
et je retourne dans Mon monde sous une forme visible, et je me mêle, tel un
homme, aux autres hommes, et, par Mon influence et Mes enseignements, je détruis
le mal et l'injustice, et J'établis à nouveau la vertu et l'équité. Plusieurs
fois Je suis ainsi apparu; et plusieurs fois après celle-ci, J'apparaîtrai à
nouveau".
Dans le même Livre, Krishna prédit aussi la venue d'un Grand enseignant universel
au temps de la fin.
La même histoire du "retour de l'Esprit", est donnée par Gautama, le Bouddha:
"Je ne suis pas le premier Bouddha qui soit venu sur la terre, ni ne serai le
dernier. En temps voulu, un autre Bouddha se lèvera dans le monde, un Saint,
hautement illuminé... un incomparable meneur d'hommes... Il vous révèlera les
mêmes vérités éternelles que je vous ai enseignées".
Du moins, toutes les portes n'étaient plus fermées maintenant. Il y avait une
possibilité que le retour du Christ ait eu lieu en esprit et non dans la chair.
En fait, il y avait une très forte présomption que ceci avait déjà eu lieu.
En conséquence, j'étais prêt a chercher, dans l'histoire de la période de 1844,
un saint personnage, ayant l'aspect du Christ, portant un différent nom que
Christ, mais Quelqu'un qui était empli de la même douceur, de la même gentillesse
et du même amour que montrait jésus.
Mais il était encore une chose importante que je ne savais toujours pas. Où
apparaîtrait le Messie? Dans quelle partie du monde?
Ma tâche suivante fût d'essayer de découvrir ce fait précis. je commençai à
rechercher dans les Écritures une preuve concrète qui aiderait à circonscrire
cette région géographique.
Comme je recherchais cet indice, je reçus un choc violent. Je découvris, à mon
grand étonnement, qu'une vaste partie de mes frères chrétiens ne croyaient pas
du tout que le Christ devait un jour revenir sur terre. je m'aperçus que le
monde chrétien professait une large variété d'opinions sur ce sujet. En fait,
la grande majorité des chrétiens, à cause de leurs désillusions tout au long
des siècles passés, avaient depuis longtemps abandonné tout espoir en un véritable
retour du Christ.
Je décidai que je ferais peut-être bien de clarifier ce point une fois pour
toutes dans mon propre esprit, avant de continuer.
1.16. Un berger mais de nombreux troupeaux
LE CONCILE MONDIAL DES ÉGLISES, DIVISÉ SUR LE RETOUR DU CHRIST
Il leur est impossible de parvenir à un vote.
Ce n'était pas un titre imaginaire. C'était le titre audacieux de la première
page du Chicago Daily Tribune du 26 août 1954.
Cet article a été écrit après la session d'ouverture du Concile mondial des
églises à Evanston dans l'Illinois, une réunion qui rassembla 163 dénominations
chrétiennes de 48 pays.
Chesly Manly, qui en écrivit l'historique, débuta ainsi:
"Les délégués à la deuxième assemblée du Concile mondial des églises étaient
violemment et fondamentalement en désaccord hier, pour déterminer si l'espoir
chrétien d'un établissement du royaume de Dieu peut être accompli en ce monde
actuellement, ou seulement après la deuxième venue du Christ".
Il existait toujours un manque d'accord de base parmi les disciples du Christ,
mille neuf cent cinquante quatre ans après Sa naissance: avait Il jamais réellement
promis qu'Il reviendrait?
George Goyder, délégué de la "Church of England", d'après le récit des journaux,
"fit honte aux éminents théologiens et ecclésiastiques qui écrivirent le principal
rapport de la réunion, leur disant "qu'ils étaient tièdes au sujet de la deuxième
venue du Christ".
Le document parle de "curiosité" concernant la date de "Son retour", dit le
délégué anglais. "Ce dont nous avons besoin est une nouvelle Déclaration d'indépendance
sur le Christ". "Jamais dans l'histoire, y-a-t-il eu un tel chaos, une telle
confusion et un tel désespoir dans le monde".
Des divergences de pensée apparaissaient même entre quelques-uns des chefs chrétiens
d'Europe et ceux des États-Unis. Le Time magazine, dans son numéro d'avril écrit:
le "thème principal" de l'assemblée, que tous les délégués discuteront ensemble
pendant la réunion de la première semaine, ne semble pas être sujet à grande
polémique: "le Christ - l'Espoir du Monde".
Pourtant, il contient une question qui - avant qu'on n'y ait répondu - risque
de tracer une démarcation dramatique entre les théologiens de l'Ancien et du
Nouveau Monde. A quel point l'espoir chrétien dépend de la seconde venue du
Christ?
L'article cite le célèbre évêque de Norvège, Eivind Berggrav, comme ayant dit
que "la perspective de la chrétienté américaine, semble souvent... être attachée
aux biens de la terre, s'attendant à la réalisation du royaume de Dieu ici-bas,
on pourrait même dire s'attendant à sa réalisation aux U.S.A.".
H.H. Rowley, dans "The Relevance of Apocalyptic" écrit: "... l'espoir de cet
avènement (du Christ) est intégrant à la pensée du Nouveau Testament".
Cullmann dans "The Return of Christ According to the New Testament" remarque:
"... rejeter cet espoir (de l'avènement), c'est mutiler les message de
salut du Nouveau Testament".
A. J. Gordon énonce: "Toute doctrine de la résurrection dissociée de l'avènement
doit être erronée".
Christabel Pankhurst, la suffragette britannique, écrit dans son livre "Behold
He Cometh": "Mon oeil politique pratique, voit que le programme divin (le
retour du Christ) est absolument le seul qui pourra résoudre les problèmes
internationaux, sociaux, politiques et autres du monde."
J'appris que ces discussions existaient depuis des siècles, et que le Concile
mondial des églises, était simplement une nouvelle évidence du désaccord. Plusieurs
dénominations ne participèrent pas du tout à ce Concile mondial.
Il existait une croyance largement répandue que, lorsque le Christ parlait de
Son propre retour symbolique, cette théorie ne parlait pas d'un retour véritable,
mais d'un retour symbolique. Cette théorie proposait que le Consolateur, l'Esprit
de Vérité, Celui Qui viendrait en Son nom, tous ces termes se rapportaient en
réalité à l'Esprit Saint qui était descendu sur l'Église au temps de la Pentecôte;
donc, fut-il dit, le retour avait été accompli à ce moment là. C'était passé
et terminé.
Par ma recherche, je trouvai que cette croyance particulière du Christ revenant
sous la forme du Saint-Esprit au temps de la Pentecôte, était plus une doctrine
d'opportunisme qu'une doctrine de désir. Elle s'était développée longtemps après
l'époque de jésus. Lorsqu'Il ne fut pas revenu comme on s'y attendait, une explication
à ce sujet dût être trouvée. Étant donné que les paroles du Christ étaient des
paroles de vérité, dès lors Son retour devait être allégorique.
L'espoir dans le retour du Christ ne cessa en aucune façon quelque temps après
la crucifixion, pour ne revivre qu'en 1844. En fait, au cours des siècles, le
monde chrétien subit tellement de désillusions à cause des "jours d'espérance"
qu'après le dix-septième siècle, il ne restait que peu de croyance sincère au
retour, jusqu'à ce qu'au début du dix-neuvième siècle, les coeurs des hommes
soient à nouveau emplis de la vision.
Bien sûr, des moyens puissants furent utilisés pour effacer de tels "espoirs
vains" et la théorie de la Pentecôte acquit une grande faveur.
Ceux qui adoptèrent la théorie du retour de la Pentecôte comme étant la seule
réponse possible à l'énigme, croyaient sincèrement que, malgré que le Christ
se soit servi de termes tels que "le Consolateur", 1'"Esprit de Vérité" (ainsi
que du pronom "Il" en maintes occasions), malgré cela, Il (le Christ)
faisait allusion au retour symbolique en ce temps.
Cette théorie, naturellement, rencontra un courant d'opposition. Il avait été
remarqué que, selon elle, lorsque l'Esprit Saint apparaîtrait dans "l'Esprit
de Vérité", ce serait "pour mener tous les hommes vers toute la vérité", alors
qu'en réalité, depuis ce temps l'Église s'était séparée et divisée en centaines
de sectes - chacune prétendant être le vrai chemin, et chacune suivant sa propre
voie.
Le Révérend William B. Riley dans "Is Christ Coming Again" écrit: "Parler du
retour du Seigneur comme d'une simple figure de rhétorique, qui est de ne connaître
aucun accomplissement littéral, est à peine moins sacrilège que le reniement
de l'inspiration" Il ajoute, "si les références claires au retour du Seigneur
n'impliquent pas la venue en personne, alors le langage a perdu sa signification".
Devant une controverse aussi violente sur la deuxième venue du Christ s'élevant,
même après toutes ces années parmi les chrétiens, je décidai de faire une recherche
personnelle dans les Écritures.
Je devais fixer la chose dans mon propre esprit et alors, soit continuer ma
recherche, soit l'abandonner. Cela dépendrait de ce que j'aurais trouvé. jusqu'à
ce que je trouve la vérité, je ne pourrai admettre qu'aucune réponse ne puisse
être trouvée à ce mystère vieux d'un siècle, du cas du Millenium manquant.
Naturellement, je réalisais maintenant que, même si le Christ était revenu au
cours de la période de 1844, il n'y avait aucune raison de s'attendre à ce que
cette connaissance du retour soit générale, pas plus qu'elle ne l'avait été
cent ans après Sa première venue. Si un Concile mondial des Juifs avait eu lieu
un siècle après la Crucifixion, il est évident que le fait historique du premier
avènement leur aurait été inconnu.
J'étais déterminé à ne me laisser influencer par aucun des points de vue en
conflit jusqu'à ce que j'aie fait ma propre recherche personnelle au sujet des
promesses du Christ concernant Son retour. Ou bien Il a promis de revenir, ou
Il ne l'a pas fait. je décidai de trouver quelle était la bonne réponse.
1.17. Les signes évidents
Mon enthousiasme pour le cas du Millenium manquant revint rapidement.
J'appris bientôt qu'il n'existe aucun sujet dont on parle aussi fréquemment
et avec plus de puissance dans tout le Nouveau Testament que de celui du retour
du Christ. Il est mentionné un nombre incalculable de fois. Il n'y a absolument
rien de vague ou de douteux sur l'évènement.
Les disciples du Christ étaient très familiarisés avec Sa promesse de retour.
Ils en parlaient souvent. Ils étaient désireux de comprendre clairement les
signes qui précéderaient son retour. Ils lui demandèrent:
"Quels seront les signes de Ta venue?"
Ce fut en réponse à cette question que le Christ donna Ses trois promesses bien
connues: Il reviendrait quand
(i) "Son Évangile sera prêché pour servir de témoignage à toutes les
nations
(ii) Le temps des Gentils serait accompli.
(iii) Tu verras l'abomination de la désolation dont a parlé le prophète
Daniel"
Aucune de ces promesses n'avaient été accomplies lorsque vînt la Pentecôte,
et elles n'auraient pas pu l'être.
Dans les chapitres mêmes (Mat. XXIV, Luc XXI) dans lesquels est posée
cette question concernant le temps de Son retour, le Christ donne des réponses
nettes. A plusieurs reprises, Il se réfère à Son retour, disant:
1. "... Alors viendra la fin"(Matthieu XXIV: 14)
2. "ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme".(Matthieu XXIV: 27)
3. "alors le signe du Fils de l'homme apparaÎtra dans le ciel..." (Matthieu
XXIV: 30)
4. "... elles verront le Fils de l'homme venant..." (Matthieu XXIV: 30)
5. "... de même quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme
est proche, à la porte." (Matthieu XXIV: 33)
6. "... arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme".(Matthieu XXIV:
37)
7. "... il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme".(Matthieu XXIV:
39)
8. "... puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra".(Matthieu
XXIV: 42)
9. "... car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas".(Matthieu
XXIV: 44)
10 "Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi".(Matthieu
XXIV: 46)
11 "le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure
qu'il ne connaît pas". (Matthieu XXIV: 50)
12. "Alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et
une grande gloire". (Luc XXI: 27)
13. "Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes,
parce que votre délivrance approche".(Luc XXI: 28)
14. "Quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est
proche". (Luc XXI: 31)
15. "Prenez garde à vous-mêmes... et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste".
(Luc XXI : 34)
16. "Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force... de
paraître debout le Fils de l'homme"(Luc XXI: 36)
Lorsque j'eus terminé mon étude sur le Nouveau Testament, j'étais plus intrigué
que jamais par ma recherche. J'avais découvert d'autres promesses claires du
retour du Christ:
1. "je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous". (Jean XIV: 18)
2. "m'en vais, et je reviens vers vous".(Luc XIV : 28)
3. "Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place,
je reviendrai". (Luc XIV : 3)
4. "Car le Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père ... (Matthieu
XVI : 27)
Il n'est pas surprenant que le zèle millenial se soit emparé du monde chrétien
et l'ait tenu dans son étreinte pendant des siècles, plus particulièrement quand
nous réalisons que les références du Nouveau Testament mentionnées ci-dessus,
n'épuisent en aucun façon les promesses du retour du Christ données dans le
Livre.
Les références suivantes s'ajoutent à celle concernant Son retour :
Matthieu
6 :10
7 :22
10:23
16:27
16:28
23:39
24:3
24:14
24:15
24:27
24:30
24:33
24:37
24:39
24:42
24:44
24:46
24:50
25:6
25:10
25:13
25:31
26:29
26:64
Philippiens
1 :6
3 :20
Marc
8 :38
9 :1
12:9
13:26
13:33
13:35
14:62
Luc
9 :26
12:36
12:37
12:38
12:40
12:43
12:46
13:35
17:24
17:26
17:30
18:8
21:27
21:28
21:31
21:34
21:36
Jean
5 :28
14:16
14:18
14:26
14:28
15:26
16:7
16:8
16:13
16:22
21:22
Actes
2 :20
3 :19
3 :20
Tite
2 : 13
Hébreux
9 :28
Jacques
5 :7
5 :8
I jean
3 :2
I Thessaloniens
1 :10
2 :19
3 :13
4 :15
4 :16
4 :17
5 :2
5 :3
5 :4
5 :23
II Thessaloniciens
1 :7
1 :10
2 :2
2 :3
2 :8
3 :5
I Timothée
6 :14
II Timothée
4 :1
4 :8
I Corinthiens
1 :7
4 :5
11:26
15:23
15:24
Apocalypse
1 :7
1 :8
1 :13
2 :5
2 :16
2 :25
3 :3
3 :11
3 :20
4 :8
6 :17
14:1
14:14
14:15
14:16
22:7
22:10
22:12
22:20
I Pierre
1 :7
1 :13
5 :1
5 :4
II Pierre
1 :19
3 :3
3 :4
3 :9
3 :10
3 :12
Même celles-ci n'épuisent pas la liste de toutes les références sur le retour
du Christ.
Le Révérend R. A. Torrey, Doyen du "Bible Institute" de Los Angeles, Californie,
dans son livre "The Return od the Lord Jésus", énumère plus de 250 passages
différents sur la certitude et les conséquences de la deuxième venue du Christ.
Cependant, ces références étaient plus que suffisantes pour me convaincre que
le Christ avait véritablement laissé une promesse ferme de Sa venue, y compris
les paroles dans le dernier livre des Écritures chrétiennes, où, dans l'avant
dernier verset, il est dit:
"Celui qui atteste ces choses dit: oui je viens bientôt ... Amen! Viens, Seigneur
Jésus".(Apocalypse XXII: 20)
De ces faits, au lieu de me faire dévier de ma course, l'incroyance largement
répandue que je trouvai, même parmi les chrétiens, concernant le retour du Christ,
ne réussit qu'à augmenter mon enthousiasme.
Loin d'être découragé, je réalisai, d'après mes recherches personnelles, que
ce manque même de foi concernant Son retour, parmi les propres disciples du
Christ, était un des signes certains que ce retour avait eu lieu, et qu'il se
trouvait déjà à nouveau parmi les hommes.
Un étudiant du millenial nous dit: "Le scepticisme et l'incroyance si générales,
concernant le second avènement du Christ, sont en eux-mêmes un "signe" des derniers
jours.
St Pierre nous dit: "... sachez avant tout que, dans les derniers jours, il
viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises,
et disant: où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont
morts, tout demeure comme dès le commencement de la création". (II Pierre
111 3-4) Chacun entend ces mêmes paroles partout aujourd'hui. Même parmi
les dirigeants de l'Église, cet évènement terriblement capital (le retour
du Christ) est considéré avec incrédulité, comme "chimérique". (M. H.
Goyer)
L'Épître de Jacques nous dit:
"Soyez donc patients, frères, jusqu'à l'avènement du Seigneur".(Jacques V
: 7)
Saint Paul écrivait:
"Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur... nous vous prions, frères,
de ne pas vous laisser facilement ébranler... que personne ne vous séduise d'aucune
manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant..." (Deuxième
Épître aux Thessaloniciens II : 1-3)
Saint Pierre laissa le même avertissement sur le scepticisme et le doute:
"... il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes
pernicieuses
et qui, reniant le maître qui les a rachetés,...plusieurs les suivront dans
leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d'eux".(Deuxième
Épître de Pierre II : 1-2)
La réponse était nette. L'évidence était accablante. Le Christ avait véritablement
promis de revenir. Ces faits confirmaient ma théorie grandissante: de même que
les gens n'avaient pas reconnu le retour d'Élie en Jean, malgré la claire explication
du Christ, de même ils pourraient ne pas avoir reconnu le Christ revenu dans
le nouveau Messie.
J'accélérai ma recherche.
1.18. Un éclair de l'Orient
Je commençais maintenant une recherche minutieuse des indices qui me donneraient
une précision sur le lieu où apparaîtrait le Messie.
Deux choses intéressantes apparurent. Pour la première venue; Daniel avait donné
le temps et Michée le lieu.
Daniel avait prophétisé exactement quand le Messie apparaîtrait la première
fois et quand Il serait crucifié. Michée avait dit du lieu:
"Et toi Bethlehem... de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël"...(Michée
V : 2)
Daniel avait aussi prophétisé avec une exactitude encore plus grande le temps
de la deuxième venue du Messie en 1844. Dès lors, je me tournai vers Michée
pour y découvrir une indication possible, à savoir, le lieu de Sa seconde apparition.
Je fus richement récompensé. Dans Michée VII-7 et 12, je trouvai:
"... je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut... en ce jour, on viendra
vers toi de l'Assyrie..." (Michée VII: 7-12)
Il fut un temps où l'empire assyrien couvrait toute la région où Daniel et Michée
avaient passé leurs vies. Donc, je choisis d'étudier ces régions de l'Empire
où d'après la tradition, ces deux prophètes avaient vécu et enseigné.
A ma grande surprise, je trouvai qu'il y avait aussi plusieurs autres voies
à suivre. Petit à petit, l'une menait à l'autre, jusqu'à ce qu'un tableau définitif
commença à se dessiner, et je sus du moins dans quelle direction tourner mon
regard.
Le livre d'Ézéchiel parlait d'un grand personnage qui viendrait en ces jours.
Il dit:
"Et voici, la gloire du Dieu d'Israël s'avançait de l'Orient." (Ezéchiel
XLIII : 2)
Ceci était nettement une référence à la seconde venue du Christ et non à la
première, car Jésus ne vint pas de l'Orient, Il vint du nord et de l'ouest de
Jérusalem.
Esaïe, de la même manière, parle d'un merveilleux personnage qui viendrait de
l'Orient.
Esaïe disait que c'est Dieu Lui-même "... qui a suscité de l'orient celui que
le salut appelle à sa suite, qui lui a livré les nations et assujetti des rois".(Isaïe
XLI: 2)
Même le Christ faisait remarquer la direction d'où Il apparaîtrait au jour de
Sa seconde venue. Parlant de ce jour, Il dit:
"Car comme l'éclair part de l'orient... ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme".(Matthieu
XXIV : 27)
Les Oracles Juifs, les livres Sibyllins, prophétisent que le "Roi Messie" du
temps de la fin viendrait du "soleil levant". (Messianic Idea in Israël J.G.
Klausner, éd. 1956, P. 376)
Daniel avait écrit les paroles de prophétie du millénium tandis qu'il était
en Orient. En fait, Il était en Élam, une partie de l'ancienne Perse, lorsqu'il
prédit avec une saisissante précision le temps exact de la première et de la
seconde venue du Christ.
C'est dans la capitale de la Perse, Suse, que Daniel eut la vision prophétique
qui révéla l'année 1844 comme l'époque du retour du Messie.
Daniel ne donna pas seulement le temps, 1844, mais il aiguillonna aussi l'attention
vers
le lieu, disant que "Élam" (Perse) serait un lieu de "vision à la fin
des temps" (Daniel VIII : 2)
Le Prophète Jérémie parle de choses qui "se passeront à la fin des temps" et
dans le verset précédant ceci, dit:
"Je placerai mon trône dans Élam... dit l'Éternel".(Jérémie IL: 38)
Je trouvai une prophétie bien connue des Arabes. Parlant du temps de la fin,
elle disait:
"Quand le Promis apparaîtra, les partisans de Sa foi feront partie du peuple
de Perse".(Chroniques de Nabil, éd. américaine, P. 49)
Toutes ces prophéties montrent clairement que le Messie viendrait de l'Orient
et elles mettent un accent plus particulier sur le territoire de la Perse. Ceci
constituait quelque chose de positif pour continuer ma recherche. Le cercle
se rétrécissait.
1.19. La vision des dernières jours
je découvrais une autre série de remarquables prophéties: elles indiquaient
également la Perse comme étant le lieu où le Messie apparaîtrait. De plus, elles
reliaient ensemble, en une unité, les promesses du Christ, de Daniel et de l'Apocalypse
concernant le temps (1844) de Son retour.
Ces prophéties parlaient précisément d'un âge troublé, semblable à celui où
nous nous trouvons maintenant, dévasté par deux guerres mondiales, hésitant
au bord de la troisième, face à l'extrême destruction - l'armement atomique.
Dans un âge tel que le nôtre, il a été promis que le Christ serait déjà revenu,
inattendu, inconnu, non-accepté, indésirable.
Nous vivons en un jour où, avec l'explosion de la bombe à hydrogène, les éléments
se dissolvent véritablement sous l'ardente chaleur. Les apôtres du Christ avertirent
l'humanité que lorsque le Christ reviendrait, Il les surprendrait dans leur
sommeil. Quand cela arriverait-il?
"Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront
avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres
qu'elle renferme sera consumée." (Deuxième épître de Pierre III: 10)
A ce que j'appris, tous ces évènements à couper le souffle, avaient été prédits
par les Écritures. Ils doivent survenir avant que le Messie soit reconnu et
accepté par la plus grande partie de l'humanité. Alors seulement, il aura la
possibilité d'inaugurer le jour "du seul troupeau et du seul berger".
Le prophète Joël nous avertit de ces derniers jours, disant:
"Le soleil se changera en ténèbres,... avant l'arrivée du jour de l'Éternel,
de ce jour grand et terrible". (Joël 11: 31)
Le Christ fait écho à ces paroles, disant qu'Il reviendrait après qu'elles soient
accomplies:
"... le soleil s'obscurcira, ... et elles verront le Fils de l'homme venant..."
(Matthieu XXIV : 29-30)
Le Prophète Joël dit du temps de la fin:
"... Tel qu'il n'y a jamais eu, et qu'il n'y en aura jamais dans la suite des
âges".(Joël 11: 2)
Le Christ réaffirme que ce temps de troubles sera le temps de Son retour. Il
répète cette déclaration de Joël, disant:
"Car alors la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis
le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais... alors
le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel..." (Mathieu XXIV: 2 1
-29-30)
L'Apocalypse reprend les deux mêmes signes:
(1) le soleil qui s'obscurcit et
(2) la venue du grand et terrible jour du Seigneur. Quand l'agneau de
Dieu (le Messie) apparaît aux derniers jours et "ouvre" les Livres saints,
St Jean le divin rapporte qu'il a vu ce qui suit:
"... il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un
sac de crin ..." (Apocalypse VI: 12)
Ceci avait lieu, dit l'Apocalypse, un jour où tous les peuples de la terre:
"se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes... car le
grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?" (Apocalypse VI:
15-17)
Daniel prédit aussi la souffrance qui suivra la venue du Messie au temps de
la fin. Il prophétise que cette souffrance durera jusqu'à ce que Sa vérité soit
acceptée. Il se sert des mêmes paroles que Jésus, Joël et l'Apocalypse. Il prévient
que la période du retour du nouveau Messie:
"... sera une époque de détresse telle qu'il n'y en a point eu depuis que les
nations existent jusqu'à cette époque".(Daniel XII: 1)
Dans ces prophéties, Daniel lie le Christ inséparablement avec Celui qui a l'aspect
de "La gloire de l'Éternel". Parlant de ce Temps de la fin, Daniel promet que:
"En ce temps-là se lèvera Michael... le défenseur des enfants de ton peuple
..." (Daniel XII: 1)
Énoch mentionne aussi le même Micaël disant:
"Et je te donnerai... le grand chef Micaël pour tes écritures et pour les écritures
de tes pères... Et je ne les réclamerai pas avant le dernier âge..." (Books
of the Secrets of Enoch , trans. Charles, P. 48)
L'étape suivante fût d'identifier ce Micaël qui délivrerait les enfants de Dieu
aux derniers jours La réponse peut être trouvée dans le chapitre dix de Daniel.
Là3 Daniel parle de la vision écrasante qui lui apparut sur la terre de Perse
il dit:
"Le chef du royaume de Perse m'a résisté vingt-et-un jours; mais voici, Micaël,
l'un des principaux chefs, est venu à mon secours ..." (Daniel X : 13)
Dans le verset suivant, il est dit à Daniel que cette vision concerne la fin
des temps et:
"... ce qui doit arriver à ton peuple à la fin des temps ..." (Daniel X:
14)
Puis le Seigneur fait cette promesse à Daniel:
"Mais je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité".(Daniel
X: 21)
Dans le même verset, le Seigneur dit à Daniel que, seul Micaël, le chef, prince
de Perse comprend la signification de cette vision du dernier jour. Le Seigneur
dit à Daniel:
"... et nul ne prend parti pour moi (Dieu) en ces choses, excepté Micaël
votre Prince"(Daniel X: 21)
Micaël est évidemment un prince de Perse, mais un prince spirituel, différent
du prince du royaume de Perse qui résista à Daniel. Le Seigneur appelle Micaël
"votre chef" en parlant à Daniel.
Le nom Micaël, traduit en Français, signifie "Celui qui a l'apparence du Seigneur".
C'est une autre manière de dire "la Gloire du Seigneur".
Il est intéressant à noter que Daniel, comme Ézéchiel, tomba à terre, écrasé,
quand il vit la gloire de ce messager. Daniel dit:
"Tandis qu'il m'adressait ces paroles, je dirigeai mes regards vers la terre,
et je gardai le silence".(Daniel X: 15)
La même chose arriva à Ézéchiel quand il vit la "Gloire du Seigneur" qui venait
de l'Orient. Le dernier chapitre de Daniel parle des derniers jours, et dit
encore:
"En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de
ton peuple... en ce temps-là ceux de ton peuple... seront sauvés".(Daniel
XII: 1)
Il ne pouvait plus y avoir de doute, Micaël était un prince spirituel, un représentant
de Dieu.
Pouvait-il être le Messie? Viendrait-il au temps prédit, que j'avais déjà vérifié
dans la Bible? Donc la question suivante était- Quand ce prodige aurait-il lieu?
Quand Micaël, prince de Perse, qui avait l'apparence de Dieu, apparaîtrait-il
et délivrerait-il le peuple?
Daniel a été prévenu de l'époque où ces choses surviendraient.
1. "la fin des temps..." (Daniel X.: 14)
2. "La vision concerne un temps qui sera la fin..." (Daniel VIII: 17)
3. "Ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin"(Daniel
XII: 9)
4. "Tiens; secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin"(Daniel
XII: 4)
Alors, dans une vision, Daniel voit le temps de la fin, et la venue de l'ancien
des jours, le Promis qui ouvrira les livres. Daniel dit:
"Mille milliers le servaient, et dix mille raillions se tenaient en sa présence.
Les juges s'assirent, et les Livres furent ouverts".(Daniel VII : 10)
Dans ce même chapitre, Daniel dit qu'en cette heure:
"Sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un Fils de l'homme".(Daniel
VII: 13)
Quelques versets plus loin, Daniel répète:
"L'ancien des jours vint donner droit aux saints du Très -Haut , et le temps
arriva où les saints (croyants) furent en possession du royaume".(Daniel
VII :22)
Enfin, Daniel dit que cela arrivera après:
"Un temps, des temps et la moitié d'un temps".(Daniel VII: 25)
Nous savons que cette mesure représente trois ans et demi, ou 1260 jours ou,
dans le calcul des prophéties bibliques: 1260 années.
Dans le dernier chapitre de Daniel, il est encore dit que Micaël, prince de
Perse, l'Ancien des jours, soutiendra le peuple du Seigneur, et le délivrera
à l'heure où les livres seront ouverts. Cela aura également lieu, prophétise
Daniel après: "un temps, des temps et la moitié d'un temps".(Daniel XII:
7)
Une fois encore, nous arrivons à cette même durée, identique, de 1260 années.
En Perse, la terre où Daniel écrivit sa prophétie, la terre de Micaël qui a
l'apparence de Dieu, l'année 1260 est identique à l'année 1844 du calendrier
de l'Occident.
Ainsi, à nouveau, j'appris:
1) que l'année 1844 serait le temps pour l'apparition du Messie,
2) qu'Il serait "Celui qui a l'apparence de l'Éternel" ou "la Gloire de l'Éternel"
et
3) Qu'Il apparaîtrait sur la terre de Perse.
J'avais maintenant deux indices convergents, de temps et de lieu, dans le cas
du Millenium manquant.
1.20. L'avalanche
La logique demandait maintenant que je cherche dans l'histoire de la Perse,
au début du dix-neuvième siècle, un indice qui me donnerait l'identité du Messie.
Mais tout d'abord, je fis une liste de toutes les informations et preuves supplémentaires
que j'avais accumulées pendant mes recherches dans les Écritures et l'histoire
séculière. Je vais laisser de côté les détails intrigants, jusqu'à ce que nous
prenions la partie suivante qui est "La Solution". je vais simplement rapporter
ici les faits. Puis, par leurs sources, je confirmerai chacun de ces points
clairement et séparément.
En plus de ceux donnés dans les chapitres précédents, j'énumérai les caractéristiques
suivantes, concernant le Messie et le temps de la fin:
1. Il viendra de la Perse (preuve supplémentaire).
2. Il se rendra de la vallée du Tigre et de l'Euphrate vers le pays de Babylone.
3. Il se retirera de la ville vers les terres stériles comme le Christ était
parti dans le désert au jour de Sa première venue.
4. Il proclamera ouvertement Sa Mission à Babylone (ou son équivalent moderne),
et là, Il "rachètera" Israël et le monde.
5. Il viendra des vallées du Tigre et de l'Euphrate vers la Terre Sainte, Israël,
comme en était venu Abraham. Il fera le même trajet, du pays de Chaldée à la
terre promise de Canaan.
6. Il ira d'une ville fortifiée vers une autre ville fortifiée lors de son voyage
en Israël.
7. Il sortira de la "prison" et voyagera vers la liberté du "fleuve".
8. Lors de Son voyage d'Orient en Israël, il ira de "montagne en montagne".
9. Lors de son arrivée, la terre d'Israël sera désolée, mais par la suite elle
"fleurira comme le narcisse".
10. Il habitera "sur le Mont Carmel" et, de là, Il "nourrira Son troupeau" avec
Ses "enseignements".
11. Son ministère sur terre durera exactement quarante années".
12. Il viendra dans la vallée d'Acor où ceux qui "l'auront cherché" aux derniers
jours le trouveront.
13. Le lieu où Ses pieds se seront posés, en Terre Sainte, Israël, sera "rendu
glorieux".
14. Le lieu de Son "repos", ou "sanctuaire", ou Sa tombe, sera embelli par des
arbres, des sentiers et des fleurs.
15. Il sera de la postérité d'Abraham.
16. Il "glorifiera" le Christ au temps de Sa venue.
17. Des signes apparaîtront dans les cieux physiques au jour de "Son apparition".
18. Il "ouvrira les livres" et expliquera leurs "significations cachées" et
la "connaissance alors augmentera" (preuve supplémentaire).
19. Il renversera le pouvoir et les trônes des mauvais rois.
20. Il établira dans toutes les parties du monde un "royaume" spirituel - le
Royaume prédit par le Christ dans Sa prière: "Que Ton règne arrive, que Ta volonté
soit faite, sur la terre comme elle l'est au ciel".
Lorsque j'ai commencé à démêler ce mystère, il y a de cela sept longues années,
je n'aurais jamais pu imaginer qu'il y eût une telle avalanche d'indices et
de preuves concernant la venue du Christ.
De tout mon coeur, je confirmai le résumé de Christabel Pankhurst dans "Behold
He Cometh": "Il existait jusqu'il y a quelques années, une excuse pour que les
exégètes les plus difficiles aient des doutes sur les prophéties de la Bible.
Mais les évènements récents s'ajustent si merveilleusement, dans le moule de
la prophétie qu'ils suppriment toute cause de doute".
(Behold He Cometh, Pankhurst, extrait de Star of thé West Magazine, Vol.
XIV, P. 303)
Aucun Messie n'était certainement jamais venu avec un tel déploiement étonnant
de preuves à réaliser. Ce devait être maintenant très facile de prouver la véracité
ou la fausseté de quiconque se proclamait le Messie. Il n'y avait qu'à le confronter
avec ces prophéties.
La partie la plus difficile du travail de détective était maintenant terminée.
Le travail pénible qui consistait à assembler les faits, les preuves et les
indices, était achevé. Le reste n'était qu'une question d'arrangement minutieux
et ensuite je pourrais commencer à rechercher un Messie qui accomplirait ces
promesses. Ceci constituerait la partie la plus intéressante et la plus passionnante
de ma recherche. J'avais certainement assez de matière pour continuer, et même
les propres paroles du Christ:
"... quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est
proche, à la porte".(Matthieu XXIV: 33)
je savais exactement où commencer: en Perse et en 1844.
Je pris une deuxième chemise dans mon classeur. je l'étiquetai: "La solution".
Y en aurait-il une?