Chemin de
croyants vers la foi COFFINET
Eric
Eric.Coffinet @ wanadoo.fr
Je suis né en 1957 dans une famille catholique sincèrement croyante mais non pratiquante,
et j'ai reçu une solide éducation religieuse traditionnelle : baptême, catéchisme,
communion, confirmation... Bien qu'en apparence ( trop ? ) " bon élève ", je me
suis toujours senti profondément étranger à ce monde et rebelle à en accepter
l'hypocrisie. Combien de fois n'ai-je pas rêvé de vivre à l'époque du Christ,
pour le reconnaître, le suivre et vivre la pureté de la Foi à l'aube du christianisme...
Je me suis engagé dans la voie de la médecine car c'est le carrefour des sciences
et de l'humanisme, où l'on peut avoir la tête dans les étoiles mais les pieds
sur terre, et le coeur toujours en mouvement. C'est une des rares professions
à l'écart des querelles et des conflits, où l'on peut " guérir parfois, soulager
souvent et consoler toujours " ses frères humains.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été attiré par le divin, au point
d'être séduit par l'idéal de la vie monastique et de fréquenter le séminaire pour
devenir prêtre. Mais je compris rapidement que je ne pourrai supporter les restrictions
imposées par l'Eglise catholique, dont je commençais à remettre sérieusement en
doute l'autorité et les pratiques. J'ai alors cherché Dieu partout où j'espérais
pouvoir Le trouver, et j'en ai vu le reflet partout sans parvenir à comprendre
comment on pouvait tout faire et tout justifier en Son nom : qui avait raison,
où était la vérité ? Aux moments les plus sombres et les plus désespérés de mon
existence, il y eut toujours l'espoir de trouver la lumière entrevue lors de rêves
prémonitoires.
Un jour de l'année sainte 149 de l'ère baha'ie ( 1992-93 ), je suis entré dans
le centre baha'i de Nice comme dans beaucoup d'autres églises ou réunions religieuses
que j'ai fréquentées durant ces années de recherche et d'errance spirituelles.
Et là, comme dans mes rêves, mes yeux se sont posés sur le " Livre de la Certitude
" de Baha'u'llah. Ce fut le catalyseur de la secrète alchimie qui s'opérait en
moi depuis des années, la pièce qui manquait pour ordonner le puzzle, la clé pour
déchiffrer et comprendre le Plan divin. Me déclarer baha'i fut la simple reconnaissance
officielle de ce que j'étais déjà depuis des années, sans pouvoir le nommer. Moi
qui avais toujours soupiré d'être un chrétien du 2ème siècle pour suivre le Christ
et annoncer Son Evangile, je me suis retrouvé baha'i du 2ème siècle, suivant le
Christ revenu et essayant de répandre cette Bonne Nouvelle ! Qui aurait pu imaginer
cela sans être traité de fou !?
On m'a souvent demandé qu'elle folie a pu me pousser à " renier ma foi et celle
de mes ancêtres " pour " m'enrôler dans une secte musulmane ". Je réponds toujours
que c'est celle qui poussa les premiers chrétiens à suivre Jésus-Christ dont le
message était un scandale pour les Juifs et une folie pour les Grecs. En devenant
baha'i, je n'ai pas renié ma foi en Jésus-Christ mais j'en ai accompli pleinement
la promesse, tout comme les apôtres ont accompli celle de l'Ancien Testament en
devenant chrétiens. La Foi Baha'ie est pour moi la lumière et le souffle de la
Parole divine, qui donne la vie à notre époque, qui n'est ni juive, ni chrétienne,
ni musulmane, mais au-delà des voiles des noms à la fois éternelle dans sa vision
de l'homme et révolutionnaire dans sa vision de l'humanité.