I. Stimuler l'attitude spirituelle envers les
électionsñ
Extraits de lettres écrites par Shoghi Effendi ou de
sa part
1. Le jour venu, les amis doivent participer avec élan aux élections, dans l'unité
et dans l'amitié, en tournant leur coeur vers Dieu, en étant détachés de tout sauf
de Lui, en cherchant ses conseils et en implorant son aide et sa bonté. (Lettre du 27 février 1923 écrite par Shoghi Effendi aux baha'is de l'Est,
traduite du persan.)
2. De nouveau, j'en appelle instamment à chacun d'entre vous, et je renouvelle
avec toute l'ardeur de ma conviction la seule demande que j'ai déjà faite, et
rien que cette demande. Faites encore, avant et pendant la prochaine convention,
un autre effort, cette fois plus spontané et plus désintéressé qu'auparavant :
essayez d'aborder votre tâche l'élection aussi bien de vos délégués que de vos
représentants nationaux avec cette pureté de l'esprit qui seule peut exaucer le
désir le plus cher de notre Bien-Aimé... (Lettre du 23 février 1924 écrite par Shoghi Effendi aux baha'is d'Amérique,
publiée dans "Baha'i Administration : Selected Messages 1922-1932, rev. ed., Wilmette,
Baha'i Publishing Trust, 1980, p.65.)
3. Lorsqu'ils accomplissent cette fonction sacrée, aucune influence quelle qu'elle
soit, aucune pression quelle qu'en soit l'origine, pas même de la part de l'Assemblée
nationale, ne devrait en aucune circonstance affecter leurs vues ou restreindre
leur liberté. Les délégués doivent être complètement indépendants de toute entremise
administrative; ils doivent aborder leur tâche avec un détachement absolu, et
ils doivent concentrer leur attention sur les sujets les plus importants et les
plus pressants. (Lettre du 12 août 1933 écrite de la part de Shoghi Effendi à l'Assemblée Spirituelle
Nationale des Etats-Unis et du Canada, publiée dans "The National Spiritual Assembly,
compilation de la Maison
Universelle de Justice, Wilmette, Baha'i Publishing Trust, 1972, p.24; extrait
publié dans "Les Principes de l'administration baha'ie, Paris, Assemblée Spirituelle
Nationale des Baha'is de France, 1968, p.73.)
4. Une telle rectitude de conduite doit se manifester, avec une puissance toujours
accrue, dans chaque verdict que les représentants élus de la communauté baha'ie
peuvent être appelés à prononcer, quelle que soit la fonction qu'ils se trouvent
être en train de remplir... Elle doit servir d'exemple pour le comportement de
tous les électeurs baha'is lorsqu'ils exercent leurs droits et leurs devoirs sacrés...
(Lettre du 25 décembre 1938 écrite par Shoghi Effendi aux baha'is des Etats-Unis
et du Canada, publiée dans "L'Avènement de la justice divine, Bruxelles, Maison
d'Editions Baha'ies, 1973, p.38.)
L'avènement de la justice divine
Extraits de communications écrites par la Maison Universelle
de Justice
5. Le manque d'effectifs, les difficultés de déplacement et l'analphabétisme au
sein de la population locale sont des situations qui se retrouvent à des degrés
divers dans d'autres pays du monde. Aussi avons-nous toujours et partout exhorté
les assemblées spirituelles nationales concernées à guider les amis et à leur
enseigner les procédures Baha'ies appropriées, non seulement au cours des semaines
précédant immédiatement les élections locales, mais plutôt tout au long de l'année;
ainsi ces amis pourront-ils, dans l'attente et en prévision du jour de Ridvan,
se déterminer à observer et à soutenir les principes de l'administration baha'ie. (Extrait d'une lettre du 24 septembre 1973 à une assemblée spirituelle nationale.)
6. Le but devrait toujours être d'éduquer les amis durant toute l'année de façon
telle qu'ils considèrent leur participation aux élections Baha'ies non seulement
comme un droit qu'ils exercent, mais comme une obligation spirituelle qui, accomplie
dans l'esprit baha'i qui convient, contribue à la santé et à la croissance de
la communauté baha'ie. (Extrait d'un mémorandum du 18 juin 1980 au Centre international d'Enseignement.)
II. Qualités requises de ceux qui doivent être
élusñ
Extraits de lettres écrites par Shoghi Effendi
7. Il faut prêter une grande attention à leur capacité réelle et à leurs réalisations
actuelles et seuls ceux qui sont les plus qualifiés, qu'ils soient hommes ou femmes,
et sans qu'il soit tenu compte de leur situation sociale, devraient être élus
à la fonction à très haute responsabilité que doit assumer le membre d'une assemblée
baha'ie. (De la main de Shoghi Effendi au bas d'une lettre du 27 décembre 1923 écrite
en son nom à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is des Indes et de Birmanie,
publiée dans "Dawn of a New Day, New Delhi, Baha'i Publishing Trust, 1970, p.4.)
8. Rappelons ses promesses explicites et souvent répétées : chaque assemblée élue
dans cette subtile atmosphère d'altruisme et de détachement est, en vérité, désignée
par Dieu et son verdict est vraiment inspiré; tous devraient se soumettre, sans
réserve et avec joie, à sa décision. (Lettre du 23 février 1924 aux baha'is d'Amérique, publiée dans "Baha'i Administration
, op. cit., p.65; extrait publié dans "Les Principes de l'administration baha'ie,
op. cit., pp.49 et 71.)
9. Il serait impossible à ce stade...de surestimer la signification unique de
l'institution de l'Assemblée spirituelle nationale... Suprême est la position
de ses représentants, graves sont leurs responsabilités, multiples et pénibles
leurs devoirs. Combien grand est le privilège, combien délicate la tâche des délégués
réunis dont la fonction est d'élire des représentants nationaux qui, par leurs
états de services, devraient ennoblir et enrichir les annales de la cause!...
Il incombe aux délégués choisis de considérer sans la moindre trace de passion
ni de préjugé, et sans tenir compte de la moindre considération matérielle les
noms de ceux qui, seuls, peuvent le mieux réunir les qualités nécessaires de loyauté
incontestable, de dévouement désintéressé, d'esprit bien formé, de compétence
reconnue et de mûre expérience... (Lettre du 3 juin 1925 aux délégués et aux participants de la Convention nationale
des baha'is des Etats-Unis et du Canada, publiée dans "Baha'i Administration,
op.cit., pp.87 et 88; extrait publié dans "Les Principes de l'administration baha'ie,
op.cit., pp.69 et 70.)
10. ... l'électeur ... est appelé à ne voter pour personne d'autre que pour ceux
que la prière et la réflexion l'ont poussé à soutenir... (Lettre du 27 mai 1927 à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats - Unis
et du Canada, publiée dans "Baha'i Administration, op.cit., p.136; extrait publié
dans "Les Principes..., op.cit., p.71.)
11. ... je ne pense pas qu'il serait conforme à l'esprit de la cause d'imposer
des limites à la liberté des croyants qui doivent choisir ceux qui, quels que
soient leur race, leur nationalité ou leur tempérament, allient le mieux les qualités
essentielles pour devenir membres des institutions administratives. Ils ne devraient
pas prendre en considération les personnalités mais concentrer leur attention
sur les qualités et les exigences de la fonction, sans préjugé, sans passion et
sans partialité. L'assemblée devrait être représentative des éléments d'élite
les plus divers et les plus compétents, présents dans chaque communauté baha'ie... (De la main de Shoghi Effendi au bas d'une lettre du 11 août 1933 écrite de
sa part à un croyant, publiée dans "Baha'i Institutions , New Delhi, Baha'i Publishing
Trust, 1973, pp.71 et 72.)
12. Si une quelconque discrimination devait être tolérée, ce devrait être une
discrimination non pas en défaveur mais plutôt en faveur de la minorité, fût-elle
raciale ou autre... chaque communauté organisée et enrôlée sous la bannière de
Baha'u'llah devant considérer comme sa première et incontournable obligation celle
d'éduquer, d'encourager et de protéger en son sein chaque minorité, quelles que
soient sa foi, sa race ou sa classe d'origine. Ce principe est si grand et si
vital que, en cas de ballottage lors des élections ou lorsque, en ce qui concerne
les qualités requises pour remplir une fonction, les diverses races, confessions
ou nationalités sont à égalité, la priorité devrait être accordée sans hésitation
à la partie représentant la minorité. Et ceci, sans nulle autre raison que celle
de la stimuler, de l'encourager et de lui donner l'occasion de servir les intérêts
de la communauté... (Lettre du 25 décembre 1938, publiée dans "L'Avènement de la justice divine,
op. cit., pp.49 et 50.)
L'avènement de la justice divine
13. Les électeurs ... doivent, avec piété et dévotion, après méditation et après
réflexion, élire des âmes fidèles, sincères, expérimentées, capables et compétentes,
car elles sont dignes d'être membres d'une assemblée. (Lettre du 1 juillet 1943 à l'Assemblée Spirituelle Nationale de Perse, traduite
du persan)
Extraits de lettres écrites de la part de Shoghi Effendi
14. ... en ce qui concerne les qualités que doivent avoir les membres de l'assemblée
spirituelle, il y a une distinction fondamentale dont il faudrait toujours se
souvenir : il s'agit de la distinction entre l'assemblée spirituelle en tant qu'institution
et les personnes qui la composent. On ne s'attend nullement à ce que ces dernières
soient parfaites ni qu'elles puissent être considérées comme ayant une supériorité
innée sur les autres croyants, leurs condisciples. C'est précisément parce qu'elles
sont soumises aux mêmes limitations humaines que celles qui caractérisent les
autres membres de la communauté qu'il doit y avoir une élection chaque année.
L'existence d'élections est un signe suffisant du fait que les membres d'une assemblée,
quoique faisant partie d'une institution qui est divine et parfaite, sont néanmoins,
eux-mêmes, imparfaits. Mais ceci ne signifie pas nécessairement que leur jugement
soit erroné... (Lettre du 15 novembre 1935 à un croyant, publiée dans "L'Assemblée spirituelle
locale, op. cit., p.6.)
15. Pendant l'élection, un croyant a le droit de voter pour lui-même si, en son
âme et conscience, il s'y sent poussé. Ceci n'implique pas nécessairement qu'il
soit ambitieux ou intéressé, car il pourrait croire en conscience que ses qualités
l'autorisent à devenir membre d'un corps administratif baha'i, et il pourrait
avoir raison. L'essentiel, cependant, est qu'il devrait être sincère dans sa conviction
et qu'il devrait agir en écoutant la voix de sa conscience. De plus, devenir membre
d'une assemblée ou d'un comité est une forme de service et ne devrait pas être
considéré comme une marque de supériorité innée ni comme le moyen d'obtenir des
éloges. (Lettre du 27 mars 1938 à un croyant, publiée dans "Dawn of a New Day, op.
cit., pp.200 et 201.)
16. En principe, il n'y a aucune objection à ce qu'une assemblée soit totalement
ou partiellement réélue si l'on considère que ses membres sont bel et bien qualifiés
pour exercer cette fonction. C'est le mérite individuel qui compte. Le fait de
la nouveauté ou le simple fait du renouvellement par des élections sont des considérations
purement secondaires. Des changements parmi les membres d'une assemblée seraient
bienvenus dans la mesure où ils ne porteraient pas préjudice à la qualité d'un
tel ensemble. Une fois l'élection de l'assemblée terminée, le résultat devrait
être accepté en conscience et sans contestation par le corps entier des croyants,
pas nécessairement parce qu'il représente la voix de la vérité ou la volonté de
Baha'u'llah, mais dans le but suprême de maintenir l'unité et l'harmonie dans
la communauté... (Lettre du 10 juillet 1939 à un croyant, publiée dans "Directives of the Guardian,
compilation de Gertrude Garrida, New Delhi, Baha'i Publishing Trust, 1973, p.23;
extrait publié dans "Les Principes de l'administration baha'ie, op.cit., p.77.)
17. Abordons maintenant votre question concernant les compétences des délégués
et des membres de l'assemblée; les qualifications qu'il a énoncées s'appliquent
vraiment à tous ceux que nous devons élire à un poste de responsabilité baha'ie,
quelle que soit sa nature. Mais elles ne sont qu'indicatives : elles n'impliquent
pas que ceux qui ne les possèdent pas ne peuvent pas être élus à ce poste. Nous
devons cependant viser aussi haut que possible. Il ne pense pas que les amis devraient
attacher autant d'importance aux limites des personnes comme celles de personnes
qui, peut-être, ne peuvent pas assister aux réunions de l'assemblée ou de la convention
parce que, s'ils le font, le principe fondamental selon lequel chacun devrait
pouvoir rendre un service baha'i au sein d'un organe administratif serait affaibli
et les amis pourraient être tentés de voter pour ceux qui, du fait de leur indépendance
financière ou en raison des circonstances de leur vie, sont davantage libres d'aller
et venir, mais moins qualifiés pour servir. (Lettre du 24 octobre 1947 à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Iles britanniques,
publiée dans "Unfolding Destiny : The Messages from the Guardian of the Baha'i
Faith to the Baha'i Community of the British Isles, London, Baha'i Publishing
Trust, 1981, p.207; extrait publié dans "Les Principes de l'administration ...,
op. cit., p.76.)
Extraits d'un mémorandum écrit par la Maison Universelle
de Justice
18. Relevant également de cette question, il y a la déclaration de 'Abdu'l-Baha
figurant dans une de ses tablettes et qui concerne le fait qu'un électeur devrait
faire son choix parmi ceux qui jouissent d'une bonne renommée qui s'est largement
répandue.
Quel que soit le mode d'élection, il est inévitable que des individus ne soient
pas élus, bien qu'ils en soient dignes, simplement parce qu'ils ne sont pas connus
à une grande échelle. Ceci est vrai aussi bien dans le système qui recourt à la
désignation de candidats et à la propagande électorale que dans le système baha'i.
Ce n'est toutefois pas la question qui nous préoccupe ici. L'élection à une assemblée,
d'un point de vue baha'i, n'est pas un droit auquel les gens peuvent prétendre
ou un honneur auquel ils devraient aspirer; c'est un devoir et une responsabilité
auxquels ils peuvent être appelés. Le but est que soient élus à l'assemblée ceux
qui en sont le plus dignes, ceci ne veut et ne peut signifier que tous ceux qui
en sont dignes seront élus.
Dans l'avenir, on s'attend que... il y ait un grand nombre d'individus disposant
des qualités requises pour servir au sein des assemblées spirituelles. De ceux-ci,
seuls quelques-uns pourront être élus chaque fois. Il faut également espérer que,
en raison de leur expérience et de leur formation au processus spirituel des élections
Baha'ies, les membres du corps électoral auront élevé le degré de conscience de
leur responsabilité au point de voter uniquement pour ceux qui satisferont aux
conditions requises stipulées par le Gardien. Ils verront ainsi qu'il est de leur
devoir permanent de se familiariser avec le caractère et les compétences de ceux
qui sont actifs dans la communauté de sorte que, lorsque vient le moment d'une
élection, ils aient déjà une idée des personnes parmi lesquelles ils devront faire
leur choix. (Le 16 novembre 1988 au Centre international d'Enseignement.)
Extraits de lettres écrites par Shoghi Effendi ou de
sa part
19. Prenez garde, prenez garde de peur que l'odeur fétide des groupes et des personnes
qui vivent dans les territoires étrangers de l'Ouest, et leurs pernicieuses méthodes,
telles que intrigues, partis politiques et propagande pratiques qui sont détestables
par leur seul nom ne puissent jamais atteindre la communauté baha'ie et exercer
une influence, quelle qu'elle soit, sur les amis et réduire ainsi à néant toute
spiritualité... (Lettre du 30 janvier 1923 écrite par Shoghi Effendi à une assemblée spirituelle,
traduite du persan.)
20. Tout vote devrait demeurer confidentiel. Il n'est pas permis de faire quelque
référence que ce soit à des noms de personnes. Les amis doivent éviter les méthodes
néfastes et les pratiques détestables des politiciens. Ils doivent se tourner
complètement vers Dieu et, avec une intention pure, un esprit libre et un coeur
sanctifié, participer aux élections... (Lettre du 16 janvier 1932 écrite de la part de Shoghi Effendi à une assemblée
spirituelle, traduite du persan.)
21. Qu'ils exercent la plus grande vigilance afin que les élections se déroulent
librement, universellement et à scrutin secret. Toute forme d'intrigue, de tromperie,
de collusion et de contrainte doit être jugulée et interdite. (Lettre du 8 mars 1932 écrite de la part de Shoghi Effendi à une assemblée
spirituelle, traduite du persan.)
22. La force et le progrès de la communauté baha'ie dépendent de l'élection d'âmes
pures, fidèles et actives... Solliciter des suffrages est haïssable... (Lettre du 9 avril 1932 écrite de la part de Shoghi Effendi à une assemblée
spirituelle locale, traduite du persan.)
Extraits de lettres écrites de la part de la Maison Universelle
de Justice
23. Comme vous le savez, la méthode des élections Baha'ies est complètement différente
des méthodes et des pratiques électorales en vigueur dans les systèmes politiques.
Le bien-aimé Gardien nous a fait remarquer que si nous suivons les méthodes politiciennes
dans nos élections Baha'ies, des malentendus et des différends surviendront et
en résultera chaos et désordre, les troubles se multiplieront et cette communauté
baha'ie sera coupée des confirmations divines. Etant donné ces graves mises en
garde, la plus grande attention doit être exercée pour que la pureté et le caractère
spirituel des élections Baha'ies soient maintenus et préservés.
Quand l'on voit des baha'is inexpérimentés ou immatures se livrer, ouvertement
ou en cachette, à une propagande électorale, loin d'être tenté de les imiter,
il faudrait résolument s'élever contre cette pratique et, à travers les voies
et les procédures propres à l'administration, contribuer à l'éradication de pareilles
tendances et nettoyer la communauté
baha'ie de ces viles influences. (Lettre du 6 décembre 1971 à un croyant.)
24. ... les baha'is, plus particulièrement les baha'is en vue, devraient éviter
de faire quoi que ce soit qui puisse créer une mauvaise impression et donner naissance
à des accusations de propagande électorale de la part de baha'is mal informés. (Lettre du 15 avril 1986 à une assemblée spirituelle nationale.)
Extraits de lettres écrites par Shoghi Effendi ou de
sa part
25. Je pense que faire référence aux personnalités avant les élections pourrait
engendrer des malentendus et des différends. Ce que les amis devraient faire,
c'est parvenir à se connaître parfaitement les uns les autres, échanger leurs
vues, et se fréquenter librement pour discuter entre eux des exigences et des
qualités requises pour être membre de l'assemblée, et ce, sans qu'il soit fait
référence ou allusion, même indirectement, à des personnes en particulier. Nous
devrions nous abstenir d'influencer l'opinion des autres. (Lettre du 14 mai 1927 écrite par Shoghi Effendi à l'assemblée spirituelle
de Akron, Ohio, publiée aux Etats-Unis dans "Baha'i News Letter, n°18, juin 1927,
p.9; extrait publié dans "Les Principes de l'administration ..., op. cit., p.55.)
26. ... la pratique de la présentation de candidats, si nuisible à l'atmosphère
de silence et de prière, est regardée avec méfiance car, en refusant à chaque
électeur le droit de voter pour ceux qui selon son intime conviction sont les
candidats les plus dignes, elle accorde une sorte de "droit à la majorité à un
groupe qui, dans les circonstances présentes, constitue souvent une minorité parmi
tous les délégués à l'élection. (Lettre du 27 mai 1927 écrite par Shoghi Effendi à l'Assemblée Spirituelle
Nationale des Etats-Unis et du Canada, publiée dans "Baha'i Administration, op.cit.,
p.136, extrait publié dans "Les Principes de l'administration ..., op. cit., p.72.)
27. Quant à la pratique de la présentation dans les élections Baha'ies, le Gardien
croit fermement qu'elle est en total désaccord avec l'esprit qui devrait animer
et diriger toutes les élections tenues par des baha'is, que ce soit à l'échelle
locale ou à l'échelle nationale, deux niveaux aussi importants l'un que l'autre.
C'est, en fait, l'absence d'une telle pratique qui constitue le caractère distinctif
et la supériorité marquante des méthodes électorales Baha'ies par rapport à celles
communément adoptées par les partis et les factions politiques. La pratique de
la présentation de candidats, puisqu'elle est contraire à l'esprit de l'administration
baha'ie, devrait être complètement abandonnée par tous les amis. Sinon, la liberté
de l'électeur baha'i de choisir les membres d'une assemblée baha'ie sera sérieusement
mise en danger, laissant ainsi la voie ouverte à un système de domination par
des personnalités. Mais il n'y a pas que ceci car, de plus, le simple acte de
candidature conduit finalement à la formation de partis chose totalement étrangère
à l'esprit de la cause.
En plus de ces graves dangers, la pratique de la présentation de candidats a le
grand désavantage de tuer chez le croyant l'esprit d'initiative et de développement
personnel. Les procédures et les méthodes électorales Baha'ies ont, en effet,
parmi leurs buts essentiels, le développement de l'esprit de responsabilité chez
le croyant. En insistant sur la nécessité de préserver sa pleine liberté lors
des élections, elles l'obligent à devenir un membre actif et bien informé dans
la communauté baha'ie du lieu où il réside. Afin d'être capable de faire un choix
avisé au moment de l'élection, il lui importe nécessairement de rester en relation
étroite et permanente avec ses condisciples dans la foi, de garder le contact
avec toutes les activités locales, qu'elles soient des activités d'enseignement,
administratives ou autres, et de participer pleinement et de tout coeur aux affaires
des assemblées et comités, tant locaux que nationaux, de son pays. Ce n'est qu'ainsi
qu'un croyant peut développer une véritable conscience sociale et acquérir un
véritable sens des responsabilités dans les matières qui touchent aux intérêts
de la cause. Ainsi, la vie communautaire baha'ie enjoint à chaque croyant loyal
et fidèle le devoir de devenir un électeur intelligent, bien informé et responsable;
elle lui donne aussi l'opportunité de s'élever lui-même à un tel rang. Et puisque
la pratique de la présentation de candidats entrave le développement de telles
qualités et conduit, de plus, à la corruption et au sectarisme, elle doit être
complètement écartée de toutes les élections Baha'ies. (Lettre du 4 février 1935 écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant,
publiée dans "The Light of Divine Guidance : The Messages of the Guardian of the
Baha'i Faith to the Baha'is of Germany and Austria, vol.1, Hofheim-Langenhain,
Baha'i-Verlag, 1982, pp.67 et 68.)
28. Les élections, particulièrement lorsqu'elles sont annuelles, offrent à la
communauté une bonne opportunité de remédier à tout défaut ou imperfection dont
pourrait souffrir l'assemblée en raison des actes posés par ses membres. On dispose
ainsi d'une méthode salvatrice par laquelle les qualités des membres, dans les
assemblées Baha'ies, peuvent être continuellement relevées et perfectionnées.
Mais, comme il a déjà été dit, il ne faut en aucune circonstance identifier ni
même simplement juger l'assemblée spirituelle en tant qu'institution au travers
des qualités personnelles des membres qui la composent. (Lettre du 15 novembre 1935 écrite à un croyant au nom de Shoghi Effendi, publiée
dans "L'Assemblée spirituelle locale, op. cit., p.6.)
Extraits d'un mémorandum écrit par la Maison Universelle
de Justice
29. La différence fondamentale entre le système de candidature et le système baha'i
est que, dans le premier, les individus, ou ceux qui les proposent comme candidats,
décident qu'ils devraient être placés à des postes d'autorité, et se placent en
avant afin d'y être élus alors que, dans le système baha'i, c'est la masse de
l'électorat qui décide. Si un individu se manifeste ostensiblement aux yeux du
public dans le but apparent de le faire voter en sa faveur, les membres de l'électorat
y voient de la vanité et de l'orgueil et considèrent cela comme une offense; ils
apprennent ainsi à faire la distinction entre celui qui est bien connu pour le
résultat désintéressé de ses activités publiques et celui qui s'exhibe essentiellement
pour attirer les votes. (Le 16 novembre 1988 au Centre international d'Enseignement.)
30. Ces assemblées spirituelles locales devront être élues directement par les
amis. Chaque croyant déclaré âgé de 21 ans et plus, loin de se tenir à l'écart
et d'adopter une attitude indifférente ou d'indépendance, devrait considérer comme
son devoir sacré de participer consciencieusement et assidûment à l'élection,
à la consolidation et au fonctionnement
efficace de son assemblée locale. (Lettre du 12 mars 1923 aux baha'is de l'Est, du Japon et de l'Australasie,
publiée dans "Baha'i Administration, op. cit., p.39; extrait publié dans "Les
Principes de l'administration..., op.cit., p.48.)
31. Il me semble aussi que l'on peut, sans objection, permettre et même demander
en dernier ressort aux délégués qui ne peuvent faire le déplacement pour siéger
à la Convention nationale, d'envoyer leur vote... Il devrait cependant être clairement
établi, auprès de chaque délégué élu qui devrait continuellement se le remémorer,
qu'il s'agit d'une responsabilité sacrée et qu'il est vrai qu'il est préférable
d'assister, si possible, en personne aux sessions de la Convention, de prendre
une part active à tous ses débats, et d'informer, dès son retour, ses compagnons
de travail des choses accomplies, des décisions et des aspirations de l'assemblée
représentative des croyants américains. (Lettre du 24 octobre 1925 à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis
et du Canada, publiée dans "Baha'i Administration , op. cit., pp.91 et 92; extrait
publié dans "Les Principes de l'administration..., op. cit., pp.70 et 71.)
32. Je pense devoir réaffirmer l'importance vitale et la nécessité du droit de
vote : voter est une responsabilité sacrée dont aucun croyant adulte accrédité
ne devrait être privé... Cependant, ce droit caractéristique que possède le croyant
ne contient pas en lui-même ni n'implique l'obligation de donner son suffrage
s'il a l'impression qu'en raison des circonstances dans lesquelles il vit, il
n'est pas en droit ou n'est pas autorisé à exercer ce droit de manière intelligente
et en bonne connaissance de cause. Il s'agit là d'une matière qui devrait être
laissée à l'appréciation de chaque personne, celle de pouvoir décider selon sa
conscience et son intime conviction... (De la main de Shoghi Effendi au bas d'une lettre du 28 avril 1935 écrite de
sa part à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Etats-Unis et du Canada, publiée
dans "Messages to America : Selected Letters and Cablegrams Addressed to the Baha'is
of North America 1932-1946, Wilmette, Baha'i Publishing Committee, 1947, pp.3
et 4.)
Extraits de communications écrites par la Maison Universelle
de Justice ou de sa part
33. En ce qui concerne la présence des délégués à la Convention, l'Assemblée nationale
devrait insister sur le fait qu'il est souhaitable que les amis soient financièrement
autonomes. Si un délégué ne peut pas couvrir ses frais pour être présent à la
Convention, l'assemblée locale ou les croyants de l'unité électorale d'où provient
ce délégué devraient être encouragés par l'Assemblée nationale à prendre en charge
de telles dépenses; c'est seulement lorsque ces sources ne disposent pas de fonds
que l'Assemblée nationale peut être sollicitée pour étudier une offre d'aide financière... (Extrait d'une lettre du 9 février 1967 écrite par la Maison Universelle de
Justice à toutes les assemblées spirituelles nationales, publié dans "Lights of
Guidance : A Baha'i Reference File, compilation by Helen Hornby, New Delhi, Baha'i
Publishing Trust, 1983, p.143.)
34. Il n'existe pas un minimum de votes requis pour qu'une élection soit considérée
comme valable, que ce soit l'élection d'une assemblée spirituelle locale ou l'élection
des délégués à la Convention nationale. Néanmoins, il est souhaitable que chaque
électeur éligible prenne part au vote, et votre assemblée devrait encourager tous
les croyants dans ce sens... (Extrait d'une lettre du 10 juillet 1980 écrite au nom de la Maison Universelle
de Justice à une assemblée spirituelle nationale.)
35. De façon générale, si un délégué à la Convention nationale est incapable de
couvrir ses frais de déplacement, les croyants de son unité électorale devraient
être encouragés par l'Assemblée spirituelle nationale à prendre en charge une
telle dépense. Si cette source ne dispose pas de fonds, l'Assemblée spirituelle
nationale peut être pressentie pour prendre en considération une offre d'aide
financière. L'Assemblée nationale n'en a cependant pas l'obligation. Elle peut
choisir de ne payer qu'une partie des frais de voyage du délégué, par exemple
la partie des frais de transport relative au retour...
Les conseillers ne devraient pas hésiter à attirer l'attention de l'Assemblée
spirituelle nationale sur la nécessité d'encourager une présence réelle des délégués
à la Convention nationale, ni à offrir leurs conseils sur les mérites d'accorder
une aide financière aux délégués. De plus, par l'intermédiaire des membres du
corps auxiliaire et de leurs assistants, les conseillers devraient souligner auprès
de la communauté la valeur que représente, pour les croyants de chaque unité électorale,
le fait d'accorder une aide financière au délégué qu'ils ont élu pour participer
aux débats de la Convention nationale. La responsabilité vitale de chaque délégué
d'expédier son vote par courrier postal, s'il ne peut y être présent en personne,
devrait aussi être soulignée. (Extrait d'un mémorandum du 14 novembre 1988 écrit par la Maison Universelle
de Justice au Centre international d'Enseignement.)
Extraits de lettres écrites par Shoghi Effendi ou de
sa part
36. La reconnaissance des mandats des délégués à la Convention, c'est-à-dire le
droit de décider des pouvoirs des délégués à une convention donnée, est de la
compétence de l'Assemblée nationale sortante; le droit de décider à qui sera accordé
le privilège d'être électeur est également placé, en dernier ressort, entre les
mains de l'Assemblée spirituelle nationale... (Lettre du 29 janvier 1925 écrite par Shoghi Effendi à l'Assemblée Spirituelle
Nationale des Etats-Unis et du Canada, publiée dans "Baha'i Administration, op.
cit., p.80; extrait publié dans "Les Principes de l'administration ..., op. cit.,
p.69.)
37. Il considère que l'Assemblée spirituelle nationale a tout droit d'examiner
les bulletins s'il y a le moindre doute quant au déroulement correct de l'élection.
Par "conservation des bulletins, il est entendu que ceux-ci doivent être conservés
dans les dossiers nationaux. (Lettre du 14 mars 1947 écrite au nom de Shoghi Effendi à l'Assemblée Spirituelle
Nationale d'Australie et de Nouvelle Zélande, publiée dans "Letters from the Guardian
to Australia and New Zealand, 1923-1957, Sydney, National Spiritual Assembly of
Australia, 1970, p.66.)
ñ Maison d'Editions Baha'ies
205, rue du Trône
1050 Bruxelles
D/1547/1990/5 - ISBN 2-87203-020-4