Médiathèque baha'ie

Livre pour enfants
Les royaumes de Dieu

2. Le règne végétal

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2. Le règne végétal

Vous savez depuis longtemps que les épinards, les carottes et les pommes de terre sont des légumes, c'est-à-dire des végétaux. Vous mangez certains d'entre eux parce que vous les aimez, d'autres parce que vous savez qu'ils sont bons pour la santé et vous donnent des forces. Vous voulez être forts pour pouvoir faire du football, du tennis et des courses de montagne.

Vous désirez être en mesure d'exécuter les travaux utiles que vos parents font journellement, tels que cultiver un jardin, crépir les murs d'une maison, conduire un camion ou coudre une robe.

Certaines plantes sont comestibles, mais beaucoup se prêtent aussi à d'autres fins. Le règne végétal comprend les arbres, les fruits, les fleurs et toutes sortes de plantes. Pourquoi, vous demandez-vous, ne sont-ils pas du règne minéral? Ils ont la même qualité que les minéraux, ils peuvent tenir ensemble. Mais ils font une chose que le fer, le charbon, les diamants et l'or ne sont pas capables de faire. Dans le règne végétal tout peut croître. Ce pouvoir de croissance met le règne végétal un degré plus haut que le règne minéral et l'approche du règne humain. Bien que les plantes et les fleurs aient le pouvoir de croître, elles ne sont pas toutes de la même hauteur. Certaines plantes sont faites pour rester petites. Quand elles sont aussi grandes que votre petit doigt, elles ont fini de pousser. D'autres deviennent plus hautes qu'une maison de trois étages. Les arbres sont les plantes les plus grandes.

2.1. Des arbres

Par la fenêtre de votre galetas vous voyez cet orme dont les feuilles bougent dans le vent. Cet arbre n'a pas poussé en une nuit comme la tige de haricot de Jacques, mais pendant des années et des années. Quand votre père était un petit garçon l'arbre arrivait au deuxième étage de la maison. Et dans l'enfance de votre grand-papa, cet orme était jeune et son tronc tout mince.

Il y a des arbres qui vivent un millier d'années et leurs troncs ne cessent de s'épaissir pendant tout ce temps. Nous pouvons déterminer l'âge d'un arbre seulement lorsqu'il a été coupé. Allez regarder le tronc d'un arbre qui vient d'être coupé si vous en avez l'occasion Vous y verrez les cernes commençant au centre par un tout petit, puis des plus grands tout autour. Chaque cerne correspond à une année et vous pourrez les compter pour connaître l'âge de l'arbre. Il y en a des plus ou moins larges. Un cerne large pousse en une année où l'arbre a assez de nourriture. Les arbres se nourrissent par leurs racines, mais ils ont aussi besoin de soleil Un cerne étroit vous apprendra que l'arbre a manqué de nourriture et de soleil. Pendant cette année-là il a dû lutter pour survivre.

Quels sont vos arbres préférés? Les pins ou les sapins qui gardent leurs aiguilles vertes toute l'année? Ou bien aimez-vous mieux les arbres dont les feuilles se renouvellent chaque printemps? Que nous donnent les arbres? Du bois pour construire des maisons, des meubles, des bateaux, du papier aussi, car le papier est fait de pâte de bois Le caoutchouc vient du suc du caoutchoutier et le sucre d'érable n'est autre chose que la sève d'une variété d'érable. Ensuite nous avons des noix, des fruits et des fleurs qui poussent sur d'autres arbres. Même un arbre qui ne nous donne aucune de ces bonnes choses peut, un jour d'été, nous offrir la fraîcheur de son ombre. Certaines fois les arbres nous font de la musique Il suffit de rester assis tranquillement au pied d'un sapin et de savoir écouter le chant du vent dans les branches.

Un cône de pin contient les graines qui permettent au pin de se multiplier. Du gland sortira un chêne et la châtaigne produira un châtaignier. Les fleurs de ce dernier sont blanches et se dressent sur les branches comme des bougies. Par un jour d'automne vous trouverez peut-être une châtaigne par terre. C'est une petite capsule ronde et verte, parfaitement scellée et entourée de piquants comme un hérisson. Le froid vient, fait craquer le manteau vert et libère ainsi la châtaigne qui reste sur le sol. Peu à peu, quand le vent souffle, les feuilles sèches recouvrent la graine et, quelque temps après, la neige ensevelit les feuilles. Sous cette couche épaisse la graine se prépare à germer pendant tout l'hiver. Les racines s'ancrent dans la terre et, au premier printemps, après la fonte de la neige, vous verrez peut-être une minuscule tige verte se frayer un chemin vers la lumière et le soleil. Si aucun malheur n'arrive à la tendre petite pousse, elle deviendra un jour un très bel arbre. Bien des arbres plantent leurs enfants-graines de cette façon. Les fruits d'un pêcher, d'un poirier ou d'un pommier ne sont rien d'autre que des emballages pour les graines.

2.2. Des fruits


Quand une poire ou une pomme tombe d'un arbre, des graines que nous appelons pépins, sont cachées à l'intérieur. Le fruit enveloppe les pépins et les protège jusqu'au moment où ils sont prêts à tomber d'eux-mêmes dans la terre. Une pomme qui tombe d'un arbre sème sa graine comme le pin a semé la sienne en faisant tomber son cône. Peut-être aussi un oiseau a-t-il mangé une partie du fruit et a laissé s'échapper les graines, ou encore un fermier les a récoltées et semées là où il désirait avoir un verger.

Observez un pommier devenu assez grand pour porter des fruits. Au premier printemps, il suffit de quelques journées chaudes pour faire sortir de minuscules bourgeons qui s'ouvrent au soleil comme de petites ombrelles vertes. Un peu plus tard vous découvrez un bouton rose pâle au coeur d'un bouquet de feuilles. Il devient de plus en plus grand pour s'épanouir enfin en une fleur à cinq pétales, délicate et parfumée. Ces fleurs merveilleuses ne nous enchantent que trop peu de jours chaque année et nous devons laisser passer l'été, l'automne et l'hiver avant de les revoir.

Un beau jour les pétales commencent à tomber. Ils tourbillonnent doucement dans la brise chaude, s'éparpillent dans l'herbe, ou s'envolent plus loin Les voilà partis. Mais un bout de la fleur reste. Les pétales envolés, une petite boule verte se montre au centre de la fleur. Cette petite boule pousse et devient ronde et pleine, puis elle grossit de plus en plus. Elle deviendra enfin un beau fruit si personne n'a cueilli la fleur auparavant. Quand la pomme a fini de s'arrondir, elle est mûre et savoureuse et nous pouvons la manger. Mais si nous la laissons à l'arbre jusqu'à ce qu'elle tombe toute seule, ses graines, enfouies dans la terre, produiront peut-être un nouvel arbre qui portera de nouveaux fruits.

Prenez une pomme, coupez-la en deux par le milieu, et regardez la jolie étoile à cinq pointes au fond de laquelle dorment les pépins! Toutes les pommes renferment cinq graines ou pépins, à moins que vous ne trouviez des jumeaux dans une des pointes de l'étoile. Mais ceci est rare.

Vous souvenez-vous qu'un cristal de quartz a six côtés et qu'un flocon de neige a six pointes? Eh bien, la fleur du pommier a cinq pétales et le fruit a cinq compartiments de graines, parce que leur nombre particulier est cinq. Personne n'en connaît le pourquoi, excepté Dieu.

La pêche, la prune et la cerise ne contiennent qu'une graine par fruit. Nous appelons noyau de pêche la grosse graine de la pêche. D'autres sortes, comme les framboises, les mûres ou l'ananas, contiennent beaucoup de graines. Ce sont en réalité de minuscules fruits accolés les uns aux autres. Certains produits de la terre que nous appelons légumes sont en fait des fruits. Nous avons vu qu'un fruit est un emballage que la plante fabrique pour protéger ses graines. La gousse des haricots, par exemple, est une protection pour les grains que l'on sèmera au moment voulu. Un concombre et une tomate sont aussi des fruits. Et ils appartiennent tous au règne végétal parce que ce sont des plantes.

2.3. Des fleurs


Chaque fruit vient d'une fleur, mais beaucoup de fleurs n'ont pas de fruits Dieu souhaita que le monde fût beau. C'est pourquoi Il créa des fleurs de couleurs variées, poussant dans toutes les parties du monde. Certaines sortes de graines sont munies d'ailes ou de plumets et de minuscules parachutes qui leur permettent de se déplacer et de se semer là où le vent les fait échouer. Soufflez fort sur une fleur blanche et velue de dent-de-lion ou sur la gousse ouverte d'une autre plante sauvage qui sécrète du lait quand on casse sa tige. Et regardez les graines monter dans l'air avec leurs parachutes légers déployés! S'il y a du vent elles seront emportées si vite que vous ne pourrez ni les suivre ni voir où elles tomberont.

La fleur des dents-de-lion est composée de minuscules fleurettes et chacune contient sa propre graine. Si toutes les graines tombaient à la même place elles seraient trop serrées pour pousser. Mais Dieu leur donna des plumets pour qu'elles puissent se déplacer. Certaines graines ont une surface collante et resteront dans la fourrure d'un animal ou se colleront à vos bas. Des graines ailées peuvent voguer comme un petit bateau si elles tombent dans un ruisseau ou dans une rivière.

Une plante sauvage que l'on trouve dans les régions désertiques est une des plus grandes voyageuses. Elle est comme un petit buisson rond qui devient quelquefois plus grand qu'un énorme ballon ou même qu'un enfant. Quand la plante devient brune et sèche, ses racines se détachent aisément du sol et, poussée par le vent, elle commence à rouler. En tournant sur elle-même, elle disperse ses graines qui germent et poussent alors n'importe où. Quelquefois ces plantes-buissons font des kilomètres dans la prairie et portent des graines d'une ferme à l'autre. Le fermier ne les aime pas parce qu'elles n'attendent pas d'être invitées. Au contraire, elles se sèment toutes seules et envahissent ses champs de blé et de maïs et rendent leur croissance difficile.
Les fleurs ont aussi une tâche. Leur métier est de produire d'autres fleurs. Comment s'y prennent-elles? A l'intérieur d'une fleur les étamines se dressent en un petit cercle. La tête de chacune est coiffée d'une poudre jaune qu'on appelle du pollen. Du milieu des étamines se détache le pistil, plus long et plus fin qu'elles. Si vous trouvez un lys tigré au bord du chemin cela vaut la peine de l'étudier un peu. Une tulipe de votre jardin s'y prête tout aussi bien.
Une graine est enfermée dans la fleur, mais vous ne la voyez pas encore. Cette graine ne peut pas se former si elle ne reçoit pas un peu de pollen. Le vent le transporte souvent. Les meilleures aides des fleurs sont cependant les abeilles, les bourdons et les papillons. Les abeilles viennent siroter le doux nectar des lys ou des tulipes. Un peu de pollen se colle à leur corps velu pendant cette opération. Puis elles vont butiner vers d'autres fleurs et y déposent du pollen à chacune de leurs visites. Si vous voyez un gros bourdon ou un papillon voler d'une fleur à l'autre, vous saurez qu'il leur apporte du pollen. Comme récompense elles lui offrent du nectar ou du miel.

Quand le pollen d'une fleur arrive à l'intérieur du pistil d'une autre fleur, la minuscule graine qu'il contient commence à pousser. Si la fleur n'est pas cueillie, les pétales se faneront, sécheront et tomberont. Et lorsque le récipient qui contient les graines sera soc et brun, il s'ouvrira et les graines tomberont à leur tour.

Les fleurs sauvages se propagent sans aucune aide de la part de l'homme. Tout ce qu'il leur faut pour se développer c'est du soleil, de la pluie, du vent et des insectes. Un homme ne pourrait jamais inventer une fleur. Mais il peut prendre les graines que Dieu lui a données et les semer. Bien des fleurs sauvages disparaissent parce que leurs graines tombent dans un sol pauvre, ou bien elles sont étouffées par trop de mauvaises herbes. Si nous cultivons un jardin nous pouvons arracher les mauvaises herbes pour aider les fleurs à devenir grandes et belles. Le plus joli jardin est celui qui bénéficie des soins que le jardinier lui prodigue avec amour. Mais rien n'y poussera sans l'aide de Dieu.

2.4. Des plantes qui nous habillent

Avez-vous déjà réalisé que des plantes nous fournissent les fibres dont sont faits les tissus de nos habits d'été? Coton, lin et rayonne font tous partie du règne végétal. Vous avez peut-être eu l'occasion de voir un champ de coton. Le cotonnier devient aussi grand qu'un enfant, quelquefois il atteint même la taille d'un homme. La fleur du cotonnier ressemble à une mauve. Elle est d'un blanc ivoire le jour où elle s'ouvre, devient rose le deuxième jour et, le troisième jour, cette fleur tombe. A sa place on voit une petite capsule ou un paquet de graines. Dans ce paquet le coton est emballé et serré. Quand la capsule atteint la grosseur d'une noix elle craque et le coton sort d'un coup. Autrefois on appelait le cotonnier " agneau végétal " parce qu'il avait l'air d'être couvert d'agneaux laineux !

Le coton est cueilli et séparé des graines. Après cela on le file et du fil on tisse une toile.
Le fil de rayonne est fait de pâte de coton ou de bois, mais il est plongé dans un liquide qui le rend brillant comme de la soie. Le lin est une plante à fleurs bleues qui nous fournit la matière pour faire de la toile de lin. Si on veut faire du fil de coton et de lin on prend le contenu duveteux de la gousse. Dieu a donné ce duvet aux graines pour leur permettre de s'envoler. Les hommes ont découvert qu'ils pouvaient semer ces graines dans les champs et ensuite utiliser le duvet pour faire du fil et du tissu. Que de merveilles Dieu nous a envoyées à condition de savoir les découvrir!

Il n'y a pas beaucoup de plantes qui nous fournissent de quoi faire des habits. Mais des centaines d'autres pourvoient à notre subsistance. Des arbres nous donnent des fruits et des baies; des plantes rampantes nous donnent des concombres, des pastèques et des melons, des racines même sont bonnes à manger. L'idée de manger des racines ne vous est peut-être jamais venue. Mais les carottes et les pommes de terre sont effectivement des racines, tout comme ce que vous aimez croquer au cirque: en effet, vous en êtes friands et l'éléphant aussi- c' est de la cacahuète!

Savez-vous de quelle partie de la plante on fait du pain et les flocons de céréales? L'avoine, le riz et le blé poussent au bout de longues tiges et sont en réalité de petites graines. Après avoir mangé une pomme nous jetons presque toujours les graines. Mais les grains d'avoine et de blé sont bons à manger.

Nous ne les trouvons pas très savoureux crus, bien que des animaux les mangent souvent tels qu'ils poussent dans les champs. Les chevaux mangent de l'avoine crue, mais nous l'aimons mieux cuite. La plupart des gens mangent du pain chaque jour. Le pain est fait de grains de blé.

2.5. Du blé

Autrefois le blé était une plante sauvage, une sorte de mauvaise herbe. Les hommes, après avoir découvert que les grains étaient comestibles, ont commencé à les récolter, à les semer et à améliorer le blé. En s'installant à un endroit où, il n'y en avait pas encore, les hommes apportaient les graines et les semaient près de leur nouvelle demeure. Ils avaient l'habitude de faire de la farine en broyant les grains entre deux pierres. Si vous aviez vécu à cette époque-là vous auriez aidé vos parents, car c'était un travail long et dur. Vous auriez alors mélangé cette farine avec un peu d'eau et vous auriez fait cuire un pain grossier.

Si vous visitez un champ de blé au temps de la moisson vous verrez probablement le fermier travailler avec une machine. Certaines machines coupent les tiges du blé et les lient en gerbes; en même temps elles séparent les grains de la tige et les nettoient aussi. Autrefois les hommes devaient faire tout cela à la main. Ces nouvelles machines offrent la possibilité de cultiver et de moissonner beaucoup plus de blé, qui peut alors être envoyé aux peuples qui ont faim. Il nous faut du blé pour faire de la farine et il nous faut de la farine pour faire du pain. Pensez à toutes les choses merveilleuses que l'on trouve autour d'une ferme : elles appartiennent au règne végétal ou au royaume des plantes. Mais ce n'est pas tout. A la ferme il y a aussi des. vaches, des chevaux, des moutons et le chien. Ceux-ci font partie d'un autre royaume appelé le règne animal.



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