Médiathèque baha'ie

Initiatives pour le
dialogue inter religieux

Source: Baha'i World News Service
Pour plus d'information voir le site: http://nbi9.free.fr

Sommaire : une sélection d'initiatives pour le dialogue entre religions

Les religions se rencontrent dans l'unité (Port Louis - fév. 2003)
La journée mondiale de la religion a été célébrée par les communautés baha'ies dans le monde (Stuttgart - mars 2002)
Célébration inter-religieuse sur l'environnement en l'honneur de la reine Elisabeth II et de son jubilé d'or (Londres - nov. 2002)
Rencontre de groupes religieux, en Allemagne sur des problèmes d'environnement (Allemagne - juin 2002)
Les chefs religieux réagissent positivement au message sur l'élimination du préjugé religieux (New York - juillet 2002)
Participation des baha'is à un forum inter-religieux à l'université d'iéna (Allemagne - déc. 2002)
La chaire baha'ie de l'université hébraïque organise une conférence sur les religions modernes (Jérusalem - janvier 2001)
Un baha'i nommé à la commission de la liberté religieuse internationale aux Etats-Unis (Etats-Unis - mai 2001)
Des baha'is participent à un dialogue inter-religieux sur la foi et l'écologie (Etats-Unis - septembre 2001)
Déclaration des baha'is sur l'éducation et la liberté de conviction (Madrid - novembre 2001)
Une coalition inter-religieuse s'engage a promouvoir les principes de la liberté religieuse (Norvège - décembre 2001)
Les participants a un dialogue inter religieux rencontrent le roi de Norvège (Oslo - décembre 2000)

Voir aussi:

Exemples de projets concrets de la Communauté Internationale Baha'ie



Les religions se rencontrent dans l'unité

PORT LOUIS, Île Maurice, 20 février 2003 (BWNS)

Les représentants des communautés religieuses de Hong-Kong présents à la Journée mondiale de la religion organisée par la communauté baha'ie locale.

L'unité essentielle des religions mondiales était le thème de rencontres qui se sont tenues le mois dernier dans des endroits aussi éloignés que l'Île Maurice, l'Irlande du Nord, le Mali et Hong-Kong. Le 19 janvier, partout dans le monde, des personnes appartenant à différentes religions se sont rassemblées pour célébrer la Journée mondiale de la religion, événement célébré pour la première fois cinquante ans plus tôt.

La contribution active des baha'is à l'organisation et à la participation à l'évènement s'inscrivait dans la ligne du message adressé, en avril dernier, aux dirigeants religieux par le Conseil directeur de la Foi, la Maison universelle de justice. Dans ce message, la Maison universelle de justice affirme que la communauté baha'ie, promoteur vigoureux des activités inter-religieuses depuis leur début, continuera à soutenir le mouvement des différentes religions les unes vers les autres. La vérité fondamentale qui a fait naître ce mouvement inter-religieux y est-il dit, est que "Dieu est un et au-delà de la diversité des expressions culturelles et des interprétations humaines, la religion est également une" (Le texte complet de ce message se trouve sur le site Web http://www.bahai.org/article-1-1-0-1.html).

Des exemples venus de pays appartenant à divers points du globe illustrent le rôle actif joué par les baha'is à l'occasion de cette Journée mondiale de la religion. À l'île Maurice, la célébration a été marquée par la présence du président de la République, Karl Offman qui a lu une prière en français, et des représentants des religions baha'ie, bouddhiste, chrétienne, hindoue et musulmane qui ont lu des prières devant 500 personnes et présenté les enseignements de leurs religions respectives. Tous les orateurs ont insisté sur le même thème, que toutes les religions enseignent l'unité et la paix. L'événement était organisé par l'église catholique, à l'invitation de la communauté baha'ie. Les jeunes baha'is et diverses communautés de l'île y ont joué un rôle.

À Omagh, en Irlande du Nord, plus de 100 personnes ont célébré la Journée mondiale de la religion par une manifestation comprenant une présentation audio-visuelle sur le thème de l'unité des religions et des chants par la chorale de l'école primaire d'Omagh. Encouragés par leur directrice, Madame Rosemary Salisbury, des élèves du Collège Drumragh ont lu des extraits des Écrits baha'is. Le président de la région d'Omagh, Pat McDonnell, a fait des commentaires positifs sur la célébration.

À Hong-Kong, la communauté baha'ie, afin de marquer cette journée, a organisé des activités au centre culturel de Tsim Sha Tsui. Des représentants des congrégations anglicane et catholique de la communauté chrétienne se sont joints aux communautés confucéenne, hindoue, juive, musulmane et sikh. Les orateurs se sont exprimés sur le thème de la "Construction d'une force spirituelle à une époque de stress", insistant sur la paix et la tolérance vis-à-vis des autres croyances. Un article et des photographies de l'événement ont été publiés dans le quotidien chinois Tsing Tau.

Des activités marquant la Journée mondiale de la religion ont aussi été organisées à Bamako, capitale du Mali en Afrique de l'Ouest, au centre baha'i ainsi que sur le site destiné à la future Maison d'adoration baha'ie.

Il y a également eu une célébration au Portugal. Des représentants des religions hindoue, bouddhiste et baha'ie ont récité des prières et lu des extraits de leurs textes sacrés. La télévision nationale qui a une audience de plus de 100.000 spectateurs, a consacré un programme de 30 minutes au dialogue inter-religieux, avec des interviews de représentants baha'is et catholiques.

Les médias ont aussi accordé leur attention à la célébration de la Journée mondiale de la religion à Chisinau en Moldavie, premier événement de ce genre dans l'histoire du pays. Un hebdomadaire populaire a publié un article sur la rencontre. Organisée par les baha'is de Chisinau, la célébration a attiré les représentant des communautés spirituelle et artistique locales et présentait des prières, des discours, des airs d'opéras et des débats sur l'importance du dialogue inter-religieux.

La Journée mondiale de la religion a été lancée en 1950, par l'Assemblée spirituelle nationale des baha'is des USA. Les baha'is célèbrent cette journée en organisant des débats, des conférences et autres activités centrées sur la compréhension et la communication entres les adeptes de toutes les religions. En 1985, le gouvernement du Sri Lanka a sorti un timbre commémorant cette journée. L'objectif de la Journée mondiale de la religion est d'attirer l'attention sur l'harmonie des principes spirituels et l'unité des religions mondiales et de mettre l'accent sur la religion en tant que force mobilisatrice de l'unité mondiale. Comme le soulignent les Écrits baha'is, "La religion devrait être la source de l'amour et de l'harmonie, une cause d'unification de toute l'humanité car elle est un message de paix et de bonne volonté envoyé par Dieu à l'homme," et " La religion est le moyen le plus élevé permettant l'établissement de l'ordre dans le monde et le bonheur paisible de tout ce qu'il contient."

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La journée mondiale de la religion a été célébrée par les communautés baha'ies dans le monde

Mars 2002

STUTTGART, Allemagne, le 20 février 2002 - En commémoration de la journée mondiale de la religion plus de 400 personnes se sont réunies le 20 janvier 2002 pour une discussion inter-religieuse sur le thème "Les religions contre la violence".

C'était une commémoration parmi les douzaines sinon les centaines de célébrations de la journée mondiale de la religion qui se sont tenues, cette année, dans le monde entier.
Instituée en 1950 comme essai pour favoriser la compréhension inter-religieuse, la journée mondiale de la religion est maintenant commémorée dans le monde entier le troisième dimanche de janvier.

À Stuttgart la commémoration était parrainée par la Communauté baha'ie d'Allemagne et a eu lieu à Neues Schloss, un château du 18ème siècle construit par les rois du Wurttemberg . Parmi les participants à la discussion sur le thème de la violence religieuse, étaient présents Meinhard Tenné du Conseil central juif d'Allemagne ; le Dr Paul Köppler de l'Union bouddhiste d'Allemagne ; le Prof. Urs Baumann, du département de théologie à l'université de Tübingen ; le Dr Nadeem Elyas président du Conseil central musulman d'Allemagne ; le Dr Johannes Frühbauer de la Fondation Hans Küng pour les éthiques du monde et Christopher Sprung de l'Assemblée spirituelle nationale des baha'is d'Allemagne.

La discussion a porté sur les facteurs qui dans les religions favorisent la paix aussi bien que sur leur potentiel à engendrer conflits et guerres. Tous étaient d'accord sur le fait que les religions du monde, si elles sont vues dans leur essence véritable, sont contre la violence. "La devise de la discussion était, essentiellement, que les véritables croyants sont contre la violence et le terrorisme" et "qu'ils devraient considérer sérieusement ce que leur foi leur dit" a dit M. Sprung.

Les participants ont également noté que des revendications concurrentes de vérité exclusive empêchent souvent les religions d'établir un climat d'harmonie et d'unité. Le Prof. Baumann, théologien catholique, a dit que l'idée qu'une religion est "l'unique chemin vers la vérité et le salut" a trop souvent été considérée comme "le plus grand motif de violence", spécialement quand une telle revendication se trouve institutionnalisée par un gouvernement ou des politiques.

Le Dr. Frühbauer a souligné l'urgence de reconnaître un ensemble de principes éthiques communs à toutes les religions et cultures. Cet "ensemble minimal" devrait être adopté en totalité par tous pour sauvegarder et encourager le progrès social en ces temps de globalisation. M. Sprung a répondu en suggérant que les religions, notamment, doivent élaborer ensemble "un ensemble maximal" de principes éthiques et religieux communs, autrement la force sociale de toute religion disparaîtra.

Les représentants juifs et bouddhistes ont tous les deux évoqué la justice des religions, disant que "les religions sont comme des cartes topographiques différentes" donnant l'orientation à leurs adeptes. L'événement a été longuement rapporté dans plusieurs journaux régionaux importants.

D'autres commémorations importantes de la journée mondiale de la religion ont eu lieu le 20 janvier en Bulgarie notamment, en Mongolie, au Pakistan et aux États-Unis, où de nombreuses communautés locales baha'ies ont parrainé des célébrations. Un site web dédié à la Journée mondiale de la religion ( www.worldreligionday.com) compte 15 pays qui ont programmé cette année des célébrations dont l'Albanie, l'Australie, l'Autriche, le Canada, Hong Kong, l'Inde, l'Ireland, l'Italie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, Panama, la Slovaquie, la Suisse, le Royaume-Uni et Vanuatu.

En Bulgarie, environ 45 personnes se sont réunies au Centre national baha'i de Sofia. Les participants comprenaient des adeptes de diverses religions, des académiciens et des représentants d'organisations non-gouvernementales. Le programme comportait la lecture de prières par des membres de différentes religions, baha'is, catholiques, orthodoxes, hindous et musulmans. Après le programme de dévotion, Théodore Bourilkov, membre de l'Assemblée spirituelle nationale des baha'is de Bulgarie qui parrainait cet événement, a fait une conférence sur le thème "Tolérance religieuse - survol historique et compréhension moderne".

En Mongolie, plus de 100 personnes se sont réunies à Ulan Bator pour célébrer la journée. Des représentants de la foi baha'ie, du bouddhisme, du christianisme et de l'islam étaient présents, ainsi que plusieurs personnalité gouvernementales et quatre assistants du département des études religieuses de l'université nationale.

"Le thème de la réunion était Ol'unité de l'humanité' et le programme consistait en courtes prières de chaque foi, entrecoupées de musique sacrée et de brèves causeries" a dit Dulamsuren, secrétaire de l'Assemblée spirituelle nationale des baha'is de Mongolie qui parrainait l'événement, événement couvert par deux chaînes de télévision nationales.

Au Pakistan plus de 50 personnes se sont réunies pour un programme à la salle de conférences baha'ie de Karachi. Des membres de la communauté Zikri du Pakistan y ont participé. La communauté Zihri est une secte pacifiste soufi de l'islam.

Aux États-Unis, des manifestations ont été programmées entre autre en Arizona, Arkansas, Californie, Colorado, Floride, Illinois, Indiana, Louisiane, Minnesota, Massachusetts, New Hampshire, New York, Caroline du Nord, Oregon, Pennsylvanie et Utah, selon le site web de la journée mondiale de la religion.

La journée mondiale de la religion a été instituée en 1950 par l'Assemblée spirituelle nationale des baha'is des États-Unis. Les baha'is célèbrent la journée en organisant des discussions, des conférences et autres évènements qui encouragent la compréhension et la communication entre adeptes de toutes les religions. En 1985, le Gouvernement du Sri Lanka a émis un timbre postal en commémoration de cette journée.

Le but de la journée mondiale de la religion est d'attirer l'attention sur l'harmonie des principes spirituels et sur l'unité des religions du monde et de faire ressortir qu'une religion mondiale sera la force motivante de l'unité du monde. Comme mentionné dans les Écrits baha'is, "La religion devrait être une cause d'amour et d'accord, un lien pour unir toute l'humanité car, c'est un message de paix et de bon vouloir de Dieu aux hommes" et "la religion est le plus grand de tous les moyens pour l'établissement de l'ordre dans le monde et pour la tranquillité de tous ceux qui y habitent."




Célébration inter-religieuse sur l'environnement en l'honneur de la reine Elisabeth II et de son jubilé d'or

LONDRES, le 18 novembre 2002 (BWNS)

Lors d'un extraordinaire rassemblement inter-religieux de haut niveau, en l'honneur du Jubilé d'or de la reine Elisabeth II, les représentants baha'is se sont joints aux dirigeants de neuf autres religions mondiales importantes, afin de célébrer le rôle déterminant que peuvent jouer les religions dans le respect de l'environnement.

Tenu le 13 novembre 2002, dans l'historique Banqueting House londonnienne de Whitehall, sous le nom de 'Notre place dans la création', l'événement comprenait la présentation à Sa Majesté la reine et au prince Philippe, le Duc d'Edinburgh son époux, d'un certain nombre de projets sur l'environnement ainsi qu'un programme d'art sacré, de représentations de musique et de danse, par des tenants de chaque religion. Organisé par l'ARC (Alliance pour les religions et la protection de l'environnement), la manifestation visait à explorer la conception qu'ont les religions de la place de l'humanité dans la création. La foi baha'ie, le bouddhisme, le christianisme, l'hindouisme, l'islam, le jaïnisme, le judaïsme, la foi sikh, le taoïsme et le zoroastrisme étaient représentés.

Le Duc d'Edinburgh, qui a joué un rôle clé dans l'implication des religions dans le mouvement écologique au niveau international, a expliqué le but de la réunion en quelques mots. 'Nous avons désespérément besoin de la conviction des religions pour nous orienter dans la manière de vivre et d'utiliser la planète,' a-t-il dit. 'Nous devons apprendre à contrebalancer les réalités économiques et scientifiques par les impératifs religieux de responsabilité et de respect envers le monde de la création. Ce ne sera pas facile mais je reste persuadé que la croyance et la conviction sont des raisons très puissantes pour protéger notre planète dans toute sa diversité'.

Parmi les dirigeants religieux présents se trouvaient Sa Sainteté Bartholomé I, archevêque de Constantinople, représentant de l'Église orthodoxe, le Révérend Michael Turnbull, évêque de Durham, représentant de l'Église protestante, Sri Kushok Bakula, représentant du bouddhisme, le Rabin Israël Meir Lau, président du Consistoire d'Israël, représentant du judaïsme, et le Docteur Ramiyar Parvez Karanjia, écrivain réputé en matière de zoroastrisme.

Madame Guilda Navidi Walker représentait la Communauté internationale baha'ie. La Communauté baha'ie britannique était représentée par son secrétaire, Monsieur Barney Leith. 'Cet événement a été très significatif, non seulement à cause de la présence de la reine et du prince Philippe, mais aussi des sommités représentant les communautés religieuses'- a dit Monsieur Leith - 'Et en dépit de toutes les haines et intolérances religieuses qui, malheureusement parfois semblent prévaloir dans notre monde, cet événement a aussi permis de démontrer que les communautés religieuses peuvent travailler ensemble sur des problèmes internationaux important, tels que l'environnement'.

La Communauté internationale baha'ie a présenté son projet, l'Institut Barli de développement pour les femmes rurales. Installé à Indore, en Inde, l'Institut apporte aux femmes autochtones, des formations en littérature, agriculture, santé, revenu familial et préservation de la nature.

Les projets de protection environnementale, proposés par les autres religions, ont été: un projet de restauration des 47 temples du feu zoroastriens existant encore à Mumbai en Inde; la création d'un Centre pour l'islam et l'écologie à l'Université de Lampeter, Pays de Galles ; la plantation de quelque 27.000 arbres dans les communautés forestières entourant 14 pagodes bouddhistes au Cambodge ; et la création d'un nouveau programme important sur l'environnement par l'Église Batak de Sumatra en Indonésie. Ceci en plus des projets pour l'environnement annoncés par l'ARC (Alliance pour les religions et la protection de l'environnement) en 2000, en association avec le WWF International, dans un programme appelé 'Dons sacrés pour une planète vivante'.

Shiva Ashrafi Cooper, a contribué au programme des représentations sacrées, en chantant l'une des Paroles cachées de Baha'u'llah. Résidant actuellement en Grande-Bretagne, Madame Ashrafi Cooper est née en Iran.

Madame Walker dit que l'interprétation de Madame Ashrafi Cooper, était profondément émouvante. 'Quand Shiva est arrivée et a commencé à chanter, il y avait un tel silence qu'on aurait pu entendre voler une mouche. C'était une expérience spirituelle essentielle.'

Outre le chant de Mme Ashrafi Cooper, il y avait aussi l'Orchestre philharmonique d'Israël, l'Ensemble national chant et danse de Mongolie, la Chorale adventiste de Londres, et bien d'autres.

La Communauté internationale baha'ie est devenue membre de l'ARC, l'Alliance pour les religions et la protection de l'environnement, dès sa fondation en 1995 lors d'une réunion au sommet accueillie par le Duc d'Edinburgh au Château de Windsor.

Pour plus d'information sur l'Alliance pour les religions et la protection de l'environnement, visitez le site ARC www.arcworld.org ou lisez l'histoire de la constitution de l'ARC sur http://www.onecountry.org/oc71/oc7101as.html. En ce qui concerne l'Institut Barli pour le Développement, voir http://www.onecountry.org/oc71/oc7101as.html pour une présentation accompagnée sur l'Institut ou les sites de l'Institut sur http://www.geocities.com/bvirw.

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Rencontre de groupes religieux, dont les baha'is d'allemagne sur des problèmes d'environnement et de climat

Göttingen, Allemagne, 4 juin 2002 (BWNS)

Le célèbre chanteur pour enfants Raffi a offert une représentation à une audience de près de 1000 dirigeants du monde, des officiels de l'UN et des acteurs pour les droits et le bien-être des enfants, le 9 mai 2002, aux Nations Unies, pour l'action "changer le monde avec les enfants". Plusieurs baha'is sont joué un rôle clé afin que cet événement voit le jour. [UNICEF]

Lors d'une rencontre interreligieuse au mois de mai, des représentants des principales religions d'Allemagne, dont la foi baha'ie, ont rédigé et accepté un mémoire conjoint soulignant le terrain d'entente existant entre les religions sur les questions de changement climatique et d'environnement.

La rencontre, présidée par Gottfried Orth, directeur de l'Institut Ernst Lange des études oecuméniques, qui a eu lieu sous l'égide du Ministère fédéral allemand de l'environnement, avait pour thème "Dialogue d'orientation des religions représentées en Allemagne sur les décisions en matière d'environnement par rapport à la question du climat". Elle avait pour principal objet d'élargir le dialogue sur l'environnement entre le gouvernement et les différentes religions d'Allemagne dans le cadre d'un processus visant à renforcer l'intérêt et la responsabilité des piliers importants de la société.

Parmi les participants il y avait trois représentants des églises catholique et protestante; le secrétaire général du Conseil central des musulmans et un conseiller scientifique; un membre du Conseil de l'union bouddhiste et deux autres bouddhistes; ainsi que trois représentants de la Communauté baha'ie d'Allemagne. Étaient également présents des observateurs de la Conférence mondiale sur la religion et la paix et ceux d'un groupe représentant la Charte de la terre.

Le mémoire final publié par les représentants religieux affirme que, à part les différences entre les écrits saints et traditions des différentes religions, il existe entre elles un terrain d'entente considérable sur les questions relatives à la nature et à l'environnement, ce qui engendre une responsabilité commune d'agir.

Selon le mémoire "Le gaspillage des biens et des ressources est la cause principale de la destruction de la nature et de la base de la vie sur terre. Nous qui demeurons dans les pays industrialisés, devons reconnaître notre responsabilité majeure face à la menace générale contre la vie. Nous ne pouvons défendre un style de vie nécessitant une consommation élevée d'énergie et l'émission de gaz de serre qui n'est pas généralisable à tous les habitants du monde."

D'après le mémoire, l'amour, la justice et l'éthique peuvent être la base d'un développement durable, et ceci doit être considéré lors du prochain Sommet mondial sur le développement durable qui aura lieu au mois d'août à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le mémoire souligne également que l'eau - expression de la vie spirituelle dans toutes les religions - doit faire l'objet d'une attention soutenue pour ce qui est de son utilisation.

"Les deux-tiers du temps à peu près, ont été consacrés à la présentation des positions des diverses religions sur la création, la nature, l'homme, les approches éthiques, les attitudes envers les prévisions concernant les changements climatiques aussi bien qu'à des aspects d'actions politiques", rapporte Ingo Hofmann qui, avec Ulrich Gollmer et Friedo Zolzer, représentaient la communauté baha'ie d'Allemagne à la rencontre. "Mais ces présentations ont été suivies de sessions également longues de questions et réponses", ajoute M.Hofmann, professeur de physique à l'Université de Francfort. "Et, à la fin, tout le monde était d'accord que l'ensemble de la rencontre s'est déroulée dans un remarquable esprit de dialogue et d'ouverture, ce qui a donné un bon exemple de dialogue religieux à propos d'un problème brûlant de société."

Dans le mémoire, chaque religion a également témoigné d'un souci majeur pour l'environnement. Les baha'is ont exprimé leur opinion que "pour les baha'is, la
nature et le genre humain constituent une entité organique d'où découlent les principes visant une action correcte en accord avec les exigences de l'environnement et de la justice sociale", a dit M. Hofmann. M. Jurgen Trittin, ministre fédéral allemand de l'Environnement, a assisté à la deuxième journée de la rencontre au cours de laquelle le mémoire lui a été présenté. Lors d'une conférence de presse où l'assistance était très nombreuse, il a souligné l'importance des religions dans le processus consistant à rendre la société plus ouverte aux problèmes d'environnement.

Le dialogue faisait suite à une rencontre des Ministres de l'environnement du G-8 et des chefs religieux tenue à Trieste en mars 2001, où les chefs religieux avaient lancé un appel aux gouvernements pour qu'ils accordent une plus grande priorité aux problèmes d'environnement.
Pour ce qui est du suivi, les communautés religieuses continueront à discuter des problèmes d'environnement tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de leur communauté. Un livre, prévu pour l'automne 2002 et renfermant les déclarations des différentes communautés religieuses est également en préparation. Le mémoire exprime l'engagement de continuer le dialogue aux niveaux local, régional et européen.

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Les chefs religieux réagissent positivement au message sur l'élimination du préjugé religieux

New York, Etats-Unis, 12 juillet 2002. (BWNS)

La communauté baha'ie a été grandement encouragée par la réaction des chefs religieux au message d'avril 2002 de la Maison universelle de justice. Le message appelle à une action résolue en vue de supprimer l'intolérance et le fanatisme.
Délivré maintenant jusqu'à au moins 1.600 chefs religieux, dans plus de 40 pays, par le réseau des conseils administratifs nationaux et locaux de la communauté mondiale baha'ie, le message avertit que "les brasiers allumés par les préjugés religieux" qui se multiplient menacent de "provoquer une conflagration mondiale aux conséquences inimaginables". Il exhorte les chefs de toutes les religions à condamner le fanatisme, à renoncer aux revendications d'exclusivité ou de parti, et à s'engager dans un dialogue inter-religieux plus large.

À fin juin, la réponse était extrêmement positive, de la part des chefs religieux, des universitaires qui étudient la religion et des spécialistes dans des disciplines connexes disant que le message est un appel opportun et grandement nécessaire.

"C'est le bon message. C'est le bon moment", a dit le professeur Jonathan Sacks, grand rabbin des Congrégations hébraïques unies de Grande-Bretagne et du Commonwealth. "Nous affrontons le plus grand défi que Dieu nous ait jamais lancé et c'est le message dont nous avons besoin."

De plus, dans l'esprit de l'accroissement général de l'activité inter-religieuse et de la coopération au niveau mondial, plusieurs chefs-bouddhistes, chrétiens, hindous, juifs, musulmans ou autres-ont fait l'éloge de l'appel contenu dans le message, à un plus grand dialogue entre les religions.

"Nous appuyons l'idée que les chemins qui conduisent au divin sont multiples", a dit M. Karan Singh, président du Temple de la compréhension à New-Delhi. "J'apprécie beaucoup la déclaration et le rôle de la foi baha'ie lorsqu'elle essaie de réaliser l'harmonie et l'entente religieuses."

Les rapports reçus des communautés baha'ies indiquent que les délégations chargées de remettre le message ont été bien reçus. "Nous avons ressenti une extraordinaire courtoisie à l'égard de nous tous, qui ne nous était pas destinée personnellement, mais plutôt à l'évènement même et au poids inhérent au message", a dit Amy Marks, membre de l'Assemblée spirituelle locale des baha'is du Cap, en Afrique du Sud, qui a présenté le message à une douzaine de responsables religieux locaux.

Le message souligne une tendance générale vers l'unité au cours du siècle passé, notant que les préjugés de sexe, de race ou de nationalité, ont partout été reconnus comme inacceptables. Cependant, en dépit de l'intégration de l'humanité à d'autres niveaux, le préjugé religieux persiste.

"Tragiquement, les religions établies, dont la raison d'être elle-même implique de servir la cause de la fraternité et de la paix, se comportent trop souvent comme une des entraves les plus redoutables à cette cause; qu'elles aient longtemps donné crédit au fanatisme en est une douloureuse illustration.", écrit la Maison universelle de justice.

"Chaque jour, le danger grandit de voir les brasiers allumés par les préjugés religieux se multiplier et provoquer une conflagration mondiale aux conséquences inimaginables.", continue le message. " La crise exige des autorités religieuses qu'elles rompent avec le passé par une coupure aussi décisive que celles qui ont permis à la société de combattre les préjugés tout aussi corrosifs de race, de sexe et de nationalité. "

Les communautés nationales baha'ies se sont d'abord concentrées sur la distribution du message aux chefs religieux nationaux, de même qu'aux universitaires et journalistes spécialisés dans la religion. Au Brésil, par exemple, l'Assemblée spirituelle nationale a préparé une liste de quelque 44 chefs religieux, théologiens et universitaires religieux sur le plan national, puis elle leur a transmis le message par courrier ou personnellement. L'étape suivante a consisté à envoyer quelque 330 exemplaires du message à 66 Assemblées spirituelles locales au Brésil pour qu'elles les distribuent à des chefs religieux sur le plan local.

"Dans la société brésilienne, les divisions religieuses constituent un problème", dit Roberto Eghrari, secrétaire pour les affaires extérieures de l'Assemblée spirituelle nationale du Brésil. "Nous croyons donc que la distribution de ce message arrive à un moment très opportun, qu'il a le potentiel pour apporter de nouvelles compréhensions. Et jusqu'à maintenant, la réaction a été très positive."

Plusieurs responsables religieux ont indiqué qu'ils distribueraient le message à d'autres responsables au sein de leur organisation. Dans un pays africain, le Conseil musulman national a réclamé des exemplaires supplémentaires pour les distribuer à toutes les mosquées de la capitale. Un doyen d'une université catholique d'Amérique latine a exprimé son désir de travailler avec la communauté baha'ie en vue d'élaborer un programme basé sur le message, pour les professeurs et les étudiants.

Dans plusieurs pays, des responsables ont répondu aux communautés baha'ies en leur adressant des lettres d'appréciation. Au Royaume-Uni, George Carey, archevêque de Canterbury et chef de l'Église anglicane, a écrit: "Je partage entièrement votre opinion que nous devons tous nous pencher sur la question de savoir comment nos différences peuvent devenir des forces en faveur de la paix et de la justice. Dans cet objectif, une discussion très sincère entre les communautés sera nécessaire."

En Tanzanie, Biharilal Keshavji Tanna du Conseil hindou de Tanzanie a écrit: "J'ai lu le document avec un grand intérêt et je crois qu'il renferme un message très important non seulement pour les dirigeants des groupes religieux, mais également pour tous les individus qui réfléchissent. Ceux-ci doivent endosser le devoir et la responsabilité de démolir les barrières qui existent entre les différents groupes religieux de la famille humaine."

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Participation des baha'is à un forum inter-religieux à l'université d'iéna

Iéna, Allemagne, le 5 décembre 2002 (BWNS)

Plus de cent personnes se sont rassemblées à l'Université Friedrich Schiller à Iéna le 12 novembre 2002, pour un débat inter-religieux sur le sujet "Juifs, chrétiens, musulmans et baha'is -Responsabilité commune des religions mondiales envers la paix mondiale".

Organisé par l'Association interculturelle d'Allemagne, le thème principal du débat était de savoir comment les religions pouvaient conjuguer leur responsabilité pour promouvoir la paix internationale, vis à vis du monde en général mais aussi entre elles-mêmes. Citons parmi les participants, Salomon Siegl, rabbin de la ommunauté juive de Saxe, le Dr Hans Mikosch, chef de l'Église luthérienne de Gera, le Professeur Udo Tworuschka, de la chaire des sciences des religions comparées de l'Université d'Iéna, le Dr Nadeem Elyas, président du Conseil central musulman d'Allemagne, et Christopher Sprung de l'Assemblée spirituelle nationale d'Allemagne, tous invités par le Dr Jurgen Miksch, président du Conseil interculturel.

Le Professeur Tworuschka a ouvert le débat en disant que les écrits saints de toutes les religions du monde contiennent des déclarations sur l'importance de la paix. Il a fait remarquer que des prières juives importantes demandaient "shalom", que le paradis musulman s'appelait "Dar-es-Salaam" qui signifie "la Maison de la Paix", il a observé le fait que les Bouddhistes luttaient pour la non-violence et la paix. Il s'est aussi référé aux Écrits baha'is, citant l'appel de Baha'u'llah aux "peuples et tribus en lutte sur la terre" pour qu'ils tournent "leur visage vers l'unité", "car la grâce de Dieu permet de supprimer tout ce qui est source de dissension parmi vous."

Le rabbin Siegl a dit que les religions monothéistes pensent que les êtres humains sont l'image de Dieu, compréhension qui peut être utilisée pour promouvoir la paix. En respectant chaque individu en tant que partie de la création divine, a-t-il dit, des relations harmonieuses entre les religions peuvent être bâties. Le Dr Mikosch a suggéré qu'une des manières de diminuer l'intolérance et le fanatisme, dans la vie de tous les jours, était de se familiariser avec les autres cultures religieuses.

Le Dr Nadeem Elyas a déclaré que l'Islam est une foi qui encourage la paix, ajoutant que les actions défensives sont réservées à des circonstances très spéciales. En outre, a-t-il dit, les musulmans d'Allemagne expriment leur obéissance au gouvernement civil allemand, prenant leurs distances par rapport au terrorisme islamique, et appellent à l'établissement de la paix entre chaque être et son créateur, entre l'ensemble des groupes humains, entre l'humanité et son environnement. Christopher Sprung a suggéré que le modèle baha'i de l'unité pouvait être l'élément moteur de la paix religieuse. En accord avec la source divine commune à toutes les religions, les dirigeants religieux devraient parvenir à un consensus.

Des actions concertées pourraient être fondées sur la reconnaissance que tous les écrits saints contiennent en fait les mêmes vérités spirituelles. "Cela conduirait à une véritable acceptation d'autrui plutôt qu'à une simple tolérance" dit M. Sprung. "Toutes les religions doivent simultanément restreindre leurs revendications à la détention exclusive de la vérité puisque cela implique qu'il n'y a que leur propre chemin pour parvenir à la paix, ce qui constitue la principale barrière à la paix religieuse". Il a ajouté que le concept de l'unité tel qu'il est envisagé par les baha'is peut être compris à plusieurs niveaux, aussi bien spirituel, que social et économique.

Les autres intervenants ont exprimé leur inclination à montrer de la tolérance à l'égard des revendications absolues d'autres religions et ont posé des questions sur le concept d'un noyau de croyances spirituelles communes, tel que proposé par les baha'is sur la base des désaccords perçus entre les enseignements des différentes religions. Ils ont cependant appelé toutes les religions à se traiter mutuellement avec respect et dignité. Vers la fin, les intervenants ont évoqué des propositions pratiques pour instaurer une coopération entre les religions. Une idée a émergé qui est de promouvoir la mise en oeuvre d'un cours sur une année scolaire ayant pour thème les "religions mondiales", comparable au cours déjà dispensé, à titre expérimental, au niveau de la neuvième année (environ fin collège / début lycée) de quelques collèges en Grande-Bretagne.

Le Conseil interculturel d'Allemagne a été fondé en 1994 par un groupe d'ONGs, d'organisations commerciales et gouvernementales dans le but de promouvoir
l'intégration sociale. C'est un "cercle" inter-religieux composé de nombreux sous-ensembles, dont un forum islamique, un forum hébraïque, un comité inter-religieux, duquel la communauté baha'ie d'Allemagne est membre.

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La chaire baha'ie de l'université hébraïque organise une conférence sur les religions modernes

Jérusalem, le 21 janvier 2001


Quelques 54 étudiants en religion - juifs, musulmans, chrétiens, mormons et baha'is- se sont réunis en décembre à l'université hébraïque pour discuter de l'impact du modernisme sur leurs traditions. La conférence, co-sponsorisée par la chaire des études baha'ies de la faculté de lettres de l'université hébraïque et par l'académie de Landegg, a présenté les études baha'ies comme un domaine indépendant de l'étude académique, et a enrichi le dialogue sur les valeurs-clés communes aux religions monothéistes.

Cette première conférence internationale sur les religions modernes et les mouvements religieux dans le Judaïsme, le Christianisme, l'Islam et les Fois Babie et Baha'ie, a eu lieu du 17 au 21 décembre 2000. Elle s'est penchée sur les défis philosophiques, sociaux et psychologiques de la modernité, communes au Judaïsme, au Christianisme, à l'Islam et à la Foi Baha'ie.

"Les études religieuses traitent souvent des origines ou de l'histoire des religions. Par exemple, nous étudions les origines de l'Islam ou le Judaïsme médiéval", a affirmé Yair Zakovitch, le doyen de la faculté de lettres de l'université hébraïque. "Mais l'étude de la religion des temps modernes est si pertinente, si importante pour la vie des gens. Le fait que ces étudiants aient été capables de se réunir à Jérusalem pour discuter de leurs points communs et pour apprécier leurs différences, malgré la situation politique délicate, a été très significatif. Les gens sont généralement suspicieux, mais les murs de la suspicion se sont effondrés".

Le président de l'université hébraïque, Menachem Magidor, a décrit aux participants de la conférence sa vision de faire de l'université hébraïque un centre éminent pour l'étude des religions, avec des centres de recherche consacrés à chaque foi monothéiste. "La chaire des études baha'ies est le premier maillon de cette chaîne", a-t-il affirmé. Moshe Sharon, le responsable de la chaire des études baha'ies et le co-organisateur de la conférence, a affirmé que le domaine des études baha'ies était en train d'émerger en un domaine indépendant de la recherche académique et que c'était la première conférence organisée par une université internationale majeure sur l'étude de la Foi baha'ie et de ses relations avec ses fois soeurs.
"A travers cette conférence, a dit Dr. Sharon, l'université hébraïque a déclaré son intérêt pour les études baha'ies et sa reconnaissance de l'importance de ce domaine, à côté des études juives, chrétiennes et islamiques".

L'autre co-organisateur de la conférence était Hossain Danesh, le recteur de l'académie de Landegg, une institution de haute éducation sponsorisée par les baha'is en Suisse. "La conférence a été focalisée sur les issues fondamentales communes aux religions et elle a eu lieu dans une ville et à un moment où le conflit religieux en termes politiques était considérable", a dit Dr. Danesh.

Dans son allocution, Dr. Danesh a passé en revue les éléments communs aux religions monothéistes qui en ont fait les pierres d'angle des civilisations, de même que les enseignements et principes baha'is qui visent les défis uniques de l'âge moderne. Il a offert au président Magidor un recueil de dessins au stylo et à l'encre des lieux saints baha'is dans la vieille ville d'Acre réalisés par l'architecte persan et dessinateur Hushang Seyhoun.
D'autres présentations et discussions ont été groupées autour des thèmes " la religion des temps modernes : considérations philosophiques, sociales et psychologiques", "mysticisme et messianisme", "eschatologie et éthique", "tradition, renouveau et réforme", et "religion et le royaume de la science".

La plupart des intervenants ont parlé sur les aspects du Judaïsme et de la Foi Baha'ie, mais il y a eu également des contributions sur le Soufisme, le mouvement Wahhabi, l'Islam moderne et le mouvement Mormon.

Les participants sont principalement venus des Etats-Unis et d'Israel, mais également du Canada, du Danemark, de Russie, d'Afrique du sud, de Suède, de Suisse, de Thaïlande et du Royaume-Uni. Prof. Degui Cai de l'université de Shandong en Chine a présenté les principes fondamentaux de la Foi Baha'ie et leur pertinence pour la société chinoise. Au cours de la session finale sur "la rencontre contemporaine des différences ultimes", des présentations ont été faites sur les chrétiens africains en Israël, sur la Foi baha'ie, le Christianisme et les religions indigènes des îles pacifiques. La session s'est terminée avec une présentation du Dr. Amnon Netzer de l'université hébraïque sur "les juifs et la Foi baha'ie". Prof. Netzer, juif d'origine iranienne, a parlé des conditions qui ont conduit 10 pour cents des juifs iraniens à accepter la Foi baha'ie.

"Le discours courtois dans lequel le Dr. Netzer a montré un grand respect pour ceux qui se sont convertis, a créé une atmosphère de réconciliation inter-religieuse dans l'audience, qui comptait quelques juifs israéliens avec des parents baha'is", a dit Robert Stockman, coordinateur de l'institut des études baha'ies à Wilmette, dans l'Illinois.

Un autre élément significatif de la conférence a été la participation de jeunes étudiants ainsi que de professeurs connus et éminents et d'étudiants dans le domaine des études religieuses.
"La juxtaposition de la jeunesse et de l'expérience a été très perspicace et prometteuse pour le futur des études religieuses. Cela a démontré qu'il y a des esprits fins qui se forment et cela est de bonne augure pour l'émergence de nouveaux aperçus du rôle de la religion dans le développement de la civilisation", a dit le Dr. Danesh.

La conférence a aussi inclu des activités culturelles. La journée d'ouverture s'est achevée avec un programme de musique classique par l'ensemble "King David String", l'un des groupes phares de musique de chambre en Israël. Parmi les sélections qu'ils ont jouées, il y avait un morceau connu des baha'is "Dastam Bigir Abdu'l-Baha" que le compositeur avait spécialement arrangé pour l'occasion.

Kiu Haghighi, un baha'i persan et maître de 'santour', a clos la conférence avec une performance de virtuose d'une pièce originale qu'il avait composée pour cet événement.
Le dernier jour de la conférence, le 21 décembre, les participants ont fait une excursion spéciale au centre mondial baha'i à Haïfa et à Acre. Ils ont visité le tombeau du Bab et ont fait le tour des terrasses et des jardins presque terminés qui s'étendent au-dessus et au-dessous du tombeau, sur les pentes du mont Carmel. Après un déjeuner au siège de la Maison Universelle de Justice, ils ont visité le tombeau de Baha'u'llah et les lieux saints baha'is à Acre. Une compilation d'articles basés sur les publications de la conférence sera publiée au cours de l'année et plusieurs papiers seront disponibles sur le site web de l'académie de Landegg, www.landegg.org.

L'université hébraïque et l'académie de Landegg se sont mises d'accord pour sponsoriser des conférences annuelles de cette nature, qui auront lieu alternativement à Jérusalem et sur le campus de Landegg, à Wienacht, en Suisse. Le thème de cette série de conférences sera "la religion et la science". La prochaine conférence est prévue pour fin janvier 2002 à Landegg.
La chaire des études baha'ies de l'université hébraïque a été établie en 1999, et elle est la première chaire académique dans le monde dédiée à l'étude de le Foi baha'ie. D'autres centres et programmes académiques, notamment la chaire baha'ie pour la paix mondiale à l'Institut pour le développement international et le management de conflit de l'université de Maryland, ont été établis pour étudier les perspectives baha'ies et les contributions aux autres disciplines académiques.

"L'étude systématique de la religion baha'ie, de son histoire et de sa littérature, a été introduite à l'université hébraïque dans les années 90", a écrit le prof. Sharon dans les recueils de publications des cérémonies pour la mise en place de la chaire baha'ie, qui ont eu lieu au mont Scopus et au centre mondial baha'i à Haïfa en juin 1999.
"L'ampleur du matériel impliqué et le vaste sujet de recherche qui a déjà été fait dans ce domaine a persuadé l'université de la nécessité de créer une structure propre à la recherche et l'enseignement. Cette structure est destinée à adapter le développement futur de ce domaine à la vision académique de l'université, en formant un groupe de centres de recherche dédiés à l'étude des religions majeures dans le monde".




Un baha'i nommé à la commission de la liberté religieuse internationale aux États-Unis

Etats-Unis - mai 2001

M. Firuz Kazemzadeh, ancien secrétaire des affaires extérieures de l'Assemblée spirituelle nationale des baha'is des États-Unis, a été nommé pour servir pour une deuxième période à la Commission américaine de la liberté religieuse internationale.

M. Kazemzadeh, professeur honoraire d'histoire à l'Université Yale, a été nommé par M. Thomas Daschle, chef majoritaire du Sénat américain. À ce titre, il restera en fonction jusqu'au 14 mai 2003. M. Kazemzadeh servait antérieurement comme membre de la commission du 15 mai 1999 jusqu'au 14 mai 2001, en assumant la charge de vice-président du 15 mai 2000 au 14 mai 2001. Il a été nommé pour la première fois par le président Clinton.

La commission, composée de neuf membres, qui a vu le jour suite à l'adoption de la Loi de la liberté religieuse internationale de 1998, existe pour suivre la liberté religieuse dans d'autres pays et pour donner conseil au président, au Secrétaire d'État et au Congrès sur la meilleure façon de promouvoir une telle liberté.

" Je suis heureux d'avoir été nommé pour servir pour une deuxième période comme membre de la Commission américaine de la liberté internationale qui défend un droit humain essentiel qu'on transgresse trop souvent ", a dit M. Kazemzadeh. " Le mandat de la commission consistant à surveiller la situation de la liberté religieuse dans le monde entier et à donner conseil au président et au Congrès sensibilise les gens davantage à la question de la liberté religieuse.

" La lutte pour la liberté religieuse, tout comme celle pour l'abolition de l'esclavage ou de l'exploitation du travail des enfants, sera longue et difficile, mais les principes enchâssés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme l'emporteront et la commission contribuera à leur victoire finale ", a dit M. Kazemzadeh.

M. Kazemzadeh sert actuellement comme principal conseiller de l'Assemblée spirituelle nationale des baha'is des États-Unis, une institution dont il faisait partie pendant plus de 35 ans avant de prendre sa retraite l'année dernière.



Des baha'is participent à un dialogue inter-religieux sur la foi et l'écologie

CINCINNATI, États-Unis, 6 septembre 2001


Début septembre à l'Université Xavier, lors d'une conférence inter-religieuse sur la religion et l'écologie, le point de vue baha'i concernant l'environnement a été présenté. Ceci reflète l'implication croissante des Baha'is dans le dialogue inter-religieux et la consultation concernant des questions sociales importantes.

Ce Symposium sur la Religion et l'Écologie qui s'est tenu ces 5 et 6 septembre, était le premier colloque du Centre Brueggeman pour le Dialogue Inter-religieux, inauguré l'année dernière.

Le programme comportait la présentation des perspectives chrétienne, bouddhiste, hindoue, juive et amérindienne sur l'environnement et leurs relations avec la foi religieuse

Le Dr Roxanne Lalonde, assistante au Département des Sciences de la Terre et de l'Atmosphère de l'Université d'Alberta à Edmonton, Canada et M. Peter Adriance, assurant la liaison entre les ONG et l'Assemblée Spirituelle Nationale, Bureau des Affaires Extérieures à Washington, ont présenté la perspective baha'ie.

Le Dr Lalonde a exposé les principes spirituels sous-tendant l'approche baha'ie de l'environnement alors que M. Adriance a montré les efforts réalisés par les Baha'is au niveau international afin de faire avancer ces principes.

Dans sa présentation, le Dr Lalonde a fait remarquer que les Écrits Baha'is envisagent la nature comme un reflet du divin et voient toute vie inter-reliée et interdépendante. Les enseignements baha'is insistent sur les principes de modération, d'humilité et de respect de l'équilibre écologique.

"La vision baha'ie d'une civilisation qui couvre des milliers d'années implique une profonde responsabilité des êtres humains vis-à-vis de la protection de la création de Dieu " a expliqué le Dr Lalonde, ajoutant qu'une vision planétaire est essentielle dans la mise en place de cette protection.

Elle a souligné que, dans les enseignements baha'is, le principe de l'unité de la famille humaine et son acceptation par toute l'humanité est clairement la condition préalable d'un développement durable et elle a cité la phrase de Baha'u'llah : " L'unité de l'humanité est la condition préalable à l'instauration de son bien-être, de sa paix et de sa sécurité. "

L'intervention de M. Adriance s'est focalisée sur trois cas où les Baha'is s'efforcent de faire progresser de tels principes spirituels : l'implication des Baha'is dans le Sommet de la Terre de '92, la contribution baha'ie au développement de la Charte de la Terre et l'application des mesures de conservation dans les jardins et les terrasses baha'ies sur le Mont Carmel.

" Lors de la préparation du Sommet de la Terre, la Communauté Internationale Baha'ie a présenté de nombreuses propositions officielles se basant sur ces principes spirituels et elle a initié des projets qui appliquent ces principes d'une manière ou d'une autre." a dit M. Adriance se référant à la Conférence sur l'Environnement et le Développement des Nations Unies qui s'est tenue à Rio de Janeiro en 1992.

Les projets parrainés par la Communauté Internationale Baha'ie au Sommet de la Terre comprenaient un symposium sur la qualité de l'encadrement nécessaire à une civilisation durable, un livre de créations et d'essais sur le futur par des enfants, un monument dédié à la Paix et, dans le cadre du Forum Mondial de '92 qui s'est tenue pendant le Sommet., une série d'événements culturels ayant l'unité pour objet ainsi qu'une rencontre avec des ONG.

M. Adriance a également rappelé que des représentants baha'is ont contribué au développement de la Charte de la Terre - proposition de règles éthiques pour une vie durable sur terre et produit attendu du Sommet de '92.

" Le contenu déterminant de la Charte de la Terre a évolué pendant 10 ans de consultations " a précisé M. Adriance. " Pendant la durée de ce processus, les principes de consultation ont permis de créer l'unité parmi les divers participants. Lorsque la version final de la Charte de la Terre a été publiée, début 2000, elle reflétait de nombreux principes importants pour les Baha'is. "

La position des Baha'is concernant la Charte a également été clarifiée par M. Adriance. " N'adhérant pas officiellement à la Charte de la Terre, la Communauté Internationale Baha'ie considère les efforts réalisés pour sa rédaction et les activités qui soutiennent ses objectifs principaux, hautement recommandables et continuera à participer à ces activités telles que conférences, forums et autres."

La dernière partie de l'exposé de M. Adriance concernait les jardins et terrasses récemment terminés à Haïfa, en Israël. Au-delà des mesures pratiques entourant le développement des jardins et terrasses - tels qu'économie d'eau, méthodes biologiques de plantation, réduction des pesticides et herbicides et principes éducatifs que cela implique - M. Adriance a mis l'accent sur le rôle spirituel des jardins, qui préparent pèlerins et visiteurs à la visite des lieux sacrés baha'is.

Sa présentation, illustrée de photos, a montré les résultats unanimement loués du projet. Les auditeurs ont été enthousiasmés par la manière dont les jardins reflètent un équilibre dynamique entre les exigences pratiques et les valeurs spirituelles.

De la part de l'Assemblée Spirituelle Nationale, M. Adriance a présenté au Frère Joseph Bracken, directeur du Centre Brueggeman, un livre de photos des nouveaux jardins en terrasses publié par l'Office du Tourisme de Haïfa.

La participation baha'ie à ce symposium a été rendue possible grâce aux efforts de Faramarz Samadany, membre de la communauté baha'ie de Cincinnati et administrateur du Centre Brueggeman. En 1999, lors de l'inauguration du Centre, plus de 8.000 personnes ont participé à une rencontre sur la paix,. Un groupe de jeunes baha'is y a présenté une danse sur le thème de l'unité des religions.

Le centre Brueggeman a reçu son nom d'un membre de la faculté Xavier connu pour son rôle dans la promotion de la compréhension entre Catholiques, Protestants, Musulmans et Juifs. " En permettant à divers groupes de se rencontrer, le Centre bénéficie d'un éventail de points de vues concernant les solutions à apporter aux défis humains et environnementaux auxquels l'humanité doit faire face " a fait remarquer le Frère Bracken.

Ces dernières années, la Communauté Internationale Baha'ie a participé à de nombreuses rencontres inter-religieuses portant sur des questions sociales, depuis le Sommet des Religions et de la Protection de la Nature qui s'est tenu, en 1995, au château de Windsor en Grande-Bretagne jusqu'au Développement du Dialogue entre Religions Universelles, parrainé par la Banque mondiale.



Déclaration des baha'is sur l'éducation et la liberté de conviction

MADRID, le 25 novembre 2001

La Communauté internationale baha'ie a présenté une déclaration, intitulée " Conviction et tolérance : deux lumières dans l'obscurité ", à l'occasion de la Conférence internationale consultative sur l'éducation scolaire en relation avec la liberté de religion et de conviction, la tolérance et la non-discrimination, conférence qui s'est tenue à Madrid, du 23 au 25 novembre 2001, sous l'égide de l'ONU. Ci-dessous l'intégralité du texte de cette déclaration :

L'esprit humain a le droit d'accéder librement au savoir. Tenter de comprendre qui nous sommes, quel est le but de notre existence et comment la vivre, relève de l'impulsion première de la conscience humaine. Cette quête de sens et de compréhension de soi est l'essence même de la vie. L'aspiration innée et fondamentale qui pousse à se questionner sur la réalité est par conséquent pour chaque être humain, un droit et une obligation. C'est pourquoi les enseignements baha'is affirment que " la conscience de l'homme est sacrée et doit être respectée. " (1)

Rechercher la vérité - autrement dit s'efforcer de voir avec " ses propres yeux et non pas ceux des autres " - c'est entreprendre un voyage spirituel, guidé par un sens aigu de la justice et dans un esprit d'ouverture. (2) C'est une quête qui porte par elle-même, à la créativité et à la transformation ; si le chercheur de savoir s'y engage avec sincérité et équité, il " se découvrira de nouveaux yeux, un nouvel entendement, un nouveau coeur et un esprit neuf. "(3) L'âme rationnelle s'éveille ainsi aux facultés de bienveillance, de tolérance et de compassion qui sommeillent en elle. Manifestement, l'aspiration à la vérité est une force impossible à endiguer, et privé de savoir, l'homme demeure prisonnier de ses instincts, de l'ignorance et de l'envie.

Dans une société qui traverse une crise morale et qui est en proie à la désintégration sociale, il apparaît vital de comprendre qui nous sommes, nous, êtres humains, si l'on veut instaurer une paix et un bien-être durables. Historiquement, c'est la religion qui sensibilisait à la connaissance de soi et modelait le comportement humain. Elle remplissait ainsi une fonction essentielle en civilisant les caractères à travers les âges, en proposant une définition de l'identité humaine et en favorisant un ordre social. Mettant en avant la nature spirituelle de l'humanité, la religion ennoblit l'existence de tous les peuples et permet aux sociétés de trouver en elles-mêmes et entre elles, une cohésion et une unité de perspective. La religion, au sens véritable du terme, fournit la trame de la société - autrement dit, les convictions et la vision morales partagées par les membres d'une communauté, qui impriment une direction et un sens tangibles à la vie collective et individuelle. Le droit d'exercer sa liberté de conscience en matière de religion et de conviction est donc non seulement indispensable à l'épanouissement spirituel de l'individu, mais aussi à l'instauration de modes de vie harmonieux et équitables.

La contrainte en matière de foi corrompt la religion dans ses principes mêmes. En effet, l'engagement ne peut naître que d'une croyance librement consentie. Le droit à la liberté de pensée, de conscience et de conviction, désormais consacré par les instruments internationaux des droits de l'homme, trouve son origine directe dans les écrits des religions mondiales. Cette constatation ne peut que nous conforter dans l'idée qu'il n'y a rien à craindre de la vérité, sous prétexte qu'elle présente de multiples facettes et abrite toute la diversité de nos expressions de foi. Après tout, si les croyants ont foi en un Créateur éternel, qui est au centre de toute existence, ils ne peuvent douter qu'une quête libre et sincère puisse aboutir à la vérité.

Abolir toutes les entraves à la liberté d'explorer, d'accepter et d'exprimer des convictions religieuses est une nécessité capitale pour l'instauration d'une culture universelle des droits de l'homme. Toutefois, afin d'ouvrir un dialogue constructif sur le rôle de la religion comme facteur de justice sociale, un bilan historique s'impose. On ne peut nier que la religion ait été à l'origine de souffrances innombrables ; ni que la responsabilité de nombreuses zones d'ombre et de périodes troubles de l'histoire incombe à ceux qui se sont approprié les symboles et les instruments religieux pour servir leurs propres intérêts égoïstes. Le fanatisme et les conflits ont contaminé les sources de la tolérance et corrompu les vraies valeurs religieuses. Il faut donc veiller à préserver le pouvoir de transformation de la religion des forces extrémistes de l'orthodoxie d'une part, et de la liberté irresponsable d'autre part.

"Le but de la religion, affirmait Baha'u'llah, est d'établir l'unité et la concorde parmi les peuples du monde ; n'en faites pas une cause de dissensions et de luttes. "(4) L'unité - une unité qui embrasse toute la diversité de l'humanité et la célèbre - permet de résoudre tous les problèmes. Si elle était appliquée à l'échelle universelle, la règle diversement prônée par toutes les grandes religions selon laquelle il faut traiter autrui comme on désire être traité soi-même, produirait certainement un effet unificateur salutaire. L'édification d'une société mondiale fondée sur la coopération, la réciprocité et l'intérêt sincère envers son prochain est la plus haute expression d'une action unifiée. En bref, les valeurs spirituelles essentielles partagées par les religions mondiales sont à elles seules des facteurs majeurs de réconciliation et de progrès pour les peuples de la terre. Ces valeurs et les engagements qu'elles inspirent sont de nature à " réformer les esprits, les coeurs et toutes les forces humaines, revivifier les perfections, stimuler à nouveau les sciences, les découvertes et la recherche, et revitaliser tout ce qui relève des vertus du monde humain."(5)

Pour contribuer à dissiper le climat de préjugés et de suspicion qui règne aujourd'hui entre les communautés religieuses mondiales, leurs dirigeants doivent diriger leur attention vers les préceptes spirituels partagés en commun plutôt que de s'attacher aux différences doctrinales ou aux revendications d'exclusivité. Que chaque religion montre sa capacité à guider les habitants de la planète vers la coexistence pacifique, la rectitude morale et la compréhension mutuelle, au lieu de semer l'inimitié, la crainte et l'intolérance. La récente tendance au dialogue inter-religieux observée dans le monde entier offre un exemple positif de communautés disparates oeuvrant ensemble pour élargir leur vision et parvenir à un discours officiel unificateur. Les chefs religieux sont bien placés pour attirer l'attention sur ce que les affaires humaines, en l'état actuel des choses, peuvent offrir comme potentialités et promesses, et encourager ainsi à l'action tous les principaux acteurs de la société. Une multiplication des échanges entre eux et leurs fidèles, en particulier les enfants, permettra certainement d'apporter de nouveaux éclairages sur les perspectives qui s'ouvrent aux êtres humains et sur les façons de cultiver des modèles pacifiques de vie collective. " Fermez les yeux à l'aliénation, puis fixez votre regard sur l'unité ", conseillait Baha'u'llah. " Adhérez avec ténacité à ce qui mènera au bien-être et à la tranquillité de toute l'humanité. Cette étendue de terre n'est qu'une seule patrie et une seule demeure. "(6)

Pour la Communauté internationale baha'ie, préserver les libertés humaines relève d'une entreprise plus ambitieuse encore qui vise à cultiver chez l'homme des attitudes et des pratiques destinées à révéler ses véritables potentialités. Elle estime qu'il ne peut y avoir de progrès social véritable sans une prise de conscience spirituelle et un apprentissage des vertus. De ce point de vue, éthique universelle de la tolérance et développement moral et spirituel sont intimement liés.

L'éducation apparaît donc comme un outil indispensable et efficace pour le développement moral. Pour atteindre les objectifs exigeants que sont le " plein épanouissement de la personnalité humaine et la conscience de sa dignité " ainsi que " la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux, ethniques ou religieux ", l'éducation doit tendre à développer un ensemble cohérent de facultés intellectuelles, artistiques, sociales, morales et spirituelles.(7) C'est la seule façon de former des acteurs positifs de la société, attachés à instaurer de bonnes relations entre eux, soucieux du bien-être des autres, et désireux de montrer l'exemple de la probité. " Voyez en l'homme une mine riche en gemmes d'une inestimable valeur, exhortait Baha'u'llah. Mais seule l'éducation peut révéler les trésors de cette mine et permettre à l'humanité d'en profiter. "(8) Ces " trésors " doivent être sciemment cultivés car même si la noblesse, la bonté et la beauté sont des aspects innés de la nature humaine, celle-ci peut devenir la proie d'inclinaisons perverses, qui risquent d'éteindre la flamme de l'amour.

Le cursus scolaire ne peut donc pas se limiter à la connaissance des phénomènes physiques et sociaux, mais doit également viser l'autonomisation morale et spirituelle des élèves. Compte tenu du lien profond qui existe entre le bien-être de l'individu et celui de la société, les programmes scolaires devraient encourager les enfants à se fixer un double objectif moral : une transformation personnelle, par le biais du développement intellectuel, matériel et spirituel; et la transformation des structures et du fonctionnement même de la société, défi ô combien difficile à relever. Pour atteindre ce double objectif de transformation individuelle et collective, certaines facultés morales spécifiques sont à cultiver ; notamment, les notions, les valeurs, les attitudes et les talents qui permettent à chacun de faire des choix moraux appropriés et de promouvoir des modèles créatifs d'interaction et de coopération.(9) En toile de fond, il y a la volonté de rechercher la vérité et de l'appliquer à tous les domaines de l'activité humaine. Puisque le comportement moral est une expression concrète de la nature spirituelle de l'humanité, l'éducation morale devrait systématiquement puiser à la fois dans la méthode scientifique et la connaissance de la religion.

Toute initiative morale ou spirituelle en matière d'enseignement doit intégrer les notions d'unité et d'interdépendance du genre humain. L'unité et la diversité sont complémentaires et indissociables. Que la conscience humaine agisse nécessairement au travers d'une infinie variété d'opinions et de motivations individuelles, n'affecte en rien son unité essentielle. En fait, c'est précisément cette diversité intrinsèque qui distingue l'unité de l'homogénéité ou de l'uniformité. Aussi, promouvoir le concept de l'unité dans la diversité, c'est développer une prise de conscience mondiale, un sens de la citoyenneté mondiale, et cultiver un sentiment d'amour pour toute l'humanité. L'humanité étant un tout indivisible, il apparaîtra évident que chacun de ses membres est un gage qui lui est confié dès la naissance et qui a, à son tour, une responsabilité vis-à-vis de l'ensemble. Cela implique aussi que pour instaurer une communauté internationale pacifique, il est nécessaire de laisser les uns et les autres libres d'exprimer et de cultiver la variété et la complexité de leurs cultures, et d'échanger entre eux dans le cadre de modèles de civilisation en perpétuel mouvement. " Les différences au sein de la famille humaine ", soulignent les écrits baha'is, " devraient être une cause d'amour et d'harmonie, de même que l'accord parfait résulte de la résonance simultanée d'un grand nombre de notes différentes. "(10)

Le riche héritage religieux de l'humanité peut aussi être envisagé sous l'angle de l'unité. Baha'u'llah affirmait : " Il ne fait aucun doute que les peuples du monde, à quelque race ou religion qu'ils appartiennent, tirent leur inspiration spirituelle d'une même source céleste et sont les sujets d'un seul Dieu. " (11) On peut donc considérer que les religions mondiales sont unies dans leur nature et leur objectif, puisque chacune est source de connaissance, d'énergie et d'inspiration. Toutes ont servi à révéler chez l'individu et dans la société un large éventail de facultés humaines, qui ont poussé le genre humain sur la voie du développement moral et spirituel. Par conséquent, on pourrait imaginer des programmes d'histoire et d'enseignement religieux qui mettraient l'accent sur les liens théologiques et moraux qui unissent les religions entre elles. À cet égard, le droit de s'interroger sur la religion et les racines spirituelles de la motivation humaine est indispensable à la mise en place d'un cadre cohérent de collaboration et de conciliation.

Promouvoir la tolérance et la compréhension mutuelles entre les divers éléments constitutifs de la famille humaine ne peut être un exercice passif ni rhétorique. Il s'agit de combattre toutes les formes d'esprit de clocher, de sentiment de repli et de préjugés. Il est regrettable de constater que les préjugés religieux exercent une influence particulièrement néfaste qui continue de faire obstacle au progrès. Pour contrer ces effets négatifs, il ne faut ménager aucun effort et concevoir des programmes novateurs en matière d'éducation fondamentale. Sans oublier de cultiver une humilité véritable chez tous ceux qui croient en un Créateur tout puissant et aimant.

Qu'il n'y ait aucun doute à ce sujet : on peut emprunter la voie de la religion tout en faisant preuve de tolérance. Faisons-le savoir aux enfants du monde. L'avenir de la civilisation en dépend. Selon les termes de Baha'u'llah, " observez la tolérance et la justice, qui sont deux lumières au milieu de l'obscurité du monde et deux éducateurs pour l'édification de l'humanité. "1(2)

Références :

1. Abdu'l-Baha, A Traveller Narrative (Wilmette : Baha'i Publishing Trust, 1980), p. 91, traduction libre

2. Baha'u'llah, Les Paroles cachées, Maison d'Éditions Baha'ies, Bruxelles, 1988), p. 9

3. Baha'u'llah, Le Livre de la Certitude, Presses universitaires de France (PUF), Paris, 1965, p. 94

4. Baha'u'llah, Les Tablettes de Baha'u'llah révélées après le Kitab-i-Aqdas, Maison d'Éditions Baha'ies, Bruxelles, 1994, p. 134

5. Abdu'l-Baha, The Promulgation of Universal Peace (Wilmette : Baha'i Publishing Trust, 1995), P. 278, traduction libre

6. Les Tablettes de Baha'u'llah, p. 70

7. Article 13 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ; article 26 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

8. Baha'u'llah, Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Maison d'Éditions Baha'ies, Bruxelles, 1979, p. 171

9. La philosophie pédagogique de l'Université Nur, la deuxième institution privée d'enseignement supérieur la plus importante de Bolivie, inspirée des écrits baha'is, repose pour une large part sur l'idée de cultiver les capacités morales.

10. Abdu'l-Baha, Causeries d'Abdu'l-Baha à Paris, Maison d'Éditions Baha'is, Bruxelles,1987, p. 46,

11. Extraits des Écrits de Baha'u'llah, p.217

12. Les Tablettes de Baha'u'llah, p. 36



En Norvège, une coalition inter-religieuse s'engage a promouvoir les principes de la liberté religieuse

OSLO, le 09 décembre 2001

Les représentants de 25 religions ont signé en Norvège la Déclaration d'Oslo sur la liberté de religion et de conviction, au cours d'une cérémonie somptueuse à l'Académie norvégienne des Sciences et des Lettres, le 08 novembre 2001.

Le 8 novembre 2001, au cours d'une cérémonie, une coalition inter-religieuse composée des principaux groupes religieux du pays, dont la communauté baha'ie norvégienne, a signé un engagement à promouvoir les principes de tolérance religieuse incorporés dans la Déclaration d'Oslo sur la liberté de religion ou de conviction.

D'après Britt Strandlie Thoresen, secrétaire de l'Assemblée spirituelle nationale des baha'is de Norvège, cet acte est important en raison de la grande diversité des groupes religieux qui y ont participé et se sont engagés à soutenir la tolérance religieuse en Norvège.

" Vingt-cinq groupes ont signé la Déclaration, y compris des organisations religieuses ayant des perspectives très variées," dit Mme Thoresen, qui était aussi présidente du comité d'organisation de l'évènement. Il y avait des représentants du bouddhisme, de l'hindouisme, de l'islam, du judaïsme, des sikhs, de groupes humanistes et autres, ainsi que de diverses obédiences chrétiennes.

"C'était vraiment un évènement historique, car nous n'avions jamais vu auparavant une telle diversité de groupes ainsi réunis," dit Mme Thoresen.

La Déclaration d'Oslo sur la liberté de religion ou de conviction a été rédigée et adoptée ici en août 1998 par une coalition de gouvernements et d'organisations non-gouvernementales pendant une conférence internationale sur la liberté religieuse. La Communauté internationale baha'ie participait à cette conférence

La Déclaration, conçue pour soutenir les efforts des Nations unies dans la promotion de la tolérance religieuse, affirme spécifiquement : " Chaque être humain a la responsabilité de condamner la discrimination et l'intolérance en matière de religion et de conviction, et doit faire appel à la religion ou à la conviction pour renforcer la dignité humaine et la paix" et elle reconnaît que " les religions et les convictions enseignent la paix et la bonne volonté."

"La Déclaration d'Oslo crée l'obligation de travailler ensemble pour la liberté religieuse, la tolérance et le respect réciproque," a déclaré Hilde Frafjord Johnsen, Ministre norvégien du développement international, dans un discours au cours de la cérémonie. "C'est, sur le plan international aussi, une avancée importante vers l'actualisation des instruments des Nations unies dans ce domaine."

"De nos jours, nous voyons pleinement la nécessité de travailler en faveur de la tolérance, de l'égalité et du respect à travers les anciennes barrières de division et de conflits, " a continué Mme Johnsen, "Le mardi 11 septembre, gravé dans notre conscience, est devenu un point tournant. Notre tâche est de faire en sorte qu'il soit un point tournant vers la réconciliation, et non de laisser les forces négatives - aussi fortes soient-elles - décider de la direction que prendront nos vies et notre communauté mondiale."

La cérémonie de signature s'est faite à l'initiative du Conseil de coopération des religions et des communautés de Life-Stance, et de la Coalition d'Oslo pour la liberté de religion ou de conviction. La communauté baha'ie de Norvège est membre des deux groupes. La cérémonie a eu lieu à l'Académie norvégienne des sciences et des lettres en présence de plus de 100 invités dont des officiels norvégiens, des membres du Parlement, des représentants d'environ seize ambassades étrangères, de plusieurs groupes travaillant pour les droits de l'homme ainsi que d'organisations universitaires.

Au cours d'une causerie pendant la cérémonie de signature, Anne Sender, représentante de la Communauté juive de Norvège a remarqué que la politique officielle du pays en matière de religion a longtemps été dominée par l'acceptation du christianisme comme religion d'état, ajoutant qu'aujourd'hui, on ne pouvait plus rester isolé des tendances internationales.

"Aujourd'hui le plus grand défi pour les communautés religieuses et éthiques est véritablement leur rencontre avec le modernisme, la liberté individuelle, et les grands mouvements de populations," a dit Mme Sender, qui en 1998 était présidente de la Conférence d'Oslo. " Dans ces trois domaines principaux, il existe des sujets si incendiaires que, s'ils devaient s'exploser, notre existence même en tant que société basée sur certaines valeurs serait remise en cause… Nous devons nous situer dans une perspective mondiale, basée sur la réalité des choses."

Des membres de la communauté baha'ie de Norvège ont contribué de plusieurs façons au succès de l'événement. Le pianiste baha'i Trond Schau jouait au moment où les invités arrivaient pour la cérémonie, et Maiken Schau, également baha'ie, a joué un solo de flûte traversière pendant la cérémonie de signature elle-même.
Après la cérémonie M Gunnar Stalsett, évêque d'Oslo et président de la Coalition d'Oslo pour la liberté de religion ou de conviction, a remercié les participants, ajoutant qu'il donnerait un exemplaire de l'accord signé au secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, lorsqu'il viendrait à Oslo le 10 décembre recevoir le Prix Nobel de la paix au nom des Nations unies.



Les participants a un dialogue inter religieux rencontrent le roi de Norvège

Oslo le 18 décembre 2000

Les participants d'un projet national de dialogue inter religieux ont rencontré en privé le Roi Harald V de Norvège le 11 décembre 2000 afin de lui présenter les résultats d'un projet d'une année et ont parlé de leurs engagements pour l'extension et la généralisation du dialogue dans le futur.

L'année dernière, le Roi fut l'invité d'honneur au lancement du projet de dialogue inter religieux, tenu à l'université d'Aula avec le professeur Hans Kung et l'évêque d'Oslo, M. Gunnar Stalsett, comme principaux conférenciers. Six groupes de dialogues sur les sujets de la liberté religieuse, la vie familiale, la cohabitation, sexualité et égalité, les problèmes environnementaux, la violence et la non-violence, et, religion et valeurs éducatives, furent formés durant cet événement et ont continué à se rencontrer tout au long de l'année.
"L'intérêt personnel montré par sa majesté dans le dialogue inter religieux fut profondément apprécié par tous les participants et à donné du poids au projet. " a dit Mme Strandlie Thoresen, qui représentait la Foi Baha'ie à cette réunion. "Au cours de l'année, depuis que nous avons lancé ces activités, nous avons formé des liens de camaraderie et de compréhension entre les différentes communautés religieuses de Norvège, ce qui nous l'espérons contribuera à une atmosphère d'accueil de la diversité dans un pays de plus en plus multi-culturel."

Le projet de dialogue inter religieux fut sponsorisé par la commission norvégienne pour les valeurs humaines et le conseil pour la coopération entre les religions et les communautés de vies, une des principales organisations inter religieuses Norvégienne. Selon un communiqué de presse du gouvernement, la commission pour les valeurs humaines fut nommée en janvier 1998 avec un mandat de 3 ans pour "contribuer à généraliser la mobilisation pour les valeurs humaines et socio-éthiques ", pour "mettre en valeur les points communs positifs et resserrer les responsabilités pour l'environnement et la communauté ", et pour "travailler contre l'indifférence et promouvoir les responsabilités personnelles, la participation et la démocratie ".

Les représentants qui ont rencontré le Roi furent : M. Dag Hareide, membre de la commission pour les valeurs humaines et principal instigateur du projet ; M. Egil Lothe, dirigeant de l'organisation Bouddhiste norvégienne ; M. Inge Eidsvag, Membre du bureau de la commission des valeurs humaines ; Mme Nazim Riaz du conseil islamique de Norvège ; Révérend Ornulf Steen de l'église norvégienne ; Mme Barbro Sveen, coordinatrice du conseil pour la coopération des religions et des communautés de vies ; et Mme Thoresen, membre de l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is de Norvège.

La demi-heure de rencontre avec le Roi se fit dans le château Royal à Oslo. M. Hareide donna une vue d'ensemble du travail des 6 groupes de dialogue durant l'année depuis son ouverture à l'université d'Aula. " Ceci amène à généraliser la conversation au sujet de l'importance du dialogue inter religieux, ses possibilités et ses limites, et son importance comme pas en avant vers le retrait des préjudices, vers le respect mutuel et une profonde tolérance, menant vers la fin à un processus de construction de paix. " ajouta Mme Thoresen.

"Sa majesté nous parla de sa scolarité et de sa préparation pour sa confirmation religieuse et dit qu'il lui fut donné une connaissance générale des autres religions depuis début 1953. Il trouva cela très valable, dit-il, car la Norvège est maintenant un pays multi-culturel et multi-religieux et qu'il représente tous les habitants de Norvège, le Roi statua sur l'importance de l'écoute entre chacun et de ne pas utiliser le projet de dialogue comme plate-forme pour la persistance dans chacun de ses propres points de vues."
Puisque le mandat de la commission pour les valeurs humaines expire à la fin de décembre 2000, le conseil de coopération entre les religions et les communautés de vies prendra le relais dans la tâche de poursuivre les dialogues.


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