L'institution des Conseillers
Document préparé par la Maison Universelle de Justice


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Chapitre 2: Quelques aspects particuliers du fonctionnement de l'institution

2.1. Le Centre international d'enseignement

* Dans les prises de décision, le Centre international d'enseignement fonctionne comme un corps constitué. Cependant, pour assumer ses devoirs, il est nécessaire que ses membres voyagent. Lors de leurs voyages, les conseillers internationaux présentent parfois les vues du Centre international d'enseignement, parfois émettent des avis d'ordre général et prodiguent des encouragements.

* Dans l'accomplissement de ses objectifs, le Centre international d'enseignement oeuvre principalement à travers les conseillers continentaux; ses avis aux conseillers rendent ceux-ci et leurs auxiliaires à même de bénéficier de ses vues lors de leurs relations avec les amis. Son contact avec les assemblées spirituelles et les baha'is individuellement est donc indirect, mis à part ses contacts avec certains pionniers et enseignants itinérants internationaux. Le Centre d'enseignement ne correspond pas avec les assemblées spirituelles ou les conseils régionaux. S'il reçoit des lettres de leur part ou d'individus non concernés par le travail de pionnier ou celui d'enseignant itinérant, il les transmet à la Maison universelle de justice.

* Parmi les structures qui contribuent à faciliter les efforts du Centre international d'enseignement et des conseillers continentaux dans la promotion du travail de pionnier et d'enseignant itinérant, on trouve les comités continentaux de pionniers qui travaillent sous la direction du Centre d'enseignement. Les fonctions de ces derniers renforcent celles des assemblées spirituelles nationales et de leurs organes.

* La correspondance du Centre international d'enseignement avec les conseillers continentaux a pour but de les guider, de les informer et de leur fournir des ressources qui les aident dans l'accomplissement de leurs tâches. En consultation avec une assemblée spirituelle nationale, un conseiller peut décider de partager avec cette assemblée une lettre du Centre d'enseignement dans son entièreté ou seulement en partie. Mais il (elle) peut aussi choisir de ne pas agir de la sorte pour éviter par exemple de donner l'impression de pousser l'assemblée à accorder une plus grande attention aux vues proposées.

* Si les circonstances devaient empêcher la Maison universelle de justice de faire de nouvelles nominations à la fin du terme de cinq ans, le Centre international d'enseignement continuerait à fonctionner jusqu'au moment où des nominations seraient faites.


2.2. Les conseillers continentaux

* Dans la politique définie par la Maison universelle de justice, chaque collège continental de conseillers a toute latitude pour décider en matière de la division de son continent en zones et de délimitation des frontières de ces zones. Bien qu'il soit d'un grand intérêt qu'un groupe de conseillers se réunisse pour se consulter sur les conditions et les besoins des pays d'une zone spécifique, il faut être attentif à ne pas donner une importance indue à ces groupements de zones, ni transformer ceux-ci en structures rigides.

* Chaque collège de conseillers détermine les procédures selon lesquelles ses membres doivent administrer le travail des corps auxiliaires, voyager dans l'aire de juridiction du collège, établir des relations avec les assemblées spirituelles nationales et collaborer avec les conseils régionaux, les assemblées spirituelles locales et les individus.

* Chaque collège prend des dispositions pour gérer sa correspondance, choisir son adresse officielle, établir un bureau central et, si nécessaire, des bureaux auxiliaires. Les documents concernant l'achat ou la location de propriétés pour des bureaux et la propriété des équipements doivent être établis au nom du collège des conseillers si cela est possible légalement, sinon au nom de l'assemblée spirituelle nationale ou d'un particulier de confiance. En ce qui concerne la reconnaissance légale, il est acceptable pour le moment que les collèges de conseillers bénéficient de la reconnaissance accordée aux assemblées spirituelles nationales.

* Le travail des bureaux des collèges doit être effectué au nom du collège continental des conseillers et non au nom du bureau lui-même. Les lettres du collège des conseillers sont signées de sa part par un des conseillers et non par la désignation impersonnelle: "Collège continental des conseillers".

* Aussi bien les collèges continentaux de conseillers que ses membres individuellement correspondent directement avec le Centre mondial baha'i sur n'importe quel sujet en relation avec le travail de l'institution. Dans des circonstances normales, toutes ces correspondances sont envoyées au Centre international d'enseignement qui les partage avec la Maison universelle de justice et ses organes au Centre mondial, selon les besoins. Les conseillers peuvent aussi écrire à la Maison universelle de justice ou à n'importe laquelle de ses instances en tant que croyants individuels. De plus, sur des matières liées au développement, ils peuvent correspondre directement avec le Bureau du développement économique et social du Centre mondial soit en tant que conseiller, soit en tant que croyant individuel.

* Les conseillers peuvent correspondre avec des assemblées spirituelles nationales en-dehors de leur continent si cela est nécessaire.

* Un conseiller peut envoyer une lettre d'information aux membres du corps auxiliaire et à leurs assistants ou adresser une lettre circulaire aux assemblées spirituelles locales ou aux croyants d'une région. Cependant, si un conseiller préparait un document sous la forme d'un bulletin d'information pour une distribution régulière aux croyants d'une communauté, cela pourrait provoquer de la confusion dans l'esprit des amis. Les bulletins émis par les collèges continentaux de conseillers tout comme ceux des assemblées spirituelles nationales elles-mêmes, ne sont pas soumis à révision par un comité de révision; pas plus que les bulletins publiés et distribués par les membres du corps auxiliaire à leurs assistants. Néanmoins, il est souhaitable de tenir l'assemblée nationale informée de ces publications.

* Les dossiers des membres des collèges continentaux de conseillers et des corps auxiliaires appartiennent à l'institution; ils ne sont pas considérés comme des dossiers personnels. Un collège des conseillers doit s'assurer que les mesures sont prises pour la sauvegarde adéquate de ses dossiers et la mise à disposition du matériel rassemblé par les amis dont le service au sein du collège est arrivé à son terme.

* L'assertion selon laquelle les membres des collèges continentaux de conseillers sont libérés des fonctions administratives dévolues aux corps élus ne signifie pas qu'ils n'ont pas de tâches administratives. Les conseillers doivent mener à bien de nombreuses tâches en relation avec le fonctionnement de leurs bureaux, les fonds à leur disposition, et le travail des membres du corps auxiliaire. De plus, la Maison universelle de justice peut leur assigner des tâches qui leur demande d'assumer temporairement des fonctions administratives normalement exercées par un corps élu.

* Les conseillers peuvent être nommés comme délégués du Huququ'llah

* Si le nombre des membres d'une communauté se réduit à neuf, un conseiller peut servir temporairement dans l'assemblée spirituelle locale et comme membre du bureau s'il est élu, et cela jusqu'à ce qu'un remplaçant soit disponible.

* Si à un moment quelconque et pour n'importe quelle raison, la communication avec le Centre mondial baha'i est coupée, les conseillers de chaque continent, collectivement et individuellement, doivent aider les assemblées spirituelles nationales à assurer la continuation du travail d'enseignement et de l'administration normale de la foi sans interruption jusqu'à ce que les communications soient rétablies.

* S'il s'avère impossible pour la Maison universelle de justice, à la fin d'un terme de cinq ans, de revoir et de renouveler les membres des collèges continentaux, les collèges doivent continuer à assumer leurs responsabilités, même si un ou plusieurs membres ne sont plus capables de fonctionner, jusqu'à ce que des conditions propices permettent à la Maison de justice d'envisager de nouvelles nominations.

* En tant que notables nommés de la Foi, les conseillers et les membres du corps auxiliaire ont droit au respect des amis. En ce qui concerne l'emploi du mot "conseiller" pour se référer à un membre particulier du collège continental des conseillers, il n'y a pas d'objection à utiliser cette appellation. Cependant, l'usage exagéré des titres liés à ces positions n'est pas souhaitable. Le titre ne devrait pas devenir inséparable du nom personnel du conseiller comme, par exemple, "Conseiller Dupont". Il n'est pas non plus judicieux de s'adresser à eux simplement par "Conseiller".

* Il est tout naturel que parfois, par exemple en présentant quelqu'un, son service passé comme membre d'un collège de conseillers soit mentionné. Cependant, il doit être entendu que "ancien conseiller" n'est pas un titre porté par une personne.


2.3. Les membres du corps auxiliaire

* Il n'est pas nécessaire qu'un collège continental de conseillers consulte l'assemblée spirituelle nationale sur les nominations particulières de membres du corps auxiliaire. La décision de le faire ou non est laissée entièrement aux conseillers.

* Le collège des conseillers peut faire des changements parmi les membres du corps auxiliaire à n'importe quel moment du mandat de cinq ans, s'il estime, pour une raison quelconque, qu'un membre du corps auxiliaire n'est plus en mesure d'assumer les fonctions qui lui ont été assignées.

* La question de savoir vers lequel des deux corps - propagation ou protection - une assemblée locale ou un croyant individuel doit se tourner pour un sujet particulier, ne constitue pas une matière à régler, mais peut progressivement être clarifiée par l'expérience acquise au niveau local. Si un membre du corps auxiliaire estime qu'il eut été préférable de soumettre une question à son collègue, un arrangement peut être facilement trouvé.

* Devenir membre d'un corps auxiliaire est considéré comme une raison valable pour démissionner d'une assemblée nationale. Si toutefois des circonstances spéciales conduisent une assemblée à penser que la démission présentée par un membre du corps porterait préjudice aux intérêts de la Foi et si, malgré cela, celui-ci persiste dans sa décision de démissionner, la question doit être déférée à la Maison universelle de justice. En attendant la décision, le membre du corps doit continuer à siéger à l'assemblée nationale tout en expliquant la situation au collège continental des conseillers.

* Il peut y avoir des circonstances spéciales dans un pays, qui rendent nécessaire le service d'un croyant à la fois comme membre du corps auxiliaire et comme membre d'un comité, voire, en cas d'élection, comme membre de l'assemblée spirituelle nationale ou d'un conseil régional. Cette situation sera toujours considéré comme temporaire, mise en place à la requête de la Maison universelle de justice.

* Il existe un certain nombre de cas qui concernent les membres du corps auxiliaire et le processus électoral, et qui sont du ressort de l'assemblée spirituelle nationale. À savoir: la procédure à suivre si un membre du corps auxiliaire refuse de servir comme délégué lorsqu'il est élu à cette fin; l'opportunité pour un membre du corps auxiliaire d'être scrutateur; la programmation de l'élection des membres du bureau lorsqu'un membre du corps auxiliaire élu à l'assemblée demande un délai pour choisir l'une ou l'autre de ces fonctions. Un délégué qui est nommé membre du corps auxiliaire peut continuer à être délégué jusqu'à la convention nationale suivante.

* Il est préférable qu'un membre du corps auxiliaire ne soit pas élu au bureau d'une convention régionale. Toutefois, s'il est élu, il peut accepter sans devoir démissionner de sa fonction de membre auxiliaire.

* Lors de l'élection d'une assemblée spirituelle, d'un conseil régional ou de délégués à une convention national, un bulletin ne doit pas être annulé s'il contient le nom d'un membre du corps auxiliaire.

* Les membres des corps auxiliaires peuvent être nommés délégués ou représentants du Huququ'llah.

* Tout comme pour les conseillers, un membre du corps auxiliaire doit servir temporairement au sein d'une assemblée spirituelle locale - et comme membre du bureau s'il est élu - lorsque la communauté se réduit à neuf personnes et cela jusqu'à ce qu'un remplaçant soit disponible. Un membre du corps auxiliaire ne doit pas demander d'autorisation dans un tel cas, mais doit simplement en informer le collège des conseillers.


2.4. Assistants

* Il n'y a pas d'objections à nommer des jeunes comme assistants de membres du corps auxiliaire. Cette question est du ressort des conseillers.

* Des membres du bureau des corps élus peuvent être nommés comme assistants des membres du corps auxiliaire. Tout dépend de la situation locale et les membres des corps auxiliaires doivent exercer sagesse et discrétion en procédant à de telles nominations.

* Il n'est pas approprié que des membres des corps auxiliaires nomment des assistants pour les aider uniquement dans les travaux de correspondance et de bureau.

* Un membre du corps pour la propagation ou la protection dans une région peut utiliser les services d'un assistant désigné par un autre membre, pour autant que cela soit d'abord réglé avec celui-ci. Les deux membres du corps peuvent arriver à un arrangement de telle façon que chaque cas n'ait pas besoin d'être discuté séparément.

* Bien qu'il ne soit pas sage de donner à un assistant un rôle de superviseur sur d'autres assistants, il n'y a pas de raison d'empêcher un membre du corps auxiliaire de demander à l'un de ses assistants, lorsque le besoin s'en fait sentir, d'aider, de guider et d'approfondir les connaissances et la compréhension d'autres assistants.

Les assistants qui sont membres d'une assemblée spirituelle, d'un conseil régional ou d'un comité ne fonctionnent pas en tant qu'assistant dans le cadre de cette appartenance et ils ont comme tout autre membre la même obligation d'observer la confidentialité de leurs consultations.


2.5. Interactions avec les organes administratifs nationaux, régionaux et locaux

* Bien que normalement les conseillers n'aient pas de contacts avec les comités nationaux, l'assemblée spirituelle nationale peut autoriser ces deux institutions à avoir une relation directe dans un but particulier et pour une durée déterminée.

* Au cours des délibérations entre les conseillers - individuellement, en groupe ou en séance plénière - et l'assemblée spirituelle nationale, c'est normalement le président de l'assemblée qui préside la réunion. Dans certains cas, l'assemblée invite l'un des conseillers à présider la session. Lorsque plusieurs assemblées spirituelles nationales sont représentées dans une réunion convoquée par des conseillers, il convient que l'un des conseillers préside la consultation.

* Il est naturel que les amis s'adressent aux conseillers pour demander leur avis en cas de besoin, même si les individus concernés sont des membres de l'assemblée spirituelle nationale. Bien entendu, ceci ne signifie pas que les conseillers doivent encourager les membres de l'assemblée spirituelle nationale à discuter régulièrement avec eux de sujets qui concernent directement l'assemblée.

* La décision de communiquer aux conseillers les procès-verbaux de ses réunions ou des extraits de ceux-ci, est laissée à la discrétion de l'assemblée spirituelle nationale. Par contre, il n'est pas opportun que le collège continental des conseillers communique les procès-verbaux de ses réunions aux assemblées spirituelles nationales. Si le collège des conseillers donne son accord, une assemblée spirituelle nationale peut communiquer ses procès-verbaux aux membres du corps auxiliaire du pays.

* Une assemblée spirituelle ou un conseil régional peut décider d'inclure dans ses procès-verbaux ou d'y joindre en annexe, un rapport des avis ou informations qui lui ont été donnés verbalement par un conseiller. Si le conseiller souhaite réviser la formulation de ce rapport et en vérifier la fidélité, il conviendrait évidemment de lui permettre de le faire. Une telle vérification est évidemment très différente d'une soumission des procès-verbaux eux-mêmes à l'approbation d'une autorité extérieure.

* Une assemblée spirituelle nationale puisse décider d'encourager les assemblées spirituelles locales sous sa juridiction à communiquer les procès-verbaux de leurs réunions aux membres du corps auxiliaire de leur région dans le but de développer une relation étroite avec eux, mais les assemblées spirituelles locales ne sont pas obligées de le faire. La décision est laissée à leur entière discrétion.

* Les conseillers n'ont pas à recevoir d'instructions de la part de l'assemblée spirituelle nationale à propos de leur travail. Cependant, en tant que croyants individuels, ils restent toujours sous la juridiction de l'assemblée spirituelle nationale où qu'ils se trouvent. Si une assemblée spirituelle nationale apprend que dans des circonstances particulières, une chose a été dite ou faite par un conseiller qui pourrait porter préjudice au travail de la Cause, elle devrait traiter le problème rapidement en discutant la question amicalement, mais franchement, avec les conseillers en donnant des exemples précis.

* Si une assemblée spirituelle nationale estime que les actions d'un membre du corps auxiliaire causent des problèmes, elle doit en référer aux conseillers plutôt que de s'adresser directement au membre de ce corps. Cependant, lorsqu'il s'agit d'une affaire strictement personnelle, il est parfois préférable que l'assemblée aborde d'abord le problème avec le membre du corps auxiliaire concerné dans l'espoir de trouver une solution confidentielle, bien que tout problème sérieux avec un membre du corps auxiliaire doive nécessairement être rapporté aux conseillers.

* En ce qui concerne son comportement en tant qu'individu baha'i, un membre du corps auxiliaire est sujet aux mêmes sanctions que tout autre croyant individuel. Cependant, avant de prendre de telles mesures, l'assemblée spirituelle nationale doit d'abord discuter de la situation avec les conseillers.

Si un membre du corps auxiliaire découvre un problème lié au travail de l'assemblée spirituelle nationale ou de l'une de ses institutions, et s'il estime qu'il convient de s'en occuper, il est obligé d'en informer les conseillers qui, en cas d'accord de leur part, traiteront la situation avec l'assemblée spirituelle nationale concernée.

* L'administration et la formation des membres du corps auxiliaire sont des devoirs qui incombent aux conseillers tandis que la formation des assistants est sous la responsabilité directe des membres du corps auxiliaire. Une assemblée spirituelle nationale ne peut assumer ces responsabilités. Si au cours de leurs consultations, les conseillers et une assemblée spirituelle nationale arrivent à la conclusion que, pour parvenir à travailler de manière efficace dans un domaine particulier de son service, un membre du corps auxiliaire doit recevoir une formation particulière, celle-ci doit être organisée par les conseillers.

* Il n'est pas nécessaire pour un assistant, d'être délégué par un membre du corps auxiliaire pour se réunir avec l'assemblée spirituelle locale. Les assistants peuvent se réunir avec les assemblées spirituelles locales dans le cadre des tâches spécifiques qui leur sont assignées par les membres du corps auxiliaire. Il y a aussi bien sûr des cas où un membre du corps auxiliaire demande à un assistant de se réunir avec une assemblée pour traiter d'un sujet particulier.

* Un assistant peut entreprendre une tâche spécifique à la demande d'une assemblée spirituelle nationale ou locale en qualité de croyant individuel, mais pas en tant qu'assistant.

* Il ne convient pas que les assistants se réunissent avec l'assemblée spirituelle nationale en qualité d'assistants.

* Les membres du corps auxiliaire ne dirigent ni les assemblées spirituelles locales ni les croyants individuels dans leurs activités mais ils sont entièrement libres de leur faire les suggestions ou les recommandations qu'ils jugent sages et nécessaires. De plus, ils aident les assemblées locales à atteindre le degré d'unité spirituelle, d'activité et de développement qui leur est recommandé dans les écrits. Il incombe aux membres du corps auxiliaire de développer une relation chaleureuse et affectueuse avec les assemblées spirituelles locales et les croyants afin qu'ils s'adressent spontanément à eux en vue de recevoir des conseils et de l'aide.

* En ce qui concerne la relation entre les membres du corps auxiliaire et les assemblées spirituelles locales, il serait non seulement inutile mais même nuisible à l'esprit de collaboration affectueuse et d'encouragement qui est essentiel au progrès de la Foi dans chaque localité, de trop mettre l'accent sur les particularité de chacun. Les différences de rang, de fonctions ou de procédures entre les institutions de l'administration baha'ie ont comme but de canaliser, et non d'entraver le travail de la Cause; toutes ces caractéristiques de l'administration se conçoivent dans l'optique d'un humble service envers la Perfection bénie, ce qui est l'aspiration la plus noble de tous ceux qui sont rassemblés sous l'étendard du plus grand Nom.

* Il ne faut pas penser que la collaboration qui existe entre les conseillers et leurs auxiliaires d'une part, les assemblées et leurs organes d'autre part, implique automatiquement qu'ils doivent être actifs dans le même projet au même moment. Il ne fait pas de doute que dans de nombreux cas, une participation simultanée est utile et même nécessaire, mais les activités des conseillers, de l'assemblée spirituelle nationale et de tous leurs organes secondaires peuvent être menées de manière séparée et à des moments différents pourvu qu'elles n'entrent pas en conflit et que l'information sur le travail réalisé et les résultats acquis soit pleinement et librement partagée.

* En règle générale, la responsabilité du traitement des problèmes personnels des individus et des conflits qui peuvent exister entre eux, ainsi que des problèmes disciplinaires, n'incombe pas aux membres du corps auxiliaire mais bien aux assemblées spirituelles. Cependant, les membres du corps auxiliaire et leurs assistants sont des éléments vitaux de l'Ordre administratif baha'i et leurs fonctions incluent les conseils à donner aux croyants. Si un croyant va voir un membre du corps auxiliaire ou un assistant à propos d'un problème personnel, il appartient au membre de ce corps ou à l'assistant de décider de donner un conseil ou d'inviter le croyant à s'adresser à l'assemblée spirituelle.

* Lorsqu'il s'agit de décider de servir comme pionnier, un croyant est libre de consulter l'assemblée spirituelle nationale ou ses organes exécutifs, un conseiller ou un membre du corps auxiliaire. Tous ces individus ou organes administratifs sont libres d'engager une consultation avec la personne concernée et d'offrir des suggestions, tout en lui laissant la responsabilité de la décision finale. Le rôle des conseillers et des membres du corps auxiliaire pour promouvoir le service comme pionnier est particulièrement important. Les membres du corps auxiliaire sont bien placés pour fournir aux amis toutes les informations utiles à partir des documents à leur disposition concernant les besoins de la Foi. Une fois que le croyant décide de s'engager dans ce domaine de service, il doit être orienté par le membre du corps vers l'institution adéquate qui se chargera des détails administratifs., que ce soit une institution nationale ou le comité continental des pionniers.

* La responsabilité d'administrer les projets d'enseignement itinérant incombe à l'assemblée spirituelle nationale et à ses organes. Ceci n'exclut pas la possibilité de contacts entre les enseignants itinérants et les conseillers ou des membres du corps auxiliaire. De tels contacts peuvent effectivement être utiles pour les deux parties; il doit cependant être clair que l'autorité administrative à ce sujet reste dans les mains des assemblées et de leurs comités.

* Grâce à leur vision continentale, les conseillers sont en mesure d'identifier facilement des opportunités de collaboration entre des communautés nationales voisines, particulièrement dans des régions limitrophes, et même au-delà des limites continentales. Dans ces cas, les conseillers sont encouragés à organiser des consultations entre les assemblées spirituelles nationales concernées et à les aider à mettre au point des projets de collaboration effective.

* Dans certains continents, il y a des régions où la distribution de la publication baha'ie constitue un énorme défi. Dans ce cas, le collège des conseillers peut créer un organisme rattaché au bureau d'un de ses membres, permettant de diffuser les informations concernant ces publications et de contrôler la situation dans les pays en question. En rapport avec cette activité, le conseiller concerné pourra librement entrer en communication avec les maisons d'édition s'il en éprouve le besoin.

Dans leurs régions respectives, les conseillers sont à l'écoute des occasions favorables qu'ont les croyants de s'impliquer dans des activités de développement social et économique, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la communauté baha'ie. Ils cherchent à la fois à inciter l'initiative individuelle dans ce secteur d'activité et à créer au sein des organismes compétents, la capacité d'élaborer et d'exécuter des programmes.
Leur travail implique une consultation avec les assemblées spirituelles nationales et les conseils régionaux sur l'influence que les initiatives de développement socio-économique auront sur la croissance de la communauté, et sur le complément qu'elles apporteront aux activités d'expansion et de consolidation. L'implication profonde des conseillers dans les instituts de formation leur permet d'aider ces institutions à entreprendre une activité de formation dans le domaine du développement socio-économique, et même à exécuter des projets lorsque les instituts sont suffisamment forts pour le faire.


2.6. Élections et conventions

* Les conseillers présents à la convention nationale sont libres de participer aux délibérations. Les conseillers ont également le droit de prendre la parole à la convention internationale, mais en raison du temps tellement limité et du grand nombre des délégués, ils s'abstiennent généralement d'exercer ce droit.

* Si aucun conseiller ne peut assister à une convention nationale, ils peuvent désigner un ou deux membres du corps auxiliaire pour les représenter à cet événement particulier. Les membres du corps auxiliaire présents à une convention et qui n'ont pas été désignés par les conseillers comme représentants, ne jouissent pas du privilège de s'exprimer à moins que la convention ne le leur accorde.

* Il est nécessaire que les conseillers et les assemblées spirituelles nationales travaillent conjointement pour garantir l'inviolabilité du caractère sacré des élections baha'ies. Éduquer les croyants sur les aspects fondamentaux des élections baha'ies durant l'année et informer les délégués sur le caractère sacré de leur responsabilité sont des activités qui peuvent être réalisées dans le cadre de la collaboration entre les deux institutions. Les membres du corps auxiliaire et leurs assistants peuvent participer aux efforts faits pour aider les amis à élire leurs assemblées spirituelles locales, leurs conseils régionaux et leurs délégués. L'organisation par l'assemblée spirituelle nationale d'une réunion le jour ou le soir avant la convention nationale, durant laquelle un ou plusieurs conseillers expliquent aux délégués la signification spirituelle des élections baha'ies et des responsabilités des délégués, s'est révélée une expérience utile.

Les conseillers doivent prêter une attention toute particulière aux pratiques qui pourraient être interprétées, avec raison ou non, comme de la propagande électorale. S'ils observent de telles pratiques, les conseillers doivent soumettre le problème à l'attention de l'assemblée spirituelle nationale de manière adéquate. Dans le cas où il y aurait des entorses importantes au règlement baha'i en vigueur dans la conduite d'une convention nationale, les conseillers ou leurs représentants qui assistent à la convention doivent en informer le Centre mondial baha'i.


2.7. Conférences

* Les conseillers ont la possibilité d'inviter les croyants à des événements spéciaux qui réunissent un certain nombre de communautés nationales mais de telles conférences doivent être approuvées par le Centre mondial baha'i avant leur organisation. En outre, il est souhaitable que les conseillers suggèrent aux assemblées nationales concernées la tenue de conférences internationales, comme par exemple des conférences internationales de jeunes, et qu'ils soutiennent des activités susceptibles de générer l'enthousiasme requis pour de tels événements.

* Les conseillers peuvent organiser des conférences destinées aux membres du corps auxiliaire d'un continent tout entier ou d'une partie de celui-ci. A certains moments, il peut être intéressant d'inviter des membres d'assemblées nationales à se réunir avec des membres du corps auxiliaire lors de ces conférences, en les aidant financièrement avec le fonds continental si cela s'avère nécessaire.

* À l'intérieur d'une communauté nationale, les conférences et séminaires sont organisés par l'assemblée spirituelle nationale et ses comités, et non par les conseillers ou les membres du corps auxiliaire. Ceci afin d'éviter de donner l'impression qu'il existe deux séries de conférences parallèles, une qui serait sous l'égide de l'assemblée nationale et l'autre sous l'égide des conseillers.

Un membre du corps auxiliaire peut inviter les membres de quelques assemblées spirituelles locales proches, situées dans sa zone de service, à une réunion de consultation sur des projets ou des problèmes qui les concernent. Il est clair que les membres du corps auxiliaire peuvent aussi, de leur propre initiative, convoquer leurs assistants à une réunion.


2.8. Budgets, fonds de subvention et biens

* Les conseillers sont libres de consulter avec une assemblée spirituelle nationale sur l'importance relative des allocations du Fonds national pour différents objectifs.

* L'utilisation des fonds de subvention à la disposition des conseillers constitue un thème important des consultations entre les conseillers et une assemblée spirituelle nationale. Bien que les objectifs de ces différents fonds soient toujours bien définis, leur application peut se faire avec beaucoup de flexibilité. Par exemple, des fonds destinés à appuyer la promotion de publications et de matériel audiovisuel peuvent être utilisés pour subventionner partiellement ou complètement l'achat, la traduction et la production de différents articles, ou pour développer des programmes de publications de base, ou pour accroître la capacité d'une maison d'édition et de certaines institutions à produire et à distribuer des publications et du matériel audiovisuel d'une manière efficace et financièrement viable. Des fonds de subvention pour la promotion de l'enseignement peuvent être mis à la disposition d'une assemblée spirituelle nationale pour lui donner la possibilité de profiter dans l'immédiat, d'une occasion inattendue, de soutenir des projets à long terme ou des programmes de croissance de la Foi dans une région entière. D'autres fonds sont mis à la disposition des conseillers pour le fonctionnement des instituts de formation, la prise en charge temporaire de membres de leur personnel, et pour de petites dépenses en espèces. Les mécanismes de déboursement de tous ces différents fonds sont établis selon les besoins par le Centre international d'enseignement.

* Les conseillers ou leurs délégués peuvent consulter les conseils régionaux lors de l'établissement de leurs budgets annuels qui sont alors soumis à l'assemblée spirituelle nationale pour approbation. Il est laissé à l'appréciation des conseillers d'allouer une aide financière à un conseil régional à partir des fonds de subvention à leur disposition.

La gestion des biens baha'is, sous tous ses aspects, est à traiter avec les assemblées spirituelles nationales et n'est normalement pas du ressort des conseillers. Si toutefois les conseillers s'apercevaient que des problèmes concernant un bien particulier s'avéraient préjudiciables aux meilleurs intérêts de la Foi, ils doivent soumettre leurs préoccupations à l'assemblée nationale.


2.9. Le Fonds continental

* Chaque collège continental des conseillers soumet son budget au Centre international d'enseignement en début d'année. Si les contributions attendues au fonds continental ne couvrent pas les dépenses prévues, le collège reçoit l'assistance du Fonds international baha'i.

* Un collège continental des conseillers est, en principe, libre de contribuer à n'importe quel fonds ou activité baha'i s'il le désire. Mais naturellement, il hésitera à le faire si ses opérations sont subventionnées par le Fonds international baha'i.

* Il n'y a pas d'objection à ce que les conseillers communiquent, en partie ou en totalité, les détails du fonds continental aux assemblées spirituelles nationales ou aux amis du continent où ils sont en service. Bien que cette pratique ne soit pas encouragée, la décision en cette matière reste exclusivement entre les mains du collège des conseillers.

* Les différentes communautés nationales ne se trouvent pas au même stade de développement et les situations sont très différentes d'une communauté à l'autre. C'est pourquoi, lorsqu'ils éduquent les amis quant à la contribution aux fonds de la Foi, les conseillers et les membres du corps auxiliaire peuvent décider dans certains régions, de mettre l'accent sur les fonds locaux et le fonds national, tandis qu'ailleurs ils parleront aussi du fonds continental lors d'un appel général. Il est permis et même souhaitable que beaucoup d'assemblées nationales et locales fassent des appels aux contributions pour le fonds continental.

* Les membres du corps auxiliaire et leurs assistants ne devraient habituellement pas prendre une part active à la collecte des contributions au fonds continental. Les contributions à ce fonds peuvent être faites par l'intermédiaire des assemblées spirituelles locales et de l'assemblée spirituelle nationale ainsi que directement au fonds continental si les conseillers ont pris des dispositions dans ce sens. Cependant par souci de commodité, si des amis le demandent, particulièrement dans les régions isolées, un membre du corps auxiliaire ou un assistant peut accepter de recevoir des contributions de leur part pour les transmettre au fonds continental.

* Si cela s'avère nécessaire, le fonds continental peut couvrir les dépenses qui permettent aux membres du corps auxiliaire d'accomplir leur travail. Si le besoin est réel, un collège des conseillers peut décider d'allouer un budget à un membre du corps auxiliaire pour lui permettre de servir la Foi à temps plein pendant une période déterminée. Avant de prendre cette décision, les conseillers doivent prendre en considération les implications à long terme d'une telle mesure.

* En raison du caractère local de leur travail, les assistants peuvent normalement exercer leurs fonctions sans soutien de la part du fonds continental.

* Bien qu'il soit possible pour les amis de contribuer à la délégation d'un enseignant d'institut de formation par l'intermédiaire de n'importe quel fonds approprié, il importe que l'accent soit mis sur le fonds continental car les conseillers sont particulièrement à même d'identifier les instituts qui ont besoin d'un soutien de ce type. Des contributions spécialement affectées à cet objectif et canalisées à travers les fonds locaux et nationaux seront finalement orientées vers le fonds continental approprié en vue de leur déboursement.


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