Le Covenant


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1.2. La rupture de la grande Alliance

Lors de l'apparition de chaque Manifestation de Dieu, la plupart des hommes et surtout ceux qui, de par leur fonction et rang, devaient guider l'humanité, ont rejeté la révélation divine et ont ainsi rompu la grande alliance de Dieu. Jésus dit:

Jérusalem, Jérusalem,(41) toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble sa couvée sous ses ailes..., et vous n'avez pas voulu !(42)

Dans le Qur'an, nous lisons:

(Dieu a entendu) ceux qui ont dit: "Dieu nous a prescrit de ne croire en un prophète qu'autant qu'il nous apporte une offrande que le feu consume." Dis-leur : "Des prophètes vous ont déjà apporté, avant moi, des preuves ainsi que ce dont vous parlez. Pourquoi les avez-vous donc tués, si vous êtes véridiques ?"
S'ils te traitent de menteur, ils ont traité pareillement des prophètes venus avant toi avec des preuves, les Psaumes et le Livre lumineux.(43)

Baha'u'llah réaffirme cette vérité :

Considère les générations qui nous ont précédés. Vois comment, chaque fois que l'Etoile du Matin(44) de la bonté divine a répandu sur le monde la lumière de sa Révélation, ceux de son jour (45) se sont levés contre lui et ont répudié sa vérité. Ceux qui étaient censés diriger les hommes se sont invariablement efforcés de les empêcher de se tourner vers celui qui est l'océan de la bonté sans limite.

Vois comment le peuple, obéissant au verdict prononcé par les prêtres de son époque, a jeté au feu Abraham, l'ami de Dieu; comment Moïse, qui conversait avec le Tout-Puissant, fut dénoncé comme imposteur et calomniateur ; comment Jésus, l'Esprit de Dieu, fut traité par ses ennemis, en dépit de sa douceur ineffable et de sa parfaite tendresse de coeur. Si violente était l'opposition à laquelle il devait faire face qu'il n'avait, lui, l'essence de l'être et le seigneur du visible et de l'invisible, nulle place où reposer sa tête. Il ne cessa d'errer de place en place, sans demeure permanente. Médite encore sur ce qui advint à Muhammad, le sceau des prophètes (puisse toute vie lui être offerte en sacrifice !). Combien furent cruelles les afflictions que les dirigeants du peuple juif et des idolâtres firent pleuvoir sur celui qui est le souverain seigneur de toutes choses, pour avoir proclamé l'unité de Dieu et la vérité de son message ! Par la justice de ma cause ! ma plume gémit et toutes choses créées éclatent en sanglots devant les malheurs qu'il endura des mains de ceux qui avaient rompu l'alliance de Dieu, violé son testament, rejeté ses preuves et contesté ses signes. Nous te rapportons ainsi ce qui advint dans les jours passés, afin que tu puisses nous comprendre.(46)


Mirza Yahya et Siyyid Muhammad-i-Isfahani

Mirza Yahya, demi-frère de Baha'u'llah, était le chef nominal de la communauté babie. (47) La relation qui existe entre la Foi babie et la Foi baha'ie est différente de celle qui existe entre cette dernière et les autres religions. De ce fait, la non reconnaissance de "celui que Dieu rendra manifeste" par le chef nominal de la communauté babie ne peut être comparée avec la non reconnaissance "du retour de Jésus dans la gloire du Père" par le Pape, chef de la communauté catholique. Au sujet de Mirza Yahya, Shoghi Effendi écrit :

Le Bab prépara assidûment quelques-uns de ses disciples à recevoir la révélation imminente. A d'autres, il assura de vive voix qu'ils vivraient pour voir son avènement. A Mulla Baqir (48),une des Lettres du Vivant, il annonça positivement, dans une Tablette, qu'il rencontrerait le Promis face à face. A un autre disciple, Sayyah(49), il fit verbalement la même affirmation. Il envoya Mulla Husayn(50) à Tihran, lui assurant que, dans cette ville, se trouvait un mystère rayonnant d'une lumière avec laquelle ni Hijaz(51) ni Shiraz(52) ne pouvaient rivaliser. Quddus, à la veille de leur séparation définitive, reçut de Lui la promesse qu'il atteindrait la présence de celui qui était l'unique objet de leur adoration et de leur amour(53). A Shaykh Hasan-i-Zunuzi (54) il déclara, alors qu'il se trouvait à Mah-ku, qu'il contemplerait à Karbila, le visage du promis Husayn(55). A Dayyan(56), il conféra le titre de "Troisième Lettre à croire en celui que Dieu rendra manifeste" tandis qu'à 'Azim (57), il divulgua dans le Kitab-i-Panj-sha'n, le nom de celui qui devait parachever sa propre révélation, et annonça l'approche de son avènement.

Le Bab ne nomma jamais de successeur ni de vice-gérant et il s'abstint de désigner un interprète de ses enseignements. Ses allusions au Promis furent si claires et si transparentes, si brève fut la durée de sa propre Dispensation que ni successeur ni interprète ne furent nécessaires. Tout ce qu'il fit, d'après le témoignage d"Abdul-Baha dans "A Traveller's Narrative" fut de désigner simplement Mirza Yahya comme tête de file, sur le conseil de Baha'u'llah et d'un autre disciple(58), en attendant la manifestation du promis, permettant ainsi à Baha'u'llah de promouvoir, dans une sécurité relative, la cause si chère à son coeur(59)

En ce qui concerne l'attitude de Mirza Yahya, Shoghi Effendi la qualifie de:

Plus odieuse que l'implacable hostilité manifestée par Abu Jahl(60), l'oncle de Muhammad, plus honteuse que la trahison de Jésus-Christ par son disciple Judas Iscariote, plus perfide que la conduite des fils de Jacob envers leur frère Joseph, plus horrible que l'acte commis par l'un des fils de Noé...(61)

Baha'u'llah avait élevé Mirza Yahya et l'avait pris sous sa protection depuis la chute politique et économique de son père, Mirza Buzurg, et surtout après la mort de ce dernier. Ce sont les intrigues et les calomnies de Mirza Yahya et de Siyyid Muhammad qui furent à l'origine du bannissement de Baha'u'llah à 'Akka. Mirza Yahya fut exilé à Famagouste, dans l'île de Chypre. Il mourut dans cette ville en 1912 (62). Il fut enterré, semble-t-il, selon le rite musulman.

En ce qui concerne Siyyid Muhammad d'Isfahan (63), l'Anté-christ de la révélation baha'ie, Shoghi Effendi écrit :

Le personnage central de l'action ne fut autre que le crédule et poltron Mirza Yahya, nommé par le Bab lui-même, et dont certains traits ont été déjà mentionnés dans les pages précédentes. Le scélérat au coeur ténébreux qui trompa et manoeuvra avec un art consommé et une ténacité opiniâtre, fut Siyyid Muhammad, originaire d'Isfahan, bien connu pour son ambition démesurée, son entêtement aveugle et sa jalousie effrénée. Baha'u'llah l'a désigné plus tard, dans le Kitab-i-Aqdas, comme celui qui avait "égaré" Mirza Yahya, et il l'a stigmatisé dans l'une de ses Tablettes comme "la source de l'envie et la quintessence de la méchanceté", tandis qu"Abdu'l-Baha décrivait les relations existant entre ces deux êtres comme celle de "l'enfant qui tête" le "sein très apprécié" de sa mère. Obligé d'abandonner ses études dans le madrisiy-i-Sadr(64) d'Isfahan, ce Siyyid avait émigré à Karbila, dans la honte et le remords. Il s'était joint au rang des disciples du Bab et avait donné, après le martyre de ce dernier, des signes d'hésitation qui montraient le peu de profondeur de sa foi et la faiblesse foncière de ses convictions. La première visite de Baha'u'llah à Karbila(65) et les marques non déguisées de vénération, d'amour que lui témoignèrent quelques-uns des plus distingués parmi les anciens disciples et compagnons de Siyyid Kazim, avaient éveillé l'envie chez cet intrigant, ce calculateur sans scrupule, et fit naître en son âme une animosité que la mansuétude et la patience de Baha'u'llah envers lui ne firent qu'attiser. Ses auxiliaires abusés, instruments volontaires de ses desseins diaboliques, se composaient d'un nombre assez considérable de babis qui, déroutés, déçus et sans chef, étaient déjà prédisposés à être induits en erreur par lui et à poursuivre une route diamétralement opposée aux principes et aux conseils de leur chef disparu(66)




NOTES

41. Jérusalem est la ville où le temple de Salomon a été construit. Elle symbolise les institutions et les personnes en charge de la religion de Dieu. Jésus, dans ce passage, annonce sa crucifixion prochaine et la passion qui la précédera. Dans un sens symbolique, il rappelle que ce sont ceux qui sont chargés de la sauvegarde de la parole révélée, les hommes de religion, qui rompent l'alliance et persécutent la nouvelle Manifestation.  ñ
42. La Bible, L'évangile selon saint Luc, XIII, 34.  ñ  Ouvrir le livre L'Evangile
43. Le Coran, III (al-i-'Imran : La famille d"Imran), 183-4.  ñ  Ouvrir le livre Le Coran
44. La Manifestation de Dieu.  ñ
45. "ceux de son jour" : les contemporains de la Manifestation de Dieu.  ñ
46. Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, extrait n° XXIII.  ñ  Ouvrir le livre Extraits des Ecrits de Baha'u'llah
47. Le père de Baha'u'llah, Mirza Buzurg de Nur, surnommé Vazir-i-Nuri, eut sept femmes. Sa seconde femme, Khadijih Khanum lui donna 5 enfants :
a- Sarih Khanum, connue également sous le surnom de 'Ukht (soeur en arabe).
b- Mirza Mihdi qui mourut jeune.
c- Mirza Husayn-'Ali, Baha'u'llah.
d- Mirza Musa qui reçut le titre de Aqay-i-Kalim et qui resta ferme et loyal envers Baha'u'llah toute sa vie. Ce fut en particulier lui qui veilla sur la famille de Baha'u'llah pendant la retraite de ce dernier dans les montagnes du Kurdistan irakien (Sulaymaniyyih).
e- Nisa' Khanum qui se maria avec Mirza Majid-i-Ahi. Ce dernier était le secrétaire de la Délégation russe à Téhéran en 1852, lors de l'attentat contre la vie du Shah. Il obtint pour Baha'u'llah, en visite chez Nisa' Khanum, la protection diplomatique russe. Baha'u'llah refusa cette offre et se rendit aux autorités dès qu'il apprit la nouvelle de l'attentat.
Mirza Yahya était le fils de la quatrième femme du père de Baha'u'llah, Kuchik Khanum. Il avait environ 9 ans à la mort de son père. Il fut dès lors recueilli et élevé par Baha'u'llah. En 1850, lors du martyre du Bab, il avait 19 ans. Sa qualité de chef nominal de la communauté babie n'était qu'un procédé pour éviter d'attirer prématurément l'attention sur la personne de Baha'u'llah. (The Covenant of Baha'u'llah, pp. 60-61). Deux autres personnes en dehors du Bab et de Baha'u'llah étaient au courant de ce fait : Aqay-i-Kalim et Mulla 'Abdu'l-Karim de Qazvin (voir la note suivante).
Un autre demi-frère de Baha'u'llah, le fils de la sixième femme de Mirza Buzurg, Mirza Muhammad Quli resta très dévoué à Baha'u'llah et partagea ses exils. Pour de plus amples informations sur la famille de Baha'u'llah voir Baha'u'llah, The King of Glory pp. 13-16. ñ
48. Mulla Baqir-i-Tabrizi, 13ème Lettre du Vivant. Il était présent à Badasht, et participa aux événements de Shaykh Tabarsi. Il avait été chargé par le Bab de remettre les manuscrits et les sceaux du Bab à 'Abdu'l-Karim de Qazvin lequel avait pour instruction de les remettre à Baha'u'llah. Il fut parmi les premières personnes a accepter Baha'u'llah et à rester ferme dans sa cause. Il fit deux fois le voyage à 'Akka. Il mourut en 1881. Pour plus de détails voir The Révélation of Baha'u'llah, vol. II p. 146, Baha'u'llah, The King of Glory, pp. 62-5 et La Chronique de Nabil pp. 472-3.  ñ
49. Mulla Adi-Guzal, surnommé Sayyah (le voyageur) par le Bab et plus connu sous le nom de Mulla 'Aliy-i-Sayyah. Il fut chargé par le Bab de faire le pèlerinage à Shaykh Tabarsi et à Barfrush, afin de se recueillir sur les tombes de Mulla Husayn et de Quddus et de rapporter une poignée de la terre de leurs tombes au Bab. En revenant de ce pèlerinage, effectue en janvier 1850, il fit halte à Téhéran où il reçut un accueil chaleureux de la part de Baha'u'llah et où Mirza Yahya Darabi, surnommé Vahid, lui rendit visite et lui manifesta beaucoup d'égards (La Chronique de Nabil, pp. 406-7). Il reconnut le rang de Baha'u'llah lorsque ce dernier se trouvait à Andrinople. C'est à cette époque que Baha'u'llah révéla en son honneur "Lawh-i-Sayyah" (la Tablette de Sayyah). Il accompagna Mishkin Qalam à Constantinople pour dissiper les calomnies que Mirza Yahya et Siyyid Muhammad d'Isfahan avaient propagées. Ils furent arrêtés, interrogés, emprisonnés et condamnés a partager avec Mirza Yahya l'exil et la prison à Famagouste (Chypre). Il s'éteignit à Chypre en août 1871. Pour de plus amples informations voir The Révélation of Baha'u'llah, vol. II, pp. 212-6 et Baha'u'llah, The King of Glory pp. 244-8 et p. 468.  ñ
50. Surnommé Babu'l-Bab. Pour le récit de son premier voyage à Khurasan via Ispahan et Téhéran voir La chronique de Nabil, pp. 93-102. ñ
51. Hijaz désigne la contrée de La Mecque et la péninsule arabique; c'est une référence à Muhammad.  ñ
52. Chiraz, c'est une référence au Bab lui-même.  ñ
53. Cette séparation définitive eut lieu au retour du pèlerinage de La Mecque effectué par le Bab en compagnie de Quddus en janvier 1845. Le grand jour du pèlerinage, le vendredi 20 décembre 1844, le Bab proclama son Message au monde musulman en général et au Sharif de La Mecque en particulier. Quddus eut le privilège de rencontrer Baha'u'llah à Badasht. ñ
54. Shaykh Hasan-i-Zunuzi, secrétaire et compagnon de captivité du Bab à Mah-Ku et à Chihriq. Il avait rencontré le Bab à Karbila en accompagnant Siyyid Kazim de Rasht lors d'une visite matinale de ce dernier à un jeune étranger inconnu de lui (le Bab). Après l'exécution du Bab, il s'installa à Karbila selon les instructions qu'il avait reçues. Le Bab lui avait promis qu'il rencontrerait le Husayn promis dans cette ville et il avait reçu pour mission de lui exprimer l'amour du Bab. En octobre 1851, il rencontra Baha'u'llah, alors en visite a Karbila, (La Chronique de Nabil, p. 556) et le reconnut. Par suite des calomnies répandues par Mirza Yahya et Siyyid Muhammad d'Isfahan, en 1868 les baha'is et babis de Karbila, dont Shaykh Hasan, furent arrêtés. Il fut extradé vers l'Iran. Les mauvais traitements, la rudesse des interrogatoires, l'expulsion et les conditions de voyage eurent raison de sa résistance physique : il s'éteignit en route, à Kirmanshah. Pour de plus amples informations voir The Révélation of Baha'u'llah, vol. II, p. 334.   ñ
55. Selon certaines traditions chi'ites, à la fin des temps, l'Imam Husayn martyrise à Karbila doit revenir. C'est une allusion directe à Baha'u'llah. ñ
56. Mirza Assadu'llah de Khuy, assassiné à Bagdad par le serviteur de Mirza Yahya, Muhammad-'Ali de Mazindaran.  ñ
57. Mulla Shaykh 'Ali de Turshiz, surnommé 'Azim. Il avoua être l'instigateur de l'attentat contre la vie du roi, en 1852, fut emprisonné un temps à Siyah-Chal puis mis a mort. Baha'u'llah loua sa franchise et son intégrité et dit qu'il était vraiment 'Azim (grand). Cf The King of Glory, p.100.  ñ
58. Mulla 'Abdu'l-Karim de Qazvin alias Mirza Ahmad secrétaire du Bab. Il fut martyrisé à Téhéran en 1852 durant le grand massacre des babis. Nous lisons dans La Chronique de Nabil p.472: "...Le Bab réunit tous les documents et les tablettes en sa possession, les plaça avec son plumier, ses sceaux et ses bagues d'agate, dans un coffret qu'il confia aux soins de Mulla Baqir, l'une des Lettres du Vivant. C'est à ce dernier qu'il remit également une lettre adressée à Mirza Ahmad, son secrétaire, dans laquelle il inséra la clef de ce coffret. Il le pria de prendre le plus Grand soin de ce dépôt, en souligna le caractère sacré, et pria Mulla Baqir d'en cacher à tous le contenu sauf à Mirza Ahmad... Mulla Baqir remit le dépôt entre les mains de Miza Ahmad qui, sur l'insistance de Shayk- 'Azim, l'ouvrit devant nous. Nous nous émerveillâmes de voir, parmi les choses que contenait ce coffret, un parchemin en papier bleu, d'une texture des plus fines, sur lequel le Bab avait, de sa propre écriture dans le style d'un fin shikastih, écrit sous forme d'un pentacle quelque cinq cents versets constitués de dérivés du mot "Baha"... Ce parchemin fut replacé dans le coffret et remis à Mirza Ahmad qui, le jour même où il le reçut, partit pour Tihran. Avant de s'en aller, il nous informa que tout ce qu'il pouvait divulguer était l'injonction qu'elle contenait, selon laquelle le dépôt devait être remis aux mains de Jinab-i-Baha à Tihran." Concernant Mirza Yahya, Nabil relate (La Chronique de Nabil, p.407): "Avant le départ de Sayyah de Tihran, Baha'u'llah lui confia une épître dont il avait dicté le texte à Mirza Yahya, et l'envoya en son nom. Peu après, nous parvint une réponse écrite de la main même du Bab et dans laquelle celui-ci confiait Mirza Yahya aux soins de Baha'u'llah, le priant d'accorder une attention particulière à son éducation et à son instruction. Cette communication fut l'objet d'un malentendu pour le peuple de Bayan, qui vit en elle une preuve des revendications exagérées qu'il avait avancées en faveur de son chef. Bien que le texte de cette réponse soit absolument dépourvu de telles prétentions et ne contienne, à part la louange qu'elle prodigue à Baha'u'llah et la demande qu'elle formule pour l'éducation de Mirza Yahya, aucune allusion à sa prétendue position...   ñ
59. Dieu passe près de nous, pp. 27 -28.  ñ  Ouvrir le livre Dieu passe près de nous
60. Littéralement : "le père de l'ignorance". Il s'appelait en réalité Amr 'Ibn Hisham dit Abu'l-Hakam "le père de la sagesse". Il était un des chefs mecquois qui s'opposa férocement à Muhammad. ñ
61. Dieu passe près de nous, p.155.  ñ  Ouvrir le livre Dieu passe près de nous
62. Cf  Dieu Passe près de nous, p.156.  ñ  Ouvrir le livre Dieu passe près de nous
63. Quatre partisans de Mirza Yahya furent exilés à 'Akka en 1868, tandis que quatre baha'is étaient exiles à Chypre. Les quatre babis exilés à 'Akka étaient Siyyid Muhammad d'Isfahan, Aqa Jan, Mirza Rida Quli et sa soeur Badri Jan, ex-femme de Mirza Yahya. Ils se comportèrent de telle sorte que Badri Jan et son frère furent expulsés de la communauté. Siyyid Muhammad fréquentait les amis et falsifiait certains écrits de Baha'u'llah avec l'aide de Mirza Rida Quli pour perturber l'esprit des croyants. C'est vers cette époque que Baha'u'llah révéla la Tablette du feu. Ces agissements ont poussé l'état de crise à un tel paroxysme que quelques croyants décidèrent en cachette de supprimer Siyyid Muhammad et Mirza Rida Quli. En commettant ce meurtre, ils savaient qu'ils allaient à l'encontre de la volonté de Baha'u'llah mais voir les deux babis calomnier Baha'u'llah leur était devenu à ce point insupportable qu'ils décidèrent de sacrifier ce monde et le monde futur pour tuer ces babis. Pour plus d'informations lire Dieu passe près de nous, p.181. A la suite de cet acte innommable, Baha'u'llah révéla dans une Tablette: "Ma détention ne peut m'apporter aucune honte. Et même, par ma vie, elle me confère de la gloire. Ce qui peut me faire honte, c'est la conduite de ceux de mes disciples qui font profession de m'aimer et qui, en fait, suivent pourtant le malin".  ñ
64. Ecole coranique renommée.  ñ
65. Il s'agit du voyage effectué par Baha'u'llah à Karbila en 1851. Cf. Baha'u'llah The King of Glory. pp. 66-8.  ñ
66. Dieu passe près de nous, p. 107.  ñ  Ouvrir le livre Dieu passe près de nous


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