Le prisonnier de Saint-Jean-d'Acre
Par André Brugiroux, célèbre globe-troteur ayant parcouru le monde en auto-stop


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Chapitre 4. L'UNITÉ: CLEF DE LA PAIX

L'évolution est la loi de la vie. L'unité est la loi de Dieu.
(PYTHAGORE)

Le peuple soviétique est persuadé de travailler pour la paix. Dans les sombres cafétérias moscovites, les petites gens m'ont avoué sincèrement n'avoir qu'un but: la paix. Et pourtant, ce pays armé à outrance dépasse tous les autres en quincaillerie destructrice.

Le surarmement peut-il créer la paix?

Aucun être sensé ne le croit.

Nous vivons tous aujourd'hui sous l'épée de Damoclès du péril atomique, fait nouveau dans l'histoire. A la sortie du musée d'Hiroshima, se trouve un tableau significatif: en haut, la puissance de la bombe d'Hiroshima, vingt maigres kilotonnes. En dessous, la liste des cinq "grands" avec leur capacité de destruction en mégatonnes. Un nombre époustouflant de zéros! Pour conclure ce tableau terrifiant, en bas, dans le coin à droite, un énorme point d'interrogation qui est resté gravé dans ma mémoire, point qui oppresse l'humanité contemporaine

"La puissance déchaînée de l'atome a tout changé", disait Einstein, "sauf nos habitudes de penser".

On ne cesse de fabriquer de nouvelles bombes nucléaires toujours plus sophistiqué, toujours plus destructrices.

Même l'Inde au bord de la famine, s'équipe. Comme si la paix pouvait se fonder sur l'équilibre nucléaire, sur la terreur.

Chaque enfant sait qu'il ne faut pas jouer avec le feu!

"La violence engendre la violence", répétait Steve, le gourou de San Francisco, à une assemblée de jeunes hippies décorés de marguerites. Vingt siècles auparavant, un Galiléen marchant lui aussi pieds nus, avertissait: "Celui qui se servira de l'épée périra par l'épée". La Bible le formule d'une autre manière: "qui sème le vent récolte la tempête."

Alors? A Hong Kong, j'ai cherché vainement à obtenir un visa pour la Chine de pékin. Le jeune garde rouge dans les bureaux de sa délégation m'expliquait qu'il était inutile d'attendre, qu'il n'y avait pas, en ce moment, de quotas prévus et que, si les quotas arrivaient, il fallait ensuite un minimum de six semaines pour tout régler. Lisant le désappointement sur mon visage, pour compenser, il m'offrit le petit livre rouge de Mao. Cela tombait bien, je cherchais à me le procurer. Je faisais le tour du monde pour apprendre. Ce catéchisme nouvelle version manquait à mes humanités.

- Merci, je vais le lire, mais nous en reparlerons.

Une semaine plus tard, nous nous retrouvions dans une salle de sa délégation, rue Nathan, sous le buste doré du Grand Timonier. Des slogans contre les impérialistes américains et leurs laquais tapissaient le haut des murs. Ping, mon jeune garde en bleu de chauffe, petite étoile rouge discrète sur la poitrine, m'accueillit avec tout le raffinement oriental. Thé au jasmin fumant, serviettes chaudes parfumées, galettes de riz, boîtes de cigarettes blondes ouvertes, les Chinois fument énormément, et sucreries aux papiers multicolores. Ping, en souriant, invita mes commentaires:

- J'ai apprécié ce que dit Mao, notamment lorsqu'il encourage l'effort personnel, l'égalité de l'homme et de la femme, la scolarisation des enfants, mais il est un point où je ne puis être d'accord.

Ping fronça les sourcils

- Affirmer que le pouvoir est au bout du fusil ne me semble pas être une idée progressiste. Même si apparemment le pouvoir semble encore être là, regarde Ping ce qui se passe. Jadis, on faisait des guerres qui "servaient" à quelque chose, qui donnaient des résultats. La défaite d'un petit corps d'armée dans un champ de blé pouvait altérer la fortune des gens d'une province entière. C'est vrai, le pouvoir était là.

Le visage de Ping restait impassible, Mao brillait toujours au-dessus de nous.

- Mais, depuis la Deuxième Guerre mondiale, qu'en est-il? Lui dis-je après une courte pause. Les deux vaincus, le Japon et l'Allemagne possèdent les industries les plus puissantes. Par rapport au nombre d'habitants et à la superficie, bien entendu. Alors, dis-moi, si les perdants se retrouvent plus forts que les vainqueurs, à quoi cela sert- il de gagner la guerre? Depuis ce conflit, combien de guerres n'a-t-on pas vu? Les hommes ne s'en sont point privés. Tu remarqueras qu'aucune n'amène plus de solutions véritables: elles se terminent en statu quo, partitions, occupations des casques bleus. Beaucoup de souffrances, beaucoup de dégâts, mais rien n'est réglé. L'ironie est de voir les petits battre les puissants. L'Algérie a expulsé les Français, Chypre les Anglais. Dernièrement, un des plus petits pays du monde, le Viêt-nam du Nord a battu, dans l'ordre, le Japon, la France et infligé une cuisante défaite à l'armée la mieux outillée et désodorisée du monde, celle des U S.A. Ces faits ne montrent-ils pas que le véritable pouvoir a quitté le bout du fusil?

"On sait ce que vaut la puissance des armes, mais il est aussi des forces invisibles qui pèsent lourd", constate François Mitterrand qui poursuit: "Je crois à l'existence de la conscience universelle. Quiconque s'efforce de la réveiller est un jour entendu."

Continuer de penser avec la mentalité du siècle précédent en présence de données radicalement nouvelles est une profonde erreur. Les conférences internationales ne manquent pas. Mais peuvent-elles établir la paix lorsque l'on voit les problèmes suscités pour asseoir quelques nations ensemble. Pendant que l'on grille du bébé au napalm, que l'on rend incultivables des hectares de bonne terre, quelques diplomates se disputent sur la forme de la table de rencontre.

L'un l'exige carrée, l'autre ronde! Pendant ce temps, on mutile, on dévaste à grande échelle et pourquoi? L'un veut un tapis vert, l'autre un tapis rouge. "Moi, je ne veux pas m'asseoir en face de lui". Il faut parfois des mois, des années, pour arriver à réunir les protagonistes.

Décevant spectacle Lamentable situation.

Ce ne sont pas les problèmes qui unissent les hommes, mais, au contraire, c'est ce qui les divise. Si l'on veut régler les problèmes, il faudra D'ABORD s'unir.

Le remède divin ordonné par le Seigneur pour la guérison du monde entier, c'est l'union de tous ses peuples en une cause universelle, en une foi commune.

Union inévitable si l'on observe la progression de la société au cours de l'histoire. L'unité du genre humain ne représentera que l'apothéose de son évolution. Evolution qui pousse l'individu vers des unités supérieures et débuta symboliquement avec le couple (Adam et Eve), s'élargit à la vie de famille (Abraham), atteint la solidarité tribale (Moise), conduisit à la constitution de la ville-cité (Christ) et s'étendit plus tard à l'institution de nations souveraines (Mahomet).

Selon l'islam, "l'amour du pays est un élément de la Foi de Dieu". Mahomet fut le véritable père de la nation moderne, de l'Etat-patrie.

Mais actuellement les moyens sont devenus planétaires, et l'unité ne peut être que mondiale.

Teilhard de Chardin parlait de planétarisation des problèmes. A vrai dire, les hommes n'ont même plus le choix, ils sont poussés irrémédiablement par les faits vers le mondialisme. Le Club de Rome traite le mondialisme de "nécessité". Même Kissinger, le tireur de ficelles international, a fini par avouer l'urgence impérative d'une communauté globale. Les unités précédentes ont connu une croissance de plus en plus grande qu'aucun dessein n'a pu stopper. Aujourd'hui, l'entité-monde arrive à terme, les signes sont là.

Aucun Etat ne peut plus trouver de solutions au seul niveau national. Les joutes oratoires de l'ONU ne suffiront pas non plus.

Tant que l'homme ne comprendra pas que l'intérêt global rejaillit sur son intérêt personnel et que ce dernier est toujours à court terme, il ne progressera pas. Les hommes sont mutuellement dépendants, mais pas solidaires.

Le puritain et moraliste Jimmy Carter, en interdisant de cultiver vingt pour cent des terres américaines pour garder le blé à prix bénéfique (c'est-à-dire rentable pour quelques privilégiés), condamnait des millions à la famine dans le reste du monde. Le blé est devenu une arme.

Le président Giscard d'Estaing prônait l'économie mondiale tout en défendant la souveraineté nationale. Ce qui est pourtant incompatible.

Mme Simone Veil trouve que la France a trop d'étudiants en médecine, alors que des zones entières du globe sont dépourvues de médecins. Où est la générosité-française-carte-postale des discours officiels?

René Dumont, l'ingénieur agronome, voit juste lorsqu'il écrit que "tous ceux qui s'accrochent aux privilèges de la société de consommation, qui refusent les réformes de structures indispensables à la justice sociale à l'échelle mondiale et à la survie peuvent désormais être considérés comme les assassins des plus démunis".

Le mondialisme signifie-t-il qu'il faut abandonner sa nationalité, ses caractéristiques et fusionner le tout en un mélange uniforme et anonyme?

Non. Unité ne signifie pas uniformité.

Notre monde, malheureusement, s'uniformise, mais ne s'unifie pas. Auparavant, par exemple, l'Orient avait l'apanage de la drogue, l'Occident celui de l'alcool. Maintenant, il est commun de se droguer en Occident et de boire de l'alcool en Orient. Sur les côtes d'Afrique, les femmes noires sont fières de se couvrir les seins alors que les blanches les exhibent, etc.

L'uniformité provient de la peur, de l'orgueil des gens qui veulent tout réduire à leur image, se retrouver dans les autres et refusent les principes opposés et complémentaires (Yin et Yang).

L'unité est la grande loi du cosmos. Rien ne pourrait exister sans elle.

La vie et la nature ne sont que les manifestations de l'Un. Une fleur, un animal, un être humain représentent toujours une unité intrinsèque. Le corps humain est l'un des plus beaux exemples. Il ne fonctionne que dans la parfaite coordination d'organes différents. La "cellule-cervelle" ne peut remplacer la "cellule-rein". De même, pour que le corps de l'humanité fonctionne harmonieusement, il est impératif que chaque individu représentant une cellule de ce corps conserve sa différence et joue le rôle qui lui est imparti.

La famille composée de membres divers est l'échantillon-unité de base. Hélas, à l'image du monde, elle semble bien malade aujourd'hui!

L'unité est une disposition de l'esprit et du coeur. Un lien permettant de coordonner les différences. Un pouvoir de cohésion suscité par l'amour. Lorsque les hommes prendront enfin conscience que nous faisons tous partie de la même famille, la fraternité humaine deviendra autre chose qu'une idéologie gratuite.

Si vous regardez un jardin dont toutes les plantes présentent la même forme, la même couleur et le même parfum, loin de vous sembler beau, il vous paraîtra plutôt triste et monotone. Le jardin qui réjouit les yeux et le coeur est celui où poussent côte à côte des fleurs de toutes couleurs de toutes formes et de tous parfums. C'est cet heureux contraste qui en fait le charme et la beauté. Il devrait en être ainsi entre les enfants des hommes. Les différences au sein de la famille humaine devraient être la cause de l'amour et de l'harmonie, de même qu'en musique l'accord parfait résulte de la résonance simultanée d'un grand nombre de notes différentes.

Ce qui a fait de la France la première nation forte de l'Europe, c'est d'être parvenue à l'unité la première.

On observe aujourd'hui deux tendances contradictoires. Elles semblent être plutôt le reflet de nouvelles données. D'un côté, une tendance à l'internationalisation des choses. Un nombre croissant d'organismes internationaux se créent: ONU, OPEP, CEE, ITT, etc. De l'autre, on voit de plus en plus de mouvements séparatistes, sécessionnistes, autonomistes. Des Bretons aux Ukrainiens. Les peuples se réveillent et veulent garder leur entité culturelle. Il ne fait pas bon appartenir à une minorité de nos jours, et pourtant, c'est grâce à leur survivance que la terre sera vivable. Le rat peut aider le lion, n'oublions pas la fable de La Fontaine. Cette recherche d'Identité profonde, faite parfois avec excès est un signe de santé de l'humanité. Il n'y. a pas vraiment de combat entre le multinationalisme et l'autonomisme, mais une recherche d'équilibre due a la lente introduction dans nos moeurs du nouvel esprit-principe qui nous régit: l'UNITÉ dans la DIVERSITE.

L'esprit se trouve dans la province. L'Etat-nation, centralisateur rigide, se révèle de plus en plus inapte à bien traiter les problèmes majeurs de notre société. Il est trop petit pour borner l'horizon spirituel de l'homme à ses frontières et trop grand pour en faire un lieu de contact avec le "terroir".

Le mondialisme se doit d'élaborer un modèle neuf de société fonde sur de nouvelles unités de base librement consenties: la régionalisation tant réclamée.

Valery Giscard d'Estaing le pressent dans Démocratie française : "un puissant mouvement de décentralisation est nécessaire qui transfère à des collectivités locales revigorées et dotées de ressources financières appropriées des attributions retenues par l'Etat central."

Le mondialisme ne peut être que 1'ajustement des différentes "cohésions" des nombreux "loyalismes". Le chef d'orchestre, en quelque sorte. Il ne pourra fonctionner tant que la diversité et l'originalité ne seront pas respectées. Cela s'éduque. Il faudra en arriver à demander aux peuples ce qu'ils désirent et non plus agir malgré eux. La paix est à ce prix.

Je suis un Français "typique" aux veux des étrangers. Personne ne peut exister dans l'anonymat. Chacun a besoin de s'identifier à un groupe déterminé. Aussi le mondialisme, dont la tâche est de mettre à l'unisson les "âmes collectives", des divers peuples, devra en même temps respecter l'individu, lui permettre de s'exprimer librement, sans qu'il ait besoin de détourner des avions ou de plastiquer pour attirer l'attention.

L'économie est déjà mondiale.

Il faudra arriver à ce que les matières premières puissent circuler librement, que les connaissances technologiques profitent à tous. Pour éviter la présente congestion de certains pays et l'appauvrissement d'autres. D'ailleurs, chaque fois que des barrières douanières ont été levées, tout le monde en a bénéficié. Il n'est qu'à voir le boom économique du Marché Commun.

L'unité mondiale exige de supprimer les frontières-barrières.

Les Scandinaves ont réussi cette opération avec succès. Aucun Suédois n'est devenu plus Norvégien pour cela. Je suis passé d'un pays à l'autre sans me faire arrêter, sans rien remarquer, sauf la pancarte annonçant le changement de pays comme chez nous pour les départements.

L'histoire a déjà fourni avec la fédération des Etats-Unis, un modèle de ce que pourrait être le futur Etat mondial. Nous y voyons une cinquantaine d'Etats libres d'appliquer leurs propres lois, où l'on circule et échange sans entraves, mais fédérés pour les questions majeures. Certes, cela a été plus facile avec des Etats sans passé ni traditions. Toutefois, le système existe. La Suisse, avec ses petits cantons farouchement autonomes et ses quatre langues, en est un autre exemple. La France n'est finalement qu'un assemblage de provinces très variées.

Les gens parlant une langue étrangère en sont souvent très fiers. Ceux qui se vantent de ne connaître que la leur m'attristent. Bien que pratiquant cinq langues, je me suis senti ridicule au long de mon périple. Il existe cinq mille huit cents langues et dialectes dans le monde d'après l'UNESCO. Comment se comprendre? Il est temps pour les hommes d'en apprendre une en commun. Une langue auxiliaire en plus de la leur, ainsi qu'une écriture commune. A toutes fins pratiques, les Nations Unies utilisent l'alphabet latin et ne travaillent plus qu'en deux langues, l'anglais et le français.

Le système métrique gagne le monde. La conduite passe à droite, les panneaux de signalisation se standardisent. Les monnaies cherchent à s'ajuster... Toutes les activités humaines sont désormais obligées de se mettre au diapason universel.

L'unité des hommes et des peuples est la clé pour la paix.

Le passé a-t-il déjà fourni des exemples d'unité valables sur lesquels on pourrait fonder un raisonnable espoir?

Les exemples d'unité existent et sont indubitablement les faits marquants de l'histoire. L'aventure de la société humaine ne semble être que la progression d'une unité sans cesse grandissante. La plus proche de nous est celle de l'Islam si méconnu en Occident. Au VIIe siècle, en Arabie, Mahomet réussit par son message inspiré à unifier des tribus ennemies en un Etat qu'il gouvernera à la fin de sa vie. Grâce au Coran, ces peuplades ignorantes reçurent un souffle nouveau et devinrent dépositaires de la dernière grande civilisation qu'a connue la terre, civilisation dont les bienfaits s'étendirent pendant plusieurs siècles de l'Espagne jusqu'à l'Inde. Voilà un exemple d'unité englobant des peuples aussi divers que les Andalous et les Pachtous.

Avant l'Islam, un charpentier sans armée, sans pouvoir et sans argent, Jésus de Nazareth, n'a-t-Il pas réussi également, par son message, à unifier les ethnies du bassin méditerranéen qui étaient à hue et à dia, puis l'Europe tout entière? Le Saint Empire romain constitua un formidable empire. Il fut un temps en Europe où le pape avait le dernier mot. A partir de son officialisation par l'empereur Constantin, l'esprit du christianisme a décliné(Toutefois, le dynamisme de la chrétienté a continué (les monastères, les cathédrales, les croisades, la Renaissance, la techno1ogie moderne). Aujourd'hui, les peuples d'obédience chrétienne sont plus évolués que les sociétés musulmanes, alors que ce devrait être le contraire, puisque l'islam est plus récent. Contrairement aux Arabes, les chrétiens n'ont pas persécuté Mahomet. Ce qui expliquerait cette anomalie quand on connaît le prix des crucifixions. Ce livre montrera dans les chapitres suivants pourquoi les musulmans, malgré leur gloire pétrolière, n'en sont qu'au début de leurs tribulations). A nouveau, il est indéniable que nous avons assisté là à un mouvement d'unité.

Moise, en son temps, sut, lui aussi, unifier les tribus hébraïques asservies par l'Egypte, les souder en un peuple fort, capable d'affronter quarante années d'errance dans le désert, puis de gagner la terre promise où ils bâtirent sous David et Salomon la plus brillante civilisation de l'époque, couche, amorçant la décadence. Le cycle recommencera avec un autre soleil. A bien observer le monde, la division n'a jamais été aussi grande.

Tous les efforts d'unité précédents ont-ils été vains ? Faut-il désespérer ?

Les lois de l'équilibre veulent que, lorsqu'un fléau de la balance penche trop, l'autre remonte. La division ayant atteint un tel degré, on peut se demander si, en contrepartie, l'unité n'est pas en marche quelque part.

Elle demanderait, pour être en accord avec l'histoire, un nouvel éducateur universel au message assez puissant, moderne, rationnel, scientifique et planétaire pour ramener les hommes à l'entente, pour souder la grande famille humaine que nous sommes.


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