Le prisonnier de Saint-Jean-d'Acre
Par André Brugiroux, célèbre globe-troteur ayant parcouru le monde en auto-stop


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Chapitre 14. MESSIE

"A la fin, Dieu l'auteur primitif apparaîtra à nouveau, de l'ordre."
(PLATON)

Même si elle professe le retour du Christ, l'Eglise catholique n'attend pas de nouvelle révélation. Elle croit, comme toutes les autres religions, détenir l'ultime, la seule valable. Elle sait que le Christ n'est pas venu inopinément, que des prophètes avant lui ont préparé sa venue. L'idée que la révélation est progressive n'est étrangère à aucune religion. Ce qui l'est, c'est d'admettre qu'elle puisse continuer.

A l'avènement d'une nouvelle révélation, les institutions religieuses précédentes sont fortement éprouvées. Le phénomène n'est-il pas flagrant aujourd'hui? L'Eglise catholique, la mieux connue des Européens est dans un tel désarroi qu'elle vient de reconnaître récemment la liberté de religion. Le salut, hors de l'Eglise!

Faut-il qu'elle soit en perte de vitesse pour reconnaître le brin de vérité toujours farouchement nié aux juifs, musulmans, bouddhistes et hindous? A partir de 1880, le catholicisme, sous les coups de la libre-pensée, s'amenuise 1900; le taux d'ordination s'effondre et, en 1905, la loi sépare en France, l'Eglise de l'Etat.

A présent, l'Eglise catholique donne l'aspect d'une religion, mais pas de religion. Elle n'attend pas de nouvelle révélation, malgré la promesse du Christ rapportée par saint Jean (16:1 2); "J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l'esprit de Vérité, il vous conduira dans toute la vérité". "L'esprit de Vérité qui vient du père", précise-t-il. Que veut-il dire par le "père" (Ceux qui font du Christ un être unique n'ont pas de preuve d'écriture ni de faits concrets valables pour étayer cette thèse. Ils ne répètent qu'aveuglément un dogme enseigné?)

Chaque éducateur universel, chaque messager de Dieu a un titre Abraham était "l'ami", par exemple, Moïse "le confident", le Christ "le Fils", Mahomet "l'Apôtre".

Baha'u'llah se nomme "le père". Ces titres symboliques ont pu faire croire à certains que le Christ était le Fils unique. Il fut, certes, l'unique canal de la grâce divine pour son temps, mais pas le seul homme inspiré divinement au cours de l'histoire (de plus, il eut des frères et des soeurs dans sa famille). Il était le "Fils" pour préparer la venue d'un autre qui serait le "père".

Dans l'Ancien et le Nouveau Testament, le mot "père" désigne, selon le contexte, soit Dieu, soit la Gloire de Dieu (Baha'u'llah).

En s'arrogeant ce titre de "père", Baha'u'llah porte littéralement l'humanité sur la balance du Jugement! La prétention est prodigieuse; le Christ de retour, le Messie tant attendu, le Promis de toutes les religions! Découverte la plus inattendue de mon périple Toison d'or de mon odyssée. Baha'u'llah ne prétend pas être le retour du corps (décomposé à jamais), mais de l'esprit du Christ. C'est-à-dire le nouveau porte-parole de la même inspiration divine. "Pour conduire dans toute la vérité". Toute la vérité pour l'époque Baha'u'llah, lui-même, ne revendique pas de finalité, puisqu'il dit que l'humanité, en progression constante, aura toujours besoin d'éducateurs. Chaque envoyé a non seulement fait référence à ses prédécesseurs, mais a aussi promis soit son retour soit la venue d'un successeur. Aucun ne s'est présenté comme le seul, l'unique, le dernier. Pourtant, chaque religion s'est cristallisée autour du "sien", préférant la lampe à la lumière, traitant chaque éducateur suivant d'hérétique et le persécutant (Ce qui explique les persécutions des baha'is dans le monde musulman encore perpétrées de nos jours. Voir la presse quotidienne et le chapitre XVII)

Le Dinkird, le livre sacré des zoroastriens, cette ancienne religion de l'Iran chassée par l'Islam, contient une étonnante prophétie; "Lorsque mille deux cents et quelques années se seront écoulées après le début de la religion de l'Arabe et le renversement du royaume d'Iran et la dégradation des fidèles de ma religion, un descendant des rois iraniens sera élevé comme prophète".

Cette prophétie date d'environ trois mille ans. Il est difficile de le dire exactement, les écrits zoroastriens ayant subi beaucoup de dommages au cours des siècles. Les événements baha'is l'expliquent parfaitement. Ils ont commencé après "mille deux cents et quelques années" de l'islam "la religion de l'Arabe", mille deux cent soixante ans exactement. Lors de la conquête arabe de l'Iran en 640, la fameuse bataille de Qadessieh, le zoroastrianisme n'était plus qu'un tissu de cérémonies et de tabous loin des magnifiques préceptes du fondateur. L'islam remplaça en quelques années l'ancienne religion, dont les fidèles se dégradèrent au point de n'être plus aujourd'hui qu'une poignée à Yazd, Kirman, Karachi et Bombay (près des sinistres tours du silence où ils exposent leurs morts aux oiseaux de proie).

Un descendant des rois iraniens s'est proclamé prophète, Baha'u'llah, dont la lignée remonte aux rois sassanides. La prophétie continue, décrivant les traits majeurs du mouvement baha'i avec précision, mais il serait fastidieux de la détailler ici. Les derniers survivants de la religion zoroastrienne attendent toujours le Shah-Bahram, le sauveur du monde, qui, après trois mille ans de lutte entre Orzmud et Ahriman, le bien et le mal, fera triompher le bien. Ces trois mille ans sont écoulés. Dans une autre prophétie de Dinkird (vol VII, chap. 8-9), à la demande de Jamasp quant à son retour final pour faire triompher la Lumière, Zoroastre répond: "O Jamasp, sache que, quand les lampes seront allumées sans bougies en touchant simplement les murs (boutons électriques), quand les voitures marcheront sans chevaux et quand les hommes voleront comme des oiseaux, les temps seront mûrs!" Ce genre de prophéties décrivant voitures, avions, hélicoptères, sous-marins n'est pas l'exclusivité du Dinkird, car l'on trouve des descriptions analogues dans tous les textes sacrés. A Pondicherry, lors de mes longues soirées sur le toit de l'ashram, sous la chaude voûte étincelante des nuits indiennes, je découvrais dans le livre sacré des hindous, la Baghavad-Gita, les versets suivants: "Chaque fois qu'en quelque endroit de l'univers la spiritualité voit un déclin, et que s'élève l'irréligion, ô descendant de Bharata (Krishna). Je descends en Personne" et "J'apparais d'âge en âge afin de délivrer mes dévots, d'anéantir les mécréants, de rétablir les principes de la spiritualité" (versets sept et huit du quatrième chapitre).

Ce qui indique que les éducateurs se succèdent d'époque en époque dès qu'il est nécessaire. N'a-t-on pas observé ce phénomène depuis l'aube des temps? Il constitue même la colonne vertébrale de l'histoire. Les hindous acceptent d'ailleurs avec la plus parfaite tolérance tous les maîtres spirituels. Qu'ils appellent des Avatars. Ils attendent aujourd'hui le dixième, le retour d'un Krishna qui serait entendu par le monde entier (En 9050 avant le Christ était apparu Manu le sixième Avatar, puis en 6450 Ram le septième Krishna le huitième, a vécu 2850 ans avant Jésus-Christ. Le neuvième fut Bouddha, le dixième est attendu sous le nom exact de Kalki Avatar, l'Avatar du Suprême).

Un autre texte sacré des hindous, le Vishnu-Purâna, dit "Quand le temps de cet âge sombre approchera, l'être divin existant par sa propre nature spirituelle selon le caractère de Brahman, descendra sur la terre". L'âge sombre cité est celui du présent cycle de Kali-Yuga l'âge de fer auquel doit succéder l'âge d'or (appelé Kreta-ug ou Sat-Yug)

D'après les traditions sabéennes, religion précédant celle de Zoroastre en Mésopotamie, cinq Hermès devaient paraître depuis leur première révélation. Même après leur soumission aux musulmans, certains Sabéens ont conservé cette tradition. Malheureusement les dates sont perdues. Les bouddhistes, dont la religion naquit six cent ans avant notre ère, attendent actuellement le cinquième Bouddha, celui que Lord Gautama (le fondateur) nomma le Bouddha de la fraternité universelle, "qui aurait des fidèles non pas par milliers comme moi mais par millions" (Siddharta Bouddha correspond au neuvième Avatar des hindous. Le cinquième Bouddha attendu serait donc le même personnage que le dixième Avatar des hindous. A signaler que, de même que les juifs ont rejeté le Christ, les hindous ont rejeté Bouddha).

En Occident, la Bible annonce la fin des temps, soit de façon vague soit chiffrée, sous une forme sibylline qui n'a pas manqué de donner lieu à bien des interprétations. Jusqu'à prédire la disparition totale de notre planète.

Daniel, le plus grand des visionnaires de l'Ancien Testament, voit la fin des temps au bout de "soixante-dix semaines (9:24), sept semaines et soixante-deux semaines (9:25), d'un temps, deux temps et la moitié d'un temps (12:7), mille deux cent quatre-vingt-dix jours (12:11), mille trois cent trente-cinq jours (12:12), deux mille trois cents soirs et matins". Il avouait, lui-même ne rien y comprendre!

Pourtant en lisant avec soin l'Ancien et le Nouveau Testament, on s'aperçoit que ce "temps de la fin" sera celui où les prophéties, ayant été accomplies, n'auront plus cours. Ce serait la fin du cycle prophétique, le début d'une ère nouvelle.

J'ai longtemps considéré la Bible comme un beau conte de fées, extraordinaire et incompréhensible. Jusqu'au jour où j'ai trouvé l'explication de ces chiffres contradictoires dans un des recueils d'Abdu'l-Baha intitulé. Les leçons de Saint-Jean-d'Acre

En voici trois:

Dans le livre de Daniel, il est fait état de soixante-dix semaines séparant la reconstruction du temple du sacrifice de celui qu'on appellera le Christ Daniel se réfère au troisième édit d'Artaxerxès 1er autorisant le retour des juifs à Jérusalem (457 ans avant J-C). Or, suivant la terminologie des livres saints où "le jour du Seigneur est une année" (Nombres, 14:34 et Ezéchiel 4:6), il nous est permis de conclure 70 semaines = 490 jours = 490 années.

Daniel a donc prédit avec exactitude la date de la mort du Christ à trente-trois ans, 457 + 33 = 490. Au huitième chapitre, verset treize, de ce même livre, il est dit: "Jusqu'à quand durera la vision du sacrifice continuel et de la révolte qui cause la ruine?" A cette question, Daniel répond: "deux mille trois cents soirs et matins". En d'autres termes, jusqu'à quand durera le malheur de l'humanité?

2 300 jours = 2 300 ans

2 300 ans - 456 (années écoulées entre l'édit et la naissance de Jésus) = 1844 Année de la proclamation du Bab.

Enfin, à quelle date correspondent les mille deux cent quatre-vingt dix jours que Daniel entrevit dans sa quatrième vision "pour que le sacrifice perpétuel cesse"?

Cette période part de la déclaration de Mahomet. En 612 après Jésus-Christ. Ces mille deux cent quatre-vingt dix jours doivent être comptés pour mille deux cent quatre-vingt dix années lunaires, suivant le calendrier musulman, équivalentes à mille deux cent cinquante et une années solaires. La vision nous mène donc à 1 251 + 612 = 1863 de l'ère chrétienne, date de la déclaration publique de Baha'u'llah à Bagdad.

Les Juifs n'ont pas accepté le Christ comme Messie (Libérateur), car ils attendaient le produit de leur imagination: un homme capable de leur donner la victoire, venant d'un lieu inconnu, alors que celui-ci n'avait pas d'armée et était le fils de Joseph de Nazareth. Ils ont fêté à sa place le redoutable Bar Kochba, d'origine incertaine, et qui savait se battre contre les Romains. Plus tard, un de leurs écrits, le Zohar, annonce au Moyen Age, l'année 5 600 après Moïse "pour que les portes de la Sagesse soient ouvertes". Ce qui correspond à 1840, à l'aube de la révélation baha'ie.

La Bible annonce, en réalité, l'arrivée non pas d'un Rédempteur mais de plusieurs. Les Juifs ont eu raison, toutefois, de ne pas prendre le Christ pour le "Prince de la Paix" dont parle Esaïe, ce prince qui amènera un règne où "une nation ne tirera plus l'épée contre l'autre". Car, depuis son avènement, la terre n'a certainement pas connu la paix, Baha'u'llah proclame que ce titre lui est destiné, titre qui s'applique au domaine spirituel. Toutefois, dans la vie temporelle, il est aussi "prince" par sa lignée royale, tandis que le Christ n'est que fils de charpentier. Il faut reconnaître que les promesses de "retour" citées dans les Evangiles semblent contradictoires. D'une part, "les nations verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire" et, de l'autre, "il viendra comme un voleur dans la nuit", c'est-à-dire inaperçu!

Descendre sur un nuage semble difficile, car les nuages montent. S'y asseoir est périlleux. Si tout le monde est supposé le voir en même temps, Comment feront les Australiens si le nuage arrive au-dessus de Créteil?

Que sont les nuages, sinon des voiles obscurcissant la clarté du soleil. Cela ne signifierait-il pas plutôt que la pureté du message serait redonnée au milieu des nuages de nos imaginations, dogmes et égoïsmes voilant la vérité? Que ceux endormis par leurs soucis et préjugés ne s'apercevront de rien? Il n'y avait pas de contradictions dans les Evangiles. Le Christ reviendrait silencieusement, mais paré de la "Gloire de Dieu", de sa puissance une nouvelle fois. Puissance visible aux yeux spirituels seulement. Le Christ doit revenir dans la "Gloire de Dieu". En arabe, Baha'u'llah signifie "Gloire de Dieu". Ce nom de Baha'u'llah est mentionné sous différents titres dans tous les livres saints dont le but était de préparer la venue du "berger" qui réunirait "les autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie" (Jean, 10:16).

Maaitreya ou Amithaba, nom du Bouddha promis dans les textes indiens, signifie également "Gloire de Dieu".

Saint Matthieu a donné une image saisissante du passage de Baha'u'llah: "Comme l'éclair part de l'Orient et se montre jusqu'en Occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'Homme" (24:27). Baha'u'llah, né à Téhéran, fut déporté à Bagdad, puis exilé à Istanbul et Andrinople, et fait prisonnier pour le restant de sa vie à Saint-Jean-d'Acre en Palestine. Un parcours involontaire qui ressemble étrangement au tracé d'un éclair partant de l'Orient vers l'Occident. Le Coran parait, à première vue, aussi contradictoire que les Evangiles au sujet du "retour".

D'une part, Mahomet annonce la fin des temps avec l'arrivée de deux personnages au point ou tous les sunnites (orthodoxes musulmans) attendent le Mahdi et le retour du Christ et les shiites, le Qa'im et le retour de l'Imam Husayn (En réalité, toutes les religions n'attendent pas la venue d'un personnage mais de deux: les deux "oints des derniers jours" de Zacharie le "double miracle" des textes hindous, les deux "malheurs", de l'Apocalypse Elie ou saint Jean-Baptiste et le Christ pour les chrétiens Ben Joseph et Ben David pour les juifs, Hoshidar Boomit et Shah-Bahram pour les zoroastriens Maitreya et Avalokitesvara pour les bouddhistes Raja Suryavanshi Maru Kalkiet Chandravanshi Devapi pour les hindous. "Le jour de la Résurrection la trompette retentira une seconde fois" selon d'anciens écrits sacres de Perse. Le Christ promet que "Celui qui entre par la Porte est le berger". Le Bab signifiant "porte" en arabe, prédit que le Grand Rédempteur apparaîtrait exactement neuf ans après lui, 1844 + 9 = 1853. Date ou Baha'u'llah prit conscience de sa mission dans le puits noir de Téhéran! La "porte" signifiait le premier personnage qui introduirait le précurseur). Et de l'autre, il se proclame le "sceau" des prophètes. Si bien que les musulmans, tout en attendant la venue de nouveaux prophètes, jurent que Mahomet est le dernier!

Il n'y a pas de contradiction dans ce livre non plus, si l'on sait qu'en arabe, il existe deux mots pour désigner le prophète: "nabi", celui qui prophétise, et "rasoul", celui qui donne les lois, qui fonde une religion. D'après le Coran, Mahomet est le dernier des "nabi", des prophètes qui prophétisent. Ce qui n'interdit nullement l'arrivée d'autres fondateurs de religion.

Le Bab et Baha'u'llah ne font pas de prophéties sibyllines. Mettant fin ainsi au cycle prophétique commencé avec Adam.

Le Coran a donné la date de l'ère nouvelle avec grande précision: "Dieu conduira la religion du ciel à la terre, puis elle remontera à Lui dans un jour dont la durée est de mille ans" (32:4). Or l'histoire enseigne que les imams, après la mort du prophète, ont guidé les croyants et maintenu la pureté des enseignements jusqu'en 260 de l'hégire (ère de l'islam débutant en 622 de l'ère chrétienne). Date de la disparition mystérieuse du dernier imam. A partir de cette date, "la religion est remontée au ciel", c'est-à-dire que, sans guide inspiré, elle s'est laissé corrompre. Et, mille ans plus tard, elle doit redescendre sur terre dans sa pureté première, être renouvelée: 260 + 1000 = 1260, chiffre également cité par Daniel, correspondant à l'année 1844 de notre calendrier grégorien. L'Europe sceptique voit dans les texte sacrés une sorte de mythologie dépassée puisque la science explique tout. Ou presque, Les extraordinaires coïncidences des événements persans avec les prophéties d'antan n'en sont pas moins étonnantes.

La "fin du monde" décrite dans les Evangiles est terrifiante. Les étoiles qui tomberont du ciel, la lune qui doit devenir rouge et le soleil qui se noircira ont de quoi faire frémir.

Les explications sont multiples. En voici une ou deux, extraites des écrits baha'is.

Les étoiles apparaissent la nuit lorsque le soleil s'est couché. Les étoiles des textes sacrés sont les luminaires guidant les homme lorsque le Soleil de Vérité (le prophète) a disparu. C'est-à-dire les prêtres, pasteurs, ministres, missionnaire, mullas, mouftis et théologiens. A la fin des temps (du temps imparti à leur propre religion), ils perdront leur pouvoir en tombant du ciel de la religion. Elles ne brilleront plus. Les hommes ne les prendront plus pour guides. N'est-ce pas cela que l'on observe aujourd'hui? Le soleil se noircira. La lumière du soleil des prophètes ne s'est-elle pas éteinte dans un monde matérialiste qui ne croit plus en rien ?

Les grands éducateurs désignent par "soleil" leur pur enseignement. Les hommes en les obscurcissant par des préjugés et des interprétations erronées, se retrouvent dans des ténèbres spirituelles. La lune et les étoiles représentent des sources lumineuses de moindre importance, les chefs et maîtres religieux inspirant et guidant les hommes. La lune rouge, "la lune changée en sang", est le chef religieux qui, ayant perdu l'esprit d'amour, s'avilit par des querelles et des luttes meurtrières. Ayatollahs exempli gratia. La révolution persane m'a aidé à conclure que les prophéties avaient une valeur. Que Dieu tient ses promesses!

Si l'on admet que certaines prophéties se sont réalisées, il est permis d'espérer que la paix et la justice annoncées par d'autres s'accomplissent.

Pourquoi les chrétiens ont-ils oublié l'Alliance que Dieu a établie avec les hommes, ce pacte leur promettant la paix?


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