LE BEYAN PERSAN
Le livre sacré du babisme de Séyyèd Ali Mohammed, dit le Bâb

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Le Beyan persan - Tome 1 - Unité I et II

BAYAN PERSAN - UNITE I

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 1

Au nombre de trois cent soixante et un commandements (1), (que Dieu a fait descendre dans le Bayan), celui que Dieu a, rendu obligatoire est (de dire) "Il n'y a pas d'autre dieu que Dieu, en vérité, en vérité."
En effet, le Bayan tout entier retourne à cette formule, et c'est par elle qu'aura lieu la résurrection des créatures de l'autre manifestation (2).
La pleine connaissance de cette parole est liée à la connaissance du Point du Bayan, à celui en qui Dieu a fixé l'essence des sept lettres (3).
Celui qui est convaincu qu'il (4) est le Point du Qoran, mais, dans le jugement dernier du Qoran (5) et le Point du Bayan (au commencement de la manifestation du Bayan), qu'il est la Primitive Volonté, cette Primitive Volonté qui subsiste par elle-même et sur l'ordre de laquelle toute chose a été créée, et n'existe que par elle, celui-là voit son être même témoigner de l'Unité de Dieu.

(1) [nota: Le texte dit "au nombre de toutes choses," mais le mot Koull Chéi veut dire ici le Bayan et les 361 commandements qui y sont théoriquement inscrits]
(2) [nota: La manifestation de celui que Dieu doit manifester]
(3) [nota: Ali Mohammed]
(4) [nota: le point du Bayan]
(5) [nota: Le jugement dernier du Qoran et la manifestation du Bayan se confondent : nous verrons cela par la suite, et Seyyèd Ali Mohammed est, comme l'avait été Mohammed, le premier miroir mis à cette époque en face de la Volonté Primitive]

Celui qui (au contraire) ne donne pas sa foi (à ces choses), est compté au nombre des lettres de négation et rentre dans le feu. Et quel feu est plus ardent que celui-là même qui n'a pas donné sa foi.
Celui qui donne sa foi entre dans l'assentiment. Quel Paradis est plus élevé que celui qui a donné sa foi?
Cette parole (1) loue, glorifie, magnifie, sanctifie, bénit son Seigneur soir et matin.
Ne regarde cette parole que comme tu regardes le soleil du ciel, et ne regarde ceux-là qui ont cru en elle, que comme tu regardes des miroirs (2); car, quiconque croit à l'essence dit maître des sept lettres, son être même reçoit l'aide de l'un des noms de Dieu Très Haut. Extérieurement, il est une feuille des feuilles de l'arbre de l'assentiment.
Toutes choses reviennent à cette chose unique et toutes sont créées par cette chose unique; et cette chose unique (3) n'est autre dans le jugement d'après, que l'être même de Celui que Dieu doit manifester et qui dit dans ses rangs:
"C'est moi, moi qui suis Dieu : il n'y a pas d'autre Dieu que moi, le Seigneur de toutes choses. Ce qui est autre que moi est ma créature. En vérité, ô mes créatures, adorez-moi, moi seul."
Sache que c'est Lui (4) le miroir de Dieu et que c'est de Lui que resplendit le miroir du monde visible qui est (composé) des lettres de la vie. On ne peut voir en Lui rien autre que Dieu.

(1) [nota: Il n'y a pas d'autre dieu que Dieu]
(2) [nota: Considère cette parole comme le soleil et ceux qui croient en elle comme des miroirs]
(3) [nota: Cette chose unique est la Primitive Volonté : le point]
(4) [nota: Le point de la Volonté]

Quiconque, dans le Bayan, dit la parole "Il n'y a pas d'autre dieu que Dieu," c'est par elle qu'il se tourne vers Dieu (1). De même encore, c'est par Lui qu'a lieu la création de sa créature, par Lui qu'a lieu la résurrection.
Le fruit de cette science est ceci : qu'au moment de l'apparition de Celui que Dieu doit manifester vous n'alliez pas dire : "Mais nous disons : il n'y a pas d'autre dieu que Dieu, et c'est là le principe même de la religion." Ce que vous en dites n'est, en effet, qu'un reflet de son Soleil qui s'est levé dans la manifestation antérieure (2). Et certes, il est, Lui, plus digne de cette formule que quiconque, dans son être même, car si un miroir dit : "En moi est le soleil," le soleil sait bien qu'il ne s'agit là que de son reflet.
En vérité, ô gens du Bayan, nous vous avons fait connaître l'élévation de votre existence dans la parole de votre Seigneur. En vérité, ne restez pas ignorants de Celui que Dieu manifestera au jour du jugement. Et ce que vous en dites, vous le dites suivant ce que Dieu manifeste dans vos coeurs et ce que dit Celui que Dieu doit manifester, et suivant ce que Dieu témoigne pour lui-même: "Il n'y a pas de Dieu, si ce n'est Dieu, Unique et Puissant."
Aujourd'hui, toute personne qui, dans le Qoran, prononce cette parole, qui est la substance même de toute religion, il n'est pas douteux qu'elle la prononce suivant le dire de Mohammed, le prophète de Dieu d'auparavant. Le Soleil de cette parole brillait en effet dans son coeur (3) à lui, et ce sont ses reflets qui brillent aujourd'hui dans les coeurs (des musulmans).

(1) [nota: Quiconque croit au Bayan et prononce cette parole. Ce pendant elle ne suffit pas, si obligatoire soit-elle : il faut en outre croire à la nouvelle manifestation et s'attendre à la suivante]
(2) [nota: ici, en l'espèce, la manifestation Babie relativement à celle de Celui que Dieu doit manifester]
(3) [nota: Quiconque croit au Qoran, prononce cette parole en envisageant Mohammed. Celui-ci était le soleil de cette parole, les musulmans en sont le miroir: la profession de foi qu'ils prononcent aujourd'hui n'est que le reflet des paroles de Mohammed]

C'est pourquoi cette parole retourne à Lui (1) pendant sa dernière manifestation, qui est celle du Point du Bayan, et non pendant sa première.
En effet, durant sa première manifestation, l'arbre de l'Unité n'avait pas encore grandi dans les êtres des créatures; or, maintenant que 1270 ans ont passé, cet arbre est arrivé au moment de la production de ses fruits.
Quiconque est en lui, est un reflet du soleil du Point du Qoran, qui est le point même du Bayan, et il se manifestera certainement en lui (2).
J'ai donné en exemple la plus haute parole en vertu de laquelle subsistent toutes les religions. C'est par la prononciation même de cette parole que s'affirme le début de toute religion, tous la prononcent au moment de la mort et retournent a elle. Car les reflets des miroirs ne retournent qu'à leur lieu d'origine. Quand est enlevé du miroir ce qui est en lui en tant que reflet du soleil, ce miroir retourne à son état primitif. Son retour à son état primitif n'est du qu'à sa qualité de miroir.
Du moment que la plus haute parole du Qoran d'auparavant, et la plus haute parole du Bayan d'ensuite subissent ce sort vis-à-vis du soleil de la vérité, qu'en peut-il être pour les choses qui dérivent de cette parole.

(1) [nota: Cette parole retourne à Mohammed en la personne de Seyyèd Ali Mohammed. Quand Mohammed l'a instituée il avait en but le Bab, et celui-ci, quand il la formule, vise Celui que Dieu doit manifester]
(2) [nota: Mes trois manuscrits sont fautifs. Je traduis comme si le texte portait "Guècht" ou "Guerdid." Cela veut dire quiconque croit sincèrement à lui croira certainement en moi]

Telles, la connaissance des noms de Dieu, la connaissance des Prophètes, celle des imâms guides, des portes directrices, des questions de rite (1) qui sont sans nombre.
Chaque personne qui s'est laissée arrêter par une de ces questions reste ignorante de la vérité, de qui dépend son commencement, son existence et sa résurrection.
Je dis cela en supposant que cette personne soit de l'arbre de l'assentiment et que son signe d'Unité démontre le Soleil (2) et si, j'en demande pardon à Dieu, il ne le démontrait pas, alors elle n'est même pas digne qu'on la mentionne.
Et ceux qui se considèrent attachés au Qoran, combien d'ordres ont-ils donnés contraires à ce que Dieu avait fait descendre. Et ceci est dit au sujet de leur vérité à eux, non des oeuvres de leur vérité, car les oeuvres qui sont pour autre que pour Dieu, retournent à cet autre que Dieu (3) et comme leur vérité ne démontre pas Dieu, elle ne peut être mentionnée auprès de Dieu, tandis que les oeuvres qui dépendent des vérités vraies retournent à ces vérités. Si elles sont des signes définitivement fixés dans les miroirs de leurs coeurs et non des imitations, elles retournent dans leur commencement et dans leur retour à ces vérités vraies (à leurs sièges).

(1) [nota: Ces deux paroles, dans le Qoran et dans le Bayan, sont Comme des reflets du soleil dans les miroirs. Tant que le soleil de la vérité rayonne en elles, elles tiennent un rôle glorieux. Quand ce soleil est retiré de devant ces miroirs, ils redeviennent immédiatement de simples miroirs. Du moment qu'il en est ainsi de la parole de Dieu, qu'en peut-il être pour ces derniers?]
(2) [nota: Les musulmans, avant la manifestation du Bab. Ils sont, en effet, le peuple élu de Dieu, et leur coeur démontrait Dieu jusqu'au moment de la manifestation de Seyyèd Ali Mohammed]
(3) [nota: Les musulmans, dans leur foi, sont contraires à l'esprit de Dieu, puisqu'ils ne reconnaissent pas le Bab. Nous parlons des musulmans eux-mêmes non de leurs oeuvres qu'ils accomplissent dans les voies de Dieu, suivant eux, mais qui retournent en réalité au démon, puisque l'être même des musulmans est devenu oeuvre du démon]

Et comme éternellement le soleil est levé, ces miroirs démontrent éternellement le soleil. Car il n'a jamais été possible et il ne l'est pas que le bienfait de Dieu subisse un retard ou soit terminé.
Et celui qui dit Dieu est mon Seigneur: je ne donne aucun associé à mon Seigneur, en vérité, l'essence des sept lettres est la porte de Dieu et je ne lui donne pas d'autre Porte pour compagnon, si celui qui dit cela croît en outre à Celui que Dieu doit manifester, alors il retirera tout le profil attaché à celle porte première de l'Unité première.
Heureux ceux qui jouissent de ce rang dans la honte de ce grand jour, ce jour où lotis les hommes se manifestent au seuil de Dieu.


Bayan Persan - Unité 1 - Porte 2

Le résumé de cette Porte est que le retour (1) de Mohammed et de ceux qui étaient ses miroirs a eu lieu en ce monde. Ces miroirs sont les premiers esclaves qui furent prêts entre les mains de Dieu, au jour du jugement. Ils ont affirmé son unité, et ont fait parvenir aux hommes les versets de son Bab. Aussi, Dieu en a-t-il fait des imâms, conformément à la promesse qu'il avait faite dans le Qoran :

(1) [nota: Sourate tauhid. Réponse aux questions de Celui qui avait fait hégire vers Dieu, S. A. Molla Ahmed. "Si la résurrection était pour ces corps matériels morts, forcément, au jour de la manifestation de Mohammed, tous les morts eussent dû ressusciter. Et ton ami n'a pas fait ressusciter les Prophètes, les saints, si ce n'est suivant cette route qu'il les a rendus vivants dans les formes actuelles de ceux qui donnèrent leur foi à soli successeur. Ce sont ceux-là qui sont la résurrection des saints d'auparavant à son ombre.]

"Nous avons voulu combler de nos faveurs les habitants opprimés du pays; nous avons voulu les choisir comme imâms et les établir héritiers du pays (1)."
Et cette même preuve qui établit la qualité de Prophète de Mohammed d'auparavant, établit aussi son retour en onde devant Dieu et devant les maîtres de science. Et ce ni cette preuve ce sont les versets de Dieu, car lotis ceux qui sont sur la terre sont impuissants à en produire de semblables.
Il n'y a aucun doute que la gloire de l'esclave réside dans l'unité de Dieu, dans sa connaissance, dans l'affirmation de sa justice, dans son obéissance et dans le contentement de Dieu. Et il n'y a pas de doute que ces êtres très saints avant qui que ce soit, ont reçu le bienfait de ce qui est l'essence de toute grandeur et de toute élévation, car tout être doué de vie et qui pense ne -voit de grandeur que dans le contentement de Dieu.
On ne peut donc douter que ces miroirs ne soient les premières lumières qui se soient prosternées entre les mains de Dieu, ont accepté les versets qu'il a fait descendre sur son Bab, et les ont fait parvenir aux hommes.
Aucune grandeur, dans ce monde de contingences, n'est plus élevée que ceci : que le coeur de l'esclave démontre Dieu et qu'il ne reste en rien, si peu que ce soit, ignorant de son bien-aimé. Car qui que ce soit, ce qu'il fait dans sa vie, il ne le fait que dans ce but : "le contentement de Dieu." C'est, en effet, là le summum du désir de tous les hommes.
Il n'y a pas de doute que le contentement de Dieu ne se manifeste que par le contentement de celui à qui Dieu a octroyé son témoignage; et il n'y a encore aucun doute que ces lumières saintes arrivèrent au contentement de Dieu avant toutes choses.

(1) [nota: Coran XXVIII-4.]

Or, c'est là le sommet le plus haut de toute hauteur, et la sublimité certaine de toute grandeur.
Or, on ne peut douter que leur retour dans la manifestation dernière (celle du Bab) soit plus élevé aux yeux de Dieu que (leur apparition) dans la manifestation précédente (celle de Mohammed). En effet, ce par quoi se prouvait auparavant le Prophétisme prouve aujourd'hui le Vélayet (1), quoique la manifestation. du point du Bayan soit identiquement celle de Mohammed dans son retour. Mais, comme il se manifeste de la manifestation de Dieu, tous les noms, a son ombre, démontrent Dieu, car c'est lui le premier et le dernier, l'apparent et le caché, celui pour qui sont tous les noms excellents.
Dieu a spécialisé leurs noms d'une façon particulière dans ce siècle, dans les Lettres du Vivant (2). En effet, ils étaient quatorze personnages très saints, et les noms conservés (3) dans le trésor de Dieu sont ceux des personnalités qu'on nomme les quatre portes ou les lumières de l'arche, ou les porteurs de : 1er la création, 2ème la nourriture, 3ème la mort, 4ème la vie.
Tous ceux-là forment le nom du Vivant (4), car ce sont les noms les plus proches de Dieu : ceux qui sont autres qu'eux sont guidés parleur action indicatrice, car Dieu a commencé par eux la création du Bayan, et c'est vers eux qu'il fera revenir cette création du Bayan.

(1) [nota: Bien retenir ce point. Le Vélayet (Gardiennat) est mis ici au-dessus du Noubouvvet (le règne du prophète). Il faut considérer trois degrés de Vélis (Gardiens): le Vélayet de Dieu lui-même, C'est celui dont il s'agit ici; celui de la personne qui vient de la part de Dieu : Mohammed; et enfin celui de l'individu qui a cru à celui qui vient de la part de Dieu. Le premier de ces trois est Khass absolu, le second est amm vis-à-vis de Dieu et Khass par rapport aux hommes; le troisième est amm.]
(2) [nota: Hèy = vivant représente 18]
(3) [nota: C'est-à-dire qu'ils n'ont pas été manifestés au temps de Mohammed]
(4) [nota: 14 + 4 = 18]

Ce sont des lumières qui éternellement dans le passé se sont prosternées et qui se prosterneront éternellement dans l'avenir devant l'arche céleste.
Dans chaque manifestation ils étaient appelés d'un nom (quelconque) par les créatures, et dans chaque manifestation ils chantèrent leurs noms matériels : mais le nom de leurs vérités qui démontrent Dieu était manifeste dans leur coeur (1).
S'il n'en eût pas été ainsi, ils n'eussent pu, parla proximité de leurs vérités, être -prêts entre les mains de Dieu comme ils l'ont été éternellement dans le passé et le seront éternellement dans l'avenir.

(1) [nota: Il en ressort donc que chaque manifestation subséquente est infiniment supérieure à la manifestation antérieure. Et cela au point que dans la manifestation de Mohammed, Jésus n'est pas le Prophète, quoiqu'en réalité Mohammed émane de la même source que lui et soit Jésus, mais à un degré beaucoup plus élevé. Jésus dès lors n'est plus - pas en personne bien entendu - que la premier croyant de Mohammed, c'est-à-dire qu'il s'est appelé à ce moment Ali. A la manifestation du Bab, Mohammed n'est plus que le premier croyant, c'est-à-dire qu'il s'est appelé Mollah Houssein Bouchrouyèhi, pour la majorité des Babis.
Il est fait ici allusion aux quatre anges qui portent le trône de Dieu, ou aux quatre anges chargés de la vie, de la mort, de la 'création ou de la subsistance, ou aux quatre nawabs qui représentèrent tour à tour l'imam caché. Par cette association d'idées entre ces divers personnages, le Bab tend à indiquer que ce sont là personnages imaginaires. Le nombre doit être de 18, les 14 purs et quatre autres, connus ou inconnus, et que le vulgaire appelle du nom que nous venons d'indiquer.
En tous cas ces 18 personnages manifestés ou non forment les Lettres du Vivant, Les Lettres do l'Unité qui doivent être au nombre de dix-neuf (Ouahed = 19), sont représentées par ces dix-huit personnages, plus le plus haut de tous, leur chef, ou plus exactement leur soleil, car ils n'existeraient pas sans lui et que s'est nommé autrefois Jésus, puis Mohammed et enfin Seyyèd Ali Mohammed.]

Pour Dieu sont des noms sans nombre et sans mesure (1) mais tous, c'est par ces noms qu'ils sont éclairés, de même que leur marche dans la voie du salut provient de l'action indicatrice de ces noms.
Dans les coeurs de ces noms on ne peut voir rien autre que Dieu, et peut-être ne peut-on voir dans le coeur de chaque croyant ou croyante que le nom et le coeur de ce croyant réclame par l'entremise de ce nom l'aide de Dieu, pendant qu'on ne peut voir en lui que Dieu l'Unique.
Il est l'Unique, et c'est à Lui (qu'appartiennent) la création et l'ordre d'avant et d'après. Il n'y a pas d'autre dieu que Lui, le Vivant, celui qui existe par lui-même.
Quiconque croyait a Mohammed ou à autre que lui est ressuscité à sa suite. En vérité chacun sera récompensé suivant ses actes, et Dieu est témoin de toutes choses.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 3

Dans ceci que Ali est revenu en ce monde avec ceux qui croyaient en lui ou à. autre que lui, et lui est le second croyant au Point après la lettre Sine (2).

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 4

Dans ceci que Fatemèh, le salut soit sur elle, est revenue a la vie de ce monde, avec ceux qui croyaient en elle ou en autre qu'elle.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 5

Dans ceci que Hassan, sur lui soit le salut, est revenu à la vie de ce monde avec quiconque croyait en lui ou en autre que lui.

(1) [nota: Tous les êtres sont les noms de Dieu.]
(2) [nota: La lettre Sine de Bismillah.]

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 6

Dans ceci que Houssein, sur lui soit le salut, est revenu à la vie de ce monde avec quiconque croyait en lui ou en autre que lui.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 7

Dans ceci que Ali, ibn el Housseïn, sur lui soit le salut, est revenu à la vie de ce monde avec quiconque croyait en lui ou en autre que lui.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 8

Dans ceci que Mohammed ibn Ali, sur lui soit le salut, est revenu à la vie de ce monde avec quiconque croyait en lui ou en autre que lui.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 9

Dans ceci que Djaafer ibn Mohammed, sur lui soit le salut, est revenu à la vie de ce monde avec quiconque croyait en lui ou en autre que lui.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 10

Dans ceci que Mouça ibn Djaafer, sur lui soit le salut, est revenu à la -vie de ce monde avec quiconque croyait en lui ou en autre que lui.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 11

Dans ceci que Ali ibn Mouça, sur lui soit le salut, est revenu à la vie de ce monde avec quiconque croyait en lui ou en autre que lui.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 12

Dans ceci que Mohammed ibn Ali, sur lui soit le salut est revenu à la vie de ce monde avec quiconque croyait en lui ou en autre que lui.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 13

Dans ceci que Ali ibn Mohammed, sur lui soit le salut, est revenu à la vie de ce monde avec quiconque croyait en lui ou en autre que lui.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 14

Dans ceci que Hassan ibn Ali, sur lui soit le salut, est revenu à la vie de ce monde avec quiconque croyait en lui ou en autre que lui.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 15

Dans ceci que son Altesse le Témoin de Dieu, sur lui soit le salut! s'est manifesté à la vie de ce monde avec les signes (versets) et les arguments sous la manifestation du point du Bayan, qui est identiquement celle du point du Qoran.
Or, le point du Bayan est mentionné en premier, le point du Qoran en second et la manifestation de l'Altesse n'est mentionnée que dans la quinzième porte.

Voici le secret de ceci. Le "Point" dans le rang de "nudité" (monde spirituel) qui est la manifestation absolue de Dieu, se manifeste sous le nom de Divinité; c'est pourquoi il est mentionné au premier rang. Dans le rang d'existence, qui est celui de la Primitive Volonté (1), il a été mentionné en second. Enfin, dans le rang de Qaèm sur toutes choses (celui qui tient la main à l'exécution des ordres de Dieu sur toutes choses) qui est spécial à la manifestation du quatorzième (imâm) il a été mentionné à la quinzième porte.
Le Point était éternellement dans le passé et est éternellement dans l'avenir dans son rang premier (de divinité) et il est plus digne de la mention de tous les noms que les objets eux-mêmes déterminés par ces noms (2).
L'exemple de ceci est que : quand le nom de la Divinité est, est aussi le nom du Seigneur, et sont tous les noms, avec ceci que se manifester sous le nom de Divinité est, de toute éternité, le propre du Point. Et ainsi (dans ce degré) tous les noms sont manifestés dans leur ampleur possible,
car c'est lui le Premier au moment même où il est le Dernier, c'est lui le Caché au moment même où il est manifeste,, et c'est lui qui est nommé du nom de tous les noms au moment même où aucun nom ne le peut désigner. Il n'y a pas d'autre Dieu que Lui, le Stable, Celui qui reste éternellement.

(1) [nota: de Mohammed.]
(2) [nota: Car ces noms ne sont que des noms et lui, en est la signification.]

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 16

Dans ceci que la première porte est revenue en ce monde avec quiconque croyait en elle ou en sa vérité ou en autre qu'elle.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 17

Dans ceci que la deuxième porte est revenue à la vie de ce monde avec quiconque croyait en elle ou en sa vérité ou à autre qu'à elle.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 18

Dans ceci que la troisième porte est revenue à la vie de ce monde avec quiconque croyait en elle ou en sa vérité ou en autre qu'elle.

Bayan Persan - Unité 1 - Porte 19

Dans ceci que la quatrième porte est revenue à la vie de ce monde avec quiconque croyait en elle ou en sa vérité, ou en un autre qu'elle.

1. Donc pour être Babi, il faut croire à Dieu, à ses prophètes et à leur résurrection (Cette dernière dans le sens Babi, bien entendu).



BAYAN PERSAN - UNITE II

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 1

Explication de la connaissance du témoignage et de la preuve.

Le résumé de cette porte est ceci que :
Dieu, que son rang soit exalté, fait, dans chaque période (prophétique) descendre soi, témoignage orné du summum de ce qui fait la gloire des hommes de cette époque. Par exemple, à l'époque de la descente du Qoran, la gloire de tous résidait dans l'éloquence de la parole; c'est pourquoi Dieu a fait descendre le Qoran empreint de la plus sublime éloquence, et il en a fait (ainsi) le miracle de Mohammed.
Dans ce livre, Dieu ne confirme la vérité (de la mission) de son Prophète et de la religion Islamique par rien autre chose que les versets, et ceux-ci sont les plus hauts des témoignages.
La preuve de la sublimité des versets est ceci tous (les hommes) parlent le langage articulé; cependant, Dieu a fait descendre les paroles du Qoran dans un rang tel que si tout ce qui est sur terre s'unissait pour apporter un seul verset à mettre en parallèle avec les versets du Qoran, il ne le pourrait faire et tous (les hommes) y sont impuissants.
Le secret de ceci est que Dieu a fait descendre le Qoran de l'arbre de sa Volonté, qui est la Vérité Mohammédique, par la langue de Mohammed.

Or, cet arbre inaccessible ne fait descendre aucun mot sans en reprendre aussitôt l'esprit.
Par exemple, s'il fait descendre ces mots : Nous, nous avons commencé de nouveau celle création par l'instrument de notre ordre: en vérité, nous embrassons toutes choses. Aussitôt le mot "commencer" entre en relations avec ce quoi peut s'appliquer le mot chose" car personne autre que Dieu n'embrasse toutes choses pour que sa parole puisse embrasser toutes choses et qu'à cette parole, la création de toutes choses puisse commencer.
Il en est de même si Dieu fait descendre (cette parole) . "Nous, nous faisons retourner celle créature en vertu de la promesse que nous lui avons faite. En vérité, nous sommes puissants sur toutes choses!" Au moment même de la descente de ce verset a lieu la reprise des esprits du retour de toutes choses dans Celui qui est le spectacle de ce verset (en l'occurrence, le Bab) afin qu'elles soient prêtes entre les mains de Dieu au jour du jugement dès lors, le retour de toutes choses est vrai.
Personne autre que Dieu n'a cette puissance, car tout ce que Dieu dit (par l'intermédiaire) de l'arbre de Vérité, la vérité de cette chose est aussitôt créée.

Si cette chose est autre qu' "elliyine" elle sera des paroles de "négation," si elle est "elliyine" elle sera des paroles d'affirmation." Car la parole de Dieu est vraie. Dans chaque chose qui descend, la qualité de chose est aussitôt créée, de sorte qu'elle devienne une mention de vérité et démontre qu'elle est vraie.
C'est de cette façon que sont descendues auparavant les paroles: "Le Feu est vrai, Le Paradis est vrai (1)."
Quant à l'explication de la création de l'esprit de la parole vraie, nous l'avons donnée autre part.

(1) [nota: Entre autres dans la prière chiite pour les morts.]

Quiconque y réfléchira verra avec l'oeil de la certitude que les esprits vrais - par la manifestation du Point Primitif avec les versets de Dieu - deviennent l'essence des âmes et des choses extérieures. C'est ainsi que Dieu a dit auparavant (1) :
"Bientôt nous ferons éclater nos signes sur les différentes contrées de la terre et en eux-mêmes jusqu'à ce qu'il leur soit démontré que Dieu est vrai (2)."
Tant que quelqu'un ne regarde pas la vérité de toute chose - qui est l'esprit même de cette chose -il n'acquerra pas la certitude que la parole de Dieu est la Vérité. En effet, c'est par le seul fait de la parole de Dieu que la Vérité est créée dans l'être de la chose.
Et ceci est spécial à Dieu, car il n'y a pas d'autre Créateur que Lui, ni d'autre Nourricier, ni d'autre faisant vivre, ni d'autre faisant mourir (3). Chaque parole qui, dans son royaume, nie, est de négation, chaque parole qui affirme est d'assentiment : elles ressusciteront à l'ombre de ce que Dieu a fait descendre de versets.
Ces paroles ne sont autres en elles-mêmes que ce qui se manifeste du spectacle (en l'espèce, le Bab) des versets de Dieu et des paroles de Dieu. Et cela parce qu'au moment même où Dieu mentionne (le mot) croyant, la création du croyant a lieu (par le fait de l'énoncé de cette parole), et, au moment où il fait descendre (une parole) non elliyine, la création de l'esprit de cette chose non elliyine, a lieu sur cette parole. Voilà le secret à cause duquel les versets sont des témoins pour toutes les créatures.

(1) [nota: Qoran XLI. 53.]
(2) [nota: La traduction Kazimirski porte : que le Qoran est vrai.]
(3) [nota: Et ces oeuvres ne sont pas comme vous l'avez cru, dévolues à quatre anges.]

Et ce sont les plus grandes preuves et les plus hautes manifestations pour l'affirmation de sa puissance et de sa science.
Or, il n'y a pas de doute que pendant la période du Point du Bayan (1) la gloire de tous les savants résidait dans la science de l'Unité, dans les subtilités de sa connaissance et dans les questions transcendantes des gens du Vélayet (2). C'est pourquoi Dieu lui a donné comme témoignage le témoignage même qu'il avait donné à Mohammed, c'est-à-dire les versets. Et il a fait couler de sa langue des paroles telles sur les plus hauts points de l'Unité, et la plus sublime hauteur de l'Abstraction que chaque individu doué du souffle de l'Unité s'est incliné devant lui, excepté ceux qui n'ont pas compris ce dont il a causé avec son ami. De plus Dieu a manifesté de lui des questions de philosophie et de science en telle quantité que Dieu seul en sait le nombre (3). Quoique la manifestation du Soleil de la Vérité dirige par elle-même toutes les contingences dans la voie droite de la sublimité de la connaissance, cependant, par ce que Dieu mis en lui de ses versets et de ses paroles, il attire à lui toutes les créatures vers sa propre lumière. Est-il possible que Dieu ait un égal par qui on le connaisse? ou un semblable par lequel on le puisse décrire? on un ressemblant auquel on le puisse comparer? ou un proche pour que par l'entremise de ce proche on puisse arriver prés de lui? ou un pareil pour qu'on en tire des analogies?

(1) [nota: C'est-à-dire le Bab.]
(2) [nota: Lieutenance, suprématie sur toutes choses. L'essence de Dieu est le Véli Moutlaq (Absolu).
Et. encore, dans un autre monde, Véli Moutlaq, le Prophète, par exemple le Bab, Mohammed, Jésus, tous les spectacles de la Divinité. Est Véli Monqayyèd, celui en qui cette qualité s'est créée par la parole d'autrui : par exemple Ali, Véli de Dieu sur la déclaration qu'on a faite Mohammed.]
(1) [nota: Et la valeur.]

Dieu est au-dessus de tout cela d'une élévation infinie par ce que dans son essence on ne peut rien voir autre que lui, et nous tous nous sommes ses adorateurs.
Dans cette période-ci le Dieu du monde a donné au Point du Bayan ses -versets et ses témoignages; il en a fait son témoin inaccessible sur toutes choses. Si tous ceux qui sont sur la terre s'unissaient, ils ne pourraient apporter un seul verset semblable aux versets que Dieu a fait couler de sa langue. Chaque homme doué de pensée qui y réfléchira verra avec certitude que ces versets ne sont pas du rang d'un homme, mais au contraire spéciaux à Dieu, le seul unique. Et Dieu les fait couler de la langue de qui il veut, et jamais il ne les a fait couler, jamais il ne les fera couler que du Point de la Volonté, car c'est ce Point l'envoyeur de tout Prophète, celui qui fait descendre tous les livres (révélés). Et au cas où une pareille oeuvre eût pu être produite par la puissance humaine, du moment de la descente du Qoran jusqu'au moment de celle du Bayan, 1270 ans ont passés; comment quelqu'un n'a-t-il pas produit de versets? et cependant, de toutes leurs forces, tous ont voulu étouffer la parole de Dieu, mais tous ont été impuissants et aucun n'a pu le faire.
Si quelqu'un réfléchit à ce qui s'est passé du début de la descente du Bayan jusqu'à aujourd'hui, il verra d'une façon certaine que ceux-là qui ont affirmé la valeur du témoignage des -versets et les ont répandu parmi les hommes, sont des témoins de Dieu; si leur qualité de témoins ne ressortait pas d'une façon évidente, du moins l'élévation de leur science ne restera-t-elle cachée à personne. Car le moindre des élèves du feu Seyyèd (1) a foulé aux pieds les plus hauts et les plus sublimes des docteurs qui soient sur la surface de là terre.

(1) [nota: Seyyèd Kàzèm Rachti.]

Quant a ceux qui ont affirmé la valeur du témoignage des versets, leur piété n'a fait et ne fait de doute pour personne, soit dans cette secte même, soit dans toute autre.
Tout ceci n'est dit qu'a cause de la faiblesse humaine, car, en vérité, tout ce dont Dieu témoigne prévaut sur tous les témoignages de toutes les contingences.
Or il n'y a pas de doute que le témoignage de Dieu ne se peut manifester que par le témoignage de Celui dont il a fait son témoin. Et ce témoignage suffit à démontrer l'impuissance de tout ce qui est sur la terre, car c'est un témoignage qui subsiste auprès de Dieu jusqu'au jour du jugement.
Celui qui voudra réfléchir à la manifestation de cet arbre, sans aucun doute, reconnaîtra la puissance de l'ordre de Dieu.
En effet, d'une personne dont la vie dépasse à peine vingt quatre années, ignorante des sciences que tous acquièrent et qui., cependant, récite des versets de ce genre, sans réflexion et sans hésitation, qui, dans l'espace de cinq heures, écrit sans arrêt de la plume mille vers d'oraisons jaculatoires, Dieu a manifesté des commentaires et des traités scientifiques dans les hautes sphères de la connaissance et de l'Unité; et tous les oulémas, tous les docteurs confessent leur impuissance à les comprendre. Il n'y a pas de doute que tout ceci ne vienne de Dieu.
Les oulémas qui, du début à la fin de leur vie, ont tant peiné, combien il leur faut d'attention quand ils veulent écrire une ligne d'arabe ! et, enfin de compte, ils (écrivent) des mots qui ne méritent aucune attention.
Tout ceci n'est qu'un argument à portée de la créature, car, en vérité, l'ordre de Dieu est élevé d'une effrayante hauteur au-dessus de tout cela, pour qu'on le puisse connaître par un autre que Lui : c'est au contraire autre que Lui qui peut être connu par Lui.

J'en jure par l'essence du Dieu Unique ! qui était et est unique ! que les effets de Dieu sont plus resplendissants que le resplendissement du soleil en plein midi; les effets de ceux qui ont été guidés, sous la haute conduite de Dieu, vers la voie droite, même s'ils arrivent au plus haut degré de la science et de la connaissance, leurs effets, dis-je, sont semblables à la lumière des astres de la nuit (1).
Je demande pardon à Dieu (de ce que je vais dire) comment comprendre du créé la mer de l'éternité? comment comprendre le premier zikr (2) par la mention du fini. Certes Dieu est au-dessus (des paroles) de ceux qui cherchent à le définir dans les invisibilités des cieux et de la terre.
Tout ceci n'est dit que pour rester à portée des limites de la créature. Car ce qui sera donné comme preuve au jour du jugement (prochain), c'est ce qui a été donné comme preuve dans ce jugement-ci, quand Dieu a demandé par la langue de sa langue : "Le Qoran, le livre de qui est-ce?" Tous ceux qui croyaient (au Qoran) répondirent : "C'est le livre de Dieu." Alors il fut demandé : "Est-ce qu'on peut percevoir une différence quelconque entre le Bayan et le Fourqan? (autre nom donné au Qoran)" Tous les gens de coeur répondirent : "Non, par Dieu ! tous deux viennent de Notre Seigneur et ne le peuvent comprendre que les gens perspicaces."
Alors Dieu fit descendre : "Cela (le Qoran) était ma parole sur la langue de Mohammed, mon Prophète, et ceci (le Bayan) est ma parole sur la langue du Maître des sept lettres (Ali Mohamed), la Porte de Dieu. Pour quiconque a cru au Qoran, il n'y a pas d'autre échappatoire, s'il veut être confirmé dans sa foi, que de croire à ces versets-ci . Sinon, il est menteur, et son être même ainsi que ses oeuvres redeviennent comme aux jours d'ignorance qui précèdent l'islamisme."

(1) [nota: les imams sont donc fort inférieurs.]
(2) [nota: Voir Traité des Sept preuves de la mission du Bab (Maisonneuve).]

Puis, Dieu fit descendre : "O mes créatures, toutes, du début à la fin de votre vie, vous vous efforcez avec mille peines d'agir en vue de mon contentement. Si vous vous pliez aux règles établies par l'un de mes ordres au sujet des conséquences des principes, c'est parce que c'est moi qui l'ai fait descendre dans mes livres : si vous croyez aux imams intercesseurs ou si vous vous rendez en pèlerinage à leurs tombeaux, cherchant à vous rapprocher ainsi de moi, c'est parce que, dans le Qoran, leurs noms sont descendus chiffrés (1). Si vous affirmiez la mission de Mohammed le Prophète de Dieu, c'est parce qu'il était mon prophète. si vous tournez autour de la Kaaba, C'est parce que Je l'ai appelée ma maison, si vous respectez le Qoran, c'est parce qu'il est ma parole. Tout homme, fut-il même de la confession d'Adam, fait ce qu'il fait à cause du lien qui le rattache à moi, ainsi qu'il l'a compris en lui-même, tandis que (par la suite) il est resté dans l'ignorance et s'est imaginé le contraire de la Vérité pendant qu'il méconnaissait mes manifestations ultérieures.
"Aucune chose n'existe dont l'ordre ne retourne à la forme humaine (2) qui a été créée sur mon ordre. Cette forme de degré en degré retourne jusqu'à ce qu'elle parvienne à mon envoyé (3) et cet envoyé ne voit sa mission confirmée que par le livre qui descend en lui et le témoignage qui lui est accordé.

(1) [nota: Par exemple dans la sourate XIX les lettres isolées veulent dire Kaf pour Kerbela, ha la mort de l'imam Houssein, yé Yézdi, aïne la soif de Housséïn; Sâd la patience dont il fit preuve]
(2) [nota: Autrement dit tout a été créé pour l'homme]
(3) [nota: Chaque homme est plus ou moins parfait, mais le pins haut degré de l'humanité est atteint par le Prophète]

"Aujourd'hui est le jour où je me manifeste moi-même, et ici le mot moi-même doit être pris dans le même sens que le mot Kaaba dont j'ai dit qu'elle était ma maison; car, pour mon essence, il n'y a ni commencement ni fin, ni d'action d'être apparente ou d'être cachée. Aujourd'hui tout ce qui retourne à Celui qui dit des versets venant de moi, retourne à moi, et ce qui ne retourne pas à lit i, ne retourne pas à moi. C'est cela que je veux dire "Je me manifeste moi-même et je nie cache en. essence." Car autre que cela n'est pas possible dans les contingences.
"Et l'on ne petit penser, dans le Bayan, à quelque chose de plus haut que cela. ."
"Combien vous êtes ignorantes, ô mes créatures, qui toutes, dans le lieu où vous êtes, et par rapport à moi, vous imaginez être dans mon contentement; et ces versets qui me prouvent, ces versets de ma puissance dont le trésor est sa nature même et qu'il récite avec ma permission, vous l'avez, Lui, contrairement à tout droit, relégué sur une montagne, dans un endroit dont aucun des habitants n'est digne d'être mentionné. Auprès de lui, ce qui est auprès de moi, il n'y a personne d'autre qu'une personne qui est des Lettres de la Vie de mon livre; entre ses mains, ce qui est entre mes mains, pendant la nuit, il n'y a même pas une lampe! et cependant dans ces sièges (1), qui degré par degré, reviennent à lui, il y a un nombre infini de lampes d'où se répand la lumière. Tout ce qui est sur la terre est créé pour lui, et c'est de lui que lotis tirent leur allégresse : eh bien tous sont restés ignorants de lui jusqu'à lui refuser une lampe!
C'est pourquoi je témoigne aujourd'hui contre ma créature, et un autre témoignage que le mien était et est néant à mes yeux.

(1) [nota: Sièges ici est pris dans un sens général et veut surtout dire mosquées.]

Aucun Paradis, pour ma créature, n'est plus élevé que la présence entre les mains du spectacle de ma personne (le Bab) et la foi en mes versets. Aucun feu n'était, et n'est plus violent que l'ignorance de cette créature envers le spectacle de ma personne et son acte de ne pas donner sa foi à mes versets.
Que s'ils disent : "Comment parle-t-il de ma part?" Ne voyez-vous donc pas mes versets? Ce que vous avez dit auparavant de mon livre (1) n'avez-vous pas de honte de le répéter aujourd'hui? Et cependant vous avez vu que mon livre a été confirme et aujourd'hui, par lui, tous croient à moi. Bientôt vous Verrez que votre gloire réside dans votre foi en ces versets. Mais aujourd'hui que votre foi vous servirait à quelque chose, vous êtes restés dans l'ignorance à cause de ce qui vous est inutile et peut-être même nuisible. Aucun dommage n'en est résulté et n'en peut résulter pour le spectacle de ma personne, et tout le dommage qui en est résulté et en résultera retombera sur vous-même."
Ayez pitié de vous-mêmes! Pendant que vous vous imaginez être dans mon contentement, élevez-vous ! et là où mon contentement même est certifié par la preuve sur laquelle se hase la religion de ceux qui croient au Qoran, voilà, ô musulmans, que vous restez dans l'ignorance! J'en jure par mon essence sainte ! aucun Paradis n'est plus élevé pour celle créature que ma manifestation et mes versets, et aucun feu n'est plus violent que de rester dans l'ignorance de moi et de mes versets.
"Que si vous dites "notre impuissance (à apporter des versets semblables) n'est pas prouvée pour nous," allez, voyagez à l'Orient et à l'Occident. Et ce que j'en dis ici est vide de sens, car aujourd'hui la vérité de tout ce qui est sur la terre découle de l'islam : et du moment que les éloquents d'entre les musulmans sont impuissants cela démontre que tous les hommes le sont.

(1) [nota: Du Qoran, quand Mohammed le révélait.]

Que s'ils (les plus éloquents) disent : "Nous ne sommes pas impuissants," pourquoi n'en produisent-ils pas un seul semblable aux nôtres, de leur nature innée et non en les préparant (de longue main) ou en les pillant (de droite ou de, gauche). Et cela, malgré qu'en face de chaque vérité, il faut forcément un mensonge qui montre ce qu'il en est, comme les magiciens du temps de Moïse (1). Or, gloire à Dieu ! depuis le début de la manifestation jusqu'à aujourd'hui, les docteurs de la fraction (adverse) islamique n'ont même pas pu faire ce qu'ont fait les magiciens (contre Moïse).
Ils voyagent, suivant eux, aux plus hauts sommets du contentement de Dieu, et les voilà qui restent dans l'ignorance de celui qui crée la Vérité par les versets de Sa puissance. Vraiment ceci suffit à démontrer l'état d'abjection des docteurs de l'islam. Relativement à l'islam, ils prétendent faire montre de science, alors qu'ils restent ignorants de celui sur la parole de qui s'appuyait et s'appuie l'islam.
Et encore, s'ils se contentaient de leur ignorance et ne molestaient personne ! S'ils ne rendaient pas des jugements contraires à ce qui est dans le Qoran !

(1) [nota: En face de toute vérité doit se dresser le mensonge, en face de tout Prophète doit se lever l'ennemi. Moïse a vu les magiciens lui disputer les coeurs des hommes en étalant devant eux des prodiges semblables aux siens, mais Mohammed qui a été nié, bafoué, raillé, insulté, n'a jamais trouvé devant lui des gens qui présentassent des versets cherchant à démontrer ainsi que les siens n'avaient pas plus de valeur que les leurs.]

ils se seraient tout simplement eux-mêmes jetés dans le feu; mais les voilà qui deviennent causes que leur propre châtiment devient le partage de ceux qui les ont considérés comme les docteurs de l'Islam, de ceux même, peut-on dire, qui sont restés et resteront ignorants de la manifestation de Dieu (1).
S'ils eussent (2) réfléchi sur les signes de Dieu, ils eussent constaté leur impuissance, et alors, ni le Sultan de l'islam (3), ni ceux qui sont à son ombre, n'eussent été satisfaits de rester dans l'ignorance de Dieu. Car l'honneur de tous réside dans l'obéissance à Dieu. Si on ne les avait pas trompés (4), il ne se serait pas passé ce qui ce passe : mais, en fin. de compte, il n'y a pas de doute que Dieu fasse éclater la vérité par son témoignage (5).
Donc, aujourd'hui, un musulman quelconque - fonctionnaire civil ou personnage religieux - qui veut obtenir la confirmation de la qualité de témoin des versets, le peut, en moins de temps qu'il n'en faut pour un clin d'oeil. Par exemple, s'il en a la puissance qu'il rassemble tous les docteurs du clergé et leur dise "C'est en vertu de vos mandements que je n'ai pas reconnu Celui qui, actuellement, est le Maître des Versets. Cependant, aujourd'hui, il n'y a pas à sortir de ce dilemme : ou apportez vous-mêmes des versets, et ses livres et ses versets sont l'à lui".

(1) [nota: Je pense que le sens est le suivant : et voilà que eux-mêmes, et les gens qui les croyaient les oulémas de l'islam (et conformaient par conséquent leurs actes aux leurs) peut-être même quiconque restera ou est resté ignorant de la manifestation de Dieu, leur châtiment (à ces gens-là) retombera sur eux (les oulémas) ou provient d'eux
(2) [nota: Ces oulémas
(3) [nota: Evidemment Nasser-ed-dine-Chah
(4) [nota: Si les prêtres de l'islam n'avaient pas donné de faux rapports
(5) [nota: Par mon entremise à moi Bab
(6) [nota: Allusion au devoir qui incombe en réalité à S. M. I. le Chah
(7) [nota: Comme preuve qu'il en fait descendre et comme point de comparaison

Sinon ce verset ci-dessous suffit :
Je le glorifie ô mon Seigneur ! en vérité, tu es le roi des roi, tu accordes à qui tu veux l'empire, à qui tu veux, tu le retires, tu élèves qui il te plaît d'élever, tu abaisses celui que tu veux abaisser; tu aides qui tu veux, et qui tu veux tu le fais tomber; tu enrichis, tu appauvris qui tu veux, et manifestes ce qui plaît sur qui tu veux, les vérités de toutes choses sont entre tes mains ; par ton ordre, ce que tu veux, tu le crées, et, en vérité, tu es le plus savant, le plus puissant.
"Parlez (1), donc comme il parle, car chez lui cela coule de source; écrivez ce qu'il écrit sans arrêt, sans hésitation de la plume. Si vous ne le faites pas, cela démontrera que ce que vous avez fait, vous l'avez fait contrairement à la vérité, et le maître (l'auteur) de ces versets est la vérité, venant de Dieu. Il n'y a plus de doute que Dieu fasse descendre sur lui ses versets, comme il les a fait descendre sur Mohammed !"
Voyez, environ cent mille lignes semblables à ces versets se sont répandues parmi les hommes, sans compter les oraisons jaculatoires et les questions de science et de philosophie.
Dans l'espace de cinq heures, deux mille béits (versets) se manifestent de lui, ou bien avec la rapidité juste suffisante pour que le scribe puisse les écrire. On peut, par là, juger, si on l'avait laissé faire, combien, depuis le début de sa manifestation jusqu'à aujourd'hui, combien de ces oeuvres se fussent répandues parmi les hommes.
Que si vous dites : "Ces versets, en eux-mêmes, ne sont pas un témoignage" voyez le Qoran. Chaque fois que Dieu y veut attester la mission de Mohammed, en donne-t-il d'autres preuves que les versets! Réfléchissez-y !
Et voilà que Dieu a fait descendre dans le Qoran :

(1) [nota: Suite du discours du Roi aux membres du clergé.]

Il n'y a pas que les infidèles qui soulèvent des disputes sur 1es versets de Dieu, mais que leur prospérité dans ce pays ne t'éblouisse pas (1).
Avant eux, le peuple de Noé l'a traité d'imposteur; après ceux-là, tant d'autres peuples en ont fait autant. Chaque peuple tramait des machinations contre ses prophètes et voulait s'en saisir par force : on combattait avec le mensonge pour en étouffer la vérité; mais je les ai saisis tous et voyez quel a été mon châtiment.
C'est ainsi que s'est accomplie cette sentence de ton Seigneur contre les incrédules; ils seront livrés au feu! Au sujet de ce que le témoignage du Livre suffit Dieu a dit :
Ne leur suffit-il pas que nous t'ayons envoyé le livre dont tu leur récites des versets; certes, il y a en ceci une preuve de la miséricorde de Dieu et un avertissement pour tous les hommes qui croient (2).
Du moment que Dieu témoigne que le livre suffit, ainsi que la récitation des versets, comment quelqu'un peut il venir dire que le témoignage du livre ne suffit pas par lui-même?
Que si l'on répète an sujet de ces versets ce qui a été dit par les prédécesseurs (3) on ne peut sortir de ce dilemme.
1re : Ou bien le but (de ceux qui parlent ainsi) est de ne pas reconnaître Dieu, et dès lors aucune preuve ne peut plus servir de rien ainsi que Dieu l'a dit : Quand même ils verraient tous les signes, ils ne croiraient pas (4).
Dans un autre endroit Dieu a dit encore :

(1) [nota: Qoran XL. 4, 5, 6.]
(2) [nota: Qoran XXIX. 50.]
(3) [nota: Ce sont vieilleries des anciens, fables d'autrefois. Q. passim.]
(4) [nota: Qoran VII. 25.]

Ceux contre lesquels la parole de Dieu a été prononcée ne croiront pas, quand même tous les signes auraient lieu, ils ne croiront pas jusqu'à ce qu'ils éprouvent un châtiment terrible (1).
2ème Si c'est, au contraire, leur circonspection dans leur religion qui les pousse (à agir ainsi) il est facile de comprendre ceci : En quel autre livre croiront-ils après (2) ?
Ou bien alors (3) qu'il se présente et qu'il demande tout ce que bon lui semblera en fait de versets, de façon à ce qu'il se rende compte par lui-même que la source n'a ni hésitation (4) ni préparation, ni réflexion dans l'agencement des mots.
Ou bien encore qu'il (5) envoie quelqu'un qui auprès de Lui (6), s'assoie pendant une heure et qu'il écrive tout ce que Celui-ci (7), récitera des versets de Dieu.
Dès lors qu'il y réfléchisse et il se convaincra que cela ne provient ni de la réflexion ni de la préparation des mots. Et, en effet, s'il en pouvait être ainsi, depuis le début de l'Islam jusqu'à aujourd'hui cela se fût produit dans la loi Qoranique, et il se serait rencontré quelqu'un qui, depuis le début de la manifestation jusqu'à cet instant, se fût mis en opposition avec moi sur cette route.
Que si l'on élève un reproche contre la grammaire ou la syntaxe (de ces versets) ce reproche est vain, car les règles (de grammaire) doivent être tirées des versets et non les versets construits d'après elles.

(1) [nota: Qoran X. 96.]
(2) [nota: Qoran LXXVIL 50, voir aussi VII-184 et XLV. 5.]
(3) [nota: Que cet homme dont nous parlions tout à l'heure se présente... (le Roi).]
(4) [nota: Que je n'hésite pas (à en produire sur le sujet demandé).]
(5) [nota: Toujours l'homme doué de puissance, c'est-à-dire le Roi.]
(6) [nota: Le Bab.]
(7) [nota: Le Bab.]

Il n'y a d'ailleurs aucun doute que le Maître des versets ait nié ces règles, ait nié qu'il en eût connaissance, et cela lui-même (1). Peut être même aucune preuve n'est plus forte aux yeux des gens d'intelligence que ce manque de science des règles accompagné de la production de versets de cette sorte et de paroles aussi élevées.
D'ailleurs le fruit de ces sciences (2) est la compréhension du Livre de Dieu, et l'arbre de qui descend le livre de Dieu n'avait et n'a aucun besoin de la connaissance de ces sciences. De plus, enfin, ces règles et cette syntaxe ne se basent que sur ce que Dieu fait descendre.
Combien existe-t-il de personnes qui possèdent toutes les sciences, mais dont la foi n'est démontrée que par leur croyance aux versets. Et, en effet, le fruit de ces sciences est la science de l'ordre de Dieu et non autre chose, et, par suite, l'obéissance au contentement de Dieu.
En effet, si ces sciences avaient par elles-mêmes une utilité quelconque, vois : parmi les Arabes il y a bien plus d'hommes qui possèdent ces sciences que parmi les Persans, et cependant quelle gloire en tirent-ils (3)? La gloire réside dans le contentement de Dieu, la science de son Unité, et le séjour à l'ombre de son obéissance et de son contentement.
On ne peut douter que ce que font en vérité la plupart des hommes ne soit dans le but de contenter Dieu. Or, voilà que bien peu de personnes connaissent son contentement, si ce n'est celles qui connaissent le contentement de son Témoignage (4).

(1) [nota: C'est-à-dire bien avant qu'on le lui reprochât.]
(2) [nota: De ces sciences en général et plus particulièrement des règles de la grammaire et de la syntaxe.]
(3) [nota: Au lieu que cela leur serve, cela les accable encore plus, car ils sont restés sunnites tandis que les Persans ont connu la vérité dans le chiisme.]
(4) [nota: Le Bab.]

Aujourd'hui le contentement de Dieu réside dans le contentement de son Témoignage et dans celui de ceux qui résident à son ombre (1). Tous pensent être dans la voie droite, mais seul subsiste ce dont Dieu témoigne. Toutes les oeuvres de ceux qui n'obéissent pas à Dieu, sont oeuvres vaines et stériles. Et s'il est fait aujourd'hui mention (2) de ceux qui ont traité le Qoran de mensonge au début de l'Islam, soit prêtres chrétiens, soit éloquents Arabes, alors il restera une mention de ceux qui aujourd'hui restent dans l'ignorance.
Aujourd'hui, pour l'esclave, aucune oeuvre n'est plus profitable que de regarder avec loyauté les versets du Bayan. Alors il verra, avec l'oeil de la certitude, la Vérité de Dieu, et ne restera plus ignorant de la vue du spectacle (3) dont la vue est la vue de Dieu, le contentement celui de Dieu. Car tous ont été créés dans ce but, ainsi que Dieu le dit dans le Qoran :
C'est Dieu qui a créé les cieux sans colonnes visibles, et s'est établi sur le trône. Il a soumis le soleil et la lune et chacun de ses astres poursuit sa course jusqu'à un point déterminé; il manie les affaires de l'Univers et fait voir distinctement ses merveilles. Peut-être finirez-vous par croire avec certitude qu'un jour vous serez en présence de votre Seigneur (4).
Il n'y a pas de doute que chaque miroir placé en face du soleil reflétera de lui-même ce soleil, car, quant au soleil, il se lève et se couche (5).

(1) [nota: Les 18 lettres du vivant.]
(2) [nota: Cela veut dire : De même qu'il n'est pas fait aujourd'hui mention....]
(3) [nota: Le spectacle de Dieu c'est-à-dire le personnage dans lequel on peut voir Dieu, qui, dans le monde des contingences, est non pas l'essence de Dieu, mais la Volonté Primitive. Or celle-ci se reflète en son envoyé comme en un miroir et cet envoyé est le maître de la manifestation, en l'espèce, le Bab.]
(4) [nota: Qoran XIII 2.]
(5) [nota: Sans se préoccuper d'éclairer ou non les miroirs.]

La gloire de tous réside à arriver au fruit de leurs existences, c'est-à-dire à la vue de Dieu et en la foi en ses versets. Sans cela (l'homme) devient une chose vaine par elle-même.
Eh bien, c'est cet arbre unique qui a planté dans les coeurs humains l'arbre du Qoran en vue d'aujourd'hui. Or, aujourd'hui, tous se considèrent comme chéris et glorieux à cause du rapport qui les lie à lui, et ils font ce qu'ils font! C'est là le sens, dans la loi de l'Islam, de cette parole : Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu!
Car enfin, s'ils se dépouillent de ce rapport (1) qui n'a plus de vérité, ils n'ont même plus la force d'un moustique, et cette faiblesse suffit aux ignorants pour faire ce qu'ils font vis-à-vis de Lui! Au lieu de (recueillir), le fruit de leur existence qui consistait à venir aujourd'hui à son aide, ils ne l'ont pas fait. Bien plus, ils ne se contentent pas de ne pas lui venir en aide, car s'ils se fussent contentés de cela, cet arbre n'aurait pas été aujourd'hui prisonnier sur cette montagne.
Dieu suffit a tous ses esclaves et il ordonnera avec équité (à leur sujet). Et son ordre est cet ordre même qui se manifeste à l'instant dans ses paroles. Jusqu'au jour du jugement il y aura une différence (2) entre ceux qui croient en lui et les autres, et ce qui est fixé par Dieu sera exécuté. Car c'est lui le meilleur des aides, le meilleur des gardiens, le meilleur des comptables et des ordonnateurs.

(1) [nota: Et ils en sont dépouillés par le fait même que la nouvelle manifestation abroge l'ancienne et que par suite la puissance et la force de Dieu se retirent de l'enseignement précédent.]
(2) [nota: Et cette différence est le Bayan.]

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 2

Sur ceci que personne ne peut embrasser la science de tout ce qui est descendu dans le Bayan, si ce n'est "Celui que Dieu voudra".

Le résumé de cette porte est ceci que :
Personne ne peut embrasser tout ce que Dieu a fait descendre dans le Bayan, si ce n'est Celui que Dieu doit manifester, ou celui que Celui-ci aura instruit de sa science, et aussi l'arbre (1) même d'où s'est levé le Bayan.
Si toutes les mers des cieux et de la terre étaient de l'encre, si toutes choses étaient des plumes et si tous les hommes énuméraient (le compte de ses écrits) ils ne pourraient commenter une parole des paroles du Bayan dans le sens qu'elle a car Dieu n'a donné à ces mots ni commencement ni fin.
Il n'est permis à personne de commenter ce que Dieu a fait descendre dans le Bayan. On ne peut qu'appliquer toutes les lettres elliyines à Celui que Dieu doit manifester et aux lettres du Vivant de son temps, et toutes les lettres non elliyines aux portes de feu (enfer). En effet, toutes les lettres elliyines ressusciteront à son ombre, toutes les lettres non elliyines à l'ombre de la négation. Et avant, il en était comme il en est après, car il n'y a pas de changement dans l'ordre de Dieu. Et il en a été ainsi avant avant, comme il en sera ainsi après après.
Tout le Qoran se compose de cent quatorze sourates et chaque groupe de six sourates est descendu pour la glorification de chacune des lettres du Bism e llah er Rahman er Rahim (Au nom de Dieu qui est miséricordieux et généreux).

(1) [nota: Donc il n'y a plus d'ouléma, le Nouqté seul et celui que Dieu doit manifester et celui que celui-ci instruira peuvent commenter le Bayan.]

Les six premières sourates sont pour le point du Bé, les six dernières pour le Mime. Toutes les lettres elliyines retournent à ces dix-neuf spectacles et toutes les autres aux dix-neuf portes de feu.
Toutes les portes de feu retournent à la première porte de feu (1) de même que toutes les portes du Paradis retournent à la première porte du Paradis : toutes les lettres se trouvant réunies en la formule : Il n' y a pas de dieu si ce n'est Dieu.
Les lettres non elliyines sont enfermées dans la négation "il n'y pas de Dieu" et toutes les elliyines dans l'affirmation "si ce n'est Dieu."
Toutes les lettres non elliyines du Qoran sont anéanties à la première porte de feu, toutes les elliyines du même livre subsistaient à l'ombre de l'affirmation.
C'est ainsi que Dieu anéantit qui il veut et fait subsister qui il veut. En vérité, il est le stable ! il est le fort ! il est puissant!
Aucun commentaire du Bayan n'est permis si ce n'est celui qui vient de son arbre (2).
Tous les noms bons sont dignes des lumières des coeurs de ceux-là qui croient en lui, tandis que tous les noms non elliyines coulent dans l'être même de ceux qui ne croient pas en lui.
De toute éternité, le Bayan était comme l'être humain car il est vivant, et toutes les lettres de lumière et de feu sont évidentes dans les horizons et dans les êtres mêmes.
Ainsi, si quelqu'un veut aujourd'hui les différencier, il le peut, car c'est aujourd'hui le jour de la manifestation de Dieu.

(1) [nota: D'où elles sortent.]
(2) [nota: Seul, le Bab a le droit de commenter.]

Mais après que l'arbre de la vérité aura été retiré (1) ou ne pourra connaître la vérité de la situation (des individus) si ce n'est en se basant sur les apparences.
Quiconque ne transgresse par les ordres de Dieu est des lettres elliyines, quiconque les transgresse est des non elliyines, à moins que Dieu donne l'allégresse aux hommes par sa manifestation au jour du jugement.
Se jour-là, l'ordre est l'ordre du Point, à son retour, qui décidera de la fin des situations antérieures. Quiconque a cru en lui est des lettres elliyines, et quiconque n'a pas cru en lui est des non elliyines (2). C'est Dieu qui différencie entre elles et en vérité il est le meilleur des différenciateurs.
Et cela arrivera au point qu'il ne sera plus fait mention des lettres non elliyines, si ce n'est dans les livres.
Et ce même arbre de négation se croit des lettres elliyines, et sans le savoir il se maudit lui-même de sa propre langue, et ce, jusqu'au lever du Soleil de la Vérité qui fait apparaître son manque de foi, ainsi qu'un chacun l'a pu voir avec l'oeil de la certitude dans ce jour (actuel), du jugement.
C'est ainsi que tous disent aujourd'hui : "Nous croyons en Dieu et en ses versets" et voilà que l'arbre de la vérité de qui est descendu le Qoran, est confiné sur une montagne avec un seul compagnon !
Ce sont des vérités de ce genre qui éclatent à la manifestation du Soleil de la Vérité; ce sont de tels voiles qui sont déchirés.

(1) [nota: Après ma mort, l'explication donnée ici facilitera singulièrement la compréhension de certains passages.]
(2) [nota: Ce n'est qu'au jour de la manifestation qu'on peut distinguer les sincères des menteurs : les sincères croient, les menteurs ne croient pas.]

Ceux qui ne pensaient à rien qu'à contenter Dieu, ordonnent des choses telles contre la source même du contentement de Dieu, que la plume rougit de les rapporter. Et cela contre celui seul par qui se manifeste ce contentement divin.
Profitez de l'exemple, ô hommes perspicaces, et comprenez désormais l'ordre de Dieu!

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 3

Dans l'explication de ceci que ce qui est dans le Bayan contient l'ordre de toute chose.

Le résumé de cette porte est ceci que :
De la part de Dieu, pour tous les hommes, il y a deux témoins : l'un, les versets, l'autre, la personne sur qui descendent les versets.
Le premier est un témoin qui subsiste évident jusqu'au jour du jugement; le second est un témoignage évident tant que dure la manifestation; quand il est caché (1), il constitue toujours un témoignage pour toutes choses, mais personne ne le comprend (2).
Pour lui, au moment de son coucher (3) sont des témoins qui sont les preuves de son témoignage subsistant qui est le Bayan. Et ceux-là sont témoins sur la parole qu'il fait descendre à l'instant même jusqu'au (4) jour du jugement.

(1) [nota: Après sa mort.]
(2) [nota: Il est donc seul.]
(3) [nota: Par comparaison avec le soleil, c'est-à-dire au moment de sa mort.]
(4) [nota: C'est-à-dire que cette parole même, qui descend à cet instant, les crée témoins, mais ce sont des témoins accidentels.]

Malheur sur eux si, au jour de la manifestation, ils restent dans l'ignorance de celui qui en a fait ses témoins (1). Il en serait pour eux comme il en est pour les oulémas qui, se basent sur cette parole d'un des imâms, sur eux soit le salut,
Tournez-vous vers celui qui rapporte nos paroles.
Ils se considèrent comme dépositaires du pouvoir des imâms, et s'attribuent des noms qui ne leur conviennent pas (2). S'ils étaient sincères dans leurs dires, ils n'eussent pas renié la parole de Celui par la parole de qui existent le Prophétisme et l'Imamat. Mais c'est peut-être qu'ils ont vu que la manifestation de Dieu était dommageable pour leurs situations (sociales) et alors ils ont invoqué l'origine à laquelle ils se font remonter, et ils ont ordonné et prononcé des jugements contre Dieu! et cependant Dieu a fait descendre dans le Qoran :
Quel être est plus coupable que celui qui se détourne quand on lui récite nos versets (3).
Il n'y a pas de doute que les versets de Dieu soient les versets qui se lèvent de cet arbre, car l'Essence Eternelle était de toute éternité dans son Unité alors que les versets sont une création de la Primitive Volonté dans laquelle on ne peut voir rien autre chose que Dieu.
Quoique aujourd'hui les hommes se préoccupent peu des versets de Dieu, bientôt ils leur donneront la mention la plus élevée; ils feront orner des Bayans qui vaudront mille miscals d'or, s'en feront gloire, et, par là, se considéreront comme appartenant à Dieu.
Il en fut de même pour ce Qoran. Il ne se rencontra, durant vingt-trois années, personne qui en écrivit l'original jusqu'au jour où l'Emir des Croyants pensa à l'écrire sur des omoplates de moutons ou autres matières possibles, ainsi qu'il est écrit dans le Hadis Réda.

(1) [nota: Les Baha'is veulent voir ici une allusion à Soubh Ezel.]
(2) [nota: Cheikh-oul-Islam, Imam Dioum'é, etc.]
(3) [nota: Qoran XV111 55.]

Or, aujourd'hui l'on voit des Qorans innombrables dont le prix est de mille ou dix mille Ghrans (Rial), jusqu'à l'imprimé qui vaut un Ghran, de telle sorte que la plupart des hommes se l'attachent au bras. C'est la le rang de la créature de Dieu!
On ne peut douter que Dieu n'ait expliqué toutes choses, par la plus haute des explications dans l'argument qui subsiste (le livre). Si quelqu'un dit qu'il existe une chose dont l'arrêt n'a pas été prononcé dans le Bayan, celui-là ne croit pas au Bayan, c'est certain. En effet, toutes choses ne peuvent être en dehors de deux portes. Ou elle est mentionnée à la porte de négation, ou elle est mentionnée à celle d'affirmation. Si c'est une chose qui ne plaise pas à Dieu, elle retourne à la porte de feu; si c'est au contraire une chose que Dieu aime, elle dépend de la porte d'affirmation. Tous les noms contraires à la vérité sont mentionnés dans la première (feu) et tous les noms vrais, dans la seconde. C'est la le circuit de la connaissance de toutes choses dans le Bayan. Quiconque voit cela est témoin que dans le Bayan il n'y a rien qui n'ait été mentionné, et Dieu embrasse toutes choses.
Il n'y a aucun moment où Dieu n'ait décrété pour un livre muet, un livre doué de parole. Ce livre muet n'est donc en ce monde que par l'intermédiaire du livre doué de parole, et le livre doué de parole, par l'intermédiaire du livre muet. Quiconque ne transgresse pas les ordres du livre muet est lui-même un livre parlant, et le livre parlant est Celui que Dieu doit manifester.
Donc, en vérité, toutes choses retournent à Celui que Dieu doit manifester. Si quelqu'un ne transgresse pas les limites dit Bayan, eu vérité celui-là est un esclave qui a obéi à Celui que Dieu doit manifester.

Il a obéi à Celui auprès de qui est la science du Bayan et il est savant, il est témoin dans les limites du Bayan avant la manifestation de Celui que Dieu doit manifester (1). Et, au moment de la manifestation de cette Altesse, la loi se sépare de tous les Croyants, sauf de ceux qui croient en elle.
Dès lors, du moment que la foi s'est séparée de lui, comment pourrait subsister son témoignage qui n'est que la conséquence de la foi.

(1) [nota: Celui qui croit sincèrement et en toute vérité au Bayan croit à Celui que Dieu doit manifester avant sa manifestation, et il y croira an moment où elle aura lieu]

Craignez donc Dieu, ô vous qui êtes témoins, afin de ne pas ordonner contre le Seigneur, comme l'ont fait contre moi les témoins du Qoran. Quiconque ordonne contre moi, ordonne contre Dieu, soit Seigneur. Il ne reste d'eux aucune bonne mention auprès du Seigneur; ce sont eux les transgresseurs.

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 4

Dans l'explication des lettres elliyines et de celles qui ne le sont pas.

Le résumé de cette porte est ceci que :
Dieu n'a fait descendre aucun mot sans que pour ce mot il n'y ait eu; il n'y ait un esprit. Et cet esprit est à lui. C'est pourquoi un croyant au Paradis et au contentement de Dieu se réjouit d'entendre prononcer ces mots et s'attriste à l'énoncé du mot feu ou enfer, au point qu'on peut dire qu'il jouit du premier et souffre du second.
Or, tous les mots que Dieu a fait descendre dans le Bayan sont de deux sortes :

ou ce sont des mots elliyines et leur esprit est dans le Paradis, ou ce sont, des mots autres que les elliyines, et leur esprit est dans le feu.
Toutes les paroles non elliyines appartiennent au "La élahé" (qui veut dire : il n'y a pas de Dieu), toutes les elliyines dépendent du "Ella hou" (qui veut dire autre que Lui - La élahé Ella hou : il n'y a pas de Dieu autre que lui). La création de toutes les non elliyines dépend de la première de ces paroles (1) et la création des elliyines de la seconde (2).
De toute éternité les lettres elliyines sont élevées au plus haut degré du Paradis, et les autres sont enfouies sous la poussière.
Ainsi, si aujourd'hui quelqu'un regarde dans le début de l'arbre qoranique, il verra avec certitude combien les cinq lettres de négation sont abaissées, et ces cinq sont la première, la deuxième, la troisième, la quatrième et la cinquième (3), et les cinq lettres qui prouvaient l'affirmation, combien elles sont élevées au plus sublime degré, et c'étaient : Mohammed, Ali, Fatemèh, Hassan, Houssein (4).
Les cinq lettres de feu, si on en compte les lettres, deviennent dix-neuf, ainsi que Dieu a fait descendre dans le Qoran (5).
"Au-dessus se tiennent dix-neuf."
Et de même les lettres de ces cinq noms (qui affirment) si on les compte, on obtient l'Unité.
Or, ainsi que les lettres non elliyines retournent à cette parole (La élahé) ainsi toutes les lettres elliyines retournent à la parole d'assentiment.
Dieu a créé la négation et a ordonné pour elle le feu ;

(1) [nota: De la première personne qui nie la nouvelle manifestation et qui entraîne à sa suite la négation d'autres personnes.]
(2) [nota: C'est-à-dire du Premier croyant qui entraîne la foi des autres.]
(3) [nota: Le texte dit Evvel (premier), Sani (seconde), Sales (troisième), Rabé (quatrième), Khamés (cinquième) ce qui représente 19 lettres, les noms ne sont pas cités parce que ces gens ne sont pas dignes qu'on mentionne leurs noms.]
(4) [nota: Ce qui égale encore 19 lettres.]
(5) [nota: LXXIV, 30]

Il a également créé l'assentiment et a donné, pour lui, l'ordre du Paradis, car la négation ne le démontre pas, tandis que l'affirmation le prouve.
C'est là l'explication de la création (1) de la négation et de l'affirmation, et le tadvine est similaire du taqvine.
Tout ce qui est multiplié de la parole de négation, retourne, au jour du jugement, à la parole de négation, et toutes les lettres non elliyines, avec les esprits qui y sont attachés, ressuscitent à l'ombre de la parole de négation. De même tout ce qui s'est multiplié (2) de la parole d'affirmation, au jour du jugement, retourne vers la parole d'affirmation, et toutes les lettres elliyines et leurs esprits ressuscitent à l'ombre de cette affirmation. Quiconque est entré dans la négation est, par ce fait même, dans le feu de Dieu jusqu'au jour de Celui que Dieu doit manifester; quiconque est a l'ombre de l'assentiment est dans le Paradis de Dieu jusqu'au jour de Celui que Dieu doit manifester.
L'élévation de l'esclave consiste en ceci qu'il examine les ramifications de ces deux paroles (3). Il verra comment sans fin la première est dans le néant, et comment sans fin s'élèvent les secondes. Le témoignage de Dieu est cependant égal pour tous les deux, car les versets de Dieu ont été manifestés pour toutes deux. Seulement les spectacles de la négation ne les ont pas acceptés et sont devenus "néant," tandis que les spectacles de l'assentiment les ont acceptés et se reposent à l'ombre de l'affirmation.
Aucun feu n'est plus violent que le spectacle de la parole de négation, aucun Paradis plus élevé que celui de la parole d'assentiment.

(1) [nota: Tavqine, création est le mot spécial, chez les théologiens persans, pour indiquer la création de l'homme, tadvine, celle du Livre, tachriyé celle de la Religion.]
(2) [nota: Unité par unité, c'est-à-dire par groupes de dix-neuf. Voir plus loin.]
(3) [nota: Négation, assentiment.]

Autour des premières tournent les lettres autres qu'elliyines; autour des secondes les lettres elliyines, et ce jusqu'au jour où toutes retournent enfin à Celui que Dieu doit manifester, au jour de sa manifestation. (Ce jour-là) si on l'accepte on devient des elliyines, sinon, des autres. Heureux celui gui saisit fortement la corde de Dieu et s'appuie sur soit Seigneur afin d'éviter le feu et d'entrer dans le Paradis avec la permission de son Seigneur. En vérité, cette entrée dans le Paradis est un immense bienfait.
C'est pourquoi l'esclave, quand il lit les paroles elliyines, devient rassuré; car alors les esprits de ces lettres elliyines s'attachent à lui, et c'est là le plus haut Paradis pour ceux qui adorent, pour ceux qui sanctifient, pour ceux qui prononcent la formule d'Unité, pour ceux qui se prosternent. Toutes les fois qu'il (l'esclave) prononce les paroles non elliyines, il serait heureux de voir la justice de Dieu s'appesantir sur elles, car les esprits de ces mots s'attachent a lui. A ce moment-là l'esclave doit demander refuge à Dieu très haut afin que celui-ci le garde contre ces esprits.
Celui a qui Dieu, dans le Qoran, a promis le Paradis, Dieu l'a fait revenir, au jour du jugement, à l'arbre de son amour. C'est là la plus sublime des sublimités du Paradis : bénéficier du contentement de Dieu et jouir par l'affirmation de son Unité.
Ceux, à qui Dieu a promis le feu, retournent à la parole de négation. Et ceux-là sont châtiés dans cette négation même, car aucun châtiment n'est plus terrible que de rester dans l'ignorance de Dieu et de sa Foi, tandis qu'aucun Paradis n'est plus sublime que la foi en Dieu et en ses signes.

Si un homme doué de perspicacité regarde, il verra comment les gens du Paradis se sont hâtés d'y entrer quoique leur nourriture ne consistât qu'en feuilles d'arbre (1); et comment les gens du feu entrèrent dans ce feu volontairement parce qu'ils avaient tiré tous, les profits possibles de la parole de négation, s'en faisaient gloire. C'est pourquoi ils sont punis par le feu, sans le comprendre, ainsi que Dieu l'a dit.
Ils seront rongés par le feu dans leurs entrailles (2).
C'est ainsi que les lettres non elliyines retournent vers leurs esprits, et les elliyines vers les leurs.
Personne n'existe en ce bas monde, mentionnant les lettres elliyines, sans que les esprits des anges appartenant à ces mots ne se tournent vers lui et ne lui envoient des bénédictions de la part de Dieu.
S'il prononce les lettres non elliyines et qu'il ait de l'amour pour elles, aussitôt les esprits des démons du feu le regardent. S'il ne demande pas refuge à Dieu (3) ils font parvenir jusqu'à lui, de leurs rangs, ne fût-ce qu'un certain trouble dans le coeur. S'il demande refuge à Dieu et réclame sur elles la punition de Dieu il n'y a plus de routes d'elles vers lui, et elles ne peuvent plus lui faire parvenir le moindre dommage religieux.
Il semble, cependant, que je vois les lettres de négation, à la manifestation de celui que Dieu doit manifester, demander refuge à Dieu contre cette négation dont elles sont elles-mêmes l'origine. Seul, alors, Celui que Dieu doit manifester peut leur donner refuge contre leur propre feu. En effet, l'esclave, au moment même où il prononce ces mots,: "Je demande refuge à Dieu," s'il n'est pas rentré dans la religion du Bayan, ne trouvera pas ce refuge.

(1) [nota: Quoiqu'ils fussent en ce bas monde pauvres et misérables.]
(2) [nota: Qoran XLVII, 13]
(3) [nota: Au moment où il les prononce.]

Peut-être ne prononce-t-il cette parole que parce qu'il est rentré dans la religion, car ceux qui ne sont pas entrés dans la foi du Qoran ne la prononcent pas. Et en effet, se réfugier en Dieu, c'est se réfugier en son témoin.
Quiconque a cru à Mohammed, auparavant, a trouvé refuge contre le feu de Dieu. Et cependant, les lettres de feu, elles-mêmes, prononcent cette même parole. Mais cela ne leur sert de rien car elles ne se réfugient pas dans le témoin de Dieu. En effet, Dieu a fait descendre ces mots dans le Qoran.
"Celui qui croit en Dieu (1)" et il les a fait accompagner des mots qui les suivent (2). Et voilà que maintenant l'individu (de négation) répète cette parole sans la comprendre. Ainsi dans l'islam, l'interprétation de cette parole est dans le second (3). Il récitait cependant tout le Qoran, mais à ce moment-là le spectacle de la Divinité était l'Emir des croyants (4). S'il eût cherché refuge en Ali il eût trouvé le salut de la parole d'ensuite (5).
C'est pourquoi jusqu'au jour de Celui que Dieu doit manifester, tous demanderont refuge à Dieu et au point du Bayan, mais ce jour-là ceci ne leur servira de rien, car alors se réfugier en Lui' et se réfugier dans le Point du Bayan, c'es L se réfugier en Lui (7).

(1) [nota: Qoran VII, 58.]
(2) [nota: Et à son envoyé.]
(3) [nota: Omar.]
(4) [nota: Ali.]
(5) [nota: Il y a ici deux sens. Le premier est le suivant : d'après les chiites Omar ne croyait pas en Mohammed, il était idolâtre, et, par conséquent, lettre du feu. Après la mort du Prophète, Ali étant le témoin de Dieu, s'il cuL cru à ce dernier, il fut devenu des elliyines. Mais, comme il n'y crut pas, et s'assit même à sa place sur le Trône du Khalifat, il redevint encore lettre du feu. (A la parole d'ensuite il eût ressuscité croyant.)]
(5) [nota: En celui que Dieu doit manifester.]
(6) [nota: Celui qui est manifeste dans la manifestation.]

Ainsi, au début de la manifestation de cet arbre tous disaient : "Je nie réfugie en Dieu" et cependant ils habitent dans le feu, excepté ceux que Dieu veut et qui ont connu le spectacle du nom. Donc, ceux qui ont cherché refuge en lui sont à l'abri du feu. En vérité, chaque jour, sans fin, chacun la prononce cette parole, et cependant, pour personne il n'y a de salut, car Dieu a joint les mots "Celui qui se réfugie en Dieu" avec ceux-ci "et en son envoyé."
Se réfugier dans le prophète, c'est se réfugier dans ses lieutenants, et se réfugier en ses lieutenants, c'est se réfugier dans les portes de ses lieutenants.
Le premier ne peut servir à quelque chose qu'avec le dernier, ni l'apparent qu'avec le caché. Se réfugier dans le prophète, c'est se réfugier en Dieu; se réfugier dans les imams, c'est se réfugier dans le prophète; se réfugier dans les portes, c'est exactement se réfugier dans les imams.
Quiconque aujourd'hui entre dans le Bayan trouve refuge contre le feu. Ainsi les lettres de l'élif (1) n'ont pas trouvé de refuge contre le feu, si ce n'est lorsqu'elles sont .rentrées dans les lettres du Qoran. En ce qui concerne les lettres du Bayan, jusqu au jour de Celui que Dieu doit manifester, les elliyines d'entre elles sont dans le Paradis, les autres dans leur propre séjour. Et ce jour-là, quiconque entrera dans son livre (2), trouvera le salut contre le feu, car son séjour dans le Bayan ne lui sera d'aucune utilité, pas plus que le séjour des gens de l'élif dans l'élif après la descente du Qoran, pas plus encore que le séjour des lettres, du Qoran dans le Qoran après la descente du Bayan.

(1) [nota: Evangile]
(2) [nota: C'est-à-dire le Livre de Celui que Dieu doit manifester.]

Les lettres elliyines, dans leur degré sublime, progressent jusqu'au rang qui plaît à Dieu, tandis que les lettres non elliyines restent négation dans leur néant et leur non être.
Heureux celui qui donne en nourriture à son coeur les lettres elliyines et ne prononce jamais les lettres non elliyines sans se réfugier en Dieu ! En vérité Dieu le gardera. Il n'arrivera aucun dommage aux elliyines de mentionner les non elliyines. Il en sera pour elles, comme il en est pour ceux qui ont cru au Qoran, quand ils mentionnent les croyants au livre d'auparavant : cela n'offre aucun dommage pour eux. C'est ainsi que Dieu rend ses Signes évidents, il se peut que vous soyez convaincus.

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 5

Dans ceci que, chaque nom hon que Dieu a fait descendre dans le Bayan a pour but, dans sa vérité première, Celui que Dieu doit manifester. Chaque nom mauvais que Dieu a lait descendre dans te Bayan a pour but, dans sa vérité première, la parole de négation à l'époque de Celui que Dieu doit manifester.

Le résumé de cette porte est ceci :
Chaque nom bon, qui est descendu dans le Bayan a pour but, dans sa vérité première, Celui que Dieu doit manifester. Puis, dans sa vérité seconde, le premier qui donne sa foi, et ainsi de suite jusqu'à la fin des existences. Par exemple, là où est mentionné le mot "terre," le but de ce mot est Celui que Dieu doit manifester, lui-même; puis peu à peu, de descente en descente, il en arrive à désigner cette parcelle de terre matérielle qui lui est attachée et sur laquelle il réside, et qui est l'endroit le plus élevé du ciel dans le livre de Dieu.

De même, tout nom autre que bon, qui est descendu dans le Bayan, son but dans sa vérité première, est cet arbre qui, en opposition avec lui, est négation. Et si le mot "terre" a été employé parmi les mots non elliyines, son but est d'abord cet individu même, puis, de descente en descente, il en arrive à signifier cette parcelle de terre sur laquelle il réside et qui est l'endroit le plus vil de l'enfer, dans la terre de feu, même si son siège est le trône de la grandeur.
Donc, chaque nom bon que Dieu fit descendre dans le Qoran a pour but, dans sa vérité première, le Prophète de Dieu; chaque nom autre que bon a pour but le premier qui s'est mis en opposition avec le premier assentiment. Si le mot "terre" y est prononcé parmi les mots elliyines, son sens est d'abord le Prophète de Dieu, puis peu à peu cette parcelle de terre qui était le siège de son corps. Tout cela retourne au Qaérn de la famille de Mohammed (1) que désigne tout ce qui est nom bon dans le Qoran, dans sa vérité première. C'est ainsi que dans le Bayan nous les avons appliqués (2) à Celui que Dieu doit manifester.
Chaque nom autre que bon, descendu dans le Qoran, même s'il s'agit du mot "terre," a pour signification le premier qui n'a pas cru (3).
Or, ainsi que cela est certain en ce qui concerne le Qoran, de même cela est-il confirmé auprès de Dieu dans le Bayan.

(1) [nota: Le Sahab ouz zéman, c'est-à-dire le Bab.]
(2) [nota: Ces noms bons.]
(3) [nota: Tout le bien découle du premier qui a offirrii6, tout le mal est imputable au premier qui a nié.]

Tout nom bon, dans la science de Dieu, désigne, dans sa vérité première,- le point de la volonté, et tout ce qui est autre que bon, désigne celui qui n'a pas cru à ce point. Donc, chaque fois que le mot "terre" est prononcé dans l'existence, il retourne au point du Bayan, aujourd'hui; et ce, depuis les terres des coeurs jusqu'à celles des esprits, et des terres de l'âme jusque à celles des corps, et des terres des corps jusqu'à toute choses qui sont plus proches d'elle et ainsi, decrescendo, jusqu'à celle terre qui est au sommet de la montagne et qui n'a que trois coudées sur quatre (l). Cette terre est l'essence et la vérité de toutes les terres du globe, à cette époque-ci - si cette place est changée, la gloire changera de place jusqu'à ce qu'il se trouve enfin dans l'endroit d'où on ne le changera plus (2).
Il en est de même à l'ombre des elliyines, mot par mot, point par point.
Les terres où se trouvent les elliyines sont les plus hautes terres du Paradis, les autres sont les plus viles de l'enfer.
Je demande refuge (3) à Dieu contre ce qu'il n'aime pas et je lui demande de tout ce qu'il aime. En vérité, ce Dieu est le bienfaiteur, le Clément.
Decrescendo, les noms bons du Qoran désignent le prophète et degré par degré, ses lieutenants. Il en est de même dans les lettres non elliyines, jusqu'à ce qu'enfin ces lettres arrivent à désigner, d'un côté la plus sublime terre du Paradis, qui est le lieu du martyr du Seigneur des confesseurs (4), le salut soit sur lui, et de l'autre la plus vile place de l'enfer qui est le trône de celui qui était en opposition avec lui (5).
C'est là, l'ordre venant de Dieu, et qui coule dans les manifestations de chacun des témoins de Dieu.

(1) [nota: Il s'agit du mont de Makou.]
(2) [nota: Jusqu'à son tombeau.]
(3) [nota: Comme il vient de prononcer un mot non elliyine le Bab ici prêche d'exemple et demande aussitôt pardon à Dieu.]
(4) [nota: Kerbéla.]
(5) [nota: Yézid.]

Aujourd'hui, tous les noms bons, dans leur vérité première, désignent le Point du Bayan, et ce, jusqu'à la "terre" que nous avons donnée en exemple. Dans leur vérité seconde, ils désignent la lettre sine (l) et ainsi de suite pour finir à la fin des existences. Donc ô hommes, vous tous, craignez Dieu.

(1) [nota: La lettre sine désigne la seconde lettre de la formule Bism Illah er Rahman er Rahim qui est composée de 19 lettres et qui par cela même représente la première Unité (Ouahed = 19). Or le Point du Bayan est le point du B de la formule, c'est-à-dire le Bab lui-même. A qui donc revient le rang du sine. Il y avait à ce sujet discussion entre les Oulémas de la secte. Je pense que le passage suivant extrait de la Sourate révélée à Makou, pour un nommé Ali dont tout le préambule est en Arabe et le reste en Persan (Manuscrit A. A. de ma bibliothèque) mettra tout le monde d'accord. "Le Bouchrouyéhi, qui n'avait même pas de chemise, vint dans le monde premier des atomes, et, sur la place de la vérité, se revêtit de la chemise de la première créature : il emporte cette gloire avec lui jusqu'au jour du jugement."]

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 6

[nota: Ici commence l'explication des termes employés dans l'islam]

Dans ceci que le Bayan est la balance de Dieu jusqu'au Jour de Celui que Dieu doit manifester. Quiconque lui obéit est lumière, quiconque s'en détourne est feu.

Le résumé de cette porte est que:
Le Bayan est la balance de Dieu jusqu'au jour du jugeaient dernier qui est le jour de Celui que Dieu doit manifester.
Quiconque agit conformément à ce qui y est descendu est dans le Paradis et ressuscitera auprès de Dieu, à l'ombre de l'assentiment et des lettres elliyines.

Quiconque dévie, ne fût-ce que de l'épaisseur d'un grain d'orge, est dans le feu et ressuscitera à l'ombre de la négation.
Ce sens est manifeste dans le Qoran, et Dieu y a fait descendre, en de nombreux passages, que quiconque ordonne contrairement à l'ordre de Dieu est un impie. Ce qui dépend de cette parole (1) fait partie des rangs de cette parole. E t c'est la l'ordre (2) de celui qui transgresse l'ordre de Dieu. Qu'en peut-il donc être (pour lui) quand il tyrannise la personne même de la manifestation de Dieu, après que Dieu a fait descendre dans le Qoran.
"Je n'ai créé l'homme et les génies que pour l'adoration."
Il n'y a pas de doute que l'obéissance n'est acceptée que quand elle est l'obéissance au témoin de Dieu. En effet (3) les oeuvres de ceux qui ont été les ennemis (4) des gens de la maison eussent été mentionnées auprès de Dieu, cependant qu'aujourd'hui tous décident que pour ceux-là il n'y avait pas d'adoration, et que leurs oeuvres ne portent aucun fruit. Par exemple, aujourd'hui, d'autres que les chiites agissent suivant l'ordre du Qoran, mais dès l'instant où ils ont dévié de l'imamat, ils sont devenus des menteurs aux yeux de Dieu.
Aujourd'hui bien peu d'hommes agissent suivant la balance du Qoran : peut-être même n'en voit-on pas, si ce n'est ceux que Dieu veut.
S'il se rencontre quelqu'un qui n'entre pas dans la balance du Bayan, sa piété ne lui sert de rien. C'est ainsi que la piété des prêtres de l'Elif ne leur sert de rien, parce qu'ils sont restés dans la balance de l'Elif au moment de la manifestation du prophète (Mohammed).

(1) [nota: De négation.]
(2) [nota: La sentence.]
(3) [nota: Si elle était acceptée sans cela.]
(4) [nota: Sunnis.]

S'ils eussent agi (1) suivant la balance du Qoran, ils n'eussent pas rendu contre l'arbre de vérité les décisions du genre (de celles qu'ils ont rendues) et telles que les cieux étaient sur le point de se dissoudre, la terre d'éclater en morceaux, les montagnes de tomber en poussière. Leurs coeurs sont plus durs que ces montagnes, qui ne se sont pas laissés influencer!
Aucun Paradis, aux yeux de Dieu, n'est plus élevé que d'être dans son contentement. Gloire a Dieu de ce qu'aujourd'hui ce bienfait est le partage des gens du Bayan. Par la suite, tous ceux qui n'en transgresseront pas les limites (2) subsisteront dans ce bienfait jusqu'au jour de Celui que Dieu doit manifester. Et si, j'en demande pardon à Dieu, il les a transgressées, il n'a exercé de violence que sur lui-même.
Dieu n'a pas besoin des gens de ce monde.
Dès le début de sa manifestation (3), le Bayan entier lui obéit, et non à d'autre que lui. De même la religion entière de l'Elif, au moment même du Prophète (Mohammed) son devoir était d'être de ses esclaves: ils ne devaient pas rester dans leur balance, car dès lors était intervenue la décision ordonnant l'injustice du séjour dans cette balance (4).
Quiconque est dirigé, l'utilité de cette direction retourne à lui-même; celui qui reste ignorant et ne subit pas de direction, le dommage en est pour lui-même, Dieu n'a besoin de personne.

(1) [nota: Sous entendu : les chiites.]
(2) [nota: Du Bayan.]
(3) [nota: De Celui que Dieu doit manifester.]
(4) [nota: Ils devaient se faire musulmans.]

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 7

Dans l'explication du jour du jugement.

Le résumé de cette porte est que:
Le (mot) jour du jugement veut dire le jour de la manifestation de l'arbre de la vérité. On peut voir qu'aucun chiite n'a compris (la signification du) jour du jugement. Tous, suivant leur imagination, se sont imaginés des choses, qui, auprès de Dieu, n'ont aucune vérité.
Ce que veut dire "jour du jugement" dans les termes techniques des gens de vérité, et aux yeux de Dieu, est ceci : du moment où se manifeste, à quelque époque et sous quelque nom que ce soit, l'arbre de la vérité, jusqu'au moment où cet arbre se couche (meurt), c'est le jour du jugement. Par exemple, du jour où fut suscité Jésus jusqu'au jour de son ascension, ce fut le jugement dernier de Moïse. En effet, la manifestation de Dieu, à cette époque, se manifesta dans la manifestation de cette vérité (Jésus). Il récompensa quiconque croyait en Moïse, par sa parole, et, par sa parole, il châtia quiconque n'y croyait pas (1). Et, en effet, ce que Dieu témoignait à cette époque, était ce qu'il témoignait dans ses Evangiles.
Ensuite, du moment où fut suscité le Prophète de Dieu jusqu'au jour de son ascension, ce fut le jour du jugement dernier de Jésus. Et, en effet, l'arbre de vérité s'était manifesté dans la forme de Mohammed. Il récompensa alors, par sa parole, quiconque croyait à Jésus, et il châtia par sa parole, quiconque n'y croyait pas.

(1) [nota: Ceux qui étaient sincères dans leur foi en Moïse recueillirent le fruit de cette foi, c'est-à-dire crurent à Jésus, et trouvèrent ainsi leur récompense.]

Du moment même où s'est manifesté l'arbre du Bayan jusqu'au jour où il se couchera, c'est le jugement dernier du Prophète de Dieu.
C'est cela ce que Dieu a promis dans le Qoran (l) et le commencement (de ce jugement dernier) est à deux heures onze minutes de la nuit du 5 Djemadi el ewel (2) de l'année 1260 qui est l'année 1270 à dater du jour où fut suscité Mohammed. C'est à cet instant même que commence le jugement dernier du Qoran qui aura lieu jusqu'au coucher de l'arbre de la Vérité.
En effet, une chose, tant quelle n'arrive pas à son point de perfection, ne peut être soumise au jugement dernier. Or, la religion islamique était arrivée à son degré de perfection dès l'instant où eut lieu la manifestation.
Du début de cette manifestation jusqu'à son coucher, les fruits de l'arbre islamique se seront manifestés tous tant qu'ils sont.
Le jugement dernier du Bayan aura lieu dans la manifestation de Celui que Dieu doit manifester (3). Aujourd'hui, en effet, le Bayan est dans le rang de semence, et, au début de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, il sera à son extrême perfection. C'est alors qu'il faudra cueillir les fruits de l'arbre qui a été planté (aujourd'hui).

(1) [nota: Qoran XVIII. 110. Quiconque veut voir Dieu, le temps de Dieu approche. Et encore Q. XXIX. 4. - XXXVIII. 21. - LV. 6. - V. 59. - VI. 159. - II. 206. - XVII. 80.]
(2) [nota: Suivant notre comput, la nuit du 4 au 5, c'est-à-dire la nuit du 4. Deux heures de nuit veulent dire deux heures après le coucher du soleil (12 mai 1814).]
(3) [nota: Elle a eu lieu suivant les Baha'is qui considèrent Baha'u'llah comme étant Celui que Dieu doit manifester, les Ezelis sont d'un avis contraire.]

Ainsi donc, la manifestation du Qaèm de la famille de Mohammed est exactement la manifestation du Prophète de Dieu. Il ne se peut manifester que pour recueillir les fruits de l'islam, c'est-à-dire des versets du Qoran qui ont été plantés dans les coeurs des hommes : or, recueillir les fruits de l'islam n'est pas autre chose que recueillir la foi et l'affirmation en Lui.
Maintenant, cela a donné un fruit contraire. Il s'est cependant manifesté au milieu même de l'islam mais tous, contre lui, réclament précisément ce titre de musulmans (1), et sans aucun droit l'ont relégué Lui, au mont de Makou.
Et cependant Dieu, dans le Qoran, a donné à tous la promesse du jour du jugement, car c'est le jour où tous viennent en présence de Dieu, ce qui est venir en présence de l'arbre de la vérité. Tous bénéficient de la vue de Dieu, ce qui est le voir Lui. En effet, se trouver en présence de l'Essence très sainte est impossible, et l'on ne peut même imaginer de la voir. Tout ce qui est possible comme présence et comme vue retourne au premier arbre.
Dieu a dit de la poussière : "C'est ma maison" afin que celui qui, au jour du jugement, est en présence de l'arbre de la vérité et le voit, ne pense pas être loin de la présence et de la vue de Dieu (2).
Une infime partie d'une seconde du jour du jugement est meilleure que toutes les années qui passent entre deux jugements, car le fruit de toutes ces années se manifeste au jour du jugement. Ainsi le fruit de 1270 années d'islam se manifestera du début de cette manifestation jusqu'à sa fin, fin qui est le commencement même du coucher du soleil de la vérité.

(1) [nota: C'est-à-dire qu'ils lui refusent le titre de "musulman" qu'ils se donnent à eux-mêmes.]
(2) [nota: Dieu nous a prévenus en nous disant : ce tas de poussière qu'on nomme la Kaaba est ma maison de façon à ce qu'on ne soit pas surpris au jour du jugement d'être en sa présence quand on est en présence de celui que Dieu doit manifester.]

Du début de cette manifestation jusqu'à celle de Celui que Dieu doit manifester, le fruit en retournera à l'autre jugement (1) qui est sa manifestation même.
O gens du Bayan, ayez pitié de vous-mêmes : ne rendez pas vaine au jour du jugement la longueur de vos nuits (2) comme l'ont fait les Qoranis qui sont restés dans l'obscurité. Ils se sont enorgueillis durant 1270 années de leur islam, et au jour où ils doivent recueillir le fruit, qui est le jour du jugement, un ordre vient qui démontre qu'ils sont autres que musulmans; et ils résident sous le coup de cet ordre jusqu'au jour du jugement suivant.
Combien d'individus qui, du début de leur vie, ont subi des macérations, ont lutté avec eux-mêmes pour (arriver) au contentement de Dieu ! s'ils voyaient en rêve le Qaém de la famille de Mohammed, ils se vantaient de leur songe. Or, maintenant qu'il s'est manifestés de la manifestation de Dieu, qui est plus manifeste que toute manifestation, avec les versets mêmes et les arguments sur lesquels s'appuie la religion islamique, non seulement ils ne viennent pas en présence de Dieu, non seulement ils ne manifestent pas le fruit de leur foi, non seulement ils ne font pas ce pourquoi ils sont créés, mais les voilà qui lancent des condamnations contre Celui par l'intermédiaire de qui ils se tournaient nuit et jour vers Dieu et disaient c'est toi que nous adorons !

(1) [nota: De Celui que Dieu doit manifester.]
(2) [nota: Que vous passez à l'état de veille en priant Dieu de hâter la manifestation de Celui qu'il doit manifester, quel qu'il soit d'ailleurs. Les Juifs qui prient pour le Messie, les chrétiens qui prient pour le retour de Jésus, les musulmans qui prient pour l'arrivée de l'imam Mehdi, que tous ceux-là nous servent d'exemples.]

Si encore ils se contentaient de cela! mais non, ils ne s'en contentent pas et veulent encore plonger les amis de Dieu dans la tristesse. Ô gens du Bayan, ne faites pas ce qu'ont fait les gens du Qoran ! ne rendez pas vain le fruit de vos veilles. Si vous tous qui croyez au Bayan, vous dites au moment même de la manifestation des versets :
"Dieu est notre Seigneur: nous ne lui donnons aucun compagnon, ce qui est manifeste aujourd'hui, est ce que Dieu nous avait promis, c'est-à-dire le spectacle de son être même, et nous n'associons rien à lui." Et si dans chaque état où vous vous trouvez vous lui obéissez, alors vous aurez manifesté le fruit du Bayan. Sinon, vous n'êtes pas dignes d'être mentionnés près de Dieu.
Ayez pitié de vous-mêmes! si vous ne venez pas au secours du spectacle de la Divinité, du moins ne le tyrannisez pas ! car il se manifestera comme j'ai moi-même été manifesté et il fera revenir la création du Bayan. Et dire que dans votre coeur vous n'avez même pas laissé pénétrer l'idée de votre non foi ! Hâtez-vous de répondre à Dieu, hâtez-vous d'affirmer la vérité de ses versets ! Et c'est répondre à Celui que Dieu doit manifester, affirmer ses paroles ! Ne vous laissez égarer par quoi que ce soit de l'amour de votre Aimé, car si de sa parole, un ordre est donné, cet ordre subsistera jusqu'au jour du jugement.
C'est sur cet ordre que les gens du Paradis jouiront du Paradis, que les gens du feu seront châtiés par le feu.
Aujourd'hui, qui est le jour du jugement, le lieu de différenciation (1) se trouve sur cette montagne. Tous ne font ce qu'ils font qu'en s'imaginant le contenter, alors qu'ils sont contents pour lui de ce qui ne les satisferait pas eux-mêmes.

(1) [nota: Entre le vrai et le faux.]

Si vous passez devant Dieu un traité d'après lequel vous vous engagiez à n'être contents pour personne de ce dont vous ne seriez pas contents pour vous-même, il se pourrait que si, au jour du jugement futur, vous ne bénéficiez pas de la vue de Dieu, du moins ne contristeriez-vous pas Celui qui est son signe. Il passera par-dessus l'utilité de tous ceux qui croient au Qoran, si vous, vous passez pardessus son dommage. Et je sais parfaitement que vous ne le ferez pas.
Ainsi moi-même, dans ce jugement, ai-je passé par-dessus l'utilité des gens du Qoran, mais vous, musulmans, vous n'avez pas passé par-dessus l'idée de m'occasionner du tourment.
Aucun feu n'est plus ardent, pour vous, aux yeux de Dieu que de vous tourner nuit et jour, par mon intermédiaire, vers Dieu, et d'ordonner contre moi ce dont vous ne voudriez pas pour vous-même.
Bientôt Dieu ordonnera entre vous et moi, et il est le meilleur des ordonnateurs.

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 8

Dans l'explication de la vérité de la mort et elle est vraie.

Le résumé de cette porte est que :
Il y a pour le mot "mort" des infinités et des infinités d'acceptions auprès de Dieu, et lui seul les peut compter.
L'une de ces acceptions est la mort évidente, naturelle, que chacun peut comprendre. C'est celle qui a lieu au moment même où l'on recueille le souffle de l'homme.
Or, dans chaque acception que Dieu donne au mot "mort" celle-ci est vraie.

Celle au sujet de laquelle tous les hommes ont le devoir de déclarer quelle est vraie, ce n'est pas cette mort si connue des créatures, c'est la mort, près de la manifestation de l'arbre de la vérité, à tout ce qui n'est pas lui (1).
Cette manifestation (de l'arbre) ne peut être confirmée que dans cinq rangs par la parole : "Il n'y a pas de Dieu si ce n'est Lui. Il n'y a pas de Dieu si ce n'est Moi." "Il n'y a pas de Dieu si ce n'est Dieu." "Il n'y a pas de Dieu si ce n'est toi." "Il n'y a pas de Dieu si ce n'est Celui que tous connaissent avec certitude."
La vérité de la mort réside en ceci: au moment de la manifestation de l'arbre de l'Unité, dont les cinq degrés sont ceux que nous venons de citer, tous doivent mourir, soit en niant la négation, soit en affirmant l'assentiment.
Ce secret subtil, si toutes les mers des cieux, de la terre et de ce qui est entre eux étaient de l'encre, elles ne pourraient l'éclaircir.
L'essence de la question est ceci : celui dont la volonté n'est autre que la volonté de Celui que Dieu doit manifester, dont le désir n'est autre que Son désir, dont la décision n'est autre que Sa décision, dont la sentence n'est autre que Sa sentence, dont la permission n'est autre que la Sienne, dont le terme n'est autre que le Sien, dont le Livre, n'est autre que son Livre, celui-là a compris la mort. En effet, alors sa volonté n'est autre que l'essence de la volonté de Dieu, son désir l'essence de Son désir, sa décision, l'essence de Sa décision, sa sentence, l'essence de Sa sentence, sa permission, l'essence de Sa permission, son terme, l'essence de Son terme, son livre, l'essence du livre de Dieu.

(1) [nota: C'est en ce sens qu'Ali aurait dit dans le Naahdj oul Baleghé : "O hommes, mourrez avant de mourir; faites votre compte avant qu'on vous le fasse, respirez avant d'être étranglés, obéissez avant qu'on ne vous mette sur les épaules un faix pesant et qu'on ne vous tire par force".]

Donc quiconque est mort dans le Point du Bayan a affirmé que la mort est vraie; sinon, tout ce qu'il a lu du Qoran et dit des prières ne lui a donné aucun fruit.
Combien d'individus qui disaient : "la mort est vraie" et dont la volonté était autre que sa (1) volonté. Ils sont devenus des menteurs, et le mensonge de leurs paroles est devenu évident aux yeux de Dieu. Et ainsi de suite, jusqu'à arriver au Livre.
Et cependant Son Livre (2), qui est le livre même de Dieu, est descendu sur ceux qui se considéraient comme les plus savants de ce monde, et la plume a honte de raconter ce qu'ils ont fait. Pourtant nuit et jour (ces savants) disaient "la mort est vraie" et ils agissaient suivant son livre d'auparavant (3). Ils faisaient montre de la religion islamique et se vantaient de leur science. Or, sur cette relation (désormais) détruite (4) et qu'ils croyaient toujours posséder, ils acceptaient tout ce que Dieu a décidé pour lui (5) dans le Qoran. Et cependant, leur respiration même ne leur était pas licite, car ils ne respiraient pas dans la foi de Dieu. C'est là le fruit de la science sans oeuvres dans le livre de Dieu (6). S'ils eussent compris la mort, ils n'eussent pas résisté à leurs affirmations. Cependant ils affirment qu'elle est vraie, mais restent ignorants de Celui qui est créateur de cette vérité.

(1) [nota: La volonté du Bab.]
(2) [nota: Le livre du Bab.]
(3) [nota: Le Qoran.]
(4) [nota: Qui existait entre le Qoran et Dieu et par suite entre les musulmans et la Divinité.]
(5) [nota: Le Bab.]
(6) [nota: Dans un hadis il est dit : la science sans les oeuvres est comme un arbre sans fruit, comme une flèche sans arc.]

Et c'est là cette mort qui, au jour du jugement, est utile à tous, et utile encore dans le Purgatoire jusqu'à ce que Dieu fasse lever le soleil de la vérité. Et j'entends par Purgatoire le temps qui s'écoule entre deux manifestations et non ce qui est connu des hommes après la disparition de leurs corps. En vérité ceci (1) est en dehors de ce que Dieu leur a donné comme devoir car, après leur mort, personne autre que Dieu ne sait ce qui leur adviendra. Or, ce qui est leur devoir, il faut que les hommes le connaissent.
Quiconque voyage dans l'océan de la mort -verra des choses étranges en nombre infini. Par exemple, quelqu'un qui serait mort au temps du prophète de Dieu, eut vu tous les états de tous ceux qui n'avaient pas cru à Mohammed. Et il les eut vus tous depuis le monde de l'abstraction jusqu'au monde de la limite; négation absolue, feu complet. Il eut vu tous les rangs attribués à ceux qui ont cru en Mohammed depuis le monde de l'abstraction jusqu'au monde de la limite, et ces rangs sont ceux attribués à l'arbre d'affirmation, au Paradis du Prophétisme. Le premier (2) n'était pas mort, le second l'était. Le premier, parce qu'il n'était pas mort, était anéanti dans la "négation" et le second, parce qu'il était mort, était vivant dans son affirmation !
Aujourd'hui est manifesté le fruit de la mort des croyants; combien leur mention est aimée de Dieu et des créatures croyantes. C'est de leur multiplication que proviennent tous les croyants d'aujourd'hui. Le fruit de la non mort des non croyants est d'abord qu'il ne reste pas de mention d'eux, puisque si leur existence s'est multipliée, leur descendance n'est pas satisfaite de la relation qui les unit à eux.

(1) [nota: Le Purgatoire après la mort.]
(2) [nota: Celui qui n'a pas cru en Mohammed.]

Peut-être, cherchent-ils à se dégager de cette relation car si, aujourd'hui, quelqu'un dit du premier arbre qu'il est le contraire de la vérité, il cherche du moins à se dégager de tout ce qu'on en a pu dire et demande à Dieu le châtiment pour ce premier arbre.
En cette année 1270, de même que l'arbre de la vérité a progressé, de ni me ceux-ci, a leur tour, sont-ils descendus plus bas. Mais, comme les spectacles sont devenus divers, le Témoin seul peut les différencier qui se manifeste de Dieu, car lui commit toute chose en sa vraie place. Et s'il veut différencier l'atome de feu de l'atome de lumière, il le peut.
Si quelqu'un laisse pénétrer en son coeur quoi que ce soit qui soit indigne du point du Bayan, au moment même où cette idée pénètre en lui~ l'ordre de mort n'est pas donné. Et ceci est aussi subtil que cela, peut-être plus subtil encore.
Ne peuvent le comprendre que les gens perspicaces.
Depuis l'essence même de la sublimité de l'Unité jusqu'au plus bas rang du monde de la limite, l'acception du mot "mort" est vraie.
Par exemple, si quelqu'un trouve dans un texte une lettre B écrite à la place d'un A, s'il efface ce B et met à la place un A, cette oeuvre est de celles qui sont attribuées à l'ange de la mort. Il est, en effet, manifeste que dans cette oeuvre, il a fixé cette lettre à son rang. S'il ne le fait pas, alors ce B prie toujours Dieu en ces termes "O Dieu prends mon esprit et fais-moi vivre." Si Dieu veut accepter sa prière, il enverra, une inspiration à l'un de ces amis "Prends l'esprit de sa qualité de B et donne-lui celui de A." Dès lors, on pourra lire clairement le mot, car auparavant son sens était modifié. Après le mot Allah, pour écrire le mot A'zem, il faut nécessairement écrire un A.
Si l'on écrit un B, le sens que l'on avait voulu ne se manifestera pas.

Il en est ainsi dans les questions d'ordre général comme aussi dans les plus petits détails. Les hommes perspicaces et minutieux le comprennent. Si tu trouves en haut de ce papier quelque chose qui ternisse sa blancheur et si tu l'effaces, alors c'est une "mort" dans laquelle se trouve la "vie" de ce papier. En vérité, il en est pour l'homme comme pour cette feuille de papier, quand on lui enlève de l'âme ce qui est nuisible à sa foi.
Si, auprès de quelqu'un qui ne croit pas, se trouve un papier, celui qui dit "je suis mort" ne doit pas lui prêter la moindre attention. Il ne doit même pas le regarder parce que ce papier est des rangs du feu, feu lui-même. Si, au contraire, ce papier se trouve entre les mains de celui qui croit à Dieu, il faut alors en prendre soin comme on prend soin de soi-même, car ce papier est des rangs de la lumière.
Et (cette mort) est un ordre qui, au moment même où elle est plus évidente que toute évidence, est cachée plus que tout ce qui est caché.
Quiconque connaît la mort, sera toujours mort auprès de Dieu : il ne voudra que ce que Dieu voudra. Cette mort, c'est mourir au Point du Bayan, car ce que Dieu veut ne se manifeste que par la volonté du Point du Bayan.
C'est là la vérité de la mort pour qui veut mourir auprès de Dieu.
Dieu, en ce monde, n'a créé rien de plus précieux que la mort auprès de lui. Tous les hommes désirent que leur volonté soit celle de Celui que Dieu doit manifester, mais ils ne feront pas honneur à leur parole et à leur amour quand il se manifestera. Tous ceux qui croyaient au Qoran s'étaient jurés à eux-mêmes que si Mohammed revenait à la vie de ce monde, ils n'objecteraient à ses paroles ni de pourquoi? ni de comment?

Or, en vérité, Mohammed est revenu à la vie de ce monde dans un rang plus sublime encore que celui dans lequel il avait été manifesté au début de sa manifestation, car cette manifestation-ci, est celle où l'on recueille le fruit de la première. Et voilà que tous ceux qui disent : "Mohammed est le Prophète de Dieu!" sont restés dans l'ignorance et n'ont pas cru à sa manifestation ultérieure! Ils n'ont pas été contents pour lui de ce dont ils sont contents pour eux-mêmes au sujet dit lien (1) qui les lie à l'islam, S'ils en eussent été contents, ils n'eussent pas fait à son égard ce qu'ils ont fait; car ces choses sont des choses qu'un musulman ne peut admettre à l'égard d'un musulman. Voilà quel est le rang de la créature auprès de Dieu !
Ce par quoi est prouvé le Prophétisme dit Prophète d'auparavant, prouve encore l' "ordre" aujourd'hui, mais tous restent dans 1'obscurilé. L'on ne petit compter le nombre de personnes qui se prétendent musulmanes et qui, cependant, n'ont pas cru en Mohammed à son retour; si ce n'est ceux que Dieu a voulu. Et cela, jusqu'au point que s'est manifesté ce qui s'est manifesté.
Quel feu peut être plus violent, pour ceux qui ne l'ont pas connu, que leur méconnaissance de celui qui leur a donné l'islam comme religion et le Qoran comme livre. Il n'y a de grandeur pour personne dans sa vie à venir si ce n'est qu'il bénéficie de la vue de son Seigneur et fasse parvenir aux hommes les ordres de son Seigneur. Il faut qu'il se sépare entièrement de tout pour se tourner vers Dieu, ainsi qu'il y a été destiné. Voilà la grandeur dont chacun se glorifie.
Si quelqu'un vient à dire : "Nous ne l'avons pas connu au début de sa manifestation," il lui sera répondu que c'est Lui, le premier, qui, dans le monde des atomes, répondit quand Dieu interrogea :

(1) [nota: Ils le déclarent mécréant.]

"Ne suis-je pas ton Seigneur?" C'est lui qui le premier répondit : "Oui, tu l'es. Et tu es le très saint. Il n'y a pas d'autre dieu que toi. En vérité tu es le Seigneur de tous les mondes."
S'ils disent : "Nous n'avons pas su que c'était la manifestation de Dieu;" le Qoran, qui est le Livre de Dieu n'est-il donc pas auprès d'eux? Alors, quand ils virent ou entendirent que les versets de Dieu se manifestaient de quelqu'un, il ne pouvait plus y avoir ni doute, ni hésitation pour les gens intelligents que ce quelqu'un était l'être même de Dieu manifesté et que les versets d'auparavant venaient de lui, ainsi que viennent de lui, les versets d'après?
Celui qui, le premier, répond à Dieu, devient la première créature (1). C'est ainsi qu'auparavant on disait que le premier qui répondit était Mohammed. Il était donc la première créature, ainsi que tous les hommes le croient aujourd'hui.
S'ils disent "cette réponse a été donnée dans le monde premier des atomes," c'est, aujourd'hui même le monde premier des atomes. En effet, le plus haut degré de l'arche des cieux (2) est cette terre même sur laquelle siège sa manifestation. En effet, Dieu, dans l'éternité passée comme dans l'éternité à venir, était également loin ou proche de toutes choses. Rien, relativement à lui, n'est plus proche que rien; rien n'est plus éloigné que rien, soit que l'arche soit au sommet des cieux ainsi que quelques-uns l'imaginent, soit que cette arche ne soit que le siège de l'arbre qui parle de la part de Dieu. Or, cette croyance n'est due qu'a l'imagination et il une (erreur) de pensée. Dans les termes techniques des gens de vérité, la signification (du mot arche) est l'endroit de la manifestation divine.

(1) [nota: La volonté Primitive.]
(2) [nota: Sur lequel, suivant les musulmans, Dieu est étendu.]

Ainsi tous, quand ils vont en pèlerinage visiter (la tombe) du Seigneur des confesseurs disent ce qui est écrit dans le hadis :
"Celui qui va visiter (la tombe) de Housseïn et connaît la vérité de. son Témoignage est comme celui qui a été voir Dieu en haut de son arche."
Il est dès lors évident aux yeux des gens de coeur que ce lieu même (1) est l'arche de Dieu, et c'est aussi l'arche de Mohammed. Vraiment, il semblerait que personne n'a pu progresser du monde de contingences.
Tout ce que l'on entend dire de tous les autres mondes est authentifié dans celui-ci. Par exemple, dans ce monde-ci, Ali, l'Emir des Croyants, est le premier croyant à Mohammed: ceci est une preuve que dans tous les mondes il était croyant. Tous les mondes sont donc authentifiés à l'ombre de ce monde-ci, et c'est dans ce monde-ci qu'ils se manifestent pour les gens intelligents.
Heureux donc celui qui voit chaque chose dans sa vérité et ne va pas se créer des imaginations qui n'ont aucune vérité aux yeux de Dieu non plus qu'à ceux des maîtres d'intelligence.
De toute éternité la manifestation de l'Essence divine était dans l'acte même d'être cachée, et son acte d'être cachée était dans sa manifestation même. Tout ce qu'on dit au sujet de la manifestation de Dieu n'a pour but que l'arbre de la Vérité qui ne démontre rien autre que Dieu. Et cet arbre était et est l'envoyeur de tous les envoyés, celui qui fait descendre tous les livres (révélés). De toute éternité, l'arche de sa manifestation, son action d'être caché était au milieu des créatures, et il l'a manifesté à chaque époque par ce qu'il a voulu. C'est ainsi qu'au moment de la descente du Qoran, c'est en manifestant Mohammed qu'il a manifesté sa puissance; et, au moment de la descente du Bayan, c'est en manifestant le Point du Bayan qu'il a manifesté sa puissance.

(1) [nota: La tombe de Housseïn.]

Lors de la manifestation de Celui qu'il doit manifester, c'est par Lui qu'il confirmera sa religion, de la façon qu'il le voudra, dans l'étendue qu'il le voudra. C'est Lui qui est avec toute chose, alors que rien n'est avec Lui, c'est Lui qui n'est pas dans une chose, qui n'est pas sur le dessus d'une chose, qui n'est pas avec une chose. Quand on parle de son extension sur l'arche, c'est de l'extension de sa manifestation (que l'on veut parler) sur la Puissance, et non cette arche matérielle qui voudrait dire le canapé ou le siège (placé) au plus haut des terres, ou dans le neuvième ciel ou dans le huitième ciel des cieux (1).
De toute éternité passée, dans toute éternité future, Dieu était et est, et personne ne l'a connu ou ne le connaît, car ce qui est autre que lui est sa créature créée ou qui sera créée sur son ordre. Et lui est plus élevé que toute mention ou toute louange, il est plus saint que tout attribut ou semblable. Rien ne le peut comprendre et lui comprend toutes choses : quand nous disons que rien ne le comprend nous le disons relativement à son spectacle en ce monde, qui est celui que Dieu doit manifester. Il est trop haut et trop élevé pour que les gens qui font signe puissent faire une allusion directe à Lui, et Celui que Dieu doit manifester est sa première créature. La mention de son nom retourne au coeur de Celui que Dieu doit manifester, et lui-même et son coeur sont des créatures de Dieu.
De toute éternité Dieu était le Seigneur et il n'y avait personne sur qui l'autorité fut exercée; de toute éternité

(1) [nota: Allusions aux croyances chiites et aux discussions entre les docteurs.]

Dieu était l'Aimé, et il n'y avait pas d'amants; de toute éternité Dieu était puissant et il n'y avait personne sur qui put s'exercer la puissance; de toute éternité Dieu était le savant, et il n'y avait rien de connu: de toute éternité Dieu était l'unité, et il n'y avait pas de nombre.
Quand nous disons que de toute éternité Dieu était l'unité, et qu'il n'y avait pas de nombre, c'est parce qu'au moment de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester le nombre de l'unité doit croire à lui, leur coeur ne démontrera que son unité, et il n'y a pas d'autres nombres qu'eux. Il en est de même pour tous les noms et attributs.
Ne t'arrête pas aux nombres, car, de toute éternité, Dieu était l'unité.
Si dans cette manifestation tu n'es pas convaincu, du moins, l'es-tu de la première (l). Or, tu vois tous les noms et tous les attributs pour le Prophète de Dieu. Si tu veux dire qu'il est le "Sultan" tu verras dans sa confession, que chacun se vante d'être son esclave; et vraiment Sa Souveraineté (2) est trop haute pour qu'on la compare à celle d'un Sultan. Si tu veux dire qu'il est le puissant, tu verras des gens doués de puissance qui lui obéissent dans son ombre et qui s'enorgueillissent en disant "nous sommes de sa nation." Et la Puissance de Son essence est trop haute pour qu'on la puisse comparer à cette puissance : si tu veux dire "Lui est savant" tu verras des gens doués de science qui se glorifient de la relation qui les relie à lui. Et la Science impartie à Son essence est trop haute pour que tu ailles la comparer à la science des Oulémas. Si tu veux dire : "Il est celui qui ordonne" tu verras de nombreuses personnes douées du pouvoir d'ordonner qui se glorifient d'être sous ses ordres, et cependant Sa Souveraineté est trop haute pour qu'on puisse la comparer à celle des spectacles de ses ordres.

(1) [nota: Celle de Mohammed.]
(2) [nota: La Souveraineté de Dieu.]

Vois par toi-même qu'il en est de même pour tous les noms et tous les attributs. Tu verras alors que : l'esclave, au moment même où il est savant, il n'y a pas d'autre savant que Dieu; au moment où il a la puissance de décréter un ordre, il n'y a pas de puissant si ce n'est Dieu. Dans chaque manifestation, tous ceux qui y croient sont des traces de ses effets.
C'est ainsi que si tu examines depuis la première manifestation qui est celle du premier Adam, jusqu'à la fin qui n'a pas de fin, tu ne verras aucune chose que par Dieu, et tu ne peux arriver à la connaissance du spectacle de sa Divinité si ce n'est par l'arbre de sa manifestation qui est la Volonté Primitive. Autre que cela n'est pas possible dans ce monde de contingences. C'est là le sens de la parole du Seigneur des témoins (1), sur lui soit le salut:
"O mon Dieu, j'ai compris par les diversités des influences et par les différences des états du monde que ton but envers moi était que dans chaque chose, tu te fisses voir à moi, afin que je ne t'ignore dans aucune chose."
Car c'est là le fruit de l'existence de toute chose, qu'on sache que toute chose est stable de par la volonté primitive, et que, dans aucune chose, on ne voie rien que la manifestation de Dieu, suivant la qualité de chose de cette chose, c'est-à-dire, suivant la mesure qu'elle peut contenir, le rayonnement de la manifestation. Car sinon, la manifestation est égale pour toutes choses.
En effet, l'un des modes de la manifestation c'est les versets de Dieu : or, de cette même source d'où coulent les versets relatifs au Prophétisme d'un Prophète, ces versets descendent aussi, suivant ce qui est digne (du feu).

(1) [nota: Housseïn.]

La relation de cette manifestation des versets est donc égale sur ces deux choses : la première est le plus haut degré de l'affirmation, la seconde le plus bas des degrés de la négation.
Si tu vois vraiment ce sens dans la manifestation des versets, tu le verras aussi dans la manifestation de l'être. Cela ne veut pas dire que tu puisses en toutes choses contempler l'Essence de Dieu, car cela est impossible : vraiment il est trop élevé pour être soit dans, soit avec, soit avant, soit après, soit au-dessus, soit au-dessous d'une chose.
Tout ce dont la qualité de chose est authentifiée par Lui., c'est par l'intermédiaire de sa Volonté qu'elle l'est, et cette volonté subsiste par elle-même. De toute éternité tous les noms étaient à son ombre, et elle existe à l'ombre de Dieu. La condition de la Volonté est celle du Point du Bayan, car, dans aucune chose, rien n'est manifesté qu'un rang des rangs de sa manifestation. Ce n'est pas que le but de celui qui prononce ces paroles soit que l'on puisse voir dans chaque chose l'essence de la Volonté, qui est l'essence du Prophète de Dieu : peut-être ne peut-on voir en chaque chose que sa qualité de chose authentifiée par Lui.
Par exemple, si quelqu'un dépense mille miscals d'or dans la route de la maison de Dieu (1), dans cette oeuvre on ne peut rien voir d'autre que l'ordre que le Prophète de Dieu a ordonné de la part de Dieu. Il en est de même si tu dis "d'où vient la vérité de l'être de l'or?" Elle retourne, certes, à un ordre qui retourne à l'arbre de la vérité, quoi que cela se soit passé dans une manifestation de ses manifestations passées. Car aucune chose n'existe, qu'on puisse appeler chose, sans que sa qualité de chose ne soit authentifiée par sa Volonté.

(1) [nota: Pour l'orner.]

Et cette volonté subsiste par elle-même à l'ombre de Dieu. C'est elle le Qâf qui tourne éternellement sur lui-même (1), c'est elle qui n'a jamais prouvé et ne prouve que Dieu même, le Très-Haut, ce Dieu pour qui sont les noms bons dans les invisibilités des cieux, de la terre et de ce qui est entre. Il n'y a pas d'autre Dieu que lui, le vainqueur, l'aimé.
Pour chaque nom, il y a un nommé. Si par exemple, on dit Dieu azz o Djell, il y a certainement, dans sa Volonté Primitive, deux spectacles qui doivent être mentionnés, et de toute éternité passée et future ils sont fixés comme ne démontrant que Dieu.
Heureux celui qui ne voit rien sans y voir la manifestation de son Dieu, qui ne se repose sur rien si ce n'est par l'intermédiaire de Dieu, et ne croit pas en Dieu ce qu'il croit en ses créatures. Car Dieu est très pur et n'est dans aucune chose. Il ne peut être trouvé d'aucune chose, il ne se fixe sur aucune chose et ne se peut terminer à aucune. Il ne peut être mentionné par l'intermédiaire d'aucune chose et chaque chose autre que Dieu est sa créature, qui, ne peut jamais le connaître tel qu'il est. Personne, si ce n'est lui-même, ne petit unifier son essence. Ce que l'on connaît de la Volonté n'est autre que l'être de la Volonté, et quiconque connaît les contingences sait qu'elles sont le rayonnement de la Primitive Volonté (2) et par conséquent qu'elles ne peuvent faire connaître Dieu. Toutes choses par l'intermédiaire desquelles les créatures veulent connaître Dieu ne sont que des choses par lesquelles celles-ci ne peuvent connaître que ce en quoi a rayonné la Volonté.

(1) [nota: Le Qùf de qoun (fais).]
(2) [nota: Ce qui veut dire que les qualités par l'intermédiaire desquelles la Volonté veut faire connaître Dieu, retournent à l'être même de la Volonté.]

En vérité, Dieu très haut ne peut jamais être connu en Son essence, ne peut jamais être compris, ne peut être sanctifié. Il n'y a de route vers lui pour personne. Tous sont impuissants à le connaître, et personne ne peut se fixer à l'ombre de son unité et de son absolu.
Toutes les choses ont toujours été authentifiées par Son essence, par Son existence, par Son abstraction, par Sa primitivité, par Sa fin, par Sa manifestation, par Son action d'être caché, par Sa pureté, par Sa Vérité (1).
En vérité, Dieu est dans le plus haut degré de la stabilité de Son empire, dans la plus haute puissance de Sa sainteté. Il est pur de toute mention, de toute louange, de toutes qualités et de toutes grandeurs. Toujours Dieu était unique, unicissisme (2), vivant, stable et éternel dans le passé, éternel dans l'avenir, celui en qui l'on peut se fier.
Il n'a jamais pris de compagnon pour lui-même : il n'a jamais eu d'enfant. Tout ce qui n'est pas Lui est sa créature, créée sur son ordre. Toujours Il est dans Son existence sans besoin d'existence, et Son essence, de par Son essence, n'a besoin de rien. Comment ne serait-il pas sans besoin d'autre que lui, du moment que Son essence est pure dans Son essence, et n'a besoin de personne. Il est pur, libre, sublime au point qu'il est digne de sa sainteté et de sa grandeur. Toujours il était très haut, très élevé.

(1) [nota: Ce qui veut dire chaque chose existe par Son existence, commence par Son commencement, etc.]
(2) [nota: Je ne vois que ce barbarisme pour traduire la pensée de mon auteur.]

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 9

Dans 1'explication de la Vérité du Tombeau.

Le résumé de cette porte est ceci que:
Pour chaque esprit est un tombeau qui lui est prédestiné dans la limite de son rang (1). Tous les esprits aboutissent au jour de Celui que Dieu doit manifester, à Celui dont la résurrection est la résurrection de tous, le surgissement, le surgissement de tous, la création, la création de tous, et dont la sortie du tombeau est la sortie du tombeau de tous.
C'est ainsi qu'il en est dans le Point du Bayan.
Au moment même où le spectacle de la Divinité ordonna la résurrection du Prophète de Dieu, de lui-même, c'est à ce moment qu'a eu lieu la résurrection de tout ce qui ressuscite à son ombre, auprès de sa résurrection à lui. C'est ainsi que du haut des terres, tout ce qui est ordonné aujourd'hui l'est dans la religion islamique, et, de même qu'est venu l'ordre de la résurrection du Prophète de Dieu, cet ordre viendra aussi pour ceux qui ont cru à sa religion, dans une route plus élevée (2).

(1) [nota: Il est à peine besoin de dire que ce tombeau est le corps.]
(2) [nota: On m'a donné l'explication suivante de ce passage : "Le spectacle de la Divinité, c'est-à-dire le Bab, donne l'ordre de la résurrection de Mohammed qui, nécessairement, croit à lui. De même les croyants en Mohammed ressuscitent et s'inclinent plus bas encore que leur maître : c'est en ce sens qu'il faut prendre ici le mot "élevée."
Je ne puis admettre cette explication. Je crois que cela veut dire de même que l'ordre de la résurrection de Mohammed est venu, - et nous avons vu plus haut que tous les musulmans ont ressuscités à son ombre, - de même viendra, au moment de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, l'ordre de la résurrection de ceux qui ont vraiment adopté sa religion et ont démontré la véracité de leur croyance en croyant en moi. Or, comme ma manifestation est supérieure à celle de Mohammed, c'est pourquoi ils sont musulmans, mais dans une route plus élevée.]

Tous les esprits vrais qui seront guidés par le Bayan retournent à la première personne qui, au jour du jugement, dans le monde des premiers atomes, a répondu à la question de Dieu et a, le premier, affirmé son unité (1).
Tous les esprits non vrais retournent à l'arbre de négation à l'époque de sa manifestation. C'est ainsi que les esprits non vrais du Qoran, par le fait que (cet arbre de négation) a ressuscité, tous sont ressuscités à son ombre; tandis que les esprits vrais, comme l'arbre de l'assentiment s'est élevé, tous se sont élevés à son ombre.
Cela ne veut pas dire que, l'esprit de toute personne douée d'esprit aille se conjoindre avec un autre esprit, non. Tous sont, au contraire, dans les places qu'ils peuvent occuper (2). Par exemple, les Lettres du Vivant, dans la possibilité de leurs coeurs, sont ressuscitées à la première résurrection, sans que cependant leur esprit dépasse les bornes possibles à eux assignées (3). Il en est absolument de même pour les croyants qui sont à l'ombre de ces lettres.
Et le tombeau dans lequel tous seront interrogés est dans ce monde de contingences. Et ils seront interrogés tout d'abord sur la première parole (4) jusqu'à ce qu'ils passent par toutes les questions.

(1) [nota: Le premier qui répond aujourd'hui est le Bab, qui est ainsi la première création : c'est à sa demande à lui que répondent les autres.]
(2) [nota: Suivant leurs forces.]
(3) [nota: Les lettres du Vivant sont dans le premier rang du Paradis. Tous les esprits qui arrivent au Paradis, n'y sont pas dans un même rang : chacun y est suivant sa mesure.]
(4) [nota: Alesto Rebbikoum ?]

De même, celui qui est autre que le bon qu'embrasse la science de Dieu sera interrogé sur l'arbre de négation.
Et c'est là le sens de ce hadis évident que, au jour du jugement, l'Emir des croyants, sur lui soit le salut, affirmera sur le Syrat, entre les mains de Dieu : "Tout ce qui est bien est de moi," et les lettres de négation affirmeront "Tout ce qui est mal est de nous."
Les rangs bons sont multipliés sans fin dans ce monde visible et il en est de même pour les mauvais. Par exemple, si dans mille années, un individu en contriste un autre, c'est à cause de la façon dont la seconde (1) parole de négation a contristé quelqu'un dans la première manifestation. Tous les rangs multipliés de la négation retournent à elle, et tous les rangs de l'affirmation dérivent et retournent au premier croyant, et celui-ci retourne à Dieu. De telle sorte que si Dieu ne le fait pas ressusciter de lui-même, il ne ressuscitera pas de lui-même. L'arbre de négation, lui aussi, dans sa limite, retourne à Dieu, car si Dieu ne le faisait pas ressusciter (en disant) "c'est lit le premier arbre" (de négation), lui-même n'en saurait rien, non plus les autres. Voilà ce qu'est le Tombeau Universel de toutes les multiplications.
Aujourd'hui, quiconque on interrogera sur sa foi en Dieu et en ses versets du Bayan et qui répondra, son tombeau se remplira de lumière, et les anges de la miséricorde descendront vers lui. S'il ne répond pas, son tombeau s'emplira de feu et les spectacles du châtiment descendront sur lui, c'est-à-dire sur son être particulier, car il n'est qu'un état des états de l'arbre universel de négation. De même, celui qui répond à Dieu est un état de la lumière universelle, et par lui sont mentionnés Bachir et Moubacher; pour l'autre, le contraire.

(1) [nota: Omar.]

C'est ainsi qu'à chacun, l'affirmation que le tombeau est vrai, donne son fruit. Si quelqu'un est des lettres "elliyines," il retournera à ces lettres (mais il se peut) qu'ensuite, dans une autre création (1), il s'en sépare. Ce n'est donc pas que son être devienne l'être "des elliyines."
Donc, quiconque a cru au Livre de l'Elif (2), est retourné à la foi du Qâf (3) : c'est de là qu'il s'est répandu dans cette création du Qoran et qu'il s'est assimilé la religion islamique. Peu à peu, son temps aboutit au temps de la descente du Bayan : il retourne a lui, et par lui, se répand dans cette dernière création autant que Dieu voudra. Alors il retourne à son livre et après lui, se répand dans cette dernière création autant que Dieu voudra, car il n'y a pas de limites au bienfait de Dieu. Il en est de même a l'ombre (de la négation). Si quelqu'une des lettres de l'élif n'a pas cru, elle retourne au premier qui n'a pas cru au prophète de Dieu. Il s'en est donc séparé (des lettres "elliyines") dans les non elliyines du Bayan. Il était dans le plus vif des degrés. Puis il est retourné à la première parole de négation du Bayan; puis il s'en sépare et voyage dans son anéantissement jusqu'à ce qu'il retourne au premier qui ne croit pas à Celui que Dieu doit manifester.
Puis il s'en sépare encore.
Dans ces divers mondes, ses vêtements sont du feu, même s'ils sont en soie, et le lieu de son séjour est le feu, même s'il est sur le trône le plus élevé de la terre, et sa nourriture est de même (du feu). Les vêtements des autres (les croyants) sont faits de ce qui est créé dans le Paradis, leur siège est le plus haut siège du Paradis, et leur nourriture les fruits les plus succulents du Paradis, même s'ils ne sont revêtus que de coton, s'ils ne s'assoient que sur le sol nu, s'ils ne se nourrissent que de feuilles de laitue.

(1) [nota: Il s'en sépare en ne croyant pas à la nouvelle manifestation alors que l'essence des lettres "elliyines" y croit. Il n'est donc pas "elliyine" pour l'éternité.]
(2) [nota: Evangile.]
(3) [nota: Qoran.]

Aucun croyant ne voit prendre son esprit (1) sans que son tombeau ne devienne un jardin du Paradis. Tout ce qui aime se trouve auprès de lui, dans son tombeau, car Dieu l'y crée. Il en est ainsi pour le contraire (2). Il n'existe personne qui ne croie pas au Bayan, sans que ce qui lui advient du châtiment de Dieu soit tel que la plume n'a pas la force d'en supporter (la narration).
Si quelqu'un veut voir dans ce monde tout le bienfait descendu au sujet de l'arbre d'assentiment, il verra que les rangs multipliés de cet arbre jouissent, chacun suivant sa mesure, de ce que Dieu leur a octroyé; de même, s'il veut voir le châtiment de Dieu, qu'il regarde ce que Dieu a fait descendre au sujet de l'arbre de négation; et (il verra) que les rangs multipliés de cet arbre seront comme lui, châtiés; de même que tous les rangs multipliés des "elliyines" seront, comme l'arbre d'assentiment, dans la jouissance.
C'est là l'explication de la vérité de ce tombeau, et l'on ne peut voir personne qui ait cru à cette vérité réelle (3) et qui ait compris (ce qu'il disait) en affirmant "le tombeau est vrai."
Quiconque a compris l'explication de Dieu dans sa vérité, affirmera "que le tombeau est vrai."
Aucun esprit ne dépasse ses limites : par exemple, l'esprit qui s'attache à une créature est toujours créature; l'esprit qui s'attache à la vérité est toujours vrai, et l'esprit qui démontre Dieu l'a démontré et le démontrera de toute éternité, et, pour ce dernier, il n'y a ni place fixe, ni limite.

(1) [nota: Par l'ange à ce prédestiné.]
(2) [nota: C'est-à-dire que le contraire, c'est-à-dire le non croyant, voit des effets contraires.]
(3) [nota: Telle que je l'explique aujourd'hui.]

Personne n'existe sans que, le moment de sa mort venue, Dieu, dont l'empire est sublime, envoie les anges, qui le sanctifient, qui le glorifient, qui l'unifient, et qui sont proches de Lui, pour l'élever jusqu'à ce qu'ils lui aient donné place au plus haut des cieux. Il ne sera en aucune façon contristé après sa mort, s'il était croyant à ce que Dieu a fait descendre dans le Bayan, et ce, jusqu'au jour de sa manifestation (1). Au début de sa manifestation sa foi (au Bayan) ne sera plus admise, exactement comme pour ceux qui sont morts depuis le début de cette manifestation (ci) (ayant foi dans le Qoran), mais ne la donnant pas au Bayan. Aucun parfum du Paradis ne souffle pour ceux-là. Il en est de même si, après la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, quelqu'un, soit parce qu'il accepte immédiatement en disant oui, ou qu'il accepte par le seul fait de faire signe qu'Il est la vérité, pendant l'espace de temps qu'il mettra à dire ce oui ou à faire ce signe, le Bayan ne lui sert plus de rien. (Actuellement) personne de ceux qui ne croient pas au Bayan ne peut mourir sans, qu'après sa mort, il ne puisse jouir d'aucune des choses bonnes, et la plume a honte de mentionner ce qui est préparé pour lui.
Heureux celui qui meurt croyant à celui que Dieu doit manifester, et à ses paroles, car c'est celui-là celui qui croit au Bayan et à ce qui y est descendu. Et pour le croyant il n'y a ni fin ni limite au bienfait de Dieu. Les gens du Paradis sont éternellement au Paradis, excepté ceux que Dieu veut, de même que les gens du Qoran étaient toujours dans le Qoran et se sont manifestés dans le nombre que Dieu a voulu, au moment de la manifestation du Bayan. Car c'est par la Volonté du Point du Bayan que se manifeste la Volonté de Dieu.

(1) [nota: Celle de Celui que Dieu doit manifester.]

Les gens de feu persistent éternellement dans le feu, si ce n'est ceux que Dieu veut. Et cette volonté se confirmera au jour de Celui que Dieu doit manifester pour les gens de science.
Par exemple, les Lettres de l'Evangile étaient dans le Paradis jusqu'avant le moment où fût suscité le Prophète de Dieu, s'ils avaient agi conformément à ce que Dieu avait fait descendre (dans leur livre). Au moment même où fut suscité (Mohammed, ils tombèrent sous) l'ordre du feu. Et si pendant le temps (que dura ce jugement dernier), l'un d'entre eux s'est trouvé guidé (a embrassé l'islam), alors pour lui devient véridique la parole "celui que Dieu veut", car il se sauve du feu et entre dans le Paradis.
Les croyants au Qoran et à ce qui y est descendu se trouvaient dans le Paradis, si ce n'est ceux que Dieu voulait. Au cas où pas un seul d'entre eux ne croirait au Bayan, tous sont sortis du Paradis et entrés dans le feu.
De toute éternité, le spectacle universel de la Volonté s'est manifesté et s'est élevé dans chaque manifestation. Au commencement de la Nuit (1), qui doit être appelée le Purgatoire, la volonté cachée de Dieu fait entrer qui elle veut dans le Paradis et empêche qui elle veut d'y entrer. Personne ne la connaît, cette Volonté, si ce n'est celui qui ne dépasse pas les limites du Bayan (2),

(1) [nota: La nuit veut dire ici la disparition, la mort, le coucher du Soleil de la Vérité. Il ressort de cette phrase que le Purgatoire n'est autre que la période de temps qui s'écoule entre deux manifestations.]
(2) [nota: En réalité, le seul qui soit dans ces conditions, est celui que Dieu doit manifester.]

car alors celui-là devient digne que sa volonté soit le reflet de la Volonté d'avant lui (1). Car, sans cela, chaque jour la Volonté de Dieu est dans une condition nouvelle (2).
Il arrive souvent que le spectacle de la Volonté Universelle, dans le Purgatoire, ouvre à ses propres témoins, une des portes de la connaissance. Mais ses témoins n'ont pas la force de le supporter (3). Il en a été ainsi depuis le début de la manifestation du Prophète de Dieu jusqu'à sa résurrection d'aujourd'hui.
Avant cette manifestation, du moment de l'ascension de Jésus, ceci était caché (4); c'est ainsi que du moment de la mort (matérielle) du Prophète de Dieu jusqu'au début de la descente du Bayan, la Volonté cachée se trouvait parmi les créatures. Personne ne la connaissait, car de toute éternité dans la passé, de toute éternité dans l'avenir, elle résidait dans le Point Primitif, pendant que les lettres du Vivant étaient a leurs places, et les lettres "elliyines" et les autres étaient également a la leur.
Toutes les créatures sont aidées par elle et elle connaît toutes choses pendant que rien ne la connaît. Mais quiconque se dépouille complètement de tout vers elle, elle l'aide certainement et d'une route que celui-là même ne connaît pas. Car Dieu est le maître, le Tout-Puissant, le savant.

(1) [nota: Celle du Bab, en l'espèce. Ce terme indique bien que la pensée du Bab accepte notre interprétation de la note 2.]
(2) [nota: Paraphrase de la sourate LV verset 29 du Qoran.]
(3) [nota: On peut voir ici une allusion à bien des invocations, dans la religion musulmane. En tout cas peut-on prétendre que c'est en vertu de l'ouverture d'une de ces portes que Chéikh Ahmed Ahçai et Seyyèd Kazem Rachti ont pu être les précurseurs du Bab.]
(4) [nota: Vraiment, chacune des lignes de ce texte mériterait d'être commentée, mais j'imagine que l'Europe s'intéressera assez peu à ce travail, pour que je n'aie pas besoin d'en augmenter l'ampleur dans des proportions considérables.]

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 10

Dans l'explication de l'interrogatoire des anges au tombeau.

Le résumé de cette porte est ceci que :
Au jour du jugement les croyants à Celui que Dieu doit manifester interrogeront les hommes (leur demandant : "Sur quoi se base votre religion?" et les (hommes répondront) : "Sur le témoignage du Bayan."
Et si ce jour ils sont croyants aux versets de Dieu, ils répondront aux anges (1) par le témoignage que Dieu a fait descendre auparavant et dans lequel ils ont été instruits, sinon, le témoignage de Dieu est complet sur eux. Comme ils n'y ont pas ajouté foi, la parole de châtiment est confirmée sur eux.
Puis, les anges, retournant vers Dieu, lui rapporteront l'explication des états (des hommes). Alors si Dieu répond que l'un d'entre eux est croyant, les versets de la miséricorde descendront sur celui-là, sinon ce sera la parole du châtiment. Tout ce que Dieu fera descendre sur lui en ce jour (récompense ou châtiment) sera exécuté. Il en est exactement de même pour le Point du Bayan : ce qu'il a fait descendre au sujet d'un chacun est confirmé jusqu'au jour du jugement; les spectacles de la négation dans la feu, les spectacles de la lumière dans l'assentiment. Les premiers sont châtiés, dans ce qui est autre qu' "elliyine" et les seconds jouissent de la miséricorde que Dieu fait descendre sur les lettres "elliyines." Et c'est là le bienfait qui n'a pas son pareil, jusqu'au jour du jugement.

(1) [nota: Remarquez qu'ici c'est le mot "anges" qui intervient, alors qu'au début, il s'agit de croyants au Bayan.]

Tout ce qui est ordonné à son sujet dans ce tombeau retourne à lui dans le tombeau matériel (1). S'il est croyant, son tombeau est un jardin des jardins du Paradis; s'il est autre que croyant, son siège est un siège de feu, de même qu'il était mort durant sa vie, aux yeux des gens de science.
Si le croyant est assis dans la poussière, cette poussière est une partie des parties du Paradis, au jour du jugement, si Dieu Très-Haut le permet; sinon, cela devient une terre de feu, sur l'ordre de Dieu Très-Haut.
Aujourd'hui le retour des anges vers Dieu et leur explication à Dieu est le retour des témoins de Celui que Dieu doit manifester a lui, car personne n'a eu et n'a de chemin pour parvenir auprès de l'Essence éternelle, ni au début, ni dans le retour.
Dieu est pur de ce à quoi peut s'appliquer le mot "chose" dès le passé comme dans l'avenir. Pour Dieu est la création et l'ordre dans les visibilités des cieux, de la terre et de ce qui est entre. Il n'y a pas de Dieu si ce n'est Dieu Très Haut et Très Grand.

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 11

Dans l'explication de ceci que la résurrection est vraie.

Le résumé de cette porte est que :
Dieu a créé tout, suivant ce qu'il a fait descendre dans son livre: des esprits "elliyines" qui appartiennent aux lettres "elliyines" et des esprits "non elliyines" qui appartiennent à leurs lettres respectives.
Tout ce à quoi s'applique le mot chose ressuscite au jour du jugement.

(1) [nota: Dans la tombe telle que nous la comprenons.]

Cette résurrection de chaque chose est suspendue à la mention (qu'en fait) Celui que Dieu doit manifester dans ce jour, car sa création du début est due à la mention (qu'il en a faite) tout d'abord, quoique cela se soit passé dans une de ses manifestations antérieures.
Par exemple, cette tasse et cette soucoupe de cristal qui actuellement sont en présence de Dieu, ressusciteront au jour du jugement dans leur être, leur essence, leur individualité, leur moi, au moment où l'arbre de vérité parlera en disant : "Cette tasse et cette soucoupe-ci sont identiquement l'autre tasse et l'autre soucoupe ;" et, sur quelque soucoupe qu'il prononce ces paroles, ce seront cette tasse et cette soucoupe. Avant lui, leur existence ne tenait qu'à la parole du Point du Bayan."
Nous avons donné un exemple dans le règne minéral afin que tous comprennent, dans tous les mondes.
Par exemple, dans cette période, il a créé par sa parole les Lettres du Vivant : dans l'autre jugement il les fera ressusciter de quiconque il voudra, par sa parole, car autre que lui ne peut rien créer. Et comme sa parole est la parole de Dieu, au moment même où il parle, l'être d'une chose est créé. Si cette chose est des "elliyines," elle est créée par la mention de Dieu a son sujet, si est elle autre qu' "elliyine," par le contraire. En effet, tout ce que le Prophète de Dieu a fixé dans le Qoran subsiste de par les versets : aujourd'hui, qui est le jour de la résurrection du Qoran, tous ressuscitent et s'appuient sur l'ordre de Dieu.
Tout ce qui est sur la terre est entre les mains de Dieu, et la résurrection de tous est la résurrection de l'essence. C'est ainsi que la création de tous est d'une personne unique. Au moment même où cette personnalité unique ressuscite, toute chose, une à une, ressuscite à sa place; quoique cette résurrection n'ait lieu que sur l'ordre de Dieu et se base sur ce que Dieu fasse descendre cette parole "Résurrection d'une chose," même si autre que Dieu l'ignore.

Ensuite tous témoignent suivant le témoignage de Dieu. Par exemple : "Cette place est exactement celle sur laquelle a siégé la Volonté Primitive." Elle n'a pas de commencement, mais la mention de chaque manifestation peut être dite pour elle (1), donc c'est exactement la place où siégeait le Prophète de Dieu.
C'est ceci le secret de tout ce qui est rapporté dans les hadis, que tout ce qui était auprès des Prophètes se trouve auprès du Qaem de la famille de Mohammed dans la place qu'il ordonnera. En effet, ce que tous possèdent est de lui, et tout ce qu'il ordonnera au sujet d'une chose, cette chose était ce qu'il dit. Donc Mohammed ibn il Abdoullah, au début de l'islam, a été manifesté dans le rang et dans la qualité (que l'on sait) et aujourd'hui il est manifesté dans cette qualité-ci et dans ce rang ci.
Tant que quelqu'un ne regarde pas le point de vérité il ne peut comprendre la résurrection de toutes choses dans un être unique. Cependant, chaque personne douée d'esprit, si elle réfléchit, peut comprendre ce qu'elle doit comprendre de la résurrection jusqu'au jour de celui que Dieu doit manifester. Ce jour-là, quiconque retourne à lui, sa résurrection a lieu dans les "elliyines" et il va à l'ombre de l'arbre de l'assentiment, sinon sa résurrection est dans les "non elliyines" et il entre dans l'arbre de négation.
Il peut être une chose dont le nom ne soit pas prononcé avec la mention de sa résurrection, mais du moment qu'il dit: "Nous avons ressuscité toutes choses," toutes ressuscitent à leur place à l'ombre du Point Unique. Si elle est des "elliyines" elle ressuscite à l'ombre de l'arbre d'assentiment, sinon, à l'ombre de l'arbre de négation.
Rien ne diminue de la science de Dieu, ni dans les cieux ni sur la terre ni en ce qui est entre.

(1) [nota: On peut dire Jésus, Mohammed, etc.]

Chaque chose ressuscite sur l'ordre clé Dieu, et Dieu est puissant sur toutes choses.
La résurrection d'un mort, c'est-à-dire sa sortie du tombeau matériel, ne peut avoir lieu (1). Peut-être faut-il dire que la résurrection de tous vient des vivants à cette époque: S'il est des "elliyines" il ressuscite parmi les croyants, et s'il est d'autres, parmi les autres. Et il n'y a pas d'échappatoire pour la résurrection de chaque chose au jour du jugement auprès de Dieu très haut, car Dieu crée cette créature et il la fait revenir : il décrète la création de chaque chose et la fait ressusciter, car il est puissant sur toutes choses.

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 12

Dans l'explication de ceci que le Syrat est vrai.

Le résumé de cette porte est que :
Le sens du mot Syrat est, à chaque époque, la manifestation de Dieu et son ordre. Quiconque s'y est fixé, s'est fixé sur la vraie route, sinon, sur la route fausse. Par exemple, le Syrat, à l'époque de la manifestation du point du Bayan, était, pour ceux qui ont cru en lui, plus vaste que l'étendue des cieux et de la terre et plus resplendissant que les cieux de l'acceptation et les terres des choses qui sont acceptées.
Ceux qui s'arrêtent sur ce Syrat, qui sont les versets du Bayan, sont divers. Les uns, par le fait même qu'ils entendent (des versets) ont dit : "Ouil et notre Dieu est celui qui vient de la part de Dieu. Il n'y a point de doute à soit sujet, car ces versets viennent de Dieu."

(1) [nota: Ceci est du Cheïkhisme.]

Ceux-là ont passé le Syrat plus rapidement que la proximité de l'arrivée à l'arrivée même.
D'autres, sans avoir entendu ces paroles, jetant un coup d'oeil sur lui, lui ont donné leur foi, et ceux-là ont passé le Syrat plus rapidement que le Kâf de Koun n'est proche de noûn.
D'autres ont entendu les versets de Dieu et ont hésité un instant aussi bref que ce soit, mais que l'on peut appeler un instant. Ceux-là sont restés égarés sur le Syrat durant deux cent deux mille années. Ce chiffre n'est donné qu'en raison de la limite qui est opposée au lever du soleil de la Divinité, car, sans cela, les jours, les mois, les années se séparent de celui qui y séjourne, car il n'y a pas de commencement pour la manifestation de Dieu pour qu'elle puisse être limitée par une limite.
Tous les spectacles de la manifestation retournent aujourd'hui au point du Bayan : c'est pourquoi celui qui attend, le fait dans le monde sans limites. Et le voyage dans ce monde sans limites est plus rapide qu'un clin d'oeil.
Puis de degré en degré, quiconque a attendu davantage sur le Syrat, y demeure de plus, en plus.
Combien de personnes sont restées sur le Syrat jusqu'au jugement suivant, par exemple, les lettres du livre de l'Elif (1) sont restées sur le Syrat du livre Qâf (2) jusqu'à aujourd'hui; et voilà que maintenant son jugement a lieu.
Si quelqu'un examine ce qui est renfermé dans les hadis au sujet du Syrat, il verra nettement la vérité. Pour les non croyants, ce Syrat est plus fin qu'un cheveu, plus tranchant que le tranchant d'un sabre, car ils ne peuvent se dégager du témoignage des versets précédents, et ils ne peuvent en produire de semblables.

(1) [nota: Evangile.]
(2) [nota: Qoran.]

Ils ne peuvent donc plus, tellement ils sont éloignés de Dieu, affirmer Dieu. Voilà pourquoi, pour eux, il est plus tranchant qu'un sabre et plus fin qu'un cheveu, tandis que, pour les croyants, il est plus vaste que le Paradis. Car ils disent; Notre religion se hase sur le "Qoran qui est le Livre de Dieu. Tous sont impuissants" à produire un verset comme ses versets. Aujourd'hui, ce même arbre qui parlait par la voix du Qoran, parle par le Bayan : le tout vient de Dieu, il n'y a pas de doute en cela, et cela, vient du Seigneur du monde. L'impuissance de tous, qui existait dans le Qoran (1), est évidente aussi dans le Bayan. Pour nous, croyants, il ne peut y avoir aucune hésitation, pas même, aussi courte que la distance qui sépare le Kàf du Noûn pour notre foi en Dieu et ses versets, et dans notre affirmation de la vérité de son Bab et de ses paroles."
Combien d'hommes ont passé le Syrat et sont entrés, dans le Paradis! Combien, au moment de le passer tombent dans le feu ! Combien hésitent et ne peuvent passer ! Ceux qui l'ont passé trouvent le salut, et ceux qui vont de travers ou qui hésitent, sont mentionnés dans le feu à l'ombre de l'arbre de négation.
Combien d'individus qui, du début à la fin de leur vie adorent Dieu et quand ils entendent les versets de Dieu, ils n' y croient pas ! Si l'on hésite sur le Syrat, on y séjourne et l'on ressuscite a l'ombre du feu! Si l'on y persiste on entre dans le feu. Aujourd'hui, il faudrait un calculateur; qui calculât quels sont ceux qui ont passé le Syrat sans faute, si ce n'est ceux que Dieu veut. Tous les hommes sont ressuscités à cause de leur hésitation ou de leur non foi dans les ombres du feu, et ils ne le savent pas ! Dieu a fait descendre sur eux la sentence de feu, et jusqu'au jour du jugement, ce que Dieu a fixé, reste établi.

(1) [nota: A produire des versets semblables.]

Et ces gens dans leur crainte de Dieu et la hauteur de leur piété ne savent pas qu'ils sont sous l'ordre du feu, que Dieu a fait descendre ne savent pour eux ! ils ne savent pas qu'ils seront châtiés par ce même ordre jusqu'au jour du jugement!
Cependant, lorsque Dieu établit son Syrat (1) tous le comprennent, mais ils restent dans l'obscurité à cause d'une chose qui n'était pas et n'est pas chose aux yeux de Dieu.
Aujourd'hui, le Syrat de Dieu, ce sont ses versets. Tous en peuvent comprendre la qualité de témoignage, mais restent dans l'obscurité à cause d'une chose qui ne leur peut plus servir de rien.
O mon Dieu très pur et très libre ! prends la main de ceux qui ont cru au Bayan au jour du jugement, et fais-leur passer le Syrat le plus rapidement que tout. En vérité ! tu es mon gardien !

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 13

Dans la vérité de la Balance et dans ceci que la Balance est vrai.

Le résumé de cette porte est que :
Du point de la Volonté Primitive (2) jusque sans fin, dans chaque manifestation, la balance est ce Point même de vérité et les ordres qui se lèvent du soleil de son bienfait et les plus hauts degrés de la balance dans l'Unité sont la parole : "Il n'y a pas de dieu si ce n'est lui."
Quiconque est entré dans la balance de négation (3) est entré dans celle du feu, et quiconque est entré dans celle de l'assentiment est entré dans celle du Paradis.

(1) [nota: C'est-à-dire lorsqu'il se manifeste.]
(2) [nota: C'est-à-dire du début de toutes choses.]
(3) [nota: La parole : "Il n'y a pas de dieu sinon Dieu, est en effet une balance, puisqu'elle est composée de deux membres de phrase dont l'un, le premier, nie l'existence de Dieu, et le second l'affirme.]

Entrer dans le feu, cela est vérifié par l'amour des portes du feu, entrer dans le Paradis est vérifié par l'amour des portes du Paradis : ainsi toute la négation aboutit à un arbre, tout l'assentiment à un autre.
Celui qui veut contempler la balance d'auparavant, n'a qu'à regarder la balance de la manifestation du Prophète de Dieu, du moment où il a été suscité jusqu'à aujourd'hui. Sans fin, dans le plateau de la balance de sa justice, ils sont tombés dans le feu, et sans fin, dans le plateau balance de sa bienveillance, ils sont entrés dans le Paradis.
Or, aujourd'hui, la Balance est le Bayan. Quiconque n'y dévie pas, est dans le Paradis, ce qui est la Balance du bienfait; sinon, il est dans le plateau de la justice, et da le feu.
Car l'origine de la création du Feu et du Paradis, est dans le Point de vérité; quand il rend sa sentence sur celui qui l'accepte, il crée de la lumière, quand il la lance contre celui qui ne croit pas, il crée du feu. Et Dieu est le créateur du feu et de la lumière par sa Volonté, qui est ce Point même : Il est le maître de la justice et du bienfait, par la justice et le bienfait qui se manifestent de cet arbre. Car si l'arbre du Point du Qoran n'avait pas donné l'ordre du Vélayat de l'Emir des croyants, la création du Paradis n'eut pas été certifiée. Ce qui est des rangs bons, suivant sa parole, retourne à l'arbre d'assentiment, et ce qui n'est pas bon retourne à l'arbre de négation.
La vérité de la balance, dans sa première vérité, est le premier arbre, puis, jusque sans fin ce mot a des acceptions diverses, à son ombre, dans la science de Dieu.

Donc, ici entrer dans la balance de négation, c'est s'arrêter au premier membre de phrase.

Par exemple si aujourd'hui quelqu'un agit suivant l'ordre du Prophète d'auparavant, son rang est un des rangs de la balance, et celui qui dit le contraire est dans le plateau de la justice. Depuis le début du Bayan toutes choses sont ressuscitées à l'ombre du Premier Point. Quiconque a été accepté, est dans le plateau du bienfait et son assentiment est prouvé; et quiconque en a dévié, ne fût-ce que de l'épaisseur de la paille qui se trouve à la tête d'un grain d'orge, s'anéantit dans le plateau de la justice jusqu'au jour de Celui que Dieu doit manifester. Car alors c'est Lui, la balance, son ordre est la balance, ses paroles sont la balance, ses actes sont la balance, ses preuves sont la balance. Et tout ce qui a rapport à la balance est balance quand, en vérité, il est bien prouvé que ce sont bien ses ordres à Lui ou ses paroles. Et, en effet, chaque chose qui voit sa relation rompue avec la balance, voit se rompre son ordre, et cela, jusqu'au montent où il n'y a plus aucune espèce de relation entre eux. La négation subsiste dans le feu et nous tous, nous nous réfugions en Dieu Unique et plein de lumière, contre la mention de chaque feu. Et l'ordre vient de Dieu, l'Unique, le créateur de toutes choses.

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 14

Dans l'explication du compte.

Le résumé de cette porte est que :
Le compte de tous est dans la main de Dieu, et personne autre que Dieu n'a la puissance de faire le compte de tous.
Le Dieu du monde compte toutes les choses suivant le compte qu'en fait l'arbre de vérité à chaque époque dans a manifestation.

Pendant qu'il est caché (1) il les compte tous, mais son ordre ne se manifeste qu'au moment de la manifestation.
Il fait le compte de tous, au jour du jugement, par une seule parole ; ainsi que dans ce jugement-ci c'est par une parole qu'il a fait le compte de tous; et cette parole, est celle-ci : "En vérité je suis Dieu! Il n'y a pas d'autre dieu que Moi, le seigneur de toutes choses !"
Quiconque hésite (à lui répondre) est compté, avec justice, dans le feu de la négation, et quiconque a affirmé est compté, par le bienfait, dans la lumière de l'assentiment. Car tout ce qui est sur la terre, ceux-là qui d'entre eux étaient dans le Paradis, se réduisent à ceux qui sont croyants au Qoran; les autres, au jour de la manifestation du Prophète de Dieu ont été comptés et sont anéantis; il s'agit, bien entendu, de l'anéantissement de leur foi, et non de l'anéantissement de leurs corps, car ceux-ci remplissent la terre.
Pour ceux qui croient au Qoran, aucun témoignage n'a plus de valeur comme preuve de leur religion que le livre de Dieu. Eh bien, c'est avec ce témoignage même que Dieu a manifesté (en ma personne) l'arbre de la vérité : il l'a manifesté, orné de témoignage sur lequel s'affirme la religion des croyants.
Or, cette parole, par laquelle le compte de tous est fait et sera fait jusqu'au jugement suivant, est descendue précisément dans la langue des versets qoraniques, qui est la langue arabe, la plus éloquente de toutes les langues.
La plupart ont été comptés par la justice : ils sont devenus néant, dans le feu de la négation. Ceux qui ont affirmé l'Unité de Dieu ont été, dans cette parole, comptés dans le bienfait, et ont reçu la meilleure des récompenses, avec des versets qui subsisteront jusqu'au jour du jugement dernier.

(1) [nota: Dans l'espace de temps qui s'écoule entre deux manifestations.]

Tout le bien est descendu dans ces versets, et leur Parviendra jusqu'au jour, du jugement. Car Dieu n'a fait descendre aucun verset sans que les esprits qui y sont attachés ne soient à son ombre et ne retournent aux personnes sur qui, en récompense, Dieu a fait descendre ces versets, pendant la longueur de la nuit des nuits qui est entre deux manifestations.
Si quelqu'un dit : "Je ne suis pas convaincu que cette parole soit la parole de Dieu," on peut répondre que cette même parole est identiquement, descendue dans le Qoran et auparavant, (le l'arbre du Sinaï : elle est donc comme ce que Dieu a fait descendre dans le Qoran et qui est mentionné. Comme c'est sur la parole du Prophète de Dieu, qui a prononcé cette parole, que vous êtes convaincus qu'elle vient de Dieu, c'est par cette même preuve que, votre conviction aujourd'hui se doit faire ! Car enfin, vous disiez alors que tout ce qui est sur la terre est impuissant à en apporter de pareille, eh bien, ici même, les maîtres de science peuvent voir et voient la même chose.
Sur quel témoignage vous basez-vous donc pour dire que ceci n'est pas la parole de Dieu.? Si c'est parce que quelqu'un a produit des paroles semblables, - où sont-elles?
Et si un scribe pouvait le faire il en écrirait 2.000 (béits (=versets)) en un jour, venant de l'arbre de la vérité; s'il ne le peut, il écrira autant, qu'il le pourra de ces versets, de sorte que pour les gens intelligent, il n'y a pas de doute qu'ils viennent de Dieu. Car, pour eux-mêmes, ils témoignent qu'ils sont la parole de Dieu, et l'homme ne peut parler comme Dieu."
cette parole est l'être même de la Volonté Primitive qui est la Parole de Dieu. Car l'Essence Eternelle, de toute éternité, était et sera; et la parole n'est autre qu'une création. Or, comme dans la Volonté, on ne peut rien voir que Dieu,.c'est pour cette raison que cette parole devient la parole de Dieu, et autre que Dieu n'a pas la puissance d'en, produire de pareilles.

Quiconque est ou sera (1) avec cet arbre, reconnaîtra que ces paroles viennent de sa propre nature, et qu'il est plus facile pour lui (2) et plus aisé pour lui de parler (3), que de composer des oraisons jaculatoires, des Khotbés, des questions de science et des paroles en persan. Car ces (versets) sont la façon de s'exprimer de son être même qui ne démontre rien autre que Dieu seul. C'est pourquoi on les nomme versets de Dieu et paroles de Dieu. Car l'Essence Eternelle était et est dans une condition unique, tandis que parler, avant de parler, après avoir parlé, ce sont les attributs de la Volonté Primitive. Et Dieu est trop Haute et trop Pur pour être atteint par de pareils qualificatifs et décrit par eux. Donc, de même que tous appuient leurs assertions par des preuves tirées du Qoran, de même le doivent-ils faire pour le Bayan.
C'est ainsi que les hommes n'ont eu aucune peur du compte de Dieu, et la plume du néant rayera leurs vies, du début à la fin. Combien d'hommes ont peur des comptes qu'ils peuvent avoir en ce monde, et dont le rang n'est autre que celui de ce bas monde, et non pas le rang de la religion. Mais là où il s'agit de religion, alors que leurs croyances en l'Unité et leurs oeuvres ne seront pas admises et retourneront au néant éternel, ils ne comprennent plus ! Et cependant les gens doués d'intelligence, donneront tout ce qui se trouve sur la terre afin qu'au jour du jugement l'arbre de la vérité prononce à leur sujet la parole "oui," et non par la parole "non."

(1) [nota: Croira à.]
(2) [nota: Pour cet arbre.]
(3) [nota: De s'exprimer en versets.]

Car le compte sera fait par ces deux paroles, et vraiment, gloire à Dieu de ce qu'aujourd'hui personne n'est assez perspicace pour comprendre la sublimité du jour du compte. Combien d'ignorants ont peur des comptes de ce bas monde, parce qu'ils se reportent à (cette parole que) Dieu n'aime pas que quelqu'un ait, dans son passif, le droit de quelqu'un sur lui. Ils ont tellement peur qu'ils s'efforcent, en vérité, de n'entrer en obligation vis-à-vis de personne; mais ils sont ignorants d'eux-mêmes et de ce pourquoi ils sont créés. En effet, durant 1270 ans ils ont agi dans le Qoran, et, au jour du compte, la plume du néant les rayera complètement, C'est la raison pour laquelle les hommes n'ont pas l'intelligence de la foi. Car s'ils l'avaient, ils donneraient tout ce qui est sur la surface de la terre pour que leur compte fut fait par le bienfait et non par, la justice; car, par la justice, ils seront châtiés dans le feu jusqu'au jour du jugement, tandis que, par le bienfait, ils seront jusqu'au jour du jugement dans le Paradis.
La septième année de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester est l'année des comptes. Il peut, cependant, les fixer au septième mois, ou même encore la septième semaine, ou le septième jour. Il fera ce qu'il voudra et ordonnera comme il voudra. Il ne sera pas interrogé sur ses oeuvres alors que tous les hommes seront interrogés sur les leurs.

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 15

Dans l'explication du Livre, et dans ceci que le Livre est vrai.

Le résumé de cette parole est que :
Le mot "livre" veut dire "ce qui est manifesté du Point de vérité."

Car, en ce qui concerne l'Essence Eternelle, de toute éternité elle n'éprouve aucun changement ni aucune modification.
Peut-être le livre du Point du Bayan démontre-t-il Dieu, car autre que Dieu n'a pas la puissance (de produire un livre pareil) (Le mot "Livre" veut dire "ce qui est manifesté du Point de vérité)" depuis une seule parole jusque sans fin. En résumé, tout ce qui est produit par le Point de Vérité est nommé "Livre."
Tout ce que Celui que Dieu doit manifester écrira de sa propre écriture est un livre écrit de la main de Dieu, car il était et est relatif à Dieu, et son livre est la Vérité. Cela veut dire que les esprits attachés à la parole de vérité sont dans les paroles qu'il fait descendre, de quelque rang qu'elles soient; que ce soit des versets, qui sont une eau du Paradis qui ne se corrompra pas; que ce soit des oraisons, qui sont un lait imputrescible; que ce soit des commentaires des versets qui sont un vin rouge; que ce soit des réponses et des commentaires ou des oraisons qui sont un miel toujours pur. Les paroles en persan ont exactement le rang des paroles des versets, car tout cela découle de la mer de la vérité. Et si quelqu'un contemple, avec l'oeil de son coeur, les paroles en persan, il y verra, sans aucun doute, l'éloquence des versets, et il se convaincra qu'aucun autre que Dieu n'avait ni n'a la puissance de (produire) des paroles de ce genre.
Combien de personnes ont affirmé que le Livre est vrai et sont restées dans l'ignorance de celui qui crée la vérité !
Combien il arrive souvent que le Point de Vérité, dont le livre est le livre de Dieu dont le livre dépasse toutes choses, dont une seule parole est supérieure à toutes choses, a peur de l'orgueil des hommes et ne fait pas descendre son livre sur eux, pour les sauver du feu et les faire entrer dans le Paradis !

Combien il arrive qu'à cause de la sublimité de sa bienveillance il le fait descendre (ce livre), mais ceux sur qui il le fait descendre ne le comprennent pas ! Et la plume a honte de le raconter! Et cependant, nuit et jour, ils disaient (1) : "O mon Dieu ! donne-moi mon Livre dans la main droite!" Et maintenant que Dieu le leur donne, ils ne le prennent pas ! Et celui qui le leur tend et qui est un envoyé des envoyés de Dieu, S'ils le peuvent, ils accomplissent à son égard ce que la plume a honte de rapporter.
Et cependant, ce livre est le livre de Dieu, cet envoyé, un envoyé de Dieu ! Dans la sublimité de sa bonté il a fait descendre sur lui ce livre dans un tel degré qu'on se puisse convaincre que c'est le Livre de Dieu, et qu'autre que Dieu n'a pas la puissance d'en produire un pareil.
Ainsi aujourd'hui, la religion de Lotis se base sur les versets du Qoran, et l'arbre de vérité a fait (aujourd'hui) descend re des versets du même genre sur tous, et personne ne l'a compris. Et cependant tous ont affirmé, tous affirment que le Livre est vrai! Dans chaque manifestation des manifestations de l'arbre de la vérité, les croyants à cet arbre et à son livre d'auparavant sont éprouvés par sa manifestation et son livre subséquents, de sorte qu'il ne reste plus rien que le croyant pur. Or, celui-là est plus rare que le Soufre rouge.
Ainsi, ceux qui ont cru en Jésus, fils de Marie et, en son livre, s'ils avaient su que la manifestation de Mohammed était la manifestation même de Jésus, dans un rang plus élevé et dans sa dernière manifestation, et que son livre était l'Evangile même, sous une forme plus élevée, aucun chrétien n'eût eu à sortir de sa religion, et ils eussent immédiatement donné leur foi au Prophète de Dieu et à son livre.

(1) [nota: Ceux-là sur qui le livre est descendu et qui ne le comprennent pas. La phrase suivante est extraite d'une prière chiite.]

De même, si les croyants au Prophète de Dieu et a son livre étaient convaincus que la manifestation du Qaem et du Bayan était la manifestation même du Prophète de Dieu, sous une forme plus élevée, et dans sa. dernière manifestation, et que ce livre est exactement le Qoran qui se manifeste à nouveau sous une forme plus noble, aucun des sectateurs du Qoran ne fut sorti de sa religion, et plus rapidement qu'en un clin d'oeil tous eussent donné leur foi et eussent affirmé le Bayan.
Et voilà que leur manque de foi est le néant même aux yeux de Dieu! Tout ce qu'il faut pour asseoir une conviction (s'est manifesté) pour eux, car s'ils réfléchissent sur le témoignage qui confirme la religion islamique, ils reverront ce même témoignage sous, un rang plus noble.
Du moment qu'ils ne peuvent ni affirmer ni se convaincre c'est une marque que leur être même est arbre de négation et retournera il cet arbre. Leurs croyances et leurs oeuvres, dans la religion islamique n'étaient qu'un dépôt qui ne leur sert pas même de l'épaisseur d'un grain de moutarde.
Si les oeuvres des gens de "l'élif" sont, pour eux, aujourd'hui d'une utilité quelconque (1), leurs oeuvres, à eux aussi, leur sont utiles, même s'ils agissent exactement, suivant ce que Dieu a fait descendre, sans en changer un seul mot.
Ceci, la plupart des Moujtéhèds et des Mouftis l'ont, détourné vers eux, à leur profit. En effet, ils ne considèrent pas comme licite d'agir suivant les règles établies par quelqu'un, après sa mort (2), quoique la vérité réelle (d'une telle assertion) soit manifeste auprès de Dieu et retourne à l'arbre du Bayan.

(1) [nota: Ce qui n'est pas.]
(2) [nota: En effet, un moujtéhèd, dont la parole fait foi, dont les livres sont très estimés, voit tout cela entrer dans le néant, dès qu'il est mort, à moins qu'un autre moujtéhèd ne relève ses assertions en les approuvant.]

Or, cet ordre qui s'est manifesté du lever (de cet astre) coule à travers les recherches des Moujtéhèds et des mouftis (1). Quiconque, au moment où il donne un ordre, n'a en vue autre chose que Dieu, était et est arrivé au salaire, même si (leurs ordres) sont contradictoires, car, comme ils retournent à Dieu, ils sont agréés. ,En vérité il n'y a pas, il n'y avait pas de contradiction dans ce qui est descendu dans le Bayan d'auprès de Dieu. En effet, chaque ordre (du Bayan) est vrai à sa place même, et la contradiction ne peut survenir que dans un cas spécial.

(1) [nota: Les sunnis appellent les chiites des "Moukhattéé" et les chiites appellent les sunnis les "Mouçavébè", Moukhattéé veut dire ceux qui considèrent que leurs oulémas peuvent se tromper, "Mouçavébé" ceux qui considèrent que leurs oulémas arrivent à la vérité vraie.
Ceux-ci, en effet, ont des opinions diverses au sujet des ordres du Qoran. En ce qui concerne le vin par exemple, tous sont bien d'accord sur ce point qu'il s'en faut abstenir, mais les uns le considérant comme impur, les autres non; et tous cherchent évidemment dans leurs sentences à se rapprocher de Dieu.
Or, les sunnis disent que la Vérité de l'ordre qui est auprès de Dieu n'est pas unique, mais multiple, suivant la multiplicité des, fetvas, Donc tous les ordres de tous les oulémas sunnites, si contradictoires soient ils sont conformes à la vérité; et ces deux contraires peuvent être agréés de Dieu. Dieu n'a pas dit le vin est impur ou il ne l'est pas : c'est à celui qui étudie à arriver à une conclusion qui, quelle qu'elle soit, est conforme à l'ordre de Dieu. Les sunnis par l'exemple croient au Mehdi, tandis que les Chiites précisent et disent le Mehdi est Mohammed ibn Hassan.
Les Chiites disent l'ordre de Dieu est un; en vérité, les multiplicités des fetvas des oulémas ne peuvent multiplier cet ordre.
Il n'est donc pas obligatoire que tous les oulémas arrivent dans leur décision à la vérité précise, ils peuvent se tromper. Quoi qu'ils se trompent, cependant ils arrivent à la récompense de Dieu car c'est dans la route de Dieu, dans la pensée de Dieu qu'ils ont erré. Donc un moujtéhèd qui rend une sentence reçoit deux salaires si cette sentence est identique à l'ordre de Dieu. Si elle n'est pas conforme à cet ordre, il reçoit encore un salaire dû à la peine qu'il a prise.]

Cependant encore faut-il examiner (avant de dire qu'il y a contradiction) la multiplicité des possibilités, du temps, des rapprochements, des preuves. Si tout cela est en désaccord, l'ordre alors semble lui-même en désaccord (mais en réalité il n'en est rien). Dieu est éternellement. dans une condition nouvelle, une création neuve et un ordre nouveau, quoique tout ce qui s'est manifesté du Point de la Vérité jusqu'à aujourd'hui venait et vient de Dieu.
Cependant, dans chaque loi religieuse, des divergences sans fin apparaissent parmi les sectateurs. Il est bien certain que tout ce qui vient de Dieu n'a pas de contradiction.
Si l'homme ouvre un regard (qui embrasse toutes les circonstances qui environnent et accompagnent les ordres qui paraissent contradictoires) alors le secret de ce point est manifesté, car il en est pour les ordres comme pour la création des existences. Eternellement elle est dans la nouveauté et le renouvellement.
En moins d'un clin d'oeil, dans le monde de l'ordre, se manifeste la création nouvelle et le rang nouveau, tandis qu'aux yeux de la créature cela se passe d'une manifestation à une autre (1). Car pendant (que l'arbre de la vérité est) caché, il retourne à ce qui est manifesté pendant la manifestation. En effet, pendant que la vérité est cachée, elle vient en aide à toutes choses au moment même où elle est cachée, mais avec ce par quoi elle a aidé les créatures pendant qu'elle était manifeste. Par autre que par cela la conviction ne saurait s'obtenir, si ce n'est par ce que Dieu veut, car, il est le savant, le puissant.

(1) [nota: Cela veut dire que quoique aux yeux de la créature, le Prophète et la religion changent à chaque nouvelle manifestation, et que chaque manifestation soit séparée de la précédente et de la suivante par des centaines d'années, en réalité le temps n'existe pas pour Dieu, et des changements se précipitent en l'espace de moins d'un clin d oeil.]

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 16

Dans l'explication de ceci que le Paradis est vrai.

Le résumé de cette porte est que :
Jusqu'à aujourd'hui, personne autre que le spectacle que Dieu a fixé pour lui-même n'a compris ni le Paradis, ni le feu.
Tout ce qui se rapporte à la mention de Paradis est dans ce monde qui est la source de tous les mondes et la fin de tous les mondes. Et tous ces mondes aboutissent à l'arche de la vérité qui n'est autre que le premier resplendissement de son rayonnement ainsi que cela est mentionné dans la prière Arafa (1) "O mon Dieu! Dans ta miséricorde tu t'es fixé sur l'arche et l'arche s'est cachée dans ton essence, pendant que tous les mondes sont cachés dans ton arche (2)."
Dans le Qoran, pour les gens du Bayan, le spectacle de la miséricorde, dans sa vérité première, est l'Emir des Croyants (Ali), sur lui soit le salut; car ce qui est dans tous les mondes, sa source est en lui (Ali) et retourne vers lui.
Par exemple, du jour d'Adam jusqu'à aujourd'hui, dans chaque manifestation de la vérité, c'est par la permission du Premier croyant à cette vérité que s'ouvrent les portes de la vérité; il en est de même pour le contraire, jusqu'à ce que l'essence de tout le vrai aboutisse à cette manifestation, et que par elle le contraire soit authentifié (3).

(1) [nota: Qui doit être dite le 9 Zil Hédjè.]
(2) [nota: Arche voulant dire l'endroit même - le corps où se trouve Celui que Dieu manifeste, et qui par la fait, même qu'il est manifesté de Dieu, devient l'arche de tous les mondes possibles.]
(3) [nota: Le premier croyant, ouvre sa porte d'assentiment, le premier négateur, la porte de négation.]

Ainsi, si quelqu'un veut regarder d'un regard loyal, il verra que tous les mondes ont leur lieu d'origine dans l' "iradé" (Ali) qui, elle, est créée par la Volonté (Mohammed); et celle-ci subsiste par elle-même. Et c'est elle (iradé-Ali) qui embrasse tous les mondes avec l'embrassement de son degré d'être, car chaque être doué d'un rang dans le Bayan est maître de ce rang et il affirme en lui-même la hauteur de l' "iradé." Car le monde des âmes correspond à celui d'ici-bas. Par exemple, quand dans le monde d'ici-bas se manifesta la manifestation de Mohammed, qui était la première créature, dans l'âme de tous les croyants à lui est née la conviction qu'il était et est la première créature.
Du moment que ceci est certain, il ne doit plus rester aucun doute pour personne que, dans la science de Dieu, aucun Paradis n'était ni n'est plus haut que la manifestation de Dieu dans le Point du Bayan. Ainsi, dans chaque manifestation, jusqu'à la suivante, c'est le Paradis de cette manifestation dans cette manifestation; jusqu'à ce que toutes les manifestations aboutissent au point du Qoran au moment même où il fut suscité. Aucun Paradis, dans la science de Dieu n'était plus grand (à ce moment-là) que cette personnalité inaccessible dans cette manifestation. Et dans les âmes il en est ainsi. Aujourd'hui après Dieu, et entre Dieu et le croyant ne se peut concevoir quelqu'un de plus grand que le Prophète de Dieu. L'apparition de ce signe ne s'est manifestée dans les âmes que par la manifestation de cette personnalité primitive (Mohammed). Ensuite aucun Paradis n'est plus haut, dans la science de Dieu, que l'Emir des croyants (Ali), sur lui soit le salut! De telle sorte qu'après le Prophète de Dieu tous ne regardent plus que lui (Ali). Et il en est ainsi de degré en degré pour les rangs divers des diverses Portes du Paradis, jusqu'à ce que cela se termine aux lettres de l'Unité.

Par exemple, au moment de la manifestation du cinquième Paradis (Housseïn), aucun Paradis, après les Paradis antérieurs à lui, n'était plus grand que lui à la fin même de sa vie. Car alors il était seul à Kerbéla, et les habitants de ce Paradis, à ce moment-là, étaient Ali fils d'Houssein, sur lui soit le salut! et les prisonniers de guerre. Et vois qu'il en est ainsi de tous les Paradis jusqu'à ce qu'ils aboutissent à la lettre mime (1), puis retournent au Point.
Du moment même de sa manifestation (le Point du Bayan) était, d'une façon imperceptible, si peu qu'on y puisse songer, la première manifestation du Paradis du Point du Qoran dans sa fin, qui est le Paradis du Bayan à son début. A ce moment même, dans la science de Dieu, il n'y avait pas de Paradis plus grand jusqu'au jour de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester. Et, au moment de sa manifestation (2), le début de son Paradis (3) se changera en sa fin.
Après ce Paradis (4) viennent les Paradis des Lettres du vivant, qui sont ceux qui ont donné leur foi avant tout le monde. Ce sont les plus hauts des Paradis, et la fin de la manifestation aboutit à la lettre sine (5).
Cela ne veut pas dire qu'au moment de chacune de ces manifestations, le Paradis d'auparavant ne reste pas à sa place. Au début même de la manifestation du sine le Paradis du bé est à son arche (6). Il en est de même en ce qui concerne toutes les lettres.

(1) [nota: Mohammed ibn el Hassan.]
(2) [nota: De celui que Dieu doit manifester.]
(3) [nota: Du Bayan.]
(4) [nota: Du Point du Bayan.]
(5) [nota: Mollah Houssein qui, par le fait, même qu'il a l'honneur d'être le premier croyant doit être aussi le dernier.]
(6) [nota: Allusion à la formule Bism illah...]

Dieu a fixé pour chaque Paradis, qui est la manifestation de la Volonté par elle-même, dix-neuf portes; ainsi que ceci a été clairement exposé dans cette manifestation-ci.
Cela est une preuve qu'il en a été ainsi dans chaque manifestation de la volonté. Ainsi, dans le Qoran, tous retournent aux portes, celles-ci aux gens de la maison (1), les gens de la maison au Prophète, et le Prophète à Dieu très haut. C'est pourquoi le quatrième nom (2) reçoit l'aide de Dieu par l'intermédiaire du nom troisième (3). Ce troisième nom, a son tour, reçoit l'aide de Dieu par l'intermédiaire du second nom (4), et ce second le reçoit du premier nom (5) qui est l'être même du Nom.
Le premier qui est entré dans ce Paradis est l'esprit saint, qui a ainsi, avant tous les esprits, bénéficié de la vue de Dieu et a affirmé son Unité.
Ainsi, aucune essence d'allégresse ne se peut imaginer en ce monde de contingences, qui soit plus précieuse et plus subtile que l'Unité de Dieu, et l'acte de le glorifier et de le sanctifier. Ainsi celui qui, dans ce monde, arrivera au but définitif de son désir dans la route de Dieu, le suprême de son allégresse consiste à remercier Dieu pour le bienfait qu'il lui a octroyé. Par exemple, un esclave auquel Dieu accorde le degré de Bab, ou d'Imam, ou de Prophète, n'a pas de plus suprême allégresse que de remercier Dieu, et il dit : "Gloire à Dieu" qui m'a fait bénéficier d'un pareil bienfait." Il en est de même dans les rangs apparents (de ce bas monde). Chaque esclave que Dieu fait asseoir sur le trône de l'Empire, le suprême de son allégresse existe au moment où se tournant vers Dieu il s'écrie : "Gloire à Celui qui m'a honoré d'un tel don."

(1) [nota: La famille du Prophète, Ali, Fatémèh et leurs descendants]
(2) [nota: Les portes.]
(3) [nota: Les imams.]
(4) [nota: Le Prophète.]
(5) [nota: Dieu.]

C'est ainsi que toutes les allégresses retournent à la deuxième colonne (1) qui est le lieu de glorification.
De même que les vérités des choses retournent à cet endroit béni, les mots, eux aussi, y retournent. C'est pour quoi aux yeux des gens intelligents, le dernier fruit se manifeste dès le début, car cette glorification qui se manifeste après l'octroi du bienfait divin, la permission en est donnée par Dieu à celui qui l'effectue. C'est pourquoi le premier esprit, au moment même de son entrée dans le Paradis premier, a recueilli le fruit de chaque bienfait, avec tout ce qui est possible dans ce monde de contingences. Et c'est ainsi que comme (Dieu) l'a expliqué, le fruit de tous retourne à la parole de glorification, c'est-à-dire au personnage qui supporte cet esprit. Tout ce qui se multiplie de (ce personnage) est manifestation paradisiaque, depuis l'essence de la connaissance, jusqu'à tout corps matériel qui peut arriver jusqu'à être revêtu de vêtements de soie. Toute l'allégresse qui est dans ce Paradis, a en jouit par ce Paradis même : ce Paradis ne jouit de l'allégresse que par ce qui est cause de son resplendissement et qui n'est autre que le Point. Ce point est le quafrond qui de toute éternité dans le passé, de toute éternité dans l'avenir, tourne autour de lui-même et qui n'a ni commencement ni fin, ni aboutissement ni conclusion.
Ainsi, quiconque est entré dans le Paradis du Qoran, tout ce qu'il y voit de bienfaits il les voit provenir du bienfait du Prophète de Dieu.

(1) [nota: La première colonne est Dieu et son essence éternelle, la seconde, la Volonté Primitive et le siège des Prophètes, l'endroit de bénédiction et de glorification, la première colonne restant inaccessible; la troisième est l'imamat, la quatrième, la qualité des portes.]

A ce point même que si un héritier hérite d'un rubis cela n'a lieu que par le don de la Vérité primitive qui en a ainsi ordonné. Si elle en avait ordonné autrement et que ce soit un autre (qui ait droit au rubis) au lieu de celui qui en hérite aujourd'hui, comment pourrait-on dire pourquoi? et comment (1) ?
C'est pourquoi toutes les existences, depuis le point même de leur existence jusqu'au moment de leur fin, tout ce qu'elles possèdent vient du don que la Volonté Primitive en a fait. Aucune chose n'a la qualité de chose si ce n'est par son bienfait et par sa bienveillance. Par exemple, si quelqu'un revêt des vêtements de soie, ce n'est qu'à cause, de son bienfait. Ainsi, auparavant il était assez riche pour s'en revêtir, mais il ne s'en revêtissait pas (parce que l'islam le lui défendait).
C'est pourquoi si quelqu'un ouvre les yeux de son coeur il ne verra le monde entier des contingences que comme, une poignée de son bienfait.
Tous ceux qui sont entrés dans le Paradis du Qoran, y sont tous entrés à l'ombre de la première porte, qui n'est autre que le Prophète de Dieu. Et les autres portes du Paradis sont dans la main de cette porte. C'est lui qui les a ouverte par sa bienveillance. Par exemple, quiconque progresse dans la dernière lettre du plus haut progrès, et que se manifeste pour son corps tout ce qu'on peut imaginer de plus haut, n'est dans ce monde que par Sa permission, car Il a dit : "Celui-ci est une des portes de Paradis, un de mes guides."
Ainsi, tout ce qui s'est manifesté du Paradis de l'union huitième dans ce monde, ne s'est manifesté que parce que le Prophète de Dieu a dit de lui : "Celui-là est mon huitième."
Actuellement (depuis ma manifestation) il n'y a plus de ce genre de manifestations auprès de son tombeau, mais celles qui ont eu lieu n'ont existé que dans sa main, dans la paume de sa puissance.

(1) [nota: A cette Volonté Primitive.]

A l'ombre de chaque porte des portes du Paradis, il y avait, il y a des portes sans fin. Ainsi chaque personne
qui est venu dans l'amitié d'une des portes du Paradis est en elle-même, un Paradis, pour elle-même et dans son rang. Et sans fin ce secret était manifeste et coule (de tous cotés).
Aujourd'hui, tout ce qu'on peut imaginer de jouissances est dans ce (mon) Paradis, et toutes les jouissances ont été coupées du Paradis d'auparavant. Ainsi, au moment même de la manifestation du Prophète de Dieu toutes les allégresses furent coupées du Paradis de l'Evangile, car tous les Paradis sont dans l'Unité de Dieu, dans sa connaissance, son contentement et l'obéissance au spectacle de son ordre. Quand un individu a été séparé de cela (1), quel Paradis peut-il y avoir pour lui, même si durant sa vie il jouit du summum des jouissances possibles, car, à la fin il retourne au feu du néant. Si dans l'être même des gens de l'Evangile il y a un signe de Dieu, qui est le summum de l'allégresse, cela était au moment de la manifestation de Jésus : mais aujourd'hui ce signe a été enlevé et eux s'imaginent qu'il subsiste, c'est pourquoi ils ont patienté jusqu'à aujourd'hui. C'est ainsi que toutes les lettres de l'Evangile, si elles étaient convaincues que la manifestation du Prophète de Dieu était cette même manifestation de Jésus, mais dans un rang plus noble, pas une seule d'entre elles ne fut restée dans l'Evangile. Il en est de même après le Qoran. Si aujourd'hui ils pensent être dans l'allégresse cela n'a aucune vérité, car, si, en toute vérité, quelqu'un agit pour Dieu et pense être dans l'allégresse auprès de Dieu (par ce fait), en réalité il a agi pour autre que pour Dieu. Ils sont donc restés dans la même imagination que les gens de l'Evangile.

(1) [nota: Unité de Dieu, connaissance, etc.]

Car le miroir de Dieu s'est levé dans un autre Paradis, c'est pourquoi toutes les allégresses se sont détachées (de ce Paradis là), si ce n'est pour celui qui connaît Dieu unique, et croit en lui, qui connaît son témoignage et croit en lui, qui connaît ce qu'il a fait descendre en son livre et croit en lui. C'est ainsi que les gens du Paradis sont dans l'allégresse dans ce Paradis, et jusqu'au début de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester. J'en jure par l'éternelle essence de Dieu ! pour eux, au moment de sa manifestation, aucun paradis n'est plus élevé que la foi en lui et l'obéissance à lui. Et toutes les allégresses se sépareront des gens du Bayan.
Heureux celui qui entre dans l'ombre de Celui que doit manifester, et jouit de sa mention, car il subsiste en Dieu jusqu'à la nouvelle manifestation. Et si, dans cette nouvelle manifestation, il donne sa foi au spectacle de cette manifestation, il aura compris, une seconde fois, après la première. Il n'y aura pas de fin pour sa subsistance (en Dieu) qui ne se terminera pas. S'il reste dans une de ces manifestations sans donner sa foi, la joie et l'allégresse se séparent de lui au moment de ce spectacle de la manifestation. Je lègue aux gens du Bayan, si au moment de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, tous se tournent vers ce Paradis élevé et cette contemplation sublime, ces paroles "Heureux soyez vous ! Heureux soyez-vous!"
Sinon, si vous entendez dire qu'une manifestation s'est produite avec des versets (semblables à ceux) d'auparavant, et cela au nombre de Dieu (c'est-à-dire en 1511) (1) entrez-y tous. S'il ne s'est pas manifesté à cette époque, cela aura lieu après 2001. Si alors vous entendez dire que le Point s'est manifesté, et si tous vous n'êtes pas convaincus, ayez pitié de vous même !

(1) [nota: Je ne sais comment les Baha'is expliquent ce passage ni s'ils l'expliquent.]

Tous, tous, courez vous réfugier à l'ombre de ce Point dans lequel vous êtes entrés déjà. Si vous entendez dire qu'un personnage s'est manifesté avec des versets et que les savants de cette époque ont reconnu, et je ne parle pas des savants célèbres, mais bien des minutieux et subtils, non pas comme ceux de ce temps qui sont restés dans l'obscurité, je parle, dis-je, des minutieux, de ceux qui ont l'oeil perspicace, même s'ils sont revêtus des vêtements de la pauvreté et de l'humilité.
Ce sont ceux-là qui, en vérité, ont pénétré les premiers dans le Paradis et y ont revêtu les vêtements de soie.
Quant aux autres ils sont restés dans l'ordre d'auparavant. N'hésitez pas alors ! entrez à son ombre, car c'est Lui, le Premier et le Dernier, c'est Lui, l'Apparent et le Caché. Et si vous n'avez pas entendu (qu'une manifestation de ce genre se soit manifestée), alors gémissez et priez, afin que le bienfait de Dieu ne se sépare pas de vous jus qu'a 2001 ans. Si vous entendez dire d'ici à 2001 ans que s'est manifesté Celui qui est mon ami et le vôtre, Celui qui est mon seigneur et le vôtre, alors n'hésitez pas, ne fut ce que l'espace d'un souffle; entrez tous dans l'ordre de Dieu et ne dites pas "pourquoi?" ni "comment?" Ceci est le plus haut des ordres que je vous donne. Par ce que je vous permets, je vous délivre du feu de l'éloignement de Dieu.
O gens du Bayan, soyez tous parmi ceux qui remercient !
Que si quelqu'un (d'entre vous) hésite l'espace d'un souffle après 2001 années, sans. aucun doute, il n'est pas dans la religion du Bayan et est entré dans le feu, à moins que dans cet espace de temps, la manifestation de Dieu ne soit pas manifestée : alors tous ont le devoir de pleurer et de gémir (1).

(1) [nota: Comme le font aujourd'hui encore les musulmans qui réclament la manifestation de l'imam Mehdi.]

Ce n'est pas que vous soyez comme les juifs qui attendent la venue de Jésus, ni comme les chrétiens qui attendent celle de Mohammed, ni comme les musulmans qui attendent le Qaém. Mon coeur ne sera pas satisfait si seul individu reste dans le Bayan quand on aura annoncé que le Point du Bayan est revenu à la vie de ce monde.
J'en jure par Celui que Dieu doit manifester -et il n'y avait pas, il n'y a pas dans la science de Dieu de plus grand serment que celui-là - s'il se manifeste et qu'un seul individu dans le Bayan, tout le châtiment du Bayan est pour lui en double. Car aujourd'hui, les châtiments coraniques sont doublés pour ceux qui ne sont pas entrés dans le Bayan; et il en est de même pour les châtiments de l'Evangile, pour ceux qui ne sont pas rentrés dans le Qoran. Ils ont aussi, ceux-là, à subir le double des châtiments du Qoran.
S'il se rencontre un pareil personnage (1) jamais, au grand jamais, il n'est entré dans le Bayan, ni à l'ombre de l'arbre du maître des sept lettres.
Si, par exemple, une lettre du Qoran reste (dans le Qoran) sans entrer dans le Bayan, en réalité elle n'étai, pas entrée dans le Qoran, et ne s'est pas reposée à l'ombre de l'arbre mohammédique, car sans cela il n'eut pas gauchi de sa manifestation plus noble, à sa fin. On ne peut dire autant pour l'Evangile : si un individu eut réellement cru à Jésus il eût certainement cru à Mohammed. Le fait même qu'il n'a pas cru en lui démontre péremptoirement q'il ne croyait ni à Jésus, ni à l'Evangile.
Ainsi si aujourd'hui quelqu'un examine les hadis relatifs à "Fitné" et "Emtéhan (2)," il y pourra voir combien les saints de Dieu, pour sauver la créature en ce jour de manifestation, ont fait d'efforts.

(1) [nota: Qui ne croie pas à Celui que Dieu doit manifester.]
(2) [nota: Fitné, les discordes, les guerres civiles qui se doivent allumer lors de l'apparition de l'imam Mehdi; Emtéhan l'épreuve du jour du jugement.]

Ainsi ceux qui ont le regard subtil, ont écrit dans leurs propres livres que la manifestation de l'Altesse est celle de la Vérité demandée, dont il est question dans le hadis de Qoméïl. Mais Dieu guide qui il veut et fait entrer qui il désire dans le Paradis (1)
C'est là la vérité du Paradis dans le monde de la vie. Quand (à cette vérité) après la mort, personne autre que Dieu ne le sait. Dieu a créé dans son Paradis de tout ce que les hommes désirent de son bienfait, et l'on y trouve les choses qu'un oeil n'a jamais vues, qu'aucune oreille n'a jamais entendues et qui n'ont été révélées dans le coeur de personne. Si les mers du ciel étaient de l'encre, et toutes les choses étaient des plumes, et si chaque être était un écrivain, on ne pourrait arriver a comprendre aucun des choses du Paradis après la mort. Et le centre de ce Paradis est le même que celui de ce Paradis que nous avons expliqué pour la vie de l'esclave. Si dans cette vie il est entré dans le Paradis de la manifestation de Dieu, il entrera aussi dans le Paradis de l'autre vie, après sa mort; sinon il entrera dans le feu immédiatement.
Je me réfugie en Dieu contre ce feu.
Je ne vois dans ce Paradis que Dieu, que Dieu seul. Je ne vois que Dieu avant ce Paradis, que Dieu, après ce Paradis.
Je ne vois encore que Dieu en haut de ce Paradis, que Dieu en bas ! C'est à Dieu qu'appartient l'ordre de création avant et après. Il n'y a de Dieu que le Dieu vivant, Puissant, celui qui subsiste!
Combien de personnes qui, dans une manifestation, sont les gens les plus sublimes de son Paradis et qui, au moment de la manifestation postérieure deviennent les plus vils des degrés de l'enfer.

(1) [nota: Allusion aux maîtres du Chéïkhisme.]

Réfugiez-vous donc en, Dieu, et saisissez fortement la corde du Point du Bayan à son début et à sa fin, car c'est lui qui est le riche qui n'a pas besoin que quelqu'un croie en lui ou entre dans son Paradis. Si tous n'y vont pas, ils vont dans le feu, sinon ce sont eux-mêmes qui jouissent du bénéfice du Paradis. C'est pourquoi si quelqu'un guide quelqu'un, cela vaut mieux pour lui que d'être possesseur de tout ce qu'il y a sur la terre : car si il a guidé cette personne jusqu'à ce qu'elle repose a l'ombre de l'arbre de l'Unité, la miséricorde de Dieu descend sur tous les deux et la possession de tout ce qui est sur la terre nous quitte au moment de la mort.
La route de cette action de guider est toute de bonté et d'amour et non de violence et de force. C'était là la route de Dieu d'auparavant, c'est celle d'après. Il fait entre qui il veut dans sa miséricorde. C'est lui l'aimé, le bienfaisant.
Aucun Paradis n'est plus grand pour personne que ceci que au moment de la manifestation de Dieu, il le comprenne, qu'il écoute ses versets et qu'il donne sa foi et bénéficie de sa contemplation qui est la contemplation de Dieu, qu'il voyage dans son consentement qui est une mer qui enveloppe son Paradis, et devienne ainsi un de ceux qui sont dans l'allégresse au haut du Paradis de son Unité.
Gloire à Dieu ! de ce qu'aujourd'hui tous sont dans l'ignorance de ce Paradis ! de ce qu'ils jouissent de ce qui, au moment de leur mort se sépare d'eux et les précipite dans le feu, parce qu'ils restent dans l'ignorance de ce pourquoi ils ont été créés ! Plût au ciel qu'ils fussent dans l'Ignorance et n'entrassent pas dans l'opposition ! Plût au ciel q'ils fument dans l'opposition mais ne fissent pas à l'encontre de l'arbre de la vérité ce qui est indigne de lui !
Tous croient à Lui, et ils l'ont emprisonné sur une montagne ! Tous sont par Lui dans l'allégresse, et ils l'ont abandonné tout seul !

Aucun feu n'est plus ardent pour ceux qui ont agi ainsi que leurs oeuvres mêmes; de même, pour les croyants, aucun Paradis n'est plus haut que leur foi même. Il n'y pu de dieu, si ce n'est ce Dieu qui est le Dieu du Paradis, le Seigneur du Paradis, le Maître du paradis, le Roi du paradis, le Sultan ! Ce qui est dans le Paradis n'y subsiste que sur l'ordre de Dieu, et ce Dieu n'a pas besoin de ce qui est dans le Paradis, ni sur le Paradis.. Ceux qui jouissent de la vue de Dieu, au montent de la manifestation de Dieu, qui en jouissent encore quand il est caché, par cette route qu'ils ne connaissent pas, tous ceux là sont dans le Paradis, et en tout état, exaltent Dieu, avant tout état, et après tout état. Ils y glorifient l'Unité de Dieu qui est leur Seigneur, par la mention qu'ils en font dans chaque rang, avant chaque rang et après chaque rang. Jamais personne n'entrera dans ce Paradis sans dire, de la part de soit Dieu : "En vérité, moi je suis Dieu ! il n'y a pas d'autre dieu que moi, qui embrasse toutes choses et subsiste par moi-même. En vérité, je suis Dieu, il n'y a pas d'autre dieu que moi qui suis le Seigneur et le possesseur. En vérité! je suis Dieu et il n'y a pas d'autre dieu que moi qui suis la vérité et jouis d'un rang suprême. En vérité ! Je suis Dieu ! et il n'y a pas d'autre dieu que moi le Seigneur de toutes choses, le maître du siège élevé !"
Toute chose retourne a la forme humaine, que ce soit homme ou femme. Si cet homme est dans le Paradis, tout qui lui appartient est dans le paradis, même si c'est une chose qui ne soit pas digne de mention. Car tout ce sur quoi rayonne la Volonté a la forme même de cette Volonté (1) suivant sa mesure : si cette forme en est enlevée avec le rayonnement, alors ne reste plus dans son coeur que forme humaine.

(1) [nota: Tout ce sur quoi rayonné la volonté, réfléchit la forme même de cette Volonté.]

Et c'est pourquoi toutes choses demandent, à Dieu d'appartenir à un croyant et non pas à un non croyant, car le Paradis d'une chose consiste en ceci qu'elle soit en relation avec Dieu: ce qui est en relation avec un croyant est en relation avec Dieu.
Si cette chose retourne à un non croyant, elle est tout entière dans le feu et dans les rangs du feu, même si c'est une chose bonne au dernier degré.
Ainsi cette pièce (dans laquelle je me trouve), qui n'a ni portes ni limites précises, est aujourd'hui la plus haute des pièces du Paradis, car l'arbre de vérité y habite. On dirait que tous les atomes de cette chambre chantent tous par la voix qui dit : "En vérité! je suis Dieu ! il n'y a pas d'autre dieu que moi, le Seigneur de toutes choses."
Et ils le chantent par-dessus de toutes les pièces de la terre, même par-dessus celles qui sont ornées de glaces ou d'ornements d'or (1).
Si cependant l'arbre de vérité réside dans une de ces pièces ornées, alors les atomes de ces miroirs chantent (cette phrase), ainsi que le faisaient et le font les atomes des miroirs du Palais Sadri, car à l'époque des jours de sad (2) Il y demeurait. Et pour aucune chose il n'y a d'ordre qui ne retourne à ce personnage.
C'est pourquoi, chaque endroit que les gens du Paradis choisissent pour y habiter devient digne de toutes les louanges possibles dans les possibilités.

(1) [nota: La poussière qui compose la chambre où je me trouve, si misérable soit cette dernière, est supérieure à la poussière qui compose le palais des Princes.]
(2) [nota: A l'époque où le Bab était à Isfahan.]

Ceux qui regardent du côté de la vérité voient cela. Par exemple aucun endroit n'était plus vil à cette époque que l'endroit où eut lieu le martyr de la cinquième parole; mais, comme il était du Paradis, il s'est manifesté à son ombre au plus haut degré des possibilités. Si un homme au regard pénétrant y eût regardé ce jour-là, il eût vu qu'il était digne que les murs de cet endroit fussent faits en rubis et non pas en or. Et si cela ne s'est pas fait, c'est à cause de l'impuissance où se sont trouvés les hommes (à le faire), et non à cause de l'indignité de cette terre, car cette terre était digne.
Il en est également ainsi pour la terre sur laquelle se trouvait ce jour-là l'arbre (Yézid) opposé à cet arbre. Il n'y en avait pas de plus haute à cette époque (1), et cependant les gens d'intelligence y voyaient dès ce jour-là le néant; il semble que dès ce jour ils la considérassent comme rien. Et il se trouve aujourd'hui qu'il ne reste ni signe, ni marque de celui qui s'est assis en cet endroit, non plus que de cet endroit lui-même.
C'est ainsi que Dieu anéantit la négation et élève l'affirmation sur son ordre, car il est puissant sur toutes choses.
Si le contraire (de ce que nous voyons actuellement) se manifestait, si le siège de l'arbre de vérité était la plus haute des terres (2), il n'y a pas de doute qu'éternellement il s'élèverait dans l'élévation. Et si l'arbre de négation était le plus vil des points de la terre, il s'enfoncerait dans une descente continue. Car chaque chose retourne à l'homme et l'homme retourne à Dieu, dans le Paradis, s'il croit à Celui que Dieu doit manifester; et à autre que Dieu, dans le feu, s'il n'y croit pas. Quiconque obéit à mon ordre en. ce qui concerne les 2001 années entrera dans le Paradis. Il n'y a pas d'échappatoire aux regards de Dieu 1 En vérité, Dieu est puissant sur toutes choses.

(1) [nota: Aux yeux des hommes.]
(2) [nota: Aux yeux des hommes.]

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 17

Dans l'explication de ceci que le feu est vrai.

Le résumé de cette porte est que :
Il y avait et il y a pour le feu des rangs à l'infini. L'essence de ces essences (1) est l'absence de la connaissance de Dieu.
Dans chique manifestation, il se manifeste par le manque de cette connaissance (de Dieu) dans l'être qui est manifesté dans cette manifestation (2). Il appelle les hommes dans chaque langue dans laquelle il a été suscité (en disant) Il n'y a pas de dieu, si ce n'est Dieu, en vérité, en vérité ! Il n'y a pas de dieu, si ce n'est Dieu, en vérité, en vérité, en vérité 1 Il n'y a pas de dieu, si ce n'est Dieu, en vérité, en vérité, en vérité, en vérité ! Il n'y a pas de dieu, si ce n'est Dieu, en vérité, en vérité, en vérité, en vérité, en vérité !"

Car l'essence de toute chose que Dieu n'aime pas retourne à la négation, et tout ce que Dieu aime retourne a l'assentiment. Et cela ne se manifeste que par ce que n'aime pas le Point de Vérité, dans toutes les manifestations, ou par ce qu'il aime.
Cette essence est, dans le Qoran, le premier coeur, et le premier coeur également dans le Bayan, qui, au moment où il entendit dire que l'Arbre de la Vérité s'était manifesté, vit son coeur s'anéantir dans le feu de l'hésitation on du reniement; même si ce coeur était auparavant dans le Paradis, car alors il disait : "Il n'y a pas de dieu, si ce n'est Dieu, Mohammed est soit Prophète, Ali est l'ami de Dieu, les imams sont les témoins de Dieu, et les portes, des guides, en même temps que des témoins de Dieu."

(1) [nota: La vérité des diverses vérités du feu.]
(2) [nota: Première parole de négation.]

Il croyait vrai ce que Dieu a fait descendre dans le Qoran, mais au moment même où il a manifesté son ignorance, ou son incurie, ou son recul, ou sa négation, ou son reniement, il est devenu vain, ainsi que tout ce qui était en lui de versets vrais, de connaissance de Dieu, de connaissance du Prophète, des imams et des portes, ainsi que son affirmation que tout ce qui était vrai dans l'islam provient de Dieu. Car tout cela s'est levé de l'Arbre de la Vérité, et cet arbre s'est manifesté par lui-même et ses fruits sont des fruits d'auparavant. Et du moment même qu'il s'est manifesté et que personne ne l'a accepté, il semblerait qu'on ne l'ait pas accepté dans la première de ses manifestations; car cette manifestation-ci est la manifestation de l'autre vie par lui (1) et est plus grande que la précédente. C'est pourquoi tous ceux qui résident dans le Paradis d'auparavant deviennent les habitants des endroits les plus vils du feu; car celui qui est l'origine du feu, dans sa déviation a été séparé de Dieu; et peut-être n'a-t-on pas entendu parler jusqu'à aujourd'hui d'une coupure comme celle-là. S'imaginant qu'aux yeux de quelqu'un, il peut être la vérité, il lui recommande toutes les affaires, et cependant ce second est le premier de la manifestation précédente; mais comme, en réalité, il est descendu dans la terre de son éloignement, cela ne lui donne aucun fruit. Car s'il était sincère, il n'eût pas hésité au moment de la manifestation de Celui qui crée la vérité, et il ne fût pas resté dans l'ignorance de la vue de Dieu.

(1) [nota: En l'espèce pour Mohammed, mais il en est ainsi pour tous les Prophètes.]

Au début de la manifestation du Point du Bayan tout ce qui était bien dans la science de Dieu a été créé avec le premier qui crut en lui : tout ce qui était autre que bien a été créé par le premier qui a nié. Depuis le jour de. la création de toutes choses, jusqu'au début de la manifestation (de Celui que Dieu doit manifester,) l'Essence des essences du Paradis est la première porte, et l'essence des essences de tout le feu est le premier qui a nié. Et Dieu a voulu faire de ce dernier un croyant et lui a témoigné la perfection de sa bienveillance : il lui a envoyé des lettres multipliées et des envoyés nombreux (1), mais il est resté ignorant à cause de ce qui ne pouvait lui être d'aucune utilité, et il a revêtu la première chemise de feu.
Actuellement aucun Paradis n'est plus haut dans la science de Dieu que le Point du B dans le Bayan, et aucun feu n'est plus ardent que le point de feu sous les cieux. Ainsi tout ce qui retourne à lui, de chaque chose, est des choses qui sont entrées dans le feu; et, tout ce qui retourne à l'autre, de chaque chose, est des choses qui sont entrées dans le Paradis. Ainsi, auparavant, tout ce qui retourne au Prophète de Dieu était entré dans le Paradis, et tout ce qui retourne au premier qui ne crut pas en lui, retourne au feu.
Les degrés de ce feu sont à l'infini, mais le nombre des portes s'arrête à 19. Sinon personne autre que Dieu ne connaît le nombre des portes. Car chaque négation, prise de la porte du feu, est elle-même, suivant sa mesure, une porte de feu, et chaque porte, prise de la porte du paradis, est une porte du Paradis, suivant sa mesure; quoique tout ce qui est dans le feu retourne à la première porte, et tout ce qui dans la lumière retourne a la première porte.

(1) [nota: Il doit s'agir, semble-t-il, de Hadji Mirza Aghaci.]

Toutes deux adorent Dieu, toutes deux se prosternent, l'exaltent, le louangent et l'unifient; mais l'un l'unifie dans la manifestation de l'autre vie (1), et l'autre dans la manifestation de ce bas monde, qui est l'antériorité de cette manifestation-ci et l'autre vie de la manifestation précédente (2). C'est pourquoi l'un devient mensonger, l'autre confirmé, l'un devient feu, l'autre devient lumière, l'un néant, l'autre subsistant, l'un vil, l'autre chéri, l'un pauvre, l'autre riche, et le pauvre l'est au point que sa mention ne subsiste plus, même auprès de lui-même.
Tous, aujourd'hui, lui disent : "Il n'y pas de dieu, si ce n'est Dieu," mais ceux qui le disent dans le Bayan le disent dans un rang aimé de Dieu; et ceux qui le disent dans le Qoran le disent dans un rang qui, désormais, déplaît à Dieu.
Il en était de même auparavant. Quiconque était dans l'Evangile était forcément unitaire, mais au moment de la manifestation du Qoran, il plut au Dieu du monde d'être unifié par l'unification de Mohammed Prophète de Dieu et non plus par l'Unification de Jésus. Quiconque obéit à la religion de Dieu, l'esprit d'un ange vient habiter en lui, si ce n'est celui en qui Dieu avait mis cet esprit en dépôt (3): alors celui-ci sort. Quiconque n'y a pas obéi, la lettre chine (4) se fixe à demeure en lui, si ce n'est celui en qui l'esprit du chine était en dépôt, car alors il sort de lui (5). Car tous deux adorent Dieu.

(1) [nota: De l'autre vie de Mohammed, c'est-à-dire dans cette manifestation-ci.]
(2) [nota: Les Qoranis, les Bayanis adorent Dieu et l'unifient, mais les Bayanis l'unifient dans la manifestation du Bayan qui est la manifestation de l'autre vie de Mohammed tandis que les Qoranis l'unifient dans le Qoran qui est la semence, la première vie du Bayan, en même temps que l'autre vie des Evangiles et ainsi de suite.
(3) [nota: Et qui ne croit pas.]
(4) [nota: Abréviation de Chéïtan, le démon.]
(5) [nota: Et qui croit.]

C'est pourquoi après que le premier chine ne s'est pas prosterné, il a agi avec toutes ses conditions (1), ainsi que sa parole (2) est renfermée dans les hadis. Et cette parole, à l'époque de Mohammed, était celle-ci : "Pardonnez-moi, ô Prophète de Dieu, de ce que je n'affirme pas le vélayet de l'Emir des croyants." Et la réponse de Dieu, à cette époque, est la réponse du Prophète de Dieu qui est conforme a la parole de Dieu : "Je désire agir suivant ma volonté, non suivant la tienne." Ce qui veut dire : "J'aime à être obéi dans les ordres que je veux, moi, et non dans ceux que tu veux, toi!"
Or cette parole est manifeste dans le Bayan. Le premier qui y a cru est l'essence du Paradis, et le premier qui s'est détourné est l'essence du feu. Tous les rangs bons aboutissent à lui et tous les rangs non bons à l'autre.
Dans le Qoran, Dieu donne cette parole, comme un conseil à tous: "Ne soyez pas les premiers qui seront infidèles au Qaèm de la famille de Mohammed." Or moi, je conseille à tous : "Soyez les premiers qui croiront à Celui que Dieu doit manifester, au jour du jugement, afin que vous soyez la source de tous les biens dans le livre de Dieu. En vérité, ceci est un immense bienfait pour le premier croyant. Craignez d'être ignorant de Celui que Dieu doit manifester dans le premier degré, de façon à devenir la source de tout ce qui n'est pas bon; car, en vérité, c'est là un châ1timent terrible !"
Si un homme perspicace regarde, il verra que tout le bien qui se manifeste dans le Bayan retourne au premier, qui a dit : "Oui," et qui a cru au Point de Vérité. Il est la première créature parmi les "elliyines."
Tous les rangs non bons retournent au premier qui a dit "non," et c'est lui le Feu qui n'a pas de supérieur dans le Bayan.

(1) [nota: D'esprit démoniaque.]
(2) [nota: Voir VII, 11.]
(3) [nota: D'être le premier ignorant.]

Et c'est lui (l'autre) le Paradis le plus élevé dans le Bayan, jusqu'à la manifestation de Celui que Dieu doit manifester. Et c'est ainsi que les argumentateurs apportent des arguments.
Le feu n'est devenu feu que parce qu'il ne s'est pas prosterné devant Dieu, l'aimé, et cette sentence n'est confirmée sur lui que par son manque de foi dans le Point du Bayan. Et il ne prétend certes pas être "feu," ni en lui-même, ni devant les autres; (peut-être, dit-il,) que c'est pour Dieu qu'il a agi.
C'est ainsi, par exemple, que, par excès de précaution, dans sa propre maison, à cause du doute qui l'a saisi (1), il ne fait pas ses ablutions (2), ou bien ne fait pas voeu de jeûne (3), ou bien saisi d'un doute au sujet des mosquées de sa patrie, il n'a pas dit une prière dans une mosquée (4); tout cela est vain aux yeux de Dieu et n'est que des rangs du feu. Car enfin, il n'agissait ainsi, dans sa pensée, que pour Dieu et pour ce signe qui est en lui. Eh bien! ce signe est exactement celui qui a rayonné de la manifestation du Point du Bayan à son commencement qui est la manifestation du Point du Qoran. S'il avait su que ce signe était ce même signe (5), il n'eût pas laissé pénétrer en son coeur une pensée contre lui.

(1) [nota: Sur la pureté de l'eau de son bassin.]
(2) [nota: Avec l'eau de ce bassin.]
(3) [nota: Pour les musulmans fanatiques, il ne suffit pas de jeûner pendant le ramazan: pour être agréable à Dieu, il faut que la pensée se reporte constamment vers l'Etre suprême et lui rapporte tous les actes pieux que l'on accomplit. Certains vont jusqu'à considérer que si l'homme qui jeûne n'a pas le soin de dire, le matin, avant le lever du soleil, ou tout au moins de penser fortement en son coeur ces paroles : "Aujourd'hui, je vais jeûner pour l'amour de Dieu", son jeûne est vain et sans utilité.]
(4) [nota: Mais en dit cent dans cent mosquées différentes, afin que l'une de ces prières soit agréée par Dieu, les autres ayant pu être prononcées dans des mosquées souillées.]
(5) [nota: Ou que le Bab était Mohammed.]

Il l'a su, cependant, car le Point s'est encore manifesté avec ce avec quoi il s'était d'abord manifesté, et ce sont les versets de Dieu. Et il l'a vu, car du Point du Qoran, aujourd'hui, rien n'est manifeste que ses versets. Donc, du moment qu'il a entendu les versets de Dieu et ne s'est pas prosterné, du moment qu'il n'a pas affirmé la divinité de son Seigneur, ce qui avait été mis en sa nature s'est manifesté en ses oeuvres, et il a revêtu la chemise de la première porte de feu.
Je me réfugie en Dieu contre ce feu. Celui qui croit en Dieu ne laisse aucune route vers lui à la lettre de feu. En vérité, Dieu garde ceux qui croient en lui.
Toute personne qui s'est mise en opposition avec une des portes du Paradis qoranique devient la Porte universelle du feu, et les autres rangs ressusciteront à son ombre et tous retourneront au premier coeur qui est l'essence de la négation. Et tout le bien et tous ses rangs retourneront au point du Qoran dont le coeur est l'essence des essences de l'affirmation.
Ce que le feu aime par-dessus tout, c'est cette chose même dont il est resté ignorant, et ce qu'il déteste le plus, c'est lui-même, car c'est par lui-même qu'il est resté dans l'ignorance. Par exemple, dans le Qoran, ce que l'assassin de la cinquième (1) lettre préférait était cette cinquième lettre elle-même (2) qui disait Allahou Akbar; et cependant il arriva ce qui arriva. Mais si cet assassin avait su que cette cinquième lettre était le spectacle de la glorification de Dieu, il se fût, ce jour-là, prosterné devant lui (au lieu de le tuer), et il n'eût pas permis a une pensée d'hostilité (contre lui) de se glisser, dans son coeur. La plus détestable des choses (3) était lui même (4) car c'est à son sujet que Dieu a fait descendre dans tous ses livres cette parole : "Je ne lui pardonnerai jamais."

(1) [nota: L'imâm Housseïn.]
(2) [nota: C'est-à-dire la Vérité.]
(3) [nota: Pour cet assassin.]
(4) [nota: Il haïssait certes les assassins de la Vérité, alors que, sans le savoir, il l'assassinait lui-même.]

Il en est ainsi pour la première parole de feu dans le Bayan. S'il a compris les paroles d'un savant qui se considère comme en rapport avec les gens de la maison (1) - et ces gens de la maison sont les exécuteurs testamentaires du Prophète, et le Prophète est en relations avec Dieu, - il s'enorgueillit en lui-même, et il est chéri de tous; qu'en serait-il donc (s'il comprenait) la parole de celui qui crée le Prophétisme qui est le spectacle (le la Divinité absolue? Certes, il n'eut pas laissé entrer en son coeur la pensée d'une hostilité (contre lui).
Nuit et jour, il se prosterne pour lui; c'est pourquoi il est resté dans l'ignorance et ne connaît pas son bien-aimé. Il a revêtu la chemise de l'inimitié de toutes choses, qui est celle du premier qui est entré en inimitié avec Mohammed. Peut-être peut-on dire que celui-là (qui n'a pas cru à Mohammed) a pris cette chemise de celui-ci (qui n'a pas cru à moi) car chaque manifestation postérieure est la raison de cette manifestation (2) d'auprès de Dieu, mais dans un rang plus noble.

(1) [nota: La famille de Mohammed.]
(2) [nota: Antérieure.]

En effet, la création de Jésus a été faite pour Mohammed, la création du Qoran pour celle du Bayan, et la création du Bayan pour la manifestation de Celui que Dieu doit manifester. Et quoique la plume n'aime pas à écrire le nom de celui qui laisse pénétrer en son coeur la pensée d'une désobéissance à Celui que Dieu doit manifester au jour de sa manifestation avec les versets et les témoignages de Dieu, cependant, si cela a lieu, c'est la chemise de ce personnage-là que celui-ci a revêtue; c'est à cause de l'ignorance de celui-là que celui-ci est resté dans l'ignorance; c'est a cause de l'éloignement de celui-là que celui-ci est resté dans l'éloignement; et c'est du feu de celui-là que celui-ci est devenu feu. Quiconque en ce jour se réfugie dans Celui que Dieu doit manifester, les états de celui-là parviennent à celui-ci. Le sens de la parole : "Je me
réfugie en Dieu" est, ce jour-là, la foi eu Lui et non le simple fait d'énoncer ces paroles. Car la première porte de feu la répète sans cesse et sans fin, alors qu'elle se réfugie en Dieu contre elle-même, car elle est elle-même-la lettre chine (1). Mais cela ne lui a servi de rien, car s'il avait été sincère, il lui fallait se réfugier dans le Pont du Bayan en croyant à lui, au lieu de se réfugier contre soi-même, en ne croyant pas en lui. Car enfin, a quoi lui sert de se prosterner trente-quatre fois par jour pour Dieu, suivant l'ordre d'obligation du Qoran et non son ordre facultatif, alors que, ce que sa vérité exige, et la plume a honte de le raconter, il le fait contre ce point du Qoran?
Et cependant il se prosterne devant ce point du Qoran, il prétend se rapprocher de Dieu par son intermédiaire, et, à ses yeux, il est la plus éloignée des créatures et la première lettre du feu ! Dans la manifestation du Bayan il en est de même, et le Paradis y tourne autour du nombre de l'Unité (dix-neuf); et il en est de même pour le feu (qui tourne également autour de dix-neuf). S'ils se multiplient jusqu'à l'infini, ce sont des multiplications de cette Unité Primitive. Dans ces deux paroles (feu et lumière) quiconque croit au Bayan et à ce qui y est descendu était et est à l'ombre du Paradis, et quiconque a dévié est a l'ombre du feu.

(1) [nota: Chéïtan (démon).]

Ce n'est pas que les portes dont nous parlons soient, par exemple, comme les portes d'une ville, mais comme la Porte du Paradis dans la terre du Bâ; les lumières qui y sont y résident, et sont mentionnées à l'ombre de la Porte Universelle et à l'ombre de celui qui est à son ombre. Je me réfugie en Dieu contre les lettres autres que les lettres d'assentiment, dans tout état, avant tout état, après tout état. Je me confie à Dieu, dans chaque condition, avant toute condition, après toute condition.
Par exemple, suppose que la Première Porte du Paradis Soit un point : suppose crue la première porte de feu soit celui qui s'oppose à ce point. Vois alors, jusqu'à la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, l'eau de la négation anéantie dans les veines des arbres de négation, et l'eau de l'assentiment coulant, confirmée, dans les veines des arbres de l'assentiment, jusqu'à ce que s'anéantisse la négation tu point que dans le Bayan il ne soit plus fait mention d'elle si ce n'est dans les livres (d'histoire), et jusqu'à ce que l'assentiment si, confirme de telle sorte que tous s'enorgueillissent de la relation qui les unit à lui. Combien de feu Dieu changera en lumière par celui que Dieu doit manifester et combien, par ce même personnage, il changera de lumière en feu!
S'Il se manifeste dans le chiffre 1511, et que tous entrent (dans sa religion), pas un seul ne restera dans le feu ; s'il faut attendre jusqu'à 2001, et qu'alors tous entrent, pas un seul ne restera dans le feu; tous devenant changés en lumière.
Il faut demander ce bienfait à Celui que Dieu doit manifester, car le bienfait le plus haut, et le don le plus sublime c'est qu'il ne reste pas de traînards comme dans les autres religions. Par exemple, les lettres de l'Evangile : deux autres livres descendent de Dieu, et ils sont encore dans l'attente de Celui qui doit venir et dont le nom est Ahmad.

S'il ne se manifeste pas jusqu'à ces deux noms (1511 et 2001), forcément il se manifestera; il ne peut y échapper. Et vraiment je vois sa manifestation comme je vois ce soleil au milieu des cieux, et le coucher de tous (toutes les religions) comme les étoiles de la nuit quand vient le jour. Et je parle (de cette disparition) au point de vue de la foi et de la vérité, et non au point de vue matériel et contingent.
On peut penser qu'il en sera comme aujourd'hui et dire: "C'est Lui, votre Seigneur ! C'est pour Lui la création et l'ordre. Il n'y a pas d'autre dieu que Lui, l'élevé, le grand !"
Quoique les décisions de Dieu soient diverses dans chaque état, dans le Bayan, il n'y a aucune mention qui ne soit la mention (de Celui que Dieu doit manifester). Il se peut qu'au moment de sa manifestation il ne soit tourmenté par la vue d'aucun souci de la part des croyants, qui croyaient en lui à l'époque même où il était invisible, et qui l'attendent tous. Et certes je remets l'ordre de Celui que Dieu doit manifester aux mains de Dieu. Car en vérité, Dieu est le meilleur des amis, le meilleur des aides. C'est lui le meilleur mandataire et le meilleur de ceux qui raffermissent. C'est lui qui suffit à toutes choses, de toutes choses, et rien ne suffit contre lui, car rien, sans la foi en lui, ne sert de rien; et rien, avec la foi en lui, ne peut produire de tristesse. Car en vérité ! Dieu vous suffit sur chaque chose, et rien ne vous suffit contre Dieu, votre Seigneur. Et rien ne peut suffire sur quoi que ce soit dans les cieux, sur la terre, et ce qui est entre, si ce n'est à celui qui cherche sa suffisance en Dieu. En vérité Dieu est savant, suffisant, puissant.
Tout ce qui vient d'être dit là, l'est en ce qui concerne le moment de la vie de l'esclave. Car après la mort, aucun coeur n'a la puissance de laisser pénétrer en soi-même quoique ce soit. Je me réfugie en Dieu contre tout ce à quoi s'attache la mention du feu.

Et cette chose sur laquelle est la mention du feu est la circonférence qui tourne autour de son centre (le feu) dans chaque manifestation.
Aujourd'hui, dans la manifestation du Bayan, il est clair qu'au moment où l'esclave entre sur une terre dont le possesseur est la lumière, il entre dans le Paradis. Si au contraire il entre sur une terre qui dépend du feu, si c'est par amour du feu qu'il entre en cette terre, il entre dans le feu à l'instant même, à moins qu'il n'ait désiré le feu dans la pensée (qu'il désirait) Dieu. Alors il faut qu'il réclame de Dieu le châtiment de ce feu.
Vraiment il semble que l'on puisse voir les possibilités du feu dans lesquelles les croyants en Dieu n'entrent pas, dans lesquelles mêmes les principes du feu n'entrent pas, et, S'ils y entrent, ils s'y réfugient (croyant se réfugier en Dieu).
Le point du Bayan et Celui que Dieu doit manifester doivent permettre aux croyants en eux et aux témoins de la vérité, que, S'ils voient la nécessité d'être utile à un croyant (ils aillent lui porter secours). "Sinon va à Couffa et regardes-y la place qui était fixée pour le feu (1)."
Dis : "Les promesses de Dieu sont sincères et un Dieu pareil anéantit la négation jusqu'à ce qu'il n'en reste plus trace, même sur la surface de la terre." Alors regarde l'endroit de la lumière (2) et dis : "Les promesses de Dieu sont sincères. Un Dieu pareil confirme l'assentiment par son ordre. En vérité! Dieu est savant et puissant."

(1) [nota: L'endroit où se trouvait Ibn Ziad, l'assassin d'Ali, qui assassina ce dernier sans que personne vint à son secours.]
(2) [nota: Kerbéla.]

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 18

Dans l'explication de ceci que l'heure viendra, il n'y a point de doute là-dessus (1).
(1) [nota: Qoran XL. 61.]

Le résumé de cette porte est que :

Dans chaque manifestation de la Volonté; l'heure, dans sa vérité première, est cette Volonté même. Cette acceptation descend de degré en degré, jusqu'à ce point que, si cette volonté applique ce mot à la mention de chaque vérité qui est en rapport avec elle et qui, vient d'elle, dans cette manifestation, cela est vrai. Sinon la chose n'est pas digne qu'on lui applique cette appellation. Cela va jusqu'au point que, si dans sa manifestation, on mentionne auprès de quelqu'un une nouvelle comme venant de Lui, cette nouvelle est digne qu'on dise à son sujet l'heure viendra, il n'y a point de doute là-dessus car elle démontre sa sublimité.
Aujourd'hui, l'heure est l'être même du Bayan, qui vient vers les hommes et leur ordonne jusqu'au jour du jugement. Et il n'a pas d'échappatoire à ce Bayan. Si les mers des cieux devenaient de l'encre, pour expliquer l'heure elles n'en pourraient commenter le moindre atome.
Dans chaque manifestation de la Volonté; tout ce sur quoi la Volonté ordonne. "Ceci est l'heure," cela est vrai. Et certes, certes, attendez la manifestation de Dieu, et en vérité l'heure viendra sur vous soudainement et vous, vous serez présents devant votre Dieu.

Bayan Persan - Unité 2 - Porte 19

Dans l'explication de ceci que ce qui est dans le Bayan est un cadeau de Dieu pour celui que Dieu doit manifester.

Je te glorifie, ô mon, Dieu ! ô mon Dieu ! combien est plus basse que ce cadeau la mention que je fais de toi
et de ce qui est en relations avec moi au montent où je veux le mettre sous ta dépendance ! Dans la suprême bonté, accepte ce Bayan et moi-même, et ce qui est en relations avec moi (si petit soit le cadeau) dans ta bonté.
En vérité lu es le meilleur des différenciateurs (1).

Le résumé de cette porte est que :
Ce qui reste de la manifestation de la Vérité dans chaque manifestation, est un cadeau de Dieu pour elle dans sa manifestation suivante qui est sa manifestation dernière.
Par exemple tout ce que Dieu a fait descendre sur Jésus était un cadeau de Dieu pour Mohammed, le Prophète de Dieu. En effet, le but de son livre sont les gens qui croyaient en lui, et ce qui retourne à ces croyants, fût-ce même le moindre atome de poussière.
Il en est de même pour ce que Dieu a fait descendre sur le Prophète de Dieu. On peut voir aujourd'hui que dans les croyants au Qoran, les miroirs de leurs coeurs étaient un cadeau de Dieu pour le Qaem (2) de la famille de Mohammed.
Il en est de même pour le Bayan. Tout ce qui y existe de bonnes choses est un cadeau du point du Bayan pour celui qui doit manifester, qui est la manifestation dernière du point du Bayan.

(1) [nota: Entre le bien et le mal.]
(2) [nota: Le Bab.]

Et cette grandeur et cette gloire suffisent à tous, que Celui que Dieu doit manifester accepte quelqu'un ou quelque chose en affirmant qu'il ou elle dépend de Lui.
Ainsi, aujourd'hui, le cadeau Evangélique, le plus humble des spectacles du Qoran le repousse : qu'en sera-t-il donc pour le spectacle de la Vérité? De même, le plus humble des humbles (1) n'explique pas le plus haut des rangs d'auparavant (2) à moins qu'il n'entre à l'ombre de la preuve dans laquelle il est entré lui-même (3).

C'est ainsi que Celui que Dieu doit manifester n'acceptera rien du Bayan sans que cette chose n'entre dans la dépendance de son livre. Et ainsi jusqu'à l'infini, la manifestation de Dieu est manifeste.

Dans chaque manifestation, tous les rangs qui retournent à la manifestation première sont un cadeau de Dieu pour le jour où il se manifestera dans sa manifestation dernière. Combien est loin celui qui rompt lui-même le lien qui l'attachait à Lui et sort ainsi de sa qualité de cadeau. Aussi aujourd'hui, si les croyants au Qoran veulent faire parvenir le cadeau du Prophète de Dieu (4) il faut que tous croient au Bayan, sinon ils se sont eux-mêmes déliés de ce lien de grandeur. Ce n'est pas que l'arbre doive dire: "Pourquoi êtes-vous restés dans l'ignorance de la vue de votre bien-aimé qui était et qui est ce que nos coeurs désirent." Car tout ce qui sort à la recherche de ce monde ne le fait pas, tant qu'il n'y trouve pas le contentement de Dieu (5).

(1) [nota: Croyant au Qoran.]
(2) [nota: Evangéliques.]
(3) [nota: Islam.]
(4) [nota: A son successeur.]
(5) [nota: Il n'accomplit aucune des choses dans lesquelles il ne voit pas le contentement de Dieu.]

Et aujourd'hui qu'est manifesté l'arbre de vérité, qui est la source même du contentement, vous êtes restés dans l'ignorance du fruit de vos existences, qui est cependant ce à quoi retournent vos âmes. Et alors, entre dans vos âmes ce qui y entre.
Dieu n'a pas besoin de vous, ni de tout ce qui dépend de vous; et vous, si vous vous donnez à vous-mêmes le titre d'être dans la dépendance de Dieu, alors, à cause de cette relation même vous vous enorgueillissez. En réalité, vous n'anéantissez que vous-mêmes : vous le verrez et vous serez convaincus.

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