Médiathèque baha'ie

Les principes de l'administration baha'ie

Compilation réalisée par le département de la recherche
de la Maison Universelle de Justice
Centre mondial baha'i


Sommaire des compilations Chapitre suivant Chapitre suivant


Table des matières

Avant-propos
Introduction
      a) L'Enseignement et l'Administration
      b) Usage réel du mécanisme de l'Administration
      c) But de l'Administration baha'ie
      d) Enseignants et les Administrateurs

1 ère PARTIE - L'INDIVIDU : LES QUALITÉS D'UN VRAI CROYANT

A) Obligations Spirituelles et Personnelles

      
a) OBLIGATIONS SPIRITUELLES
            Livre de Dieu
            Lois de l'Aqdas
            Prière obligatoire journalière
            Prière en commun
             Lecture des prières telles qu'elles sont révélées
            Prières pour les enfants
            Ordonnance du jeûne
            Expériences spirituelles
            Conduite, méditation et méthodes d'enseignement
            Approfondissement dans la cause
            Force régénératrice

      b) LES QUESTIONS DE STATUT PERSONNEL
            Âge de maturité
            Obligation de travailler
            Mariage
            Nature du mariage baha'i
            Consentement des parents en vue du mariage
            Cérémonie du mariage baha'i
            Usage de bagues et de pierres funéraires
            Service funèbre baha'i
            Crémation

B) Relations avec les autres Baha'is

            Notre obligation la plus vitale
            Liens spirituels plus forts
            Usage de "Allah'u'Abha"
            Dates baha'ies
            Fête de dix-neuf jours
            Consultation entre l'Assemblée Spirituelle Nationale et les croyants
            Comités de la jeunesse baha'ie
            Droit de vote
            Obligation de servir
            Les Assemblées, et non les individus, constituent la fondation
            Pas de croyant au-dessus de la juridiction de I Assemblée
            L'intérêt général a la priorité
            Épreuve de la Foi
            Consultation sur les difficultés personnelles
            Association avec les Orientaux
            Avertissement au sujet des Orientaux
            Éviter totalement tous les briseurs d'Alliance

C) Relations avec les non-baha'i et le monde en général

            Démonstration en acte et en parole
            Notre unique but et notre seule considération
            Service baha'i à l'humanité
            Concernant l'enseignement individuel
            Liberté individuelle d'exprimer ses opinions
            Attention en présentant le Message
            Canal pour l'Esprit de Dieu
            Contacts avec les mouvements sociaux association et affiliation
            Langue internationale
            Pas un système économique
            Application des enseignements économiques
            Arrangements commerciaux
            Règlement des différends civils
            Appartenance à d autres organisations religieuses
            Caractère non-politique de la Foi
            Références aux figures politiques
            Articles sur des sujets controversés
            Révision des articles sur la Cause
            Périodiques baha'is
            Distinction entre les Tablettes et conversations
            'Abdu'l-Baha à Londres
            Histoires à propos Abdu'l-Baha
            Baha'u'llah et l'Ère nouvelle
            Musique baha'ie

D) Le Groupe

             Un groupe baha'i


2ème PARTIE - L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE LOCALE : LA PROTECTION DE LA COMMUNAUTÉ

A) La nature et l'établissement de l'Assemblée spirituelle locale

      a) FONDATION DE L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE LOCALE ET CONDITIONS DE SON EXISTENCE
            Institution divine
            Nécessité pour l'établissement
            Attachement à 'Abdu'l-Baha

      b) OBLIGATIONS ET DEVOIRS DE L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE LOCALE
            Obligations les plus marquantes
            Élection
            Désignées par Dieu
            Les fondations de la Maison Universelle de Justice
            Nécessité de consultation
            Droit de s'exprimer
            Fraternité et consultation
            Attitude et responsabilité des membres
            Pleine stature

      c) FORMATION DE L'ASSEMBLÉE LOCALE
            Obligation de former
            Date d'élection
            Exactement 9 votes
            Pas de référence aux personnalités
            Voter pour soi-même

      d) ENREGISTREMENT DE L'ASSEMBLÉE LOCALE
            Enregistrement de l'Assemblée Locale


B) Fonction et procédures de l'Assemblée spirituelle locale

      a) UNITÉ, AMOUR, HARMONIE
            Même si c'était faux
            Promesse de Baha'u'llah

      b) FONCTIONS DE L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE LOCALE
            Ordre du jour
            Archives

      c) COMITÉS DE L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE LOCALE:
            Membres de l'Assemblée et nominations des comités
            Autorité et contrôle des Comités
            Membres des Comités

      d) INSATISFACTION CONCERNANT LES OFFICIERS

      e) PLACE VACANTE

C) Les relations de l'Assemblée Spirituelle Locale

      a) CONSULTATION AVEC LA COMMUNAUTÉ
            Fête de 19 jours: son inauguration, sa ratification, sa nature, et son institution

      b) CALENDRIER BAHA'I
            Origine du calendrier baha'i
            Anniversaires
            Jours saints qui doivent être jours fériés
            Fêtes de 19 jours
            Temps convenable pour la célébration
            Date de Naw-Ruz
            Observation des fêtes anciennes

      c) RELATION AVEC LES CROYANTS
            Acceptation des croyants une grande responsabilité spirituelle
            Personnalités subordonnées
            Référence des matières à l'Assemblée locale
            Statut de pionnier
            Accomplissement du mariage baha'i
            Cas de maladie mentale

      d) AUTRES FONCTIONS
            Importance des archives
            Agences de publicité


3ème PARTIE - LA CONVENTION NATIONALE

            Élection indirecte, par les délégués
            Responsabilités électorales et consultatives
            Occasion annuelle
            Caractère des élections baha'ies
            Procédure d'élection
            Droits des délégués et suprématie de l'Assemblée Spirituelle Nationale
            Prérogatives de la Convention
            Fonction de la Convention
            Statut des membres de l'Assemblée Nationale
            Qualifications des délégués et des membres de l'Assemblée Spirituelle Nationale
            Délégués consultent avec les comités locaux
            Réélection de membres de l'Assemblée


4ème PARTIE- L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE NATIONALE

A) Nature et établissement

      a) L'INSTITUTION DE L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE NATIONALE
            Établissement
            But
            Responsabilités graves
            Autorité incontestable
            Devoirs et responsabilités de 1'Assemblée Spirituelle Nationale
            Stature complète de l'Assemblée Nationale

B) Les institutions auxiliaires de l'Assemblée Spirituelle Nationale

      a) LES COMITÉS
            Responsabilité et surveillance
            Tous les membres sont également responsables

      b) L ÉCOLE D'ÉTÉ
            But de l'école d'été
            Activités de l'école d'été
            Vie communautaire intense

C) Les relations de l'Assemblée Spirituelle Nationale

      a) RELATIONS DE L'ASSEMBLEE SPIRITUELLE NATIONALE
            Devoir de gagner la confiance
            Esprit d'entreprise
            Fonds national
            Suprématie des intérêts de la Cause
            Contributions financières des non-croyants
            Pionniers et Enseignants itinérants
            Obligation de respecter les lois de la Foi
            Liste des membres nationaux

      b) SUPPRESSION DU DROIT DE VOTE
            Apathie ou incapacité
            Suspension du droit de vote
            Refus de servir
            Actes d'immoralité
            Effort constant
            Effet de privation


5. LES APPENDICES

A) Sélection de déclarations du Gardien
            Concernant les lettres de Haïfa
            Fondement spirituel et l'exemple
            Importance de l'activité baha'ie
            Dynamisme de la prière

B) Choix de déclaration et de documents spéciaux préparés par l'Assemblée Nationale

      a) LE FONDS BAHA'I
            Croyants déclarés seulement
            Sang de la vie
            Strictement volontaire
            Affectation
            Contrôle exclusif par l'Assemblée Spirituelle
            Apporter sa contribution
            Mesure de notre Foi
            Secret d une vie droite

      b) L'ATTITUDE À L'ÉGARD DU SERVICE MILITAIRE

      c) ÉLECTION DES DÉLÈGUES A LA CONVENTION
            Représentation à la Convention
            Système électoral unique



AVANT-PROPOS

Ce livre est destiné à l'usage des Assemblées, des groupes et des particuliers, comme guide de procédure dans la vie et l'activité organique de la Communauté baha'ie; ses trois sources principales sont: "L'Administration baha'ie", "la Procédure baha'ie" (éditions 1937 et 1942) et la Communauté baha'ie: ouvrages publiés par le Comité de publication de l'Assemblée Spirituelle Nationale des baha'is des Etats-Unis. On y trouvera également inclus les Messages du Gardien aux Iles Britanniques, quelques recueils de ses exposés extraits des numéros de "Baha'i News", le journal des Baha'is des Etats-Unis, quelques passages du livre "God Passes by" et quelques autres citations.

Notre intention est de garder ce recueil, dans la mesure du possible, libre de restrictions ou de règlements temporaires, car dans un organisme en évolution comme la Communauté baha'ie actuelle, l'application de la procédure doit demeurer souple. Le contenu de ce livre est donc de nature provisoire et devra, dans l'avenir, être remplacé par un texte ultérieur répondant davantage aux besoins d'une communauté encore plus développée.

Les passages qui ne sont pas de la plume du Gardien (Shoghi Effendi Rabbani), et dont l'ensemble ne dépasse pas deux ou trois pages, ont été dûment approuvés par l'Assemblée Spirituelle Nationales des Baha'is des Iles Britanniques et sont clairement indiqués.

La table des matières a été conçue de telle sorte qu'on puisse aussi l'utiliser comme index.


INTRODUCTION

a) Enseignement et administration


L'ordre administratif est fondamentalement différent de tout ce qu'aucun Prophète a antérieurement établi, d'autant que Baha'u'llah a Lui-même révélé ses principes, établi ses institutions, désigné la personne appelée à interpréter sa Parole, et conféré l'autorité nécessaire au corps désigné pour compléter et appliquer ses Ordonnances législatives. C'est là le secret de sa force, sa distinction fondamentale, et la garantie contre la désagrégation et le schisme.

En s'épanouissant et en se consolidant, l'Ordre Administratif Baha'i viendra à être considéré non seulement comme le noyau, mais encore comme le modèle même du nouvel ordre mondial destiné à renfermer toute l'humanité dans la plénitude des temps. Il est la seule charpente du futur État baha'i qui sera à la fois l'instrument et le gardien de la Plus Grande Paix annoncée par son Auteur

Si nous construisons l'Ordre Administratif à un point de perfection absolue, et que nous permettions en même temps l'obstruction ou la déconnection des voies par lesquelles le Saint Esprit de la Cause se répand, nous n'aurions pas autre chose qu'un corps parfait sans contact et séparé des plus belles impulsions de l'âme ou de l'esprit. D'un autre côté, si l'affluence et la diffusion de l'esprit sont totalement sujettes à l'orientation et à l'interprétation plus ou moins incomplètes des croyants, manquant tout à la fois de la sagesse assurée par la consultation et, de la lumière de la vraie unité qui brille à travers l'acte consultatif et l'obéissance à ce dernier, on assisterait à une activité désordonnée et désorganisée qui ne refléterait que vaguement le but divin de cet âge, qui est l'établissement du règne de l'amour divin, de la justice et de la sagesse en ce monde, en conformité avec la loi divine.

Dans le corps de l'homme, qu' est le véritable exemple divin ou son parallèle, l'esprit, quand il contrôle parfaitement même les parties les moins importantes de l'organisme, trouve l'harmonie absolue à travers tout le corps, et chaque partie est en parfaite réciprocité avec les autres. Les ordres et les impulsions de l'esprit dirigent le corps et celui-ci, à son tour, identifie et détermine dans ses actions et ses fonctions les impulsions spirituelles. Voici l'unité divine - et cette loi étant universelle, se retrouvant dans chaque objet créé de l'univers, elle a une application complète dans l'organisme universel baha'i composé des croyants du monde entier, et qui a été établi par la Manifestation de Dieu.

b) Usage réel du mécanisme de l'Administration

Maintenant que les croyants ont établi le mécanisme administratif de la Cause, ils doivent l'utiliser à ses fins réelles - servant seulement comme un instrument destiné à faciliter le flux de l'esprit de la Foi dans le monde. Tout comme les muscles qui permettent au corps d'exécuter la volonté de l'individu, toutes les Assemblées et tous les comités doivent permettre aux croyants de transmettre le Message de Dieu au public ainsi que l'amour en Baha'u'llah, les lois et les principes guérisseurs de la foi à tous les hommes.

c) But de l'administration baha'ie

L'administration de la Cause s'épanouissant fermement, et ses diverses branches se développant en importance et en nombre, il est absolument nécessaire de garder à l'esprit le fait fondamental que toutes ces activités administratives, qui sont harmonieusement et efficacement dirigées, ne sont que des moyens vers une finalité, et que ces moyens doivent être considérés comme des instruments directs en vue de la propagation de la Foi baha'ie. Soyons attentifs afin de ne pas perdre de vue dans notre grand souci de la Cause, le But divin pour lequel elle a été créée: perfectionner la structure administrative. Prenons garde à ce que la demande croissante de spécialisation dans les fonctions administratives de la Cause ne nous empêche de rejoindre les rangs de ceux qui se sont glorieusement engagés à l'avant-garde de la bataille, convoquant les masses à ce nouveau jour de Dieu. Cela devrait être, en vérité, notre préoccupation primordiale; cela est notre obligation sacrée, notre besoin vital et urgent. Gardons sans cesse à l'esprit ce principe cardinal car il est du ressort de toutes nos activités futures, il supprime tous les obstacles embarrassants et accomplit le plus cher désir de notre Maître.

d) Enseignants et les administrateurs

Bien qu'il soit essentiel que les croyants fassent toujours une distinction claire entre l'enseignement et les devoirs et fonctions administratifs, ils doivent cependant être prudents et ne pas se laisser amener à penser que ces deux types d'activité baha'ie sont mutuellement exclusifs de par leur nature, et qu'il n'est pas possible à une même personne de les exercer. Les amis doivent être encouragés à servir à la fois dans l'enseignement et l'administration. Mais comme il y a toujours des personnes qui sont spécialement qualifiées pour l'une de ces deux branches d'activité, il semblerait plus souhaitable qu'elles concentrent leurs efforts à acquérir une formation pour le type de travail qui convient le mieux à leur nature. Une tel le spécialisation a l'avantage de gagner du temps et de garantir une plus grande efficacité, particulièrement dans l'état actuel de notre développement. Un grand danger existe cependant: en agissant ainsi, peut-être les amis auront-ils tendance à développer une sorte de conscience de classe qui est fondamentalement contraire à l'esprit et aux enseignements véritables de la Foi. C'est précisément dans l'intention de surmonter un tel danger que le Gardien estime souhaitable que les amis soient encouragés à servir de temps en temps dans les deux sphères de travaux baha'is: l'enseignement, et l'administration, mais seulement s'ils s'en sentent capables.


1 ère PARTIE - L 'INDIVIDU : LES QUALITÉS D'UN VRAI CROYANT

Quant à la question très délicate et complexe de s'assurer des qualifications d'un vrai croyant, je ne puis insister trop vivement sur la nécessité suprême d'exercer une discrétion, une prudence et un tact extrêmes, qu'il s'agisse pour nous-mêmes de décider qui peut être considéré comme un vrai croyant, ou de révéler au mon de extérieur les considérations qui peuvent servir de base à une tel le décision. Je voudrais seulement tenter d'énoncer très brièvement, et aussi précisément que les circonstances actuelles le permettent, les principaux facteurs qui doivent être considérés avant de décider si une personne peut être considérée comme un vrai croyant ou non. La pleine reconnaissance de la position du Précurseur, de l'Auteur, et du véritable exemple de la Cause baha'ie, exposée dans le Testament d"Abdu'l- Baha: l'acceptation absolue et la soumission à tout ce qui a été révélé par leurs Plumes, la loyauté et l'attachement ferme à chaque clause du Testament sacré de notre Bien-Aimé; et l'association étroite avec l'esprit et la forme de l'administration baha'ie d'aujourd'hui à travers le monde. - J'imagine que ces points sont les principes fondamentaux et les considérations premières dont il doit être informé parfaitement, discrètement et avec attention avant de parvenir à une décision aussi vitale. Je crains, que toute tentative d'analyses et d'éclaircissements ultérieurs ne nous conduisent à des discussions stériles et même de graves controverses qui s'avéreraient non seulement futiles mais aussi nuisibles aux intérêts d'une Cause en développement. Je voudrais donc exhorter ceux qui sont appelés à prendre une pareille décision à aborder cet important problème, sans cesse renouvelé avec un esprit d'humble prière et de consultation sérieuse et à s'abstenir de tirer rigidement la ligne de démarcation, excepté lorsque les intérêts de la Cause l'exigent de manière absolue.


A) DES OBLIGATIONS SPIRITUELLES ET PERSONNELLES

a) OBLIGATIONS SPIRITUELLES

* Le Livre de Dieu


"Ne pesez pas le Livre de Dieu avec le degré de connaissance et les sciences qui sont courantes parmi vous, car le Livre lui-même est l'infaillible Balance établie parmi les hommes. Sachez qu'avec cette parfaite Balance, tout ce que possèdent les familles et les peuples de la terre sera pesé, tandis que la mesure de son poids devrait être vérifiée selon sa propre norme - si seulement vous le saviez!"
(Baha'u'llah - KA)

Quant au caractère vital, à l'importance des ordonnances et des lois divines, et à la nécessité d'obéissance totale à celles-ci par les croyants, nous lisons dans les Extraits, page 162:

"Sachez vraiment que l'essence de Justice et la source d'où elle dérive sont incorporées dans les préceptes par Celui qui est la Manifestation de Dieu lui-même parmi les hommes, si vous êtes de ceux qui reconnaissent cette vérité. Il personnifie en vérité, pour toute la création, le modèle par excellence de la Justice. Même si sa loi devait semer l'épouvante dans les coeurs de tous ceux qui sont dans le ciel et sur la terre, cette loi ne serait encore que justice manifeste. La crainte et l'agitation que la révélation de cette loi provoque dans les coeurs sont comparables aux cris d'effroi du bébé privé du sein de sa maman, si vous êtes de ceux qui comprennent."
(Baha'u'llah - EEB)


* Lois de l'Aqdas

Le Gardien pense qu'il est de son devoir d'expliquer que les Lois révélées par Baha'u'llah dans l'Aqdas sont, lorsque appliquables et pas directement en conflit avec les lois civiles du pays, absolument obligatoires pour chaque croyant ou institution baha'ie, en Orient ou en Occident. Certaines lois, comme le jeûne, les prières obligatoires, le consentement des parents avant le mariage, l'abstention de boissons alcoolisées et la monogamie, doivent être considérées par les croyants comme universellement et vitalement applicables dans le temps présent. Les autres ont été formulées par l'anticipation de l'état d'une société destinée à émerger des conditions chaotiques qui prévalent aujourd'hui. Quand l'Aqdas sera publié, cette question sera expliquée et élucidée plus en détail. Ce qui n'a pas été formulé dans 1'Aqdas devra être promulgué par la Maison Universelle de Justice, en addition aux questions de détail et d'importance secondaire qui résultent de l'application des lois déjà formulées par Baha'u'llah. Ce corps peut ajouter mais ne peut jamais rendre invalide ou modifier même dans le moindre degré, ce qui a été déjà formulé par Baha'u'llah. Le Gardien n'a aucun droit de diminuer en quoi que ce soit l'effet obligatoire, et encore moins d'abroger les dispositions d'un Livre aussi fondamental et aussi sacré.


* Prière obligatoire journalière

Les prières obligatoires journalières sont au nombre de trois. La plus courte consiste en un seul verset qui doit être récité une fois toutes les vingt-quatre heures à midi. La prière moyenne doit être récitée trois fois par jour, le matin, le midi et le soir. La prière longue qui est la plus élaborée des trois, doit être récitée une fois toutes les vingt-quatre heures, et à n'importe quel moment où l'on se sent incliné à le faire.

Le croyant est entièrement libre de choisir l'une quelconque de ces trois prières, mais il a l'obligation de la réciter conformément à toute instruction spécifique dont elle peut être accompagnée.

Ces prières obligatoires journalières, avec quelques autres prières spécifiques telles que la Prière de guérison, la Tablette d'Ahmad, ont été investies par Baha'u'llah d'une puissance et d'une signification spéciales et, par conséquent, doivent être acceptées en tant que telles afin que, grâce à elles, le croyant puisse entrer dans une communion plus étroite avec Dieu et s'identifier plus complètement avec ses lois et ses préceptes.
(Shoghi Effendi)

L'heure de midi devrait, naturellement, être observée selon la position du soleil, et non pas selon les normes locales en matière de temps. La courte prière obligatoire peut être récitée à n'importe quelle heure entre midi et le coucher du soleil
(Extrait d'une lettre de la Maison Universelle de Justice à l'Assemblée Spirituelle Nationale des baha'is des îles Britanniques).


* Prière en commun

En ce qui concerne la pratique de la prière en commun, le Gardien désire que vous sachiez que cette forme de prière a été prescrite par Baha'u'llah seulement pour les morts. Dans toutes les autres circonstances il n'y a aucune obligation qui soit imposée aux croyants. Quand l'Aqdas sera publié, la forme de prière en commun prescrite par Baha'u'llah sera précisée à tous les croyants.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire).


* La lecture des prières telle qu'elles sont révélées

En ce qui concerne votre question au sujet des prières et du changement de pronom: cela ne peut se faire, même dans la longue prière obligatoire ou les prières de guérison. Nous devons ou bien nous adapter à ce simple détail, ou bien dire une prière qui s'applique à notre sexe ou à notre nombre.
(Shoghi Effendi, 13/04/1944 = LofG n°1495)


* Les prières pour les enfants

Le Gardien a le sentiment qu'il serait mieux que les mères des enfants baha'is - ou bien quelque comité désigné par votre Assemblée - soient chargés de choisir des extraits des Paroles Sacrées qui soient utilisées par les enfants, plutôt que quelque chose d'artificiel. Bien entendu, la prière peut être purement spontanée, mais beaucoup de phrases et d'idées combinées dans les écrits baha'is de nature de dévotion sont faciles à saisir, et la Parole révélée est dotée d'un pouvoir propre.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* L'ordonnance du Jeûne

Quant au jeûne, il constitue, avec les prières obligatoires, les deux piliers qui soutiennent la Loi révélée par Dieu. Ils ont un effet stimulant pour l'âme, ils la font revivre et la purifient et, ainsi, le ferme développement de l'âme sera assuré.

L'ordonnance du jeûne est, comme ces trois prières, une obligation spirituelle et vitale prescrite par Baha'u'llah à chaque croyant qui a atteint l'âge de quinze ans. Dans l'Aqdas, il écrit ainsi: "Nous vous avons commandé de prier et de jeûner dès le commencement de la maturité; c'est un ordre de Dieu, votre Seigneur et le Seigneur de vos pères. Il a exempté du jeûne ceux qui sont faibles, malades ou d'un grand âge, en signe de générosité émanant de sa Présence, Il est le Clément, le Généreux." Et, dans un autre passage, Il dit: "Nous vous avons prescrit le jeûne pour une courte période et pour le clôturer nous vous avons désigné Naw- Ruh comme une fête...Le voyageur, le malade, les femmes enceintes ou les nourrices ne sont pas obligés de jeûner... Abstenez-vous de manger et de boire, du lever au coucher du soleil et prenez garde que le désir ne vous prive de cette grâce désignée dans le Livre."

Dans le livre "Les Tablettes révélés après le Kitab-i-Aqdas", qui forme un appendice à l'Aqdas, Baha'u'llah a encore révélé: "Je dis, en vérité, que Dieu a accordé une position très haute à la prière et au jeûne. Dans un bon état de santé, leurs bienfaits sont évidents et lors qu'une personne est malade, il lui est permis de ne pas les observer." En ce qui concerne l'âge de maturité, Il a révélé dans l'appendice du même livre: "L'âge de la maturité est la quinzième année; femmes et hommes sont égaux sur ce plan."

La période du jeûne, qui dure dix-neuf jours, commence le deux l~f G mars de chaque année et finit le vingt du même mois, implique , l'abstention complète de nourriture et de boisson du lever au coucher du soleil. C'est essentiellement une période de méditation et de prière, de récupération spirituelle, pendant laquelle le croyant doit essayer de faire les réajustements nécessaires dans sa vie intérieure, et de rafraîchir et revigorer les forces spirituelles latentes en son âme. Par conséquent, ses significations et ses buts sont essentiellement d'un caractère spirituel. Le jeûne est un symbole et un rappel de l'abstinence des désirs égoïstes et charnels.
(Shoghi Effendi ; LofG n°775)

Quant à votre question concernant le jeûne: Les voyageurs sont exemptés du jeûne mais, s'ils désirent jeûner, quand ils voyagent ils sont libres de jeûner. Vous en êtes exempt pendant toute la période de votre voyage, pas seulement durant les heures où vous êtes dans le train ou en voiture, etc.... Si quelqu'un mange inconsciemment pendant les heures de jeûne, il n'a pas brisé le jeûne car c'est un accident. La limite d'âge est soixante-dix ans mais, si quelqu'un désire continuer de jeûner après la limite d'âge et qu'il est assez fort pour cela, il est libre de le faire. Si quelqu'un tombe malade pendant la période du jeûne et ne peut jeûner, mais guérit avant la fin de la période de jeûne il peut reprendre le jeûne et le continuer jusqu'à la fin. Bien sûr, comme vous le savez, le jeûne ne peut être observé que pendant le mois désigné à cette intention.


* Expériences spirituelles

Il y a une différence fondamentale entre la Révélation divine accordée par Dieu à ses Prophètes, et les expériences spirituelles que peuvent avoir les individus. Ces dernières ne doivent être interprétées, en aucun cas, comme constituant une source infaillible, même pour la personne qui les expérimente.
(Shoghi Effendi, 1/11/1940; LofG n° 1741)


* Conduite, méditation, et méthodes d'enseignement

La question posée dans votre lettre à propos de la conduite individuelle revêt deux aspects. Il est bon que les peuples se tournent vers Dieu, chaque jour de leurs vies, et lui demandent son aide afin de résoudre leurs problèmes et d'être guidés dans leurs actes, s'ils en éprouvent le désir. Mais ils ne peuvent imposer aux autres sans parler des assemblées et comités - ce qu'ils pensent être leur conduite, car Baha'u'llah a formellement imposé la loi de la consultation et n'a jamais indiqué qu'autre chose la remplaçait.

Quant à la méditation: Ceci aussi est un domaine sur lequel chaque individu est libre. Dans les enseignements, il n'y a aucune forme ordonnée pour la méditation, aucun plan en tant que tel pour le développement intérieur. Les amis sont exhortés - et même contraints - à prier, et ils devraient aussi méditer, mais la manière de méditer est laissée entièrement au libre choix de chaque individu. Shoghi Effendi, 20/01/1943

La même chose est vraie pour les méthodes d'enseignement, il n'existe aucun système spécial à appliquer par les enseignants. Mais, évidemment, plus ils connaîtront les enseignements et la Foi, mieux ils pourront présenter le sujet. Si quelqu'un trouve que la prière, le fait de placer toute leur confiance en Dieu, déclenche un torrent d'inspiration, il faut le laisser libre de poursuivre cette méthode si elle produit des résultats.

L'inspiration reçue à travers la méditation est d'une nature telle que personne ne peut la mesurer ou la déterminer. Si Dieu le désire, Il peut inspirer nos esprits par des choses dont nous n'avions pas connaissance auparavant.

Nous ne pouvons distinguer clairement le désir et la conduite personnels, mais si les chemins sont ouverts, et que nous cherchons la conduite, alors nous pouvons présumer que Dieu nous aide. Shoghi Effendi


* Approfondissement dans la Cause

Approfondir sa connaissance de la Cause, signifie lire les écrits de Baha'u'llah et du Maître à fond pour pouvoir les transmettre aux autres dans leur forme intacte. Il y a beaucoup de gens qui ont des idées superficielles sur la Cause. C'est pourquoi ils la présentent avec beaucoup de leurs propres idées. Comme la Cause en est encore à ses débuts, nous devons être très prudents afin de ne pas tomber dans cette erreur et nuire au Mouvement que nous adorons tant. Il n'y a pas de limite à l'étude de la Cause. Plus nous lisons les Écrits, plus nous y trouvons de vérités, et plus nous voyons que nous étions dans l'erreur.
(Shoghi Effendi)


* Force régénératrice

Souvenons-nous tous, à ce sujet, qu'avant toute mesure concevable destinée à accroître l'efficacité de nos activités administratives, plus vital que n'importe quel plan dont les personnes qui ont le plus de ressources peuvent disposer parmi nous peuvent concevoir plus haut que toute structure élaborée que les Assemblées organisées peuvent espérer construire par leurs efforts concertés, réside le fait que chaque vrai croyant, dans la profondeur de son âme, doit réaliser la force régénératrice et l'infaillible efficacité du Message qu'il porte. Je vous assure, chers amis, que rien d'autre qu'une telle conviction immuable n'aurait pu permettre à notre Bien-Aimée Cause d'affronter les tempêtes les plus sinistres de son histoire et ne peut vitaliser aujourd'hui les multiples activités dans lesquelles d'innombrables disciples se sont engagés. Rien d'autre ne peut procurer la force conductrice et le pouvoir fortifiant tellement essentiels au succès de réalisations vastes et durables. C'est cet esprit que nous devons protéger assidûment par-dessus tout, et nous devons tenter, de toutes nos forces, de le fortifier et de le démontrer dans toutes nos entreprises. Shoghi Effendi


b) LES QUESTIONS DE STATUT PERSONNEL

* Âge de maturité


Quant à l'âge de quinze ans fixé par Baha'u'llah: il se rapporte seulement aux fonctions et obligations purement spirituelles, et n'a aucun rapport avec le degré de capacité administrative, qui est une chose totalement différente, et est, pour le moment, fixé à 21 ans. Shoghi Effendi, 15/05/1940 (LofG n°515)


* Obligation de travailler

En référence au commandement de Baha'u'llah concernant l'engagement des croyants à une sorte de profession: les enseignements sont très expressifs à ce sujet, particulièrement la déclaration à cet effet dans l'Aqdas, qui expose clairement que les personnes oisives manquant du désir de travailler, ne peuvent pas avoir leur place dans le nouvel Ordre Mondial. Comme corollaire de ce principe, Baha'u'llah énonce que la mendicité doit être non seulement découragée, mais complètement effacée de la société. Ceux qui ont la charge de l'organisation de la société ont le devoir de donner à chaque individu l'occasion d'acquérir le talent nécessaire dans une profession, et aussi le moyen de l'utiliser pour gagner sa vie. Chaque individu, si handicapé ou limité soit-il, a l'obligation de s'engager dans un travail ou une profession car, selon Baha'u'llah, le travail, spécialement quand il est accompli dans un esprit de service, est une forme d'adoration. Non seulement il a un but utilitaire, mais il a une valeur en lui-même, parce qu'il nous entraîne plus près de Dieu et nous permet de mieux saisir son dessein pour nous en ce monde. Par conséquent, il est évident qu'un héritage de richesse ne peut exempter quelqu'un du travail journalier.
(Shoghi Effendi, 22/03/1937 - LofG n°2106)

Quant à la question de la retraite pour ceux qui ont atteint un certain âge, c'est une affaire sur laquelle la Maison Universelle de Justice devra légiférer, car il n'y a aucune stipulation à ce sujet dans l'Aqdas.
(Shoghi Effendi, 22/03/1937 - LofG n°2114)


* Mariage

"Mariez-vous, ô peuple, afin que naisse de votre union un être qui fera mention de Moi.""
Baha'u'llah


* Nature du mariage baha'i

En référence à votre question concernant la nature et le caractère du mariage baha'i, comme vous venez de le déclarer, un tel mariage est conditionné par l'approbation complète des quatre parents. Votre exposé sur le fait que le principe de l'unité du genre humain, empêche tout vrai baha'i de considérer la race elle-même comme barrière de l'union, est complètement en accord avec les enseignements de la Foi à ce sujet. Car Baha'u'llah et 'Abdu'l- Baha n'ont jamais désapprouvé ni découragé l'idée du mariage entre les races. Les enseignements baha'is, de par leur nature même, surpassent en vérité toutes les limitations imposées par la race et, en tant que tels ne doivent jamais être identifiés avec aucune école de la philosophie raciale.


* Consentement des parents en vue du mariage

En ce qui concerne la question: "est-il nécessaire d'obtenir le consentement des parents d'un participant non baha'i à un mariage contracté avec un baha'i?" Comme Baha'u'llah a révélé que le consentement des parents des deux parties est nécessaire pour l'unité et éviter les frictions, et que l'Aqdas ne spécifie aucune exception à cette règle, le Gardien a le sentiment qu'en toutes circonstances le consentement des parents des deux parties est exigé. La cérémonie elle-même doit être très simple.

Quant au sujet du consentement des parents à un mariage baha'i, comme l'obligation qui s'y attache est vitale, il est du devoir des Assemblées, avant de donner leur sanction, de s'assurer que le consentement obtenu a été donné librement par les parents eux mêmes.
(Lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Cérémonie du mariage baha'i

Dans le temps présent, le mariage baha'i ne doit pas être pressé dans n'importe quelle sorte de moule uniforme. Ce qui est absolument essentiel, c'est ce que Baha'u'llah a stipulé dans l'Aqdas; s'il plaît aux amis ils peuvent ajouter des écrits choisis, mais ce que l'on nomme la Tablette du Mariage révélée par 'Abdu'l- Baha n'est pas une partie nécessaire de tous les mariages baha'is. Dans le "Baha'i World" il y a une prière pour le mariage incorporée dans le texte arabe ou persan: Il suggère que Marzieh Gail la traduise et elle pourrait être remise aux amis afin qu'ils puissent l'utiliser s'ils le désirent.


* Usage de pierres de bagues, plaques commémoratives et de pierres funéraires

Au sujet de l'usage des plaques commémoratives et des pierres tombales, le Gardien laisse cette affaire, dans le temps présent, complètement à la volonté des croyants et n'a aucune objection à ce que votre Assemblée en facilite l'achat par les amis. Quand le Kitab -i- Aqdas sera publié, les instructions nécessaires seront données à ce sujet.


* Service funèbre baha'i

En ce qui concerne le service funèbre baha'i; il est extrêmement simple, car il consiste seulement en prière en groupe qui doit être lue avant l'enterrement! Cette prière sera disponible pour les amis quand l'Aqdas sera traduit et publié. En attendant, votre Assemblée Spirituelle Nationale devrait prendre garde à ce que quelque procédé ou rituel commun à ce sujet ne soit adopté ou imposé aux amis. Le danger en cela est, comme dans d'autres cas concernant l'adoration baha'ie, qu'un système déterminé de rites et de pratiques rigides soit développé parmi les croyants. La simplicité absolue et la flexibilité doivent être observées, et une sélection des écrits sacrés baha'is servirait à cet effet dans le temps présent, pourvu que cette sélection ne soit pas rigoureusement et uniformément adoptée pour toutes les occasions semblables.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire, 10/01/1936 (LofG n°658))


* Crémation

Il a le sentiment qu'en considérant ce qu' 'Abdu'l- Baha a dit contre la crémation, les croyants doivent être exhortés à faire acte de foi et à prendre les dispositions nécessaires contre la crémation de leur dépouille. Baha'u'llah a établi une loi dans l'Aqdas sur la forme d'enterrement baha'i; elle est si belle, si convenable et si pleine de dignité, que nul croyant ne devrait s'en priver.

En ce qui concerne la rubrique "In memoriam" du "Baha'i News", bien que le suicide soit fortement condamné dans les enseignements, le fait qu'une personne ait mis fin à ses jours ne signifie pas qu'elle a cessé d'être baha'ie; c'est pourquoi son nom devra figurer sous cette rubrique du "Baha'i News" au même titre que celui des autres croyants.
(Shoghi Effendi)


B) RELATIONS AVEC LES AUTRES BAHA'IS

* Notre obligation la plus vitale


Dans leurs relations comme compagnons croyants, ils ne doivent pas se contenter d'un simple échange de formalités froides et vides qui sont souvent l'apanage des banquets, réceptions, assemblées consultatives et salles de lectures. Ils doivent plutôt en tant que participants aux bienfaits spirituels que leur consent Baha'u'llah, se lever, et avec l'aide et le conseil de leurs représentants locaux et nationaux, compléter ces fonctions officielles par des occasions que seules des relations sociales intimes et étroites peuvent fournir de manière adéquate. Chez eux, aux heures de repos et de loisir, dans leurs contacts journaliers d'affaires et de transactions, dans les associations de leurs enfants, qu'ils soient en classe ou en récréation, ou dans leurs clubs, bref, en toutes circonstances possibles aussi insignifiantes qu'elles puisent paraître la communauté des adeptes de Baha'u'llah devrait se satisfaire de ce que, aux yeux du monde et sous le regard de leur Maître vigilant, ils sont les vivants témoins des vérités qu'il chérissait si tendrement et soutint sans relâche jusqu'aux derniers instants de sa vie. Si nous nous relâchons dans notre intention, si notre foi est hésitante, si nous négligeons les occasions variées qui nous sont accordées de temps en temps par un Maître très sage et très clément, non seulement nous manquons à notre obligation la plus vitale et la plus évidente, mais encore nous retardons insensiblement le flot des énergies vivifiantes qui seules peuvent assurer la vigueur et la rapidité du développement de la Foi combattante de Dieu.
(Shoghi Effendi)


* Les liens spirituels sont bien plus profonds

Si profonds que soient les liens familiaux, nous devons toujours nous rappeler que les liens spirituels sont bien plus profonds; ils sont éternels et survivent à la mort, tandis que le lien physique, s'il n'est pas soutenu par l'engagement spirituel, est restreint à cette vie. Vous devez faire tout votre possible, par la prière et par l'exemple, pour ouvrir les yeux de votre famille à la Foi baha'ie, mais ne soyez pas affligé de leurs actions. Tournez-vous vers vos frères et soeurs baha'is qui vivent avec vous dans la lumière du Royaume.
(Shoghi Effendi)

En réalité, les croyants n'ont pas encore complètement appris à offrir leurs soutiens et leurs consolations les uns aux autres en temps de besoin. La Cause de Dieu est douce de pouvoirs extraordinaires, et la raison pour laquelle les croyants ne profitent pas davantage de ces pouvoirs, est qu'ils n'ont pas appris à tirer le maximum de ces puissantes forces d'amour, de résistance et d'harmonie engendrées par la Foi.
(Shoghi Effendi)


* Usage de "Allah'u'Abha"

L'emploi de "Allah'u'Abha" en Orient est, en général, réservé aux salutations. Il n'est pas dit à la fin des prières, et le Gardien estime que moins cette formule est employée en public par les baha'is de l'Occident (devant les étrangers) mieux cela vaudra, car cela donne de nous une impression particulière, et nous fait considérer comme une étrange secte orientale.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Dates baha'ies

Il est souhaitable d'utiliser à la fois la date baha'ie selon le calendrier baha'i et la date grégorienne habituelle. Actuellement, les amis sont libres de faire comme il leur plaît.


* La Fête des dix-neuf jours

"Cette fête fut établie par sa Sainteté le Bab, pour être célébrée une fois tous les dix-neuf jours. Pareillement, La Perfection Bénie l'a recommandée, encouragée et réitérée. Pour cela, elle est d'une extrême importance. Vous devez, sans nul doute, accorder la plus grande attention à son établissement et l'élever en importance au plus haut degré, de manière qu'elle puisse devenir continuelle et constante. Les croyants en Dieu doivent se rassembler et s'associer avec amour, joie et douceur extrêmes. Ils doivent se conduire (dans ces fêtes) avec la plus grande dignité et considération, chanter les versets, glorifications et louanges du Seigneur, et parler de façon éloquente. Le propriétaire de la maison doit servir personnellement les bien-aimés. Il doit chercher le confort de tous et avec la plus grande humilité, manifester de l'amitié à chaque personne. Si la fête est arrangée de cette manière, ce souper sera "la Sainte Cène", car le résultat est le même et l'effet est le même.
('Abdu'l-Baha)


* Consultation entre l'Assemblée Nationale et les croyants

Shoghi Effendi croit fermement que la consultation doit être maintenue entre l'Assemblée Spirituelle Nationale et le corps entier des croyants, et qu'une telle consultation, tant que la Convention n'est pas en session, peut être mieux maintenue par l'intermédiaire des Assemblées Spirituelles Locales, dont l'une des fonctions essentielles est d'agir comme intermédiaires entre les communautés locales et leurs représentants nationaux. Le principal but de la Fête des 19 jours est de permettre à chaque croyant d'offrir leurs suggestions à l'Assemblée Spirituelle Locale, celle-ci les soumettant, à son tour, à l'Assemblée Spirituelle Nationale. L'Assemblée locale est, cependant, l'intermédiaire approprié au travers duquel les communautés baha'ies locales peuvent communiquer avec le corps des représentants nationaux.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Comités de la jeunesse baha'ie

La question des jeunes baha'is qui ont la permission de servir dans les comités autres que les comités de jeunesse a été soulevée récemment dans de nombreuses lettres, et en considérant ceci, il estimait que les jeunes baha'is de moins de vingt et un ans ne devraient pas être privés du privilège de travailler dans ces comités. Bien qu'ils ne puissent être membres votants des communautés baha'ies (ou participer au vote électoral jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge requis et ne puissent être élus aux Assemblées), il n'y a pas de raison pour qu'ils ne servent pas la Cause dans des Comités variés, puisque tous les comités nationaux ou locaux, sont subordonnés aux Assemblées et que leurs membres ne sont pas élus, mais nommés par les Assemblées. Nous avons beaucoup de jeunes croyants dévoués et de talent qui peuvent être de grands soutiens de la Cause quoiqu'ils n'aient pas encore l'âge légal. .


* Le droit de vote

Je crois devoir réaffirmer l'importance vitale et la nécessité du droit de vote - une responsabilité sacrée dont aucun croyant adulte reconnu ne devrait être privé, à moins qu'il ne soit membre d'une communauté qui n'a pas encore été en mesure d'établir une Assemblée locale. Ce droit distinct que possède le croyant, cependant, n'implique pas une obligation de voter, si lui-même sent que les circonstances dans lesquelles il vit ne justifient pas ou ne lui permettent pas d'exercer ce droit avec intelligence et connaissance. Ceci est une affaire que l'on doit laisser à la discrétion du croyant, afin qu'il décide lui-même en son âme et conscience.
(Shoghi Effendi)


* Obligation de servir

Je désire rappeler aux croyants la nécessité d'accepter sans réserve n'importe quel titre ou tâche qui peuvent leur être assignés par les délégués et l'Assemblée Nationale. Je désapprouve tous les refus de candidature.
(Shoghi Effendi)


* Les Assemblées, non les individus, constituent la fondation

Quant au principe selon lequel la Cause ne doit pas être centralisée autour d'une seule personnalité baha'ie, le Gardien désire rendre ceci évident, qu'il n'a jamais été question que des enseignants bien qualifiés ne reçoivent pas de leurs Assemblées locales des encouragements et des facilitées pour s'adresser au public. Ce que le Gardien voulait dire, c'est que la personnalité et la popularité d'un tel conférencier ne devraient pas être autorisées à éclipser l'autorité ou à amoindrir l'influence du corps des représentants élus de chaque communauté locale. Un tel individu devrait non seulement chercher l'approbation, l'avis et l'assistance du corps représentant la Cause dans sa localité, mais il devrait s'efforcer d'attribuer tout crédit obtenu à la sagesse et à la capacité collectives de l'Assemblée sous la juridiction de laquelle il rend ses services. Les Assemblées non les individus, constituent la fondation sur laquelle est édifiée l'administration. Tout le reste doit être subordonné et servir à faire avancer au mieux les intérêts de ces gardiens et promoteurs élus des Lois de Baha'u'llah.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Pas de croyant au-dessus de la juridiction de l'Assemblée

Quant à la question spécifique que vous avez soulevée au sujet du point de vue prévalant parmi quelques croyants selon lequel certains croyants ont "un rang spirituel" qui les exempte de toute action des corps administratifs baha'is; Le Gardien désire que je déclare d'une façon bien définie qu'un tel rang n'a été conféré à aucun croyant, pouvant le placer au dehors et au-dessus de la juridiction d'une Assemblée. Une telle attitude comme vous venez de l'énoncer, est contraire à l'esprit et au but mêmes de l'ordre administratif.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Les intérêts généraux ont la priorité

Quant aux sacrifices matériels pour la prospérité de la Cause, il desire que vous compreniez que les intérêts généraux de la Cause priment sur les intérêts des individus. Par exemple, les contributions à la prospérité des individus passent après les contributions aux Fonds national et local.


* Épreuve de la Foi

Chacun des croyants, sans crainte des incertitudes, des périls et de la rigueur financière qui affligent la nation, doivent se lever et assurer, suivant ses propres possibilités ce flot continuel et abondant de fonds vers le trésor national, dont doit dépendre principalement la réalisation du Plan.

Nous devons être comme la fontaine ou la source qui se vide continuellement jusqu'à se tarir et qui est continuellement alimentée par un flux invisible. Donner continuellement pour le bien de ses semblables, sans crainte de la pauvreté et confiant dans l'infaillible générosité de la Source de toute richesse et de tout bien - tel est le secret d'une vie de droiture.
(Shoghi Effendi)


* Consultation sur les difficultés personnelles

Dans toutes affaires semblables à celle que vous mentionnez dans votre lettre, Shoghi Effendi désire que les amis fassent confiance à leurs Assemblées, et discutent avec elles de leurs difficultés. Étant sur place, elles peuvent mieux juger le problème et prendre en considération tous ses différents aspects. Nous devons toujours faire confiance aux Assemblées et demander leur avis. Nos dettes, cependant, doivent être considérées comme sacrées et précéder toutes affaires (c'est-à-dire que le paiement des dettes vient avant les contributions à la Cause) car notre vie économique est fondée sur ce principe.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Association avec les Orientaux

Selon les instructions réitérées, et les avertissements explicites du Maître, l'attitude des amis envers les Orientaux doit être empreinte de grande circonspection. Chaque croyant ne quittera pas sa communauté sans une lettre de créance, et les Persans qui prétendent être baha'i mais ne disposent pas des documents en faisant foi ne doivent pas être acceptés avant que l'Assemblée Spirituelle Nationale de Perse ait clarifié leur statut. Ils peuvent naturellement, assister à des réunions publiques, mais il ne faut pas leur permettre de venir aux fêtes de dix-neuf jours; les amis peuvent s'associer avec eux, mais ils doivent prendre de grandes précautions et se souvenir que beaucoup d'Orientaux qui méprisaient la Foi ou qui lui étaient même activement opposés quand ils vivaient en Orient, trouvent convenable de passer pour des croyants ou amis de la Foi dans un pays d'occident où ils sont des étrangers.

Je désire réitérer l'avertissement qu'aucun Persan, étudiant ou autre, ne doit être admis dans la communauté en aucune circonstance, à moins qu'il ne soit muni d'une carte de créance valable. Faire des exceptions ou arrangements serait nuisibles aux intérêts vitaux de la Foi, en ce moment critique. Le précaution et la vigilance les plus extrêmes sont impératives.


* Avertissement au sujet des Orientaux

En ce qui concerne votre question: quelles races doivent être considérées comme "Orientales" en relation avec les avertissements d' 'Abdu'l- Baha?; sans aucun doute pensait-il premièrement aux races du Proche-Orient d'origine islamique, qui ont tout lieu de considérer la Foi, soit avec mépris en tant que simple hérésie, ou comme secte de l'Islam, soit avec haine en tant que menace potentielle à la suprématie de leur religion. Ce sont également, ces races du Proche-Orient, particulièrement les Persans, qui ont été avec persistance les plus exposés à la propagande, aux mauvais exemples de briseurs d'Alliance, anciens et nouveaux, et c'est dans leurs rangs que ceux-ci ont surgi. Ces circonstances, associées au fait que, comme ses Précurseurs prophétiques, Baha'u'llah est apparu parmi le peuple qui avait le plus besoin d'éclaircissement - et qui était moralement à son déclin le plus bas - sont des raisons pour lesquelles, non seulement 'Abdu'l- Baha et les siens (Le Gardien) ont répété leurs avertissements concernant les Orientaux, et aussi pour la conduite si souvent démontrée, malheureusement, par les mêmes Orientaux et qui justifie amplement notre attitude de grande précaution et prudence quant à leur accueil parmi nous et quant à la sincérité de leurs déclarations. Selon Shoghi Effendi, les Musulmans de l'Inde doivent aussi être inclus dans cette catégorie, à cause de leur race et de leur religion.


* Éviter totalement tous les briseurs d'Alliance

A maintes reprises, Baha'u'llah et le Maître nous ont énergiquement demandé d'éviter complètement tous les briseurs d'Alliance, car ils sont affligés d'une maladie que nous pouvons tenter de définir comme une maladie spirituelle contagieuse. Ils nous ont dit cependant de prier pour eux. Ces âmes ne sont pas perdues à jamais. Dans le Livre d'Aqdas, Baha'u'llah dit que Dieu pardonnera à Mirza Yahya s'il se repent. Il s'ensuit donc que Dieu pardonnera à toute âme si elle se repent. La plupart d'entre elles, malheureusement, ne veulent pas se repentir. Si les chefs peuvent être pardonnés, il va sans dire que leurs adeptes aussi peuvent être pardonnés...
Cette question n'a rien à voir avec l'unité de la Cause; si quelqu'un extirpe un cancer de son corps pour préserver sa santé et sa
vie même, personne ne suggérerait que, pour l'amour de l'"unité", il doive le réintroduire dans son organisme sain! Au contraire, ce qui était autrefois une partie de lui a si radicalement changé qu'il est devenu un poison. Shoghi Effendi


C) RELATIONS AVEC LES NON-BAHA'I ET LE MONDE ENTIER

* Démonstration en acte et en parole


Comme les affaires matérielles vont de mal en pis dans le monde, la confiance, l'optimisme, l'amour et l'espoir des croyants, par la force du contraste, brilleront comme un phare toujours plus lumineux, guidant le peuple vers le chemin de la Vérité, la voie préparée par Dieu, qui seul peut les guider vers la promesse de l'avenir.

L'héroïsme est vraiment demandé aux croyants en ces jours. L'abnégation, le courage, l'espoir indomptable et la confiance sont les caractéristiques qui doivent être démontrées, car ces attributs mêmes fixeront l'attention du public et le conduiront à s'enquérir de ce qui, dans un monde sans espoir, chaotique et embarrassé, rend ces peuples si assurés, si pleins de confiance et de dévotion. De plus en plus, avec le temps les caractéristiques des baha'is seront ce qui captera l'attention de leurs concitoyens. Ils doivent montrer leur éloignement des haines et des récriminations qui déchirent les coeurs de l'humanité, et ils doivent démontrer, par leurs actes et leurs paroles, leur croyance profonde dans la future unification pacifique de la race humaine entière.
(Shoghi Effendi)


* Notre unique but et notre seule considération

Que ce soit par une affirmation ouverte et hardie des vérités fondamentales de la Foi, ou par l'adoption d'une méthode d'enseignement moins directe et plus prudente, que ce soit par la diffusion de notre littérature ou par l'exemple de notre conduite, notre seul but et notre unique considération doivent être d'aider tout le genre humain à la reconnaissance ultérieure de l'indispensable, unique et suprême position de la Révélation baha'ie. Quelle que soit la méthode qu'il adopte, et si indirecte que soit la voie qu'il choisit de poursuivre, chaque vrai croyant doit considérer cette reconnaissance comme le but suprême de son effort. Tandis qu'il travaille avec conscience vers la réalisation de ce but, il devrait, en soutenant toutes les branches d'activités administratives de son Assemblée nationale ou locale, chercher et obtenir une information complète sur le caractère et le degré du progrès mondial de la Cause, et tenter de contribuer à fortifier l'esprit de solidarité parmi les parties constituantes du monde baha'i.
(Shoghi Effendi)


* Travail baha'i et service envers l'humanité

Bien que votre désir de participer activement aux dangers et aux misères affligeant aujourd'hui tant de millions de gens soit naturel et soit une noble impulsion, à son avis il n'y a aucune comparaison entre la valeur du travail baha'i et toute autre forme de service en vers l'humanité.

Si les baha'is pouvaient évaluer leur travail correctement, ils verraient que les autres formes de secours sont de caractère superficiel soulageant tant bien que mal les souffrances et les maux des hommes pour quelque temps, tandis que le travail qu'ils font eux mêmes consiste à jeter les bases d'un nouvel ordre spirituel dans le monde, fondé sur la Parole de Dieu, opérant d'après les Lois qu'Il a établies pour cette époque. Personne ne peut faire ce travail excepté ceux qui ont pleinement réalisé la signification du Message de Baha'u'llah, alors que pratiquement toute personne courageuse et sincère peut se livrer à une activité d'assistance.

Les croyants construisent un refuge pour le genre humain, c'est leur tâche suprême et sacrée, et ils devraient consacrer un moment chaque fois qu'ils le peuvent, à cette tâche.
(Shoghi Effendi)


* Concernant l'enseignement individuel

En ce qui concerne l'enseignement individuel, Shoghi Effendi voudrait exhorter chaque baha'i qui ressent la nécessité d'exercer son droit d'enseigner la Cause à titre officieux, à garder un contact étroit avec l'Assemblée Spirituelle Locale de la localité où il travaille. Tandis que l'Assemblée Spirituelle Locale se réserve le droit de contrôler de telles activités de la part de baha'is à titre individuel, elle doit faire tout son possible pour encourager de tels enseignants et mettre à leur disposition toutes les facilités dont ils auraient besoin dans de pareilles circonstances. Si des divergences sont soulevées, l'Assemblée Spirituelle Nationale devrait évidemment intervenir et apporter les accommodements qui s'imposent.
(Shoghi Effendi)


* Liberté individuelle d'exprimer ses propres opinions

Au sujet de l'exposé de nos propres pensées et éclaircissements concernant les enseignements: Shoghi Effendi croit que la liberté individuelle ne doit pas être restreinte dans l'expression de ses propres idées, tant que l'individu fait apparaître clairement que cesidées sont les siennes. En fait, ces éclaircissements sont souvent utiles et contribuent à une meilleure compréhension des enseignements. Dieu a donné à l'homme un pouvoir rationnel qui doit être utilisé et non détruit.

Cela, cependant ne signifie pas que l'autorité absolue ne réside plus dans les Paroles révélées. Nous devons essayer de nous approcher de l'autorité et montrer que nous lui sommes fidèles en citant des extraits des oeuvres de Baha'u'llah pour faire ressortir nos arguments. Écarter l'autorité des Paroles révélées est hérétique et supprimer complètement l'interprétation individuelle de ces Paroles est également mauvais. Nous devons essayer de trouver un juste milieu entre ces deux extrêmes.


* Porter une grande attention à la présentation du message

Dans leur présentation du message de Baha'u'llah, ils ne doivent ni hésiter ni se troubler. Ils ne doivent être ni méprisants envers le pauvre, ni timorés face au puissant. Dans l'exposé de ses vérités, ils ne doivent ni trop insister sur les vérités qu'ils soutiennent, ni les minimiser - que leur interlocuteur appartienne à la royauté ou qu'il soit un prince de l'Église, un politicien, un commerçant ou un homme de la rue. A tous, grands et petits, riches et pauvres, ils doivent, les mains ouvertes, d'un coeur radieux, d'une langue éloquente, avec une infinie patience, une loyauté inflexible, une grande sagesse, un courage indomptable, tendre la Coupe du Salut, en un temps si critique, aux âmes en détresse, aux affamés, aux multitudes éperdues et terrorisées, au Nord, à l'Ouest, au Sud, et au coeur du continent cruellement éprouvé. Shoghi Effendi


* Un canal pour l'esprit de Dieu

Peut-être que la raison pour laquelle vous n'avez pas tellement accompli dans le domaine de l'enseignement est la vue que vous avez de vos faiblesses et de votre incapacité à propager le Message. Baha'u'llah et le Maître ('Abdu'l- Baha) nous ont tous deux exhortés à plusieurs reprises à négliger nos propres handicaps et à nous soumettre en pleine confiance à Dieu. Il viendra à notre aide si seulement nous nous levons et devenons un canal pour la grâce de Dieu.

Pensez-vous que ce sont les enseignants qui convertissent et changent le coeur humain? Non sûrement pas. Ils ne sont que des âmes pures qui font les premiers pas et laissent ensuite à l'esprit de Baha'u'llah le soin de les faire avancer et de les utiliser. Si l'un d'entre eux pense seulement une seconde ou considère ses réalisations dues à sa propre capacité, son travail est fini et sa chute commence. Ceci est la raison pour laquelle tant d'âmes compétentes, après de merveilleux services se sont soudainement trouvées complètement impuissantes, et peut-être écartées par l'esprit de la Cause, comme des âmes inutiles. Le critère est la mesure dans laquelle nous sommes prêts à voir la volonté de Dieu agir à travers nous.


* Contacts avez les mouvements sociaux - Association et affiliation

Il est sûrement très nécessaire que les amis demeurent en contact avec les mouvements sociaux modernes, mais leur but principal doit être d'attirer plus de monde à l'esprit et aux enseignements de la Cause. Ils doivent apprendre par les expériences d'autrui et ne pas se permettre de s'échapper par la tangente pour être finalement absorbés dans les autres mouvements, jusqu'à en oublier la Cause de Dieu.

Pleinement conscients des déclarations réitérées d' 'Abdu'l- Baha suivant lesquelles l'universalité vient de Dieu, les baha'is de chaque pays sont prêts, pour ne pas dire désireux, à s'associer en actes et en paroles à toute association humaine dont ils considèrent, après une recherche minutieuse, qu'elle s'avère libre de toutes nuances partisanes ou politiques et complètement vouée aux intérêts de l'humanité toute entière. Dans leur collaboration avec de telles associations, ils apporteraient toute l'assistance morale et matérielle qu'ils pourront, après avoir apporté leur part de soutien aux institutions qui affectent directement les intérêts de la Cause. Ils doivent toujours se souvenir, pourtant, du but prédominant d'une telle collaboration, c'est-à-dire la reconnaissance dans le temps par, ceux avec qui ils sont associés, et de la suprême nécessité de la Révélation baha'ie en ce jour.

Nous devons accueillir et saisir toutes les occasions qui se présentent, si modestes qu'elles soient pour donner une plus vaste publicité à la Cause, démontrer sa globalité et son attitude libérale, son indépendance et sa pureté, sans nous engager, en paroles ou en actes, dans des programmes ou des partis politiques qui ne sont pas en conformité absolue avec les principes de la Foi.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Langue internationale

Pour ce qui est du problème d'une langue internationale et de sa relation avec la Foi: nous, baha'is, sommes très désireux de voir une langue auxiliaire universelle adoptée le plus rapidement possible; nous ne sommes les protagonistes d'aucune langue pour remplir celte fonction. Si les gouvernements du monde s'entendent sur une langue existante ou une langue nouvellement construite, pour être utilisée sur le plan international, nous la soutiendrons de tout notre coeur, car nous désirons voir cette étape vers l'unification de la race humaine franchie le plus vite possible.

L'espéranto a été largement utilisé, plus que les autres langues similaires, le monde, et les baha'is ont été encouragés par le Maître ('Abdu'l- Baha) et par le Gardien à l'apprendre et à traduire la littérature baha'ie dans cette langue. Nous ne pouvons pas être sûrs qu'il sera choisi comme la langue de l'avenir; mais, comme c'est celle qui s'est le plus largement répandue à l'Est comme à l'Ouest, le nous devons certainement continuer à coopérer avec ses membres, apprendre à la parler, et traduire la littérature baha'ie en espéranto.


* Pas un système économique

Il n'y a pratiquement pas d'enseignements techniques sur l'économie dans la Foi, tels la banque, le système des prix et autres. La Cause n'est pas un système économique, et ses fondateurs ne peuvent être considérés comme des techniciens de l'économie. La contribution de la Foi à ce sujet est essentiellement indirecte, car elle consiste en l'application de principes spirituels au système économique en vigueur de nos jours. Baha'u'llah nous a donné quelques principes de base qui devraient guider les futurs économistes baha'is dans l'établissement des institutions qui adapteront les relations économiques du monde.


* Application des enseignements économiques

Au sujet de votre désir de réorganiser votre commerce selon les principes baha'is, Shoghi Effendi apprécie vivement l'esprit qui vous a permis de faire une telle suggestion. Mais il croit, cependant, que le temps n'est pas encore venu pour les croyants de faire un tel changement fondamental dans la structure économique de notre société, quelque limité que soit le champ d'une telle expérience. Les enseignements économiques de la Cause, quoique bien connus dans leurs contours essentiels, ne sont pas encore suffisamment élaborés et systématisés pour permettre à quiconque de faire une application exacte et complète de ces enseignements à une échelle restreinte.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Arrangements commerciaux

Je pense que seules les marchandises qui appartiennent aux croyants, - qu'elles soient fabriquées par des baha'is ou des non- baha'is -, peuvent être vendues au profit de n'importe quelle institution, en maintenant ainsi le principe général suivant lequel les non-croyants ne peuvent contribuer, directement ou indirectement, au soutien des institutions de caractère strictement baha'i. Quant à la façon de disposer de biens baha'is pour de tels buts, et la voie par laquelle la vente peut s'effectuer, je ne pense pas qu'il faille imposer de règlements rigides. Les baha'is sont libres de faire appel à des particuliers ou à des Assemblées Spirituelles pour agir en tant qu'intermédiaires dans de telles transactions. Nous devrions d'une part éviter la confusion et d'autre part maintenir l'efficacité et ne pas imposer de restrictions inutiles pouvant entraver l'initiative et l'entreprise individuelles.


* Règlement des différends civils

Le Gardien désire insister sur l'importance d'éviter l'appel en justice en cas de différends entre croyants, même dans des questions non- baha'ies. C'est la fonction de l'Assemblée d'essayer de régler à l'amiable de tels différends, pour deux raisons: premièrement sauvegarder le renom et le prestige de la Cause, deuxièmement acquérir l'expérience nécessaire à l'extension de ses fonctions dans l'avenir .
(Shoghi Effendi)


* Appartenance à d'autres organisations religieuses

L'affiliation formelle et la qualité de membre auprès d'organisations dont les programmes ou les systèmes ne sont pas totalement conciliables avec les Enseignements, est évidemment hors de question. Le fait de s'adresser simplement à de telles réunions en une ou deux occasions, sur un sujet en harmonie avec l'esprit des enseignements, ne constitue pas l'acceptation de l'ensemble du programme par le conférencier baha'i.


* Le caractère non politique de la Foi

Le Gardien.... estime de son devoir de déclarer que l'attitude prise par le Maître (à savoir que les citoyens américains sont obligés par devoir de voter lors d'élections publiques) implique certaines réserves.

Il laisse par conséquent à la conscience individuelle le soin de veiller à ce qu'en suivant les instructions du Maître, aucun vote baha'i pour un officier, et aucune participation baha'ie aux affaires de la République, n'impliquera l'acceptation, par la personne concernée d'un programme ou d'une politique qui contrevient à tel ou tel principe vital, d'ordre spirituel ou social, de la Foi ...

... Je pense qu'il m'incombe d'éclaircir l'affirmation ci-dessus, écrite de ma part, en déclarant qu'aucun vote ou engagement, par un baha'i ne devrait nécessairement constituer l'acceptation, par le votant de l'ensemble du programme d'un parti politique quel qu'il soit. Aucun baha'i ne peut être considéré comme Républicain ou Démocrate, en tant que tel. Il est, pardessus tout, le soutien des principes énoncés par Baha'u'llah avec lesquels, j'en suis fermement convaincu, aucun programme de parti politique n'est en totale harmonie...

Le Maître n'a sûrement jamais désiré que les amis utilisent leur influence pour la réalisation et la promotion de politiques contraires aux principes de la Foi. Les amis peuvent voter, s'ils le peuvent, sans s'identifier eux-mêmes à l'un ou l'autre parti. Entrer dans l'arène des partis politiques est certainement nuisible aux meilleurs intérêts de la Foi, et endommagera la Cause. Il reste aux individus à utiliser leur droit de vote de manière à se tenir à l'écart des partis politiques et à toujours se rappeler qu'ils votent pour les mérites de l'individu au lieu de considérer son appartenance à tel ou tel parti. La question doit être complètement claire pour les individus qui un resteront libres d'exercer leur opinion et leur jugement. Mais si une certaine personne entre dans un parti politique et oeuvre à établir la prédominance d'un parti sur un autre continuant à le faire malgré les appels et les avertissements de l'Assemblée, alors l'Assemblée aura le droit de lui refuser le droit de vote dans les élections baha'ies.

Il peut très bien comprendre qu'après tant d'années d'isolement du reste du monde baha'i, ce fut une surprise pour certains de vous d'apprendre que nous, en tant que baha'is, ne devront avoir aucune affiliation avec les églises ou les partis politiques. Mais il a la certitude que, si vous méditez sur cette affaire, vous en comprendrez la sagesse. En tant que baha'is nous ne devons jamais passer pour des hypocrites ou pour des gens peu sincères dans leurs attestations; et c'est pour cela que nous ne pouvons souscrire et à la Foi baha'ie et au dogme ordinaire d'une église. Les églises attendent la venue de Jésus-Christ; nous croyons qu'II est revenu dans la gloire du Père.

Les églises enseignent des doctrines variées dans des croyances variées - que nous, baha'is, n'acceptons pas, - comme la résurrection corporelle, la confession ou, dans quelques croyances, la dénégation de l'Immaculée Conception. En d'autres termes, il n'existe aujourd'hui aucune église chrétienne dont nous baha'is, pouvons vraiment dire que nous acceptons pleinement les dogmes. Par conséquent, rester membre de l'église n'est pas convenable pour nous, car nous le faisons sous un faux prétexte. Nous devons donc nous retirer de nos églises mais continuer à fréquenter, si nous le voulons les membres de l'église et ses ministres. Notre croyance au Christ, en tant que baha'is, est si ferme, si inébranlable et si élevée dans sa nature, que 1'on trouve très peu de chrétiens, de nos jours, qui l'aiment et le révèrent avec autant de Foi. C'est seulement des dogmes et des croyances des églises que nous nous dissocions, et non de l'esprit du Christianisme.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)

Les mêmes raisons motivent notre retrait de tous les mouvements politiques, bien que certains de leurs idéaux soient proches des nôtres. Nous, baha'is, sommes un à travers le monde; nous cherchons à établir un Nouvel Ordre Mondial, d'origine divine. Comment pouvons-nous réaliser cela si chaque baha'i est membre d'un parti politique différent - certains d'entre eux diamétralement opposés aux autres? Où est alors notre unité? Nous serions divisés, à cause de la politique, contre nous-mêmes, et ceci est contraire à notre but.

Si évidemment nous laissons un baha'i libre de choisir un parti politique en Autriche et d'y adhérer, quels que soient les buts de ce parti politique, un autre baha'i au Japon ou en Amérique, ou en Inde, a le droit de faire la même chose, et il se peut qu'il appartienne à un parti politique complètement opposé en principe à celui auquel appartient le baha'i d'Autriche. Où serait alors l'unité de la Foi? Ces deux frères spirituels travailleront l'un contre l'autre à cause de leurs affiliations politiques (comme l'ont fait les chrétiens de l'Europe dans tant de guerres fratricides). Pour un baha'i, la meilleure manière de servir son pays et le monde est de travailler à l'établissement de l'Ordre Mondial de Baha'u'llah, qui unira graduellement tous les hommes et fera disparaître les systèmes politiques et les croyances religieuses, sources de division.
(Lettre écrite, la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Références aux figures politiques

Le Gardien me demande d'attirer l'attention des amis, à travers vous, pour qu'ils soient très prudents dans leurs adresses publiques et ne mentionnent aucune figure politique - pour prendre parti ou pour l'accuser. Ceci est la première chose à prendre en considération. Autrement ils engageraient les amis dans des affaires politiques, ce qui est infiniment dangereux pour la Cause.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Articles sur des sujets controversés

Touchant la publication des articles et des brochures relatives aux problèmes politiques controversés d'aujourd'hui, je désire rappeler à mes chers et aimés collaborateurs qu'au stade présent, alors que la Cause en est encore à ses débuts, tout rapport ou analyse détaillée faits par les amis sur les principaux sujets de discussion générale pourraient souvent être mal interprétés dans certains milieux et donner naissance à des malentendus et à des soupçons réagissant défavorablement sur la Cause. Ils tendraient à créer une conception erronée de l'objet réel, de la véritable mission, et du caractère fondamental de la Foi baha'ie.

Tandis que nous essayons de soutenir loyalement et d'expliquer consciencieusement nos principes sociaux et moraux dans toute leur essence et leur pureté humaine, dans toute leur portée sur les diverses phases de développement de la société, nous devrions nous assurer qu'aucune référence directe ou critique particulière, dans notre exposé des fondements de la Foi, ne tendrait à s'opposer à aucune institution existante, et n'aiderait à identifier un mouvement purement spirituel avec les plaintes et les disputes de sectes, de fractions et de nations en conflit.

Nous devrions nous efforcer dans toutes nos expressions, d'allier la discrétion et la noble retenue du sage à la franchise et à la loyauté passionnée de l'ardent avocat d'une Foi inspiratrice. Alors que nous refusons de prononcer la parole qui aliénerait et rendrait inutilement étranger l'individu, le gouvernement ou le peuple, nous devrions, sans crainte et sans hésitation, soutenir et affirmer dans leur intégralité, ces vérités dont nous croyons que le savoir est vital et le besoin urgent pour le bien et l'amélioration du genre humain.


* Révision des articles sur la cause

Dans le "Baha'i News" de février, page 3, il est dit que les articles sur la Cause paraissant dans des revues et "écrits par des croyants en tant que points de vue personnels sur les enseignements..." n'ont pas besoin d'être révisés officiellement. Il croit que cela n'est pas sage compte tenu des instructions du Maître, stipulant que les articles sur la Cause ne doivent pas être publiés par des baha'is, à titre individuel, sans la pleine approbation d'un corps responsable.

Le Gardien dit que les Assemblées locales peuvent approuver de pareils articles; il n'est pas nécessaire de les soumettre à un comité national.

Trop souvent, des personnes peuvent être entraînées par leur enthousiasme à exprimer quelque choses au détriment de la Foi. Par conséquent, elles doivent proposer leurs articles soit à leur Assemblée Spirituelle locale soit au Comité National de révision.


* Périodiques baha`is

En ce qui concerne la publication de périodiques baha'is, il ne fait aucun doute que chaque baha'i est libre d'inaugurer et de diriger son propre magazine, à condition que rien ne soit publié qui, aux yeux de l'Assemblée Nationale, puisse un tant soit peu nuire à l'intérêt suprême de la Cause. Dans ces limites, et seulement ces limites, l'initiative privée ne devrait être en aucune manière découragée et, en réalité, elle est digne d'éloge. C'est à l'Assemblée Nationale, cependant, d'exercer son jugement afin de déterminer dans quelle mesure les ressources à sa disposition lui permettent d'aider financièrement les entreprises individuelles des amis. Si la réponse des amis et des Assemblées aux appels lancés de la part du fonds national est prompte, soutenue et généreuse, l'Assemblée Nationale, j'en suis certain, justifiera sa sympathie, sa bonne volonté et sa sincère coopération avec toutes les entreprises individuelles baha'ies.


* Distinction entre Tablettes et conversations

Shoghi Effendi a établi un principe suivant lequel les baha'is ne doivent pas attacher trop d'importance aux causeries rapportées comme émanant du Maître, si ces causeries n'ont pas obtenu son approbation sous une forme ou une autre.

Baha'u'llah a dit assez clairement que seules les matières qui ont été révélées sous forme de Tablettes ont un pouvoir sur les amis. Les paroles rapportées par autrui peuvent avoir un certain intérêt, mais elles ne peuvent, en aucune manière, avoir d'autorité. Cet enseignement de base de Baha'u'llah était destiné à préserver la Foi de la même corruption que l'Islam, qui attribue une autorité obligatoire à toutes les paroles rapportées de Muhammad.


* 'Abdu'l- Baha à Londres

En ce qui concerne 'Abdu'l- Baha à Londres - Rien ne peut être considéré comme de l'histoire sainte tant que nous n'avons pas un texte original. Un compte-rendu sténographique, en persan, de ses paroles serait, bien entendu, plus digne de confiance qu'un rapport en anglais car il n'a pas toujours été interprété avec exactitude. Cependant, un tel livre est de valeur, et a certainement sa place dans notre littérature.
(Shoghi Effendi)


* Histoires à propos d' 'Abdu'l- Baha

Il voudrait aussi vous inviter instamment à ne pas attacher d'importance aux histoires racontées à propos d' 'Abdu'l- Baha ou à celles qui lui sont attribuées par les amis. Celles-ci doivent être considérées à la même lumière que les notes et les impressions des visiteurs pèlerins. Il n'est pas besoin de les supprimer, mais il ne faut pas non plus les mettre en relief ou les reconnaître officiellement.


* Baha'u'llah et l'Ère nouvelle

Cependant, son livre de "Baha'u'llah et l'Ère nouvelle" - un monument de son intention pure - inspirera, seul, les générations futures à marcher sur le sentier de la Vérité et du service avec fermeté et sans ostentation, comme a marché son auteur bien-aimé. Il servit jusqu'à son dernier jour, avec une foi exemplaire et un dévouement sans bornes, la Cause qu'il aimait tant. Sa foi tenace, sa haute intégrité, son dévouement, son zèle et ses travaux assidus sont les traits d'un caractère dont les nobles qualités vivront et vivront à jamais après lui. Pour moi, personnellement, il fut le plus ardent des amis, un conseiller de confiance, un collaborateur infatigable, un aimable compagnon.


* Musique baha'ie

En tant qu'art, la musique, est un développement culturel naturel, et le Gardien ne croit pas qu'il faille cultiver la "musique baha'ie" plus que nous n'essayons de développer une école baha'ie de peinture ou de littérature. Les croyants sont libres de peindre, écrire et composer, et leur talent les guide. Si de la musique est écrite, qui incorpore les écrits sacrés, les amis sont libres de l'utiliser, mais il ne faut jamais considérer comme une nécessité d'avoir de telles musiques dans les réunions baha'ies. Plus les amis se tiennent éloignés de formes fixes, meilleur c'est, car ils doivent réaliser que la Cause est absolument universelle, et ce qui pourrait sembler un bel accompagnement à leur mode de célébration d'une Fête, etc...pourrait bien être des sons désagréables aux oreilles du peuple d'un autre pays, et vice versa. Tant qu'ils ont de la musique pour le plaisir qu'elle procure, c'est bien, mais ils ne doivent pas la considérer comme de la musique "baha'ie".


D) LE GROUPE

* Un groupe baha'i


A la suite d'un croyant isolé, n'importe quel nombre de baha'is confirmés inférieur à neuf personnes doit être considéré automatiquement comme constituant un groupe baha'i. Il n'y a pas de règle nécessaire, cependant, en ce qui concerne ce sujet.

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