Les principes de l'administration baha'ie

Chapitre précédent Chapitre précédent Sommaire


3ème PARTIE - Convention nationale: nature et établissement

* Élection indirecte par les délégués

Dans les écrits d' 'Abdu'l- Baha, il est expressément noté que les Assemblées Nationales doivent être indirectement élues par les amis; c'est-à-dire que ceux-ci, dans chaque pays doivent élire un certain nombre de délégués qui, à leur tour, éliront parmi tous les fidèles du même pays les membres de l'Assemblée Spirituelle Nationale. Donc, dans des pays tels que l'Amérique, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, un nombre fixe d'électeurs secondaires doit tout d'abord être fixé. Ensuite, les croyants de chaque localité où le nombre de croyants adultes déclarés dépasse neuf, doivent directement élire le contingent d'électeurs secondaires qui leur est assigné en proportion directe de leur force numérique. Ces électeurs secondaires, soit par correspondance, ou de préférence en réunion, délibéreront premièrement sur les affaires de la Cause dans tout le pays (en qualité de délégués à la Convention), et éliront parmi tous les amis du pays les neuf personnes qui seront les membres de l'Assemblée Spirituelle Nationale.
(Shoghi Effendi)


* Responsabilités électorales et consultatives

Jusqu'ici, la Convention nationale a été convoquée principalement pour la considération des circonstances variées accompagnant l'élection de l'Assemblée Spirituelle Nationale. J'estime, cependant, vu l'expansion et l'importance croissantes de la sphère administrative de la Cause, le sentiment général, les tendances dominantes parmi les amis, et les signes d'un accroissement de l'interdépendance des Assemblées Spirituelles Nationales à travers le monde, que les représentants réunis et accrédités par les croyants devraient non seulement exercer leur droit vital et légitime d'élire l'Assemblée Spirituelle Nationale, mais qu'ils devraient aussi remplir les fonctions d'un corps consultatif coopératif et éclairé qui enrichisse l'expérience, rehausse le prestige, soutienne l'autorité et ai- sortante, de aux délibérations de l'Assemblée Spirituelle Nationale.

C'est ma ferme conviction que, dans l'intérêt de la Cause que tous nous aimons et servons, il est du devoir des membres de l'Assemblée entrante, élus par les délégués pendant la Convention, de chercher et de respecter extrêmement, tant individuellement que collectivement, les avis, les opinions et les sentiments sincères des délégués réunis. Effaçant parmi eux toute trace de secret, de réticence indue, d'attitude distante et autoritaire, ils doivent étaler avec profusion, aux yeux des délégués qui les ont élus, leurs plans, leurs espérances et leur diligence. Ils doivent familiariser les délégués avec les différentes matières qui devront être examinées au cours de l'année, étudier et peser calmement et consciencieusement les opinions et les jugements des délégués. Pendant les quelques jours où la Convention est en session, et après la dispersion des délégués, l'Assemblée Nationale nouvellement élue doit chercher les voies et les moyens d'entretenir la compréhension, de faciliter et maintenir les échanges de vues, d'approfondir la confiance et de soutenir, par toutes les preuves tangibles, leur seul désir de servir et de faire avancer le bien public.

Le plus humble, le plus ignorant et le moins expérimenté des amis pourra contribuer parfois, et même souvent, par la force pure et inspirante du désintéressement et de la dévotion ardente, une part distincte et mémorable à des discussions hautement engagées dans n'importe quelle Assemblée donnée. Grande doit être la considération rendue, par ceux qu'élisent les délégués pour servir à des postes éminents, à cette manifestation de la plus haute importance, bien que peu évidente, du pouvoir révélateur de la dévotion sincère et fervente.

A cause des limites inévitables imposées à la convocation de fréquentes et longues sessions de la Convention, l'Assemblée Spirituelle Nationale devra garder entre ses mains la décision finale, sur toutes les matières qui touchent aux intérêts de la Cause, tel le droit de décider si une Assemblée Spirituelle locale fonctionne ou non en accord avec les principes posés pour la conduite et l'avancement de la Cause.

C'est mon ardente prière qu'elle utilise sa haute position responsable, non seulement pour conduire sagement et efficacement les affaires de la Cause, mais aussi pour l'extension et l'approfondissement de l'esprit de cordialité, et de soutien mutuel et sans réserve, dans sa coopération avec le corps des collaborateurs à travers le pays.

Le mandat des délégués à la Convention, c'est-à-dire le droit de décider de la validité des lettres de créance des délégués à une Convention donnée, appartient à l'Assemblée Nationale sortante, ainsi que le droit de décider qui aura le privilège de voter, soit qu'une Assemblée Spirituelle locale soit pour la première fois formée dans une localité donnée, soit que des divergences s'élèvent entre un nouveau postulant et une Assemblée locale déjà établie; tout est ultimement placé entre les mains de l'Assemblée Spirituelle Nationale pour l'année courante parmi les croyants de tous les pays, il est d'une valeur infinie et d'une nécessité suprême que les affaires qui requièrent une décision immédiate, soient, autant que possible, complètement et publiquement examinées, et, qu'après de mûres délibérations, l'on s'efforce d'obtenir l'unanimité sur les décisions vitales.

En vérité, cela a toujours été le plus cher désir de notre Maître 'Abdu'l- Baha que les amis dans leurs conciles, locaux comme nationaux, par leur sincérité, l'honnêteté de leur dessein, leur simplicité d'esprit, et leur franchise dans la discussion, parviennent en toutes choses à l'unanimité. Si, dans certains cas, cela s'avère impraticable, le verdict de la majorité doit prévaloir, et la minorité doit s'y soumettre en toutes circonstances, joyeusement, spontanément et continuellement.

Seul, le pouvoir enveloppant et pénétrant de sa conduite et de son amour peut permettre à cet ordre nouvellement développé de se fortifier et de prospérer au milieu de l'orage et de la violence d'un âge tumultueux, et de justifier dans la plénitude des temps, universellement reconnue comme le seul havre de bonheur et de paix éternels.

Il serait impossible à ce stade d'ignorer ou de surestimer la portée unique de l'institution de l'Assemblée Spirituelle Nationale - le pivot autour duquel gravitent les activités des croyants. Suprême est la position de ces représentants, graves sont leurs responsabilités, multiples et ardues leurs tâches. Combien grand est le privilège, combien délicate la tâche des délégués réunis, dont la fonction est d'élire des représentants nationaux qui, par leurs services, ennobliront et enrichiront les annales de la Cause! Si nous tournons nos regards vers les hautes qualifications des membres des Assemblées Spirituelles baha'ies, telles qu'elles sont énumérées dans les Tablettes d"Abdu'l- Baha, nous sommes remplis de sentiments d'indignité et d'effroi.

Nous nous sentirions vraiment découragés si nous n'étions réconfortés par la pensée que, si nous jouons noblement notre rôle, toutes les insuffisances dans nos vies seront largement compensées par l'esprit de sa grâce et de son pouvoir qui triomphe de tout. Il est donc du devoir des délégués choisis de considérer, sans la moindre trace de passion et de préjugé, indépendamment de toute considération matérielle, les seuls noms de ceux qui peuvent le mieux réunir les qualités nécessaires de loyauté incontestable, de dévouement désintéressé, d'esprit bien formé, de faculté reconnue et d'expérience mûre.
(Shoghi Effendi)


* Occasion annuelle

En ce qui concerne la tenue annuelle de la Convention baha'ie, j'estime que, bien qu'il ne soit pas nécessaire de convoquer un tel corps de représentants chaque année, il est cependant éminemment souhaitable, étant donné les fonctions uniques qu'elle remplit pour la promotion de l'harmonie et de la bonne volonté, l'éloignement des malentendus et le rehaussement du prestige de la Cause, que l'Assemblée Spirituelle Nationale fasse l'effort de réunir annuellement les représentants élus des croyants.

Il serait évidemment plus facile et tout à fait désirable, quoique ce ne soit pas absolument essentiel, que l'Assemblée Spirituelle Nationale puisse faire en sorte que la tenue d'un tel congrès soit synchronisée avec le à moment où les élections nationales sont renouvelées, et que les deux événements prennent place, sinon le premier jour de Ridvan, au moins pendant les 12 jours qui sont considérés comme la plus importante Fête baha'ie.

A part les élections locales qui sont universellement renouvelées le 21 avril, il est entièrement laissé à la discrétion de l'Assemblée Spirituelle Nationale de décider, après examen des susdites observations, du temps et du lieu où la Convention baha'ie et l'élection nationale doivent avoir lieu. Il faut, cependant, faire apparaître clairement à tous les délégués élus - et l'on doit le leur rappeler continuellement - que c'est une responsabilité sacrée, et qu'il est préférable d'assister si possible en personne, aux sessions de la Convention, de prendre une part active à toutes ses délibérations et de faire connaître à ses collaborateurs, dès leur retour, les accomplissements, les décisions et les aspirations de l'assemblée des représentants des croyants.

Il me semble aussi que l'on peut sans objection permettre d'envoyer leurs votes en dernier ressort aux délégués qui ne peuvent faire le voyage pour siéger à la Convention baha'ie, ceci seulement pour l'élection de l'Assemblée Spirituelle Nationale par envoi au Secrétaire de l'Assemblée Nationale car, selon moi, les avantages d'une telle procédure augmenteront le poids des considérations auxquelles vous faites référence dans votre lettre.
(Shoghi Effendi)


* Le caractère des élections baha'ies

Rappelons son assurance explicite et souvent réitérée, que toute assemblée élue dans cette atmosphère de désintéressement et de détachement est, en vérité, désignée par Dieu que le jugement de cette assemblée est vraiment inspiré, et que tous doivent se soumettre à sa décision, sans réserve et avec joie...


* Procédure de l'élection

En ce qui concerne les meilleures et les plus pratiques des méthodes de procédure adoptées pour l'élection des Assemblées Spirituelles Nationales baha'ies, vu le fait qu'aucun règlement précis et détaillé déterminant la manière et le caractère des élections baha'ies n'a été ni révélé par Baha'u'llah, ni cité dans son Testament par 'Abdu'l-Baha,j'estime qu'il appartient aux membres de la Maison Universelle de Justice de formuler et d'appliquer un système de lois pour la conduite de l'Administration baha'ie, conforme à l'essentiel et aux exigences formellement énoncés par l'Auteur et par l'Interprète de la Foi. Par conséquent, je me suis abstenu d'établir une procédure fixe et uniforme pour l'élection des Assemblées de l'Est et de l'Ouest, les laissant libres de poursuivre leurs propres méthodes de procédure qui, dans la plupart des cas, avaient été instituées et appliquées les deux dernières décennies de la vie d' 'Abdu'l-Baha.

La pratique générale qui prévaut à travers tout l'Orient est fondée sur le principe de pluralité plutôt que de majorité absolue, principe selon lequel les candidats qui ont obtenu le plus grand nombre de votes, indépendamment du fait qu'ils réunissent ou non la majorité absolue des votes, sont automatiquement et définitivement élus. Il a été estimé, non sans justification, que cette méthode, reconnue comme désavantageuse en ce qu'elle néglige le principe exigeant la majorité des votes pour chaque membre élu, élimine cependant le désavantage qui consiste à restreindre la liberté de l'électeur qui, sans contrainte, sans être incommodé par les nécessités électorales, est requis de voter uniquement pour les personnes que prière et la réflexion l'ont incité à soutenir.

De plus, la pratique de nomination, si nuisible à l'atmosphère de prière d'une élection silencieuse, est considérée avec méfiance, car cette pratique donne le droit à la majorité d'un corps (qui, dans les circonstances présentes est lui-même souvent constitué d'une minorité de tous les délégués élus) de rejeter le droit accordé par Dieu à chaque électeur de voter seulement en faveur de ceux, dont il est en conscience convaincu qu'ils sont les candidats les plus valables. Si ce système simple était provisoirement adopté, il sauvegarderait le principe spirituel de la liberté sans entrave de 1'électeur, et ainsi garderait intact le caractère sacré de son premier choix. Il éviterait l'inconvénient de s'assurer des nominations à 1'avance par des délégués absents, et l'impossibilité de les associer avec les électeurs assemblés, dans des ballottages ultérieurs, qui sont souvent nécessaires pour affronter les exigences du vote majoritaire.
(Shoghi Effendi)


* Droits des délégués et suprématie de l'Assemblée Spirituelle Nationale

Le Gardien désire que l'Assemblée Spirituelle Nationale, rappelle très clairement aux croyants de ce pays le fait que le corps suprême dont le privilège et la fonction est de poser, amender et abroger les principes de l'Administration de la Foi, avec l'approbation du Gardien, n'est pas la Convention, aussi représentative qu'elle puisse être, mais l'Assemblée Spirituelle Nationale. D'un autre côté, il est du devoir sacré et c'est la fonction principale de l'Assemblée Spirituelle Nationale de ne restreindre en aucune circonstance la liberté des délégués rassemblés, dont la double fonction est d'élire les représentants nationaux, et de leur soumettre toute recommandation.

La fonction de la Convention est purement de conseil quel que soit l'avis qu'elle donne, elle n'impose rien à ceux à qui incombe la décision finale dans les affaires purement administratives; cependant, la plus grande précaution et le plus grand soin doivent être apportés afin que rien ne vienne entraver les délégués dans le libre et complet exercice de leurs fonctions. En accomplissant cette fonction sacrée, aucune influence quelle qu'elle soit, aucune pression, d'un côté ou de l'autre, même de la part de l'Assemblée Nationale ne devrait en aucune circonstance affecter leurs vues ou restreindre leur liberté. Les délégués doivent être complètement indépendants de toutes actions administratives; ils doivent aborder leurs tâches avec un détachement absolu, et concentrer leur attention sur les problèmes les plus importants et les plus urgents.

Le Gardien croit que le droit d'élire le Président et le Secrétaire de la Convention devrait être conféré à l'assemblée des délégués, de peur qu'il ne soit objecté que les membres de l'Assemblée Nationale sortante cherchent à diriger la discussion d'une manière qui conviendrait à leurs intérêts personnels. L'Assemblée Nationale, cependant, doit en tout temps maintenir, défendre, justifier et mettre en oeuvre avec vigilance les dispositions de la Déclaration de l'Association Culturelle, ainsi que les règlements intérieurs qui s'attachent à la Convention tout autant qu'à eux-mêmes. L'Assemblée Spirituelle Nationale a le droit de poser, renforcer et d'interpréter la Constitution Nationales des baha'is de ce pays. Elle ne peut, si elle désire rester fidèle à cette Constitution, établir des règlements, même d'un caractère secondaire, gêner la liberté sans restriction des délégués de conseiller et d'élire ceux qu'ils pensent réunir le mieux les qualifications nécessaires à l'appartenance à un corps si éminent.

Selon l'opinion réfléchie du Gardien, il ne faut pas donner à des personnes autres que les délégués le droit d'intervenir directement pendant les sessions de la Convention. Ils ne doivent avoir la possibilité d'exprimer leurs sentiments et de participer aux délibérations de la Convention que par l'intermédiaire d'un délégué accrédité, beaucoup de confusions et de complications devraient inévitablement en résulter si une telle restriction n'était imposée dans une réunion qui est principalement destinée aux délégués accrédités de la Communauté baha'ie. Ayant pris cette restriction en considération, il est du devoir de l'Assemblée Spirituelle Nationale de trouver les voies et moyens propres à lui permettre de recueillir des suggestions valables, non seulement du nombre total des délégués élus, mais de la plus grande masse de ses collaborateurs qui soit humainement possible.

Shoghi Effendi ne s'est écarté d'aucuns des principes administratifs établis. Il croit qu'il n'a pas réduit l'autorité légitime de l'Assemblée Spirituelle Nationale ni investi la Convention de pouvoirs excessifs, lui permettant de rivaliser ou de remplacer ceux qu'elle même doit élire. Le but du Gardien, c'est de rappeler aux amis, plus parfaitement qu'avant, les deux principes cardinaux de l'Administration baha'ie qui sont: l'autorité suprême et indiscutable de l'Assemblée Spirituelle Nationale dans les affaires nationales dans les limites imposées par le mémorandum et les statuts, ainsi que la liberté absolue des délégués à la Convention de consulter, délibérer sur les actes, et désigner les successeurs de leur Assemblée Nationale. Le Gardien est confiant que vous expliquerez et publierez plus largement ces principes déjà établis, dont doivent dépendre, en définitive, le progrès, l'unité et la prospérité des institutions administratives baha'ies.

Un soin et une vigilance extrêmes doivent être exercés, afin que ne surgissent de nouveaux malentendus au sujet de ces problèmes fondamentaux. Le principe clef de l'Administration baha'ie est maintenu. Aucune déviation de ses doctrines n'est envisagée. L'autorité indiscutable de l'organisme suprême de l'administration baha'ie8 a été réaffirmée alors que d'autre part, la liberté sans entrave de chacun des croyants et des délégués pour exercer leurs ni fonctions a été, une fois encore, réaffirmée et renforcée. La croissance et le succès de l'Administration léguée par 'Abdu'l- Baha doit finalement dépendre de la coopération harmonieuse et continuelle des deux principales institutions baha'ies.
(Lettre écrite de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire).


* Prérogatives de la Convention

En ce qui concerne les statuts, droits et prérogatives de la Convention annuelle baha'ie, le Gardien désire expliquer clairement à tous les croyants que cette réunion annuelle des délégués n'est en aucune manière un organisme consultatif permanent pour toute la l'année; que sa double fonction consistant à élire l'Assemblée Spirituelle Nationale et à offrir des suggestions constructives au sujet de l'administration générale de la Cause est limitée à une période définie et que, par conséquent, l'opinion courante parmi certains croyants suivant laquelle les délégués doivent servir en tant qu'organisme consultatif, toute l'année, est en désaccord avec les principes fondamentaux qui sont à la base de l'administration, même s'ils n'ont pas encore été spécifiés.

Shoghi Effendi croit fermement que la consultation doit être maintenue entre l'Assemblée Spirituelle National et l'ensemble des croyants et, lorsque la Convention n'est pas en session, que cette consultation peut être le mieux maintenue à travers l'action des Assemblées locales, dont l'une des fonctions essentielles est d'agir comme intermédiaires entre les communautés locales et leurs représentants nationaux. La Convention doit être considérée comme une réunion temporaire, qui a certaines fonctions spécifiques à remplir, pendant une période limitée. Son statut est ainsi limité dans le temps aux sessions de la Convention, la fonction de consultation étant, en toute autre période, dévolue au corps entier des croyants par l'intermédiaire des Assemblées Spirituelles locales.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire).


* Fonction de la Convention

Je voudrais affirmer, sans la moindre hésitation ni ambiguïté, que la Convention annuelle ne doit pas être considérée comme un organisme destiné à exercer des fonctions semblables à celles que possède un parlement ordinaire sous un gouvernement de forme démocratique. L'ordre administratif renfermé dans les enseignements de Baha'u'llah, que les croyants ont soutenu et qu'ils sont en train d'établir, ne doit en aucune circonstance être identifié aux principes fondamentaux des démocraties actuelles. Il n'est pas non plus identique à des formes pures de gouvernement aristocratiques ou autocratiques. Les physionomies déplaisantes de chacun de ces systèmes politiques sont complètement évitées. Il mêle, comme aucun système politique humain n'y a encore réussi, les vérités salutaires et les éléments bénéfiques qui constituent les contributions valables que chacune de ces formes de gouvernement a apportées à la société dans le passé.

La consultation franche et absolue, est la fondation de cet ordre unique. L'autorité est concentrée entre les mains des membres élus de l'Assemblée Nationale. Le pouvoir et l'initiative sont principalement laissés à l'ensemble des croyants agissant à travers leurs représentants locaux. Pour engendrer ces forces qui doivent donner naissance au corps de leurs administrateurs nationaux, et pour conférer, librement et pleinement, à intervalles fixes, avec les deux Assemblées Spirituelles Nationales - l'assemblée nouvellement élue et l'assemblée sortante, - la double fonction de responsabilité suprême et de seule prérogative des délégués est réunie dans la Convention. Rien, si ce n'est l'étroite et constante interaction entre les différents organes de l'Administration baha'ie, ne peut lui permettre de réaliser son grand destin.


* Statut des membres de l'Assemblée Nationale

Quant au statut des membres de l'Assemblée Spirituelle Nationale aux sessions de la Convention, le Gardien pense que les membres des deux Assemblées la nouvelle et la sortante, doivent avoir le droit complet de participer aux discussions de la Convention. Les membres de l'Assemblée Spirituelle Nationale qui ont été élus comme délégués, en plus du droit de participation, seront habilités à voter. Le Gardien désire ainsi rendre plus effectives les délibérations et les recommandations des représentants nationaux. Il estime que l'exercice d'un tel droit par les membres de l'Assemblée Spirituelle Nationale leur permettra de consulter plus pleinement les délégués réunis, d'échanger avec eux, complètement et franchement, leurs opinions, et considérer collectivement les intérêts, les besoins et les nécessités de la Cause. Il croit que telle est la fonction première de la Convention.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi par son secrétaire)


* Qualifications des délégués et des membres de l'Assemblée

En ce qui concerne votre question sur les qualifications des délégués et des membres de l'Assemblée: les qualifications qu'il a énoncées sont vraiment appliquables à tous ceux que nous élisons à une fonction baha'ie, quelle que soit la nature de cette fonction. Mais ces qualifications sont seulement une indication, elles ne signifient pas que ceux qui ne les remplissent pas ne peuvent être élus pour la fonction. Nous devons viser le plus haut possible. Il ne croit pas que les amis doivent attacher tant d'importance aux limitations - comme celles des personnes qui, peut-être, ne sont pas en mesure de se présenter aux réunions de la Convention ou de l'Assemblée - car s'ils y attachent beaucoup d'importance, alors l'idée fondamentale de la volonté de chacun de rendre des services baha'is au sein des organes administratifs est affaiblie, et les amis seront peut-être tentés de voter pour ceux qui, par des moyens indépendants ou des circonstances dans leur vie, sont plus libres d'aller et venir, mais moins qualifiés pour servir.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Les délégués se consultent avec la communauté locale

La consultation entre les délégués et la communauté est souhaitable. La présentation des vues de la communauté à la Convention est conseillée.
(Shoghi Effendi)


* Réélection de membres de l'Assemblée

Il n'y a aucune objection de principe à ce qu'une Assemblée soit totalement ou en partie réélue, pourvu que les membres soient considérés comme étant qualifiés pour ce poste. C'est le mérite individuel qui compte. Le fait de la nouveauté, ou le simple renouvellement des élections, sont des considérations purement secondaires. Les changements dans la composition d'une Assemblée seraient les bienvenus dans la mesure où elles ne porteraient pas préjudice à la qualité d'une telle composition. Une fois l'élection de l'Assemblée terminée, le résultat doit être accepté consciencieusement et incontestablement par le corps entier des croyants, non pas nécessairement parce qu'il représente la voix de la Vérité ou le désir de Baha'u'llah, mais dans le but suprême de maintenir l'unité et l'harmonie au sein de la Communauté. En outre, l'acceptation du vote majoritaire est le seul moyen effectif et pratique d'éviter une situation sans issue lors d'élections. Aucune autre solution n'est vraiment possible.
(Shoghi Effendi).


4ème PARTIE - L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE NATIONALE

A) NATURE ET ÉTABLISSEMENT

a) L'INSTITUTION DE L'ASSEMBLEE SPIRITUELLE NATIONALE

* Établissement


En ce qui concerne l'établissement des "Assemblées Nationales", il est d'importance vitale que, dans chaque pays où les conditions sont favorables et où le nombre des amis a augmenté d'une mesure considérable, comme en Amérique, en Grande-Bretagne et en Allemagne, une "Assemblée Spirituelle Nationale" soit immédiatement établie pour représenter les amis à travers ce pays.
(Shoghi Effendi)


* But

Son but immédiat est de stimuler, unifier et coordonner, par des consultations fréquentes et personnelles, les multiples activités des amis, ainsi que celles des Assemblées locales; et, en gardant un contact étroit et constant avec la Terre Sainte, de prendre des mesures pour diriger en général les affaires de la Cause dans ce pays.

Elle sert aussi un autre but, non moins essentiel que le premier car, avec le temps elle évoluera en Maison Nationale de Justice (dont il est fait mention, dans le Testament d' 'Abdu'l-Baha, comme "La Maison de Justice secondaire") qui, selon le texte explicite du Testament devra, en liaison avec les autres Assemblées Nationales à travers le monde baha'i, élire directement les membres de la Maison Universelle de Justice, ce Concile suprême qui guidera, organisera et unifiera les affaires du mouvement dans le monde entier.
(Shoghi Effendi)


* De graves responsabilités


Cette Assemblée Spirituelle Nationale qui, en attendant l'établissement de la Maison Universelle de Justice9 , doit être réélue chaque année, assume évidemment de graves responsabilités, car elle doit exercer une autorité pleine et entière sur toutes les Assemblées locales sous sa juridiction et diriger les activités des amis, défendre et protéger avec vigilance la Cause de Dieu, contrôler et surveiller les affaires du mouvement en général.

Les questions vitales touchant les intérêts de la Cause dans ce pays, comme les traductions et publications, le Mashriqu'l-Adhkar, le travail d'enseignement et d'autres affaires semblables distinctes des questions strictement locales, doivent être placées sous la juridiction complète de l'Assemblée Nationale.

Elle devra confier chacune de ces questions, comme les Assemblées locales, à un comité spécial, qui est élu par les membres de l'Assemblée Spirituelle Nationale, parmi tous les amis du pays, et ce comité aura avec elle la même relation que les comités locaux avec leurs Assemblées locales respectives.

Il lui appartient aussi de décider si un certain point du problème est de caractère strictement local et doit être réservé à l'examen et à la décision de l'Assemblée locale, ou bien s'il doit rester de sa propre compétence, et être considéré comme une question qui doit faire l'objet de sa considération spéciale. L'Assemblée Spirituelle Nationale décidera aussi des affaires qui, selon elle, doivent être référées à la Terre Sainte pour consultation et décision.

Avec ces Assemblées, locales ainsi que nationales, fonctionnant harmonieusement, vigoureusement et efficacement dans tout le monde baha'i, le seul moyen de l'établissement de la Maison Universelle de Justice aura été assuré. Et quand ce Corps suprême sera convenablement établi, il aura à considérer de nouveau la situation, et étendra le principe qui dirigera la Cause aussi longtemps qu'il le jugera souhaitable.

La nécessité de la centralisation de l'autorité au sein de l'Assemblée Spirituelle Nationale, et la concentration du pouvoir dans les diverses Assemblées locales apparaît clairement quand nous songeons que la Cause de Baha'u'llah est encore dans son âge tendre et à un stade de transition; quand nous nous souvenons que les pleines implications et la portée exacte des instructions universelles du Maître, telles qu'elles sont révélées dans son Testament, ne sont pas encore comprises, et que le mouvement tout entier ne s'est pas suffisamment cristallisé aux yeux du monde.

C'est principalement aux membres élus des Assemblées Spirituelles Nationales à travers le monde baha'i que revient ce devoir très important, car la direction et la conduite de toutes les activités spirituelles baha'ies ont été placées et centralisées entre leurs mains, et comme, aux yeux des citoyens de leur pays, elles sont l'organisme suprême du pays qui, officiellement, représente et sert les intérêts de la Cause, ma plus ardente prière et mon désir le plus cher sont que l'infaillible conduite de Baha'u'llah et les bénédictions de notre Maître Bien-Aimé leur permettent de donner un exemple éminent et sincère à toutes les autres institutions baha'ies et aux Assemblées locales, et qu'elles montrent ce que l'harmonie absolue, la délibération mûre et la coopération sans réserve peuvent réaliser.

Si cet organisme représentatif et responsable venait à manquer à cette nécessité fondamentale pour tous les accomplissements positifs, la structure tout entière s'écroulerait sûrement et le Grand Plan de l'Avenir révélé par le Maître dans son Testament, serait violemment troublé et dangereusement retardé.


* Autorité incontestable

Le Gardien désire que j'affirme à nouveau son point de vue suivant lequel l'autorité de l'Assemblée Spirituelle Nationale est sans partage et indiscutable en toutes matières appartenant à l'administration de la Foi et que, par conséquent, chaque baha'i, délégué, groupe et Assemblée lui doivent une obéissance sincère et sans réserve. Il est convaincu que l'acceptation et l'application complète de cette stipulation vitale de l'Administration est essentielle au maintien du degré d'unité le plus élevé parmi les croyants, et indispensable au fonctionnement efficace de la machine administrative de la Foi dans chaque pays.

Je voudrais réaffirmer, dans un langage clair et catégorique, le principe déjà énoncé soutenant l'autorité suprême de l'Assemblée Nationale dans tout ce qui touche l'intérêt de la Foi dans ce pays. Il ne peut y avoir de conflit d'autorité, de dualité sous aucune forme ou circonstance dans aucune sphère de juridiction baha'ie, qu'elle soit locale, nationale, ou internationale. L'Assemblée Nationale, bien qu'elle soit la seule interprète de sa déclaration d'Association et du statut des règlements intérieurs, est cependant directement et moralement responsable, si elle permet à quelque organisme ou institution d'abuser de ses privilèges ou de refuser l'exercice de ses droits et prérogatives, dans le cadre de sa juridiction. Elle est la gardienne fidèle et le ressort des activités et des intérêts multiples de chaque communauté nationale dans le monde baha'i. Elle constitue le seul lien qui rattache ces communautés à la Maison Universelle de Justice, l'organisme administratif suprême de la Dispensation de Baha'u'llah.
(Shoghi Effendi)

Toute chose touchant les intérêts de la Cause et dans laquelle l'Assemblée Nationale est impliquée en tant qu'organisme, doit être immédiatement soumise à l'Assemblée Nationale, si elle est considérée comme non satisfaisante par les Assemblées locales et les croyants eux-mêmes. Ni l'ensemble des croyants, ni les Assemblées locales, ni même les délégués à la Convention annuelle ne doivent être considérés comme ayant le pouvoir de faire appel contre la décision de l'Assemblée Nationale...
... Ce principe administratif sur lequel le Gardien est si clair, si compréhensible et simple que d'après lui, aucun malentendu quant à son application ne pourra s'élever. Il n'y a aucune exception, quelle qu'elle soit, à cette règle, et le Gardien désapprouve toute tentative pour s'étendre ou insister davantage sur ce principe fondamental et clairement énoncé.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire).


* Les devoirs et responsabilités de l'Assemblèe Nationale


Les buts pour lesquels l'Assemblée Spirituelle Nationale est établie sont exposés dans leur totalité dans les statuts de l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is des Îles Britanniques.

Ce qui n'est pas indiqué dans "l'Administration baha'ie" est laissé au jugement de l'Assemblée Spirituelle Nationale, qui décide. Ce sont des détails purement secondaires, et, comme le Gardien désire éviter d'introduire dans l'administration un labyrinthe, il laisse aux amis responsables le soin de décider de pareilles matières au fur et à mesure qu'elles se présentent.


* Stature pleine et entière de l'Assemblée Spirituelle Nationale

Désignées par 'Abdu'l- Baha dans Son Testament comme "les Maisons Secondaires de Justice", les Assemblées Nationales constituent les corps électoraux pour la formation de la Maison Universelle de Justice, et elles ont le pouvoir de diriger, unifier, coordonner et stimuler les activités des individus ainsi que les Assemblées locales sous leur juridiction. S'appuyant sur la large base des communautés locales organisées, elles-mêmes piliers soutenant l'institution qui doit être considérée comme le sommet de l'Ordre administratif baha'i, ces Assemblées sont élues par les délégués représentant les communautés locales baha'ies réunis à la Convention pendant la période de la fête de Ridvan.

Elles possèdent l'autorité nécessaire leur permettant d'assurer le développement harmonieux et efficace des activités baha'ies dans leurs sphères respectives; elles sont libérées de toute responsabilité directe envers leurs électeurs en ce qui concerne leurs décisions, elles sont chargées du devoir sacré de consulter les vues et les opinions, d'inviter les recommandations, d'assurer la confiance et la coopération des délégués, de les informer de leurs plans, problèmes et actions, et sont soutenues par les ressources des fonds nationaux auxquels les fidèles de tous rangs sont invités à contribuer.


B) INSTITUTIONS AUXILIAIRES DE L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE NATIONALE

a) LES COMITES

* Responsabilité et surveillance


Les affaires importantes dans les activités spirituelles qui concernent la Cause en général dans ce pays, loin d'être sous la juridiction exclusive d'une Assemblée locale ou d'un groupe d'amis, doivent être minutieusement et pleinement dirigés par une administration spéciale, élue par l'organisme national, constituée comme un comité responsable vis-à-vis de ce dernier, et sur lequel l'organisme national doit exercer une surveillance constante et générale. Comme il a déjà été observé, le rôle de ces comités établis par l'Assemblée Spirituelle Nationale, et dont le renouvellement, la composition et les fonctions doivent être reconsidérés séparément chaque année par la nouvelle Assemblée Nationale, consiste à faire une étude complète des affaires qui leur sont confiées, à donner des avis par leurs rapports, à aider à l'exécution des décisions qui, dans des questions vitales, doivent être exclusivement et directement rendues par l'Assemblée Nationale.

Une extrême vigilance, et l'effort le plus énergique leur sont demandés pour qu'ils puissent remplir comme il convient les éminents devoirs si élevés et si sérieux, ainsi que les fonctions qui leur sont dévolues. Ils doivent s'efforcer, dans les limites imposées par les circonstances actuelles, de main tenir l'équilibre d'une manière telle que les maux d'une centralisation excessive qui empêche, embrouille et, au bout du compte, déprécie la valeur des services baha'is, soient d'un côté complètement évités et que, d'autre part, soit définitivement écarté le péril de décentralisation totale qui affaiblit l'autorité gouvernante des représentants nationaux des croyants. L'absorption des menus détails de l'administration baha'ie par le personnel de l'Assemblée Spirituelle Nationale est évidemment nuisible à l~efficacité et à un accomplissement habile des tâches baha'ies tandis qu'une autorité trop grande, accordée à des organismes qui ne doivent pas être considérés autrement que comme conseillers experts et assistants exécutifs, compromettrait les pouvoirs vitaux et les prérogatives sacrées des organismes qui, avec le temps, évolueront vers des Maisons Nationales de Justice Baha'ies.


* Tous les membres également responsables

Tous les membres ont une responsabilité égale pour le fonctionnement efficace du comité. Ils doivent étudier l'ordre du Jour avec l'intention de contribuer à la discussion par l'exposé de leurs idées, ou d'initier de nouveaux sujets. Il est aussi de la responsabilité de chaque membre de considérer le procès-verbal soigneusement, avant de l'approuver. Ils doivent être prêts à décharger le secrétaire des travaux qui ne doivent pas inévitablement être exécutés par lui.


b) L'ECOLE D'ETE

* But de l'école d'été

Le but comme toutes les écoles d'été baha'ies, à l'Est comme à l'Ouest, est de donner aux croyants l'occasion de se connaître, non seulement par une simple étude, mais par une collaboration active et sans réserve dans les diverses activités baha'ies, avec l'essentiel de l'Administration et, par ce moyen, de leur permettre de devenir des promoteurs capables et efficaces de la Cause. L'enseignement de l'administration est donc un élément indispensable de chaque école d'été baha'ie, et sa signification spéciale sera mieux comprise si nous réalisons le grand besoin de chaque croyant d'aujourd'hui de mieux comprendre les principes sociaux et les lois de la Foi. C'est maintenant, alors que la Cause passe par les plus difficiles étapes de son développement, que les amis doivent se doter du savoir administratif nécessaire.
(Shoghi Effendi)


* Activités de l'école d'été

Également importants, en tant que facteurs de l'évolution de l'ordre administratif, sont les progrès remarquables qui ont été accomplis par l'institution des écoles d'été, destinées à favoriser l'esprit de fraternité dans une atmosphère distinctement baha'ie, à fournir la formation nécessaire aux enseignants baha'is, et à offrir des facilités pour étudier l'histoire et les enseignements de la Foi, ainsi que pour une meilleure compréhension de ses relations avec les autres religions et avec la société humaine en général.

Par une étude intensive des écritures baha'ies et de l'histoire des premier jours de la Foi, par l'organisation de cours sur les enseignements et l'histoire de l'Islam, par des conférences pour la promotion de l'amitié inter-raciale, par des cours destinés à familiariser les participants avec les processus de l'Ordre administratif baha'i, par des sessions spéciales consacrées aux jeunes et à la formation des enfants, par des cours d'éloquence en public, par des conférences sur de multiples aspects de la Foi, par la création de bibliothèques, par des classes d'enseignement, par des cours sur l'éthique baha'ie et sur l'Amérique Latine, par l'introduction de sessions d'écoles d'hiver; par des "forums" et des réunions de prières, par des jeux et des spectacles; par des pique-niques et d'autres activités récréatives, ces écoles, ouvertes aux baha'is ainsi qu'aux non- baha'is, s'offrent justement à évoluer en universités baha'ies de l'avenir.
(Shoghi Effendi)


* Une vie communautaire intense

Le Gardien voudrait exhorter tous les croyants à persévérer dans leurs efforts visant à élever le niveau de leurs écoles d'été, tant intellectuellement que spirituellement, et à rehausser leur prestige aux yeux des amis et du public non- baha'i en général. L'institution de l'école d'été constitue une part vitale et inséparable de toute campagne d'enseignement, et ainsi doit être d'une importance méritoire dans les plans et les activités d'enseignement des croyants. Elle devrait être organisée de manière à attirer l'attention des non-croyants sur la Cause, devenant ainsi un moyen d'enseignement efficace. Elle devrait également fournir aux croyants l'occasion d'approfondir leur connaissance des enseignements, par des conférences et des discussions et au travers d'une vie communautaire étroite et intense.
(Shoghi Effendi)


C) RELATIONS DE L'ASSEMBLÉE SPIRITUELLE NATIONALE

a) RELATIONS DE L'ASSEMBLEE SPIRITUELLE NATIONALE

* Devoir de gagner la confiance


Qu'il soit bien clair pour chaque lecteur en quête de savoir que, parmi les devoirs les plus importants et les plus sacrés incombant à ceux qui doivent initier, diriger et coordonner les affaires de la Cause, figure la tâche de gagner, par tous les moyens possibles, la confiance et l'affection de ceux qu'ils ont le privilège de servir. Il est de leur devoir de s'informer et de se familiariser avec les points de vues, les sentiments dominants, les convictions personnelles de ceux dont ils ont l'obligation solennelle de promouvoir le bonheur.

Leur devoir est de purifier une fois pour toutes leurs délibérations et la conduite générale de leurs affaires de cet air distant, de la suspicion et du mystère, de l'atmosphère étouffante de prétention dictatoriale, en bref, de toutes paroles et actions qui peuvent faire sentir la partialité, l'égocentrisme et le préjugé. Tout en détenant le droit sacré et exclusif de la décision finale entre leurs mains, ils ont le devoir d'engager des discussions, d'apporter des informations, de discuter publiquement des griefs, d'accueillir les avis même des plus humbles membres de la famille baha'ie, d'exposer leurs motifs, de tracer leurs plans, de justifier leurs actions, de réviser, s'il est nécessaire, leurs verdicts, de favoriser la notion d' interdépendance et d'association, de l'entendement et de la confiance réciproque entre eux-mêmes d'une part, et toutes les Assemblées locales et les croyants individuels d'autre part.


* L'esprit d'entreprise

C'est le devoir et le privilège des Assemblées nationales et locales, lorsqu'elles constatent que les besoins urgents de leurs budgets locaux et nationaux ont été dûment satisfaits, d'encourager les individus et les groupes à fonder et à conduire, avec leur savoir et leur consentement, toute entreprise qui servirait à rehausser le travail qu'elles se sont engagées à accomplir. N'étant pas satisfaites des appels adressés à tous et à chacun des croyants les invitant à offrir des suggestions constructives et des plans qui puissent remédier à un grief existant, les Assemblées devraient, par tous les moyens en leur pouvoir, stimuler l'esprit d'entreprise parmi les croyants, afin de faire progresser l'enseignement ainsi que le travail administratif de la Cause. Les Assemblées devraient s'efforcer, par des contacts personnels et des appels écrits, de pénétrer le corps des fidèles du sens profond de la responsabilité personnelle, et chaque croyant, qu'il soit pauvre ou riche, à concevoir, formuler et exécuter les mesures et les projets qui puissent contribuer, aux yeux de leurs représentants, au pouvoir et au renom de cette Cause sacrée.
(Shoghi Effendi).


* Le Fonds National

Au fur et à mesure que les activités de la communauté baha'ie se développent, et que le prestige de cette dernière à travers le monde s'accroît parallèlement, l'institution du Fonds national, fondation sur laquelle toutes les autres institutions doivent nécessairement reposer et être établies, acquiert une importance accrue et doit être soutenue toujours davantage par l'ensemble des croyants, tant à titre individuel que par leurs efforts collectifs, qu'ils soient organisés en groupes ou en assemblées locales. La provision des fonds, qui soutiennent la Trésorerie nationale, constitue actuellement l'âme de ces institutions naissantes à l'érection desquelles vous collaborez. Son importance ne peut, assurément, être surestimée. Des bénédictions insoupçonnées viendront, sans nul doute, couronner les efforts dirigés vers ce but.

Puisse le Fonds national prospérer de manière à permettre à ses fidèles d'entreprendre des mesures qui témoigneront éloquemment, devant une humanité frappée de stupeur, du pouvoir curatif de la Foi de Dieu.
(Shoghi Effendi)


* Suprématie des intérêts de la Cause

Au sujet de l'affiliation avec des centres et organisations qui soutiennent des idées et des principes en accord avec la Révélation baha'ie: établir des magazines outre ceux qui sont déjà destinés à faire avancer ouvertement et indirectement les intérêts des enseignements baha'is, étendre, comme il se peut que nous soyons tôt ou tard invités à le faire, nos aides financières aux institutions philanthropiques ou autres; faire avancer la cause de toute activité particulière vers laquelle nous pourrions être sentimentalement inclinés, tout cela, ainsi que d'autres entreprises similaires, nous ne devrions y penser qu'après nous être assurés, par des délibérations soigneuses avec les responsables, que les institutions qui représentent les intérêts souverains de la Cause sont elles-même déjà assurées d'une aide adéquate et continuelle.
(Shoghi Effendi)


* Contributions financières de la part des non-croyants

Je crois que nous devons considérer comme un axiome et un principe directeur de l'Administration que, dans la conduite de chaque activité spécifiquement baha'ie, différentes par nature des entreprises humanitaires, philanthropiques ou charitables, qui seront peut-être conduites à l'avenir sous des auspices baha'is, seuls ceux qui se sont déjà identifiés à la Foi, et qui sont considérés comme des adhérents déclarés sans réserve, doivent être invités à se joindre et à collaborer.

Car, outre la considération des complications embarrassantes que l'association de non croyants au financement des institutions de caractère strictement baha'i peut engendrer dans l'administration de la Communauté baha'ie de l'avenir, il faut se souvenir que ces institutions spécifiquement baha'ies, qui doivent être considérées à la lumière des dons de Baha'u'llah accordés au monde, pourront fonctionner au mieux et déployer leurs influences le plus vigoureusement dans le monde si elles sont élevées et maintenues uniquement par le soutien de ceux qui sont pleinement conscients des prétentions inhérentes à la Révélation de Baha'u'llah, et qui leur sont soumis sans réserve. Cependant, dans le cas où un ami ou un sympathisant de la Foi insiste ardemment pour contribuer financièrement à la promotion de la Foi, un pareil don doit être accepté et dûment reconnu par les représentants élus des croyants, avec la compréhension explicite que le don sera utilisé par eux seulement pour renforcer la section du fonds baha'i qui est exclusivement consacrée à des buts philanthropiques ou charitables.


* Pionniers et Enseignants itinérants

Les pionniers qui sont volontaires pour travailler, s'ils ne sont pas capables de subvenir à leurs besoins, doivent être pris en charge par le Fonds national jusqu'à ce qu'ils trouvent du travail ou que leur tâche soit terminée.

De même, les enseignants itinérants doivent être assistés financièrement pour mettre à exécution les "projets" qui leur ont été assignés. Les amis ne doivent pas confondre un seul instant ce genre de soutien avec la création d'un clergé. Tous les baha'is peuvent, à la discrétion de l'Assemblée Spirituelle Nationale, recevoir cette assistance nécessaire, et il est clairement entendu qu'elle est provisoire et seulement destinée à l'exécution d'un plan spécifique.
Baha'u'llah lui-même n'a pas seulement prescrit à chacun le devoir d'enseigner sa Foi, mais il a déclaré "Si vous ne pouvez vous-même partir, envoyez quelqu'un à votre place".
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire)


* Obligation de respecter les lois de la Foi

La distinction entre les institutions qui sont complètement ou partiellement sous le contrôle baha'i est d'une importance fondamentale. Les institutions qui sont complètement dirigées par des baha'is ont, pour des raisons très évidentes, l'obligation de respecter toutes les lois et ordonnances de la Foi, spécialement celles dont l'observance constitue une affaire de conscience. Il n'y a aucune raison ni justification pour qu'ils puissent agir autrement, et toute restriction que le gouvernement pourrait leur imposer à cet égard, constituerait nécessairement une violation du droit individuel à la liberté en matière de croyance religieuse. Quand une institution est dirigée partiellement par des baha'is ou qu'elle appartient complètement au gouvernement, la situation est différente. Dans ce cas, les croyants alors qu'ils se soucient d'observer toutes les fêtes baha'ies et les anniversaires ordonnés, doivent aussi considérer les droits et les intérêts de leurs associés non- baha'is, et ne pas les forcer à arrêter le travail alors qu'ils n'en ont pas l'obligation morale ou religieuse.
(Shoghi Effendi)


* Liste des membres nationaux

Je désire aussi exhorter aux membres de chaque Assemblée Nationale, à prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que chaque Assemblée locale sans exception et quelle qu'elle soit, envoie immédiatement après son élection, au Secrétaire National, la liste complète de ses membres avec l'adresse complète de son secrétaire. Il serait également extrêmement utile, dans la mesure du possible, d'envisager, avec l'assistance de chaque Assemblée locale, les voies et moyens de l'établissement d'une liste à jour et exhaustive des croyants reconnus, accompagnée de l'adresse du domicile de chacun d'entre eux - liste appelée à être continuellement révisée.
(Shoghi Effendi)


b) SUPPRESSION DU DROIT DE VOTE

* Apathie ou incapacité

Les personnes qui, pendant des années, ont cessé de se présenter aux réunions, ou qui n'ont montré qu'un faible intérêt pour la Cause, peuvent être radiées de la liste électorale; quant à ceux qui ne sont pas en mesure d'assister aux réunions, mais qui se considèrent toujours comme baha'is et désirent garder contact avec la Foi, ils doivent naturellement figurer sur la liste électorale.
(Shoghi Effendi)


* Suspension du droit de vote

La suspension du droit de vote et des autres droits administratifs d'une personne, toujours conditionnelle et donc temporaire, ne peut jamais avoir des implications d'une telle portée, puisqu'elle constitue simplement une sanction administrative; tandis que son expulsion ou excommunication de la Foi, qui ne peut être exécutée que par le Gardien10 en sa qualité de chef spirituel suprême de la Communauté, a des implications spirituelles de grande portée, affectant l'âme même de ce croyant; la première, comme il a déjà été dit, est une sanction administrative, tandis que la dernière est essentiellement spirituelle, affectant non seulement les relations particulières du croyant avec son Assemblée locale ou nationale, mais aussi son existence spirituelle même au sein de la Cause. Il s'ensuit donc, qu'un croyant peut continuer à se nommer baha'i, même s'il cesse d'être un membre votant de la Communauté. Mais, au cas où il est exclu de l'organisme de la Cause par un acte du Gardien,* il cesse d'être un croyant, et ne peut s'identifier, même nominalement, avec la Foi.
(Shoghi Effendi)


* Refus de servir

En ce qui concerne la question du refus de certains croyants d'accepter leur élection à un poste administratif: le Gardien croit fermement que la critique, l'opposition, ou la confusion ne sont pas des raisons suffisantes pour motiver un refus ou une démission. Seulement les cas d'incapacité physique ou mentale qui de par leur nature même, sont extrêmement rares, constituent des raisons valables pour une telle action. Les difficultés et les épreuves qu'implique l'acceptation de postes administratifs, loin d'inciter les croyants à se dissocier des travaux de la Cause, devraient les inciter à de plus grands efforts et à une plus active participation aux tâches privilégiées visant à résoudre les problèmes de la communauté baha'ie.

Une action peut être prise pour retirer le nom des croyants de la liste des votants uniquement dans les cas où ceux-ci, sans raison, refusent les exhortations, les appels et les avertissements qui leur sont adressés par leurs Assemblées. C'est une mesure destinée à soutenir les institutions de la Foi au temps présent, et à assurer que les capacités et les talents de ses adhérents, jusqu'ici en nombre limité, sont proprement engagés à son service, et bien consacrés. Les croyants, pour l'amour de la Cause, actuellement en son jeune âge, devraient accepter leurs devoirs dans un esprit de sacrifice; ils devraient être animés par le désir de soutenir le verdict de l'électorat, et de prêter leur part d'assistance, si difficiles que soient les circonstances, à l'administration efficace des affaires de la Foi.

La même sanction devrait être appliquée à ceux qui, avec persistance, refusent de se dissocier des activités politiques et ecclésiastiques. C'est là un principe général qui est maintenu dans le monde baha'i tout entier et tous les croyants à travers l'Orient sont déjà instruits de la nécessité absolue de refuser tout emploi politique ou ecclésiastique musulman.


* Actes d'immoralité

Tous les actes flagrants d'immoralité de la part des baha'is doivent être fortement blâmés; les amis doivent être exhortés à abandonner immédiatement de telles relations, à réajuster leurs affaires, et à se conduire comme des baha'is; s'ils refusent d'obéir, malgré les avertissements de l'Assemblée, ils doivent être punis par privation de leurs droits de vote. L'Assemblée Spirituelle Nationale a le pouvoir de traiter de tels cas d'immoralité flagrante sans en référer au Gardien11 (Shoghi Effendi).


* De l'effort constant

La vie est une lutte constante, non seulement contre les forces de notre entourage, mais avant tout contre notre propre "ego". Nous ne pouvons jamais nous permettre de lever les rames car, si nous le faisons, nous nous voyons immédiatement entraînés à contre-courant. Beaucoup de ceux qui se retirent de la Cause, le font parce qu'ils ont cessé de poursuivre leur développement. Ils deviennent satisfaits ou indifférents et, en conséquence, cessent de tirer de la Cause la force spirituelle et la vitalité qu'ils devraient avoir. Quelquefois, bien sûr, les gens échouent à cause d'une épreuve à laquelle ils ne peuvent faire face et, bien souvent, nos épreuves les plus sévères nous viennent les uns des autres. Certainement, les croyants devraient essayer d'éviter de telles choses et, si elles se produisent, y remédier par l'amour. En général les neuf dixièmes des ennuis des amis sont dûs au fait qu'ils ne suivent pas les devoirs baha'is, dans leurs relations mutuelles, dans leurs rapports avec les organes administratifs, ou dans leurs vies personnelles.


* Effet de privation

Au sujet des croyants qui ont été privés de leurs droits de vote: du fait que personne ne doit jamais être privé de son droit à la légère, il faut réaliser également que la privation du droit de vote est très grave, et comporte de lourdes peines sur le plan spirituel. Il ne faut pas permettre aux gens privés de leur droit de vote d'assister aux réunions de l'administration de la Cause, telles qu'une élection ou une fête des dix-neuf jours. Ils peuvent, cependant, assister aux réunions des neufs jours saints, mais ils ne doivent pas être mariés selon la loi baha'ie, aucun don ne doit être accepté d'eux, il ne faut pas leur donner de lettre de créance (qui suppose un membre de la Communauté de bonne conduite), et ils ne doivent pas être utilisés officiellement comme enseignants ou conférenciers.
(Shoghi Effendi)


5. APPENDICES

A) Sélection de déclarations du Gardien

* Concernant les lettres de Haïfa

Toutes les lettres envoyées de ma part de Haïfa sont lues et approuvées par moi avant d'être postées. Il n'y a aucune exception à cette règle.
(Shoghi Effendi)


* Fondement spirituel et exemple


Mais il croit que les amis doivent être constamment encouragés à ne pas oublier certains faits saillants: Baha'u'llah a apporté au monde un nouveau système, de nouvelles lois et normes de conduite personnelle et raciale. Quoique des actions extérieures aient été illuminées, jusqu'à un certain point, par le rayonnement de son Message et de ses doctrines, et que des efforts soient faits pour amener le monde sur cette orbite de paix universelle et d'harmonie qu'il lui a destinée, ces forces extérieures ne peuvent réaliser ce que peuvent les adhérents de sa Foi. Les croyants ne doivent pas lever les yeux de leur tâche immédiate, qui est de consolider patiemment leurs institutions administratives, d'établir de nouvelles Assemblées... et d' oeuvrer au perfectionnement du modèle de vie baha'i, car ces tâches ne sont pas des choses que les autres peuples du monde puissent faire ou désirent faire; seuls les croyants sont capables de préparer la fondation et l'exemple spirituel sur lesquels doivent finalement reposer les plus vastes plans mondiaux. En même temps, tous les efforts doivent être faits pour répandre les enseignements, et les faire correspondre à la situation critique de l'humanité et aux plans de son avenir.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire).


* Importance de l'activité baha'ie

Il ne peut vous exhorter suffisamment, vous et tous les croyants à travers vous, à comprendre l'importance de l'idée des baha'is que le travail direct, concentré et efficacement accompli n'est pas seulement leur devoir suprême, mais aussi le meilleur moyen de servir que les intérêts de l'humanité et de faire hâter le jour où, enfin la Moindre Paix deviendra une réalité. Nous devons toujours garder à l'esprit que l'ordre de Baha'u'llah est le remède souverain, et que toutes autres mesures inaugurées par les Nations Unies ou par les divers Gouvernements ne sont que des palliatifs, si solides et progressives qu'elles puissent être. Nous devons nous concentrer à perfectionner nos caractères en tant qu'individus baha'is, et à faire mûrir notre Ordre Mondial encore embryonnaire et encore imparfaitement compris, à propager le Message, selon les dispositions du Plan Divin; et à construire une Communauté Mondiale Baha'ie fermement liée. Nous sommes relativement en petit nombre, et nous avons une tâche si précieuse, si unique et si grande en responsabilité que nous devons concentrer sur elle toutes nos forces.
(Lettre écrite, de la part de Shoghi Effendi, par son secrétaire).


* Dynamisme de la prière

A Haïfa, le bien-aimé Gardien de la Cause donna à Mme Ruth Moffat la plus concise, la plus complète et efficace formule pour le dynamisme de la prière qu'elle ait jamais vu. Après avoir mis l'accent sur la nécessité de plus de prières et de méditations parmi les amis, il nous a dit d'utiliser ces cinq étapes, si nous avions un problème pour lequel nous désirions une solution ou souhaitions de l'aide.

Première étape - Priez et méditez sur le problème. Utilisez les prières des Manifestations, car elles ont la plus grande puissance. Ensuite, restez dans le silence de la contemplation pendant quelques minutes.

Deuxième étape - Arrivez à une décision et soutenez-la. Cette décision est ordinairement née pendant la contemplation. Elle peut paraître presque impossible à accomplir, mais si elle paraît être la réponse à la prière ou une façon de résoudre le problème, passez immédiatement à l'étape suivante.

Troisième étape - Montrez de la détermination pour mener à bonne fin la décision. Beaucoup de personnes échouent ici. La décision, près d'éclore en une détermination, avorte et fait place à un souhait ou un vague désir. Quand la détermination est née, passez immédiatement à l'étape suivante.

Quatrième étape - Ayez foi et confiance que le pouvoir passera en vous, que le juste chemin apparaîtra, que les portes s'ouvriront, que la juste pensée, le juste message, le juste principe ou le juste livre vous seront donnés. Ayez confiance, et ce qui est juste viendra vous satisfaire. Alors, quand vous aurez terminé votre prière, passez aussitôt à la cinquième étape.

Cinquième étape - Alors, il dit à la fin, AGISSEZ; agissez comme si tout avait reçu réponse. Puis agissez, avec une énergie inlassable, incessante. Et quand vous agirez, vous serez, vous-même, un aimant qui attire plus de pouvoir vers votre être, jusqu'à ce que vous deveniez un canal ouvert au pouvoir divin qui coulera à travers vous. Beaucoup de personnes prient, mais elles ne restent pas pour la deuxième partie de la première étape. Certains méditent et arrivent à une décision, mais ils n'arrivent pas à s'y tenir. Peu de gens ont la détermination de mener la décision jusqu'au bout, et moins encore ont confiance que ce qui est juste viendra à leur secours. Mais combien se souviennent d'agir? Qu'ils sont vrais ces mots: "Plus grand que la prière est l'esprit dans lequel elle est énoncée", et plus grand que la manière énoncée, est l'esprit dans lequel elle est mise à exécution.

L'exposé ci-dessus appartient au type d'exposé connu sous le nom de "Notes des pèlerins" et, en tant que tel il n'a aucune autorité mais, comme il semble particulièrement utile et clair, on a pensé que les croyants ne devraient pas en être privés.


B) Choix de déclarations et de documents spéciaux préparés par l'assemblée spirituelle nationale

a) LE FONDS BAHA'I

* Croyants déclarés seulement


Dans l'Ordre Mondial de l'avenir, Baha'u'llah a prévu une taxation, mais malgré cela l'une des sources de revenu approuvées est la "contribution volontaire". A présent, tous les fonds baha'is sont soutenus à titre volontaire, et seulement par des croyants déclarés. La Cause n'accepte pas d'argent de personne qui ne sont pas membres de la Foi, sauf pour la distribution charitable. C'est une indication claire de la base spirituelle du fonds.


* Le sang de vie

Le privilège de contribuer au Fonds baha'i, "le sang de vie" de l'Ordre Administratif, ne peut être gagné que par une déclaration de Foi ouverte. Baha'u'llah dit, en effet, qu'il recevra les choses de ce monde seulement de ceux qui le reconnaissent comme le "Possesseur de toutes choses", le "Donateur", I'"Indépendant". Sa Cause ne sera construite que par la foi, et la condition du fonds, "La Fondation sur laquelle toutes autres institutions doivent nécessairement reposer et être établies", est la mesure de cette Foi. C'est cette Foi qui a construit le Temple en Amérique, qui maintient un flux d'argent vers toutes les diverses activités de la Cause.


* Strictement volontaire

Suivant ce même principe spirituel, il n'y aucune quête lors des réunions, et il ne peut y avoir aucune contrainte quelle qu'elle soit en ce qui concerne la contribution aux Fonds. Le Gardien écrit à ce sujet: "Je me sens pousser à vous rappeler la nécessité de toujours garder à l'esprit le principe cardinal, selon lequel toutes les contributions aux Fonds doivent être purement et strictement de caractère volontaire. Il devrait être clair et évident à chacun que toute forme de contrainte, si légère et indirecte soit-elle, frappe la racine même du principe fondamental de la constitution du Fonds depuis son commencement. Alors que les appels d'un caractère général, soigneusement rédigés, touchants et dignes de ton, sont appréciés en toutes circonstances, il devrait être laissé complètement au jugement de chaque croyant consciencieux de décider de la nature, du montant, et du but de sa propre contribution pour la propagation de la Cause".


* Affectation

De plus, les croyants sont libres de spécifier à quel but baha'i particulier leurs contributions sont destinées, bien que le Gardien ait écrit à ce propos: "Comme je l'ai antérieurement indiqué, quoique chacun des amis et les Assemblées locales soient absolument libres de spécifier le but de leurs donations à 1'Assemblée Spirituelle Nationale, cependant, selon moi, il est d'une importance vitale que les personnes, ainsi que les Assemblées locales dans tout le pays, vu l'importance suprême de l'enseignement national, et en témoignage de leur confiance absolue en leurs représentants nationaux, s'efforcent de contribuer librement, si peu que ce soit, à l'entretien et à l'accroissement du fonds national baha'i, afin que les membres de l'Assemblée Nationale puisent, à leur discrétion complète, le dépenser, pour tout ce qu'ils jugent urgent et nécessaire".


* Contrôle exclusif par l'Assemblée Spirituelle

A propos du Fonds lui-même, le Gardien dit: "Comme le progrès et l'extension des activités spirituelles dépendent de moyens matériels et sont conditionnés par ces derniers, il est absolument nécessaire qu'immédiatement après l'établissement des Assemblées locales ainsi que nationales, un fonds baha'i soit établi et placé sous le contrôle exclusif de l'Assemblée Spirituelle. Tous les dons et contributions doivent être offerts au trésorier de l'Assemblée, dans le but essentiel de promouvoir les intérêts de la Cause, dans la localité du pays. Chaque serviteur consciencieux et sincère de Baha'u'llah qui a le désir de voir progresser la Cause, a l'obligation sacrée de contribuer librement et généreusement à l'accroissement de ce Fonds. Les membres de l'Assemblée Spirituelle le dépenseront à leur propre discrétion pour promouvoir la campagne d'enseignement, pour aider les nécessiteux, pour établir des institutions éducatives baha'ies, pour étendre par tous les moyens possibles leur champ d'activité."


* Apporter sa contribution

Pour apporter votre contribution au fonds, vous devez savoir qui est votre trésorier local. Si vous êtes le seul croyant dans votre localité, vous devez l'envoyer directement au trésorier national.

Le montant que vous donnez est tout à fait personnel et confidentiel. Certains croyants donnent chaque semaine, d'autres tous les dix-neuf jours, et certains chaque mois de calendrier. Il est évident que cela aide beaucoup l'Assemblée Spirituelle ou le groupe, s'ils peuvent estimer leur revenu. Par conséquent, vous aiderez la Cause si vous contribuez régulièrement.

Cette contribution au Fonds est une partie essentielle de la vie baha'ie. L'important n'est pas le montant que vous donnez, mais l'action même de jouer votre rôle pour assurer une provision large du "sang de la vie" au corps de la Cause.

Personne ne peut agir comme un membre à part entière de l'Ordre Mondial de Baha'u'llah sans soutenir le fonds, même modestement. L'action collective est assurée par la contribution de chacun; la réalité spirituelle d'"Une seule âme dans plusieurs corps" s'exprime à travers le fonds, quand il est soutenu par tous les croyants.

Chaque baha'i participe à la vie de sa communauté en contribuant aux fonds, et la communauté participe à la vie de la communauté nationale en envoyant des contributions régulières au fonds national, et, ainsi chaque croyant qui soutient le fonds participe aux activités mondiales de la Foi.


* Mesure de notre Foi

"Contribuer à ce fonds constitue en outre, une manière pratique et effective par laquelle chaque croyant peut vérifier la mesure et le caractère de sa Foi, et prouver en actions l'intensité de son dévouement et de son attachement à la Cause."

En ces jours d'édification de la Foi, et d'étude des chemins de l'Ordre Mondial de Baha'u'llah, il est important de faire tout ce qui accroîtra l'action unifiée, et permettra à la vie organique de la Cause de s'exprimer toujours davantage. Nous savons que la vie de la Communauté est le modèle et la base du Royaume et, par conséquent, chaque personne doit prendre part à cette vie, autrement la fondation ne sera pas universelle et la volonté de Dieu, qui est de voir la race humaine telle "une seule âme dans un seul corps" ne sera pas réalisée.

Il nous est demandé d'être mûrs et conscients de nos responsabilités en ce jour, ainsi aucun croyant ne sera tourmenté par des requêtes d'argent. Mais nous devons tous savoir que c'est une part de notre vie baha'ie de contribuer aux fonds. "C'est l'obligation sacrée de chaque serviteur conscient et fidèle de Baha'u'llah, qui désire voir progresser sa Cause, de contribuer librement et généreusement à l'accroissement de ce fonds."


* Le secret d'une vie droite

"Nous devons être comme la fontaine ou la source qui se vide continuellement jusqu'à se tarir et qui est perpétuellement alimentée par une source invisible. Donner continuellement pour le bien de nos semblables, sans crainte de la pauvreté, et confiants dans l'infaillible générosité de la Source de toute richesse et de tout bien - tel est le secret d'une vie droite."


b) ATTITUDE A L'EGARD DU SERVICE MILITAIRE


L'attitude des baha'is à l'égard du service militaire est complètement expliquée dans les instructions suivantes reçues du Gardien de la Foi, Shoghi Effendi, qui vécut à HaÎfa, en Palestine. Conformément au Testament d' 'Abdu'l-Baha, il fut le chef spirituel de la Foi et l'interprète autorisé de ses écritures:

"Il a encore la ferme conviction que les croyants, alors qu'ils se disent prêts à obéir sans réserve à toutes les directives que les autorités peuvent décréter en temps de guerre, doivent aussi, tant que les hostilités ne sont pas encore déclarées, demander au gouvernement de les exempter du service militaire actif en qualité de combattant. Ils s'appuieront sur le fait qu'en faisant cette demande, ils ne sont poussés par aucune considération personnelle, mais par le seul et suprême motif de maintenir les enseignements de leur Foi, qui leur fait une obligation morale de renoncer à tout acte qui les mêlerait à une guerre directe avec leurs semblables de toutes autres races ou nations. Il y a plusieurs autres moyens dont les croyants peuvent se servir en temps de guerre, en s'engageant dans des services d'une nature non combattante qui ne les mêlent pas directement au bain de sang, par exemple le travail d'ambulancier, le service de défense passive contre les attaques aériennes, les fonctions administratives; ils devraient être volontaires pour de tels services nationaux.

"Peu importe si de telles activités les exposeraient encore aux dangers, à l'intérieur ou au front, car leur désir n'est pas de protéger leur vie, mais de s'abstenir de tout acte de meurtre délibéré."

Et, dans une lettre ultérieure: "Suite à votre demande pour l'exemption du service militaire actif, le Gardien espère que les autorités examineront attentivement cette affaire, et qu'ils trouveront possible de délivrer les amis de la nécessité de servir dans l'armée en qualité de combattants. S'ils refusaient, cependant, d'accorder une telle exemption, les croyants devraient sans hésitation les assurer de leur obéissance sans réserve, et de leur volonté de se joindre et de servir dans l'armée de quelque manière que le gouvernement juge opportun.

L'on s'apercevra ainsi que les baha'is, tout en se servant de la possibilité offerte par le gouvernement de solliciter pour le service national la qualité de non-combattant, n'exaltent pas leur propre conscience au-dessus des décisions des autorités, et considèrent comme un devoir religieux d'être loyal et obéissant envers l'État.


c) ÉLECTION DES DÉLÉGUÉS À LA CONVENTION


* Représentation à la Convention

J'ai déjà répondu à votre télégramme concernant la représentation, à la Convention annuelle, de groupes de moins de neuf adultes, ainsi que la question des pouvoirs, cette dernière étant laissée à la discrétion de l'Assemblée Spirituelle Nationale. En cas de modification des conditions et de multiplication du nombre de localités baha'ies, la situation devra faire l'objet d'un nouvel examen et l'on devra adopter une nouvelle base de représentation.
(Shoghi Effendi)


* Un système électoral unique

Nous venons de revoir le nombre de délégués aux diverses Conventions nationales en relation avec l'importance de leurs communautés respectives, et nous avons décidé que, à partir de la Convention du prochain Ridvan le nombre de délégués à la Convention de l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is du Royaume-Uni sera de 95.

Ultérieurement, toutefois, les délégués à votre Convention nationale seront élus selon le système d'unités électorales. Ce système prévoit que l~ensemble de la zone placée sous votre juridiction est divisée, par vos soins et à votre discrétion, en plusieurs unités électorales. Chaque croyant de votre pays est donc concerné par le système électoral, et chaque adulte baha'i confirmé sera habilité à voter à la Convention unitaire qui, naturellement, doit se tenir avant la Convention nationale. Le nombre d'unités électorales doit évidemment être inférieur à celui des délégués affectés à votre Convention nationale, mais vous pouvez délimiter les unités électorales de la manière que vous jugez la plus appropriée à la réunion des amis en Convention unitaire. Vous n'êtes pas limités par des frontières politiques - telles que des États, des provinces ou des arrondissements, - bien que celles-ci puissent être pris pour base si vous en décidez ainsi.

Le nombre de délégués à élire par chaque unité électorale est proportionnel à la population d'adultes baha'is de cette unité, de même que le nombre de délégués à la Convention nationale est proportionnel à la population adulte de l'ensemble de la communauté nationale baha'ie. Par exemple, une communauté nationale baha'ie comprenant 969 adultes se voit attribuer 19 délégués, c'est-à-dire un délégué pour 51 croyants adultes. Par conséquent, chaque unité électorale comptant au plus 51 croyants se verra attribuer un seul délégué, et le nombre restant de délégués sera affecté aux unités comptant plus de 51 croyants.

Il est éminemment souhaitable de tenir une convention dans chaque unité électorale dont le nombre de délégués à la Convention nationale attribués à cette unité peuvent être élus. Comme dans le cas de toute élection baha'ie, il faut prendre les mesures nécessaires pour que les ballottages de ceux qui ne peuvent assister à la Convention dans l'unité électorale soient enregistrés et inclus dans le décompte.

Chaque convention d'unité électorale sera convoquée par un "convenor" désigné par l'Assemblée Spirituelle Nationale, ou par un comité chargé par celle-ci d'organiser la Convention d'unité électorale et, dès la tenue de la convention unitaire, cette dernière élira ses propres président et secrétaire. Il faut aussi prévoir la nomination d'assesseurs. Un rapport complet sera envoyé, par chaque convention, à l'Assemblée Spirituelle Nationale.
(Maison Universelle de Justice)


Chapitre précédent Chapitre précédent Retour au sommaire