Etre jeune baha'i
Compilation d'extraits de Textes de références baha'is


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Partie III : Les principes

124. [...] Le premier enseignement est l'investigation de la vérité; Le deuxième, c'est l'union du genre humain; Le troisième, la paix universelle; Le quatrième, la conformité entre la science et la révélation divine; Le cinquième, l'abandon des préjugés de race, de religion, des préjugés qui ont cours dans le monde et dans la politique, préjugés qui tous concourent à la destruction des fondements de l'humanité; Le sixième enseignement est la droiture et la justice; Le septième, l'amélioration des qualités morales ainsi que l'éducation spirituelle; Le huitième, c'est l'égalité entre les deux sexes; Le neuvième, la diffusion de la connaissance et de l'instruction: Le dixième, la solution des problèmes économiques, et ainsi de suite. Luttez pour que les âmes puissent atteindre à la lumière de direction, et tenez ferme le pan de la robe de Baha'u'llah. [...]
(Sélections des Ecrits d'Abdu'l-Baha - MEB édition 1983 - n° 70 p. 107)


A) Généralités

1) Pourquoi des principes ?


[Il semble important, avant de présenter les principes devant orienter le comportement des jeunes baha'is, de définir ce concept de manière explicite. Ainsi, il s'agit de "règles d'action s'appuyant sur un jugement de valeur et constituant un modèle, une règle ou un but" ( Dictionnaire "Petit Robert")]

125. Tout comme il y a des lois qui gouvernent nos vies physiques et demandent, si nous voulons éviter les handicaps, que nous alimentions notre corps avec certaines nourritures, que nous le maintenions à une certaine température, etc. , de même, il y a des lois qui gouvernent notre vie spirituelle. Ces lois sont révélées à chaque âge par la manifestation de Dieu et il est d'importance vitale de les observer pour que chaque être humain, et l'humanité en général, puisse se développer correctement et harmonieusement. De plus, ces différents aspects sont interdépendants. Si au cours de son évolution, un individu viole les lois spirituelles, il cause des dommages non seulement à lui-même, mais aussi à la société dans laquelle il vit. De même, l'état de la société a un effet direct sur les individus qui doivent y vivre.
(Extrait d'une lettre du 6 février 1973 écrite par la Maison Universelle de Justice aux ASN, Compilation "Une vie chaste et sainte" n°2)

126. Considérez l'étroitesse d'esprit des hommes. Ils demandent ce qui leur est nuisible et rejettent ce qui leur profiterait. Ils errent, en vérité, fort loin du droit chemin.
Tels aspirent à la liberté et s'en font gloire. Mais ceux-là mêmes sont plongés dans les ténèbres de l'ignorance. La liberté, en effet, conduit finalement à une sédition dont les flammes ne peuvent être étouffées. Ainsi vous prévient Celui qui est le Calculateur, l'Omniscient.
Sachez que l'incarnation même de la liberté, son plus parfait symbole, n'est autre que l'animal. Ce qui sied à l'homme, c'est la soumission à toutes les contraintes propres à le garder contre sa propre ignorance et à le protéger de la malfaisance des artisans d'iniquité.
Le désir de la liberté conduit l'homme à s'écarter des règles de la rectitude de conduite et à porter atteinte à la dignité de sa condition. Il l'amène à descendre au niveau le plus bas de la dépravation et de la perversité.
Considérez les hommes comme un troupeau de moutons qui a besoin du berger pour le protéger. Voilà la vérité, l'indubitable vérité.
(Extraits des Ecrits de Baha'u'llah - MEB édition 1979 - CLIX p. 221)

127. Ceux que Dieu a dotés de discernement reconnaîtront aisément que les préceptes qu'Il a établis constituent les moyens suprêmes pour maintenir l'ordre dans le monde et assurer la sécurité des peuples. Celui qui s'en détourne est compté parmi les êtres abjects et insensés. En vérité, Nous vous avons commandé de ne pas céder aux impulsions de vos passions mauvaises, de vos désirs corrompus, et de ne pas dépasser les limites fixées par la Plume du Très-Haut, car elles sont le souffle de vie pour toutes choses créées. Les mers de la sagesse et de la parole divines se sont levées sous le souffle de la brise du Très-Miséricordieux. Hâtez-vous d'étancher votre soif, ô hommes d'entendement. Ceux qui ont rompu l'alliance de Dieu en violant ses commandements et qui ont tourné les talons, se sont gravement trompés aux yeux de Dieu, le Possesseur de toutes choses, le Sublime.
(Kitab-i-Aqdas, verset n°2)


2) Aucun compromis possible

128. Tu m'as écrit au sujet de l'organisation baha'ie. Les enseignements divins, les avertissements et exhortations de Baha'u'llah sont clairs et évidents. Ils constituent l'organisation du Royaume, et leur application est obligatoire. La plus infime déviation à ces principes constitue une erreur absolue. [...]
(Sélections des Ecrits d'Abdu'l-Baha - MEB édition 1983 - n° 69 p. 105)

129. [...] En substance, aucun individu ne peut avoir la présomption de souffler mot avant l'accomplissement d'une période de dix siècles. Tous les hommes doivent se considérer comme des sujets, soumis et obéissants aux commandements de Dieu et aux lois de la Maison Universelle de Justice. Si l'un quelconque d'entre eux devait dévier - ne fût-ce que d'une pointe d'aiguille - des décrets de la Maison Universelle de Justice, ou faillir à l'observation de ceux-ci, il serait alors rejeté comme un proscrit. [...]
(Sélections des Ecrits d'Abdu'l-Baha - MEB édition 1983 - n° 33 p. 67)

130. Quant à l'attitude de ressentiment que les jeunes croyants sont enclins à avoir à l'égard de certains préceptes de la Cause, tels que les prières obligatoires, il ne peut et il ne doit y avoir aucun compromis pour des lois qui ont été spécifiquement prescrites par Baha'u'llah. Nous ne devrions jamais nous sentir honteux d'observer ces lois et préceptes, ni surestimer leur valeur et leur signification. De même que les amis n'éprouvent pas de difficultés à reconnaître la valeur de prières spécifiques révélées par Baha'u'llah, telles que la tablette du jeûne, ou celle de la guérison, de même ils devraient reconnaître que les prières obligatoires sont par leur essence même de la plus grande efficacité: elles sont douées d'un plus grand pouvoir que les prières non obligatoires, et sont par conséquent indispensables.
(d'une lettre datée du 4/01/1936 écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant individuel,
Compilation "Message à la jeunesse" p. 11-12 §3)


[Etant donné que la Dispensation de Baha'u'llah doit durer un minimum de 1000 années, et la Révélation Baha'ie 500 000 ans, il semble logique que nous ne soyons pas en mesure de les comprendre dans leur intégralité. Mais le fait qu'aucun compromis ne soit acceptable implique donc aussi qu'il faille parfois appliquer et respecter des commandements dont nous ne percevons aujourd'hui pas la sagesse. A cet égard, voici un exemple .]

131. [...] Toutefois, la Maison Universelle de Justice, et cela conformément au texte explicite de la loi de Dieu, est réservée aux hommes. Cette disposition existe par une sagesse du Seigneur Dieu, qui sera bientôt rendue aussi clairement manifeste que le soleil à son zénith. [...]
(Sélections des Ecrits d'Abdu'l-Baha - MEB édition 1983 -n°38 p. 70 à 80)


B) Exemples concrets

1) Des comportements interdits et réprouvés


132. Le jeu et l'usage de l'opium vous ont été interdits. Evitez-les tous deux, ô peuples, et ne soyez pas des transgresseurs. Gardez-vous d'utiliser toute substance qui produit apathie et torpeur au temple humain, et qui inflige du tort au corps. En vérité, Nous ne désirons pour vous que ce qui vous profitera, et toutes les choses créées en témoignent, si vous avez des oreilles pour entendre.
(Kitab-i-Aqdas, verset n°155)

133. [...] l'usage de l'opium [...] toute substance qui produit apathie et torpeur [...] §155
Cette interdiction de l'usage de l'opium se trouve réitérée par Baha'u'llah dans le paragraphe final du Kitab-i-Aqdas. A ce sujet, Shoghi Effendi déclara qu'une des exigences d' "une vie chaste et sainte" est "l'abstinence totale" [...] de l'opium et de drogues similaires qui créent l'accoutumance". L'héroïne, le haschich et autres dérivés du cannabis telle la marijuana, tout comme les agents hallucinogènes comme le LSD, le peyotl et les substances similaires, sont considérés comme tombant sous cette interdiction. [...]
Dans une de ses tablettes, Abdu'l-Baha a déclaré au sujet de l'opium : "l'utilisateur, l'acheteur et le vendeur sont tous privés de la bonté et de la grâce de Dieu". Abdu'l-Baha a écrit encore dans une autre tablette : "Quant au haschich, vous avez indiqué que certains Persans s'étaient accoutumés à son usage. Dieu Miséricordieux ! C'est là, la pire de toutes les drogues, et son interdiction est explicitement révélée. Son emploi cause la désintégration de la pensée et la complète torpeur de l'âme. Comment quelqu'un pourrait-il rechercher le fruit de l'arbre infernal et, en le prenant, être amené à démontrer les qualités d'un monstre ? Comment pourrait-on user de la drogue interdite et se priver ainsi des bénédictions du Très-Miséricordieux ? L'alcool consume la raison et pousse l'homme à commettre des actes absurdes, mais cet opium, ce fruit immonde de l'arbre infernal et ce haschich pernicieux éteignent la raison, gèlent l'esprit, pétrifient l'âme, gâchent le corps et laissent l'homme frustré et égaré. "
Il faut noter que l'interdiction ci-dessus, relative à la consommation de certaines catégories de drogues, n'interdit pas leur utilisation lorsqu'elles sont prescrites par des médecins qualifiés, dans le cadre d'un traitement médical.
(Kitab-i-Aqdas, note n°170)

Quant à la cigarette...
134. [...] l'illégalité absolue de ces actes n'a toutefois pas été expressément formulée dans le texte sacré, mais il est nécessaire de les éviter afin de demeurer dans la pureté et la propreté, de préserver sa santé et d'être libéré de toute forme d'accoutumance. Parmi ces actes figure la consommation du tabac, une pratique sale, nauséabonde et nuisible; - une habitude pernicieuse, et tous commencent à en percevoir la nocivité. [...] C'est pourquoi l'usage du tabac a été clairement considéré comme une habitude répugnante sur le plan de l'hygiène. [...] En d'autres termes, fumer du tabac est, aux yeux de Dieu, un acte répugnant, abhorré et, même si la nocivité en est progressive, il est extrêmement néfaste pour la santé de l'homme. C'est aussi une perte de temps et d'argent, qui fait du fumeur la proie d'une habitude malsaine. Tous ceux qui demeurent fermes dans l'Alliance, condamnent donc cette habitude à la fois par raisonnement et par expérience; le fait d'y renoncer apportera paix et sérénité à l'esprit de tous les hommes, leur permettant en outre de garder l'haleine fraîche, les doigts non maculés et les cheveux sans relent nauséabonde et répugnant. En recevant cette missive, les amis décideront certainement, par tous les moyens, d'abandonner cette habitude pernicieuse - même si cela doit prendre un certain temps. Tel est mon espoir. [...]
(Sélections des Ecrits d'Abdu'l-Baha - MEB édition 1983 - n° 129 p. 146 à 149)

135. En ce qui concerne les soi-disant "vertus spirituelles" des hallucinogènes, ...la stimulation spirituelle devrait provenir de ce que l'on tourne son coeur vers Baha'u'llah et non de moyens physiques comme les drogues et les hallucinogènes. D'après la description faite dans votre lettre, il semble que les agents hallucinogènes soient une sorte de substance enivrante. Comme il est demandé aux amis, y compris les jeunes, de s'abstenir formellement de recourir à toute forme de drogue et qu'ils sont, de plus, tenus d'obéir, avec conscience, aux lois civiles de leur pays, il est évident qu'ils doivent s'abstenir d'utiliser celles-ci. La jeunesse d'aujourd'hui porte une très grande responsabilité dans la paix future et le bien-être du monde. Que la jeunesse baha'ie, par le pouvoir de la cause qu'elle épouse, soit un exemple brillant pour ses compagnons !
(Extrait d'une lettre du 15 avril 1965 écrite par la Maison Universelle de Justice à une ASN, Compilation "Vie chaste et sainte", n°29)


2) La médisance

...à la médisance ou à la calomnie. §19
136. Médire, calomnier et s'appesantir sur les fautes d'autrui a été maintes fois condamné par Baha'u'llah. Dans Les Paroles cachées, Il déclare clairement : "ô fils de l'existence ! Comment peux-tu oublier tes propres défauts et t'occuper de ceux d'autrui ? Celui qui agit ainsi, je le maudis. " Et encore : "ô fils de l'homme ! Ne souffle mot des péchés des autres tant que tu es toi-même un pécheur. Si tu transgresses ce commandement, tu seras maudit, et de ceci je porte témoignage". Ce puissant avertissement se trouve réitéré plus tard dans son dernier ouvrage, le Livre de mon alliance : "En vérité je le dis, la langue est faite pour mentionner ce qui est bien, ne la souille pas de paroles inconvenantes. Dieu a pardonné le passé. Dorénavant, chacun devrait prononcer ce qui est séant et convenable, et devrait s'abstenir de la calomnie, des insultes et de tout ce qui est cause de tristesse chez l'homme".
(Kitab-i-Aqdas, note n°37)

137. [...] Qu'ils oublient leurs théories divergentes et mettent en sourdine leurs opinions conflictuelles puisque, Dieu soit loué! notre intention est une, notre but est un. [...] O bien-aimés du Seigneur! Si une personne dit du mal d'un absent, la seule conséquence sera évidemment la suivante : elle affaiblira le zèle des amis et tendra à susciter leur indifférence. Car la médisance est prétexte à dissension; elle est la cause principale qui provoque, chez les amis, une tendance à se retirer.
Si une personne dit du mal d'un absent, il incombe à ses interlocuteurs de l'arrêter, d'une manière empreinte d'amitié et de spiritualité, et de dire en fait : ce dénigrement servirait-il une intention utile? Plairait-il à la Beauté Bénie, contribuerait-il à servir durablement l'honneur des amis, à promouvoir la Foi sacrée, à soutenir l'Alliance ou à profiter, d'une manière ou d'une autre, à une âme quelle qu'elle soit? Non, jamais! Bien au contraire, cette attitude ferait que la poussière recouvre le coeur d'une couche si épaisse que les oreilles n'entendent plus, et que les yeux ne voient plus la lumière de vérité.
[...] Je le jure par la beauté du Seigneur : chaque fois que j'entends dire du bien des amis, mon coeur se remplit de joie mais, chaque fois que j'ai le moindre soupçon qu'ils sont en mauvais termes l'un avec l'autre, je suis terrassé par le chagrin. Telle est la condition d'Abdu'l-Baha. Alors jugez, en conséquence où est votre devoir. [...]
(Sélections des Ecrits d'Abdu'l-Baha - MEB édition 1983 - n° 193 p. 227 à 229)


3) La chasteté

a) Une vie chaste


138. Et s'il rencontrait la plus belle, la plus avenante et la plus séduisante des femmes, il ne ressentirait pas en son coeur, pour sa beauté, l'ombre même d'un désir. Celui-là est, en vérité, l'incarnation de la plus pure chasteté.
("Extraits des Écrits de Baha'u'llah"- MEB édition 1979 - LX)

139. L'idéal moral baha'i est très élevé, plus particulièrement lorsqu'on le compare à la moralité totalement corrompue du monde actuel. Mais cet idéal qui est le nôtre produira des gens plus sains, plus heureux, plus nobles et amènera des mariages plus stables...
(Extrait d'une lettre du 19 octobre 1947 écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant, Compilation "Une vie chaste et sainte" n°9)

140. Il faudrait cependant rappeler que le maintien d'une norme morale si élevée ne doit pas être associé ou confondu avec n'importe quelle forme d'ascétisme ou de puritanisme excessif ou bigot. La norme inculquée par Baha'u'llah ne cherche, en aucune circonstance, à nier le droit légitime ou le privilège de tirer l'avantage et le bénéfice les plus grands des multiples joies, de la beauté et des nombreux plaisirs dont un Créateur aimant a si abondamment doté le monde.
("l'Avènement de la justice divine"- MEB édition 1973, p. 47)

141. Une telle vie chaste et sainte, avec ses implications de modestie, de pureté, de sobriété, de décence et de pureté de pensée n'implique rien de moins que l'exercice de la modération dans tout ce qui se rapporte aux habits, aux distractions, au langage et à toute occupation artistique et littéraire. Elle demande une vigilance journalière dans le contrôle des désirs sensuels et des inclinations corrompues. Elle réclame l'abandon d'une conduite frivole avec son attachement excessif aux plaisirs futiles et souvent mal dirigés. Elle demande une abstinence totale des boissons alcoolisées, de l'opium et de pareilles drogues entraînant l'accoutumance.
Elle condamne la prostitution de l'art et de la littérature, les pratiques du nudisme et du concubinage, l'infidélité dans les rapports conjugaux et toutes sortes de promiscuités, de familiarités faciles et de vices sexuels. Elle ne peut consentir aucun compromis envers les théories, les normes, les habitudes et les excès d'un âge décadent.
Non, elle cherche plutôt à démontrer, par la force dynamique de son exemple, le caractère pernicieux de telles théories, la fausseté de telles normes, le manque de sincérité de telles revendications, la perversité de telles habitudes et le caractère sacrilège de tels excès.
("l'Avènement de la justice divine"- MEB édition 1973 - pp. 43-44)

142. Une vie chaste et sainte doit devenir le principe directeur du comportement et de la conduite de tous les baha'is, tant dans leurs relations sociales avec les membres de leur propre communauté que dans leurs rapports avec le monde en général. Elle doit parer et renforcer le travail incessant et les efforts méritoires de ceux dont la position enviable consiste à propager le message et à administrer les affaires de la foi de Baha'u'llah. Elle doit être observée dans toute son intégrité et toutes ses implications, à chaque phase de la vie de ceux qui forment les rangs de la foi de Baha'u'llah, soit dans leurs foyers, soit pendant leurs voyages, aux réunions de leurs clubs et sociétés, lors de leurs divertissements, à leurs écoles et à leurs universités.
Une attention particulière doit lui être accordée lors de la réalisation des activités sociales de toute école d'été baha'ie et lors de toutes autres occasions au cours desquelles la vie communautaire baha'ie s'organise et se développe. Elle doit être intimement et constamment liée à la mission de la jeunesse baha'ie, tant comme facteur de la vie communautaire baha'ie que comme facteur du progrès futur et de l'orientation de la jeunesse de leur propre pays.
("l'Avènement de la justice divine"- MEB édition 1973, p. 33 et p. 42-43)

L'extrait ci-dessous a été écrit à un croyant de la part de la Maison Universelle de Justice:
143. [...] En général, les baha'is qui envisagent de s'impliquer dans un tel comportement devraient bien s'informer des enseignements baha'is sur la chasteté et, compte tenu de ceux-ci, ils devraient éviter scrupuleusement toute action qui exciterait des passions risquant fort bien de les tenter à transgresser ces enseignements. En décidant quelles actions sont permises à la lumière de telles considérations, les jeunes devraient se fier à leur propre jugement en réfléchissant comme il faut sur les conseils de leurs parents, en tenant compte des coutumes ayant cours dans la société dans laquelle ils vivent, et en suivant dans une attitude de prière la direction de leur conscience. C'est le devoir sacré des parents d'inculquer à leurs enfants la norme baha'ie exaltée de la conduite morale, et on ne saurait pas surestimer l'importance d'adhérer à cette norme comme base du vrai bonheur et d'un mariage réussi.
(Extraits de lettres écrites de la part de la Maison Universelle de Justice publiées dans Baha'i Canada, Sharaf EB 156)

144. [...] Ce que Baha'u'llah veut dire par la chasteté n'inclut certainement pas les embrassades qui se font dans la société moderne. Elles sont nuisibles aux moeurs des jeunes, et les amènent souvent à aller trop loin, ou bien elles suscitent des appétits qu'ils risquent, à ce moment-là, de ne pas pouvoir satisfaire légitimement par le mariage, et dont la suppression constitue pour eux une rude épreuve. La norme baha'ie est très élevée, plus particulièrement lorsqu'on la compare à la moralité totalement corrompue du monde actuel. Mais cette norme qui est la nôtre produira des gens plus sains, plus heureux, plus nobles et amènera des mariages plus stables.
(Extraits de lettres écrites de la part de la Maison Universelle de Justice publiées dans Baha'i Canada, Sharaf EB 156)

145. Il estime que les jeunes notamment doivent s'efforcer avec constance et détermination d'illustrer la vie baha'ie. Dans le monde qui nous entoure, nous voyons la décadence de la morale, la promiscuité, l'indécence, la vulgarité, les mauvaises manières. Ce que les jeunes baha'is doivent vivre est juste à l'opposé, et c'est par leur chasteté, leur droiture, leur décence, leur considération et leurs bonnes manières qu'ils doivent attirer les autres, jeunes et moins jeunes, à la Foi. Le monde est lassé de bonnes paroles, il veut des actes et c'est à la jeunesse baha'ie d'en fournir.
(d 'une lettre datée du 19/09/1946 écrite de la part de Shoghi Effendi au jeunes baha'is de l'école d'été de Green Acre, Compilation "Messages à la jeunesse" p. 10 §3)

A une autre occasion, la déclaration suivante a été adressée à un croyant:
146. Comme vous le savez, dans L'Avènement de la justice divine, le Gardien bien-aimé a énoncé les principes pertinents de la conduite baha'ie et il a condamné la familiarité facile et la conduite frivole. Il est certain que la pratique de l'embrassade et de l'étreinte sans discrimination entre des personnes de sexes opposés n'ayant aucun lien de parenté l'une avec l'autre n'est pas souhaitable et qu'il y a lieu de la décourager. Surtout en ces jours où les contraintes sont en train d'être abolies, chaque baha'i devrait s'efforcer de maintenir dans sa vie personnelle et ses relations avec d'autres les normes de conduite élevées énoncées dans les enseignements.
(Extraits de lettres écrites de la part de la Maison Universelle de Justice publiées dans Baha'i Canada, Sharaf EB 156)

147. La chasteté implique, aussi bien avant qu'après le mariage, une vie sexuelle immaculée et chaste : avant le mariage, absolument chaste, après le mariage, absolument fidèle au compagnon choisi; fidèle dans tous les actes sexuels, fidèle en parole et en action.
Aujourd'hui, le monde est submergé, entre autres choses, par une énorme exagération de l'importance de l'amour physique et par un grand manque de valeurs spirituelles. Autant que possible, les croyants devraient s'efforcer de comprendre cela et de s'élever au-dessus du niveau de leurs semblables qui mettent bien trop l'accent sur le côté purement physique de l'union, ceci étant caractéristique de toutes les périodes décadentes de l'histoire.
En dehors de leur vie conjugale normale et légitime, ils devraient chercher à établir des liens d'amitié et d'amour qui soient durables et basés sur la vie spirituelle de l'homme et non sur sa vie physique. C'est là un des nombreux terrains où il incombe aux baha'is de montrer l'exemple et le chemin d'un véritable idéal de vie, dans lequel l'âme de l'homme est exaltée et où son corps n'est que l'outil pour son esprit éclairé. Inutile de dire que cela n'exclut pas une vie sexuelle parfaitement normale dans le mariage qui est son cadre légitime.
(Extrait d'une lettre du 28 septembre 1941 écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant, Compilation Une vie chaste et sainte, n°33)

148. En ce qui concerne les aspects positifs de la chasteté, la Maison Universelle de Justice déclare que la foi baha'ie reconnaît l'importance de la pulsion sexuelle et soutient que l'institution du mariage a été établie pour canaliser sa légitime expression. Les baha'is ne pensent pas que la pulsion sexuelle doive être réprimée mais réglée et contrôlée. La chasteté n'implique en aucune façon de se couper des relations humaines. Elle libère les gens de la tyrannie de l'omniprésence du sexe. Une personne qui contrôle ses pulsions sexuelles est capable d'amitiés profondes et durables avec beaucoup d'autres, hommes et femmes, sans jamais souiller ce lien unique et sans prix qui devrait unir les époux.
(Extrait d'une lettre du 8 mai 1979 écrite de la part de la Maison Universelle de Justice à un croyant, Compilation "Une vie chaste et sainte", n°13)

149. Dans les enseignements, il n'y a rien contre la danse, mais les amis se rappelleront que le principe de Baha'u'llah est la modération et la chasteté. L'atmosphère des salles de danse modernes est très malsaine à cause du tabac, de la boisson et de la promiscuité, mais les danses décentes ne sont pas nuisibles en elles-mêmes.
(Extrait d'une lettre du 30 juin 1952 écrite de la part de Shoghi Effendi à une ASN, Compilation "Une vie chaste et sainte" n°18)

b) Relations garçons-filles

150. Nous avons examiné vos différentes lettres et noté vos questions et votre avis à savoir que beaucoup de jeunes baha'is de ...sont troublés et aimeraient être guidés, dans un langage clair et simple, dans les situations de tous les jours, particulièrement celles qui concernent le sexe.
Il n'est ni possible ni souhaitable que la Maison Universelle de Justice établisse une série de règles répondant à chaque situation. C'est plutôt à chaque croyant de déterminer, selon sa pieuse compréhension des écrits, ce que devra être précisément sa ligne de conduite en face des situations qu'il rencontre chaque jour. S'il doit remplir sa mission en tant que disciple de la Perfection bénie, il modèlera sa vie selon les enseignements. Ce n'est pas en suivant simplement une série de règles rigides que le croyant peut atteindre cet objectif. Lorsque sa vie est orientée vers le service de Baha'u'llah et chaque acte conscient exécuté dans cet esprit, il ne peut manquer d'atteindre le véritable but de sa vie.
Aussi chaque croyant doit-il continuellement étudier les Écrits saints et les instructions du bien-aimé Gardien et s'efforcer toujours, pour lui-même et la société, de comprendre mieux et d'approfondir leur signification. Il devrait prier avec ferveur afin d'obtenir la direction divine, la sagesse et la force pour répondre au bon plaisir de Dieu et pour le servir à chaque instant au mieux de ses capacités.
(Extrait d'une lettre du 17 octobre 1968 écrite par la Maison Universelle de Justice à un croyant, Compilation "Une vie chaste et sainte", n°3)

151. En ce qui a trait à la question des contacts physiques entre des personnes de sexes opposés, 'Abdu'l-Baha aurait dit, selon une note de pèlerin:
" Une femme et un homme ne doivent pas s'étreindre à moins d'être mariés ou sur le point de se marier. Ils ne doivent pas s'embrasser [...] S'ils désirent se saluer ou se réconforter mutuellement, chacun peut prendre la main de l'autre. "
(Extraits de lettres écrites de la part de la Maison Universelle de Justice publiées dans Baha'i Canada, Sharaf EB 156)

c) Homosexualité

152. Il vous est interdit d'épouser les femmes de vos pères. Par pure honte, nous refusons de traiter du sujet des garçons. Craignez le Miséricordieux, ô peuples du monde ! Ne commettez pas ce qui vous est interdit dans notre Sainte Tablette et ne soyez pas de ceux qui errent follement dans le désert de leurs désirs.
(Kitab-i-Aqdas, verset n°107)

[...] du sujet des garçons. §107
153. Le mot traduit ici par "garçon" implique, dans ce contexte et dans l'original arabe, la pédérastie. Shoghi Effendi a interprété cette référence comme une interdiction de toutes relations homosexuelles. [...]
Dans une lettre écrite de sa part, Shoghi Effendi déclare : "Quelles que soient la ferveur et la qualité d'un amour entre personnes d'un même sexe, c'est une erreur que de lui permettre de s'exprimer dans l'acte sexuel. Dire que cet amour est idéal n'est pas une excuse. Baha'u'llah interdit absolument l'immoralité sous toutes ses formes et, en dehors du fait qu'elles sont contre nature, il considère les relations homosexuelles de la même façon. En être affligé constitue un lourd fardeau pour une âme consciencieuse. Mais, par les conseils et l'aide de médecins, au prix d'un effort sérieux et déterminé, et par la prière, une âme peut surmonter ce handicap. Baha'u'llah stipule qu'il appartiendra à la Maison Universelle de Justice de fixer les peines relatives à l'adultère et à la sodomie, en fonction du degré de l'offense. " (Q&R 49).
(Kitab-i-Aqdas, note n°134)

154. Parmi de nombreux autres maux affligeant la société dans cette période historique de niveau spirituel si bas, se trouve la question de l'immoralité et de la très grande importance donnée au sexe. L'homosexualité, d'après les Écrits de Baha'u'llah, est spirituellement condamnée. Ceci ne veut pas dire que ceux qui en sont affligés ne doivent pas être aidés, conseillés ou être l'objet de sympathie. Cela veut dire que nous ne croyons pas que cette façon de vivre soit permise, ce qui, hélas, est bien trop souvent l'attitude ayant cours de nos jours.
Nous devons lutter contre les maux dans la société par des moyens spirituels ainsi que par des moyens médicaux et sociaux. Nous devons être tolérants mais ne pas faire de compromis, compréhensifs mais immuables dans notre façon de voir.
(Extrait d'une lettre du 21 mai 1954 écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant, Compilation "Une vie chaste et sainte" n°36)


4) Le mariage

155. Dieu vous a prescrit le mariage. [...] Unissez-vous par les liens du mariage, ô peuple, afin de pouvoir donner naissance à celui qui me mentionnera parmi mes serviteurs. Ceci est mon commandement pour vous; suivez-le, telle une aide pour vous-même.
(Kitab-i-Aqdas, verset n°63)

156. Ceci est mon commandement pour vous; suivez-le, telle une aide pour vous-même, selon le Livre. §63
Alors que le mariage est prescrit dans le Kitab-i-Aqdas, Baha'u'llah précise qu'il n'est pas obligatoire (Q&R 46). Dans une lettre écrite de sa part, Shoghi Effendi déclara également que "le mariage n'est en aucune sorte une obligation", et il affirma que, "en dernier ressort, c'est à l'individu de décider s'il souhaite mener une vie de famille ou s'il souhaite vivre dans le célibat". Si quelqu'un doit attendre très longtemps avant de trouver un conjoint ou finalement rester célibataire, cela ne signifie pas que la personne soit par là incapable de réaliser le but de sa vie, lequel est fondamentalement spirituel.
(Kitab-i-Aqdas, note n°91)

157. QUESTION : Dans un traité en persan sur diverses questions, l'âge de la maturité a été fixé à quinze ans; le mariage n'est-il de même autorisé qu'à la maturité, ou est-il permis avant cet âge ?
REPONSE : Puisque le consentement des deux parties est exigé dans le Livre de Dieu, et puisque leur consentement ou l'absence de consentement ne peut être certifié avant la maturité, le mariage n'est pas permis avant ce moment.
(Kitab-i-Aqdas, Question-Réponse n°92)

158. Le mariage baha'i est l'engagement de deux parties l'une envers l'autre et leur attachement mutuel sur le plan de l'esprit et du coeur. Chacun doit toutefois veiller avec le plus grand soin, à se familiariser totalement avec le caractère de son futur conjoint, afin que le pacte qui les reliera soit un lien qui demeure à jamais. Ils doivent avoir pour but de devenir de tendres compagnons, en harmonie l'un avec l'autre jusqu'à la fin des temps [...]. Dans un vrai mariage baha'i, le mari et la femme doivent être unis à la fois physiquement et spirituellement, afin de pouvoir améliorer toujours davantage leur vie spirituelle réciproque et jouir de l'éternelle unité à travers tous les mondes de Dieu. Tel est le mariage baha'i.
(Sélections des Ecrits d'Abdu'l-Baha, n° 86 p. 117)

159. [...] Parmi les masses populaires, le mariage est un lien physique et cette union ne peut être que temporaire, puisqu'elle est condamnée d'avance, en dernier ressort, à une séparation physique. Parmi les disciples de Baha, en revanche, le mariage doit être à la fois une union du corps et de l'esprit car, ici, mari et femme sont tous deux enivrés du même vin; tous deux sont amoureux du même visage incomparable, tous deux vivent et agissent par le même esprit, tous deux sont illuminés de la même gloire. Cette relation entre eux est d'ordre spirituel et, ainsi, c'est un lien qui demeurera à jamais. Ils jouissent, de la même manière, de liens solides et durables dans le monde physique car, si le mariage repose à la fois sur l'esprit et sur le corps, cette union est véritable et pourra donc durer. Si, toutefois, le lien est physique et rien de plus, il ne sera assurément que provisoire et doit aboutir, inexorablement, à la séparation. Ainsi, lorsque des baha'is contractent le mariage, leur union doit être un véritable lien de parenté, une rencontre à la fois spirituelle et physique, afin qu'à tous les stades de leur vie et dans tous les mondes de Dieu, leur union puisse durer. Cette unité véritable est un rayon de l'amour divin. [...]
(Sélections des Ecrits d'Abdu'l-Baha - MEB édition 1983 - n° 84 p. 116-117)

a) Accord parental

160. Quant à la question du mariage contracté selon la loi de Dieu: tu dois, en premier lieu, choisir un conjoint qui te plaise, et la question est ensuite soumise au consentement des parents. Ceux-ci n'ont aucun droit d'intervenir avant que tu fasses ton choix.
(Sélections des Ecrits d'Abdu'l-Baha - MEB édition 1983 -n°85 p. 117)

161. Il fut ordonné dans le Bayan que le mariage dépende du consentement des deux parties. Désirant établir l'amour, l'unité et l'harmonie parmi nos serviteurs, Nous l'avons conditionné, une fois connu le souhait du couple, à la permission de leurs parents, de peur que ne s'élèvent entre eux l'inimitié et la rancoeur. Et, dans ceci, Nous avons encore d'autres desseins. Ainsi a été ordonné Notre commandement.
(Kitab-i-Aqdas, verset n°65)

[Le consentement des parents est indispensable, même dans le cas de parents non-baha'is. Dans Lights of Guidance n°1256 la Maison Universelle de Justice conseille d'obtenir l'accord des parents avant d'annoncer des fiançailles. ]

b) Fiançailles

162. Concernant la question du mariage et la période stipulée entre le temps des fiançailles et du mariage, ceci est le texte décisif du livre de Dieu et il ne peut être interprété. Dans le passé, de sérieuses difficultés et problèmes se sont présentés lorsqu'une longue durée de temps s'écoule entre les fiançailles et le mariage. Maintenant, selon le texte du Livre saint, lorsque le mariage entre les parties est arrangé, c'est-à-dire quand les parties se sont fiancées et qu'il est certain qu'elles vont se marier, la durée de 95 jours ne doit pas être dépassée avant que le mariage ait eu lieu.
(Abdu'l-Baha, cité dans une lettre de la Maison Universelle de Justice, datée du 11 avril 1943 à un croyant - Compilation le Mariage Baha'i et la vie familiale - édition MEB - p 45 § 82-83-84)

163. Le début des 95 jours avant le mariage est le jour où les consentements ont été obtenus.
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 3 avril 1943 à un croyant - Compilation le Mariage Baha'i et la vie familiale - édition MEB - p 45 § 82-83-84)

164. La loi exigeant que les Baha'is se marient pendant la période des 95 jours suivant les fiançailles n'est pas encore applicable en Occident. Cependant, les Baha'is iraniens résidant en Occident obéissent à ces lois pour raison de conscience.
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 14 juillet 1965 à une Assemblée spirituelle nationale - Compilation le Mariage Baha'i et la vie familiale - édition MEB - p 45 § 84)

165. QUESTION : Concernant les fiançailles d'une fille avant sa maturité.
REPONSE : Cet usage a été déclaré illicite par la Source d'autorité, de même qu'il n'est pas licite d'annoncer un mariage plus de quatre-vingt-quinze jours avant la cérémonie.
(Kitab-i-Aqdas, Question-Réponse n°43)

c) Sexualité

166. En ce qui concerne votre question sur des formes légitimes de l'instinct sexuel en dehors du mariage, selon les enseignements baha'is, aucun acte sexuel ne peut être considéré comme légal s'il ne s'accomplit pas entre des personnes légalement mariées. En dehors du mariage, il ne peut y avoir d'expression légale ou saine de la pulsion sexuelle. On devrait, d'une part, enseigner aux jeunes baha'is le contrôle de soi qui, lorsqu'il est pratiqué, a évidemment un effet salutaire sur le développement du caractère et de la personnalité en général, d'autre part leur conseiller et même les encourager à se marier lorsqu'ils sont encore jeunes et en pleine possession de leur force physique. Peut-être les facteurs économiques sont-ils souvent une entrave sérieuse aux mariages précoces mais, dans la plupart des cas, ils sont plutôt une excuse et, comme telle, on ne devrait pas leur donner une trop grande importance.
(Extrait d'une lettre du 13 décembre 1940 écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant, Compilation "Une vie chaste et sainte" n°32)

d) Divorce

167. Si ressentiment ou aversion devaient survenir entre un mari et sa femme, il ne peut pas divorcer, mais doit faire preuve de patience pendant une année entière dans l'espoir que le parfum de l'affection renaisse entre eux. Si leur amour n'est pas revenu à la fin de cette période, le divorce peut avoir lieu. En vérité, la sagesse de Dieu a entouré toutes choses. Dans une tablette écrite par la Plume de son commandement, le Seigneur a interdit la pratique à laquelle vous aviez précédemment recours lorsque vous divorciez trois fois d'une même femme. C'est une faveur de sa part, afin que vous soyez comptés parmi ceux qui sont reconnaissants. Celui qui a divorcé de sa femme peut choisir, à la fin de chaque mois, d'épouser de nouveau sa femme si affection mutuelle et consentement existent et ce, aussi longtemps qu'elle n'a pas pris un autre mari. Dans le cas où elle serait remariée, cette autre union confirmerait leur séparation, et l'affaire serait terminée sauf, bien entendu, si les circonstances changeaient pour elle. Ainsi le décret a-t-il été inscrit avec majesté dans cette glorieuse tablette par celui qui est l'Orient de la beauté.
(Kitab-i-Aqdas, verset n°68)

168. QUESTION : Concernant le divorce qui doit être précédé par une année de patience : que faut-il faire si une seule des parties incline à la réconciliation ?
REPONSE : Suivant les commandements révélés dans le Kitab-i-Aqdas, les deux parties doivent être satisfaites; à moins que les deux ne le veuillent, il ne peut y avoir réunion.
(Kitab-i-Aqdas, Question-Réponse n°38)


5) Le jeûne

169. Nous vous avons ordonné de prier et de jeûner dès le début de la maturité. C'est un ordre de Dieu, votre Seigneur et le Seigneur de vos ancêtres. En don émanant de sa présence, il en a exempté les personnes qui sont affaiblies par la maladie ou par l'âge, et Il est l'Indulgent, le Généreux. A ce sujet, Dieu vous a laissés libres de vous prosterner sur toute surface propre, car Nous avons supprimé les limites fixées à ce propos dans le Livre. Certes, Dieu sait ce dont vous ne savez rien. Que celui qui ne trouve pas d'eau pour ses ablutions répète cinq fois les mots "Au nom de Dieu, le plus Pur, le plus Pur", et qu'ensuite il commence ses dévotions. Tel est l'ordre du Seigneur de tous les mondes. Dans les régions où les jours et les nuits s'allongent, que l'heure de la prière soit déterminée par les horloges ou par d'autres instruments qui marquent le passage des heures. Il est, en vérité, l'Interprète, le Sage.
(Kitab-i-Aqdas, verset n°10)

170. Abstenez-vous de nourriture et de boisson du lever au coucher du soleil...§17
Il s'agit de la période du jeûne. Abdu'l-Baha, dans une de ses tablettes, après avoir déclaré que le jeûne consistait en l'abstinence de nourriture et de boisson, indiqua de plus que fumer est une forme de "boisson". En arabe, en effet, le verbe "boire" s'applique également au fait de fumer.
(Kitab-i-Aqdas, note n°32)

171. Dieu a exempté les femmes qui ont leurs règles de la prière obligatoire et du jeûne. Qu'elles louent plutôt Dieu après leurs ablutions, en répétant quatre-vingt-quinze fois entre les midis de deux jours consécutifs : "Glorifié soit Dieu, le Seigneur de splendeur et de beauté". Ainsi en a-t-il été décrété dans le Livre, si vous êtes de ceux qui comprennent.
(Kitab-i-Aqdas, verset n°13)


6) Le Huququ'llah

172.
Si quelqu'un acquiert cent mithqals d'or, dix-neuf d'entre eux appartiennent à Dieu et doivent Lui être remis, Lui qui façonna la terre et le ciel. ô peuple ! Veillez à ne pas vous priver d'une si grande bonté. Nous vous avons commandé cela, bien que Nous soyons tout à fait capable de Nous passer de vous et de tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre; en cela il y a des bienfaits et une sagesse qui dépassent l'intelligence de tous sauf de Dieu, le Très-Informé, l'Omniscient. Dites : Par ce moyen, Il a désiré purifier ce que vous possédez et vous rendre capables de vous approcher de ces rangs que nul ne peut comprendre sauf ceux pour lesquels Dieu l'a voulu. Il est, en vérité, le Bienfaisant, le Clément, le Généreux.
ô peuple ! Ne traitez pas le droit de Dieu déloyalement, et n'en disposez pas sans sa permission. Ainsi fut établi son commandement dans les Saintes Tablettes et dans ce Livre exalté. Celui qui agit déloyalement envers Dieu connaîtra lui aussi la déloyauté, et ce sera justice; mais celui qui agit en accord avec les ordres de Dieu recevra une bénédiction du ciel de la générosité de son Seigneur, le Clément, Celui qui donne, le Généreux, l'Ancien des jours. En vérité, Il a voulu pour vous ce qui est encore au-delà de votre entendement, mais que vous connaîtrez lorsque, après cette vie fugitive, vos âmes prendront leur essor vers le ciel et que les atours de vos joies terrestres seront repliés. Ainsi vous avertit celui qui possède la Tablette préservée.
(Kitab-i-Aqdas, verset n°97)

173. [...] Remercie et bénis le Seigneur, car Il t'a permis de Lui offrir le Droit de Dieu, C'est là, en vérité, une faveur spéciale du Seigneur à ton endroit; loue-le donc pour ce commandement qui est formulé dans les Ecritures de ton Seigneur, de Celui qui est l'Ancien des jours. En vérité, Il est l'Aimant, le Tendre, l'éternel Dispensateur.
(Sélections des Ecrits d'Abdu'l-Baha - MEB édition 1983 - n°9 p. 25-26)

[Le Huquq'u'llah est une loi universellement applicable depuis 1992. L'aspect le plus important de ce commandement est son côté spirituel. Sa traduction littérale "Les Droits de Dieu" est à ce titre très explicite, il s'agit de l'argent qui revient à Dieu. Le Huquq doit être acquitté par tout croyant dont les biens dépassent la valeur d'un Vahid, c'est à dire 19 Mithqals d'or. Mais l'application de cette loi relève de la seule volonté de l'individu, et il est formellement interdit d'en demander le paiement à qui que ce soit.
Le Huquq s'élève à 19% des biens de la personne une fois payées toutes les dépenses obligatoires de l'année et à l'exclusion du domicile, de son ameublement, ainsi que de tout matériel nécessaire à l'exercice de la profession. Sur une somme d'argent donnée, le Huquq n'est payé qu'une fois, mais toute augmentation de fortune personnelle (héritage, transfert de capitaux, gains...) est soumise au Huquq, dès lors qu'elle atteint un Vahid. Un Vahid correspond à 2,224563 onces d'or soit actuellement (2001) environ 650 Euros. ]


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