Hippolyte
Dreyfus, apôtre d'Abdu'l-Baha
Premier
baha'i français
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1.4.
Ses pèlerinages et ses missions
Lors de son premier pèlerinage en Terre sainte, vers 1902, sa rencontre avec
Abdu'l-Baha ne fit que confirmer sa foi. Hippolyte Dreyfus se rendit en Terre
sainte à 7 ou 8 reprises.
Photo D : Voyage d'Hippolyte Dreyfus (debout à droite) en Birmanie vers 1904,
accompagné de l'auteur écrivain Sidney Prague, pour rencontrer les pionniers
baha'is de ce pays.
C'est en 1902, lors d'une de ses premières missions, qu'il organisa avec une
éminente baha'ie Lua Getsinger, une audience avec le Shah de Perse alors en
visite à Paris. Ainsi, une délégation baha'ie fut reçue pour protester contre
les terribles persécutions dont étaient alors victimes en Perse leurs frères
spirituels.
Puis, en 1904, Hippolyte Dreyfus fut le premier baha'i occidental, avec son
ami Sidney Prague, à se rendre comme pionnier en Birmanie pour épauler sur place
la communauté naissante.
En 1905, le 20 mars, Hippolyte Dreyfus rencontra à nouveau Abdu'l-Baha en Terre
sainte.
Lors d'un autre voyage, et après un passage à Tunis, il obtint, le 31 janvier
1913 du responsable de la Direction Coloniale Française de l'enseignement, l'autorisation
de faciliter l'arrivée d'artisans baha'is de Perse en Tunisie pour développer
l'artisanat local.
Dès que la nouvelle du décès du Maître Abdu'l-Baha (novembre 1921) parvint à
Hippolyte Dreyfus et à sa femme Laura, alors en voyage en Indochine, ils se
rendirent en Palestine où après un long parcours ils débarquèrent en février
1922.
Ses trois derniers voyages en Terre sainte eurent lieu après le décès d'Abdu'l-Baha,
quand il exprima le souhait de se retrouver avec le Gardien qu'il avait connu
jeune homme, et à qui il portait un amour profond et bienveillant.
Il fut d'un secours important à Shoghi Effendi, alors harcelé par les futurs
briseurs de Covenant proches d'Abdu'l-Baha qui réclamaient la succession du
Maître. La compétence d'Hippolyte Dreyfus, ancien avocat en droit de succession,
fut donc précieuse au Gardien, notamment dans les démarches administratives
auprès des autorités locales pour la sauvegarde du patrimoine baha'i.
Photo E : Hippolyte Dreyfus, debout la main sur la chaise de sa future femme
Laura Barney, lors de sa visite au nouveau temple baha'i d'Achkhabad en Turkménie
(Russie orientale) en juin 1906. Mme Lachenay est assise à droite.
Vers 1925 à la demande du Gardien, Hippolyte Dreyfus se rend au Caire pour accomplir
une mission spéciale en vue de la défense des droits des baha'is persécutés.
Ainsi, grâce aux démarches d'Hippolyte Dreyfus, le 10 mai 1925, la Cour d'appel
religieuse de Beba en Haute-Egypte décrètera pour la première fois dans un pays
musulman l'identité indépendante de la jeune Foi baha'ie.
Ses compétences d'orateur, de linguiste et d'homme de droit, lui valurent d'être
souvent sollicité pour accomplir ces missions particulières.
C'est au cours de son dernier voyage en Terre sainte en 1925 qu'il rendit visite
à Shoghi Effendi, avec ses amis et croyants américains les Mountford Mills.