Hippolyte
Dreyfus, apôtre d'Abdu'l-Baha
Premier
baha'i français
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1.6.
Ses voyages d'études et ses rencontres
Un des premiers voyages de Hippolyte Dreyfus pour la Foi eut lieu vers 1902
à destination de Saint-Jean d'Acre afin de rencontrer Abdu'l-Baha, le "Maître"
qui y était emprisonné.
De mars à juillet 1905, il fit son premier voyage en Extrême Orient.
Photo G : Hippolyte Dreyfus lors d'un voyage d'étude en Chine, commenta lui-même
cette photo: "Le monastère où nous avions passé la nuit: les moines sont venus
nous dire adieu".
En passant par Haïfa (Mont Carmel), Akka, Jaffa, il arriva à Bombay le 7 avril
1905. Il parcourut les Indes jusqu'au 9 juillet 1905 en visitant les lieux célèbres
( New-Delhi, Calcutta, Lhassa ...), en visitant aussi les communautés religieuses,
en étudiant de près les religions hindoues et de l'Asie centrale, en assistant
à des conférences (Société des Théosophes), en rencontrant différents consulats,
en ayant des contacts avec des hommes politiques et en s'imprégnant de l'atmosphère
et des coutumes orientales.
Le 19 mai 1906, il entreprit en train un voyage vers la Perse avec l'Orient
Express. Il visita le nouveau Mashriqu'l-Adhkar (temple baha'i) à Achkhabad
(voir photo E)
le 09 juin 1906, puis il parcourut la Perse de la mi-juin à septembre où, grâce
à sa connaissance de la langue persane qu'il parlait et écrivait couramment,
il put nouer des amitiés qui lui restèrent toujours fidèles.
Il entreprit un troisième voyage à Saint-Jean d'Acre en 1908.
Hippolyte Dreyfus et sa femme Laura entamèrent un long voyage d'études culturel
et artistique, en 1914, en Indochine et dans le Tonkin en Chine. Ils se rendirent
alors jusqu'en Extrême-Orient accompagnés d'une lettre de recommandation signée
par le cabinet du Ministre des Affaires Etrangères pour obtenir un bon accueil,
nécessaire à cause des conditions difficiles d'un voyage risqué à l'époque.
Leur premier grand voyage en Chine les amena à Tsing Tao, une possession allemande
près de Shanghai, au début d'août 1914.
C'est à ce moment que la guerre de 1914-18 éclata, et que la mobilisation française
fut décrétée.
Ils réussirent alors à rallier le consulat français à Shanghai pour rentrer
en France.
L'état de guerre les contraignit à passer par les Etats-Unis en bateau. Ainsi
ils arrivèrent à Washington le 28 septembre 1914, où Hippolyte Dreyfus fut mobilisé
à l'ambassade de France.
Puis ils partirent pour la France et arrivèrent au Havre le 14 octobre.
Photo H : Hippolyte Dreyfus en voyages d'étude en Chine.
Après la guerre, Hippolyte Dreyfus entreprit de nombreux voyages d'études en
Europe (Allemagne, Italie, Suisse, Angleterre...), en Asie (Palestine, Birmanie,
Chine, Perse, Japon...), en Afrique (Egypte, Tunisie...) et en Amérique (Etats-Unis,
Cuba, Mexique...).
En Egypte il défendit la Foi baha'ie avec talent et de tout son coeur contre
les attaques du clergé musulman, alors qu'en Tunisie il défendit la Foi auprès
de l'administration française.
Avant leur mariage en 1910, Hippolyte Dreyfus et Laura Barney se rendirent à
la demande d'Abdu'l-Baha à Makku (Azerbaïdjan), puis à Achkhabad tandis que
la construction de la première Maison d'adoration baha'ie prenait fin (voir
la photo E).
Ils se rendirent ensuite à Colombo en 1920, capitale du Sri Lanka et colonie
anglaise à la pointe de l'Inde, Singapour, Djakarta (Java), Saïgon et Hanoï
(Vietnam), Phnom Penh (Cambodge), l'île de Macao (Chine), Rangoon (Birmanie),
et Calcutta (Inde).
Au début janvier 1922, en Inde, il rencontra Ghandi, lors d'un entretien face
à face par écrit car celui-ci qui était en plein jeûne ne pouvait parler. A
l'occasion de ces entretiens, Ghandi apprécia la Cause et il trouva les instructions
de Baha'u'llah indispensables pour le genre humain.
Un des fruits de cette rencontre d'Hippolyte Dreyfus, fut cette appréciation
ultérieure de Ghandi qui aurait décrit la Foi baha'ie comme la consolation des
yeux.
Photo I : Voyage d'études d'Hippolyte Dreyfus en Chine juste avant le déclenchement
de la guerre 1914-18. A ce moment là, se retrouvant dans la zone sous autorité
allemande en Chine, il s'échappe et rejoint la zone américaine où il contacte
son ambassade de France. Puis il rentre en France via l'Amérique pour retrouver
l'armée française.