Médiathèque baha'ie

Premiers récits occidentaux
sur les religions Babies et Baha'ies
de 1844 à 1944

M. Moomen
(traduction de courtoisie par Frédéric Autret)


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Table des matières

Préface
Introduction

Section A : Survol des récits occidentaux et des opinions des religions babies et baha段es

Section B : Le Ministère du Bab (1844-53)
  1. Récits du Bab et son martyre
  2. La première persécution
  3. Le soulèvement du Mazindaran à Shaykh Tabarsi (1848-9)
  4. Les 7 martyres de Téhéran
  5. Yazd et le premier soulèvement de Nayriz
  6. Le soulèvement de Zanjan (1850-51)
  7. «L誕ttentat sur la vie du Shah»
  8. Le second soulèvement de Nayriz (1853)
  9. Quelques principaux personnages et leur sort

Section C: Le ministère de Baha置値lah (1853-92)
  10. Baha置値lah à Bagdad (1853-63)
  11. Baha'u'llah à Andrinople
  12. Baha'u'llah à Akka
  13. Le progrès de la foi de Baha'u'llah
  14. Martyres en Perse (1867-74)
  15. Evènements en Egypte
  16. Evènements à Bagdad (1867-70)
  17. Evènements dans la région d'Isfahan (1864-91)
  18. Le soulèvement de Téhéran (1882-3)
  19. Evènements à Ishqabad (1889-90)
  20. Les 7 martyres de Yazd (1891)
  21. Les exilés de Chypre

Section D: Le Ministère d但bdu値-Baha (1892-1921)
  22. Abdu値-Baha - premiers récits
  23. Abdu値-Baha - voyages occidentaux
  24. Abdu値-Baha - les années de guerre
  25. Abdu値-Baha - après la guerre
  26. Les baha段s et les soulèvements politiques en Perse
  27. Les soulèvements de 1903
  28. Persécutions dans le Khurasan
  29. Persécutions dans la région d棚spahan
  30. Evènements divers

Section E: Le Ministère de Shoghi Effendi (1921-1957)


Préface

On a dit de l'Islam être la première religion à grandir en pleine lumière de l'histoire. (Renan dans "Etudes d'histoire religieuse", page 220). Cette déclaration pourrait aussi s'appliquer plus précisément à la religion baha'ie et à la religion du Bab, son précurseur. Deux ans après sa naissance en 1844, elle était déjà mentionnée dans les journaux de l'Occident et depuis ce temps, il ne manque pas de littérature sur son histoire et ses doctrines. Sa littérature néanmoins n'à émanée pour la plupart du temps et en particulier dernièrement, ou bien de ses adversaires avoués ou bien de croyants. Nombre de recherches furent produites sur le sujet il y a 50 ans par des érudits tels que le professeur E. G. Browne, A.- L.- M. Nicolas et certains écrivains russes, mais dans le dernier demi siècle, à peine une demi-douzaine de travaux sont apparus dans le monde académique qui puissent être considérés avoir fait avancer la connaissance et la compréhension sur le sujet. C'est pour tous la plus surprenante vue que durant cette période de temps, la religion baha'ie ait grandit d'un petit mouvement religieux dans le Moyen-Orient avec quelques adhérents en Europe et en Amérique du Nord en une religion mondiale avec des groupes organisés de croyants dans presque chaque partie du monde.

La stagnation qu'à subit la recherche sur la religion baha'ie est clairement révélée dans plusieurs travaux récemment publiés dans lesquels on trouve des inexactitudes commises de la part des premiers écrivains. En particulier dans ces travaux, il n'y a aucune tentative de regarder au-delà des écrits d'auteurs tels que Browne, Gobineau et Nicolas, *et utilisent et imposent le grand corps de documentation principale disponible à la fois historique et doctrinal. De plus, les travaux de ces premiers érudits n'étaient pour la plupart d'entre eux seulement que des études préliminaires et n'étaient même pas regardés par les auteurs eux-mêmes comme des travaux définitifs. Ces travaux dépendaient des différents manuscrits auxquels leurs auteurs avaient directement accès et ils étaient par conséquent limités à leurs visions. Et encore la plupart des derniers érudits n'apparaissent ni avoir pleinement apprécié ce point ni s'être concertés pour faire une approche indépendante sur la documentation principale. Ils ont simplement extrait certaines parties des travaux de Browne, Gobineau, etc. afin d'accommoder leurs buts et de les citer comme déclarations autoritaires, oubliant souvent commodément *les informations de ces mêmes auteurs qui contredisent leur point de vue.

La plupart *des informations originelles sur l'histoire de la religion babie et baha'ie proviennent de récits d'autres croyants et adversaires. Même les éminents érudits dépendaient principalement d'ouvrages dirigés. Une très faible attention a été accordée

aux récits de ces personnes qui auraient pu être considérés, autant que cela soit possible, comme des observateurs indépendants: des personnes telles que des membres diplomatiques européens et des équipes de Consulats, des missionnaires et des voyageurs qui avaient la chance de rentrer en contact avec la Foi naissante et qui écrivirent ce qu'ils avaient entendu et vu. (Browne se sert par moment des récits de voyageurs européens et il avait accès aux Archives du gouvernement de Chypre. Nicolas fait des références occasionnelles aux Archives du gouvernement français). On devrait noter cependant que ces observateurs étaient eux-mêmes souvent dépendants de l'information venant de rapports dirigés ou inexacts de leurs contacts.

La compilation de ce livre évite la croyance que dans le présent état de connaissance, l'assemblage *des informations de source de base est de plus grande importance que les tentatives d'analyses détaillées. Par conséquent, j'ai le devoir de compiler dans ce livre, provenant d'un grand nombre de sources variées, les récits et les opinions de ces occidentaux qui, parce qu'ils se déroulaient dans le Moyen-Orient, étaient capables d'écrire ce qu'ils avaient eux-mêmes vus ou entendus de sources de première main. Il est à espérer que cela sera suivit par la publication des plus importants documents originaux en persan. Deuxièmement, j'ai essayé de montrer le chemin par lequel la connaissance de la nouvelle religion s'est propagé en Occident dans ces premiers jours avant qu'il n'y ait des communautés de baha'is en ces régions.

Ces récits me semblent être intéressants et importants pour les raisons suivantes:

1. Ils sont indépendants (et pour ces premiers récits, écrits avant l'établissement de*) des positions mutuelles opposées et irréconciliables des érudits baha'is, azalis et musulmans.

2. Particulièrement en regard aux Archives diplomatiques, il ne peut y avoir aucune justification comme déclarations que les informations, reçues naguère, aient été corrompues ou altérées - un argument par seulement trop facilement utilisé sur beaucoup d'informations historiques originales qui existent. Cela ne veut pas à dire cependant que des lettres n'aient pas été forgées par une partie et envoyées aux autorités au nom de l'autre partie. Une telle chose pourrait bien s'être déroulée par exemple durant la période d'Andrinople (voir chapitre 11). Mais nous pouvons être bien certain que si autrefois les *informations furent reçues par l'un des membres du consulat ou diplomatique, elles n'étaient pas corrompues ou altérées, et elles ont été préservées intactes à ce jour.

3. Autrefois, particulièrement dans le cas des archives diplomatiques, les récits étaient écrits dans une brève période des évènements qu'ils décrivaient, ils sont inestimables en déterminant les dates des évènements. Car bien que la religion babie-baha'ie ait 130 ans d'âge, il est malheureusement vrai que les baha'is ont été lamentablement négligents dans la réunion d'informations pour l'histoire de leur religion, et beaucoup de ceux qui auraient pu fournir la connaissance la plus détaillée d'épisodes importants sont morts sans enregistrer leurs mémoires. Beaucoup de ce qui a été écrit dans le sens de récits historiques a été enregistré plusieurs années après le déroulement des évènements. Ainsi, une grande partie de "La Chronique de Nabil" est le témoignage de ce que Nabil et ses informateurs, à un âge relativement avancé, pouvaient se rappeler des évènements qui s'étaient passés dans leur jeunesse. De la même manière, les histoires de la Foi baha'ie dans diverses localités de Perse que nous avons à présent furent principalement enregistrées dans les années 1930 sur les instructions de Shoghi Effendi par des croyants déjà âgés se rappelant des évènements qui s'étaient passés plusieurs années auparavant. Ainsi, mais pas de manière surprenante, aussi bien le récit de Nabil que ces autres histoires sont souvent inexactes en regard aux dates (car personne ne peut espérer se souvenir la date exacte d'un évènement s'étant déroulé vingt ou trente ans auparavant).

Le principal désavantage des récits occidentaux présentés dans ce livre est que ces observateurs étaient pour la plupart ignorants du contexte social et religieux et du cadre des religions babies et baha'ies. Quelle que soit la connaissance qu'ils avaient de l'Islam et de la vie sociale et culturelle persane, elle tendait à être remplie de préjugés et incomplète. Ainsi, ils étaient souvent incapables de comprendre pleinement la signification des évènements qu'ils enregistraient. Nulle part n'est ce meilleur argument que dans les tentatives par certains des premiers écrivains de formuler l'enseignement de base du Bab (voir section A). Les résultats sont habituellement un mélange lamentable de fantaisies et de faits à moitié compris, plus une réflexion des propres idées des écrivains et des préjugés qu'une représentation de la doctrine babie. L'un des aspects le plus difficile de la compilation de ce livre était de décider dans quelle mesure on pourrait corriger les nombreux noms erronés et les faits qui sont donnés dans les sources citées. Ainsi, par exemple, dans les récits donnés dans le chapitre 12 et ailleurs, Baha'u'llah est fréquemment cité à la place du Bab; tandis que lorsqu'une personne de l'importance du professeur Browne persistait en appelant les baha'is "babis" (right up) dans ses derniers travaux, il est à peine surprenant que la plupart des autres le firent aussi. De plus, en donnant des faits tels que les noms exacts de certaines des personnalités impliquées et le nombre d'années depuis le début du mouvement, les sources occidentales citées dans ce livre, et spécialement les toutes premières, sont souvent inexacts. La plupart de ces erreurs sont tout à fait compréhensibles et j'ai seulement pointé ces erreurs où il y avait une ambiguïté et où il y aurait une confusion dans l'esprit du lecteur.

Un plus grand désavantage est que nombre d'évènements de l'histoire babie et baha'ie n'étaient pas observés par les observateurs extérieurs et par conséquent aucun rapport de ces derniers seront trouvés dans le présent travail. Ainsi, il n'y a aucun récit de ces pages de la déclaration du Bab et de sa mission à Mulla Husayn en 1844, la conférence de Badasht en 1848, la déclaration par Baha'u'llah de sa mission en 1863 et sa promulgation ouverte en 1866-7, etc. Dans une tentative de remédier particulièrement à ces défections et de fournir une structure pour les récits suivants, un bref survol historique et un récit des enseignements du Bab, de Baha'u'llah et d'Abdu'l-Baha sont donnés dans l'introduction.

La section A de ce livre est un survol des principaux récits occidentaux des religions babies et baha'ies. Dans ce survol, j'ai concentré les premiers récits et les moins connus, touchant seulement légèrement les récits les plus connus tels que Browne et Nicolas. Les quatre sections suivantes contiennent des descriptions contemporaines d'évènements importants dans l'histoire babie et baha'ie par des Américains et des Européens comprenant quant cela est possible des documents officiels. A la fin du livre se trouvent des notices biographiques (Appendice II). L'abréviation (q.v.) se réfère à ces notes.

J'ai laissé entièrement inexploré tout le sujet de la naissance des communautés baha'ies en Occident durant la dernière partie de cette période et je me suis concentré sur les évènements occidentaux se déroulant au Moyen-Orient. Une considération propre de ce dernier sujet exigerait un autre volume. J'ai aussi abordé seulement très légèrement les voyages d'Abdu'l-Baha en Occident, depuis qu'ils ont été documentés de manière complète dans les journaux de l'époque, et un livre entier devrait être dédié au sujet.

Un point que certains pourraient discuter est ma division des sections B et C, comme le Ministère du Bab et le Ministère de Baha'u'llah en l'année 1853. Il est naturellement vrai que la communauté babie ne devint transformée en une communauté baha'ie qu'après 1867. Mais il y eût un tel changement qui suivit l'holocauste de 1852, à la fois dans la communauté elle-même et dans la nature de ses relations avec le monde extérieur (voir la dernière partie de l'introduction), que 1853 est de manière beaucoup plus significative un point de division. C'était par conséquent dès le milieu de 1850 que Baha'u'llah avait pris la direction de la communauté babie. Ainsi, on pourrait dire que le Ministère de Baha'u'llah avait commencé plusieurs années avant qu'il exprime ouvertement sa revendication d'être le porteur d'une révélation indépendante de Dieu.

La majeure partie des informations présentées dans ce livre est le résultat de mes recherches dans les Archives nationales de Londres depuis 1972. Dans une moindre mesure, ma recherche m'a amené à la Bibliothèque nationale d'Angleterre (anciennement la bibliothèque du musée britannique) et les Archives de la société des missionnaires de l'Eglise, toutes les deux à Londres. J'ai fait des enquêtes au siège social de différentes sociétés missionnaires, mais la plupart de celles-ci ont malheureusement gardé seulement des archives minimes. J'ai aussi consulté d'autres archives et d'autres bibliothèques comme citées à la fin de la préface.

Les informations présentées ici du Ministère des Affaires étrangères a été trouvé par deux personnes, Madame Paulette Bodansen (dépêches de Ferrier et informations d'Andrinople) et le docteur Amin Mesbah (le reste). Ce dernier a aussi trouvé quelques articles intéressants aux Archives du Ministère des Affaires étrangères de Belgique. Je leur suis extrêmement reconnaissant pour avoir rendu disponibles les résultats de leur recherche.

Malheureusement, il n'est pas encore possible d'examiner les Archives d'Etat de Russie. Cette source, lorsqu'elle deviendra disponible, se révèlera d'un grand intérêt et contiendra au moins autant d'informations que sa contrepartie britannique. Nous avons la chance, cependant, que l'érudit russe M.S. Ivanov ait publié dans son travail ("Babidskie vosstaniya en Iran" (1848-1852) une grande partie de la correspondance de Dolgorukov se rapportant au début de la période babie. Etant incapable de lire le russe moi-même, j'ai utilisé les traductions en anglais publiées dans la revue "L'Ordre mondial" ("Extraits de dépêches" - voir bibliographie) et en persan dans le ("Chahardihi's Shaykhigari, Babi-gari"). Je suis naturellement conscient des dangers car certaines des informations ont été par conséquent traduites de l'original de Dolgorukov en français en russe par Ivanov, en persan par Chahardihi et par conséquent en anglais par moi-même, mais comme c'est peu probable que nous puissions avoir accès aux originaux dans un futur proche, c'est la meilleure solution pour nous. Une autre source de documents officiels russes est l'article de Nicolas "Le dossier russo-anglais de Siyyid Ali Mohammed dit le Bab" dans la "Revue du monde musulman". Durant la période où Nicolas était Consul français à Tabriz, il réussit en persuadant ses homologues russes et anglais à relire leurs archives consulaires pour des informations en rapport au Bab. Les résultats de ceci sont qu'il publia dans l'article que j'ai cité ci-dessus dans les parties concernées de ce livre.

Monsieur Sami Doktoroglu a été cherché dans les Archives d'Etat de la Turquie des informations concernant l'histoire baha'ie et il a trouvé un nombre de documents d'une extrême valeur. Ce livre est avant tout dans le but d'être une compilation d'informations de sources occidentales mais je sens que ce serait dommage de perdre cette opportunité de faire plus largement connaître les résultats du travail de grande valeur de Dolgorukov, et j'ai par conséquent inclus des résumés de ses informations comme supplément aux chapitres correspondants.

Je n'ai pas écrit les longues notes habituelles sur la translittération; le système utilisé sera évident pour ceux intéressés pour de telles choses. Où des incertitudes se sont élevées dues aux différences entre l'utilisation de l'arabe et le persan, j'ai eu tendance à choisir l'utilisation du persan. La translittération de mots russes est selon le système du (British Museum).

Durant la préparation de ce livre et la recherche qui en a découlé, j'ai reçu l'aide d'un grand nombre de personnes. Tout d'abord parmi celles-ci est Monsieur Balyuzi, qui m'a guidé et encouragé au cours de mes recherches. D'autres qui m'ont aidé de diverses manières (et je m'excuse pour beaucoup d'entre eux que j'ai oublié) sont: Monsieur Mahmoud Afshar, Monsieur Payam Afshar, le docteur Iraj Ayman, Monsieur Alan Coupe, Monsieur Ulrich Gollmer, Monsieur Jan Jasion, Monsieur Denis Mc Eoin, Madame Gloria Momen, Monsieur Zoghollah Momen, Monsieur Peter Smith, Monsieur Rustom Sabit, et Madame Wendy Heller, qui a compilé l'index.

Il est de coutume dans les livres de nature érudite de traduire les citations en langues européennes dans leur forme originelle. Ayant moi-même été beaucoup gêné par cette convention dans le passé, j'ai décidé que toutes ces citations devraient être traduites dans ce livre. Ceux qui souhaitent consulter les originaux peuvent localiser celles des références données. Pour l'aide aux traductions, je dois remercier le docteur Galen Gissler (Russie); Monsieur Oliver Coburn, Mademoiselle Jill Hollis, Monsieur Timothy Armstrong (Allemagne); Mademoiselle Virginia Orbison et mon frère, le docteur Hooman Moomen (Portugais). Les noms orientaux et les phrases en traduction ont été fournis selon le système en usage dans le reste du livre. Dans certaines dépêches écrites par un souci de clarté, la ponctuation a été corrigée et les abréviations expliquées entièrement.

Je ne dois pas oublier de remercier les équipes des différentes Bibliothèques et Archives où j'ai travaillé qui ont tous sans exception été aimables et patientes: Les Archives nationales; Les Archives de la société ecclésiastique des missionnaires et la bibliothèque; la bibliothèque nationale de Grande-Bretagne; la bibliothèque universitaire de Cambridge; la (House of Lords Record Office); le (Office Records) de l'Inde; les Archives d'Etat d'Israël; la bibliothèque du collège de Pembroke, Cambridge; la bibliothèque des facultés orientales, université de Cambridge; la bibliothèque de Wurttemberg, Stuttgart; la bibliothèque centrale de Plymouth; la bibliothèque médicale de l'hôpital de Plymouth; et la bibliothèque publique de Southfields, Londres.

Je dois aussi remercier l'équipe de George Ronald, éditeurs, et spécialement Monsieur Stratford Caldecott, pour son encouragement et beaucoup de suggestions utiles.

M. Moomen
Cambridge, Angleterre



Introduction

* Un résumé de l'histoire et de l'enseignement des religions babies et baha'ies:

La religion baha'ie et la religion du Bab, son précurseur, se leva en Iran (La Perse comme elle était alors connue) dans la dernière moitié du 19ème siècle. L'Iran obéissait à la secte shiite de l'Islam et était par conséquent dans l'attente de l'avènement d'une figure messianique, le Qa'im (le retour de l'Imam caché Mihdi). Cette attente messianique était particulièrement forte parmi les croyants d'un mouvement appelé les Shaykhis, d'après Shaykh Ahmad al-Ahsa'i (1753-1826). Ainsi, ce fut au premier des membres de ce groupe qu'un jeune homme de 25 ans, nommé Siyyid Ali-Muhammad-i-Chirazi (1819-1850), émis en 1844 la prétention d'être le Bab (qui signifie porte). Initialement, beaucoup considéraient que cela signifiait qu'il était simplement la porte de l'Imam caché dont ils attendaient l'avènement, mais un peu plus tard, il devint clair que sa revendication était d'être l'Imam lui-même, et même qu'il inaugurait une nouvelle dispensation prophétique tout comme Muhammad et Jésus l'avaient fait dans les âges précédents. Le Bab, comme il est habituellement appelé en Occident, bien que plus tard, il prit d'autres titres tels que Nuqtiy-i-Ula (le Premier Point), envoya ses disciples dans toutes les parties de l'Iran et à proximité de l'Iraq et des milliers de personnes de toutes classes, comprenant beaucoup d'ulémas, se comptèrent eux-mêmes parmi les croyants. Ses activités, cependant, élevèrent inévitablement la colère de la majorité des ulémas, et le Bab passa une bonne partie de son court ministère en prison ou confiné. Les principaux évènements de la vie du Bab, aussi bien que les heurts de ses fidèles avec l'autorité civile, forment le principal contenu de la section B de ce livre.

L'état présent incomplet de connaissance concernant les enseignements du Bab exclut toute tentative de donner une idée de ses doctrines au-delà de ce qui est donné en dessous. Deux aspects de l'enseignement du Bab doivent par conséquent être plus considérés à ce moment. Premièrement, il serait intéressant d'être capable de parvenir à une compréhension de l'attitude du Bab envers les soulèvements causés par ses fidèles. Il semblerait que le Bab ne recommandait fortement ni ne décourageait les activités belliqueuses de ses partisans (une vague référence au jihad (une guerre religieuse) dans le 6ème chapitre de la septième Vahid du Bayan persan indique que le Bab n'était pas opposé à ce concept, bien qu'il fut interdit plus tard par Baha'u'llah). Deuxièmement, en regard aux développements futurs, il devrait être noté que dans les écrits du Bab, on trouve une répétition fréquente de l'annonce de l'avènement d'une autre figure prophétique, désigné comme "Celui que Dieu rendra manifeste". Dans un seul livre, le Bayan persan, il y a plus de 70 importantes déclarations sur cette figure.

Suivants les soulèvements de 1850 et l'holocauste de 1852, la religion du Bab fut presque extirpée de l'Iran elle-même. Mais un groupe des plus importants babis se réunirent à Bagdad près de l'Iraq, et de là-bas, des émissaires furent envoyés qui réussirent dans le rétablissement de groupes de croyants à travers l'Iran. Après que le Bab ait été mis à mort en 1850, la direction de la communauté échue à un jeune homme nommé Mirza Yahya (1830- 1912), qui prit le titre de Subh-i-Azal. Néanmoins, sa direction était faible et inefficace et la communauté devint démoralisée et fragmentée. Durant la période de Bagdad, l'un des babis, Mirza Husayn Ali (1817-1892), qui prit le nom de Baha'u'llah, le demi-frère de Mirza Yahya, devint important de manière croissante et assuma la réelle direction. Ainsi, ce fut contre les activités de Baha'u'llah et non celles de Mirza Yahya que les autorités persanes se plaignirent au gouvernement turc. De cette plainte résulta l'exil en 1863 de Baha'u'llah et de ses compagnons à Istanbul (Constantinople) et plus tard de la même année à Edirne (Andrinople). Ce fut à cette époque, d'abord en privé en 1863, et plus tard ouvertement en 1866, que Baha'u'llah se proclama lui-même être celui annoncé par le Bab comme "Celui que Dieu rendra manifeste"(Dans ses écrits, Baha'u'llah indique que la réalisation de sa mission lui vint alors qu'il était enchaîné dans le cachot de Téhéran en 1852-3 à la suite de l' attentat sur la vie du Shah. Peu de temps après, dans une série de lettres ouvertes aux Rois et au Pape, il exprima aussi la revendication d'être le Retour du Christ attendus par les Chrétiens.

*Il sembla tout d'abord, comme si la proclamation de la revendication de Baha'u'llah d'être "Celui que Dieu rendra manifeste" couperait la communauté babie en deux, depuis que Mirza Yahya refusa de l'accepter. Cependant, en peu de temps, la majorité écrasante des babis étaient devenus des fidèles de Baha'u'llah, ou baha'is. Cela était dû principalement à la propre autorité innée de Baha'u'llah et l'influence de ses écrits, aussi bien que les claires injonctions établies par le Bab.

En 1868, en partie comme résultat de la discorde entre Baha'u'llah et Mirza Yahya résultant de la revendication ouverte de Baha'u'llah, le gouvernement turc décida d'exiler Baha'u'llah une nouvelle fois à Akka sur la côte syrienne (maintenant dans l'Etat d'Israël). Là-bas, Baha'u'llah fut gardé emprisonné pendant plus de 2 ans, et puis enfermé dans l'une des maisons dans la ville pour une période supplémentaire de 6 ans. Après cela, il déménagea dans une maison en dehors d'Akka, et plus tard il établit sa résidence dans un manoir nommé Bahji près d'Akka, où il mourut en 1892.

Dans son Testament, Baha'u'llah laissa de claires instructions d'être succédé dans la direction de la communauté par son fils aîné Abdu'l-Baha. Mais la station d'Abdu'l-Baha était plus qu'une juste une figure de proue, car il était autorisé par Baha'u'llah d'être l'interprète autorisé et l'exemple des enseignements baha'is. L'aspect le plus remarquable du Ministère d'Abdu'l-Baha fut la manière avec laquelle la religion de Baha'u'llah se propagea en Occident, pour qu'ainsi au temps du décès d'Abdu'l-Baha en 1921, il y eût des communautés baha'ies à travers l'Amérique du Nord et dans beaucoup de pays européens. Le point culminant du ministère d'Abdu'l-Baha fut les deux voyages en Occident qu'il entreprit en 1911-1913.Ville après ville en Europe et en Amérique du Nord, il attira de larges publics et amena la Foi Baha'ie à l'attention de l'Occident à une échelle sans précédent.

Dans son Testament, Abdu'l-Baha désigna son petit-fils Shoghi Effendi comme Gardien de la foi baha'ie, aussi bien que comme donnant des instructions pour l'établissement de ces institutions administratives sur lesquels les plans de Baha'u'llah pour l'unification du monde sont basés. Pour la période qui s'ensuivit de 23 ans jusqu'à la célébration du centenaire de la fondation de la Foi baha'ie en 1944, - le principal but de Shoghi Effendi fut de mettre en place ces institutions administratives et occasionnellement de les faire fonctionner. Cette période fût aussi caractérisée par la coupure de tous les liens restants entre la Foi baha'ie et la communauté islamique dans laquelle elle s'était levée. Vers la fin de cette période, Shoghi Effendi initia le premier d'une série de plans qui étaient dans le but de porter le message de Baha'u'llah dans chaque partie du monde. Selon une brochure statistique compilé par Shoghi Effendi lui-même, en 1944, la Foi baha'ie s'était propagée dans 78 pays et territoires du monde et dans 48 d'entre elles, des institutions administratives avaient commencé à naître.

Les écrits du Bab et de Baha'u'llah, tous étant regardés par les baha'is comme faisant autorité et autorisés, pourraient être classifiés ainsi:

1. Ecrits dévotionnels: prières, tablettes de visitation, etc.
2. Ecrits polémiques: exposition des preuves de leurs missions, etc.
3. Ecrits légaux: exposition des lois et des ordonnances de la nouvelle religion.
4. Ecrits commentés: délimitant les tenants et les principes de la nouvelle religion.
5. Ecrits épistolaires: lettres écrites aux Rois, gouvernants, croyants, adversaires, etc.

Les enseignements donnés par le Bab et par Baha'u'llah et interprétés par Abdu'l-Baha et Shoghi Effendi pourraient être résumés comme suit:

1 Dieu, le Créateur, un être infini, est inconnaissable à l'homme, un être fini, excepté jusque là que Ses attributs sont révélés à l'homme à travers une série de messagers divins tels que Moïse, le Christ, Muhammad, le Bab et Baha'u'llah.

2. Le but de ces messagers divins est de guider l'humanité en direction d'un avancement et d'une évolution spirituelle, leur succession étant comparée à des enseignants successifs d'un enfant, et leurs messages à des chapitres successifs d'un livre. Ainsi la station de tels messagers divins comme Moïse, le Christ, Muhammad, et d'autres est pleinement reconnue et l'autorité et le caractère sacré de tels livres saints tels que la Bible et le Coran sont reconnus.

3. Par conséquent, les buts fondamentaux et les objectifs des religions du monde sont les mêmes, et leurs principales différences sont dues aux différents besoins et exigences des âges et endroits dans lesquelles celles-ci apparaissent.

4. L'âme de l'homme est immortelle; elle survit à la mort physique. le but d'un être durant sa vie devrait être de développer ces qualités spirituelles et ces attributs qui amélioreront l'âme dans son voyage éternel. Le paradis est ainsi interprété comme l'état de posséder ces qualités et l'enfer d'en être privé.

5. Le but social de l'humanité en cet âge est l'unification du monde, résumé dans la déclaration de Baha'u'llah: "La terre n'est qu'un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens". Cette unification est le point culminant de siècles de l'évolution social de l'homme sur la terre, et dans le même temps le point de départ pour les progrès futurs et le développement. Dans les écrits de Baha'u'llah, d'Abdu'l-Baha et de Shoghi Effendi peuvent être trouvés un plan de ces institutions, et ainsi la communauté mondiale baha'ie pourrait être vue comme la forme embryonnaire de la future civilisation mondiale.

6. Les principes sociaux sur lesquels l'unification du monde dépend sont expliqués dans les écrits d'Abdu'l-Baha en particulier. Ils incluent :

a) la condamnation de toute forme de préjugés, aussi bien racial, national, religieux et sexuel.

b) l'égalité des droits, des opportunités et des privilèges pour l'homme et la femme.

c) l'éducation obligatoire.

d) l'élimination des extrêmes de pauvreté et de richesse.

e) l'équilibre entre la religion et la science en tant que les deux instruments les plus puissants pour le progrès de l'humanité.

f) le développement d'une langue internationale et d'une écriture, aussi bien qu'un système de monnaie, de poids et de mesures, etc.

g) la sauvegarde de la liberté et de l'initiative de l'individu.

* Les persécutions des babis et des baha'is:

Depuis que les persécutions des baha'is qui avaient attiré l'attention de l'Occident plus souvent que tout autre trait de son histoire, et ces persécutions formèrent ainsi le corps des récits historiques dans ce livre, il serait approprié à cette étape de considérer plus en détail les motifs et les traits de ces persécutions.

Les persécutions subies par les communautés babies et baha'ies dans les 100 ans de 1844 à 1944 pourraient se diviser en trois phases distinctes, selon la nature des persécutions et les attitudes et les réactions des gouvernements, les "ulémas", les gens et les croyants eux-mêmes. Ici les dates données sont seulement approximatives mais elles se passent pour coïncider avec des dates significatives dans l'histoire babie et baha'ie.

- Phase 1 : les soulèvements babis (1844-1853).

La première phase d'opposition à la religion du Bab fût menée par les ulémas qui regardaient les doctrines de la nouvelle religion comme une infraction directe et un défi aux principes de l'Islam et leurs motivations étaient ainsi principalement religieuses. La réponse des personnes dans chaque place fût dans une certaine mesure déterminée par l'attitude pris par l'uléma local dont (lead) ils étaient prêts à suivre. Les babis lorsqu'ils se trouvèrent eux-mêmes opposés et menacés dans certaines places réunis ensemble et préparés à se défendre eux-mêmes. L'attitude du gouvernement fût initialement d'observer le débat entre les babis et les ulémas sans intervention excessive (une exception notable étant Husayn Khan, le Gouverneur du Fars). Lorsque, cependant, au début du règne de Nasiru'd-Din Shah, les débats des paroles évolua en des heurts armés, le gouvernement, dirigé par l'énergique Mirza Taqi Khan ne perdit pas de temps en soutenant les ulémas et engagea les troupes du Shah à l'assaut des babis. Certains écrivains ont revendiqués que les babis prirent une attitude beaucoup plus militante, mais c'est une chose qui exige une étude plus poussée.

- Phase II : Persécutions des baha'is (1853-1921).

La fin de l'Ere babie et le commencement de l'Ere baha'ie fût aussi marquée par un changement dans la nature des persécutions. La motivation principale n'était plus purement religieuse mais plutôt qu'il y avait des raisons habituelles de prestige personnel, de gain financier ou d'avantage politique. Pour ces buts, les baha'is et en particulier les plus riches et les plus importants d'entre eux étaient des pions remarquablement appropriés, appartenant comme ils le furent à un groupe minoritaire qui n'était pas sous la protection de quelque Etat européen (au contraire des Chrétiens, des Zoroastriens et d'autres minorités). Les ulémas furent encore les principaux instigateurs de ces épisodes de persécutions, mais durant cette période, le gouvernement n'était en grande partie pas opposé aux troubles civils causés par les persécutions où lorsqu'il craignait de s'opposer à des mujtahids puissants comme Aqa Najafi, il se rasseyait et permettait aux évènements de suivre leur cours.

Aussi loin que les personnes étaient concernées, l'attitude de beaucoup avait été changée par la position héroïque des babis et les excès commis en 1852, et on dénombrait beaucoup de sympathisants secrets et d'admirateurs, mais lorsque les évènements à Yazd en 1903 apparurent, la population était encore capable d'être poussée par les ulémas aux mêmes niveaux de barbarie qu'il avait été vu en 1852.

Les baha'is eux-mêmes par conséquent montrèrent un changement marqué dans leur attitude. Alors qu'auparavant, les babis s'étaient rassemblés ensemble en défense armée, leurs successeurs les baha'is, sur les instructions de Baha'u'llah, cessèrent d'offrir quelque résistance, démontrant de cette façon leurs intentions pacifiques et leur obéissance à l'Etat.

- Phase III : Attaques sur les institutions baha'ies.

La période durant et immédiatement après la Première Guerre Mondiale vit des changements très importants au Moyen-Orient. En dehors des changements politiques les plus évidents, - la dissolution de l'Empire turc, le renversement de la dynastie Kadjar, la Révolution bolchevique en Russie - il y eût beaucoup de changements sociaux et religieux : l'abolition du Califat et la laïcité de l'Etat de Turquie, l'opposition du nouveau régime en Iran au pouvoir des ulémas, la promulgation de lois dans le but d'abolir les traditions de l'Islam et d'inculquer la civilisation de l'Occident. Ces changements considérables résultaient dans un fondamental changement dans la nature de la persécution des baha'is. Au lieu de la violence physique infligée sur des individus, la persécution prit la forme d'attaques sur l'organisation et les institutions des baha'is, leurs écoles, leurs maisons d'adoration, les lieux saints et les corps administratifs. Et avec le déclin du pouvoir des chefs religieux, l'initiateur de ces persécutions fût habituellement l'Etat lui-même.

L'attitude des baha'is subit aussi une transformation. Alors que dans la phase précédente, ils avaient accepté humblement tout ce que leur avaient été infligé par les fanatiques ulémas, ils commençaient à présent à prendre une position défensive plus positive (bien qu'encore non-violente). Quand c'était possible, une action était prise à travers les Cours du pays concerné. Autrement, des appels étaient faits à l'opinion internationale et même dans de nombreux cas à la Ligue des Nations.

Cette division en trois phases est dans une certaine mesure arbitraire et beaucoup d'exemples pourraient être cités comme exceptions; mais néanmoins, en tant que déclaration du modèle général des évènements, cela semble convenir. La cause du changement de la phase I à la phase II était un changement interne dans la religion. Durant le Ministère du Bab, les babis, sans la guidance de leur leader qui était emprisonné, avaient coutume de prendre les armes en se défendant eux-mêmes et ils résistaient à leurs ennemis avec un grand héroïsme. L'une des premières actions de Baha'u'llah en tant que nouveau dirigeant de la majorité des babis (plus tard baha'is) fût de lancer des instructions spécifiques ordonnant à ses croyants que dans le futur, ils ne devraient pas résister même lorsqu'ils seraient persécutés; "Il vaut mieux être tué que de tuer". Par conséquent, même lorsque les persécutions s'élevèrent dans des villes où les baha'is formaient une proportion assez considérable de la population, il n'y eût aucune tentative par les baha'is de prendre une résistance armée ou en fait de se défendre eux-mêmes physiquement de quelque manière que ce soit.

Alors que les premiers points de division se levaient des développements internes dans le mouvement, le second point de division se leva principalement à cause de facteurs externes. L'avènement de puissants gouvernements centraux, la laïcité de l'Etat, la perte qui suivit du pouvoir des dirigeants religieux et la pression croissante que l'opinion publique internationale était capable dorénavant d'exercer, tous servit à altérer la situation au Moyen-Orient afin que les anciens déclenchements localisés de persécution violence deviennent peu fréquents et l'hostilité contre la nouvelle religion canalisée dans des chemins plus subtils.

* Chronologie des principaux évènements mentionnés dans ce livre:

12 nov. 1817 : Naissance de Mirza Husayn- Aliy-i-Nuri (Baha'u'llah).

20 oct. 1819 : Naissance de Siyyid- Ali-Muhammad-i-Chirazi (le Bab).

27 juin 1826 : Mort de Shaykh Ahmad al-Ahsa'i.

9 sept. 1834 : Accession de Muhammad Shah.

1841 : Le Bab va à Najaf et à Karbila où il assiste aux lectures de Siyyid Kazim-i-Rashti, le successeur de Shaykh Ahmad.

31 déc. 1843 : Mort de Siyyid Kazim-i-Rashti.

23 mai 1844 : Déclaration par le Bab de sa mission à Mulla Husayn-i-Bushru'i à Chiraz.

12 nov. 1844 : Le Bab sort de Chiraz pour le pélerinage à la Mecque.

13 janv. 1845 : Tribulations de Mulla Aliy-i-Bastami à Bagdad.

15 juin 1845 : Le Bab retourne à Bushihr suite à son pélerinage.

juin 1845 : Punition infligée par Husayn Khan sur les disciples du Bab à Chiraz. Le Bab est arrêté et escorté à Chiraz.

23 sept. 1846 : Le Bab quitte Chiraz pour Ispahan.

mars-juillet 1847 :! Le Bab est transféré d'Isaphan à Makku.

10 avril 1848 : Le Bab est transféré à Chihriq.

juin 1848 : La conférence de Badasht à laquelle une cassure définitive est faite avec les lois de la dispensation islamique.

Juillet 1848 : Le Bab est amené à Tabriz pour une tribulation en passant par Urumiyyih. Après son épreuve, il retourna à Chihriq.

4 sept. 1848 : Mort de Muhammad Shah. Accession de Nasiru'd-Din Shah; Mirza Taqi-Khan, l'Amir-Nizam devient Premier Ministre peu de temps après.

10 oct. 1848 : Mulla Husayn et ses compagnons entrent dans le tombeau de Shaykh Tabarsi - commençant le soulèvement du Mazindaran à Shaykh Tabarsi.

10 mai 1849 : Quddus et ses compagnons sont capturés par la ruse en déposant leurs armes.

19 ou 20 fév. 1850 : Les 7 martyres de Téhéran.

début 1850 : L'épisode de Yazd.

13 mai 1850 : Début du soulèvement de zanjan.

27 mai 1850 : Vahid entre à Nayriz. Début du premier soulèvement de Nayriz.

21 juin 1850 : Fin du prepier soulèvement de Nayriz.

19 juin 1850 : Arrivée du Bab à Tabriz.

9 juill. 1850 : Martyre du Bab.

25 août 1850 : Arrivée d'Aziz Khan-i-Mukri à Zanjan.

janv. 1851 : Fin du soulèvement de Zanjan.

13 nov. 1851 : Chute de Mirza Taqi Khan, l'Amir-Nizam. Mirza Aqa Khan-i-Nuri devient Premier Ministre peu de temps après.

15 août 1852 : L'attentat sur la vie du Shah.

16-27 août 1852 : Martyres de babis à Téhéran.

8 avr. 1853 : Arrivée de Baha'u'llah à Bagdad.

oct-déc. 1853 : Second soulèvement de Nayriz.

22 avr. 1863 : Baha'u'llah part pour le jardin de Najibiyyih (le jardin de Ridvan) où il se déclare lui-même être "Celui que Dieu rendra manifeste" à quelques uns de ses disciples.

3 mai 1863 : Départ de Baha'u'llah et de ses compagnons pour Istanbul.

16 août 1863 : Arrivée de Baha'u'llah et de ses compagnons à Istanbul.

déc. 1863 : Départ de Baha'u'llah et de ses compagnons en exil à Adrinople.

mai 1864 : Soulèvement à Najafabad.

11 janv. 1867 : Exécutions de 3 baha'is à Tabriz suivi ensuite par les martyres à Zanjan et à Téhéran.

juill. 1868 Persécutions de baha'is en Egypte.

juill. 1868 Exils de baha'is de Bagdad à Mosul.

31 juill. 1868 : Départ de Baha'u'llah et de ses compagnons en exil à Akka.

31 août 1868 : Arrivée de Baha'u'llah et de ses compagnons à Akka et emprisonnement dans la citadelle.

juill. 1869 : Martyre de Badi.

oct. 1870 : Déménagement de Baha'u'llah dans une maison à Akka.

mai 1874 : Soulèvement à Ispahan.

juin 1877 : Baha'u'llah déménage au Manoir de Mazra'ih en dehors de Akka.

déc. 1877: Martyre de Mulla Kazim de Talkhunchih.

mar. 1879 : Martyre du Roi et du Bien-Aîmé des martyres.

déc. 1882 : Arrestation de baha'is à Téhéran.

23 oct. 1888 : Martyre de Mirza Ashraf à Ispahan.

juillet 1889 : Soulèvement à Najafabad.

8 sept. 1889 : Martyre de Haji Muhammad Riday-i-Isfahani à Ishqabad.

25 fév. 1890 : Martyres à Sidih.

19 mai 1891 : Les 7 martyres de Téhéran.

29 mai 1892 : Ascension de Baha'u'llah.

1 mai 1896 : Assassinat de Nasiru'd-Din-Shah.

mai 1896 : Martyre de Varqa et de Ruhu'llah à Téhéran.

août 1896 : Les 5 martyres de Turbat-i-Haydari.

9 fév. 1898 : Marture de Haji Muhammad-i-Turk à Mashad.

10 déc. 1898 : Arrivée à Akka des premiers pèlerins occidentaux.

avril 1899 : Soulèvement à Najafabad.

12 déc. 1902 : Pose de la pierre angulaire du Mashriqu'l-Adhkar d'Ishqabad.

mai 1903 : Soulèvement à Rasht.

mai-juin 1903 : Incident au Consulat russe à Ispahan.

juin-juill. 1903 : Le soulèvement de Yazd.

juill. 1908 : Abdu'l-Baha libéré après la Révolution des Jeunes Turcs.

5 nov. 1909 : Martyre de Haji Haydar à Ispahan.

août 1910 : Abdu'l-Baha part pour l'Egypte.

11 août 1911 : Premier voyage d'Abdu'l-Baha en Occident.

25 mar. 1912 : Second voyage d'Abdu'l-Baha en Occident.

14 mars 1915 : Martyre de Shaykh Ali-Akbaar-i-Quchani à Mashad.

2 mai 1917 : Martyre de Mirza Muhammad-i-Bulur-Furush à Yazd.

27 avr. 1920 : Abdu'l-Baha Chevalier.

21 mai 1920 : Martyre de Haji Arab à Sultanabad.

23 janv. 1921 : Martyre de Mirza Ya'qub-i-Muttahidih à Kirmanshah.

7 avr. 1926 : Les martyres de Jahrum.

9 déc. 1934 : Fermeture des écoles Tarbiyat à Téhéran.

mai 1944 : Persécutions d'Abadih.

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