La
femme
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IV.
La femme dans le monde
Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh
77. Il a été enjoint à chacun de se livrer à une occupation sous une
forme ou l'autre, telle que professionnelle, commerciale etc... Nous avons,
avec bienveillance, élevé votre travail au rang d'adoration de Dieu, le Véritable.
Méditez dans vos coeurs la grâce et les bénédictions de Dieu, et soyez reconnaissants
envers Lui le soir et au lever du jour. Ne perdez pas votre temps dans la paresse
et l'oisiveté. Occupez-vous de tout ce qui est bénéfique à vous et aux autres.
Ainsi en a-t-il été décrété dans cette tablette dont l'horizon resplendit du
soleil de la sagesse et de la parole. Les plus méprisés aux yeux de Dieu sont
ceux qui restent assis sans rien faire et qui mendient.
Attachez-vous fermement à la corde qui vous lie aux moyens d'existence et placez
toute votre confiance en Dieu, celui qui pourvoit à toutes choses.
Lorsque chacun exerce une profession ou un métier, son travail est considéré
par Dieu comme un acte d'adoration ; et ceci n'est qu'une marque de sa bonté
infinie et universelle.
("Tablets of Bahà'u'llàh revealed after the Kitàb-i-Aqdas", 1978 World Center
édition, p. 26 )
Les Tablettes de Baha'u'llah
Extraits des écrits et des paroles d'Abdu'l-Bahà
78. Les servantes de Dieu devraient révéler de telles qualités et un
tel comportement parmi les femmes du monde, qu'elles s'en détachent et atteignent
à la renommée. Ce qui veut dire qu'elles devraient s'associer aux autres femmes
avec infiniment de pudeur et de décence, avec une foi inébranlable, et un langage
éloquent et châtié. Que leurs nobles élans soient un témoignage irréfutable.
Implorez Dieu afin que vous puissiez atteindre à toutes ces perfections.
( Extrait d'une tablette non encore traduite. )
79. Tant que la réalité de l'égalité entre l'homme et la femme n'est
pas pleinement établie et acquise, le plus haut développement du genre humain
n'est pas possible. Même en concédant que la femme soit inférieure à l'homme
à un niveau quelconque de capacité ou d'accomplissement, cette distinction ou
toute autre continuerait à produire la discorde et le trouble. Le seul remède
est l'éducation et l'opportunité, car égalité signifie égale qualification...
Et une fois de plus, faites savoir, qu'à moins que l'homme et la femme ne reconnaissent
et ne réalisent l'égalité, le progrès social et politique, ici ou ailleurs,
ne sera pas possible.
("The Promulgation of Universal Peace", 1982 US. Edition, pp. 76-77. )
80. ...le principe religieux a été révélé par Bahà'u'llàh de donner à
la femme le privilège d'une éducation égale à celle de l'homme et un plein droit
à ses prérogatives. C'est-à-dire qu'il ne doit pas y avoir de différence entre
l'éducation du garçon et de la fille afin que la femme puisse développer un
pouvoir et une importance égale à celle de l'homme dans l'équation sociale et
économique. Alors, le monde obtiendra l'unité et l'harmonie. Dans les temps
passés, l'humanité a été imparfaite et inefficace parce qu'incomplète. La guerre
et ses ravages ont flétri le monde ; l'éducation de la femme sera un grand pas
vers son abolition et sa disparition car la femme utilisera toute son influence
contre la guerre. La femme élève l'enfant et éduque les jeunes jusqu'à leur
maturité. Elle refusera de donner ses fils en sacrifice sur le champ de bataille.
En vérité, elle sera le plus grand facteur de l'établissement de la paix universelle
et de l'arbitrage international. La femme abolira certainement la guerre parmi
le genre humain.
("The Promulgation of Universal Peace " 1982 US. Edition, p. 108.)
81. Encore une fois, il est bien établi dans l'Histoire que là où la
femme n'a pas participé aux affaires humaines, les résultats n'ont jamais atteint
un état de parachèvement et de perfection. Par ailleurs, toute entreprise influente
à laquelle la femme a participé a pris de l'importance. Ceci est historiquement
vrai et irrécusable, même dans le domaine religieux. Jésus-Christ avait douze
apôtres et, parmi ses disciples, une femme nommée Marie-Madeleine. Judas Iscariote
était devenu un traître et un hypocrite, et, après la crucifixion, les onze
apôtres qui restaient étaient chancelants et indécis. Il est certain d'après
les témoignages des Evangiles, que Marie-Madeleine est celle qui réconforta
et raffermit leur foi.
La question capitale, en ce jour, est la paix et l'arbitrage international et
la paix universelle est impossible sans le suffrage universel
("The Promulgation of Universal Peace", 1982 US. Edition, pp. 134-135.)
82. Question : N'est-ce pas un fait que la paix universelle ne peut s'accomplir
avant que la démocratie politique n'existe dans tous les pays du monde ?
Réponse : Il est très évident que dans l'avenir il n'y aura plus de centralisation
dans les pays du monde, qu'ils aient des gouvernements constitutionnels ou de
forme républicaine ou démocratique. Les Etats-Unis peuvent être présentés comme
l'exemple du gouvernement futur, c'est-à-dire que chaque province sera indépendante
en elle-même mais il y aura une union fédérale sauvegardant les intérêts des
divers Etats indépendants. Il se peut que ce ne soit pas une forme républicaine
ou démocratique. Ecarter la centralisation qui encourage le despotisme est l'exigence
du temps. Ceci engendrera la paix internationale. Un autre fait d'égale importance
dans l'établissement de la paix internationale est le suffrage de la femme.
C'est-à-dire que lorsque l'égalité parfaite sera établie entre l'homme et la
femme la paix pourra être réalisée pour la simple raison que la femme en général
ne favorisera jamais la guerre. Les femmes ne seront pas prêtes à permettre
que ceux dont elles ont si tendrement pris soin partent sur le champ de bataille.
Quand elles auront droit de vote, elles s'opposeront à toute cause de guerre.
Un autre facteur qui amènera la paix universelle est l'union de l'Orient et
de l'Occident.
("The Promulgation of Universal Peace " 1982 US. Edition, p. 167.)
83. Lorsque toute l'humanité recevra les mêmes possibilités d'éducation
et lorsque l'égalité de l'homme et de la femme sera réalisée les racines de
la guerre seront complètement extirpées. Sans égalité, ceci est impossible car
les différences et les distinctions mènent à la discorde et à la contestation.
Comme les femmes n'accepteront jamais la guerre, l'égalité des sexes contribuera
grandement au maintien de la paix.
("The Promulgation of Universal Peace " 1982 US. Edition, p. 175.)
84. La femme doit spécialement consacrer son énergie et ses capacités
aux sciences industrielles et agricoles afin de pouvoir aider l'humanité là
où elle en a le plus besoin. La femme démontrera ainsi ses capacités, et son
égalité sera reconnue dans les questions sociales et économiques.
("The Promulgation of Universal Peace", 1982 U.S édition, p. 283.)
85. C'est pourquoi, efforcez-vous de montrer au monde que les femmes
sont plus capables et plus efficientes, que leur coeur est plus tendre et plus
sensible que celui des hommes, qu'elles sont plus généreuses envers ceux qui
souffrent et qui sont dans le besoin, qu'elles sont inflexiblement opposées
à la guerre et qu'elles aiment la paix par-dessus tout. Faites en sorte que,
grâce aux efforts des femmes, l'idéal de la paix internationale devienne une
réalité, car les hommes sont plus belliqueux.
La réelle évidence de la supériorité de la femme sera sa contribution et sa
compétence dans l'établissement de la paix universelle.
("The Promulgation of Universal Peace " 1982 US. Edition, p. 284.)
86. ...Ainsi, nantie des mêmes vertus que l'homme, s'élevant par tous
les degrés de l'accomplissement humain, la femme deviendra l'égale de l'homme,
et jusqu'à l'établissement de cette égalité, les progrès et les réalisations
véritables de la race humaine ne seront pas facilités.
Voici les raisons profondes et évidentes de ce qui vient d'être dit : De par
sa nature, la femme est opposée à la guerre ; elle est une avocate de la paix.
Ce sont les mères qui élèvent les enfants, qui leur donnent les premiers principes
d'éducation et agissent assidûment pour leur bien.
Considérez, par exemple, une mère qui, pendant vingt ans, a élevé tendrement
son fils jusqu'à l'âge de la maturité. Elle ne consentira sûrement pas à ce
que ce fils soit déchiré et tué sur le champ de bataille. Par conséquent, dans
la mesure où la femme s'avancera vers le niveau de l'homme en pouvoir et en
privilège, avec le droit de vote et de contrôle dans le gouvernement humain,
assurément la guerre cessera car la femme est naturellement l'avocat le plus
sûr et le plus dévoué de la paix internationale.
("The Promulgation of Universal Peace " 1982 US édition p. 375.)
87. Conformément à l'esprit de cette époque, les femmes doivent progresser
et remplir leur mission dans tous les domaines de la vie, devenant ainsi les
égales des hommes. Elles doivent être mises sur pied d'égalité et jouir des
même droits que les hommes. Ceci est ma prière sincère et l'un des principes
fondamentaux de Bahà'u'llàh.
("Bahà'u'llàh et l'Ère nouvelle " M.E.B. édition 1982, p. 188.)
Baha'u'llah et l'Ere nouvelle
88. La femme est d'une très grande importance pour le genre humain. C'est
elle qui porte le plus lourd fardeau et accomplit les plus gros travaux. Regardez
le monde végétal et le monde animal. La palme qui porte le fruit est la partie
de l'arbre la plus appréciée du cultivateur. Les Arabes savent que, pour un
long voyage, c'est la jument la plus endurante. De même, pour sa plus grande
férocité, la lionne est plus redoutée que le lion...
La femme a plus de courage moral que l'homme. Elle possède également des dons
spécifiques qui lui permettent de gouverner dans les moments de danger et de
crise.
("'Abdu'l-Bahà in London", 1982 UK. Edition, pp. 102-103.)
Extraits de lettres écrites de la part du Gardien
89. En ce qui concerne la représentation bahà'ìe à la conférence des
femmes asiatiques, il s'agit, sans aucun doute, d'une initiative digne d'éloges,
étant donnée l'importance que la cause attache à la situation de la femme dans
la société. Shoghi Effendi espère que l'Assemblée nationale fera de son mieux
pour gagner l'admiration de toutes les déléguées pour les enseignements prodigués
par la cause, concernant la femme. Nous devrions toujours saisir de pareilles
occasions lorsqu'elles se présentent. Nous réussirions, peut-être, à rendre
quelques services à la société et alléger ses souffrances.
( 10 novembre 1930, à une Assemblée spirituelle nationale.)
90. Ce qu"Abdu'l-Bahà voulait dire à propos des femmes qui se dressent
pour obtenir la paix est qu'il s'agit d'un sujet touchant les femmes en premier
lieu, et que, lorsqu'elles forment une masse consciente et irrésistible dans
l'opinion publique opposée à la guerre, il ne peut y avoir de guerre. Les femmes
bahà'ìes sont également organisées en étant membres de l'ordre administratif.
Il n'est point besoin d'autre organisation. Mais elle devraient, par l'enseignement
et l'aide morale active qu'elles apportent à tout mouvement tendant vers la
paix, exercer une forte influence sur l'esprit des autres femmes.
( 24 mars 1945, à un croyant.)
Extrait d'une lettre écrite par la Maison Universelle
de Justice
91. L'émancipation de la femme, sa complète égalité avec l'homme sont
des conditions essentielles à l'avènement de la paix, bien que l'évidence de
cette vérité ne soit pas tellement répandue. Le refus de cette égalité crée
une profonde injustice envers la moitié de la population mondiale et provoque
chez l'homme des attitudes néfastes et des comportements qui se propageront
de la famille vers le lieu du travail, dans la vie politique et enfin dans les
relations internationales.
Il n'existe aucun fondement moral, pratique ou biologique qui justifierait ce
refus d'égalité. Lorsque les femmes seront accueillies en tant que partenaires
dans toutes les activités humaines, alors seulement le climat moral et psychologique
sera créé d'où pourra émerger la paix entre nations.
( Octobre 1985.)
Extraits de lettres écrites de la part de la Maison
Universelle de Justice
...
92. les rapports entre hommes et femmes s'étendent bien au-delà de la
sphère familiale et ceci devrait également être considéré dans le contexte de
la société bahà'ìe et non d'après des normes sociales anciennes ou actuelles.
Par exemple, bien que la mère soit la première éducatrice de l'enfant et qu'elle
ait la plus grande influence sur son développement initial, le père est également
responsable de l'éducation des enfants et cette responsabilité est si lourde
que Bahà'u'llàh a déclaré que le père qui ne l'assumerait pas serait déchu de
ses droits paternels. De la même manière, bien qu'il incombe d'abord au père
d'entretenir sa famille, cela ne veut pas dire que la femme soit confinée au
foyer. Au contraire, 'Abdu'l-Bahà a proclamé :
"Dans cette révélation de Bahà'u'llàh, les femmes sont les égales des hommes.
Jamais, elles ne seront devancées. Leurs droits sont égaux à ceux des hommes.
Elles entreront dans toutes les branches administratives de la politique. (10)
Dans tous les domaines, elles atteindront les plus hauts niveaux et prendront
part à toutes les affaires de ce monde."
("Paris talks", p. 182, nouvelle traduction.)
Les causeries d'Abdu'l-Baha à Paris
93. Et encore : "Il arrivera alors, lorsque les femmes participeront
pleinement et à égalité avec les hommes aux affaires du monde et entreront avec
assurance et compétence dans la grande arène des lois et de la politique, (10)
que la guerre cessera, ..."
("The Promulgation of Universal Peace", 1982 US. Edition, p. 135.)
94. Dans la "Tablette au monde", Bahà'u'llàh lui-même envisageait de
voir la femme nourrir la famille au même titre que l'homme. Il a déclaré : "Chacun,
homme ou femme, devrait remettre à une personne de confiance une partie de ce
qu'il ou elle aura gagné par son travail ou son commerce ou toute autre occupation,
afin de pourvoir à l'instruction et à l'éducation des enfants, et cette somme
sera dépensée dans ce but au vu et au su des mandataires de la Maison de justice."
(11)
("Tablets of Bahà'u'llàh revealed after the "Kitàb-i-Aqdas", p. 90.)
Les Tablettes de Baha'u'llah
(28 décembre 1980 â une Assemblée spirituelle nationale.)
95. Le devoir des femmes d'être les premières éducatrices du genre humain
est énoncé clairement dans les écrits. Il incombe à chaque femme, lorsqu'elle
devient mère, de déterminer comment se décharger, dans les limites du possible,
de sa première responsabilité de mère pour participer aux activités de la société
dont elle fait partie.
( 22 avril 1981, à un croyant.)